1 : DYLAN + LIT = CRIS
Quand avez-vous eu votre premier coup de vieux ? Est-ce la fois où un enfant vous a pris pour son parent dans un magasin ? Est-ce lorsqu'on vous a offert du parfum et des chaussettes à Noël ? Ou peut-être est-ce le jour où vous n'avez pas compris la blague de quelqu'un de trois ans de moins que vous ? Moi, c'est quand j'ai amené ma petite sœur à une soirée pour la première fois. J'avais dix-huit ans, elle venait de fêter ses seize. Dans la même semaine, je réussissais mon permis de conduire. Cette perspective réjouissait ma mère, qui détestait jouer les chauffeuses. Désormais, sa fille aînée allait endurer cette corvée. Voilà comment je m'étais retrouvée à faire mille et une recommandations, pendant que Teresa levait les yeux au ciel, comme l'adolescente aigrie qu'elle était :
─ Tu m'envoies un message demain matin quand tu es réveillée. Et si tu as le moindre problème, tu m'appelles, je laisse mon téléphone sur vibreur. Et fais attention à...
─ Ouais, c'est bon, a-t-elle soufflé. Je peux y aller ?
D'un signe de la main, je l'ai invitée à sortir. Elle s'est jetée sur la portière comme si je la retenais prisonnière. Avant qu'elle ne la claque, j'ai glissé :
─ Et ne bois pas trop.
─ Y'aura pas d'alcool, a-t-elle rétorqué avec condescendance.
J'ai fait la moue. Mon œil.
─ Pas à moi, Titou, pas à moi.
Elle oubliait toutes les soirées que j'avais fait avant elle, je connaissais toutes les techniques pour se procurer de l'alcool quand on était mineur. Ma sœur s'est énervée :
─ M'appelle pas comme ça, tu veux détruite ma vie, ou quoi ?
─ Titou, Titou, ai-je répété pour l'agacer. Je peux le crier, aussi si tu veux.
─ Dégage !
Sur ce, elle a claqué la portière et m'a tourné le dos. J'ai attendu qu'elle rentre avant de partir. Quand je l'ai vue marcher, en équilibre sur ses nouvelles chaussures à talons, menaçant de tomber dans l'allée couverte de gravier, j'ai réalisé à quel point elle avait grandi.
Teresa était ma petite sœur, donc selon la loi universelle des grands frères et des grandes sœurs, elle pouvait souffler une bougie de plus chaque année, elle restait une sale mioche. La gamine qui piquait mon maquillage et se plaignait à ma mère quand je la virais de ma chambre. Malgré nos deux ans d'écart, je la percevais comme un bébé. Elle ne l'était plus, de toute évidence. Elle allait à des fêtes pour lesquelles elle se lissait les cheveux et mettait des collants en résille. Elle se prendrait sa première cuite, fumerait peut-être sa première cigarette et demain, inventerait son premier mensonge. Quand ma mère lui demanderait comment s'était passée sa soirée, elle dirait sans sourciller : « Bien, on a mangé des pizzas et regardé un film ». Teresa n'était plus une enfant, et moi, j'étais une ado avec une voiture mais zéro plan un samedi soir. Bonjour le coup de vieux.
En redémarrant, j'ai calé. J'étais bien contente que personne ne soit dans les parages.
Ma mère dormait comme un bébé pendant que je tentais de faire mes devoirs. J'avais besoin de travailler. D'ailleurs, si je n'étais pas avec ma sœur en train de faire un concours de shots, c'était à cause de mes notes misérables. J'avais redoublé ma terminale une première fois, après des écrits du bac ridicules et un oral de rattrapage à faire pâlir l'Éducation nationale. Mes seuls résultats avaient dû faire chuter mon établissement de cinq places dans le classement des meilleurs lycées. Retaper n'était pas une catastrophe, en soit, je n'étais pas prête à partir du cocon familial, les devoirs, en revanche, c'était une torture. Même en les ayant déjà faits l'année d'avant, je n'y comprenais rien.
