Remus et départ en vacances



Il y a longtemps.

« Chaque été, je partais seule pendant deux mois chez tante Adénais.

 Seule ? Bah oui seule. On m'y envoyait pour me séparer de James un petit moment. « Pour affermir ta personnalité loin de l'influence de ton frère jumeau ».

 Mais cela nous empêchait pas de nous écrire chaque soir, racontant chaque instant que nous avions passé loin de l'autre. J'allais aussi toute seule là-bas car tante Adénais, qui était à la fois un peu folle et sévère n'était pas très appréciée de mes deux frères. Même Hector qui aimait tellement lire (tante Adénais possédait une très belle et grande bibliothèque) ne voulait absolument pas aller chez elle.

 De plus, le petit frère d'Adénais, qui n'était autre que mon papa, n'avait jamais apprécié que ce soit sa sœur qui hérite de l'arc magique de grand-père Herald, ainsi que du château de Learth, la demeure familiale. Encore l'ego sur-dimensionnée des Potter

Et ma mère qui adorait mon père, ne voulait en aucun cas lui être désagréable, alors elle non plus n'allait pas chez sa belle-sœur. Mais cela ne me gênait pas outre mesure. Car tante Adénais et moi, nous avions un secret. C'était au début du mois de juillet, au petit-déjeuner.

 Tante Adénais me scrutait d'un air étrange depuis le début où j'étais entrée dans la salle à manger. Vraiment pas agréable, surtout dès le réveil.

 Soudain elle se leva si brusquement que j'en fis tomber ma tartine dans le bol d'essence de plante (une spécialité de ma tante)qui éclaboussa toute la table.

- Ma fille, (elle m'appelait souvent comme ça, comme elle-même en n'avait pas) ma fille, voudrais tu devenir une Animagus ?

Ma tante me posait des questions étranges à 8 heures du matin. Je n'étais pas non plus très réveillée.

- Une quoi ?

- Une Animagus, ma sotte ! Ce sont des personnes qui arrivent à se changer en animal !

- Euh... pourquoi pas...

Ma tante avait l'air très enthousiaste de son expérience. Dès lors elle ne me laissa plus un instant de libre. Chaque jour elle m'entraînait sans relâche, ne me laissant comme pause le déjeuner. 

Elle m'expliquait que certaines personnes étaient Animagus à leur naissance, cependant il y en avait qui le devenait au bout d'un long entraînement. Ma tante qui avait une passion pour les volatiles en tout genre,  m'aida à me métamorphoser en « aigle royal ». A la fin de l'été, que je n'avais pas vus passer, j'arrivais à tenir plus d'une heure en mode animale. La veille de mon départ, Adénais s'approcha de moi :

- Ne dis jamais à personne ce que nous avons fait durant cet été, ce sera notre petit secret ?

- Eh bien, je veux bien, mais puis-je le dire au moins à James ? Je lui dis tout, tu comprends ?

- Bon, mais à personne d'autre d'accord ? Sinon ce n'est plus un secret, de plus je veux que tu travailles sans relâche chaque soir ce talent.

Durant toute l'année je m'entraînais. James en étais un peu jaloux, de ce don qu'il n'avait pas, mais il m'aida de bon cœur dans mes entraînements. L'été suivant, je pouvais me transformer à volonté durant des heures entières.

 Je parcourais les bois de Learth's Castle, avec les autres oiseaux de la volière de tante Adénais, cette dernière me suivait à cheval. Un jour, elle m'annonça que nous allions avoir de nouveaux voisins, sorciers bien évidement. 

J'en étais heureuse, car mes habituels amis de vacances (Franck Londubat et Alice Fynley) ne venaient pas cet été dans les Highlands, en Ecosse, où se situait Learth's Castle, et ces nouveaux voisins avaient un fils d'à peu près mon âge. Nous allâmes à leur rencontre.

Les Lupin nous firent bon accueil. Ils allaient emménager dans un charmant petit cottage à la lisière des bois de Learth. Tante Adénais se proposa immédiatement pour aider Mrs. Lupin à déballer et ranger ses cartons, puis à remettre en état le cottage. Celui-ci avait été laissé à l'abandon depuis longtemps. Ma chère tante avait le don pour se faire des amis, malgré son tempérament spéciale, et les Lupin n'échappèrent pas à la règle.

