première semaine
La semaine parut courte à Ombelyne, son neveu et elle, étaient devenus très complice en un rien de temps, et elle en était très heureuse. Lors du premier week-end, après avoir passé en revue, s'être enquit du bon déroulement de la rentrée des elfes de maison de Poudlard, elle partit à Privet Drive, où elle retrouva les Dursley au grand complet :
- Vous ! s'écria Pétunia
- Moi ! bravo Pétunia, je vois que vous avez de la mémoire, dit Ombelyne en souriant, bien que cela fasse maintenant 11 ans que nous ne nous sommes vus, n'est-ce pas ? c'était au mariage de votre sœur et celui de mon frère... mais je ne viens pas là pour ça... où sont les cadeaux qui était destiné à Harry ?
- Les quoi ? s'exclama Vernon, je ne vous permets pas ! vous êtes ici chez moi et...
- Je me fiche bien chez qui je suis, Vernon, dit Ombelyne d'une voix douce, je veux juste récupérer les présents de mon filleul, à qui, apparemment, vous ne lui avez rien donné...
- On ne les a plus, nous les avons jetés ! s'écria Vernon, rouge de colère, maintenant allez-vous en !
- Vous mentez cela se voit comme votre gros pif, au milieu de votre ignoble figure...
Mr. Dursley en resta coi et même Ombelyne fut un peu surprise de sa vulgarité si soudaine. Le petit Dudley était resté planqué derrière la table basse depuis le début de la conversation, mais il dépassé si largement de ce meuble, que cela en devenait comique et Ombelyne ne put retenir un sourire.
- Alors ? demanda-t-elle, où sont-ils ? ne me dites pas que je vais devoir les chercher toute seule ? c'est très impoli vous savez...
Vernon allait exploser, mais sa femme arriva juste à temps et se tournant vers la visiteuse, elle dit d'une voix sombre :
- Nous les avons laissés dans le garage. Je vais vous les chercher.
- Merci Pétunia, c'est très agréable de votre part.
Ombelyne n'eut pour toute réponse qu'un grognement. Elle fit rapidement le tour de la pièce, en tira une conclusion, un peu hâtive mais irrévocable « c'est abominablement décoré, sans gout, sans originalité et sans magie » puis Pétunia revint enfin avec un grand carton.
- Merci bien. Bonne soirée !
- Maintenant allez-vous-en ! vous et votre famille les Potter, hurla Mr. Dursley, sont une erreur de la nature ! déjà votre frère était un moins que rien, mais vous...
Ombelyne enfonçait à présent sa baguette dans le cou grassouillet de son interlocuteur.
- Ne parlait plus jamais comme ça de ma famille... James valait bien plus que vous... dit-elle d'une voix tremblante de colère.
Et elle transplana. S'il y avait bien une chose qui la mettait hors d'elle, c'était que des gens comme les Dursley, aient quelque chose à redire sur sa famille. Elle ne pouvait supporter, qu'à grands efforts, qu'ont disent du mal des siens... elle avait tellement souffert...
En revenant à Poudlard, elle se sentit un peu moins contrariée, et resta toute la journée dans son bureau à préparer ses cours, écrire des lettres, en particulier à Tonks et puis elle se reposa, sans avoir vus son neveu, au diner, elle resta dans sa chambre et mangea seule en travaillant pour le Ministère. Car même si elle n'était plus Auror à plein temps, elle n'en restait pas moins une très bonne analyste et une informatrice utile, qui ralliait différents sorciers du bout du monde au Ministère. Et elle s'occupa particulièrement du cas Quirell, car même si elle n'avait pas eu beaucoup de rapport avec celui-ci, Rogue lui avait communiqué ses soupçons.
Cependant quelque chose avait changé durant sa courte absence. Dumbledore et Minerva semblaient comploté. Et ses doutes furent confirmés, quand ceux-ci arrêtaient subitement de parler à son approche. Même son neveu semblait lui cacher quelques choses.
Au cours de la deuxième semaine, depuis la rentrée, Ombelyne ressentit le net besoin de partir se promener pour se changer les idées, après avoir eu de nombreux rendez-vous imprévus avec des élèves, stressés, déprimés ou apeurés. Elle n'avait jamais su pourquoi, mais elle attirait les confidences, mais comme apparemment ses paroles semblaient avoir un effet positif sur ses élèves, qu'elle ne s'en plaignait pas.
Ses pas la conduisirent vers le stade de Quidditch. Cela faisait longtemps qu'elle n'y allait plus. Depuis environ 20 ans...
Elle vit soudain un joueur s'élancer dans le ciel. Pendant quelques instants, elle se laissa emportée dans un demi-rêve en regardant les courbes gracieuses qu'exécutait le joueur, qui de loin ressemblait drôlement à son cher frère, James...
