CHAPITRE 5
PDV Extérieur :
Nous sommes deux jours après, vendredi après-midi.
Bien sûr Ochaco était revenu dès le lendemain de sa fièvre, en pleine forme et Izuku avait presque pleuré en la voyant.
Il n'allait pas être seul aujourd'hui.
Les cours du matin avaient été un peu longs pour les deux meilleurs amis.
Le professeur revoyait un cours du début de semaine et avec leur mémoire, ils savaient déjà l'ensemble du cours.
Alors Izuku en profitait pour donner les devoirs qu'Ochaco avait manqués.
La pause du midi arrivait tout juste et en entendant la sonnerie, le vert et la brune ne se précipitèrent pas pour sortir.
Aujourd'hui, ils mangeaient dehors avec leurs amis de la filière héroïque alors ils avaient le temps.
Ils sortirent de l'établissement et ils rejoignirent leurs amis déjà installés à une table en bois, sous un arbre.
Shoto : On vous attendait.
Izuku : Vous n'avez pas attendus trop longtemps j'espère ?
Tenya : Nous venons à peine de nous assoir aussi, ne t'inquiète pas.
Les nouveaux arrivants s'installèrent à peine que la table prit une ambiance chaleureuse.
Ils racontèrent leurs matinées, chacun de leur côté tout en riant.
Izuku : Oh Shoto, ça me fait penser !
Le concerné haussa un sourcil, en avalant ses sobas.
Izuku : Vos stages sont prévus pour quand ?
Shoto : Dans un mois, pourquoi ?
Izuku : Le héros Dynamight te voudrait bien en stage, alors tu peux directement aller le voir avant qu'il ne t'envoie une lettre. Et de même pour Ojiro, il me semble, je ne sais pas s'il est dans votre classe.
Shoto : Quoi ? Mais comment tu sais ça ?
La brune à côté de lui sourit grandement en venant passer son bras par-dessus les épaules du vert.
Ochaco : Bah oui Izuku, comment tu sais ça ?
Izuku : Euh, c'est mercredi soir...
Tsuyu : Oui ?
Izuku : Ochaco n'était pas là et j'ai foiré mon cours de manipulation, alors je n'étais pas de très bonne humeur.
Le silence autour de lui l'incita à continuer son récit.
Izuku : Alors je suis allé dans un café, juste à côté, et sans que je m'y attende, quelqu'un s'est assis en face de moi.
Shoto : C'était qui ?
Izuku : Chargéclaire, il s'est installé et il m'a tapé la discute comme si on se connaissait.
Tenya : À vrai dire, ça ne m'étonne pas, il a l'air tellement social et amical.
Izuku : Et il l'est, on a beaucoup rit ensemble. Et ensuite, deux de ses amis sont arrivés... Red Riot et Dynamight.
Tsuyu : Si ça ce n'est pas de la chance !
Shoto : Et comment ça s'est passé ?
Izuku : Bien, très bien même. Chargéclaire m'a donné son numéro parce qu'il m'a trouvé sympa et Dynamight m'a raccompagné chez moi, on a pu discuter un peu.
Il ne sait pas si c'est la température de ce mois de juin ou le fait de parler du héros explosif, mais bordel, le haut de son visage est soudainement très chaud.
Ochaco : Et tu as son numéro aussi, n'oublies pas de le mentionner !
Tous ses amis étaient étonnés, si bien qu'ils avaient chacun arrêter de manger et de parler.
Ils regardaient le tous le vert, attendant un peu plus d'explication.
Shoto : Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Le ciel a décidé de te laisser tranquille et de ne plus être contre toi ?
Izuku : Oh non Shoto, il m'arrivera toujours des choses et je suis sûr qu'ils ont simplement voulu me faire plaisir, ils m'ont déjà oublié.
Ses mots lui faisaient mal au cœur, mais il fallait l'admettre.
C'étaient des héros pros, de 22 ans, tandis que lui n'était qu'un simple lycéen, bientôt majeur.
Ochaco : Non, mais tu rigoles ?! Retire-moi vite cette idée !
Izuku : Ne dis pas le contraire, je dis simplement la vérité.
Ochaco : Je peux ramener Dynamight devant toi, il ferait « Oh Deku, toujours aussi maladroit ? »
Izuku : Arrêtes un peu.
Ochaco : Donne-moi ton, téléphone, je lui envoie un message.
Izuku : Ton message, tu peux te le mettre ou je pense.
Leurs amis rirent en les voyant se taquiner.
Ils finirent de manger tranquillement tout en discutant de leur après-midi.
Le vendredi après-midi, le lycée laisse les élèves libres dans leurs filières.
Les futurs héros peuvent s'entraîner sur des terrains mit à disposition, la filière assistance donne des laboratoires libres pour leurs élèves et de même pour les autres filières.
Tsuyu : Je vais en profiter pour faire des demandes de stage.
Shoto : Avec quelques-uns de la classe, on a demandé le gymnase pour s'entraîner.
Tenya : Et vous ?
Ochaco : Je rattrape le cours de manip de mercredi !
