retrouvailles espérées
Avoir Ombelyne comme prof :
Seamus devait ramasser les copies de ses camardes en début de cour. Le sujet portait sur : la magie africaine importée en Amérique au XVII ème siècle par les Moldus lors des traites négrières, as-t-elle influée les connaissances et les pratiques des manitous amérindiens ?
- Miss Brown ! s'exclama Ombelyne
Lavande releva lentement la tête, jamais Ombelyne ne lui avait crié dessus comme cela et elle avait peur pour la suite. Padma et Hermione la regardaient, un peu inquiet.
- Oui professeur ?
- Descendez ici, je vous prie.
Potter était très calme et même esquissait un léger sourire rassurant. Lavande descendit les marches rapidement et rejoignit l'estrade.
- Qui vous a permis de manger dans mon cour Miss Brown ?
- Euh... personne professeur.
- Combien y a t-il de lettre dans le mot « bouffer » ? demanda Ombelyne toujours aussi calme
Au mot familier, les élèves commencèrent à murmurer.
- Alors ?
- Euh... 7
- Et vous êtes combien sur votre table ?
- 3
- 3x7 ?
- Euh... 21
- Bon alors en avant pour 21 abdos, allez immédiatement, dépêchez-vous ! et vous dites, à chaque fois que vous vous relevez : « JE NE BOUFFERAIS PLUS EN CLASSE ! » je veux que les élèves qui sont en haut de l'amphi' vous entendent !
La pauvre Gryffondor s'exécuta. Si ses camarades rouge et or ne firent aucun commentaire, quelques Serdaigles hurlèrent de rire. Ombelyne s'en aperçut et les foudroya du regard, et pendant que Lavande faisait ses abdos avec difficulté, l'Auror reprit la parole :
- Miss Wolf !
- Oui professeur ?
- Descendez je vous prie !
La Serdaigle, pleurant encore de rire, s'approcha de l'estrade ou sa camarade avait de plus en plus de mal à se relever :
- Combien y a-t-il de lettre dans « se moquer » ?
Le sourire de l'élève disparut aussitôt
- Euh... 8...
- Combien de personne sur ta table ? fit Ombelyne qui affichait un sourire carnassier
- 4
- 4x8 ?
- 32... oh non...
- Et si ! ça vous apprendra à vous moquer de quelque chose qui pourrait vous arrivez à vous ! allez 32 abdos et je veux vous entendre dire : « JE NE ME MOQUERAI PLUS DE MES CAMARADES ! » et distinctement ! miss Brown, vous pouvez retourner à votre place, vous avez compris la leçon. Attachez-vous les cheveux mesdemoiselles, sortez parchemin plume, nous allons commencer le cour... JE NE VOUS ENTENDS PAS MISS WOLF !!
- JE NE ME MOQUERAIS PLUS DE MES CAMARADES PROFESSEUR !
- Qui peut me dire la morale de cette histoire ? demanda Ombelyne qui faisait apparaitre le feu, miss Granger ?
- Qu'il faut être respectueux avec le professeur et ses camarades ?
- Presque, la morale de cette histoire est qu'il serait grand temps d'apprendre que la baguette ne fait pas tout dans la vie et qu'il va falloir vous mettre au sport ! JE NE VOUS ENTENDS PAS MISS WOLF !
C'était quelque temps plus tard, Ombelyne rendait les copies du même devoir.
- Londubat : 10/20, j'aimerais comprendre Londubat, pourquoi plafonnez-vous à des notes aussi basses ? tous vos camarades ont au moins 16...
- Je ne sais pas professeur... pourtant j'ai travaillé, tout le monde pourra vous l'assurer, soupira le pauvre rouge et or.
- Vous viendrez me voir après les cours pour essayer de remédier à ce problème ensemble. Vous avez hélas, encore 2 ans pour apprendre l'Histoire de la Magie. Passons...
Mr. Huygens, 17,5/20... miss Wolf ; 18...
- Professeur attendez !
Ombelyne se retourna surprise vers le Serdaigle.
- Oui Mr. Huygens ?
- Vous m'avez enlevé 2,5 points parce que je n'ai pas mis les bonnes dates !?
- C'est bien ça, vous savez lire c'est bien, autre chose ?
- Professeur c'est n'importe quoi, sauf votre respect, mais j'ai tout décrit avec précision et rigueur, je mérite au moins 19 !
L'Auror ne parut absolument pas offusquer, même plutôt amusée par l'insolence du bleu et bronze. Harry regardait sa tante avec anxiété, qu'allait-elle faire ?