Elle eut un doute. Elle pressa le pas pour arriver à l'entrée du stade quand le joueur redescendit. Elle entendit soudain des voix.
- Très bien.
- Est-ce que les Cognards ont déjà tué quelqu'un ? demanda alors le joueur
- C'est bizarre que tu demandes ça, car le seul joueur qui a trouvé la mort à Poudlard était ton...
- Ton oncle Hector ! s'écria soudain Ombelyne qui sortit de sa cachette.
Elle été terriblement en colère, toutes ses retenues furent aplanies d'un seul coup.
- Dubois ! Potter ! que faites-vous là ?
- Ne t'inquiète pas Ombelyne, on a l'autorisation de Mc Gonagall pour utiliser le stade, pour mettre notre nouvel attrapeur dans le bain, rassura Olivier.
- Je ne veux rien savoir Dubois ! Harry est bien trop jeune pour être joueur de Quidditch !
- Mais les professeurs Mc Gonagall et Dumbledore ont donnés leur accord ! dit Harry
- Comment oses-tu me répondre ! et comment t'ais tu procuré un balai ? les premières années n'ont pas le droit d'avoir leur propre balai !
- C'est le professeur Mc Gonagall qui lui a acheté, pour qu'il puisse jouer ! Ombelyne, il est notre seul chance de remporter la Coupe.
- Mais il va se tuer ! il n'y connait rien !
- Il a un don, Ombelyne ! il a un don ! il fait bien mieux que Charlie Weasley de son temps ! il le tient surement de son père... et celui-ci n'a jamais eu de problème...
Olivier avait touché un point sensible. Et le sachant, il se tu pour connaitre la suite. Ombelyne ne savait plus très bien quoi en penser. Elle n'avait plus aucun argument, et ne pouvait pas utiliser celle de la responsabilité parental, car elle lui avait été enlevé par le Ministre.
- Je vais monter dans les gradins... je veux voir ce dont tu es capable.
Et sans rien dire d'autre, elle partit. Olivier n'avait pas mentit. Il lançait des balles de golf dans le vide et Harry devait les rattraper. Celui-ci n'en rata aucune. L'expression de joie et de bonheur qu'il arborait frappa Ombelyne. La sensation de légèreté que provoque le vol ne lui était pas inconnu. Elle s'en voudrait de gâcher ce plaisir à son filleul. Mais il y avait le souvenir d'Hector...
Elle rentra soudainement dans l'enceinte du terrain.
- C'est Mc Gonagall qui t'a payé ce balai ? demanda-t-elle
- Oui c'est elle... répondit Harry
- Bien j'irais la rembourser. je pense que ce sera tout pour aujourd'hui Olivier ?
- C'est exact, Harry s'entrainera avec le reste de l'équipe les prochaines séances qui se dérouleront plus tard dans la semaine. Cela veut dire qu'Harry reste dans l'équipe Gryffondor ?
- Oui, mais vous avez intérêt à gagner ! allez viens Harry, j'ai à te parler.
- J'arrive, au revoir Olivier !
- Salut Harry !
Ombelyne et lui repartirent vers le château, la jeune femme ne prononça pas le moindre mot durant ce trajet. Quand ils arrivèrent dans son bureau, elle dit soudain :
- Tu dois penser que je n'avais pas le droit de t'arrêter dans ton entrainement ainsi que de t'empêcher de jouer ?
- Je pense que tu devais avoir tes raisons...
Cette réponse fit sourire Ombelyne, mais elle n'ajouta rien.
- Je ne savais pas que j'avais aussi un oncle...
- Hector Athanase Potter, déclara-t-elle, il avait deux ans de moins que ton père et moi. il était à Serdaigle, le seul Potter depuis des siècles à aller dans une maison autre que Gryffondor. Ton grand-père a failli s'étouffer quand il a appris la nouvelle, et pourtant c'était bien à Serdaigle qu'Hector se sentait le mieux. Il était réfléchi, érudit même, cependant il était très prudent, tellement, que l'on pensait que c'était de la timidité. Mais non, lui il réfléchissait à tout, jamais une parole pour ne rien dire. C'était lui qui nous apportait un morceau de diner quand ton père et moi nous en étions punis. Ce cher Hector...
- Et... il est mort pendant un match ? demanda Harry d'une petite voix
Sa tante le regarda avec un regard embué de larmes.
- Approche-toi du feu.
Et, comme durant ses cours, elle prit une poignée de poussière verte, qu'elle sortit de sa poche, et la lança dans le feu.
Les flammes aussitôt s'élevèrent.
