Chapitre 5
« Pourquoi ? Tu peux m'expliquer pourquoi je t'ai dis oui sérieux ? »
Et oui j'avais cédé à SooHyun. À force de l'entendre me bassiner pendant plus d'une semaine avec cette histoire de rencontre avec ses parents, il m'avait eu à l'usure et j'avais finir par dire oui. J'avais donc posé quinze jours de vacances que j'aurais dû prendre il y a longtemps. La première moitié de semaine servant à me préparer psychologiquement à jouer les amoureuses aux côtés de SooHyun. Je voyais le tableau d'ici. Moi faisant croire à tout le monde que j'aimais éperdument l'homme que je détestais le plus sur cette planète. Oh joie quand tu nous tiens .
« Bon SooHyun, tu me réponds oui ou non ?
-Tu m'as déjà posé la question cent fois, et je t'ai répondu cent fois que je ne savais pas.
-Oui bah moi je sais, tu m'as soûlé.
-Alors pourquoi tu poses la question?
-Après ce que tu m'as fait, tu ne mériterais même pas que je lève le petit doigt pour t'aider.
-Encore avec cette histoire ?
-Pardon de remettre ça sur le tapis. Mon petit frère a manqué d'y passer mais ce n'est pas grave, tu as raison il y a pire comme situation. Maintenant si tu le permets je vais dormir un petit peu avant qu'on arrive. Au moins ça me permettra d'oublier pendant quelques minutes que dans les jours à venir je serais ta copine. » Je calais mes bras contre la portière et posais ma tête dessus. Il ne me fallut pas longtemps avant de plonger au pays des songes, où je fis un rêve extrêmement bizarre. Je fus ensuite réveillée par une main me caressant la joue. Les rayons du soleil venant rencontrer mon regard, j'eus un peu de mal à les ouvrir. Je ne savais pas combien de temps j'avais dormi mais vu la lourdeur de ma tête, j'avais l'impression que cette sieste avait duré une éternité. Une fois que je m'étais habituée à la luminosité extérieure, je descendis de la voiture découvrant ainsi le lieu de mon prochain séjour. J'étais à la fois impressionnée et blasée. Moi qui dès ma plus tendre enfance avait voulu quitter le monde des riches, pour le coup j'étais servie. En effet, devant moi se dressait une immense maison de campagne, un peu du style victorien, sur trois étages. J'ignorais combien de pièce il pouvait y avoir mais au vu du nombre de fenêtres, je dirais beaucoup. La façade de la demeure était peinte dans un ton très légèrement rosé et il y avait des balcon tout autour. Le milieu de la cour était jonchée par une immense fontaine. La statut était celle d'une sirène aux seins nus tenant un vase. Classique mais tellement belle. À l'arrière de la maison s'étendait un immense terrain recouvert de pelouse d'un vert quasi parfait où des enfants courraient. Apparemment, nous n'étions pas les premiers arrivés. Une femme âgée d'une cinquantaine d'années environ sortit de la maison. Elle n'était pas très grande, à peu près ma taille, avait des cheveux court et ondulés, un peu le style de coiffure que l'on retrouve dans les films des années 30, mais elle avait surtout des grands yeux verts. Derrière elle, un homme plutôt grand et sec suivait. Il était habillé décontracté mais classe, comme les golfeurs du dimanche. Il avait les traits un peu tirés. À l'arrivée de ces deux personnes, SooHyun sourit d'une manière que je ne lui connaissais pas :
«Mon fils, comment vas-tu ? Dit la dame âgée en embrassant SooHyun sur la joue.
-Maman, je suis heureux de te revoir. Laisse moi te présenter Aude, ma femme.
-Femme ? Tu es marié maintenant ? SooHyun rit.
-Non mais vu que j'ai envie de la garder pour moi toute la vie, j'aime à l'appeler comme cela. Mon dieu comme cela sonnait faux. -Aude, voici ma mère, Amélia.
-Enchantée madame.
-Oh pas madame, appelez moi par mon prénom. Madame c'est fait pour les vieilles. Je ne pus m'empêcher de rire à ses paroles, me sentant un peu gênée.
-Veuillez m'excuser.
-Mais ne vous excusez pas voyons. Ta copine a l'air d'avoir de l'humour SooHyun. Et des bonnes manières. Elle est vraiment mieux que la dernière que tu as ramené. Je sens que je l'aime déjà.
-Je te rassure, c'est pareil pour moi maman. Je du m'empêcher de faire la grimace face à son sous-entendu plus que douteux.
-Aude je vous présente mon mari Albert.
-Enchantée Monsieur. Non rien à faire, mes bonnes manières me résistaient. Un hennissement se fit entendre au loin.
-Oh tiens, les chevaux sont agités aujourd'hui. Je ferais bien de dire à Frédérique d'aller les voir.
-Vous avez des chevaux ?
