27-flashback - retour au séjour

Willem

Mercredi de la première semaine de présence de Javier à Lubeck...Willem avait décidé de l'ignorer au lycée

─ Maman il faut que je te parle ! Une Française a dû postuler à l'hôpital avec un CV pleins de faute, pour être infirmière, regarde !

Je tends le CV de la mère de Javier que j'ai imprimé.

─ Oh là là ! En effet il y a bien trop de fautes ! Mais je n'y peux rien, je ne suis pas aux RH !

─ Je te le renvoie, corrigé, tu pourras t'arranger pour qu'elle soit embauchée ?

─ Mais on ne décide pas comme cela ! je n'ai pas mon mot à dire ! Qu'est-ce que tu trafiques encore ?

─ Tu n'arrêtes pas de dire que vous manquez d'infirmiers compétents et je t'en ai trouvé une !

Ma mère commence à s'énerver et remue les casseroles de plus en plus violemment.

─ Qu'est-ce que tu racontes mon fils ! Disparait de ma cuisine et va faire tes devoirs ! hurle t'elle agacée.

***

Le dimanche ou Javier a dormi chez Willem et il est rentré retrouvé les français pour un repas de mi séjour, laissant Willem avec ses parents

─ Willem ? le CV c'est celui de sa mère ? demande l'inspectrice Danuta Hansknatsche, médecin urgentiste à ses heures perdues, alias ma mère qui est en train de faire un plus un égal deux dans sa tête.

J'approuve tout souriant, ce que ne sait pas Javier c'est que j'ai corrigé les fautes et renvoyer le CV à tous les hôpitaux de la ville.

─ Pourquoi Javier n'a pas corrigé les fautes de sa mère ? s'étonne-t'elle à raison.

─ Il ne veut pas venir s'installer ici.

─ Et toi tu veux le faire venir, C'est de la tromperie !

─ Pour la bonne cause ! Je l'aime !

─ Il faut le lui dire à lui !

Ma mère maugrée en me faisant la morale, sur l'honnêteté, puis me rappelle que c'est les qualités pros qui comptes pour l'embauche du personnel soignant.

─ Pas les fautes de langages alors ?

─ Touché, petit têtu !

J'ai un argument massue, un joker que je n'ai pas utilisé, il va être temps ! Dans ma famille, il y a une espèce de querelle coutumière. Ma mère veut que ses fils fassent médecine et mon père trouve qu'elle nous pousse trop. Je fais la sourde oreille pour l'instant.

─ Je m'inscris en médecine si tu t'arranges pour qu'elle soit recrutée !

─ Mais quel voyou. Et si je ne la prends pas ?

─ Chômeur !

─ Willem Konstantin! tu ne l'emporteras pas au paradis du chantage, a dix-huit ans ! Petit monstre ingrat.

Mon père rigole en disant que je suis amoureux et excusable tandis que ma mère s'arrache les cheveux.

Le CV était parti à la poubelle, cependant, grâce à mon insistance, à mes corrections, ils se sont rendu compte que les qualifications étaient bonnes et Sara Rouvière a obtenu le poste.

─ Pour le logement, dis-lui que l'hôpital propose des hébergements pour les premiers mois.

─ C'est le cas, mais ils sont en mauvais état, rétorque ma mère alors que Javier est déjà reparti et que je le pleure tous les jours. Elle ne s'étonne plus de mes magouilles, elle a abandonné.

─ Je peux les voir ?

Ma mère m'a accompagné visiter les logements destinés aux personnels hospitaliers étrangers qui arrivent dans le pays. Elle a raison ils sont tous en mauvais état. Les gens en ont bénéficié, sans rien entretenir. Si la mère de Javier voit ça, elle va repartir direct en France.

─ L'appartement qui ressemble à une maison de ville avec deux chambres et qui donne dans le centre-ville devrait lui plaire. Propose-lui celui-là !

Beate est dans le secret, elle souffre le martyr de ne pas pouvoir lui répondre, mais j'ai décidé de lui faire la surprise. De toute façon, il ne nous a pas parlé de son arrivée à Lubeck, il mérite bien en représailles des petites tours de notre part.

J'ai peint tout l'appartement. Mon père m'a aidé à acheter des meubles, je sais ce que je veux pour la chambre de Javier et les parents de Beate ont insisté pour me donner la coiffeuse. Beate flippe :

─ Il va être fâché. Il ne va pas comprendre.

J'espère qu'il ne sera pas trop fâché, car j'aimerai sortir de notre cercle vicieux de vengeance. Pourvu qu'il comprenne.

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