- J'ai oublié des points ? accio copie Londubat et Huygens
Les deux parchemins volèrent vers elle. Jaugeant les deux élèves du regard, son sourire s'élargit. Potter échangea les copies et les renvoya à leur destinataire. Huygens était offusqué de l'échange, voulu protester, alors que Neville était tout heureux d'avoir un 17,5 :
- Cela vous apprendra à vouloir plus que ce que vous méritez ! dans la vie il faut parfois se contenter de ce que l'on a. Avez-vous d'autres questions sur le devoir ? non ? bon, eh bien commençons le cour !
Quelque mois plus tard...
Ombelyne se dirigeait vers le bureau de Remus.
Et cela lui faisait tellement mal car Harry était la dernière personne de sa famille à être encore en vie. Eux qui étaient pourtant si proche...
- Salut Lunard, je ne suis pas en ret...
- Viens vite !siffla Remus
Ombelyne, intriguée, s'approcha rapidement de son ami qui était penché sur la carte du Maraudeur. Elle ne put retenir un cri ; une étiquette au nom de Sirius emmenait Ron et... Peter au Saule Cogneur. Les deux amis se regardèrent.
- Peter est mort, la carte doit être usée, sont pouvoir a dut être détériorée...
- Tu sais très bien que c'est impossible Remus... fit Ombelyne d'une toute petite voix, j'ai moi-même lancé le sort de vérité éternelle... elle ne peut mentir.... Et ne peut s'user, c'est toi-même qui t'en ai occupé de ce coté-là !
- Alors...
- Il faut qu'on y aille !
Ils coururent hors du château, ventre à terre, Potter en tête. Ombelyne se sentait plein d'allégresse, elle allait retrouver Sirius ! Elle se sentait volait, la joie lui donnant des ailes. Elle revoyait tous les souvenirs intacts qu'elle gardait de lui. Leur première danse, leur premier baiser...
... leur première engueulade. Et elle eut peur. Peur de manquer cette occasion trop longtemps attendus. Et si elle avait un peu trop idéalisé leurs retrouvailles ?
Ils passèrent le Saule sans problème mais la jeune femme s'arrêta dans le tunnel, essouflée.
- Lynie ! qu'est-ce que tu as ?
- Rien, continue, fit Ombelyne le souffle court, c'est mon épaule elle n'en fait qu'à sa tête. Mais je t'en prie toi, continue !
Remus aurait voulu répliquer, cependant il fut interrompu par des bruits de lutte.
- Vas-t-en vite je te dis ! s'écria Ombelyne
Son ami obtempéra à contrecœur.
Elle reprit difficilement son souffle. Si elle était restée à Ste Mangouste, elle n'aurait plus rien et elle ne serait pas là à attendre dans ce tunnel sombre et humide alors que Sirius était à quelques centaines de mètres d'elle. Hélas, Ombelyne avait horreur de l'hôpital magique, pour la seule raison c'est qu'elle avait emmené nombre de ses amis mourants là-bas. Pour elle, guérisseur équivalait à croque-mort (à part peut-être Andromeda et Lily, de son vivant) elle frémit. Ombelyne s'assit dans un renfoncement du tunnel, un peu cachée.
Après un long moment, elle sentit soudain un souffle, un battement de cœur, qui n'était pas les siens. Pourtant elle ne voyait rien. Elle se concentra... c'était une respiration qui s'efforçait d'être discrète, mais elle lui était étrangement familière. Elle se releva tant bien que mal et suivit les battements, tout en jetant des sorts de désillusion. Elle se retrouva dans la Cabane Hurlante, des bribes de conversation lui parvenaient.
Ombelyne était enfin arrivé au palier. L'homme invisible se démasqua soudainement, c'était Rogue. Il était dos à Ombelyne et cachait l'entrée de la pièce. Elle resta cachée pour voir la suite des évènements, essayant tant bien que mal de calmer sa douleur
— J'ai trouvé ceci au pied du Saule cogneur, dit Rogue en jetant la cape d'invisibilité par terre. C'est très pratique, Potter. Je vous remercie... Vous vous demandez sans doute comment j'ai su que vous étiez ici ? Je suis allé faire un tour dans ton bureau, Lupin. Tu avais oublié de prendre ta potion, ce soir. Alors je t'en ai apporté un gobelet. Et c'est une chance... Une chance pour moi, bien sûr. Sur ton bureau, j'ai trouvé une certaine carte. Il m'a suffi d'y jeter un coup d'oeil pour apprendre tout ce que je voulais savoir. Je t'ai vu courir le long de ce tunnel, puis disparaître, tiens, Miss Potter n'est pas avec vous ?
— Severus... commença la voix de Remus.
— J'ai répété au directeur que c'est toi qui as aidé ton vieil ami Black à s'introduire dans le château, Lupin, et en voici la preuve. Je n'aurais jamais pensé que tu aurais l'audace de revenir te cacher dans cet endroit...