Harry n'était plus dans le bureau de sa marraine. Il se trouvait dans un vestiaire inconnu, mais les banderoles bleues et argent lui apprirent qu'il se trouvait dans ceux de Serdaigle. Il y avait deux garçons et une fille qui discutaient ensemble, au loin il lui semblait entendre les exclamations de spectateurs en délires.
- Bon, alors, Hector, fit le plus grands des deux garçons, il faut absolument que tu perdes contre les Serpentards !
- Tu n'as pas honte de dire ça, James ?! s'écria la jeune fille
- Mais tu n'as pas compris Ombelyne, répondit James, si Hector gagne contre les Serpentards, les prochains matchs se sera Gryffondor contre Serdaigle ! et je n'ai aucune envie de me battre contre mon frère, en sachant très bien que c'est moi qui attraperai le Vif d'Or le premier !
- James, tu es insupportable quand tu t'y mets ! soupira sa sœur
- Ne t'inquiète pas Ombelyne, rassura Hector, je sais que James dit cela en rigolant... il ne veut pas se battre contre son frère, c'est normal non ?
- Ah, merci ! s'exclama James, c'est ce que je lui explique depuis qu'on t'a inscrit dans l'équipe de Serdaigle.
- Mais de toute façon Hector jouera comme d'habitude, cela veut dire très bien, dit-elle en lançant un regard appuyé à son frère jumeau, et quel que soit l'issue de ce match, ce n'est pas ce foutus Quidditch qui vas changer notre amour fraternel...
- N'insulte pas le Quidditch ! s'exclamèrent les deux frères ensemble.
- Au moins une chose sur laquelle vous êtes d'accord ! dit Ombelyne amusée.
Soudain la porte s'ouvrit.
- C'est le moment Hector ! s'écria un grand brun, qu'Harry n'ut aucun mal à reconnaitre.
- Merci Sirius, dit celui-ci, bon j'y vais.
- Bonne chance mon Totor !! s'écria Ombelyne en le serrant dans ses bras.
- Rabats son caquet à cet Avery de malheur !! dit son frère en lui ébouriffant les cheveux.
- Merci les frangins, je ne sais pas ce que je ferai sans vous...
Harry changea de décor. Il se trouvait maintenant dans les gradins entouré des maraudeurs âgés de quatorze ans. Le match Serdaigle/Serpentard avait bien commencé, les Serdaigles menaient le match avec cents points contre cinquante. Soudain, on vit Hector Potter remonter en chandelle dans les airs. Il avait vus le Vif d'Or ! Il déclina une courbe, allait bientôt l'attraper quand deux grands Serpentards lui rentrèrent dedans de plein fouet. Harry aperçut même que l'un des deux avait sorti sa baguette et avait envoyé un éclair vert sur Hector.
Celui-ci tomba dans le vide et atterrit lourdement sur le terrain. Ce fut soudainement la panique. Ombelyne hurla. Son frère et elle se précipitèrent dans le terrain, suivit des Maraudeurs. L'équipe Serdaigle avait déjà fait un cercle autour de leur attrapeur et Mme. Bibine tâtait le pouls d'Hector, mais elle se releva bien vite et toute pale elle annonça d'une voix tremblante :
- Mort...
Ombelyne hurla de plus belle, James et elle tombèrent à genoux auprès de leur petit frère, et se mirent à pleurer. Les Maraudeurs firent bientôt un cercle autour d'eux pour empêcher les curieux de s'approcher trop.
- Où est-il !? crièrent James et Ombelyne d'une seule voix, où est Avery ?!
Un grand Serpentard recula du groupe, mais les enfants Potter le virent, et, comme d'un seul corps, ils se jetèrent sur lui. Il essaya bien de se défendre, mais les forces de James et Ombelyne étaient décuplés par la douleur et la haine. Ils le plaquèrent à terre, lui brisèrent sa baguette, et le frappèrent avec violence. Les condisciples d'Avery avaient bien essayé de lui venir en aide, mais les Serdaigles et les Gryffondors se mirent immédiatement en barrage. Ce fut finalement Dumbledore lui-même qui fit s'arrêter la mêlée. Sirius et Lily s'emparèrent de James, tandis que Remus et Peter s'occupaient d'Ombelyne :
- Il l'a tué !! c'est lui, je l'ai vu ! pleurait Ombelyne
- Lâchez-moi, je vais lui régler son compte à cet enfoiré ! hurlait James
- Vous n'irez nulle part tous les deux. Lança Dumbledore, Avery levait vous.
Celui-ci se fit aider pour pouvoir exécuter cet ordre. Il avait de nombreuses contusions, griffures et bleus. Son nez était en sang. Mais Harry n'en éprouvait aucune pitié, car Avery semblait mauvais avec ses petits yeux noirs haineux, son visage décharné et horrible à voir.