-Oui. Nous en avons cinq au total dont un qui est à SooHyun. Vous aimez ?
-Aude est une passionné d'animaux. Si je l'écoutais notre appartement ressemblerait à une animalerie, reprit SooHyun. Je le regardais avec étonnement.
-Depuis quand tu sais que j'aime les animaux ? Il haussa les épaules.
-Bon, je vais vous montrez votre chambre, vous devez être épuisés de votre voyage et vous avez certainement envie de vous reposer.
-Oui maman, ça ne serait pas de refus. » Je me détournais des parents de SooHyun pour décharger les valises quand il me fit signe qu'il s'en chargeait. Je le laissais faire et le regardais d'un air amusé peiner à monter les grands escaliers. C'est que cinq valises à porter alors que l'on est tout seul ne doit pas être si facile que cela. D'autant plus qu'une d'entre elle contenait tout mes manuels scolaires. J'avais beau être en vacances, j'avais des examens qui m'attendaient bien gentiment à mon retour. Amélia nous laissa devant une porte que j'ouvris. Il fallait bien que j'aide SooHyun un minimum. En entrant, je me sentis comme une petite fille au milieu d'un conte de fée. La chambre était vraiment magnifique. Elle était blanc cassé, le genre de blanc reposant mais pas aveuglant, avec des tons marrons extrêmement discrets et quelques nuances de bleu par-ci par-là pour casser l'uniformité de la pièce. Contre le mur de droite se trouvait un lit en baldaquin, recouvert d'une épaisse couette blanche ainsi que de deux gros oreillers qui a première vue semblait d'un moelleux presque extravagant. De l'autre côté, il y avait des meubles en bois pour ranger nos vêtements. Je m'avançais un peu plus et découvris une seconde porte. Cette dernière donnait sur une salle de bain tout aussi magnifique que la chambre. De taille plus réduite, elle n'en restait pas moins luxueuse. Une baignoire à sabot se situait en plein milieu de la pièce. Le genre de baignoire où l'on rêve de plonger avec de la mousse débordante et des bougies parfumées parsemées dans toute la pièce. Cela faisait bien cinq ans que je n'avais pas eu ma propre salle de bain. Depuis le départ de chez mes parents à vrai dire. Je fus ramenée sur terre par les bruits que SooHyun faisaient en se battant avec nos valises. Je retournais dans la chambre :
« Aude, tu pourrais me donner un coup de main s'il te plaît, c'est un peu lourd. Je pris deux des cinq valises. -Qu''est-ce que tu as mis là-dedans, du plomb ?
-On voit bien que tu n'es jamais parti en vacances avec une fille. Dans cette valise là il y a mes vêtements, dans celle là mon nécessaire à toilette et dans la dernière tout ce dont j'ai besoin pour réviser.
-Autrement dit tu as amené tout l'appartement avec toi. Je levais les yeux au ciel.
-Les hommes ne peuvent pas comprendre. Si vous pouviez partir avec juste un caleçon pour la semaine vous le feriez.
-Car nous savons nous contenter du minimum. Vivre à poil il n'y a que ça de vrai.
-ça tu l'as dit.
-Comment tu sais ça toi ?
-Tu crois que je fais quoi quand je suis toute seule ?
-Il faut vraiment que je pense à faire installer des caméras chez nous. Je commençais à ranger les affaires. -Sinon, la chambre te plaît ?
-Pourquoi une telle question ? Après tout ce sera la seule et unique fois que je viendrais ici. Quand nous rentrerons tu retrouveras Océane, moi Kiseop et tu annonceras dans quelques mois que nous avons rompu à tes parents.
-Pourquoi tu me parles de Kiseop, il t'intéresse ?
-Figure toi que oui SooHyun, il m'intéresse. Cela fait déjà quelques temps d'ailleurs mais comme tu le sais je ne te dis pas tout. Bon moi je vais dehors. À tout à l'heure. » Je sortis de la pièce, laissant SooHyun seul, aussi immobile qu'une pierre. La nouvelle lui avait fait un coup.
Deux jours plus tard, les parents de SooHyun organisaient un barbecue familiale et jusque là nous avions réussi à duper tout le monde. Évidemment j'avais réussi à négocier pour ne pas que nous dormions dans le même lit, il fallait juste être discret, ce qui fonctionnait à merveille. J'étais en train de discuter avec une de ses tantes que j'appréciais particulièrement quand SooHyun m'appela :
« Aude, viens par-ici que je te présente. Je m'excusais auprès de la tante Mathilda et partis rejoindre SooHyun. Quand j'arrivais à côté de lui, il passa son bras autour de mes hanches en bon profiteur qu'il était. -Ma chérie je te présente DongHo, mon petit frère.
-Enchanté de faire ta connaissance, dis-je. Je devinais aux traits de son visage qu'il était plus jeune que SooHyun, peut être la vingtaine. Il avait l'air beaucoup plus sérieux que son frère.
