•~•~ 20. •~•~•

Minuit.

Encore une fois, j'ai le coeur meurtri.

Minuit une.

Ça fait bientôt deux ans.

Minuit deux.

Je n'en peux plus.
Sur le canapé du salon, Tenten était couchée.

Elle attendait encore Neji, encore et encore. Elle savait bien que c'était inutile, il allait encore découcher, oubliant femme et enfant. C'était comme une routine et à force elle était devenue comme un automate, si elle ne l'était pas déjà.

Son fils était encore endormi, il avait passé une superbe journée de cours, avec ses amis, au CP. Demain soir, la mère de Akira, son meilleur ami organisera une soirée pyjama pour les garçons et c'était volontiers que la brune avait accepté d'y emmener son fils.

"Comme ça, il y en aura au moins un qui profitera un peu de l'instant présent".

Elle se redressa et décida de se poser devant la machine à écrire de Neji et s'enquit à lui écrire une lettre.

•••••••••••

Mon bien aimé époux ( Du moins ce qu'il en reste ),

Je ne sais pas où tu te trouves en ce moment. Peut-être aux bras d'une autre, ou dans un de tes cabarets favoris, mais qu'importe, Non, au fond ?

Je sais que tu n'aimes pas que je fouille dans tes affaires ni même que je les touche, je sais aussi que tu dois être furieux de me lire, vu que j'avais compris que tu ne m'aimais pas, du moins, j'ose espérer, plus.
Ne t'inquiètes pas, si tu veux qu'on se sépare, je comprendrais ton choix. Laisse moi le temps de me retrouver un travail, vu que tu m'as demandé d'arrêter le premier que j'avais pour m'occuper de Sohei. Et ne t'inquiètes pas pour Lui, ni pour les futurs enfants que tu auras avec d'autres femmes, il ne te dérangera pas, je vais le prendre en charge vu que je suis la seule qui l' aimât réellement, vu que je suis encore et toujours seule à m'occuper et à me soucier de Lui, vu que je suis la seule qui l'est conçu.

Ainsi, deux ans se sont écoulés.
Misérablement, j'ai perdu deux ans de ma vie à te courir après, à vouloir savoir ce qui clochait dans notre couple pendant que toi, comme un imbécile tu me trompais, à tenir pour Sohei.
J'ai compris qu'il ne fallait pas s'investir dans les peines perdues d'avance, merci pour cette leçon de vie, Neji.
Ensuite, je remercie ta mère qui m'a poussé dans mes derniers retranchements quand tes oncles me dénigraient.
Ne va-t-on plus jamais se revoir ? Peut-être bien. Mais dis lui que sa Tenten aura toujours une place pour elle, dans son coeur, juste après Sohei. Oui, encore lui. L'as-tu oublié ?

Cet enfant avec qui tu faisais le foot au Parc Ryozaki, celui avec qui tu partageais ta glace devant la fontaine du parc, celui avec qui tu jouais au golf à l'hôtel Eros.
Cet enfant que j'ai de ce qu'il paraît, conçu toute seule.
Mais sache que je ne te pardonnerai jamais pour une chose : Le fait que tu m' aies trompée avec cette femme qui était censée être ma meilleure amie et que ce soit une autre personne qui vienne me le dire. Après tout, tu as bien eu l'audace de me tromper mais tu n'as pas saisi le courage dont tu te targuais tant.
Je ne suis nullement dépressive, je suis une femme et comme toutes les femmes j'aime me faire aimer.

Si notre destin était de nous séparer, sache que ces années ensembles, pour les huit ans de bonheur conjugaux, et pour Sohei, je te dis merci.
Je n'ai manquer de rien à tes côtés à part d'amour mais ça, au fond ce n'est pas ton problème.
Je suis contente, je souris.
Car demain je ne te verrai pas de nuit, je ne verrai pas tes vêtements du lendemain,  ni du surlendemain.

Ahaha.
Quelle vie.
Quelle merveilleuse vie.

Milles baisers empoisonnés, juste pour te faire payer,

La mère De Sohei.

Elle alla ensuite se coucher, laissant la lettre sur la machine à écrire, dans le bureau de Neji.
Ce qu'elle ignorait, c'était que Neji allait rentrer ce soir...

Temari était fin prête, elle s'était maquillée , coiffée , habillée ( Comme sur la photo du chapitre précédent ) et  n'attendait plus que le Nara.

Elle avait la boule au ventre et tournait en rond dans la salle de séjour de la maison, jetant des petits coups d'œil furtifs à la fenêtre.

Elle s'était appuyée contre le rebord de la grande fenêtre et regardait dehors si la voiture du jeune homme s'était aventurée dans les rues de Roppongi Hills. Elle regardait l'horloge furtivement, elle stressait. Que ferait à Shikamaru le fait qu'elle ait mise un pantalon au lieu des traditionnelles robes ?

Elle n'en avait aucune idée et la panique se faisait de plus en plus maîtresse de la blonde.

Il n'était pas encore arrivé.

10 minutes plus tard.

Elle s'était assise sur la chaise du piano et soupirait en jouant avec une mèche de ses cheveux, lorsque deux mains viennent lui cacher les yeux, elle sourit immédiatement ; il avait acheter le parfum qu'elle lui avait suggérer la semaine dernière.

__ Bonsoir, gente dame. ~ Dit-il d'un air théâtral.
Lorsqu'elle se leva elle remarqua le regard soutenu de Shikamaru sur sa tenue et elle eut peur de sa réaction.

__ Tu n'aimes pas ? ~ Osa-t-elle.

__ Si... j'adore... m'enfin non, Je veux dire qu-que... ~ Dit le jeune homme en balbutiant.

__ Quoi ?
__ Tu es vraiment bien apprêtée ce soir. Voilà.
__ Merci. ~ Répondit Temari en souriant.

Elle rougit puis se reprit en lui tapant sur l'épaule.

__ Eh bien ! C'est que tu en as mis du temps.
__ Je sais. Ma soeur voulait que je lui achète une petite viennoiserie au passage. ~ Dit Shikamaru, désolé.

__ C'est bon, Et puis moi aussi j'adore les viennoiseries. ~ Répondit Temari avec un large sourire.
__ Faudra me le rappeler souvent.

Temari sourit, il l'invita à sortir de la  maison des No Sabaku dans laquelle Temari vivait, le temps de se trouver une autre habitation.
C'était la maison dont elle heriterait plus tard, lorsque son père rendrait malheureusement l'âme.

Dans la voiture de Shikamaru, une belle Mercedes noire, les deux jeunes gens discutaient gaiement, ils parlaient de tout et de rien et Temari se sentait bien avec ce jeune homme, dont le destin parfois si méchant avec elle avait permis de faire sa rencontre, et celle ci n'était pas banale.

Elle remerciait le cupcake de neuf euros.

Ils étaient enfin arrivés, Temari appréhendait le moment où elle pénétrerait dans le restaurant. Puis vint ce moment.

Elle trouvait l'endroit magnifique.


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