🌙Chapitre 13

Le clown, de son aura nauséabonde, fondit dans l'obscurité, jusqu'à ce que son ombre se dissipa.

Cieri, le regard plein de mépris cracha:

-Huh, quel barge...

Elle se retourna et vit la pauvre enfant recroquevillée sur elle-même, les yeux exhorbités, le teint cadavreux.

Cieri s'approcha et s'accroupit devant elle.

-Eh le gosse, comment tu te sens?

Elle leva les yeux vers elle et acquiessa.

-Viens, je vais te porter, je vais te ramener chez toi.

-M...Mes... Mes parents ont été tués...

L'assassin écarquilla les yeux, qui se voilèrent de peine la seconde d'après.

-Je n'ai nulle part ou aller...

Pauvre gosse.

-Alors je t'emmenerai à un orphelinat du coin, ça te va?

Cieri s'apprêtait à se relever cependant l'enfant de sa petite poigne, qui avait l'air forte par son désespoir, tira sa manche avec conviction.

-N-Non... S'il vous plaît, gardez-moi avec vous. E-et si... quelqu'un comme l'autre psychopathe venait encore me tuer...?

Semblant en pleine réflexion, la jeune femme passa sa main noueuse entre ces cheveux de feu épais, ses sourcils froncés, formant un plis entre ses yeux.

-Bon... Je vais te garder avec moi, mais faudra pas venir pleurer dans mes jupons, tu vas en baver, finit-elle par dire en se mettant accroupie.

La fillette acquiesca vivement et s'accrocha sur son dos, reposant sa tête dessus. C'était un dos de femme, qui paraissait plutôt frêle, seulement il en dégageait une force et une assurance, que toutes les personnes comptant sur elle, se sentiraient en sécurité.

Des larmes silencieuses venaient s'écraser et disparaitre dans la fourrure blanche de la jeune femme, celle-ci gardant le silence.

-...Comment tu t'appelles?

-Sally... Répondit-elle en reniflant.

-Sally... À partir de maintenant, devant moi tu peux pleurer. Mais seulement devant moi, ne pleure jamais face à quiconque. Expose tes larmes et tu exposeras ta faiblesse. Expose ta faiblesse et les chiens galeux de ce monde sans pitié l'utiliseront contre toi pour te détruire.

Deux mois plus tard.

Sally Emerson, jeune fille de quinze ans, recueillie illégalement par l'assassin, apprit les bases fondamentales du Nen à une vitesse hallucinante, signe de grand potentiel.

Toujours en formation, elle peinait toujours et encore à essayer de convaincre Cieri à lui apprendre l'art de l'assassinat.

En ce matin enneigé, Cieri mangeait son petit déjeuné, enroulée dans une grosse couverture. Elle buvait son thé vert dans un mug, quand un sabre allait lui couper un cheveux de son épis, seulement elle l'arrêta à l'aide de ses deux doigts.

-Bonjour à toi aussi, Sally. Ton intention de détacher ma tête du reste de mon corps est tellement rafraîchissant en ce matin. Veille à cacher tes pulsions, c'est la trente quatrième fois que t'échoues.

Un soufflement de frustration se fit entendre dans la cuisine.

-Bah alors? On est énervée? Rapelle-toi que je ne fais qu'encaisser tes coups. Imagine si je riposte.

-Je peux avoir le sucre?

Cieri la regarda d'un oeil mauvais.

-Chope-le avec ton Nen.

En effet, Sally était de la transformation, rendant les molécules d'hydrogène assez solides pour trancher l'acier.

Le but de cet exercice qui paraissait assez simple de premier abord, consistait à surtout à se concentrer sur la précision, la rigueur et la délicatesse. Bien que son Nen était extrêmement dévastateur, elle avait aussi du mal à le gérer en petite quantité, concentré sur une surface bien précise.

Se concentrant, un plis formant entre ses yeux oranges, elle se lança.

Le sucrier se coupa en deux, renversant son contenu.

Dans le silence, Sally nettoya tandis que la rousse se massait la tempe.

Elle la regarda.

-Ce sera trois cent ballons de baudruche à éclater.

Elle ne disait rien, car elle était déjà fatiguée avant même d'avoir commencé.

