Chapitre 1 : Le grand jour !

  L’aube est arrivée, après de longues heures d’attente pour Marlin. Elle ne pouvait pas dormir tellement son excitation était à son comble. Son sac est prêt, son kimono est près de la porte. Dans sa tête, elle faisait pour la centième fois le parcours pour prendre les aliments de son petit déjeuné puis sa toilette et même le chemin qui la mènerai aux marches du temple Tien-Orin dont son grands-père lui parle tout le temps. Depuis la mort de ses parents causée par un ignoble fou, elle s’est entraînée sans relâche afin pouvoir se défendre, et son papi adoré l’y aidait. Ils n’étaient que tous les deux, et cela leur suffisait.

  Elle se lève avec le soleil, impatiente. Elle descend en trombe dans les escaliers pour rejoindre son grands-père qui prépare le petit-déjeuné, celui-ci lui souris avec bienveillance. La matinée paraît infiniment trop longue. Ding !! Au son de cette cloche, grand-père et petite fille se regardent dans les yeux sachant que l’heure est venue, le coeur de Marlin bat à 200 à l’heure sous l’excitation d’être à la même place que son grands-père il y’a 80 ans. Le temps défile au ralenti devant ses yeux alors qu’elle est dans la voiture. Elle s’est entraînée des années pour réussir cette épreuve, elle doit y arriver. Elle ne peux pas échouer. Le plus beau jour de sa vie, c’est ici et maintenant.

  En sortant de la voiture elle coure vers les marches pour y attendre son aïeul. Elle l’aide vaillamment à monter les marches du temple en admirant la vue et en laissant l’air doux des montagnes jouer dans ses cheveux de jais, coupés courts pour le combat. Ses yeux noisettes brillent d’une malice qui rend son grands-père particulièrement fier. C’était sa fierté. Sa fierté à elle c’était son entraînement, et sa consécration de tout à l’heure une fois l’épreuve passée elle sera devenue une Résistante ! Elle n’était pas sûre de ce que cela signifiait mais cela promettait de lui faire vivre des aventures.

  Une fois en haut des marches, elle est impressionnée par la porte majestueuse de l’entrée. Soigné et travaillé, le bois de la porte était taillé dans le bois pur du jardin du conseil en leur hommage et représentait un majestueux dragon. L’inquisition brûlerait ce temple si elle en avait vent, mais cela la fillette en est inconsciente. Elle s’avance aux côtés de son grands-père, fière de son kimono propre. La queue les freine malheureusement, ce qui ne fait qu’augmenter l’impatience de la petite qui trépigne. Même à 7 ans elle serait capable de battre un garçon âgé de 14 : elle voulait passer tout de suite. Plus qu’une personne à contrôler avant leur tour. Son coeur bat de plus en plus vite.

«-Suivant !

-C’est à notre tour.”

Kaan fais signe à Marlin de s’avancer. L’employé en charge d’enregistrer les concurrents avait le nez plongé dans sa liste

“-Noms ? Dit-il de sa voix grinçante.

-Dorpan Marlin. Répliqua le vieux avec douceur.»

Entendant cela, l’homme à la voix grinçante leva le nez de sa liste

«-Oh vénérable Kaan ! S’inclina-t-il. Toutes mes excuses bien sûr votre petit fils peut entrer votre famille est respectée. Il s’incline si bas que même Marlin peut le regarder de haut.

-Mon petit fils ? Vous voulez dire ma petite fille ! Rétorqua Kaan de sa voix mielleuse.

-Plaît-il ? Sa voix grinçeuse était stridente aux oreilles de Marlin mais elle soutint son regard lorsqu’il se releva. Une fille ? Kaan vous osez enfreindre cette tradition ? Il se tourna vers l’ancien.

-je connais nos traditions mais elle passera l’examen. Insista-t-il.

-Oh non pas si vite ! Intervînt une voix dans le dos de l’employé. Kaan tu déroges à nos lois, tu n’as pas le droit d’inscrire cette petite elle ne fera jamais parti de nos rangs car aucune femme ne peux égaler la force, vitesse ou la capacité de penser d’un homme ! »

C’est un homme bourru et grossier qui avait prononcé ces mots, mais cela a eu pour effet de faire tomber Marlin à genoux devant ce discours et les larmes lui montent aux yeux, mais elle se retient. Autant qu’elle peut. Kaan aussi fort était-il, ne pouvait supporter que tout son héritage serait anéantis pour un sexe. Il tombe à genoux en lâchant une lamentation nimbée de désespoir, se répercutant dans toute la montagne. Ses sanglots déchirent le coeur de Marlin qui est impuissante devant sa miséricorde, mais ce qui la blessa davantage encore furent les mots que son mentor prononça : “si … seulement tu avais été un homme … pourquoi es-tu Marlin ? Pourquoi me fais-tu souffrir … Pourquoi n’es-tu pas morte avec tes parents ?” ces mots résonnèrent dans le coeur de Marlin qui s’enfuie dans le froid du milieu inhospitalier qu’est la montagne en pleurant à chaudes larmes et en hurlant à la mort.

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