- Venez avec moi avec moi, immédiatement.
Les maraudeurs encadrèrent les Potters, tandis qu'Avery boitait derrière, suivit des regards noirs des autres élèves, puis venait Mrs. Bibine avec le corps d'Hector qui la suivait en lévitation.
Le décor se transforma en rideau de feu, puis celui-ci s'amenuisant, il se retrouva dans le bureau de sa tante. Elle pleurait, Harry lui donna un mouchoir maladroitement et s'assit à côté d'elle.
- On devait l'enterrer trois jours plus tard à Goddric Hollow's, avec tout Serdaigle en cortège, il avait seulement 12 ans ! et c'était son deuxième match ! depuis ça, je ne suis jamais retourné dans un stade, même quand ton père jouait...
- Et qu'est devenus, cet Avery ? demanda Harry d'une petite voix
- La cours de Justice Magique l'envoya à Azkaban pour cinq ans... il avait 15 ans, il était encore mineur et son père avait un bon avocat, et puis avec quelques menaces et des pots-vins... ce fut surtout le fait que son père était un Mangemort, qui était la meilleure défense. Il n'a même pas fait les 5 ans ! au bout de 3 ans son père l'a fait évader !! s'écria Ombelyne... alors avec ton père, on s'est juré de ne jamais passer du côté des forces du mal, et je suis devenus Auror... et maintenant Avery est à Azkaban, et il y est pour longtemps.
Ombelyne eut une nouvelle crise de sanglots, elle n'avait jamais réussi vraiment à surmonter la mort de son petit frère, cela restait une perte cruelle. Harry resta près d'elle en la serrant de ses bras maigres et lui murmurant des paroles réconfortantes.
Les semaines, puis mois, qui suivirent fut un véritable enchantement pour Ombelyne. Harry et Ron vinrent souvent ensemble aux heures de détentes. Et elle leur racontait les farces que les Maraudeurs avaient commises, ce qui faisait rire aux éclats les deux amis.
- D'ailleurs, une fois, racontait Ombelyne, James et Sirius avaient été pris en grippe par le professeur de Divination, Mrs. Ronolo, pour des raisons injustifiées selon eux. Alors, ils observèrent Ronolo pendant plusieurs semaines pour découvrir son point faible, et ainsi la punir de ses « injustices ». finalement Ronolo avait une peur bleu des serpents, alors un matin, nous sommes partis chercher des nids de serpents qu'Hagrid avait eus l'amabilité de nous montrer. Ils y trouvèrent des cadavres de vipères en bon état. Et ils les mirent dans le sac de la prof, elle l'emmena en classe... et quand elle l'ouvrit, elle fut tellement surprise et apeurée qu'elle fit un bond d'au moins 3 mètres, elle s'accrocha au lustre de la salle et n'arrêtait pas de hurler ! il a fallu que Dumbledore lui-même aille la chercher, pour qu'elle redescende !
Les enfants rirent de bon cœur à cette farce.
Bien que Rogue soit ignoble, Ombelyne n'arrêtait pas de le défendre, ce qui agaçait Harry, par conséquent, ils n'abordaient jamais le sujet.
- Oh, Harry, j'allais oublier, dit Ombelyne, je t'ai retrouvé tes cadeaux. Les Dursley ne te les avaient pas donnés croyant que c'était trop dangereux, mais ne les avaient pas détruits pour autant. Ils les avaient seulement cachés. Quelle frousse ils ont eu quand je suis débarqué !! je te les offrirai à Noel, d'accord ?
- Aucun problème, cela vas être chouette ! s'exclama Harry
- Je l'espère ! maintenant, il faut que vous y aller ou notre chère Minerva me criera dessus pour vous avoir gardé.
Mais avant qu'elle ne raccompagnasse ses deux élèves, un hibou duc a aigrettes fit son entrée dans le bureau d'Ombelyne, passant par l'une des grandes fenêtres et vint se poser sur sa table.
- Tiens une lettre du Ministère... s'étonna Ombelyne. Ils se souviennent encore de moi...
Harry et Ron, poussés par la curiosité, restèrent sur le pas de la porte. Ombelyne ouvrit la lettre d'un geste désinvolte, tout en donnant un morceau de viande au hibou.
Mlle. Potter Ombelyne, Euphemia,
Nous sommes en grand regret de vous annoncer qu'en raison du décret 3001, interdisant à tout hybride le poste de gérant dans une entreprise, maison, etc...
Votre employé, Mr.Lupin Remus, John
A était arrêté le 21 octobre dernier, à votre domicile de Learth'Castle, et sera juger le 25 octobre de cette même année, à 17h30.
