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n d a / avant de commencer ce chapitre, je suis d'accord qu'il ne se passe pas grand chose et je comprends que ça puisse être ennuyant à lire pour vous! Mais ne vous inquiétez pas, ce n'est que le début et bientôt il va y avoir pas mal de révélations et de péripéties.

Comme je l'ai déjà dit cette histoire compte beaucoup pour moi alors j'espère que vous continuerez à la suivre, j'espère que vous aimerez et n'hésitez pas à commenter le chapitre ou même certains passage, ça me fait toujours plaisir de voir ce que vos réactions !

bonne lecture 📖

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« Ça y est », songeai-je. Il était l'heure de partir, de découvrir ce que l'on tenait à ce que j'ignore.

Avec mon jean troué et mon T-Shirt noir, j'enfilai mes vieilles baskets Nike usées ainsi qu'un sweat foncé.
Je voulais rester la plus discrète possible.

Sur mon épaule, je serrai la lanière de mon sac à dos fort à en faire blanchir les phalanges de mes mains.

Dedans, un pull de rechange, un paquet d'allumettes avec un chandail, une bouteille d'eau et un morceau de pain dur que j'avais chapardé après le dîner.

Et pour finir, deux billets de 50 et 20€ poussiéreux retrouvés par hasard dans un tiroir.

Ma montre indiquait une heure du matin passée. À cette heure-ci, même Rayn ne traînait plus en dehors de sa chambre... normalement.

Priant pour que tous dorment profondément et que je ne sois pas remarquée, je tendis une dernière fois l'oreille et estimai que la voie était libre.

Je refermai sans un bruit la porte derrière moi et laissai l'obscurité des couloirs m'engloutir.

Ce silence... si pesant, si oppressant. Il paraissait impossible à rompre. On en venait même à retenir son souffle, sans oser respirer trop fort.

Cela dit, maintenant, je faisais moins la maligne. Je devais trouver une sortie, et vite.

Les ténèbres m'enveloppaient, et on aurait dit qu'il faisait encore plus sombre que d'habitude à l'intérieur de cet endroit. La faible lueur que dégageait la flamme de ma petite bougie ne m'aidait pas beaucoup: je pouvais à peine distinguer ce qui m'entourait à plus de deux mètres.

Comment trouver une issue dans ses conditions? J'aurais du mieux réfléchir avant de me lancer dans tout ça.

Qu'est-ce que j'avais été stupide... m'imaginer trouver aussi facilement une façon de m'échapper! Je n'avais aucune chance.

Une pensée effrayante me traversa: et s'il n'existait pas de sortie?
Mais je me rassurai aussitôt - il devait bien se trouver un passage, puisque Rayn quittai régulièrement l'endroit pour s'approvisionner.

Néanmoins, ce passage en question pouvait se situer n'importe où... notamment dans la partie du manoir où je n'avais pas accès à cause des portes verrouillées.
Je pariai que Rayn possédait la clef de certaines d'entre elles.

De plus en plus frustrée, j'accélérai le pas sans but précis en serrant les dents.

Rayn, encore et toujours Rayn... j'aurais finalement bien besoin de lui à mes côtés.

Comme s'il avait entendu mon souhait, il se matérialisa brusquement devant moi, et plaqua une main sur ma bouche pour m'empêcher de lâcher un hurlement de terreur au dernier moment.

— Putain, jurai-je une fois qu'il l'eue retirée, tu te promènes sans lumière maintenant? Et puis qu'est-ce que tu fais encore debout?

Il me jaugea d'un air sévère:
— C'est plutôt à toi que je devrais poser cette question.

Je me mordis la joue.
— Je me casse d'ici, et tu ne m'en empêcheras pas cette fois.

— Ce n'est pas mon intention.

Je haussai les sourcils. C'était nouveau.

Me tendait-il un piège ou quelque chose du genre? Je le toisai, méfiante.

— Tu as besoin d'un guide, premièrement pour trouver la sortie et ensuite pour ne pas te faire remarquer. Tu as raison, il est temps que tu saches. Et quoi de mieux pour comprendre que de voir de ses propres yeux?

