Chapitre 5 : Un nouvel environnement
Dans la vie, il est des choses qui sont déplaisantes. Non, pas parce que c'est particulièrement horrible, ni particulièrement humiliante, mais bien simplement parce qu'elles sont déplaisantes. On peut affirmer que lorsqu'un enfant perd sa maman dans un magasin, c'est déplaisant pour lui : il sait que ça mère n'est pas loin, elle ne peut être que dans ce magasin, elle ne partira pas sans lui. Pourtant, l'enfant pleure. Et bien Marlin se retrouvait en ce moment dans une situation de ce genre : ni humiliante, ni horrible mais bel et bien désagréable. Bien sûr c'était une chose horrible que son grands-père qui l'a élevé la haïsse pour ce qu'elle est. Mais Marlin ne pensait plus à cela, elle a enfermé ce passé profondément en elle. Marlin est dans une situation désagréable car elle se trouvait en territoire inconnu, avec un équilibre précaire et à la recherche de quelqu'un dont personne ici ne connait l'identité. C'était dangereux, mais Marlin n'avait pas le choix et de toute façon, elle n'a pas peur du danger. C'est simplement déplaisant. Si déplaisant que par moment une larme coule sur sa joue à cause de l'épuisement.
Soudain, au hasard des tournants qu'elle a emprunté sans croiser personne, des sons commencent à parvenir aux oreilles de Marlin. D'abord faibles puis de plus en plus fort, de plus en plus proches. Elle se dirige vers ces sons, dans l'espoir que quelqu'un de gentil se présenterait à elle. Non. En fait, elle voulait simplement que quelqu'un lui parle, peu importe qu'il soit gentil ou méchant, peu importe si c'est un inconnu qui ne se présente même pas. Juste quelqu'un.
Au bout d'un couloir elle voit une porte à double battant en acier. Elle se dirige vers cette porte d'où émanent les sons. Elle trébuche et se retrouve sur le sol mais réussit à se relever et à l'atteindre. Cependant, impossible pour Marlin d'ouvrir cette porte.
«-Merde ! Rage-t-elle. Même si j'ai perdu mon bras, je devrais être capable d'ouvrir une porte ! Aller ...»
Elle tourne la manivelle de toutes ses forces sans y parvenir. La porte en acier ne bouge pas d'un millimètre. Alors Marlin s'assoit sur le sol et regarde sa main devenue noire.
«-Mon bras gauche seul ne peut ouvrir cette porte. Conclut-elle. Je dois être plus maligne, plus rusée. Grand-père ... Elle sert les dents, grand-père disait que si je n'avais pas assez de force pour accomplir une tâche, je devais être créative et rusée pour réussir à m'en sortir. Son regard balaie la pièce un moment et s'arrête sur une planche en bois posée contre le mur.
-J'ai une idée ! »
Elle prend la planche et la glisse dans la manivelle et tire de toute la force qu'il lui reste sur le bord de la planche. La manivelle tourne doucement, jusqu'à ce qu'un bruyant *clang* se fasse entendre. Marlin donne ensuite un violent coup de pied sur la porte qui ne bouge presque pas puis elle la pousse de son épaule.
«-Elle est lourde !»
Elle parvient finalement à l'ouvrir et est immédiatement aveuglée par la lumière du jour. Elle doit fermer les yeux et elle entend des cliquetis bruyants devant elle ainsi qu'une voix hurlant des ordres. Au bout d'un moment, le silence. Elle essaye d'ouvrir les yeux et observe l'environnement autour d'elle. Marlin se trouvait dans une cours d'enceinte et devant elle se trouvait un groupe d'une quinzaine de garçons plus âgés qu'elle, tous regardant dans sa direction. Certains la regardait avec méfiance, d'autres avaient l'air de se moquer d'elle, d'autres encore se sont retournés pour continuer une sorte d'entraînement au couteau. À leurs côtés se trouve un homme grand, musclé et bourré de cicatrices. Il hurle quelques mots sur les garçons qui retournent à l'entraînement avec empressement. L'homme s'approche alors de Marlin qui soutient son regard.
«-T'es qui gamine ? Il n'avait pas crier et son regard n'exprimait aucune violence. Allons parles !
-Je m'appelle ... Je m'appelle ... Marlin.
-Marlin eh ? Quel est ton nom ?
-Dorpan.
-Dorpan eh ? C'est un nom très ancien et renommé du côté du temple Tien-orin ... On dit qu'un vieux cinglé à décidé de rebâtir ce temple un certain "Kaan Dorpan" tu l'connais ? Demanda-t-il
-Oui monsieur ... C'est mon grand-père. Je veux parler à Mr Richards. Elle le regarde intensément.