Izuku : Et moi, je vais travailler un peu dans un labo, monsieur Aizawa a demandé de mes services.
Shoto : Ah bon ?
Izuku : Oui, et je n'ai pas le droit d'en dire plus.
En entendant la sonnerie de la reprise, ils rangèrent leurs bentos pour rejoindre leur filière.
Une fois tous les deux, Ochaco fit un signe de main à son ami pour rejoindre leur salle de classe, là où elle allait rattraper son cours.
Izuku se dirigea alors vers le laboratoire de son professeur principal dont il avait l'autorisation depuis bien longtemps.
Personne dans son champ de vision en entrant dans la salle, il posa son sac dans un coin de la pièce en y sortant son casque.
Il le posa sur sa tête, lança sa musique puis il vint prendre le matériel nécessaire pour sa future invention.
Sur son carnet, il se fit un petit croquis pendant une quinzaine de minutes afin de s'imaginer un peu l'objet, puis après avoir tapé dans ses mains, il démarra sa petite invention.
Comme à son habitude, et encore plus avec de la musique entre les oreilles, il se mit dans sa bulle et ne fit pas attention au monde autour de lui.
De temps à autre, il marmonna quand quelque chose le bloquait, mais ça ne durait jamais trop longtemps.
Il passa bien deux heures à confectionner son petit outil.
Les plus petits objets sont souvent les plus dures à concevoir, il fallait être minutieux.
Et avec ça, Izuku n'avait pas de problème.
Alors qu'il connectait le petit objet à son ordinateur pour le fonctionnement, quelqu'un vint lui taper l'épaule pour avoir son attention.
Et en retirant son casque, il vit le professeur principal de la filière héroïque.
Izuku : Monsieur Aizawa ! Vous tombez tout juste, je viens de finir le prototype à l'instant !
Il lui tendit délicatement la petite montre connectée fabriquée quelques secondes plutôt.
Le plus vieux la prit à son tour avant de la regarder sous toutes les coutumes.
Le plus jeune lui expliqua le fonctionnement avec quelques testes concluants.
Aizawa : J'ai rien à dire, elles sont parfaites Midoriya.
Izuku : Je suis content qu'elles vous conviennent.
Aizawa : Tu peux m'en faire vingt comme ça ? Pour dans un peu plus d'un mois ?
Izuku : Oui, c'est largement suffisant. C'est pour votre classe ?
Aizawa : Oui, les terminales, je prévois un exercice d'orientation sur plusieurs jours, alors il me faut ces montres.
Izuku : Sans aucun souci.
Aizawa repartit dans l'autre sens, laissant Izuku seul.
Le prototype réussit, il le mit de côté puis il décida de se mettre au travail et d'en commencer une.
Mais seulement après quelques minutes, quelqu'un vint lui retira son casque.
Surpris, il se retourna d'un geste vif pour faire face à un cendré reconnaissable entre mille, en tenue de héros.
Izuku : Dynamight ?
Katsuki : Non, Katsuki.
Izuku : Katsuki, pardon.
Katsuki : Ça fait trois que je t'appelle, la musique est plus intéressante que moi visiblement.
Izuku : Non, pardon, j'étais simplement un peu occupé.
Il reprit son casque pour le passer autour de son cou.
Il regarda le cendré retirer ses grenades pour les poser par terre puis s'assoir sur une des tables dans la salle.
Izuku : Tu venais pour quelque chose en particulier ?
Katsuki : J'étais en ronde avec la tête d'ortie alors on est passé pour les stages. Et j'ai eu envie de te voir.
Izuku : Ça me fait plaisir.
Il retourna à son invention, mais tout en écoutant Katsuki.
Katsuki : Qu'est-ce que tu fabriques ?
Izuku : Des montres connectées pour monsieur Aizawa, c'est pour un exercice d'orientation. Tiens, c'est le prototype.
Katsuki : Ouais, elle est cool. Légère et facile d'utilisation, bon travail.
Izuku : Merci, c'est gentil.
Le vert se remit sur son travail et ils discutèrent un peu.
Bien qu'elle ne soit pas finie, Katsuki lui expliqua sa journée et les vilains combattus.
Katsuki : Ça devient usant à force ces petits vilains de rien du tout.
Izuku : C'est sûr que toi, il te faut du combat et de la force.
Katsuki : Bah oui, sinon ce n'est pas un combat.
En se remémorant les derniers combats de Katsuki dans sa tête, vu à la télé, il fit tomber un de ses tournevis par terre, juste à ses pieds.
Il continua de discuter avec la personne derrière lui tout en venant le ramasser à distance, avec son alter.
Et cette action mit un silence dans la conversation, chose qu'Izuku ne supporte pas.
Katsuki : C'est ton alter ?
Izuku : Oui.
Il entendit le cendré s'approcher.
Katsuki : Sympa ! Ça consiste en quoi ?
Izuku : C'est de type télékinésie et il me permet d'attirer des objets vers moi, petits comme un peu plus gros.
Katsuki : Genre ça ?
Du bout des doigts, il lui montrait un livre.