     Leur fils, Remus, bien qu'un peu timide, devint vite un ami génial à qui je découvris, une extraordinaire bonté et une magnifique patience. Durant tout le premier mois, il venait quasiment chaque jour et nous passions le plus clair de notre temps à visiter Learth de fond en comble, de long en large en travers, en riant, comme seuls les enfants savent le faire....

       Mais un soir il ne vint pas. Sa mère envoya un hibou pour s'excuser de son absence. L'ambiance était tout de suite retombée, de plus, tante Adénais avait été appelée d'urgence au bureau des Aurors pour une affaire très sérieuse. Il n'y avait plus que Ruby, sa mère (les elfes de maison de ma tante) et moi. Je m'ennuyais, ce qui pourtant était rare quand j'étais à Learth et James me manquait plus que jamais. Je décidai alors, malgré l'interdiction de ma tante, d'aller chez les Lupin sous forme d'aigle. Juste pour voir... 

        

Il faisait nuit, la lune était magnifique avec toute sa rondeur, j'arrivai en volant au petit cottage qui avait beaucoup embellie depuis l' arrivée de la famille. 

          J'entendis alors des hurlements terribles et des grincements venant du cottage. Je pense que la plupart des filles seraient partis dès les premiers bruits, cependant j'avais pour habitude de ne jamais abandonner une entreprise. Je volais sans bruits jusqu'à la fenêtre de Remus. Mais les volets avaient été rabattus hermétiquement, pourtant c'était de là que venaient les bruits. 

Je fis le tour de la maison, essayant de voir un des Lupin. Je me posais alors sur le rebord de la fenêtre de cuisine où je vis les parents de Remus ; Lyall et Esperance. Celle-ci était assise à une table et se tordait convulsivement les mains. De grosses larmes coulaient sur ses joues et ses cheveux châtains étaient défaits. Son mari la tenait par les épaules, semblait lui parler, mais il jetait cependant des regards plein de crainte vers l'escalier menant aux chambres.

          Je revins à l'étage des chambres, et passa par un trou dans la chaume que j'avais déjà repéré quand j'aidais Remus à ranger sa chambre, mais ce que je vis me glaça le sang. Un mi-homme, mi- loup hurlait à la mort et déchiquetait les murs de ses griffes. Je compris. Mon ami Remus était un loup-garou.

    Je me cachais précipitamment dans la charpente pour pouvoir réfléchir. Mon cœur battait à cent à l'heure. Certains amis de mes parents m'avaient raconté des choses horribles à leur sujet. Pourtant ma mère m'avait toujours dit que la plupart n'avaient pas choisis ce destin, et qu'ils subissaient de telles méchancetés de la part des bien-portants, qu'ils basculaient souvent du côté du mal. 

       Remus me faisait tellement pitié, il fallait que je l'aide. Il s'était mis à se mutiler et poussait des hurlements. Hector m'en avait parlé de leur cas. Il s'intéressait à tout Hector, que disait-il déjà ?

« La présence d'animaux aux alentours du loup-garou, apaise durablement sa crise. »

           Je savais ce qu'il me restait à faire. Sous la forme d'oiseau, je volais sous le nez de Remus. Celui-ci voulut m'attraper, mais je fus plus rapide. Mon ami ne pensait plus à se griffer, il courait après moi dans toute sa chambre, à travers la charpente, en renversant tout sur son passage. Ce jeu dura toute la nuit. Quand enfin l'aube apparu, je vis Remus se métamorphoser en petit garçon. Nous nous regardâmes de nos yeux cerclés de cernes :

- Tu es une Animagus ? me demanda-t-il

- Ouaip...

- Et tu es resté pour moi toute la nuit ?

- Ouaip, c'était sympas, enfin... euh... pour moi

- Pour moi aussi... tu ne peux pas savoir combien tu m'as fait du bien !

- Bah j'en suis heureuse... depuis combien de temps tu es comme ça ? demandais-je d'une petite voix

- Depuis mes 5 ans...