-Aah c'est bon je comprend mieux ! Cria-t-il de sa grosse voix. T'es la gamine qu'a été secourue par les gars d'la commandante ! Mr Richards -on l'appelle le boss par ici- m'a parlé de toi. Dit-il
-Je viens de me réveiller ... Je ne comprend pas, il vous a parlé de moi ?
-Absolument, gamine il m'a dit que j'devais t'entraîner quand tu s'ras sur pieds ! (Cet homme était visiblement content pensa Marlin).
-Je suis fatiguée ... où est Mr Ri... le boss ? Demanda-t-elle.
-Il est parti en voyage d'affaire gamine t'en fait pas il reviendra. Fait-il d'un air approbateur. Dit moi c'que tu sais sur cette endroit.
-Et bien je sais que nous sommes dans un lieu d'entraînement appelé ASTRA, dans le camp C ...
-C'est tout ? »
Elle acquiesce. Il réfléchit un moment et pendant ce temps Marlin en profite pour regarder aux alentours. Le soleil est bientôt couché et il émet des couleurs rosées et jaunes qui réchauffent le visage de Marlin. Elle sent du sable sous ses pieds nus, c'est agréable.
«-Gamine ? Demanda l'homme doucement. Elle revient à lui sans se rendre compte qu'il lui a posé une question.
-Oui ?
-J'ai dit que je m'appelle Haman et t'ai demandé comment tu te sens.
-Exténuée.
-Parfait. Viens avec moi. Il se dirige dans un coin de la cour au soleil. »
Marlin le suit lorsqu'il se retourne et sans prévenir il essaye de lui asséner un coup de pied dans le bras mais elle l'esquive.
«-Pas mal. Essayes de m'attaquer ! »
Elle ne se fait pas attendre et se rue dans sa direction et jette sa jambe vers le visage d'Hamman qui l'arrête en rigolant puis il la prend par la cheville, l'envoie en l'air avec une force surhumaine et lui donne un coup de pied dans le ventre violent à mi-hauteur. Marlin est projetée en arrière et essaye de se rattraper mais la force lui manque et elle finit par s'écrouler par terre. Elle se relève avec peine.
«-Je n'abandonnerai ... Commence-t-elle. Je n'abandonnerai jamais !»
Elle accélère en direction d'Hamman qui se met sur ses gardes. Elle saute sur lui et tente un coup de poing sur lui. Hamman rit en disant que c'était facile de bloquer ce coup, mais Marlin n'avait donné ce coup de poing que pour le détourner de ses jambes. En un éclair, Marlin se retrouve tête en bas et vise la nuque de son adversaire qui ne pare que son poing. Le coup touche sa cible, Hamman la lâche et rigole très fort. Marlin réussi à retomber sur ses pieds et se remet en garde devant Hamman.
«-Ok gamine bien joué ! Le match est fini ! S'exclama-t-il. Tu te bats bien même si t'es crevée, vous devriez en prendre de la graine vous autres ! Hurla-t-il en direction des garçons qui redoublent d'effort.»
Marlin, elle, est exténuée et essaye de récupérer son souffle.
«-Comment j'ai réussi à faire ça ... ? Se demande-t-elle intérieurement. Hamman revient vers elle il a renvoyé tous les garçons dans le bâtiment.
-Viens avec moi gamine. »
Il se dirige vers le bâtiment des garçons et Marlin le suis. Il à une démarche vraiment assurée comparé à Marlin. Sans s'arrêter, Homman lance la conversation.
«-T'es plutôt forte pour une gamine, Commence-t-il. T'as quel âge ?
-J'ai 7 ans. Répond-t-elle.
-7 ans hein ... t'es douée. S'étonne-t-il »
pendant un moment, le silence règne, puis ils arrivent devant une porte, Hamman l'ouvre et entre avec Marlin dans une chambre rustique : un meuble, une chaise, un lit.
«-Ici seuls les plus fort on le droit à dû confort Marlin. Alors deviens plus forte, t'a du potentiel. Je viendrai te chercher demain j'espère que tu te s'ras reposée.
-Merci.
-Y'a pas de quoi !»
Il sort en lançant un "à demain". Marlin s'allonge sur le lit et ferme les yeux elle n'a même pas le temps de ressasser les événements de la journée car le sommeil la prend dès qu'elle pose la tête sur l'oreiller. Ainsi commence la nouvelle vie de Marlin. Ainsi commence son aventure.
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