Légèrement gêné, le vert activa son alter et ramena le livre vers lui avant de le poser sur sa table, un peu trop violemment.
Katsuki : Wow, t'aime pas ton alter ?
Izuku : Ce n'est pas ça, je ne sais pas trop comment l'expliquer. Et puis, je n'en vois pas l'utilité de toute façon.
Katsuki : Attends, mais t'es pas un fan d'alter de base ?
Izuku : Disons que j'aime bien en savoir un peu plus sur la personne en question et que je note tout ce que je vois et j'entends.
Katsuki : Et avec le tiens ?
Izuku : Tu sais, j'aime énormément les alters, c'était même ma première vocation, chercheurs d'alter, mais le mien, je n'arrive pas à l'accepter et je ne sais pas pourquoi.
Katsuki : Tu rigoles ? Ton alter est génial, il peut être super utile ! Les alters sont uniques et c'est ça qui est génial. Un mélange de plein de petites choses qui pétillent dans ton corps quand tu l'utilises.
Izuku releva la tête pour regarder le cendré.
Katsuki : Ton alter peut être pratique pour la vie quotidienne, je t'assure, alors accepte le parce qu'il est loin d'être nul et inutile.
Naturellement, Katsuki vint prendre le visage d'Izuku entre ses mains et se rapprocher, comme pour lui prouver que ses mots étaient sincères.
Izuku : Je vais essayer.
Se rendant compte du peu d'espace entre eux, ils se reculèrent, les joues rouge avant de reprendre leurs occupations.
Izuku : Sinon, qu'est-ce qui t'as donné envie de devenir un héros toi ?
Katsuki : C'est gamin, mais c'est All Might qui m'a donné envie, j'ai envie d'être comme lui, même plus fort.
Izuku : Le numéro un.
Katsuki : Et je le serais ! Je suis le meilleur.
Le vert souffla du nez en entendant ces mots, ça ne l'étonnait même pas.
Mais c'était le caractère bien trempé de cet explosif.
Izuku : Et tu as des projets à venir ?
Katsuki : Si possible, j'aimerais bien avoir ma propre agence.
Izuku : Au ton de ta voix, tu sembles beaucoup moins sûr, je me trompe ?
Katsuki : Avoir sa propre agence, c'est compliquer, mais c'est un projet commun avec la tête d'ortie et on a même déjà fait nos recherches pour un terrain à acheter ou un bâtiment à reprendre.
Izuku : Je suis sûr que vous allez y arriver !
Il réussit à percevoir un sourire sur le visage de Katsuki qui tentait de se cacher en regardant ailleurs.
Un grand sourire vint prendre place sur ses lèvres tandis qu'il finissait sa deuxième montre.
Il s'étira en levant les bras en l'air puis il souffla.
Katsuki : T'as fini ?
Izuku : Ouais, je pense que deux montres, c'est suffisant pour aujourd'hui, je rentre.
Ils rassemblèrent leurs affaires puis ils sortirent du laboratoire.
La fin de journée, alors il n'y avait plus personne dans les couloirs.
Ils sortirent dehors et ils vinrent au loin, vers les grandes portes, Red Riot les attendre.
Katsuki : Ça te dirait de sortir ce week-end ?
Izuku : Comment ça ?
Katsuki : Tu as vu les nouvelles ? Un nouvel aquarium ouvre dans la ville d'à côté, on pourrait aller y faire un tour et passé l'après-midi dans le centre-ville ou je sais pas.
Izuku : Tu veux y aller avec moi ?
Katsuki : Oui, pourquoi ? T'en a pas envie ?
Izuku : Si ! Ça serait avec plaisir !
Ils atteignirent les grandes portes du lycée, et aussi, le coéquipier de Dynamight.
Katsuki : Alors je viens te chercher en bas de ton immeuble vers 11 heures ? On ira manger là-bas.
Izuku : C'est d'accord.
Red Riot : Maintenant que le drague est finie, on a un vilain à deux rues d'ici. À plus Izuku !
Il n'eut pas le temps de dire un mot que les deux super-héros étaient partis.
Il partit alors à l'opposé pour rentrer chez lui.
Il marcha plusieurs minutes, souriant en se rappelant les instants qu'il avait passé avec Katsuki dans le laboratoire.
Puis de la sortie que celui-ci lui avait proposée.
Il traversa plusieurs petites rues en chantonnant. Rien ne lui était arrivé aujourd'hui, ce qui ne lui déplaisait pas le moins du monde.
Mais alors qu'il attendait à un grand passage piéton, son cœur s'affola d'un seul coup en se rendant compte de quelque chose.
Des paroles dites par Eijiro juste avant.
Ses joues prirent une grande teinte rouge et ses mains vinrent se poser dessus comme pour les cacher.
Il secoua plusieurs fois la tête pour retira ses mots, mais il n'y parvenait pas.
Eijiro avait vraiment sous-entendu qu'ils se draguaient, ou du moins, que Katsuki le draguait.
Non, c'était impossible, tout bonnement impossible.
•••
2413 mots !
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