— Severus, tu es en train de commettre une erreur, dit précipitamment Lupin. Tu ne sais pas tout... Je vais t'expliquer... Sirius n'est pas venu ici pour tuer Harry...
— Il y aura deux pensionnaires de plus à Azkaban, ce soir, dit Rogue, le regard flamboyant. Je serais curieux de savoir comment Dumbledore va réagir en apprenant tout ça... Il était convaincu que tu étais inoffensif, Lupin... Un loup-garou apprivoisé...
Ombelyne serra les poings et sentait la même rage qu'elle avait pour Ombrage, l'envahir mais cette fois envers Severus.
— Espèce d'idiot, dit Lupin d'une voix douce. Est-ce qu'une vieille rancune de collégien vaut la peine de renvoyer un innocent à Azkaban ?
Il eut un BANG, caractéristique du sortilège d'entraves.
Lynie entendit un rugissement de rage, Black s'élança vers Rogue, mais celui-ci lui pointa sa baguette entre les deux yeux. Ombelyne aurait voulue s'interposer, mais elle devait encore se reposer un peu. Il le fallait. La petite voix de la prudence, celle qu'elle écoutait le moins souvent l'avait pour l'instant raisonnée
— Donne-moi une bonne raison, murmura Rogue, une seule bonne raison de le faire, et je te jure que je le ferai.
— Professeur Rogue, nous... fit la voix haletante d'Hermione nous pourrions peut-être écouter ce qu'ils ont à nous dire ?
— Miss Granger, il se peut que vous soyez exclue de cette école, répliqua sèchement Rogue. Vous, Potter et Weasley, vous vous trouvez hors de l'enceinte du château sans autorisation, en compagnie d'un criminel en fuite et d'un loup-garou. Alors, pour une fois dans votre vie, vous feriez bien de vous taire.
— Mais si... s'il y avait un malentendu...
— TAISEZ-VOUS, IDIOTE ! s'écria Rogue. NE PARLEZ PAS DE CE QUE VOUS IGNORE ! Quelle douce vengeance, j'espérais tellement être celui qui t'attraperait...
— Tu ne t'es jamais remis de cette blague, grogna Black. Si ce garçon emmène son rat jusqu'au château, je te suivrai sans faire d'histoires...
— Jusqu'au château ? dit Rogue d'une voix doucereuse. Je ne crois pas que nous aurons besoin d'aller aussi loin. Il me suffira d'appeler les Détraqueurs dès que nous serons sortis du Saule cogneur. Ils seront ravis de te voir, Black... tellement ravis, qu'ils te donneront sûrement un baiser
— Il... Il faut que tu m'écoutes, dit-il de sa voix rauque. Le rat... Regarde ce rat....
Soudain Ombelyne comprit. Le rat...
— Venez tous, dit Severus.
Il claqua des doigts
— J'emmène le loup-garou. Peut-être que les Détraqueurs auront envie de l'embrasser, lui aussi...
Même si la douleur était encore vive, Ombelyne sentit sa petite voix « prudence » devenir quasiment muette.
— Dégagez, Potter, vous avez suffisamment d'ennuis comme ça, lança Rogue. Si je n'étais pas arrivé à temps pour vous sauver la peau...
— Le professeur Lupin aurait eu le temps de me tuer cent fois, cette année, dit Harry. Je me suis trouvé seul avec lui très souvent quand il m'apprenait à me défendre contre les Détraqueurs. S'il était vraiment un complice de Black, pourquoi n'en a-t-il pas profité pour me tuer ?
— L'esprit d'un loup-garou est insondable, répliqua Rogue dans un sifflement. Allons, dégagez le passage, Potter !
— VOUS ÊTES LAMENTABLE ! s'écria alors Harry. SIMPLEMENT PARCE QU'ILS SE SONT MOQUÉS DE VOUS QUAND VOUS ÉTIEZ DANS LA MÊME CLASSE, VOUS REFUSEZ D'ÉCOUTER...
— SILENCE ! JE VOUS INTERDIS DE ME PARLER SUR CE TON ! hurla Rogue qui paraissait de plus en plus dément. Tel père, tel fils, Potter ! Je viens de vous sauver la mise, vous devriez me remercier à genoux ! Vous auriez été bien avancé s'il vous avait tué ! Vous seriez mort comme votre père, trop arrogant pour croire que vous auriez pu vous tromper sur Black... Et maintenant, écartez-vous, ou bien c'est moi qui vous règle votre compte ! DÉGAGEZ, POTTER !
- STUPEFIX ! hurla Ombelyne en pointant sa baguette vers le professeur et en déboulant dans la pièce.
Rogue fut projeté contre le mur avec une violence inouïe puis retomba lourdement sur le sol, une de ses arcades sourcilière était ouverte.