Savoir que ma sœur s'amusait plus que moi n'aidait pas. J'étais tentée par mon téléphone toutes les trente secondes. Teresa alimentait ses réseaux sociaux en stories et en photos de sa soirée. Je sautais dessus dès qu'une notification m'en informait. Dans des vidéos filmées à la va-vite, souvent floues, on l'entendait chanter à tue-tête les derniers raps à la mode. Un des clips montrait la meilleure amie de Teresa une bière à la main, une clope dans l'autre, se déhanchant au milieu d'un salon. Bien sûr, Titou, il n'y a pas d'alcool. Je n'étais même pas jalouse de la voir passer un bon moment pendant que j'étais coincée à la maison. En revanche, la nostalgie ne me quittait pas. J'aurais juré que l'année dernière, elle jouait avec ses Barbies.
L'heure tournait, je ne touchais pas à mes devoirs. J'avais pourtant le stylo entre mes dents et tous mes cours étalés sur mon bureau. Je venais de me motiver à m'y remettre quand mon téléphone m'annonça un message. Un sourire béat s'est dessiné sur mes lèvres en lisant le prénom de Théa.
« Pour quelqu'un qui m'a recalée parce qu'elle faisait ses devoirs, je trouve que tu te connectes beaucoup à Instagram. »
J'ai répondu.
« Ma sœur est en soirée, je la surveille. »
Les trois petits points sont apparus sur mon écran. Bravo, maintenant, je ne pouvais plus lâcher mon téléphone.
« En soirée ? Mais elle a pas 13 ans ? »
« 16 »
« Ça grandit vite, ces petits trucs. Allez ! Pose ton tel et au boulot ! Faut que tu travailles, sinon comment est-ce que tu pourras aller à la fac, emménager dans mon appart et prendre un chat avec moi ? »
« T'es la meilleure des motivations, allez, on s'y remet. »
Théa a bien fait de ne pas répondre ou j'aurais pu m'accrocher à mon portable jusqu'au petit matin. Je me suis redressée sur ma chaise, penchée sur mes cours, mais impossible de me concentrer. À présent, je pensais à Théa.
J'avais rencontré Théa en ligne, à l'époque où je croyais encore que mon obsession pour Kristen Stewart était innocente. Tout le monde était team Edward ou team Jacob, mais moi, j'étais team Bella, parce que j'étais féministe et qu'une fille pouvait s'accomplir sans avoir besoin d'un homme. Surprise, j'étais avant tout une lesbienne qui s'ignorait. Des années plus tard, quand les pièces du puzzle se sont assemblées, tout a fait sens.
Pour en revenir à Théa, nous avions d'abord été des inconnues résidant à des centaines de kilomètres l'une de l'autre, puis des amies passant des heures en Skype avant de se découvrir sur le quai d'une gare. Elle était venue passer une semaine de vacances chez moi. Deux nuits dans le même lit avait fait chavirer nos cœurs de lycéennes. On s'était embrassés. L'instant restait le souvenir le plus magique de ma vie, sous des couvertures, avec pour seule lumière la guirlande de Noël accrochée au-dessus de mon lit. Théa était rentrée chez elle, ramenant le secret, et il nous avait fallu attendre les vacances d'été pour nous revoir. Et quelles vacances !
Ma mère savait. Elle nous avait grillées dès le lendemain du baiser. Peut-être avait-elle utilisé son sixième sens de maman. Elle m'avait cuisiné au petit-déjeuner, alors que Teresa et Théa dormaient encore. J'avais pleuré en avouant, comme si c'était une honte, et elle avait su me rassurer. Elle n'en avait rien à faire, elle ne voulait que mon bonheur. C'était une super maman. En revanche, le reste du monde ignorait tout de ma sexualité. Ni ma sœur, ni mes potes de classe, surtout pas ma grand-mère. Je voulais attendre de quitter le lycée pour faire mon coming-out officiel. Moins par honte, mais plus pour éviter d'être au centre de rumeurs. À la fac, personne n'en a rien à faire, au lycée, ça peut occuper les conversations pendant des semaines. En plus, dans quelques années, les gens se demanderont : « Tiens, qu'est-ce qu'elle est devenue Gina Lopes ? » « Ah, tu savais pas, elle est lesbienne, maintenant. » J'étais capable d'attendre pour la satisfaction d'être sur les lèvres de mes camarades plus tard.
