vii
Elyoz est étendue, nue dans la soie. Elle regarde son amant. Il peint, en face d'elle. Il semble concentré, en pleine création, elle sourit. Dieu, qu'il est beau. Elle prend quelques instants pour le détailler, pour ne jamais oublier son visage. La première chose qu'elle regarde, ce sont ces lèvres : roses et douces. Elle les aiment. Elle aime les embrasser, les toucher, elles ont un goût de passion, elles ont un goût de pécher. Ensuite, ce sont ses yeux : bleus comme l'océan, bleu comme le ciel, elle s'y perd et se trouve. Elle contemple ses cheveux blonds, mal coupés qui retombent sur son visage ; ce même visage qui semble si sage sur un si jeune corps. Elle observe sa barbe mal rasée, elle adore sentir les picotements sur sa main, sa mâchoire, son cou, son sein. Puis il y a ses mains, agiles, mais sèches, elles la fascineront toujours. Mains du bonheur, mains des arts, mains de l'amour ; elle aiment les sentir, partout, tout le temps. Elle aime les embrasser, les tenir, elles sont chaudes et rassurantes. Après les saintes mains, il y a son corps, il y a sa peau ; douce comme le miel, brûlante comme l'enfer, attirante comme les péchés. Il est assis torse nu, peinture sur son torse. Elle discerne de légers abdominaux, elle rit, il a donc vraiment prit sa blague sur la musculation au premier degré. Elle se lève, toujours aussi nue et se pose contre le mur, de sorte à avoir la taille en face d'elle, de sorte à pouvoir admirer son dos.
Elle se mord la lèvre. Elle avait déjà eu des peintures d'elle, les portraits officiels, des cadeaux de prétendant, mais jamais aucun n'a été aussi beau que celui-ci. Elle allongée sur le lit, comme une de ces magnifiques Romaines, nue comme un vers, et elle a un regard ardent, aussi ardent que la panthère allongée à ses côtés.
- Une panthère ? Pourquoi donc ?
Il se tourne vers elle.
- Il fallait que je trouve un animal aussi séduisant et sauvage que toi.
Elle lui sourit.
- Une panthère ça me plaît.
Il se lève et l'embrasse, elle lui donne une tape sur les fesses et se rhabille.
- Il est presque sept heures, je dois partir Serkar.
- Pourquoi est-ce que tu ne fuis pas ?
Elle rit.
- Pour partir où ?
Elle lui sourit avec douceur.
- Je suis sérieux.
Il la regarde plein d'espoir.
- Fuir n'existe pas dans mon vocabulaire. Si je tente de fuir, ils me retrouveront, te tueront. Quand on est une princesse d'un des plus gros royaumes de ce monde, on ne peut penser à fuir mon amour.
- Pourtant quand je t'ai rencontré tu t'habillais en homme pour apprendre la peinture.
- Je le fais toujours, seulement maintenant je suis récompensée quand je fais de belles toiles.
Elle l'embrasse, il passe une main dans ses cheveux.
- Il a fallu que je t'aime toi...
Elle lève la tête et plonge son regard dans ses yeux noisette.
- Tu regrettes ?
- Je ne regrette pas de t'aimer. Je regrette ton rang, je regrette le mien.
Elle soupire.
- Ne soit pas si triste à mon départ, tu risques de me faire rester.
- Dois-je pleurer pour avoir une heure de plus ?
- Si tu me serres fort, tu en obtiens deux.
Il la serre contre lui.
- Plus fort mon ange, j'ai besoin de ton cœur près du mien, pour qu'ils s'accordent l'un à l'autre.
Il la serre davantage.
- Comme cela ?
Elle niche sa tête dans son cou.
- Que font vos mains piètre pèlerin, à m'enlacer avec pudeur ?
- Ces mains sont les vôtres madame, elles vous appartiennent mais voyez-vous elles ont peur, de vous briser douce muse.
- Me penser vous donc fragile ? Suis-je fébrile à ce point ? Où alors ce sont vos mains ?
- Mes mains et mon cœur. Vous ensorcelez mon âme, je ne suis plus maître de mon corps.
- Désormais je suis une ensorceleuse. Ne m'aimez-vous pas à ce point ? Vous traitant de victime et moi de charmeuse, piètre pèlerin ?
- Je vous aime comme je vous crains. Je ne me possède plus, je suis à vous. N'est-ce pas effrayant que cela ?
- Oui. Mais le plus effrayant monsieur, c'est que si je vous possède alors vous me possédez et je crois bien, que votre sorcellerie s'est épris de la raison, je l'ai perdue.
- Qu'est-ce que la raison quand nous avons l'amour ?
- Qu'est-ce que l'amour sans la raison ?
- Je ne peux vous répondre madame, depuis vous, elle n'existe plus.
- Que de danger alors, de demeurer ici dans vos bras.
- Il est plus dangereux d'en sortir.
- Vous avez raison, j'y perdrai ma tête et mon cœur, mais je le dois.
- Je me dois de vous garder.
- Pèlerin maintenant geôlier, que dirait Dieu de vous voir ainsi ?
- Je n'aimerai jamais Dieu autant que vous.
- Pourquoi vous m'aimez ?
- Je ne le saurais le dire.
- Pourquoi aimez-vous dieu ?
- Parce qu'il m'a fait vous chérir.
Elle sourit. Elle l'embrasse. Elle le quitte.
- Je dois partir, hélas, le jour vient.
- Vous devez me revenir alors, quand la nuit reviendra.
- Soyons bon mon amour, ne me tourmentez pas avec vos regards sur mon départ. Je reviendrai vous chérir, le soleil parti. Maintenant, je vous laisse.
- Est-il déplacé de vous dire que je vous aime ?
- Ça l'est.
- Alors je vous hais.
Elle le quitte. Il soupire.
A ce soir mon amour, j'ai besoin de trouver repos en ta présence, car ce matin, j'ai bien trop peur d'une mauvaise nouvelle, bien trop peur qu'il ne revienne plus cet affreux enfant. Cela fait trois mois qu'il est parti, deux mois que je ne reçois plus aucunes lettres, Roxanne non plus. Je ne veux pas pleurer ce matin, de te quitter, je suis déjà pleine de larmes.
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hiii les amis!
comme j'ai pas écrit de chapitre, je vous en donne deux pour le prix d'un et viii, je suis comme ça! par contre, je me sens trop pas bien que Kaizar il parte et laisse Rox :c par contre je ship trop Elyoz et Serkar aaaargh!!!
Alors dites-moi tout, que pensez-vous de ce roman, des personnages ?
D'ailleurs qui est votre personnage favs et avez-vous des théories ?
des baisers,
em!
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