Un hurlement sortit Ombelyne de ses pensées. Elle se trouvait en bas de l'escalier qui menait à la tour Gryffondor. La jeune femme vit la grosse dame s'enfuir de tableaux en tableau en poussant de puissants gémissements. Une haute silhouette décharnée, vêtue de la longue chemise grise et blanche des prisonniers d'Azkaban, s'acharnait devant son tableau. Ombelyne l'aurait reconnu entre mille, même après tout ce temps.

- Mais tu vas t'ouvrir !

- Sirius...

Il se retourna, ses cheveux graisseux tombant sur ses yeux sombres, enfoncés dans leur orbite. Ombelyne avait envie de pleurer, de grosses larmes coulèrent, sur ses joues, sans qu'elle y puisse quelque chose.

- Lynie...

Ils se regardèrent, le temps s'arrêta. Ombelyne en avait longuement rêvé de ce moment-là, mais comme pour Harry, elle ne sut que faire.

Finalement, ils furent interrompus par les bruits lointains des élèves qui revenaient à leur dortoir. Ce fut comme un déclic. Sirius se réveilla soudain et en profita pour s'enfuir par un couloir dérobé.

- Sirius ! attends !

Elle se jeta à sa poursuite. Elle avait attendus 12 ans cet instant, elle ne le laissera pas s'échapper.

Elle essaya de l'arrêter, mais il parait tous les coups avec sa baguette, et continua à courir. Tous deux avaient une connaissance parfaite de Poudlard et Sirius changeait constamment de direction pour essayer de semer Ombelyne, ce qui était peine perdue, puisqu'elle avait toujours était plus sportive que lui.

Quand ils furent sortit du château, chacun d'eux se métamorphosa. Aiglor vola haut dans le ciel, puis fondit en piquet sur le chien. Celui-ci l'évita qu'avec extrême justesse, il s'engouffra alors dans la forêt interdite. Ombelyne tournoya encore, puis ratissa les bois, les clairières, la cime des arbres, vola en tous sens, durant des heures... elle s'arrêta pour hurler le nom de son amour.

- SIRIUS !!

Elle ne fit qu'effrayer quelques corbeaux. Le silence lui répondit.

Ombelyne était épuisée. Elle re-métamorphosa et marcha vers le château. Il faisait nuit, froid, le ciel était couvert. L'Auror se dirigea vers la Grande Salle, mais elle se heurta à la porte.

- Ouvrez-moi ! c'est Ombelyne Potter ! cria-t-elle

Silence.

- Qui nous le prouve ? demanda la voix de Dumbledore de l'autre coté de la porte.

Ombelyne réfléchit, il voulait une preuve, c'était tout à fait normale et prudent. Du parrain tout craché. Mais laquelle serait assez convaincante ?

- parrain chéri, tu te souviens de nos escapades préférées ? c'était les soirées bowling au nord de Londres dans un pub moldu du nom de « l'éclatement ».

- Flitwick ! ouvrez la porte ! c'est bien elle...

Celle-ci s'ouvrit.

« Il faudra que je trouve autre chose pour la prochaine fois » pensa la jeune femme.

Ombelyne resta cependant interdite devant le tableau qui s'offrait à elle. La Grande Salle était remplie de sac de couchage où dormaient les élèves de toutes les maisons confondues. Quelques professeurs, ainsi que Dumbledore, regardaient Ombelyne avec appréhension. Ombelyne avait l'air d'un spectre. Ce fut Harry qui rompit le silence en se jetant au cou de sa tante.

- Tante Ombelyne !

- Harry... soupira-t-elle de soulagement

- J'ai cru que Black t'avait tuée...

- Chuuut, c'est fini... c'est fini...

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Ombelyne avait décidé d'oublier et de travailler, elle voulait se noyer dedans, pour ne plus réfléchir ni penser, ainsi que de s'occuper de ses êtres les plus chers. Ses filleuls tout d'abord ; Harry et Fred, sa chère Ruby et Alexeï, Nymphadora et ses cours, son parrain et Minerva ainsi que son ami de toujours Remus, qu'elle accompagnait durant ses nuits de pleine lune. Elle faisait toujours ça quand elle était malheureuse.

« Certains boivent d'autre se suicident ou ratent leur vie quand ils sont malheureux. Mais toi ma fille, tu travailles, c'est bien, tu iras loin comme ça. Je suis fière de toi. »

Les mots de Fléamont résonnaient dans son cerveau.

Cependant, elle ne pouvait s'enlever de la tête, les yeux si sombres et si tristes de Sirius. Pourquoi ne venait-il pas la voir ? POURQUOI ???

Un jour, Hermione vint la voir à l'heure du thé, dans son bureau.

- Salut Hermione ! comment vas-tu ma chérie ?

- Ça vas, ça vas, merci.

- Assied-toi donc, tu me voulais quelque chose ?

- Ombelyne, commença-t-elle mal à l'aise, je vais être direct, le professeur Lupin est un loup-garou, n'est-ce pas ?

