un mort au quidditch



Elle rentra soudainement dans l'enceinte du terrain.

- C'est Mc Gonagall qui t'a payé ce balai ? demanda-t-elle énervée

- Oui c'est elle... bégaya Harry 

- Bien j'irais la rembourser. Je pense que ce sera tout pour aujourd'hui Olivier ?

- C'est exact, Harry s'entrainera avec le reste de l'équipe les prochaines séances qui se dérouleront plus tard dans la semaine.... Cela veut dire qu'Harry reste dans l'équipe Gryffondor ?

- Oui, mais vous avez intérêt à gagner ! allez viens Harry, j'ai à te parler, continua t-elle en grognant

- J'arrive, au revoir Olivier !

- Salut Harry !

Ombelyne et lui repartirent vers le château, la jeune femme ne prononça pas le moindre mot durant ce trajet, marchant rapidement. Quand ils arrivèrent dans son bureau, elle dit soudain :

- Tu dois penser que je n'avais pas le droit de t'arrêter dans ton entrainement ainsi que de t'empêcher de jouer ?

- Je pense que tu devais avoir tes raisons...

Cette réponse fit sourire Ombelyne, mais elle n'ajouta rien.

- Je ne savais pas que j'avais aussi un oncle...

- Hector Athanase Potter, déclara-t-elle, il avait deux ans de moins que ton père et moi. Il était à Serdaigle, le seul Potter depuis des siècles à aller dans une maison autre que Gryffondor. Ton grand-père a failli s'étouffer quand il a appris la nouvelle, et pourtant c'était bien à Serdaigle qu'Hector se sentait le mieux. Il était réfléchi, érudit même, cependant il était très prudent, tellement, que l'on pensait que c'était de la timidité. Mais non, lui il réfléchissait à tout, jamais une parole pour ne rien dire. C'était lui qui nous apportait un morceau de diner quand ton père et moi nous en étions punis. Ce cher Hector...

Elle avait débité cela d'une traite, comme si elle le retenait en elle depuis trop longtemps sans personne pour l'écouter. Ombelyne en était presque soulagée.

- Et... il est mort pendant un match ? demanda Harry d'une petite voix

Sa tante le regarda avec un regard embué de larmes.

- Approche-toi du feu.

Et, comme durant ses cours, elle prit une poignée de poussière verte, qu'elle sortit de sa poche, et la lança dans le feu.

Les flammes aussitôt s'élevèrent.

Harry n'était plus dans le bureau de sa marraine. Il se trouvait dans un vestiaire inconnu, mais les banderoles bleues et abronze lui apprirent qu'il se trouvait dans ceux de Serdaigle. Il y avait deux garçons et une fille qui discutaient ensemble assez bruyamment pour couvrir les exclamations de spectateurs en délires.

- Bon, alors, Hector, fit le plus grands des deux garçons, il faut absolument que tu perdes contre les Serpentards !

- Tu n'as pas honte de dire ça, James ?! s'écria la jeune fille

- Mais tu n'as pas compris Ombelyne, répondit James, si Hector gagne contre les Serpentards, les prochains matchs se sera Gryffondor contre Serdaigle ! et je n'ai aucune envie de me battre contre mon frère, en sachant très bien que c'est moi qui attraperai le Vif d'Or le premier !

- James, tu es insupportable quand tu t'y mets ... soupira sa sœur

- Ne t'inquiète pas Ombelyne, rassura Hector, je sais que James dit cela en rigolant... il ne veut pas se battre contre son frère, c'est normal non ?

- Ah, merci ! s'exclama James, c'est ce que je lui explique depuis qu'on t'a inscrit dans l'équipe de Serdaigle.

- Mais de toute façon Hector jouera comme d'habitude, cela veut dire très bien, dit-elle en lançant un regard appuyé à son frère jumeau, et quel que soit l'issue de ce match, ce n'est pas ce foutus Quidditch qui vas changer notre amour fraternel...

- N'insulte pas le Quidditch ! s'exclamèrent les deux frères ensemble.

- Au moins une chose sur laquelle vous êtes d'accord ! dit Ombelyne amusée.

Soudain la porte s'ouvrit avec fracas, faisant tourner la tête du petit groupe et d'Harry.

- C'est le moment Hector ! s'écria un grand brun, qu'Harry n'eut aucun mal à reconnaître.

- Merci Sirius, dit celui-ci, bon j'y vais.

- Bonne chance mon Totor !! s'écria Ombelyne en le serrant dans ses bras.

- Rabats son caquet à cet Avery de malheur !! dit son frère en lui ébouriffant les cheveux.

