Rivale 3 : Irène Sadaqa - Part 3
Seule.
Encore.
Une nuisance.
Encore.
Irène marchait dans la rue, tenant fermement son sac contre elle.
Sa peau était bleue. Mais elle devait le cacher. Cacher sa vraie couleur.
Elle avait emménagé il y a quelques semaines, mais on dirait que le cycle continuait.
Elle arriva devant chez elle. Son gros chien l'attendait. Fier, le poil brillant, joyeux.
Ce qu'elle essayait d'être face aux autres.
Juste une illusion.
Elle entra chez elle et retira ses chaussures.
-Salut Irène !
-Salut papa ! fit-elle, le visage jaune.
-Bien passé ta journée ?
-Épuisante ! Je vais vite fait faire mes devoirs !
Elle reçut un baiser sur le front de son grand papa, puis accéléra le pas pour monter les escaliers.
N'arrivant pas à cacher sa peau noire.
Elle verrouilla sa porte immédiatement, lâcha son sac qui s'écrasa lourdement et plongea la tête contre son lit, serrant fort son matelas en forme de capybara, cachant ses larmes et sa douleur.
Pourquoi ?! POURQUOI ?!?
Elle était si gentille avec tout le monde. Elle était (avec modestie) très belle. Elle s'inquiétait pour tout le monde sans arrières pensées.
Pourquoi personne ne s'inquiétait pour elle ? Pourquoi personne ne voulait l'inviter à sa table ou bosser avec elle ?!
Elle est comme les autres ! Elle a aussi des problèmes ! La génétique l'a bénie ? Ses parents sont riches ? Elle a d'excellentes notes ?
Elle s'en fiche !
Irène regarde sa chambre, le regard vitreux. Puis ses horribles seins qui lui brisent le dos.
Pitoyable. Elle est pitoyable.
Elle tourne la tête vers sa lampe de chevet. Elle ouvre et décale les anciens cahiers de ses années passées.
Une boîte. Rempli de pilules.
Elle l'avait chipé il y a quelques mois et l'avait gardée avec elle..
Le jour serait arrivé ?
Personne ne l'aimait.
Son grand chien, en train d'aboyer sur des passants ou des personnes pas très maligne, pourra toujours jouer avec papa et maman.
Papa et maman. Elle n'était qu'une nuisance pour eux. Acheter des trucs débiles qui ne l'aideront pas dans le futur. Manger. Les déranger durant leur travail.
Sa classe. Tous lui souriait...
« Tu saoules tout le monde à tourner partout. »
Les larmes montent. Même le mignon Naegi pensait la même chose.
Ses mains tremblaient. Comme si son corps avait peur.
Elle fixait les médicaments...Elle ouvrit le bouchon...
-IRÈNE ! Tu as une amie qui veut te voir !
Argh ! Maudit cabot ! Tu ne me fais pas peur ! Des chiens comme toi, j'en mange au petit déjeuner ! Et au pire, j'appelle Nora, elle va te dorloter avec tes gros poils !
Je suis allé à l'adresse indiqué, mais personne m'avait dit qu'un titan gardait la maison de la vachette ! Malheureusement, il avait sonné l'alarme et un vieux monsieur d'une trentaine d'années, un fossile, avait ouvert.
-Rufus ! Couché..Bonjour mademoiselle ?
-Je cherche Irène ! Elle a perdu son cahier.
Il me regarde, mais pas comme monsieur Deus. Il sourit.
Attends, pourquoi il sourit ?
-IRÈNE ! Tu as une amie qui veut te voir !
Amie ?! Non non non ! Si elle m'enlace, je risque de mourir broyée !
-Entrez !
Je regarde le vieux monsieur, puis le chien. Il me fixe de son air malin. Mais je le sais, il va me bondir dans le dos et me faire un « Manall Su...ruplex.... » Une prise de catch !
Je traverse le portail en fer, observant l'animal qui tire la langue, j'envoie vite fait un message aux filles. Vu que je ne l'ai pas fait depuis quinze minutes. Elles doivent encore courir comme des laquais.
Ah ouais. C'est différent de chez moi !
C'est énorme, lumineux, beau et elle a des parents qui ne vont pas en lune de graisse..Euh... Sucre... Qui vont pas se peloter partout autour du monde et agrandir la famille ! Mais bon, à mes vingt ans, j'aurais enfin un message de leur part.... Théoriquement.
-Tu veux quelque chose à boire ? Comment tu t'appelles ?
-Chi.
Il essaye de me draguer ? De me droguer ? Me donner à boire du lait périmé ?!
-Et de l'eau suffira !
Il sourit et part.
J'entends un bruit venant de tout la-haut.
De belles jambes, un sacré corps, une poitrine énorme libérée des normes vestimentaires du lycée. Des yeux bleus au contours rouges et des cheveux décoiffés.