Nous comptons sur votre présence,
Avec nos salutations les plus distingués,
Dolorès Ombrage
Sous-secrétaire d'Etat au Ministère de la Magie.
Quand Ombelyne reposa sa lettre, elle était devenue affreusement pale, et elle tremblait.
- Ils m'annoncent quatre jours après son arrestation... mais nous sommes le 25 ! ils osent me l'envoyer le jour même !
Ombelyne se changea en vrai tornade humaine. Elle rassembla en quelque mouvement un sac d'affaire, quelques documents et allait utilisé le réseau de cheminée quand Dumbledore apparut.
- Albus ! ils ont ... s'écria Ombelyne
- Je sais, Arthur Weasley m'a prévenu. Dit-il, il faut que tu partes immédiatement, j'ai parlé au professeur Binns, il est déjà partit préparer son cours. Ecoutes, son cas n'est pas désespéré, tu as des témoins en ta faveur, et puis si réellement ils ont une dent contre toi, ce qui ne m'étonnerai guère, tu peux faire appel, alors tu auras le choix entre laisser Remus à Azkaban pendant en moyenne cinq ans sinon il devra payer une forte amende, bien sûr, elle aura était calculé pour qu'il s'endettent, et il sera interdit de revenir à Learth durant... le plus souvent c'est 2 ou 3 ans.... Je ne peux t'accompagner, j'ai une affaire difficile sur les bras, alors essaie de garder ton calme. Arthur sera là pour t'aider, il t'accompagnera à l'audience. C'est clair ?
- Très clair, Albus.
Celui-ci la serra dans ses bras
- Tout se passera bien, Ombelyne.
- J'espère que tu as raison.
Elle avait les larmes aux yeux. Elle embrassa Harry, ébouriffa les cheveux de Ron, puis elle jeta de la poudre de cheminette dans le feu et cria « Ministère de la magie ! »
Ombelyne ne cessait de se persuader que tout était une erreur, que Remus était encore à Learth à s'occuper de son domaine, que le Ministère s'était trompé... cependant elle arriva bientôt dans le hall d'entrée du Ministère. Elle repéra aussitôt la chevelure rousse de Mr. Weasley :
- Arthur, dit que ce n'est pas vrai ! s'écria-t-elle, ce n'est pas vrai, c'est une farce !
- Si s'en était une, dit Mr. Weasley d'un ton sombre, elle serait épouvantable. Suis-moi, je t'ai arrangé une entrevue avant l'audience avec Remus.
Ombelyne le suivit tremblante, ils prirent l'ascenseur, jusqu'à l'étage le plus bas, réservé aux sorciers en attente de jugement. Elle sentait le regard des curieux sur son passage,
« Tiens Ombelyne ici ? C'est bizarre... serait-elle compromise dans une affaire? Elle est pale... »
Ils arrivèrent finalement dans un long couloir sombre.
- Je vais t'attendre dans le couloir, dit Arthur
- D'accord, merci pour tout Arthur.
Celui-ci lui sourit et lui fit une accolade qu'il aurait voulue réconfortante.
Un geôlier à la mine antipathique lui ouvrit un parloir très éclairé. Remus était assis à l'unique table de la table, les mains entravées par des menottes ensorcelées et l'air plus fatigué que jamais. Ombelyne aurait voulu le serrer dans ses bras mais le geôlier la retint par la manche.
- Aucun contact physique n'est permis avec les prisonniers.
Ombelyne retira son bras d'un geste rageur et lança un regard noir au gardien. Puis elle s'approcha de Remus qui lui souriait tristement.
- Est-ce que ça va ? demanda Ombelyne émue, comment c'est passé ta dernière lune ?
- Cela aurait pu être pire, soupira Remus, j'ai, hélas, réussis à m'échapper de la volière et je suis tombé sur des sorciers du Ministère, comme par hasard, et j'ai été emmené ici, après qu'ils aient pu m'endormir. Ils n'ont pas eu beaucoup de mal à remonter jusqu'à Learth...
- Je suis vraiment désolée Remus, j'aurai du me tenir au courant des nouvelles lois sur ton cas, je...
- Tu n'y es pour rien Lynie, c'est moi qui aurait dû être au courant, répliqua Remus, à vrai dire, je me demande s'ils n'ont pas raison, ce n'était peut-être pas une bonne idée de me faire intendant, j'aurai pu blesser Ruby ou les autres...
- On a réussi à gérer ce problème pendant dix ans Remus, déclara Ombelyne la voix assurée, Learth n'a jamais connu d'intendant meilleur que toi... tu es le meilleur... le meilleur d'entre tous, tu l'as toujours étais.