      Cela faisait donc 5 ans qu'il souffrait comme ça toutes les pleines lunes. Nous ne dîmes plus rien. Mr. Et Mrs. Lupin nous trouvèrent allongés côte à côte, entrain de dormir. Le réveil fut brusque. Remus, encore mal réveillé, raconta mon rôle de cette nuit, Esperance Lupin me remercia par de grandes embrassades, mais Mr. Lupin criait que cette conduite était terriblement imprudente et que j'aurai pu y laisser ma vie, et il pensait déjà à re-déménager. A cette évocation, Remus blêmit. Il aurait pu me tuer... 

mais cela ne refroidissait en rien mon amitié pour lui. Mr. Lupin me renvoya à Learth. La mère de Ruby, Galli, m'accueillit à grands cris, mais je n'y fis aucune attention. Même, quand ma tante eut appris ce que j'avais fait, elle me félicita, car c'était bien une belle preuve de courage et d'amitié dont j'avais fait preuve. Ce sont ses mots je n'inventais rien!

Galli n'en revenait pas. Cependant mêmes les félicitations de tante Adénais n'arrivaient pas à me dérider. Remus allait encore déménager après seulement un mois et demi de vie ici. J'allais le voir le jour suivant, le soir. Il jouait seul, dans le fond de son jardin. Je m'approchai sans bruit de lui, si bien qu'il sursauta quand enfin il m'aperçut.

- C'est bien que tu sois venue, me dit-il, mes parents voulaient partir tout de suite, ils pensaient vous envoyez un mot...

- Remus je ne veux pas que tu partes, tu sais, je m'enfiche complètement que tu sois un loup-garou, et ma tante aussi...

- Hélas s'il n'y avait que vous... mais non, déjà les voisins se posent des questions... ne t'inquiètes pas cela nous est déjà arrivé de nombreuses fois...

- Tout est de ma faute... je suis vraiment désolée !! éclatais-je en sanglots, ce n'est pas juste !

Remus me prit dans ses bras.

- Il ne faut pas que tu dises ça Ombelyne, j'ai passé un super été grâce à toi, en plus cette pleine lune fut bien plus supportable ... je t'en remercie.

- Mais au fait ! m'exclamais-je, tu es un sorcier ! tu pourras rentrer à Poudlard en septembre comme moi !

- Ombelyne, je suis un loup-garou ! le professeur Dumbledore ne voudra jamais de moi ! je suis trop dangereux...

- Albus Dumbledore est mon parrain, Remus ! je lui en parlerai, je te le promets !

     Remus me regarda plein d'espoir, mais nous entendîmes bientôt la voix de sa mère qui l'appelait pour partir. Nous nous dîmes au revoir en reniflant... dès que fut rentrer, j'écrivis à mon cher parrain sur le cas de mon pauvre ami. Il me répondit par un simple 

« Je m'en occupe ma chérie, ton parrain. »

 cependant cela me suffit amplement, j'avais une confiance immense en mon parrain, n'était-il pas le plus grand sorcier du siècle ? Tant et si bien que je vis Remus dans le Poudlard Express à la rentrée. Après lui avoir fait la fêter nos retrouvailles, je le présentais à mon cher James, qui lui-même s'était déjà fait un ami, Sirius. Le groupe des Maraudeurs commençait à prendre forme. Remus devint finalement mon meilleur ami.

       Au début nous allions tout deux lors de ses crises dans la Cabane Hurlante. Albus ne savait pas que je l'accompagnais, j'arrivais à faire passer plus ou moins inaperçu mes manques de sommeil, mais c'était sur Remus que nos amis se posaient le plus de questions. Quand enfin il leur avoua son secret, au lieu de se détourner de lui comme il l'avait d'abord craint, ils décidèrent avec mon aide, de devenir eux aussi des Animagus. Les nuits de pleine lune était à présent attendue, car sous la forme d'animaux, tout nous était permis.

Ce fut aussi à lui que j'avouais, le premier, mon amour pour Sirius.

- Tu m'honores de ta confiance, mais pourquoi me l'as-tu dit à moi ? tu ne pouvais pas te confier à James ?

- Bien sûr que non ! James est son meilleur ami et il est mon frère ! je ne pouvais le dire à Lily car elle prend Sirius comme la plupart des autres filles ; un Dom Juan arrogant et à Peter n'y pense même pas !