La brune, pleurant des larmes de colère, s'approcha de lui.
- Pour Remus ! et elle le gifla, pour James, et elle le gifla encore, pour Harry ! s'insurgea-t-elle en lui mettant une nouvelle claque, et pour la bonne mesure !
Malgré ses quatre gifles, Severus ne bougeait toujours pas, sa lèvre en plus de son arcade était en sang. Elle cracha au pied de son ancien ami, chose qu'elle ne faisait qu'en cas d'extrême dégout. La jeune femme fit le tour de la pièce :
Son neveu la regardait avec surprise, ses deux amis avec effroi, elle libéra Remus de ses liens d'un coup de baguette magique puis se tourna vers Sirius qui n'avait pas bougé.
Elle sentit son cœur s'affoler à une allure effrénée, ses yeux s'embuèrent de larmes sans qu'elle n'ait rien pu faire. C'était Sirius, bien qu'il ait terriblement maigri, que ses cheveux étaient hirsutes et sales, que son teint était cireux et pâle, c'était Sirius à la belle prestance, aux yeux ténébreux... Sirius...
- Pourquoi n'es-tu pas venu me voir ?! s'écria-t-elle en se jetant sur son fiancé, pourquoi ? espèce d'abruti ! j'ai pétoché pendant une année pour toi !! ajoute-t-elle en le frappant l'épaule. A-BRU-TI !!!
- Merci, pour l'accueil ça fait chaud au cœur... grogna-t-il, sarcastique
- Réponds-moi !
- Ombelyne ! j'ai fait ça parce que l'on te surveillait ! dit-il en essayant de parer ses coups
- Et alors ?!
- Si on nous avait surpris ensemble, tu aurais été accusée de complicité et on t'aurait fait le baiser du Détraqueur ! se défendit Sirius, réfléchit un peu !
- ET ALORS !
- Je ne me le serais jamais pardonné Lynie, jamais, s'ils t'avaient fait du mal... j'ai fait ça par amour pour toi... j'avais promis à James, il y a longtemps que l'on ne te ferais jamais de mal à cause de moi... répondit Sirius d'une voix plus grave, ALORS ARRETE DE ME GUEULER DESSUS, MERDE A LA FIN !!
- CE N'EST PAS UNE RAISON ! MOI AUSSI JE T'AIME ET ALORS ??? J'AURAIS 100 FOIS PREFERE LE BAISER DU DETRAQUEUR QUE DE NE PAS SAVOIR SI OUI OU NON TU ETAIS UN TRAITRE !
Ombelyne l'embrassa amoureusement.
Sirius répondit à son étreinte, l'enlaça comme s'il avait peur qu'elle ne s'envole, lui déposa des baisers à la naissance de son cou, elle le serrait contre elle, passa sa main dans sa chevelure... 12 ans c'est tellement long... et il frotta doucement son nez dans ses cheveux. Une vieille habitude, qui émue Ombelyne aux larmes. Ils n'avaient pas changé, l'espoir de se revoir un jour les avait préservés de tous les outrages du temps et des hommes. Remus les regardait d'un air amusé et attendrit.
- il est temps qu'on te donne des preuves, dit celui-ci en se retournant vers Harry. Ron, donne-moi Peter.
Ron serra Croûtard contre sa poitrine.
— Ça suffit, dit-il d'une voix faible. Vous n'allez quand même pas me faire croire que vous vous êtes évadé d'Azkaban simplement pour venir chercher Croûtard ? Admettons que Pettigrow ait la faculté de se changer en rat. Il y a des millions de rats... Comment pouvez-vous être sûr qu'il s'agisse de ce rat-là, après avoir passé tout ce temps enfermé à Azkaban ?
— C'est une bonne question, Sirius, admit Lupin en se tournant vers Black, les sourcils légèrement froncés. Comment as-tu fait pour savoir où il se trouvait ?
A contrecœur, Black repoussa légèrement Ombelyne pour plonger une de ses mains décharnées dans une poche de sa robe de sorcier et en sortit un morceau de papier chiffonné qu'il défroissa pour le montrer aux autres. C'était la photo de Ron et de sa famille qui avait paru dans La Gazette du sorcier l'été précédent. Sur l'épaule de Ron, on distinguait nettement Croûtard.
— Comment as-tu eu cette photo ? demanda Lupin, stupéfait.
— Grâce à Fudge, répondit Black. Quand il est venu inspecter Azkaban, l'année dernière, il m'a donné son journal. Et là, j'ai reconnu Peter, à la première page... Sur l'épaule de ce garçon... J'ai tout de suite su que c'était lui... Combien de fois ne s'est-il pas métamorphosé devant mes yeux ? Et la légende indiquait que ce jeune homme s'apprêtait à retourner à Poudlard où il suivait ses études... Et où Harry se trouvait aussi...