***

— Tu n'as pas besoin de prendre ton gilet ni le sweat, m'avertit mon nouveau compagnon.

Je n'en revenais toujours pas: il allait m'aider. C'était la meilleure chose qui puisse m'arrive. Avec lui, je me sentais protégée.

Sans poser de questions, j'enlevai les vêtements en question du sac et Rayn y ajouta quelques affaires.

Nous étions parés.

Je ne pus retenir un frisson d'excitation; enfin, j'allais découvrir ce qui, du monde extérieur, suscitait tant de secrets et de crainte de la part des personnes ici.

— Viens.

La main de Rayn saisit la mienne et m'entraîna au cœur de ce dédale de galeries jusqu'à une large porte fermée par un vieux cadenas qui devait être plus gros que mon poing, entouré de chaînes rouillées.

Mon compagnon me désigna alors une clef que je n'avais pas remarqué qu'il tenait jusqu'à présent.

— Tu vois, tu n'aurais jamais pu quitter cet endroit sans mon aide.

Pourquoi changeait-il si soudainement d'avis et me montrait directement la voie de sortie?

J'hochai simplement la tête en grimaçant dans la pénombre et il tourna la clef dans la serrure. Après quelques vaines tentatives de la tourner dans le trou, le cadenas finit par se déverouiller dans un grincement sinistre qui sembla résonner dans tout l'espace alentour.

— On ne peut pas appeler ça un départ discret, maugréai-je.

— Ne te plains pas...

La porte s'ouvrit un peu plus silencieusement et, quelques mètres plus loin, Rayn acheva sa phrase par un simple mot:

— ... Eralya.

Il s'y mettait, lui aussi, alors, à m'attribuer ce prénom sorti de nulle part?  Jusqu'à présent, il était le seul à m'appeler encore Naomi. Ma véritable identité.

Naomi Tail.

Eralya.

C'est comme si ce dernier avait une signification particulière pour tous...
Pourtant, je demeurai muette, le talonnant de près.

— Personne à part moi, n'a jamais eu accès à cette partie du manoir, m'indiqua Rayn.

Je la trouvai exactement similaire à celle que je connaissais déjà - les murs et le sol humide, le plafond sale et rempli de toiles d'araignées, le tout accompagné d'une odeur de moisi.

Sans prévenir, un rat inimaginablement maigre couina en passant devant mes pieds pour s'arrêter quelques centimètres plus loin renifler une poussière.
Je ne sursautai pas, habituée à ce genre de scène.

Je portai mon attention sur mon nouveau compagnon de route. Il possédait la seule lampe torche électrique dont les piles fonctionnaient encore.

Son visage ne laissait percevoir aucun sentiment, comme toujours.
À sa ceinture pendait un étui renfermant un poignard. Il m'avait forcée à en porter un aussi, « au cas où ».

Était-ce si dangereux?

Après cinq minutes de marche, nous débouchâmes sur une trappe dissimulée dans un mur. Après avoir retiré deux grosses pierres, le passage formait un trou juste assez large pour que je m'y faufile.

— Reste aussi près de moi que possible et ne perds pas ta bougie.

Sans plus attendre, il s'y engouffra et je m'élançai à sa suite.

Le conduit s'abaissa de plus en plus, et bientôt nous dûmes nous déplacer à quatre pattes.

Le sol était crasseux, les petits insectes nombreux.
Tout le long du trajet, ma grimace de dégoût ne me quitta pas.

— Sérieusement, ça vous aurait tués d'emprunter une simple porte? C'est comme ça que font les gens normaux, généralement, commenté-je avec sarcasme.

— Si tu veux abandonner et revenir en arrière, je ne te retiendrai pas.

Je me renfrognai et étouffai un soupir. Pour rien au monde je n'aurais lâché l'affaire. J'étais si près du but...

Je pris sur moi et continuai ma progression, remarquant qu'au fur et à mesure que nous approchions de cette échappatoire, la température augmentait et une chaleur lourde s'abattait sur le passage.

Cela commençait vraiment.

***

voilà pour ce chapitre ;) j'espère pouvoir publier la suite bientôt !

Bizz mes petits CatReaders :3

Cat Writer 23

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