Cependant, le téléphone de Cieri vibra, indiquant un message.

Elle le lit, nonchalamment, faisant des allés et retours de ces yeux entre son téléphone et Sally.

-Je pense que pour cette fois, des têtes remplaceront les ballons.

Les yeux de Sally s'ouvrirent, devenant brillants.

-Je te passe les infos par message, c'est une mission assez simple, annihiler un groupe de mercenaires. Pendant ce temps je vais aller faire les courses, démerde-toi, dit-elle tout en débarassant la table, et se saisissant de son manteau en cuir.

-Merci infiniment, Gesshokû-san.

Lorsqu'elle quitta l'appartement, Sally était toujours incliné.

En réalité, Cieri voulait acheter tout ce dont elle avait besoin pour célébrer sa première mission. Bien qu'elle ne l'admettrais jamais devant elle, celle-ci était particulièrement orgueilleuse de voir à quel point elle a progressé grâce à elle.

Environs trois heures plus tard, Cieri était de retour à l'appartement, et bizarrement, Sally était manquante.

Cette mission s'avérait plutôt simple, aurait-elle surestimé ses compétences? Cela lui aurait dû prendre au maximum deux heures.

Ne perdant pas plus de temps que cela, elle se hâta vers le lieu de la mission. Elle venait de remarquer que le virement bancaire a été fait une heure avant. Donc, ce qui signifiait qu'elle avait bel et bien mené sa mission, mais elle n'en est pas revenue.

Elle avait un mauvais pressentiment, et en activant son Gyô, elle trouva des traces du Nen bleu clair de Sally éparpillés sur le chemin qu'elle avait semblé prendre.

Cela remontait à un jour de ses entraînements, elle lui avait dit que si un jour elle rencontrait un problème, elle devait laisser des traces de Nen comme à la façon du Petit Poucet, pour qu'elle puisse la rejoindre.

-Elle aura au moins retenu quelque chose...

Et qu'elle fût sa surprise lorsqu'elle remarqua que ces traces la menaient à une planque, proche d'un carnaval abandonné.

Elle se pressa de dissimuler sa présence et se faufila à l'intérieur.

Elle observa le spectacle pour du moins étrange. Sally "jouait" au bras de fer avec un des membres de la Brigade, à coté d'elle, deux autres enfants, un aux cheveux blancs, et un autre aux cheveux bruns.

Sally s'agitait telle une démone, essayant de le vaincre, seulement sa propre main se fit écraser contre la pierre brute, la faisant hurler de douleur.

Il n'en fallait pas plus à Gesshokû pour perdre son sang-froid et laisser sa soif de sang prendre le dessus.

Évidemment, tous dans cette pièce la ressentir. Mais était-ce suffisant? Lorsque cette soif les prenait par les entrailles, ils ne pouvaient qu'être tétanisés, mettant à défaut leur vitesse de réaction.

Elle atterrit brutalement près du samouraï dans un nuage de poussières, et le projetta d'un coup de genou dans l'abdomen sur un mur qui se fracassa sous le coup.

D'un geste vif, elle libéra les deux garçons et Sally des liens de Nen de Machi en absorbant le Nen, et ne perdirent pas le temps pour décamper.

Sally, qui était derrière Cieri, allait se faire tuer par Machi et son aiguille.

Mais en cette seule seconde ou l'on pouvait voir la vitesse que prenait l'aiguille au ralentit, le sabre de Cieri, le devança avec une vitesse extrêmement importante, tel qu'il était impossible de le voir au ralentit.

Pour la deuxième fois et par la même personne, Machi voyait sa tête et sa vie s'envoler, comme si elle voyait une fraction du futur, une impression due à l'énorme pression et le danger qu'exerçait le En de Cieri.

Seulement au moment de l'impact, Machi disparu, laissant Cieri sceptique au même moment, car elle la savait incapable d'une telle prouesse.

Elle leva la tête et tout devint clair.

Une des techniques de spécialisation de Kuroro.

Elle devint soudainement nerveuse, voyant ce visage calme et serein qui s'illumina de suite lorsque ces yeux rencontrèrent les siennes.

-Pour une surprise, c'en est une. Que se passe-t-il ici?

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