-Tout le plaisir est pour moi. Pour une fois que mon frère nous ramène une fille qui à l'air à peu près normal.
-DongHo, le sermonna SooHyun. Je ne pus m'empêcher de rire.
-Oui j'ai vu le genre de phénomènes qui sont passés avant moi, je peux te dire qu'à côté je suis tout à fait saine d'esprit.
-ça nous changera un peu, la dernière qu'il a ramené a fini en train de danser sur la table tellement elle avait bu.
-Pourquoi ça ne me surprends pas.
-Bon si tu allais voir si maman n'a pas besoin d'aide petit frère, reprit SooHyun.
-Très bien j'ai compris. À tout à l'heure Aude.
-A plus tard. J'attendis que DongHo soit assez loin et donnais un coup de coude dans les côtes à SooHyun.
-Aïe mais tu es folle qu'est-ce qu'il te prend ?
-Chérie ? C'est quoi ce délire ?
-J'essaie juste de paraître le plus amoureux possible c'est tout.
-Plus personne n'utilise cette expression depuis des années.
-Je trouve ça mignon.
-Et bien moi je déteste, garde ça pour Océane quand on rentrera.
-Comment dois-je t'appeler alors ?
-Aude suffira. Il y a plein de couples qui s'appellent par leurs prénoms. Maintenant excuse moi mais il fait chaud et j'ai soif. » Je m'en allais en pestant et me dirigeais vers la table où toutes les collations étaient installées. Je me servis un jus de fruit, vu la chaleur qu'il faisait, il était hors de question de consommer de l'alcool. Déjà qu'en temps normal je ne le supportais que très peu, alors avec le soleil qui tapait, j'aurais vite fait de tourner de l'œil ou pire, de divaguer et de raconter n'importe quoi. J'observais les gens présents. Ils n'arrêtaient pas d'arriver en masse, combien pouvaient-ils être. Mon mal être n'allait pas s'arranger au fil du temps. SooHyun avait intérêt à me faire une sacrée réduction sur le loyer pour le service que je lui rendais :
« Ces réunions de famille ne sont pas toujours des plus amusantes n'est-ce pas ? Me dit une voix. Je tournais la tête et vis une femme d'a peu près mon âge. Elle était grande, blonde et mince et portait une robe rouge ainsi que des bijoux hors de prix. Cette tenue était un peu trop tape à l'oeil pour un barbecue dominicale.
-Oh j'étais juste en train de penser à la tonne de chose qui m'attend quand je rentrerais.
-Vous êtes la nouvelle copine de SooHyun c'est ça ?
-Non...enfin je veux dire oui. Je m'appelle Aude.
-Déborah, je suis l'ex-copine de SooHyun.
-Déborah ? SooHyun a vraiment un truc avec ce pré&nom, dis-je à voix basse.
-Un soucis ?
-Oh non non ne vous en faites pas, je réfléchissais c'est tout. J'ai cette fâcheuse tendance à ne jamais mettre mon cerveau sur pause.
-Si c'est le fait que SooHyun et moi ayons eu une aventure qui vous dérange ne vous en faite pas, il n'y a plus rien depuis longtemps. Je suis mariée à son cousin maintenant.
-Au moins ça reste dans la famille.
-De toute toute façon il n'y a jamais eu grand chose entre lui et moi. Il a fait avec moi comme il a fait avec toutes les femmes. Il m'a fait rêver, il a profité de moi, enfin surtout de mon compte en banque et une fois qu'il s'est lassé il m'a jeté comme la dernière des malpropre.
-SooHyun est plein aux as, pourquoi il ferait ça ?
-L'argent appelle l'argent mon petit. Par contre dans votre cas, je ne sais pas combien de temps son petit jeu va durer.
-Expliquez.
-Il n'y a qu'à vous regarder pour voir que vous ne venez pas du même monde que nous. Vos vêtements sont...démodés, votre style vestimentaire est assez rudimentaire, quand à votre façon de parler et votre démarche, on voit clairement que vous venez des bas quartiers. Profitez de sa fortune tant que vous le pouvez.
-Venant d'une femme qui ne se gène pas pour se consoler dans les bras du cousin de son ex on pourrait demander qui en veut à l'argent de qui. Il n'y a qu'à voir votre tenue criarde ainsi que vos diamants que vous arborez fièrement pour voir que votre trait de caractère dominant est la vénalité. En gros une madame m'as-tu vu. Je pense que si SooHyun vous a laissé tomber c'est qu'il avait ses raisons. Il a beau avoir des défauts et oh combien, je ne pense pas que ce soit le genre d'homme à profiter d'un compte en banque alors qu'il se contente de peu. Je vis avec lui depuis plus d'un an maintenant alors je pense être la mieux placée pour savoir comment il fonctionne. Elle ouvrit grand la bouche, visiblement soufflée par mes propos. -Et oui ma mère est avocate, alors les plaidoyer ça me connaît, je l'ai vu en préparer plus d'un. Simon et associés, vous connaissez ?