- Miséricorde ! s'exclama Ombelyne, pourquoi n'y avait-je pas fait plutôt attention ?
- A ce que j'ai compris, il faisait tout pour t'éviter....
— Mon Dieu, murmura Lupin en regardant alternativement Croûtard et la photo du journal. Sa patte avant...
— Qu'est-ce qu'elle a, sa patte avant ? lança Ron sur un ton de défi.
— Il lui manque un doigt, répondit Black.
— Bien sûr, dit Lupin dans un souffle. C'était simple... Et remarquablement intelligent... Il se l'est tranché lui-même ?
— Juste avant de se transformer, poursuivit Black. Quand je l'ai immobilisé dans un coin, il s'est mis à hurler que j'avais trahi James et Lily pour que tout le monde l'entende autour de nous. Et avant que j'aie eu le temps de lui jeter un sort, il a dévasté la rue en tenant sa baguette magique derrière son dos. Il a tué tous les passants dans un rayon de cinq ou six mètres. Et puis, il s'est transformé et il a pris la fuite par les égouts, avec les autres rats...
- Quelle nuit horrible, gémit Ombelyne.
Black ne la serra que plus contre lui.
— On ne vous a jamais raconté ça, Ron ? dit Lupin. Tout ce qu'on a retrouvé de Peter, c'est un doigt de sa main.
— Croûtard s'est sans doute battu avec un autre rat et il a perdu un doigt dans la bagarre ! répliqua Ron. Ça fait une éternité qu'il est dans la famille...
— Douze ans, dit Lupin. Vous ne vous êtes jamais demandé comment il se fait qu'il ait vécu aussi longtemps ?
— On... On s'est bien occupés de lui... répondit Ron.
— Il n'a pas très bonne mine pour le moment, vous ne trouvez pas ? fit remarquer Lupin. Je pense qu'il a dû perdre du poids depuis le jour où il a appris que Sirius s'était évadé...
— C'est ce chat cinglé qui lui a fait peur ! s'exclama Ron en désignant d'un signe de tête Pattenrond qui continuait de ronronner sur le lit.
— Ce chat n'est pas cinglé du tout, dit Black. C'est même le chat le plus intelligent que j'aie jamais rencontré. Il a tout de suite compris que Peter n'était pas un rat. Il a aussi compris que je n'étais pas un chien dès la première fois qu'il m'a vu. Il a fallu du temps avant qu'il me fasse confiance. Finalement, j'ai réussi à lui faire comprendre ce que je cherchais et il m'a aidé...
— Que voulez-vous dire ? demanda Hermione dans un souffle.
— Il a essayé de m'amener Peter, mais il n'a pas réussi. Alors, il a volé la liste des mots de passe qui permettaient d'accéder à Gryffondor et me l'a apportée... D'après ce que j'ai compris, il a trouvé le papier sur la table de chevet d'un des élèves...
- Pauvre Neville, dit Ombelyne avec un sourire
- Mais Peter a compris ce qui se passait et il s'est enfui... poursuivit Black. Ce chat – Pattenrond, c'est ça ? – m'a dit qu'il avait laissé des traces de sang sur les draps. J'imagine qu'il a dû se mordre lui-même... Il avait déjà réussi à faire croire à sa mort une première fois...
— Et pourquoi a-t-il fait semblant d'être mort ? s'écria Harry avec fureur. Parce qu'il savait que vous vouliez le tuer comme vous avez tué mes parents !
— Non, dit Lupin. Harry...
— Et maintenant, vous avez décidé de l'achever !
— En effet, dit Black en jetant au rat un regard assassin
— Dans ce cas, j'aurais dû laisser Rogue vous capturer s'exclama Harry.
— Harry, dit précipitamment Lupin. Vous ne comprenez donc pas ? Pendant tout ce temps, nous avons cru que Sirius avait trahi vos parents et que Peter l'avait poursuivi pour les venger, mais c'était le contraire. Essayez de comprendre: c'est Peter qui a trahi votre mère et votre père ! Et c'est Sirius qui a voulu les venger en poursuivant Peter...
— CE N'EST PAS VRAI ! hurla Harry. IL ÉTAIT LEUR GARDIEN DU SECRET ! ET IL L'A DIT AVANT QUE VOUS ARRIVIEZ, IL A DIT QU'IL LES AVAIT TUÉS !
- Harry, je t'interdis de lui parler de cette façon ! est-ce claire ?!
Celui-ci resta abasourdi devant sa tante.