Le professeur Potter reposa sa tasse posément, un peu surprise et sourit à Hermione. Cela lui rappelait une autre scène similaire, il y a longtemps. Mais ce n'était pas le sujet.

- Je ne vois pas pourquoi je te le cacherai, tu es trop intelligente pour cela. Oui s'en est un. Mais je t'en prie n'en parle à personne...

- Oh non ne t'inquiète pas ! nous n'avons jamais eu de prof de D.C.F.M. aussi génial que lui, ni aussi sympa ! je ne veux absolument pas qu'il soit renvoyé.

- Merci Hermione, je savais que je pouvais compter sur toi.

Hermione rougit. Elle ne s'habituait pas à tutoyer un professeur, même si tout le monde le faisait avec Ombelyne.

- De toute façon, je ne comprends toujours pas cette peur qu'on les autres sorciers pour les loups garous, c'est totalement idiot, non ? reprit elle

Ombelyne regarda son élève avec commisération puis soupira

- Si seulement tous étaient comme toi... au début, les sorciers avaient peur des loups garous, pour leur différence et pour leur dangerosité. Mais s'il n'y avait que ça, au cours des siècles, cela serait apaisé...

Hélas, n'en pouvant plus d'être rejetés, ils se tournèrent vers les personnes qui voulaient bien d'eux et disaient qui les sortiraient de leur exclusion, mais qui en fait, ne souhaitaient qu'une chose, les utiliser à leur fin. Les mages noirs, se sont succéder au cours du temps à leur tête. Cela ne fit que renforcer la peur et la haine des sorciers pour ces pauvres créatures.

En plus, les sorciers font tout pour qu'ils ne s'intègrent pas à la société. On leur refuse des quantités de poste pour des raisons de « sécurité », ils sont obligés de se rendre au département de la régulation des créatures magiques une fois par mois si ce n'est plus, où ils subissent d'interminables et souvent inutiles interrogatoires. Je le sais, Remus me la raconté. Ces messieurs du Départements ont le droit de débarquer chez vous sans autorisation de votre appart et à tout moment... les voisins d'une famille qui comporte des loups garous peuvent demander leur déménagement s'ils se sentent menacés et la famille devra obtempérer sans la moindre condition...

Durant toute la conversation, Ombelyne s'était occupé à servir du thé, tout en tournant le dos à Hermione. Parler de la condition des lycanthropes la mettait souvent hors d'elle, tellement ce n'était qu'injustice. Cependant il fallait qu'Hermione soit au courant. Et dire que Remus...

Plus elle se rendait compte ce dont son ami souffrait, plus elle l'appréciait, l'estimait et plus l'envie de le protégeait grandissait en elle.

- Le monde de la Magie n'est pas si reluisant qu'il doit paraitre à une née-Moldu. Un jour, un jeune sorcier s'est présenté à un bal masqué. Quand il fut reconnus, les hôtes se précipitèrent sur lui, l'emmenèrent au-dehors, le lynchèrent puis le jetèrent dans une rivière proche du lieu. Tout ça parce qu'il était loup-garou... j'espère que je ne te plombe pas trop le moral avec mes histoires, je...

Elle s'arrêta. Hermione releva vivement la tête de son calepin où elle était en train d'écrire

- Oh excuse-moi, c'est l'habitude, rougit Hermione, je n'ai pas trouvé beaucoup de livre sur ce sujet à la bibliothèque. Alors je prends note !

Ombelyne lui sourit, son élève ressemblait tellement à Hector !

Hector...

- Mais secret pour secret, s'exclama cette dernière, tu sors avec mon filleul !

- Harry ? s'étonna Hermione

- Non Fred ! répliqua Ombelyne

- Comment le sais-tu ? demanda Hermione interloquée, nous... nous sommes pourtant discrets...

- Cependant il faut croire que je suis plus discrète que vous... je ne vous espionne pas non, j'ai juste la mal chance de tomber sur vous à chaque fois que je veux me dégourdir les jambes. Depuis combien de temps êtes-vous ensemble ?

- Eh bien... Après avoir été pétrifiée l'année dernière, il a été très gentil et doux avec moi... nous nous sommes beaucoup écris durant l'été et il m'a demandé de sortir avec moi à la rentrée, quand nous nous sommes revus au Chemin de Traverse. J'ai dit oui...

- Tu arrives à gérer ton emploi du temps et ton flirt avec Fred ?

- J'avoue que j'ai utilisé le Retourneur de Temps...

Ombelyne soupira :

- Même si tu es une jeune fille très intelligente, je n'ai jamais été incline au fait que tu détiennes un Retourneur... tu es complètement crevée et tu ressembles de plus en plus à ce cher Lupin !

La Gryffondor éclata de rire.

- Je voulais te demander une chose encore...

- Je trouve que tu me demandes beaucoup de chose en ce moment, plaisanta Ombelyne.

- Pourquoi tu ne voulais ne pas devenir professeur contre les forces du mal ? tu aurais été la personne toute désignée pour l'être !

- A cause de la malédiction qui pèse sur le poste. Je ne suis pas superstitieuse de nature, mais quand on sait que cette malédiction a été lancée par Voldemort...