-Le célèbre cabinet de la capitale ?
-Lui-même. C'est là bas que se trouve son bureau. Alors en matière de bas quartier je pense que l'on peut faire mieux. Déborah ne savait plus quoi dire, elle trépigna légèrement sur place avant de s'en aller dans un couinement d'agacement, ceux qui sont du genre énervants. Un sourire satisfait s'afficha sur mon visage. Non seulement j'avais réussi à la remettre à sa place mais en plus j'avais pris la défense de SooHyun... Pris la défense de SooHyun ?! Cela ne me ressemblait pas. Je sentis mon verre pour être sûre de ne pas avoir pris de punch quand le rire d'une vieille dame arriva jusqu'à mes oreilles.
-Bien joué mon petit, depuis le temps que cette fille méritait une bonne remise en place, quelqu'un à enfin eu le courage de le faire.
-Tante Mathilda ? Depuis combien êtes vous là ?
-Assez longtemps pour me payer une bonne tranche de rire. Vous devez sacrément aimer mon neveu pour le défendre avec autant de ferveur. Je suis ravie qu'il vous ait trouvé. Vous arriverez peut-être à le remettre dans le droit chemin. »
Le repas passa lentement. Très lentement. Personne ne me parlait et je n'avais envie de parler à personne. Toute cette cascade de luxe, cela avait beau être un barbecue conviviale, il n'en restait pas moins que les sujets de conversations étaient toujours les même : argent, économie bourse, dernière robe à la mode avec tellement de zéro que l'étiquette n'était pas assez grande... même les enfants de quatre ans me snobaient. Je songeais soudain à l'égoïste que j'avais été en laissant Jun seul. Il devait maintenant affronter ce genre d'événement sans mon soutient, le pauvre. Et c'était sans compter sur la cousine Deborah qui m'envoyait des éclairs, boules de feu, couteaux et autres objets capables de mettre un terme à ma vie avec ses yeux. Ne tenant plus, je me levais pour aller aux WC me rafraîchir un peu. Et vu la grandeur de la maison, j'en aurais pour un moment rien que pour atteindre la pièce désirée. Et c'était sans me déplaire car j'en avais légèrement ras le bol d'être avec la famille de SooHyun . Quand j'entrais dans les toilettes, je fus encore plus désespérée. Même cette pièce était immense, on aurait pu mettre un baby foot ainsi qu'un home-cinéma. Bon j'exagère certainement mais en serrant un peu, le baby-foot serait sûrement passé. Une fois terminé, je retournais à contre-coeur dehors quand j'entendis la voix de SooHyun s'élever. Il était en grande discussion avec Déborah. Entendant mon prénom, je me cachais derrière un mur tout en laissant traîner un oeil pour savoir ce qu'ils se disaient :
« Maintenant tu vas foutre la paix à Aude, c'est bien compris ?
-Je ne vois pas de quoi tu parles SooHyun.
-Tu crois que je ne l'ai pas remarqué peut-être ? Avant le repas vous étiez en grande discussion, dont tu es partie plutôt précipitamment, et depuis tu n'arrêtes pas de la regarder de travers.
-Tu te trompes sur toute la ligne.
-Arrête je ne suis pas stupide et je connais son caractère. Vu qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche, elle a sûrement dit un truc qui t'a froissé et sachant comment elle fonctionne, je serais prêt à parier que tu t'es pris une vérité dans les dents.
-J'avoue tu as raison, cette petite conne m'a manqué de respect.
-Fais attention à ce que tu dis, tu vas aller trop loin.
-Mais SooHyun, cette fille n'est clairement pas pour toi. Alors que moi, je suis bien mieux, je te connais, on a grandit ensemble, je sais ce qui te rend heureux ou non. Elle s'approcha de lui et passa ses bras autour de son cou. -Essayons de recoller les morceaux, il n'est jamais trop tard.
-Elle ne doute de rien celle-là. Pétasse, dis-je à moi-même. Cependant SooHyun retira ses bras violemment.
-Ce que je vais te dire sera la dernière fois que je te le dirais. Laisse moi tranquille maintenant. Et surtout ne t'avise pas de créer le moindre soucis à Aude, sinon tu aura à faire à moi. C'est une fille très bien que mes parents adorent, et elle est certainement la meilleure chose qui me soit arrivée ces dernières années. C'est la seule à me supporter comme elle le fait et à voir mes bons côtés, et surtout regarder autre chose que mon compte en banque. Cette fille me fait me sentir bien, alors si tu viens tout gâcher, crois moi que tu le regretteras amèrement. Je fus profondément touchée par les paroles de SooHyun. C'était la première fois qu'il tenait un tel discours à propos de moi. Jamais je ne l'avais entendu parler avec autant de gentillesse et de sincérité dans la voix. Ou alors il était tellement à fond dans son rôle qu'il en oubliait la réalité. Quoiqu'il en soit, je fis demi-tour pour ne pas croiser la route de Déborah, ni de SooHyun, quand je sursautais.