— c'est normal Ombelyne, qu'Harry pense ainsi... C'est comme si je les avais tués, dit Sirius de sa voix rauque. Au dernier moment, j'ai convaincu James et Lily de prendre Peter à ma place, de faire de lui leur Gardien du Secret, au lieu de moi... C'est ma faute, je le sais... Le soir où ils ont été tués, j'ai voulu vérifier que Peter était toujours en sécurité, mais quand je suis arrivé dans sa cachette, il était parti. Il n'y avait aucune trace de lutte, cependant. C'était bizarre. J'ai eu peur et je me suis précipité dans la maison de tes parents. Lorsque j'ai vu la maison attaquée et leurs cadavres, j'ai compris ce que Peter avait fait. Ce que moi, j'avais fait, d'une certaine manière... acheva-t-il, la voix brisée.
Ombelyne ne réprima pas ses pleurs. Elle pressa la main de son amour contre ses lèvres.
- Pardonne-moi Ombelyne, continua Sirius d'une voix tremblante, c'est pour ça qu'avant d'aller chez ton frère, je suis allé voir Peter.
- Ce que j'aimerai savoir, demanda Ombelyne après un silence, c'est pourquoi tu ne t'es pas évadé avant ? je t'aurais caché...
- Tu sais pas à quel point j'aurais voulus faire ça, Lynie, mais je ne savais rien à ton sujet, où tu étais. Je n'avais pas le droit aux lettres, aucune nouvelle du monde extérieur. Je sus où tu étais grâce aussi au journal de Fudge. Avec ta prime d'Aulor...
- Auror, Patmol, rectifia-t-elle
— Ça suffit, dit Lupin. Il n'y a qu'une seule façon de prouver ce qui s'est véritablement passé, poursuivit-il. Ron, donnez-moi ce rat.
— Qu'est-ce que vous allez lui faire si je vous le donne ? demanda Ron, tendu.
— L'obliger à se montrer, dit Lupin. Si c'est vraiment un rat, il ne sentira rien du tout.
Ron hésita puis il finit par donner Croûtard à Lupin qui le prit entre ses mains. Croûtard se mit à couiner en se tortillant désespérément, ses petits yeux noirs exorbités.
— Prêt, Maraudeurs? dit Lupin.
Les deux amants sortirent leur baguette ensemble, d'une même envie de vengeance et de terrible rancœur.
— Oui, répondirent ils, a trois... Attention, un... deux... TROIS !
Un éclair bleu jaillit des trois baguettes magiques. Et de l'horrible rat apparut un homme chauve et à l'aspect fletri, sale et paraissait comme usé.
— Bonjour, Peter, dit Lupin d'un ton joyeux. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus.
— S... Sirius... R... Remus... Om... Ombelyne... Pettigrow avait une petite voix couinante, mes amis... Mes chers vieux amis...
— Nous avons eu une petite conversation, Peter, au sujet de ce qui s'est passé la nuit où James et Lily sont morts. Il est possible que quelques détails t'aient échappé pendant que tu poussais tes petits cris en essayant de t'enfuir...
— Remus, dit Pettigrow d'une voix haletante tandis que des gouttes de sueur perlaient à son front. Tu ne vas pas le croire, quand même... Il a essayé de me tuer, Remus...Il veut encore essayer de me tuer ! glapit Pettigrow en montrant Black du doigt. Il a tué Lily et James, et maintenant, c'est moi qu'il veut tuer... Il faut que tu m'aides, Remus.
Ombelyne tremblait. Si elle avait été toute seule, elle se serait jetée sur Peter et n'en aurait fait qu'une bouchée.
— Innocent mais terrifié ! couina Pettigrow. Si les partisans de Voldemort me cherchaient, c'est parce que j'ai envoyé un de leurs meilleurs amis à Azkaban. L'espion Sirius Black ! et je n'ai rien dit à Ombelyne car je pensais qu'elle était de mèche avec lui !
— Comment oses-tu ? lança-t-elle, lui, moi, des espions de Voldemort ? IL A TUE MON FRERE HECTOR, MES PARENTS, MA TANTE ET NOMBRES DE MES PLUS PROCHES AMIS ! IL A TUE JAMES ET LILY ! Et quand m'a-t-on vu me mettre dans les bonnes grâces de gens plus forts et plus puissants que moi ? Mais toi, Peter... Je ne comprendrai jamais pourquoi je ne me suis pas tout de suite rendu compte que c'était toi, l'espion. Tu as toujours aimé avoir des amis plus forts que toi qui te protégeaient, n'est-ce pas ? A un moment, c'était nous... Sirius, Remus et moi... et James...
Ombelyne sentit la main de Sirius sur son bras. Elle frémit, mais ne put s'empêcher de cracher aux pieds du traître, respira un grand coup puis retourna auprès de Sirius dont le visage était contracté de colère.
