Chapitre 3 : Un réveil mouvementé
Le noir. À la fois vide et plein. Marlin se retrouvait face à la réalité : sa vie était vide de sens. Comment était-elle capable de se dire cela ?
«-Si je suis morte, comment je peux encore penser ? Se Demande-t-elle. Je suis morte ? Je suis au paradis ?»
Toutes ces questions restaient sans réponse pour elle. Elle ne voulait plus mourir, elle veut sortir.
«- …ante … no… aine… be… elle…”
Des voix … elle n’est donc pas morte elle tente de se concentrer sur les voix, de bouger, d’ouvrir les yeux, de faire quelque chose !
«-Chef elle se réveille !»
Marlin était déterminée à sortir, à survivre.
«-C’est trop tôt pour un enfant, plus de tranquillisant ! Allez chercher le patron !»
La petite se sent bizarre tout à coup elle repose sa tête et replonge dans le noir, seule avec ses pensées, incapable de bouger.
2 mois plus tard…
«-Elle est prête.
-Prête ? Je veux sortir, faites-moi sortir !!» Elle hurlait intérieurement »
Soudain, la lumière. Aveuglante, éblouissante, rassurante. Marlin avait oublié à quoi elle ressemblait (autant elle même que la lumière). Elle avait l’impression de récupérer son souffle après mille an d’apnée. Sa respiration était difficile, elle devait se concentrer dessus pour la faire fonctionner correctement. Elle entendit une voix grave, et rauque mais en aucun cas agressive.
«Allez-y doucement, disait-elle. Calmez-vous.»
Marlin se sentait en sécurité, elle obéit puis ouvre lentement les yeux regardant autour.
Elle ne reconnaissait pas le visage de l’homme à sa droite, ni le décors. On aurait dit une sorte d’hôpital crasseux, mais elle n’a jamais été aussi contente de se retrouver enfermée dans ce genre d’endroit. Son lit est dur, mais bien plus confortable que la neige dans laquelle elle s’est “endormie” la dernière fois. Le visage qu’elle regarde ne lui est pas familier et est marqué par de multiples cicatrices.
«-Bon retour parmi les vivants jeunes filles.»
Marlin observe son interlocuteur. Il s’agit d’un jeune homme blond. Il porte une chemise et la regarde sans animosité dans le regard.
«-Qui … ?
-Anatole fank je suis le médecin en chef du camp d’entraînement C.»
Marlin le regarde attentivement. Avec ses cicatrices il n’avait pas l’air d’un médecin.
«-Docteur je… je n’arrive pas à bouger mon bras …»
Elle regarde son bras et ne le trouve pas.
«-Mademoiselle, je suis au regret de vous informer de la perte de votre bras, il comportait des traces de morsures et le froid s’étant infiltré dedans et ayant pourri le sang à l’intérieur, votre bras était en train de se nécroser, explique-t-il. Nous vous avons ramené ici et vous avons amputé avant que la nécrose ne se propage dans votre corps.»
Marlin serre les dents. Elle voit mal sa vie, un bras en moins … Heureusement elle était gauchère, et c’était son bras droit qui était parti.
«-Où est-ce-qu’on est ?
-Nous sommes au centre d’entraînement ASTRA (Affaires Spéciales et Tactiques de Reconnaissance Armée)
-Je n’en ai jamais entendu parlé … Répondit-elle, étourdie.
-C’est tout à fait normal, avez-vous d’autres questions ? Demanda-t-il aimablement.
-Oui plein.
-Je suis au regret de vous dire que je dois bientôt m’en aller alors faites vite.
-D’accord, est-ce que je dois rester ici encore longtemps ? Il faut que je rentre chez mon grands-père.
-Je crains que votre blessure ne vous cloue au lit pendant un moment mademoiselle. Affirma-t-il sans tact.
-Et si j’ai besoin de faire pipi, ou d’autre chose qui je dois appeler ? Demanda-t-elle inquiète de devoir rester dans ce lieu.
-Et Bah la gamine s’est réveillée, qu’est ce que je t’avais dit ? S’exclama une personne faisant irruption dans la pièce. Hey Fank, casse-toi !»
Il le bouscule violemment et il finit sa course sur la moquette tachée par l’humidité. Marlin se tourne vers la brute avec son air le plus dur.
«-Oh c’est trop mignon comment elle me regarde ! Se moqua-t-il. Hep’ chef regardez la gamine elle veut jouer les gros brAaaaaaah !!» Il hurle de douleur faisant sursauter Marlin.
Marlin baisse les yeux et se rend compte qu’une lame lui avait transpercé un rein de part en part. La brute et le médecin suivent tous deux le regard de Marlin ; le regard du premier devient vitreux, puis la vie l’abandonne, le second se relève et agite sa chemise pour en enlever la poussière puis se met au garde à vous. Les yeux de Marlin balaient la salle : «Qui … ?». Une silhouette s’avance dans l’ombre avec un rire sadique et elle marche sur sa victime. Marlin se met en garde dans la posture, qu’elle avait retenue par coeur, de son grands-père.
«-Oh Oh Oh … tu es bien courageuse d’oser te mesurer à moi gamine. C’était une voix de femme émanant de la silhouette qui s’avance doucement dans la lumière. Le boss sera content de t’avoir récupéré.»
Marlin tremble de terreur, mais son courage prend le dessus et elle saute sur cette femme dans le but de lui décocher son crochet du gauche ! La femme l’écarte du revers de la main avec beaucoup plus de force que ce qu’elle semble posséder et Marlin finit dans les bras du jeune Anatole. Il la remet sur pied et lui souffle de se mettre au garde à vous si elle ne veut pas mourir avant de lui-même se remettre au garde à vous en tremblant de peur. Mais Marlin n’obéit pas, et se met plutôt en garde.
«-Quoi tu veux te battre ? Argua l’autre. Dans ce cas MEUUURS !! Elle se jette sur elle, lame en avant mais est stoppée net dans son élan et se met au garde à vous. Il n’y à qu’une simple musique classique dans l’air. Marlin trouve ça malsain et la pression semble augmenter graduellement dans la pièce. Elle ne baisse pas sa garde.
On n’entends aucun son à part cette mélodie classique qui semble lointaine pour l’instant mais qui se rapproche et avec elle des bruits de pas.
«-Quoi encore ? Qui est-ce ? S’impatiente nerveusement Marlin.»
Elle n’est pas loin de chopper l’infarctus mais elle essaye de contenir sa respiration et de contrôler les battements de son coeur. La douleur de son bras manquant se réveille, les effets du tranquillisant administré quotidiennement par le médecin commencent à se dissiper et des perles de sueur apparaissent sur son front tandis que le cliquetis des pas se rapproche. La fillette avait du mal à garder les yeux ouvert mais tenait bon. Les pas sont tous proches maintenant, et la peur à emplit la salle et même le courageux coeur de Marlin.
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