Remus rougit un peu et marmonna un « ce n'est pas vrai » pas convaincant. Ses cheveux châtains étaient en désordre, ce qui lui donnait l'air d'un oisillon à peine éclot, ce qui ajoutait à son charme.
- Votre entrevue touche à sa fin, déclara le gardien d'une voix sinistre.
- Je resterai près de toi Remus, quoi qu'il arrive, je te le promets, promit Ombelyne lançant un regard éperdu. Azkaban n'aura pas un innocent de plus.
Remus la regarda plein de gratitude. Alors Ombelyne ne put s'empêcher et le serra dans ses bras.
- Je te sortirai de là, Lunard, chuchota-t-elle.
- Je sais.
Un autre sorcier-geôlier vint prendre Remus et le ramena dans sa cellule.
Ombelyne sortit du parloir complètement désorientée... après toutes ces années de service, elle pensait que sa famille et ses amis étaient maintenant à l'abri... mais c'était sans compté la haine de Dolorès Ombrage, car il n'y avait aucun doute, c'était elle l'origine de tout... Arthur comprit son trouble et la guida jusqu'à son minuscule bureau.
- Je ne pense pas que ce soit le moment Ombelyne, demanda Arthur d'un air gêné, mais si tout se finit bien... il se passera quoi entre Remus et toi ?
- Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire par là....
- Pour tout te dire, avec Molly, essaya de plaisanter Mr. Weasley, nous avons toujours pensé que vous auriez formé un très joli couple et...
- Je ne t'ai jamais connus aussi impudent, Arthur, répliqua Ombelyne avec colère, Remus est et restera un frère pour moi... j'ai agis avec lui comme j'aurai agis avec Hector ou James.
- D'accord, d'accord, je suis désolé... je ne voulais pas t'offenser...
Ombelyne grogna. Soudain la porte s'ouvrit :
- Dès que l'on m'a dit que tu étais là, s'écria Maugrey, le mentor d'Ombelyne, j'ai accourus.
- C'est vraiment gentil de ta part Alastor, merci, répondit Ombelyne avec un sourire triste. Il y a longtemps que je voulais venir te voir. Comment vas-tu ?
- Oh, ne t'inquiète pas pour moi, dit-il en claudiquant vers elle, je suis venus te prévenir qu'Ombrage va arriver d'un moment à l'autre alors...
- Et me voilà ! bonjour à tous, je vois que l'on m'attendait, merci de m'avoir annoncé Maugrey.
Celui-ci, maugréa et laissa passer une petite femme, à la tête de crapaud et aux vêtements rose bonbon.
- Mlle. Potter, enchanté...
- Au fait Alastor, le chaman d'Amérique du Sud, il est attrapé ? demanda Ombelyne, en se fichant complétement de la main tendus d'Ombrage.
- Attrapé, grâce à tes amis andins qui nous ont bien aidé. Répondit Alastor
- Mlle. Potter, je voudrai vous parler du cas de votre hybride...
- Et comment vas Molly ? demanda Ombelyne, et Ginny ? je ne sais plus si vous l'emmenez ou pas en Roumanie...
- Nous l'emmenons. Et puis te laisser déjà les jumeaux, Percy et Ron, plus Harry maintenant... Molly va bien et te passe le bonjour d'ailleurs.
- Potter, votre hybride...
- Au je suis habituée à plus de monde que ça à Noel, Alastor, veux tu passer le passer avec nous ? où tu as quelque chose de prévus ? je crois que j'aurai les Tonks durant quelques jours...
- Se serait avec plaisir, grogna Fol-Œil, mais Scrimgeour a besoin de moi... il ne me laisse plus de repos depuis que je lui ai parlé de ma retraite.
- Potter !
- Quoi ? demanda Ombelyne, d'un ton si dédaigneux qu'il désarçonna Ombrage.
- Je suis venu parler de votre sale Hybride dégénéré qui a failli tuer...
Elle ne finit pas sa phrase. Ombelyne s'était jeté sur elle d'une rapidité surprenante, et la maintenait contre le mur, sa dague appuyé contre le cou à double-menton d'Ombrage.
- Faites attention à ce que vous dites, Dolorès !
Mr. Weasley, Maugrey et Shakelbot vinrent au secours d'Ombrage, bien qu'ils auraient bien laissé Ombelyne lui régler son compte. Scrimgeour arriva sur ses entrefaites, toujours coiffé de sa grande crinière de couleur fauve aux trainées grises.
- Que se passe-t-il ici ? demanda-t-il.
- C'est une folle, elle a essayé de me tuer ! hurla Ombrage.
Celle-ci baissa la tête devant son supérieur en signe de soumission, rangea sa dague et attendit la suite sans rien dire. La rage qui venait de s'emparer d'elle l'avait quitté.