           Remus éclata de rire. Je ne sus que bien plus tard, que Sirius lui avait fait la même confidence de point en point. Il fut toujours un ami fidèle. Plusieurs fois nous avons failli être découverts. Nous étions en 5ème année. Je revenais du cours de défenses contre les forces du mal. J'étais toujours la dernière à partir, j'aimais parler avec les professeurs après les cours pour en savoir toujours plus.

       Quand finalement je partis, Severus Rogue m'aborda. J'ai connus Severus en même temps que Lily. Pour la plupart des filles, il n'était que répugnance, mais Lily et moi nous étions faites d'un autre bois, nous regardions bien au-delà et j'appréciais beaucoup Severus car il m'aidait en potion et nous apprenions ensemble en cachette l'occlumancie et la legilimencie, à la grande fureur des Maraudeurs.

- Salut Sev', comment vas...

- Ombelyne, je crois que Remus vas avoir des ennuis, il faudrait que tu réunisses ta bande de pouilleux qui te sert d'ami...

- Je t'interdis de dire ça !

- Remus a besoin de vous... dit-il de sa voix traînante, dépêche-toi... j'en ai déjà trop dit.

Il partit. J'aurais voulus en savoir plus, mais il avait disparu. Mon cœur s'emballa, j'avais confiance en lui alors je partis immédiatement à la recherche des Maraudeurs. Je les trouvais dans la Grande Salle, attendant leur repas.

- Où est Remus ? m'écriais-je

- On pensait qu'il était avec toi, ricana Peter.

- Ta gueule Peter, fit Sirius d'un air sombre

- Non on ne l'a pas vus, répondit James, pourquoi ? qu'est-ce que tu as ? tu as l'air affolée...

- Je le suis James ! il faut le retrouver, j'ai un mauvais pressentiment... Lily, aurais tu vus Remus ?

- Oui je crois, je l'ai vus partir vers le lac, déclara Lily, mais il avait l'air de réfléchir je ne l'ai pas dérangé... que ce passe-t-il ?

- Ombelyne a un « mauvais pressentiment », soupira Peter

- Ta gueule Peter ! s'écria Sirius, allons voir, comme cela on sera fixé.

- Je vous suis, déclara Lily.

- Ça marche, répondit James.

J'avais communiqué mon inquiétude aux autres, nous nous mîmes à courir, sauf Peter qui était à la traîne. Sirius et moi étions les plus rapide, nous vîmes soudain un groupe de Serpentard qui poussaient des rires sauvages. James et Sirius forcèrent le passage. Remus était allongé par terre la bouche en sang. Je courut avec Lily lui porter secoure.

- Ils savent... gémit Remus

- Ouai, on sait, déclara Mulciber d'une voix cruelle, on sait que c'est un sale loup-garou et que Dumbledore est un fou sanguinaire qui nous fait vivre depuis 5 ans avec cette créature !

Les Serpentards ricanèrent. J'étais devenus blanche, Remus était vraiment mal en point. Nous étions en sous-nombre flagrant mais James, Sirius et Peter avaient déjà sortaient leur baguette. Les garçons se jetèrent avec rage sur nos ennemis, James s'était attaqué à Mulciber qui était un proche parent d'Avery. Lily et moi nous fîmes barrières autour de notre pauvre ami. Soudain je vis mes amis tomber un à un, alors je ne sais pas ce qui m'est arrivé à ce moment-là, je me suis effondrée en criant PROTECTOTEL. Une immense sphère blanche se mit entre les serpentards et les Maraudeurs. Une douleur intense me submergea dans tout mon corps. Cependant je pus apercevoir mon parrain arriver en grande hâte et lancer un sort d'oubliette aux serpentards. Après je tombai inconsciente.

Je devais me réveillée à l'infirmerie. Dumbledore m'expliqua que j'avais lancé un sort extrêmement puissant et en même temps très dangereux pour ma santé. Il me demanda où est-ce que je l'avais apprise, je lui expliquais que je l'avais une fois entendu de la bouche d'Hector alors qu'il lisait un vieux grimoire.

- La mort de Hector t'as tellement bouleversé que tu as mémorisé de nombreux souvenirs de lui, déclara Dumbledore, mais je t'en prie ne l'utilise plus, car celui qui prononce ce sort devient très vulnérable et tombe dans un état de fatigue important.