-DongHo ! C'est un trait de caractère dominant dans votre famille que d'arriver par derrière sans prévenir.
-Oui, nous sommes assez doués pour cela. C'est pratique pour certaines choses.
-Sachant que je connais déjà ton frère, je ne préfère même pas savoir.
-Dis moi, tu ne sors pas avec mon frère, je me trompe ?
-Pardon ?
-Vous jouez la comédie c'est ça ? *Grillés*. -Tu peux me le dire, je ne répéterais rien à personne.
-ça se voit tant que ça?
-Non, vous jouez très bien la comédie. J'ai presque failli y croire moi aussi.
-Qu'est-ce qui nous a trahit ?
-Vos regards. Tu ne regardes pas mon frère avec la même intensité que lui te regarde.
-DongHo ce n'est qu'un simple jeu de rôle.
-Tu crois ? Moi je n'en serais pas aussi sûr si j'étais toi. Il y a ça, le fait que j'ai trouvé les vêtements de SooHyun dans une chambre d'ami aussi, et tu es une fille trop bien pour mon frère. Tu es très droite, sérieuse et tu sais où tu veux aller. Je ne pense pas que quelqu'un de ton caractère s'enticherait d'un traîne la patte comme mon frère. Cependant je ne peux pas lui en vouloir, maman a toujours mit une pression énorme sur ses épaules pour qu'il trouve quelqu'un. Et ceux malgré le fait qu'elle nous ai délaissé après son divorce.
-Vous étiez seuls ?
-Oui. Moi je l'ai bien vécu mais SooHyun moins. Tu comprends maintenant pourquoi il agit de la sorte avec les femmes ? Il cherche ce qui lui a manquait quand il était enfant. Je restais silencieuse. -Nous devrions y retourner, mais ne t'en fais pas, avec moi votre secret sera bien gardé. »
A la fin du repas, Amélia proposa une balade à pied à ses convives qui s'empressèrent d'accepter avec joie. Tout le monde sauf moi. J'étais fatiguée, j'avais chaud et j'en avais marre des mondanités. Je voulais retourner dans ma chambre et me jeter sur le moelleux de mon lit pour dormir jusqu'à la fin de mon séjour. Carla me manquait, Kevin me manquait, Kiseop me manquait, même la lourdeur d'Eli arrivait à me manquer. Ce n'est pas que je n'appréciais pas les parents de SooHyun, bien au contraire, c'était des gens charmants et agréables, et c'était là tout le problème. Je me détestais de me payer leur tête. Enfin bref, après avoir fait le listing de tout ce que j'avais envie de retrouver, je me pliais à la majorité et partis en expédition. La mère de SooHyun avait précisé petite balade, vu la taille du domaine, elle et moi ne devions pas avoir la même notion du petit. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que le paysage était idyllique. Il y avait du vert à perte de vue, des arbres tout le long du sentier et leur ombre venait me rafraîchir, laissant quand même percer quelques rayons de soleil. Et le chant des oiseaux perchés sur leurs branches venait rajouter quelque chose de tranquillisant. Je marchais à côté de SooHyun, regardant à gauche et à droite pour ne pas louper une miette de la beauté de la nature :
« Tu es contente d'être ici ? Me demanda-t-il
-Contente ne serait pas le mot que j'emploierais. Disons que je préfère le grand air à ta maison tape à l'oeil sans vouloir être désobligeante.
-Ne t'en fais pas, j'ai conscience que ma mère est un peu extravagante en ce qui concerne le luxe.
-Je crois que le terme un peu est un euphémisme. SooHyun rit de bon cœur, et il réussi même à m'arracher un sourire.
-Oh Aude, je crois bien que c'est la première fois que j'arrive à te faire sourire.
-C'est parce que nous sommes censés être amoureux tu te rappelles ? Et une femme amoureuse sourit toujours.
-Regarde moi ces deux là Albert, ils sont vraiment mignon. Cela me rappelle quand je t'ai connu, dit Amélia qui marchait derrière nous avec son mari.
-Oui tu as raison, ils vont vraiment bien ensemble. Les pauvres, si ils avaient su. Je sentis la main de SooHyun glisser le long de mon bras pour venir se loger dans la mienne. J'essayais tout d'abord de la retirer mais il me força à rester comme cela. Je le regardais assez méchamment.
-Qu'est-ce que tu fais encore ?
-Rien, je marche aux côtés de ma copine, c'est tout. Je grimaçais puis poussais un soupir montrant qu'il avait gagné.