— Moi, un espion... Tu es folle ou quoi ? Jamais... Je me demande comment tu peux dire une chose pareille... pleurait Peter
— Lily et James ont fait de toi leur Gardien du Secret parce que je le leur ai conseillé, siffla Black avec tant de hargne que Pettigrow recula d'un pas. J'ai pensé que c'était le meilleur plan... Un coup de bluff... J'étais sûr que Voldemort croirait que c'était moi. Il n'aurait jamais pensé qu'ils puissent confier leur secret à un être faible et sans talent comme toi... Pour toi, c'était sans doute le plus beau moment de ta misérable vie, n'est-ce pas, de pouvoir dire à Voldemort que tu savais où se trouvaient les Potter ?ainsi que les parents Potter et Adénais ?
- C'est... lui... aussi ? demanda Ombelyne
- Hélas... je l'ai appris par ma « chère cousine » Bellatrix, dit Sirius d'une voix désolée... c'est lui aussi, qui sous l'apparence de Franck Londubat, t'as lancé le sort MINIMACONFUSIONIS, qui t'as empêchée de secourir James et Lily avec ton protectotel ou de l'appeler par télépathie...
Brusquement, sans crier gare, Ombelyne se métamorphosa en aigle et fondit sur Pettigrow, lui lacérant le visage avec ses serres et cherchant à lui crever les yeux avec son bec.
Il hurla, se débattit et essaya de se défendre, mais les attaques de l'aigle étaient précises, rapides et indéfendables. Ce fut Harry et Remus qui réussirent à l'attraper et ils la serrèrent contre eux. Elle redevint humaine. Cependant elle continuait à se débattre :
- SALAUD ! JE TE DETESTE ! TU NE MERITES PAS DE VIVRE !
Black expliqua alors comment il avait réussi à sortir d'Azkaban. Cependant Ombelyne n'écoutait plus, regardant Peter se recroquevillé, le visage tailladé.
— Crois-moi, reprit Black. Crois-moi, je n'ai jamais trahi James et Lily. J'aurais préféré mourir plutôt que de les trahir.
Et finalement, Harry hocha la tête en signe d'approbation.
— Non !
Pettigrow était tombé à genoux Il s'avança en traînant les genoux sur le plancher et se prosterna
— Sirius... C'est moi... C'est Peter... Ton ami... tu ne vas quand même pas...
— Ma robe est suffisamment sale, ne la touche pas en plus !
— Remus ! couina Pettigrow en se tournant vers Lupin. Tu ne vas pas croire tout ça... Sirius te l'aurait dit s'ils avaient changé de Gardien du Secret...
— Il ne me l'aurait pas dit s'il avait pensé que c'était moi, l'espion, fit remarquer Lupin. C'est bien pour cette raison que tu ne m'as rien dit, Sirius ? demanda-t-il.
— Pardonne-moi, répondit Black.
— Bien sûr, Patmol, mon vieil ami, dit Lupin qui était en train de relever ses manches. Et toi, tu me pardonnes d'avoir cru que c'était toi, l'espion ?
— Évidemment, répondit Black.
- Ombelyne, chère Aiglor... as-tu oublié toutes les épreuves que nous avons traversées ensemble ? James aurait compris lui...
— COMMENT OSES-TU T'ADRESSER À OMBELYNE ? rugit Black. COMMENT OSES-TU LA REGARDER EN FACE ? COMMENT OSES-TU PARLER DE JAMES DEVANT ELLE?
— Harry, murmura Pettigrow en se traînant vers lui les mains tendues. Harry, James n'aurait pas voulu qu'on me tue. Il aurait eu pitié de moi.
Black et Lupin saisirent alors Pettigrow par les épaules et le rejetèrent en arrière.
— Tu as livré Lily et James à Voldemort, dit Black, qui tremblait aussi. Tu oserais le nier ?
Pettigrow fondit en larmes.
- Tu oses pleurer et demander grâce ? l'interrompit Ombelyne, tu oses !
— Tu aurais dû comprendre, dit Lupin d'une voix paisible, que si Voldemort ne te tuait pas, c'est nous qui le ferions. Adieu, Peter.
— NON ! cria Harry.
Il se précipita devant Pettigrow, face aux baguettes magiques.
— Vous ne pouvez pas le tuer, dit-il, la respiration précipitée. Vous ne pouvez pas !
— Harry, c'est à cause de cette vermine que tu n'as plus de parents, gronda Black. Ce lamentable détritus t'aurait même tué, toi aussi, sans le moindre scrupule. Tu l'as entendu. Sa répugnante petite personne avait beaucoup plus de valeur à ses yeux que toute ta famille.