En posant son regard sur moi, son visage passe au vert.
-Tu es... Chi, c'est ça ?
Wow. Comment a-t-elle retenu mon nom ? Si tu n'étais pas dans ma liste de personne à abattre, je t'aurais déjà oublié !
-Ouais.. Tu as perdu ton cahier de correspondance.
Merde ! J'aurai dû en profiter pour ajouter des mots genre « S'exhibe » ou « dit que les cheveux du proviseur sont une illusion ». Tant pis, ce sera pour une prochaine fois !
Elle reste silencieuse un moment, puis descend doucement. Je la vois passer au bleu et..
Elle m'étrangle !!
Ah non, elle m'enlace !! c'est pire ! Elle essaye de m'écraser !
-M...Merci !
C'est juste un vieux livre qu'on jettera dans un an ! Pas la peine de pleurer ! C'est pas comme si on avait massacré des animaux ou des arbres pour le faire !
Le père revient au bon moment ! Vite ! Noyez-la avec votre verre d'eau !
-Tu vas bien, Irène ? s'enquit-il.
-O..Oui papa.
Beurk. Essuie ta morve !
Après un moment, la vachette me relâche, en récupérant son livre. Le père me donne de l'eau.
Je savais pas que y'avait pire que l'eau des toilettes du lycée.
-Tu...Veux autre chose ?
Elle me regarde de ses yeux bleus rougis par ses délicieuses larmes. Évidemment, elle met ses bras en « V », pour frimer de ses énormes mamelles.
L'affronter de face était une mauvaise idée. D'abord, car elle a une armure impénétrable ! Ensuite, car son père nous regarde dans un silence gênant. Et pour finir, le chien infernal risque de me léchouiller à mort !
Je dois être plus maligne. Heureusement, c'est ma spécialité !
-Attend, quoi ?!
-Bah ouais ! Comme ça on pourra la vaincre !
J'ai rassemblé la montagne et la lunetteuse une fois partie de chez la vachette. Nous devions préparer un plan.
Enfin, j'ai décidé d'un plan et elles doivent suivre, c'est la règle !
-C'est un peu soudain, tu sais. marmonne Nora.
-Tu voulais faire une soirée pyjama, non ? Bah on fait ça !
-Donc on va chez toi ? répond Kali. Car chez moi, c'est mort.
....
Si elles viennent chez moi, elles verront mes dizaines de photos (enfin, juste dans le salon) de mon amour ! Et surtout, c'est mon lit ! Je ne le partage qu'avec....Ah ~Naegi.
-...Elle nous fait quoi là ?
-Je...Sais pas... ?
Pourquoi vous me regardez comme ça ?! Enfin, je passe du rose au blanc et essaye de me sauver !
-Moi aussi c'est mort ! En plus mes parents ne sont plus là depuis sept ans !
Elles se regardent de nouveau...
-...Elle..déconne ?
-Avec Chi, je ne pense pas...
Comment ça « avec Chi » ?
-Et toi, Lunetteuse ?
Elle passe au vert, puis après un silence pesant de cinq secondes, elle répond.
-On...pourrait.. mais je dois faire un peu de rangement.
-On te force pas tu s-
-Excellent ! Rendez-vous dans trois heures chez Nora pour une soirée entre filles !
Tout se déroule comme prévu. A nous trois, nous pourrons vaincre cette énorme poitrine !
Ah ouais, c'est là qu'elle vit. Plus banal, tu meurs.
-C'est....joli. commente ma cible à côté de moi, tenant son sac a bout de bras, compressant sa poitrine de nouveau.
Mais non c'est moche ! Elle est pareille que toutes les autres !!
Je passe au rouge un moment, puis approche de la sonnette. J'appuie dessus. Une dame m'ouvre.
Elle ressemble à Nora en plus vieille. Probablement sa grand-mère.
-Oh ! Bonsoir ! Vous devez être Irène et Chi ! Mon petit chat m'a beaucoup parlé de toi ! Il paraît que tu es une sacrée fille !
Comment ça ? Elle a un chat espion ?! Mais pourquoi elle ne l'a pas dit plus tôt !?!
-Bonjour ! fais-je en passant au vert.
-Merci de nous accueillir. s'incline l'autre fille.
La dame se décale et nous montre un escalier.
L'intérieur....
Une télévision, des meubles, des murs.
Toujours aussi banal.
Puis, quelqu'un approche.
D'énormes cuisses, un corps plat, des lunettes, tout ça dans un petit pyjama.
-Chi !! Venez !
On l'écoute. On ne va pas rester devant l'entrée comme des idiotes, non ?
La chambre est bien différente. Il fait sombre, des livres partout, un petit ordinateur dans un coin avec des autocollants, des murs remplis de posters avec des personnages fictifs beaux gosses (mais rien comparé à mon Naegi !), voir certains au corps de loup ou de bouc !