- PROTECTOTEL ne nous avait-il pas sauvés la vie ?

Mais il ne l'entendait pas de cette oreille. Et moi non plus, je gardai en mémoire ce sortilège, si je pouvais sauver un ami de la mort, je tenterais n'importe quoi, surtout après la mort de mon jeune frère. Pourquoi n'avais-je pas écouter Totor plus souvent ? Mon parrain m'apprit qu'il avait lancé des sorts d'oubliette au groupe de Serpentards et qu'ils avaient été sévèrement punis. Remus ne serait pas inquiété. Mes amis me firent la fête, je vis avec joie que sous l'effet de cette petite aventure, Lily et mon cher frérot c'était rapprochés. Pour célébrer le tout, nous fîmes une super fête dans la salle commune de Gryffondor, je dansas avec Sirius et mon frère durant toute la nuit.

Remus devait être mon témoin de mariage avec Lily, mais la veille, James et ma belle-sœur furent assassinés. Les jours suivants furent insupportables, Sirius était incarcéré à Azkaban pour le meurtre de Lily, James, Peter et 13 Moldues et j'appris avec horreur que l'on ne me donnait pas la garde d'Harry et même l'interdiction de le voir. Je devais tomber dans une dépression maladive, qui sans l'aide de Remus, Severus et mon parrain, m'aurais peut-être était fatale. Je nommais ensuite mon ami intendant de Learth. Mais jamais je ne pus le payer à la hauteur de ses qualités, à cause des lois en vigueur contre les hybrides. Plus de 20 ans d'amitié partis en fumée... »

Ombelyne ouvrit péniblement les yeux. Elle eut un peu de mal à se ressaisir et à comprendre où elle était.

« L'infirmerie de Poudlard...?»

Elle y était bien. Dans un grand lit douillé, Ombelyne y avait été allongée, elle était vêtue de la chemise de lin blanc des malades et elle se rendit compte soudain de la présence de son parrain. Il semblait dormir aux grés de la mélodie qui sortait d'un vieux magnétophone moldue. Mais quand Ombelyne se redressa légèrement, son parrain aussitôt ouvrit les yeux et lui sourit.

- Alors ma chérie comment vas-tu ? lui demanda-t-il

- J'ai un mal de crâne horrible, sourit Ombelyne, depuis combien de temps je suis ici ?

- Quatre jours, un record ! plaisanta Dumbledore

- Arrête, ce n'est pas vrai !? s'exclama Ombelyne

Elle poussa un petit gémissement, sa tête lui faisait encore très mal.

- Ombelyne, après que Remus soit partit, tu as errée pendant 2 jours dans tout le chemin de Traverse et le 3ème jour tu t'es soulée pendant la journée entière, alors Tom Abbott m'a prévenu et je suis venu te chercher et depuis tu dors... qu'est-ce qui s'est passé cette fois ?

Ombelyne rassembla ses pensées, elle reprenait aussi son courage.

- Remus, ne veut plus me mettre dans l'embarra avec ses histoires, soupira Ombelyne, c'est vrai, cette audience m'a chamboulée mais...

- Il en avait déjà l'intention depuis un bon moment Ombelyne.

- Pardon !?

Ombelyne tombait des nues et resta bouche bée.

- Remus m'a écrit une missive, il y a quelques jours, dans laquelle, il me disait qu'il se sentait épier, suivit, soupira le directeur, il me déclarait aussi que s'il devait être arrêté pour quelques raisons, il ne te mettrait plus dans la tristesse et se déciderai à vivre seul...

- POURQUOI NE ME L'AS-TU PAS DIS ? s'écria Ombelyne

- Je pensais que... Remus... en faisait trop... je pensais qu'il ne mettrait jamais son plan à exécution et...

- Et tu t'es trompé !

- C'est ça être un vieil homme... on commet bien plus d'erreur en les faisant passer pour de la sagesse... je suis profondément désolé, Ombelyne.

Celle-ci eut du mal à avaler. Que répondre ? Malgré la révélation que venait de lui dire son parrain, elle ne pouvait qu'avoir de la pitié pour lui quand celui-ci évoqua le terme de la vieillesse. De plus, c'était aussi sa faute. Elle était toujours dans l'exagération, se désespérant pour le moindre drame... cependant elle se résolut à tourner l'éponge.