— Je sais, dit Harry. Mais il faut l'amener au château. Nous le livrerons aux Détraqueurs. Il ira à Azkaban... ne le tuez pas...
— Harry ! balbutia Pettigrow en lui serrant les genoux. Merci... C'est plus que je ne mérite... Merci...
— Lâchez-moi, lança Harry qui se dégagea de l'étreinte de Pettigrow avec une grimace de dégoût. Je ne fais pas ça pour vous. Je le fais parce que je pense que mon père n'aurait pas voulu que ses meilleurs amis et sa sœur se transforment en tueurs... simplement à cause de vous.
Les Maraudeurs abaissèrent leurs baguettes.
— Tu es la seule personne qui ait le droit de décider, Harry, dit Ombelyne. Mais pense... pense à ce qu'il a fait...
— Il ira à Azkaban, répéta Harry. Si quelqu'un mérite d'être enfermé là-bas, c'est bien lui...
— Très bien. Écartez-vous, Harry. Je vais simplement le ligoter, dit Lupin. Je vous promets que je ne lui ferai rien d'autre.
Harry s'écarta. De fines cordes jaillirent de la baguette de Lupin et, un instant plus tard, Pettigrow se trémoussait sur le sol, ficelé et bâillonné.
— Mais si jamais tu te transformes en rat, Peter, grogna Black, sa propre baguette pointée sur Pettigrow, cette fois, nous te tuerons. Tu es d'accord, Harry ?
Il acquiesça, Lupin prit fermement Peter qui geignait toujours
- Merci Harry, déclara Ombelyne, si tu n'avais pas été là, on aurait tué... ce....
- J'ai fait ça pour que tu sois heureuse et libre avec celui que tu aimes, répondit son neveu en souriant.
Elle en fut émue et serra Harry contre elle.
- Mon chéri...
Puis le groupe se mit en marche pour le château, Sirius et Ombelyne restèrent un peu en arrière, toujours collés ensemble. Ombelyne pleurait sans bruit, de joie et de profonde tristesse en même temps. Trop de souvenirs l'avaient frappés d'un coup et elle aimait mieux Peter mort finalement. La brune ne pouvait le voir, il lui était totalement abject.
- Au fait, c'était bien toi au mariage d'Alexeï et Ruby ? demanda la Maraudeuse
- Bien sûr ! je ne pouvais pas rater ça... Franchement, ça m'a fait drôle quand Alexeï s'est penché de toute sa hauteur pour embrasser, Mme. Ruby Karenni ! plaisanta Sirius...
Il eut un silence.
- mais en parlant de mariage, continua-t-il plus sérieusement, tu sais Ombelyne, la dernière fois que l'on s'est vu...
- Oui ?
- Tu avais accepté d'être ma femme pour la vie. Et je voulais savoir si tu es toujours d'accord pour l'être, car pour ma part... rien n'a changé.
- La réponse est toujours la même ! oui, oui, oui et encore oui !
Sirius poussa un cri de bonheur qui ressemblait à un aboiement. Il la fit tourner aussi haut dans les airs que lui permettait le tunnel. Puis tous deux coururent rejoindre les autres en riant.
— Tu sais ce que ça signifie, de livrer Pettigrow ? dit soudain Sirius à Harry.
— Vous êtes libre, répondit Harry.
— Oui... mais je suis aussi... je ne sais pas si quelqu'un te l'a jamais dit... je suis ton parrain.
— Je le savais, dit Harry.
— Tes parents m'ont désigné pour m'occuper de toi si jamais il leur arrivait quelque chose et comme nous allons-nous marier ta tante et moi –qui est aussi ta marraine- on se disait que tu pourrais venir habiter avec nous, pour toujours, à Learth ?
- Mais ce serai génial ! s'écria Harry, je ne rêve que de ça depuis longtemps ! ce sera comme avoir de vrais parents...
Mais ils furent interrompus par un cri. C'était Remus qui se métamorphosait en loup-garou.
- Oh, non, gémit Ombelyne, j'avais complètement oublié ça...
- Reculez les enfants ! on s'en occupe ! ordonna Sirius
Le couple se métamorphosa comme au temps des Maraudeurs. Aiglor enfonça ses serres dans les épaules du lycanthrope, tandis que Patmol le maintenait à la gorge.
A deux, ils arrivèrent à retenir Lupin, hélas, Peter se jeta sur la baguette de ce dernier.
- OMBELYNE ! hurla Harry
Mais c'était trop tard, à peine Aiglor tourna la tête qu'elle se prit un éclair bleu à l'épaule, ce qui lui fit reprendre sa forme initiale et perdre connaissance.
Elle eut juste le temps d'entendre le grognement du loup-garou, les hurlements d'Harry et Sirius et le rire sadique de Pettigrow.
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