Je suis Lion, au passage.
Tes devoirs, Gina, tes devoirs.
Le charabia de mes cours de philo me donnaient un mal de crâne. J'avais beau relire cinq fois le même passage, rien ne rentrait. Il y avait forcément quelque chose pour me distraire. Un morceau de peinture à gratter sur le bureau, un jouet à retrouver sous mon lit ou une violente envie de faire des recherches sur le galop du cheval, parce que le bruit de mon crayon contre mon cahier m'y avait fait penser. Perdue sur la page Wikipédia du gruyère – galop, équitation Camargue, draille, estive, gruyère, si mon chemin vous intéresse – j'ai abandonné. Il était presque une heure du matin, je ne tirerais plus rien de mon cerveau fainéant.
Dans mon lit, la couverture remontée jusqu'au nez, j'ai regardé les dernières stories de Teresa. Merde, elle avait vraiment grandi.
**
En ouvrant les yeux, j'ai paniqué. Mon réveil indiquait 11 heures passées. Teresa avait dû me harceler de messages. En soirée, on s'endormait sur des tapis de yoga ou des tables basses et on se réveillant à 8 heures du matin, frigorifié et encore soûl. Moi, en tout cas, ça m'arrivait souvent.
Mon téléphone n'affichait aucune notification. Je n'étais pas rassurée pour autant. Peut-être Teresa avait-elle appelé ma mère. En sortant de ma chambre, j'ai jeté un coup d'œil dans les deux chambres d'à-côté. Celle vide de ma sœur, et celle noire de ma mère. Elle dormait encore, j'ai préféré ne pas la réveiller. J'ai pris un petit-déjeuner, j'ai envoyé un message à Théa et j'ai regardé des vidéos. Vers midi, sans nouvelles de Teresa et inquiète, j'ai décidé d'aller la chercher. La fête était finie, et elle n'avait que seize ans. J'avais trop de fois été obligée de rentrer à pied après des beuveries pour lui faire endurer un tel calvaire.
Avant de partir, j'ai laissé un verre d'eau sur la table et préparé les médicaments de ma mère, au cas où elle se réveillerait pendant mon absence. Si elle ne les voyait pas, elle les oubliait.
Dans la voiture, j'ai mis le chauffage à fond pour désembuer le pare-brise. Le mois de novembre venait d'arriver, et avec lui, les températures en chute libre. Il n'y avait personne sur les routes. Un dimanche matin en banlieue périphérique, on avait de la chance si on croisait un papy dans sa camionnette s'en allant à la chasse.
La maison de la fête était bien plus silencieuse que la veille. Je me suis garée dans l'allée, et ai poliment frappé à la porte d'entrée. Après avoir patienté, sonné, attendu, retapé, je suis rentrée. La porte était ouverte. À l'intérieur, c'était un champ de bataille. Il y avait des verres et des bonbons collés sur le parquet, des chips qui macéraient dans du soda et des bouteilles de bières disséminées partout, comme des bougies parfumées, l'odeur relaxante en moins. Un silence de mort régnait dans les lieux, on percevait au loin un ronflement. J'ai cherché ma sœur entre tous les sacs de couchages, soulevant quelques mèches de cheveux, incapable de la reconnaître entre toutes ses potes avec la même coiffure. Teresa n'était pas parmi elles.
J'ai fait le tour du rez-de-chaussée, sans plus de succès. Pour monter à l'étage, j'ai enjambé un gars qui dormait avec un carton de packs de bière sur la tête. Un chapeau intéressant, me direz-vous. L'étage abritait plusieurs chambres, j'ai décroché le jackpot dès la première. Teresa dormait dans le lit, avec une forme informe qui ressemblait un peu trop à un garçon à mon goût. Le cœur battant, j'ai scruté la pièce d'un regard analytique : chaussettes à l'envers, assiettes sales et emballages de plats préparés au sol. Dieu merci, aucun soutien-gorge égaré ou petite culotte balancée à l'horizon. C'était la chambre d'un mec crado, mais pas d'un mec qui avait pris la fleur de lotus de ma sœur. Teresa était couchée contre le mur, je me suis approchée du lit et j'ai chuchoté par-dessus le mec :
─ Pst.