- Que s'est-il passé durant mon absence ? demanda Ombelyne en souriant à son parrain entre ses larmes.

- Ton Harry à gagner son premier match de Quidditch ! et un troll s'est échappé, fit simplement Albus en essuyant d'un revers de main les larmes de sa filleule.

- Pardon ?

- Et devine qui l'a neutralisé ? Harry Potter et Ron Weasley !

Ombelyne sourit de plus belle. Une vague de fierté la submergea. Mais son sens pratique se réveilla aussitôt.

- Un troll des montagnes est trop bête pour s'échapper ainsi... on l'a aidé...

- Oh je suis sûr de qui c'est, mais je te prierai de ne point poser de questions. J'ai la situation bien en main, veux-tu tes lettres ? tu en as reçu quelques-unes depuis ton arrivée ici...

- Lis les moi s'il te plaît... demanda Ombelyne

Elle n'était pas très rassurée par ce que venait de dire son parrain et elle ne se sentait pas encore capable de lire quoi que ce soit. La première lettre venait du directeur d'Azkaban qui lui annonçait que pour la énième fois que les visites étaient interdites au prisonnier Black, ainsi que les missives, que le directeur avait renvoyé à l'expéditrice. Dumbledore ne put s'empêcher de soupirer en lisant cela, l'entêtement d'Ombelyne lui causait bien des soucis. Celle-ci se cacha la tête sous ses draps quelques instants pour laisser à son cœur le temps de reprendre un rythme normal.

La seconde lettre venait de Ruby son elfe de maison qui lui racontait l'arrestation de Remus, puis elle donna à sa maîtresse des mots de réconfort et annonça qu'Alexeï (son jardinier) et elle allait pouvoir s'occuper de Learth sans trop d'encombre. Ils donnèrent tous deux de grandes marques de tendresse et de confiance pour leur maîtresse, ce qui la toucha.

La dernière était de Tonks et de Maugrey qui lui demandaient de ses nouvelles et Nymphadora confirmait sa présence et celle de ses parents durant la première semaine de vacances.

- Et mon neveu, est-il venu ? demanda Ombelyne

- De nombreuses fois, ainsi que ses amis, Weasley, Granger et Londubat et bien sûr ton petit fan-club. Rogue est venue aussi, mais il avait pris le soin de ne jamais venir aux mêmes heures qu'Harry.

Ils rirent ensemble à cette boutade.

- Et ton affaire importante, demanda Ombelyne, c'était avec Flamel encore ?

- Exacte, répondit son parrain, je pense qu'il est bientôt prêt à abandonner la Pierre.

- C'est une bonne chose. Personne ne devrait être immortel. J'ai manqué le jour des morts, j'irais voir James et Lily en retard cette année...

On lui apporta ensuite un grand plateau-repas, qu'Ombelyne dévora, n'ayant pas eu d'aliments sous sa dent depuis plusieurs jours et Albus en profita pour se retirer. Ombelyne se sentit si bien de retour à Poudlard, que dès le lendemain elle reprit ses cours. Les retrouvailles entre elle et son neveu furent touchantes et pleines de tendresse. Ombelyne se consacra entièrement à son neveu, bien qu'ils aient souvent des différents sur la question de la loyauté de Rogue. Ce dernier se montra plein de gentillesse avec sa collègue, mais ne lui parla plus de Quirell. Novembre laissa place à décembre et ce fut bientôt les vacances. Ombelyne, Harry, Ron, Percy et les jumeaux dirent au revoir à Hermione. Ombelyne et celle-ci étaient devenus vite très amies, car Hermione lui rappelait Hector, qui lui aussi voulait toujours apprendre plus. Cependant elle remarqua le changement de Fred, son autre filleul, à l'égard d'Hermione. Ombelyne était l'une des seules personnes qui arrivait à les différencier. Pourtant elle ne se laissa pas aller à des conclusions trop attives et elle partit avec son petit groupe dans le Poudlard Express. Quand ils arrivèrent à King's Cross, les garçons se regroupèrent autour d'elle, ils transplanèrent et atterrirent devant un immense portail en bois et aux murs de pierre à moitié en ruine avec des panneaux indiquant « danger » « risques d'éboulement » et « propriété privée ».

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