-Le retour à la vie normale va être très dur pour toi. » Je le savais, j'aurais du fixer plus de règles avec lui. Nous marchions pendant un long moment, si bien que je m'étais détendue et que j'avais naturellement entre-mêlé mes doigts à ceux de SooHyun. Pendant que nous descendions le chemin, il me racontait ses souvenirs d'enfance qu'il avait avec son petit frère, et je ne sais pas pourquoi, je l'écoutais attentivement, ce qu'il disait m'intéressait. J'arrivais même à le regarder pendant qu'il parlait, chose qui n'arrivait que très rarement, du moins de cette façon. Il avait cette expression de gentil garçon et ce sourire qui me faisait perdre toute mes positions. J'avais l'impression de découvrir un nouveau SooHyun. Et celui là était plus agréable que celui avec lequel je vivais.
Le soleil commençait à décliner et nous rentrions enfin à la maison. J'avais une idée en tête, me glisser dans un bon bain frais et ensuite dormir. Mes révisions attendraient demain. SooHyun me raccompagna jusqu'à l'entrée de la maison, il avait prévu de dîner dans le jardin avec les autres. Moi j'étais bien trop fatiguée pour avoir de l'appétit :
« J'ai apprécié les efforts que tu as fait aujourd'hui, me dit SooHyun.
-Crois moi, la facture va être salée à la sortie, je ne te fais pas ça gratuitement.
-Je me doute bien. Qu'est-ce que tu voudrais ?
-Et si tu m'achetais ma robe pour le bal du mois prochain ?
-Payer pour un vêtement dans lequel je n'aurais même pas l'occasion de te voir, et même pas le plaisir de t'enlever, c'est une dure punition.
-SooHyun...
-Très bien je t'achèterais ta robe alors. De toute façon je sais que même si je te disais de prendre la plus cher tu ferais en sorte de prendre celle qui ne me coûterait presque rien, je commence à te connaître.
-Tu crois ?
-Oui. Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
-Me laver et dormir.
-Bon programme. Mais du coup tu pourrais lâcher ma main pour ça. À moins que tu ne tiennes à ce que je t'accompagnes. Je regardais nos mains, elles étaient toujours l'une dans l'autre. Je rougis légèrement et retirais violemment la mienne. Je m'étais tellement habituée à cette situation que j'avais totalement oublié que nous étions comme cela.
-Bonne nuit SooHyun. »
Je regagnais ma chambre, fis couler mon bain et enclenchais le CD qui se trouvait dans le poste. Il était déjà là quand nous étions arrivés et il s'agissait de musique relaxante. Amélia avait vraiment bon goût. Pendant que l'eau remplissait la baignoire, je regardais par la fenêtre. Dans le terrain qui se trouvait en bas, SooHyun était installé avec son père et son frère. Ils étaient en train de siroter un cognac et vu leur fou rire, je pense que le sujet de discussion n'était pas vraiment sérieux. Je regardais la scène avec un sourire amusé quand je les vis se lever pour rejoindre les autres. Avant de s'éloigner, SooHyun leva la tête en direction de la chambre et vit que je l'observais. Il me fit un grand sourire et me salua avec la main. À ce moment là je me sentis conne, mais alors vraiment conne. Une fois que tout était prêt, je m'attachais les cheveux et me glissais dans mon bain avec le plus grand plaisir qu'il puisse exister. L'eau fraîche soulageait mes pieds douloureux que la longue marche avait abîmé. Je fermais les yeux pour profiter de la musique. Je du m'assoupir car quand je les rouvris, il faisait presque noir dehors et toute la mousse de mon bain avait disparue. Je sortis donc et mis mon pyjama. Vu qu'il faisait chaud et que je dormais seule, j'avais juste enfilé un débardeur et un boxer. Je me brossais les dents, appliquais mon lait pour le corps et sortis de la salle de bain. En retournant dans ma chambre, je découvris SooHyun allongé torse nu dans mon lit et en train de regarder la télé. :
« Qu'est-ce que tu fais ici ?!
-Il n'y a trop de monde qui dort à la maison ce soir, du coup toutes les chambres sont prises. Et vu que je n'ai pas envie que quelqu'un me surprenne, je suis venue dormir ici. Il tourna la tête vers moi. -Et on dirait que j'ai bien fait. Il me détailla des pieds à la tête de façon perverse tandis que je tirais le plus possible sur mon débardeur pour cacher mon boxer qui il faut le dire, ne couvrait pas grand chose de moi.
-Et ça va tu ne veux pas une loupe non plus ?
-Ne t'en fais pas, je vois très bien comme cela. Je n'ai pas souvenir de t'avoir déjà vu dans une tenue pareil à la maison.
-C'est parce que ce soir j'étais censé être toute seule. Et puis il fait 40 degré dehors, tu as vraiment cru que j'allais dormir en combinaison de ski ?
-Je sens que je vais passer une bonne nuit moi.