Elle ne bougeait pas, les bras autour de l'oreiller comme un doudou. Teresa dormait comme une princesse, la bouche fermée et les cheveux coiffés. À cet instant, je la maudissais de rejouer La Belle au bois dormant, j'avais envie de me casser. Nouvel essai, cette fois, je me suis penchée et l'ai secouée.
─ Teresa !
Cette tronche de cake ne bronchait pas. En revanche, la respiration de son petit copain s'emballa. Il fallait s'imaginer la scène, j'avais les seins à ça – ça – de son visage. S'il ouvrait les yeux, il ferait une syncope. Je n'ai pas bougé pour ne pas le réveiller, le type s'est rendormi, j'ai soufflé. Au moment de me redresser, il m'a trahie. Pensant que j'étais Teresa à côté de lui, il a ouvert un bras, pour faire un câlin matinal. Manque de pot, il ne trouva que jambes.
La seconde d'après, je perdais l'équilibre et basculait sur le lit. Le mec a gémi dans un gnouf guttural. Teresa se réveilla en sursaut et... cria à en faire trembler les murs.
─ Putain ! Vous êtes sérieuses à crier dès le matin ? Qu'est-ce que vous foutez là ? Mais dégagez de ma chambre. Sales grognasses, là...
─ Ouah, ai-je laissé échapper.
Première interaction avec ce gars et il avait trouvé le moyen de m'insulter. Il n'y avait pas à dire, Teresa avait du goût. Le mec m'a poussée, car j'écrasais encore son torse. En me relevant, la colère a eu raison de moi, personne ne me parlait comme ça !
─ Alors déjà, tu vas redescendre d'un ton chéri, et ensuite, c'est toi qui m'a faite tomber.
─ Qu'est-ce que tu parles ? Casse toi ! Puis, toi aussi, casse toi, là. Je déteste dormir avec quelqu'un.
Teresa ne comprenait rien, elle me lançait de grands yeux de biche égarée. Elle haletait encore de son réveil express. Le mec avait zéro patience, il a tiré les couvertures à lui. En culotte, Teresa a grelotté.
─ Allez, bye, a-t-il insisté.
Mon sang bouillonnait de l'audace du gars. Je gardais la face, mais si ce n'était pas pour sortir ma sœur au plus vite de cette situation, je lui aurais claqué sa belle gueule contre le parquet. Je ne suis... je ne suis pas violente. Promis. J'ai juste des pensées extrêmes.
Teresa s'est levée, encore dans les vapes, je lui ai donné son pantalon et son pull qui traînaient sur la chaise du bureau. Son copain d'une nuit roupillait tranquillos, la lèvre du haut retroussée et le nez froncé. Qu'il était moche !
Sans un mot, Teresa s'est rhabillée et je l'ai escortée jusqu'à la voiture. Même une fois la portière fermée, elle n'a pas parlé. Ses yeux se baladaient dans le vide, je ressentais les pulsations dans son crâne.
─ Alors ? ai-je lancé. On a une belle gueule de bois ?
─ Ta gueule.
Comme j'étais une grande sœur sympa, j'avais prévu le coup. J'ai dégainé une bouteille d'eau de ma portière et une paire de lunettes noires de mon pare-soleil. Teresa s'est cachée les yeux et a bu les trois quarts de la bouteille. Le râle qu'elle poussa à la fin venait des tréfonds de son être. Maintenant qu'elle n'était plus en mode survie, je pouvais la cuisiner. Elle ne pensait pas s'en tirer après la scène cocasse dont j'avais été témoin !
─ Donc, ton pote, c'était qui ?
─ C'est pas mon pote.
J'ai manqué de m'étrangler.
─ C'est pas ton pote ?
─ Non.
─ Alors c'est qui, Titou ? Qui était ce charmant jeune homme dans le lit duquel tu as dormi en sous-vêtement si ce n'est pas... ton pote ?
À cause des lunettes de soleil, je ne voyais pas ses yeux, mais je pariais qu'ils brillaient d'une étincelle de regret. Je ne la jugerais pas, honnêtement. S'il s'était passé quoi que ce soit, c'était sa vie. J'espérais simplement qu'ils s'étaient protégés et avaient le consentement de chacun. Je faisais confiance à ma sœur pour être une personne responsable et mature – eh, c'était moi qui l'avait éduquée.