- Que s'est-il passé Potter ? demanda Scrimgeour sans plus se soucier du crapaud
- Mais je viens de vous dire qu'elle a essayé de me tuer !
Le directeur du bureau des Aurors regarda Ombrage avec le même regard dédaigneux qu'avait arboré Ombelyne quelques instants plutôt et ce fut le même effet.
- Elle a touché mon point faible d'une manière très vile, monsieur le directeur, répondit elle en regardant Rufus dans les yeux.
- Je vois, dit finalement Scrimgeour, on m'a mis au courant de cette affaire... je ne vous sanctionnerai pas pour cette fois, Potter, mais faites attention à ne plus sauter à la gorge de la première personne qui dit du mal de votre cercle d'intimes, j'ai besoin de vous entière et libre, est-ce clair ?
Ombelyne s'inclina respectueusement devant son supérieur en signe de consentement. Puis ce dernier sortit Dolorès hors du bureau de Mr. Weasley. Ombelyne déclara d'une voix très calme en la regardant s'éloigné :
- Ne fait pas tant la fière, je te tuerai bien un jour.
- Tu n'aurais pas dû faire cela juste avant la séance, soupira Arthur, elle va vous assassiner.
- Cela n'aurai rien changé, que je m'énerve ou pas.
- De toute façon c'est l'heure, dit Kingsley.
Ombelyne fit une accolade à Maugrey et Shackelbolt, comme il était en usage chez les Aurors, Mr. Weasley la serra dans ses bras comme si c'était sa fille, puis elle rejoignit la salle d'audience.
La séance fut un calvaire. Elle s'y attendait, elle était habituée au simple rôle de témoin lors de procès de mages noirs, mais elle fut tout même désagréablement surprise de toutes les perfidies que lui envoyaient, telles de flèches, les juges. Elle en était même consternée de la bêtise de nombre d'entre eux. Peu de personnes au placées aimaient les hybrides. Cependant Ombelyne savait se défendre. Elle répliquait adroitement à toutes les piques, ironisait, parait, rebondissait... ce qui lui faisait tenir le coup, c'était la conviction qu'elle n'abandonnerait pas Remus. Dès qu'elle commençait à fatiguer, ils se regardaient et Ombelyne repartait de plus belle. Heureusement pour elle, il y avait Amelia Bones qui calmait la méchante ardeur des autres juges. Finalement la séance fut levée tard dans la nuit et le jugement de la cour devait être rendu le jour suivant, dans l'après-midi. Ombelyne ne put avoir une avec Remus. Des gardes l'emmenèrent sans qu'ils aient pu échanger une seule parole. Mr. Weasley lui avait proposé de venir dormir au Terrier, mais Ombelyne refusa doucement, tout en lui confiant de saluer sa femme et sa fille de sa part.
Elle travailla encore fort tard dans son bureau à l'étage des Aurors puis dormit quelques heures dans un hamac de fortune. Elle fut réveillée en sursaut par la jeune Nymphadora Tonks.
- Coucou tutrice !!
- Je t'ai déjà dit de m'appeler Ombelyne, Tonks, grommela mais amusée Ombelyne.
- Je m'y ferai jamais, désolée, sourit celle-ci.
- Tu ne devrais pas être en examens à cette heure-là ?
- Quand j'ai sus que vous étiez au Ministère, déclara Tonks, je me suis dépêchée de finir mon examen pour venir vous voir.
- Tu n'aurais pas dû, répliqua Ombelyne, tu as sûrement fait des erreurs si tu t'es dépêchée...
- Mais non, c'était sur les écoutes de conversation et grâce à vos conseils que d'apprendre le plus de langues possible ainsi que les principales clé de message codé, j'ai passé mon examen avec succès et en avance !
- Pour dire « avec succès » il faudra attendre les résultats, il ne faut jamais...
- ...se faire de faux-espoirs et se croire invincible. Je sais, je sais... vous me le répéter tout le temps... mais vous êtes contente de me voir quand même, non ?
- Bien sûr ma chérie, cela me fait très plaisir, ainsi que t'es nombreuses lettres. Comment vas-tu alors ?
- Eh bien heureusement que l'on a les sessions d'examen, cela nous repose un peu des entraînements incessants. Mais je pense bien que vous connaissait déjà tout ça non ? et sinon, qu'est-ce qui vous amène au Ministère ? on connaît votre dégout pour cet endroit même chez les novices. Cela doit être une affaire importante...