-Rêve. »
Alors que j'étais en train de me décomposer au vue de la nuit qui m'attendait, mes amis s'étaient réunis pour une sortie. Hoon fréquentant maintenant Carla, ils avaient voulu réunir leurs amis pour qu'ils apprennent à mieux se connaître et surtout effacer toute les tensions qui régnaient entre Kevin et Eli. Il faut se l'avouer, ces deux là ne s'appréciaient pas forcément. Et évidemment, il avait fallu qu'ils fassent ça pile au moment où j'étais partie. Bande de lâcheurs! C'était Hoon qui avait choisit l'endroit : un bar à vin de la ville assez classe et branché. Il l'avait surtout choisi car il savait que dans ce genre de lieux, les filles avaient une certaine classe et Eli se tiendrait à carreau :
« Rappelez moi pourquoi nous faisons ça sans Aude et SooHyun déjà ? Demanda Kevin.
-Certainement parce que quand ils sont dans la même pièce ça fait des étincelles, reprit Carla.
-Et que si tu rajoute la présence d'Eli qui essaie sans arrêt de la faire céder cela n'arrange pas les choses, rajouta Hoon.
-Hey mec, je ne suis pas comme cela, continua Eli légèrement agacé.
-Oh je t'en pris, depuis que tu la connais tu n'as qu'une envie c'est de la mettre à poil, s'agaça Kevin.
-Ce n'est pas vrai. Ça n'a commencé que quelques mois après qu'elle ait emménagé avec SooHyun. Quand je l'ai vu en jupe en fait. Elle n'a pas spécialement de longues jambes mais qu'est-ce qu'on a envie de les ...
-Si tu finis ta phrase je te promets une castration lente et douloureuse. Je te rappelle qu'on est en train de parler de mon amie d'enfance là.
-C'est une mode ou quoi chez vous de vouloir me castrer. Tu es la deuxième personne à vouloir me le faire.
-Peut-être qu'il faudrait vraiment l'envisager alors.
-Pour éviter les débordements c'est raté, dit Carla.
-Au fait, qu'est-ce qu'il y a au niveau -2 de l'hosto ?
-Au -2 ? Il y a la morgue pourquoi ?
-Oh. Et bien Aude a menacé de m'y envoyer la dernière fois.
-ça lui ressemble bien. Un homme habillé assez élégamment s'approcha de leur table.
-Bonsoir Carla, Kevin.
-Bonsoir Docteur.
-Je vous en prie, en dehors du travail c'est Kiseop.
-Très bien Kiseop. Que faites vous ici ?
-Et bien je suis venu me détendre.
-Vous êtes seul.
-Malheureusement oui. J'ai essayais d'appeler Aude mais je tombe directement sur la messagerie, je pense que son portable doit être éteint.
-Ou alors elle est occupée à autre chose, s'empressa de dire Eli. Kiseop le regarda d'un air étrange.
-Kiseop je vous présente Eli.
-Je me rappelle de lui, il était là le jour où Jun est venu aux urgences. Il était avec SooHyun c'est ça ?
-Bonne mémoire Doc'.
-Et voici Hoon, mon petit ami.
-Enchanté.
-Moi de même, répondit Hoon. -Je vous en prie, installez vous avec nous.
-Vous êtes sûr, je ne voudrais pas déranger.
-Non, c'est toujours un plaisir de rencontrer les collègues de travail de Carla.
-Alors avec plaisir. Au fait, l'autre irresponsable n'est pas avec vous.
-Je suppose que vous voulez parler de SooHyun.
-Oui. Eli se mit soudainement à rire.
-Il ne risque pas d'être là, il est parti en vacances avec Aude. Mais quel fouteur de merde celui là je vous jure ! -Enfin c'est plutôt elle qui est partie avec lui.
-Elle ne m'en a pas parlé.
-Pensez vous, elle n'allait pas prendre le risque de perdre son précieux médecin. Enfin si vous voulez mon avis accrochez vous pour l'avoir.
-Comment ça ?
-Enfin, cela se voit, SooHyun la désire. Pour une nuit ou pour plus longtemps ça je ne le sais pas et je suis sûr que même lui n'est pas encore au courant, mais c'est le genre d'homme a obtenir ce qu'il veut, peu importe si ça prend du temps ou non. Kisop affichait maintenant une tête de six pieds de long.
-Eli ta gueule maintenant, s'énerva Kevin. C'était la première fois qu'il haussait autant le ton. -Tu as cru quoi ? Que Aude était un objet que vous alliez vous passer de main en main ou voir même jouer avec en même temps.
-En voilà une idée qu'elle est bonne.
-La ferme, je n'ai pas fini. Ce n'est pas vraiment son genre d'être intéressée par un mec de la trempe à SooHyun alors tu peux l'appeler tout de suite pour lui dire d'arrêter d'espérer.
-Grrr, petit chaton s'énerve. » Finalement, j'étais plutôt heureuse d'être coincée dans ma campagne.