Et sur le lit, en tailleur, dans un t-shirt laissant voir son ventre et un short, se trouve la montagne.
-Et bien, enfin ! sourit-elle.
-Je suis arrivée à l'heure ! J'ai juste fait un détour pour vérifier.. quelque chose.
-Un détour de vingt minutes ?
-Elle avait cinq minutes de retard... marmonna Irène. C'est une jolie chambre, c'est quel manga ?
Elle commence à faire comme chez elle ! Elle regarde les livres de la lunetteuse, cette dernière la rejoint, commençant à lui faire un cours ennuyeux sur ses fétiches bizarres.
Une fois changée, ayant attrapé mon pyjama trop stylé, j'ai rejoint les autres, parlant de truc inutiles, comme les cours, ce que les gens aiment blablabla.
J'ai l'habitude d'être seule, je n'ai pas besoin de partager ce genre de choses !
-Et toi Chi ?
La vachette me regarde, suivi de tous les autres...
-Quoi ?
-Tu as un groupe de musique préféré ?
-En quoi ça vous intéresse ? Vous prévoyez de les inviter à mon anniversaire ?
Celle ayant posé la question se tourne vers les deux filles, haussant les épaules. Dommage ! J'ai brisé votre plan machiavélique ! Vous ne pourrez jamais amener « Zarmot's Rock opéra » chez moi ! Surtout depuis que le groupe s'est dissout.
La soirée a continué. Comment peuvent-ils avoir autant de sujets de conversation ? Et pourquoi ils me demandent tant de choses ?! Moi tout ce que j'aime c'est Naegi !
Puis....
Pourquoi elles me regardent comme ça ?!
Oh non, j'ai compris ! C'est une mutinerie !!! Reculez, nooooon !
J'ouvre les yeux...
C'est quoi cette chaleur...
Pourquoi elles m'enlacent toutes ? Lâchez-moi ! Je comprendrais que vous vouliez m'étouffer de vos gros seins, mais Nora, ça sert à rien !
...
-Merci Chi. marmonne la lunetteuse.
Attend, quoi ?
-Ouais..Merci. Répond la montagne, super gênée.
-Merci !!
Je reste un moment, immobile.
Cette...sensation n'est pas désagréable...
Pourquoi je souris ?
Rivale 3. « Devenue une........Amie ? »
-Bien joué Chi. J'espère que ce -̵̳̥͌͋̂̉͋͂͌̃̈̓́̅̂̅͝-̵͓̳͘͜-̷̧͔̪͎̳̰͇̻͊͌͊͋̈́́̐͛̉-̵̡̲͕̳̹̳͕̠̺̱͖̪͜͜͝-̷̘̑̓̇͒͌̚͝-̶̨̧̰̻̭͈̠͎̞̹̹͎̬͇̚͝-̶̢͔̦̺̺͙̺̿̄̎̀̈́͆̀̋̽̐͘͝-̷̛̜͎͋͂̇͆̏̇̽̈́̌̂͘͠͠-̴̡̨̫̥̪̟̭̙̦̮̤̙̲̱̂̌̈́̉̅̅̐̾͒̎́ͅ-̷̧̭̤̯̜̘̣̜̻̲͒̉̐̇͗͊͋͂̕͘̚͘-̴̱̜̣̳̇͊͋̐-̴̨̢̤̝̠̥̪̺͔̖̉͛̊́͌̊̑̊̂̏̾̍͠ tu seras -̷̛̜͎͋͂̇͆̏̇̽̈́̌̂͘͠͠-̴̡̨̫̥̪̟̭̙̦̮̤̙̲̱̂̌̈́̉̅̅̐̾͒̎́ͅ-̷̧̭̤̯̜̘̣̜̻̲͒̉̐̇͗͊͋͂̕͘̚͘-̴̱̜̣̳̇͊͋̐-̴̨̢̤̝̠̥̪̺͔̖̉͛̊́͌̊̑̊̂̏̾̍͠. Ton -̷̘̑̓̇͒͌̚͝-̶̨̧̰̻̭͈̠͎̞̹̹͎̬͇̚͝-̶̢͔̦̺̺͙̺̿̄̎̀̈́͆̀̋̽̐͘͝-̷̛̜͎͋͂̇͆̏̇̽̈́̌̂͘͠͠-̴̡̨̫̥̪̟̭̙̦̮̤̙̲̱̂̌̈́̉̅̅̐̾͒̎́ͅ-̷̧̭̤̯̜̘̣̜̻̲͒̉̐̇͗͊͋͂̕͘̚͘-̴̱̜̣̳̇͊͋̐-̴̨̢̤̝̠̥̪̺͔̖̉͛̊́͌̊̑̊̂̏̾̍͠ arrive à grand pas !
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