Ombelyne regarda sa pupille avec attention. Chaque apprentie Auror devait être mit sous tutelle d'un ancien, pour profiter de son expérience, durant toute la formation qui durait en général 3 ans, bien que les sorciers actuels repassaient plusieurs fois certaines années. La troisième année était la pire. Finit la formation et le système de tutelle était arrêté, mais souvent les pupilles restaient en contact avec leur ancien tuteur. Le cas de Tonks et Ombelyne était un peu particulier. Ombelyne avait fait sa scolarité avec Andromeda, la mère de Tonks. Pourtant elles ne se voyaient pas souvent, avec l'emploi du temps chargé d'Ombelyne, donc elles avaient un échange de lettres très régulier. Et un grand liens affectif les unissaient à présent. Mais de là à lui parler de ses problèmes personnels...
- Une affaire fâcheuse, grogna Ombelyne d'un air sombre, un de mes amis a été jugé hier, alors j'attends la décision des juges, qu'ils devraient rendre cet après-midi.
- Qu'a-t-il fait ? demanda Tonks
- C'est un hybride... un loup-garou, si tu préfères...
Ombelyne s'attendait à une expression de dégout ou de peur de la part de sa pupille, mais il en fut rien :
- Oh, le pauvre, vous avez assisté au procès ? cela c'est bien passé ?
- Je ne sais... à vrai dire je n'ai pas envie d'en parler...
- Oh oui, je comprends très bien, fit Tonks confuse, je suis désolée...
- Tiens vous êtes là toutes les deux ? s'exclama Kingsley en passant sa belle tête noir par la porte entrebâillée, Ombelyne le jury à finit de délibérer plutôt que prévue, ils vont réunir le Conseil dans quelques instants. Il faut que tu te dépêche !
- J'arrive !
Tonks et elle se firent l'accolade, et sa pupille lui souffla dans l'oreille « bonne chance, je pense très fort à vous »
Kingsley lui demanda :
- Tu as mangé ?
- Pas depuis hier midi mais j'ai vus pire...
Il quitta Ombelyne devant la salle d'audience après lui avoir fait l'accolade. Quand elle entra dans la salle, la première chose qu'elle, fit fut de chercher Remus des yeux, celui-ci était encore plus pâle que d'habitude. Le cœur d'Ombelyne se serra.
- Les jurés ont délibéré Mlle. Potter, nous condamnons l'accusé Mr. Remus John Lupin à l'amende de 150 000 gallions et l'interdiction de se rendre à votre domaine de Learth'Castle durant 2 ans.
Ombrage n'avait pas l'air si satisfaite d'elle.
« Elle aurait sans doute préférer le faire interner à Azkaban... » Pensa Ombelyne.
- Mais je n'ai jamais eu de telle somme ! s'exclama Remus
- C'est moi qui paierai l'amende, déclara son amie, c'est dans mes droits, n'est-ce pas votre excellence ? dit-elle en s'adressant à Bones.
- C'est exact, la séance est levée.
Les menottes de Remus disparurent immédiatement, et Ombelyne et lui purent s'étreignirent à loisir, sous les regards plein de haine de Dolorès Ombrage.
- J'ai eu si peur Lunard, fit Ombelyne la voix émue, mais tout est fini. Viens je t'emmène au Chaudron Baveur pour fêter ça !
Ils quittèrent le Ministère bras-dessus-bras-dessous, comme au temps où ils n'étaient qu'écoliers, et rirent de tout et de rien. Le bonheur de l'amitié.
Mais tout pris fin, lorsqu'après quelques verres de Bièreaubeurre, Ombelyne déclara optimiste :
- Dès demain, nous nous mettons à te chercher un emploi !
- Non.
La réponse désarçonna la belle ardeur de la jeune femme.
- Pourquoi non ?
- Je ne veux plus te mêler à mes histoires.
- Remus, cela ne me gêne absolument pas, j'irais voir mes connaissances, ils y en a pas mal qui ont une dette envers moi, je...
- On te le refusera, même à toi... écoute Ombelyne, je ne me fais plus d'illusion, ces jours en prison m'ont fait réfléchir. On ne veut pas des gens comme moi. Et je ne veux plus te mettre dans de tels embarras et tourments que celui que tu as vécu hier et aujourd'hui. Je suis désolé...
Ombelyne garda le silence quelques instants. Elle devinait comment cela allait finir, et elle sentait sa gorge se serrait de plus en plus.
- Ne me demande pas d'abandonner Remus, de me demande pas d'abandonner, je ne peux pas abandonner...
- Si je te le demande, dit celui-ci avec la voix un peu tremblante malgré tout, mais je sais que tu ne le feras pas. C'est pour ça que je pars.
En disant ces mots il se leva. Ombelyne lui retint la manche.
- Ne pars pas Remus... ne me demande pas d'abandonner... s'il te plait...
- Au revoir Lynie.
Il transplana.
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