Mon portable était déchargé et je cherchais une prise dans toute la chambre. Ils les avaient caché ou quoi ?:
« Qu'est-ce que tu fais à t'agiter dans tous les sens comme ça ? Tu ne veux pas t'arrêter ? Si tu continue à faire bouger tes fesses comme ça dans cinq minutes tu te retrouves au sol et tu ne comprendras plus rien à ce qu'il t'arrive.
-Je fais une partie de cache-cache avec les prises, et si tu continues à mater mon postérieur je te promets que demain on pourra t'appeler Gilbert Montagné.
-C'est bon ne réagis pas comme cela. En même temps c'est toi qui les affiche fièrement. Bon passe moi moi ton téléphone je vais te le bancher. Il n'y a qu'une seule prise et elle est de mon côté.
-L'architecte qui a conçu les plans était bourré ?
-C'est une chambre pour célibataire à la base.
-Ceci explique pourquoi le lit est aussi petit. Je lui tendis mon téléphone et allais m'allonger. Mais quand je disais que le lit était vraiment petit, je ne mentais pas. Je dus presque me coller à SooHyun pour ne pas tomber. Avec presque 35° dans la chambre, je ne pouvais même pas mettre la couverture pour protéger mon pauvre petit corps.
-ça ne te dérange pas si je regarde la télé ?
-Non vas-y. SooHyun alluma la télévision, quand à moi je pris un livre pour me détendre. Ma petite sieste dans mon bain l'avait légèrement remise sur les rails. Mon portable se mit soudain à vibrer.
-Je crois que tu as un message.
-Qui est-ce ? Il prit le portable.
-Kiseop. J'allais prendre mon téléphone quand SooHyun brandit son bras de façon à ce que je ne puisse pas l'atteindre.
-Donne moi ça !
-Non, on a passé une super journée, je n'ai pas envie que tu lui parles.
-C'est quoi cette crise d'un coup ? Je te rappelle que nous ne sommes pas réellement ensemble alors si je veux parler à Kiseop j'en ai le droit.
-Absolument pas.
-Aish tu m'énerves. Je laissais tomber mon livre sur le sol et me mis à califourchon sur SooHyun dans l'espoir de récupérer mon téléphone. Mais il était beaucoup plus grand que moi et l'allonge de ses bras aussi. J'avais beau tendre les miens et m'agiter dans tous les sens sur lui, je n'arrivais pas à atteindre mon portable. -SooHyun, j'espère vraiment pour toi que ce que je sens entre mes jambes n'est pas ce que je pense. Il profita de mon inattention pour me faire basculer, se retrouvant de ce fait sur moi et bloqua les poignets avec ses mains. Il appuya sur la touche d'appel, car j'entendis un « allô » sortir du combiné. Il venait d'appeler Kiseop par inadvertance.
-Et quand bien même ce soit ce à quoi tu penses, tu n'as jamais fait d'effet à un homme peut-être? Bon nombre de filles seraient flattées à ta place.
-Je ne m'appelle pas Océane, Déborah ou autre moi. Je lui donnais un coup de genou dans les fesses, ce qui le sécha et le fit rouler par terre, faisant ainsi glisser mon téléphone sur le sol. J'en profitais pour me lever et aller le chercher mais c'était sans compter sur SooHyun qui m'attrapa la cheville et me fit trébucher. Il me tira par la jambe pour me ramener à lui, mais j'eus le temps d'appuyer sur la touche raccrocher. Il me ramena de nouveau sous lui, maîtrisant encore mes poignets.
-Bon on arrête les conneries maintenant ?
-Lâche moi SooHyun sinon je hurle qu'on est pas vraiment ensemble.
-Fais ça et je t'embrasse.
-C'est ça, tu connais les conséquences si jamais tu le fais, tu ne prendras jamais le risque.
-On pari ? Son regard se faisait provocateur.
-Comme tu voudras. AMELIA !!!
-Aude tu me rends vraiment fou. » Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que SooHyun colla ses lèvres aux miennes. Autant dire que cela m'avait stoppé net. Je n'y croyais pas. Il l'avait fait. Il avait osé le faire. J'avais chaud et lui aussi. Nos corps étaient brûlants et couverts de sueur suite à notre bataille, quand à mon souffle je n'en avais plus, il était coupé et mon cœur ne voulait absolument pas se calmer. J'étais tétanisée, il avait réussi son coup en voulant me calmer. Quand il se détacha de moi, je ressenti un sentiment assez... étrange. J'avais envie de recommencer. Ce n'est pas possible, je m'étais cognée la tête en tombant sur le sol. Il me regarda, le regard fiévreux. Quand à moi, je ne savais plus rien, j'affichais juste deux grands yeux ronds. Je le repoussais, de peur que la situation ne dégénère et retournais dans le lit où je m'allongeais sans un mot.
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