Non, ce que je voulais connaître, c'était les potins croustillants et les anecdotes gênantes. Plus que tout, je mourais de savoir qui c'était. Comment il s'appelait, comment l'avait-il dragué, quel métier faisaient ses parents et quel était son projet professionnel, ce genre de trucs. Ma sœur ne pouvait se taper de mecs fades et écrémés. Je ne l'aurais pas permis. Il lui fallait du 100% de matières grasses. Un beurre demi-sel, de préférence. De baratte. Un beurre de baratte demi-sel au sel de Guérande. La voix de Théa m'a appelée dans ma tête. Gina, stop, tu pars trop loin. Elle disait sans cesse ça.
Teresa refusait de cracher le morceau :
─ J'ai pas envie de te le dire.
─ Allez ! ai-je insisté.
─ Tu le connais de toute manière. T'as dû le reconnaître, tu veux juste me forcer à le dire pour me mettre mal à l'aise.
J'ai froncé les sourcils. Elle affirmait ça avec véhémence, comme si ça me ressemblait... Même pas un peu. Je me suis souvenue du type qui dormait, et mis à part ses bouclettes et sa tête de con, il ne me disait rien. Si Teresa croyait que je le connaissais, c'était sûrement un gars du lycée. J'avais une terrible mémoire, et c'était pire pour les visages. J'aurais pu croiser ce mec tous les jours sans me rappeler de sa tête de nœud.
─ Tu ne sais pas du tout ?
─ Non ! Titou, je ne me fous pas de ta gueule. Je veux juste les potins.
Enfin, elle m'a cru. Teresa prit une nouvelle gorgée d'eau, reine du suspens qu'elle était, puis lâcha la bombe.
─ Dylan Mercier.
─ Dy... Dy...
Le nom m'est resté en travers de la gorge. Mes mains ont agrippé le volant avec frustration. Il fallait avoir une sacrée réputation pour provoquer chez les gens une telle réaction physique. Ne vous inquiétez pas, Dylan Mercier la traînait. Désormais que j'avais son nom, les bouclettes et la tête de con me frappaient comme une Révélation divine. Putain, mais oui, c'était Dylan Mercier. J'ai soufflé, ébahie :
─ Putain... Putain de merde... Putain de putain de merde. Titou, tu as pécho Dylan Mercier !
─ T'as vu ça, répliqua-t-elle d'un grand sourire.
Je l'ai frappée sur le bras.
─ Non ! C'est pas une bonne chose ! C'est tout le contraire d'une bonne chose. C'est l'antonyme d'une bonne chose.
─ Tu as juste appris le mot aujourd'hui ?
Oui, au journal matinal, mais là n'était pas la question. Teresa tentait de me distraire.
─ Teresa, cette fois, je vais te poser une question sérieuse. Est-ce que tu as couché oui ou non avec Dylan Mercier ?
─ Non.
J'ai levé les mains au ciel.
─ Ah ! Ave Maria, cheia de graça ! Merci Seigneur.
─ On a fait des prélis, par contre.
─ Oh, mon Dieu.
J'ai laissé tomber ma tête sur le volant.
─ Il m'a dit que j'étais super jolie et que s'il n'avait pas de copine, il sortirait avec moi à tous les coups.
─ Ah... ai-je gémi.
─ Je pense qu'on va se revoir. Il a dit qu'il voulait me revoir en tout cas.
─ Il t'a revue ce matin, il avait pas l'air si content que ça, lui ai-je fait remarquer.
─ Il est grognon au réveil, c'est normal.
─ Euh ?
J'en perdais ma répartie. Au fond de moi, je savais la bataille perdue d'avance. Teresa souffrait d'une grave de Dylanmerciéite aigüe, et comme de nombreuses filles avant elle, son état ne ferait que s'empirer à partir de là.
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Une playlist Spotify est disponible pour ce roman. Elle vous permettra de vous mettre dans l'atmosphère sonore qui a guidé l'écriture. Je l'alimenterai au fil de mes découvertes !
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