- Merci les frangins, je ne sais pas ce que je ferai sans vous...

Harry changea de décor. Il se trouvait maintenant dans les gradins entouré des maraudeurs âgés de quatorze ans environ. Le match Serdaigle/Serpentard avait bien commencé, les Serdaigles menaient le match avec cents points contre cinquante. Soudain, on vit Hector Potter remonter en chandelle dans les airs. Il avait vus le Vif d'Or ! Il déclina une courbe, allait bientôt l'attraper quand brusquement, venant dont ne sais où, deux grands Serpentards lui rentrèrent dedans de plein fouet. Harry aperçut même que l'un des deux avait sorti sa baguette et avait envoyé un éclair vert sur Hector. Mais cela s'était passé tellement vite qu'il n'aurait put le certifier

Le benjamin des Potter tomba dans le vide et atterrit lourdement sur le terrain. Ce fut soudainement la panique. 

Ombelyne hurla.

          Son frère et elle se précipitèrent dans le terrain, suivit des Maraudeurs. L'équipe Serdaigle avait déjà fait un cercle autour de leur attrapeur. Mme. Bibine tâtait le pouls d'Hector, mais elle se releva bien vite et toute pale elle annonça d'une voix tremblante, n'ayant pas vus les Potter approcher :

- Mort...

Ombelyne hurla de plus belle, James et elle tombèrent à genoux auprès de leur petit frère, et se mirent à pleurer, serrant le corps disloqué. Les Maraudeurs firent bientôt un cercle autour d'eux pour empêcher les curieux de s'approcher trop.

- Où est-il !? crièrent James et Ombelyne d'une seule voix, où est Avery ?!

       Un grand Serpentard recula du groupe, mais les enfants Potter le virent, et, comme d'un seul corps, ils se jetèrent sur lui. Il essaya bien de se défendre, mais les forces de James et Ombelyne étaient décuplés par la douleur et la haine. Ils le plaquèrent à terre, lui brisèrent sa baguette, et le frappèrent avec violence. Les condisciples d'Avery avaient bien essayé de lui venir en aide, mais les Serdaigles et les Gryffondors se mirent immédiatement en barrage. Ce fut finalement Dumbledore lui-même qui fit s'arrêter la mêlée. Sirius et Lily s'emparèrent de James, tandis que Remus et Peter s'occupaient d'Ombelyne :

- Il l'a tué !! c'est lui, je l'ai vu ! pleurait Ombelyne

- Lâchez-moi, je vais lui régler son compte à cet enfoiré ! hurlait James en se libérant de Sirius

- Vous n'irez nulle part tous les deux. Lança Dumbledore, Avery levez vous.

Celui-ci se fit aider pour pouvoir exécuter cet ordre. Il avait de nombreuses contusions, griffures et bleus. Son nez était en sang. Mais Harry n'en éprouvait aucune pitié, car Avery semblait simauvais avec ses petits yeux noirs haineux, son visage décharné et horrible à voir.

- Venez avec moi, immédiatement.

Les maraudeurs encadrèrent les Potters, tandis qu'Avery boitait derrière, suivit des regards noirs des autres élèves, puis venait Mrs. Bibine avec le corps d'Hector qui la suivait en lévitation.

Le décor se transforma en rideau de feu, puis celui-ci s'amenuisant, il se retrouva dans le bureau de sa tante. Elle sanglotait, Harry lui donna un mouchoir maladroitement et s'assit à côté d'elle.

- On devait l'enterrer trois jours plus tard à Goddric Hollow's, avec tout Serdaigle en cortège, il avait seulement 12 ans ! et c'était son deuxième match ! .... depuis ça, je ne suis jamais retourné dans un stade, même quand ton père jouait...

- Et qu'est devenus, cet Avery ? demanda Harry d'une petite voix

- La cours de Justice Magique l'envoya à Azkaban pour cinq ans... il avait 15 ans, il était encore mineur et son père avait un bon avocat, en plus avec quelques menaces et des pots-vins, tu peux faire des miracles... ce fut surtout le fait que son père était un Mangemort, qui était la meilleure défense. Il n'a même pas fait les 5 ans ! au bout de 3 ans son père l'a fait évader !! s'écria Ombelyne... alors avec ton père, on s'est juré de ne jamais passer du côté des forces du mal, et je suis devenus Auror... maintenant Avery est à Azkaban, et il y est pour longtemps.

Ombelyne eut une nouvelle crise de sanglots, elle n'avait jamais réussi vraiment à surmonter la mort de son petit frère, cela restait une perte cruelle. Harry resta près d'elle en la serrant de ses bras maigres et lui murmurant des paroles réconfortantes.

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