Chapitre : 5
Dès que mes yeux se posent sur cette orbe lumineuse, une sensation étrange et envoûtante m'envahit. Son éclat bleu doux semble presque irréel, comme s'il émanait d'un conte de fées. Intriguée, je suis attirée par sa lueur, me sentant comme transportée dans un autre monde.
Ma curiosité prend le dessus sur toute prudence alors que je décide de suivre cette voix enfantine qui semble m'appeler. Chaque pas résonne dans les couloirs sombres du château, mais je me sens étrangement rassurée par la présence de cette lumière guidante.
Mes émotions oscillent entre fascination et appréhension alors que je me fraye un chemin à travers les dédales mystérieux de cette ancienne demeure. Chaque coin obscur semble cacher un secret, chaque ombre évoque une histoire oubliée depuis longtemps.
Finalement, mes pas me conduisent à la bibliothèque, un sanctuaire de savoir et de sagesse. À l'instant où mes yeux parcourent les étagères remplies de livres anciens, je ressens un mélange d'émerveillement et d'excitation. C'est comme si chaque ouvrage renfermait une part de mystère prêt à être découvert.
Au moment où mes pas franchissent le seuil de la bibliothèque, l'orbe mystérieux semble se fondre dans l'atmosphère, laissant derrière lui une aura de mystère imprégnant chaque centimètre de cet endroit sacré. Je me retrouve entourée par les étagères majestueuses, où des tomes anciens et poussiéreux reposent comme des gardiens silencieux du savoir.
Comment se fait-il que cette lumière ait disparu si soudainement ? Était-ce un simple mirage ou quelque chose d'autre ? Peu importe temps que je suis ici autant en profiter.
Mes sens sont en éveil, imprégnés de l'atmosphère envoûtante de la bibliothèque du château, et mon cœur bat au rythme des récits qui semblent murmurer entre les pages des livres anciens.
Alors que mes yeux parcourent les rayonnages, l'espoir initial se transforme lentement en une pointe de déception. Les ouvrages devant moi semblent tous être des traités d'apprentissage, des documents historiques ou des manuels pratiques, dépourvus de l'éclat des histoires et des romans qui me captivent tant.
Un frisson de désillusion me parcourt l'échine, mais je refuse de me laisser submerger par ce sentiment. Je m'accroche à ma détermination, persuadée qu'il y a encore quelque chose à découvrir dans cette bibliothèque, quelque part entre les lignes et les étagères chargées de savoir.
Mon regard scrute chaque recoin, espérant trouver ne serait-ce qu'un indice, une piste qui mènerait à ce que je recherche. Je me rappelle alors que les plus grandes aventures commencent souvent par une simple étincelle de curiosité, et je refuse d'abandonner si près du but.
Armée de cette conviction, je me lance dans une quête à travers les étagères, explorant chaque titre, chaque reliure avec une détermination renouvelée. Je suis déterminée à trouver ce que je cherche, à dénicher ce trésor caché au cœur de la bibliothèque du château, même s'il faut pour cela fouiller jusqu'au dernier livre.
Alors que l'ombre de la déception plane toujours, une lueur d'inspiration émerge de l'obscurité de la bibliothèque. Je m'empare d'une plume, un encrier et d'un morceau de papier qui trainer sur un bureau et laissent mes pensées vagabonder librement, guidées par le désir de créer quelque chose de beau, quelque chose qui puisse éclairer même les recoins les plus sombres des cœurs.
Mon esprit se met en mouvement, façonnant des mondes imaginaires, des personnages vibrants de vie et des histoires empreintes de sens. Je puise dans mes propres expériences, dans mes rêves les plus profonds et dans les leçons apprises au fil des années, pour donner vie à cette histoire qui germe maintenant sous ma plume.
Ainsi, dans cette bibliothèque silencieuse, au cœur d'un monde en crise, une nouvelle histoire commence à prendre forme, prête à offrir un refuge, un refuge pour tous ceux qui cherchent la lumière dans l'obscurité comme je l'avais fait tout au long de ma vie. Et moi, je continue à écrire, à créer, à espérer que mes mots puissent apporter un peu de réconfort.
Le bruit de mes pas résonne dans la bibliothèque alors que je m'attelle à ma tâche, plongée dans la création de mon récit. Soudain, un frisson d'appréhension me parcourt lorsque l'atmosphère paisible est brusquement rompue par l'arrivée inattendue du roi Elian.
Son visage grave et tourmenté contraste avec la quiétude des lieux, ses traits tirés témoignant de la tension qui l'habite. Ses yeux, d'ordinaire empreints de noblesse et de sagesse, brillent désormais d'une lueur sombre, chargée de suspicion et de méfiance.
"Que fais-tu ici ?" gronde-t-il d'une voix autoritaire, ses mots résonnant dans la pièce comme un écho menaçant. Sa posture rigide trahit sa colère contenue, ses mains serrées en poings révélant la frustration qui l'envahit.
Je suis figée, surprise par cette irruption soudaine et l'accusation qui en découle. Les mots me manquent alors que je tente de balbutier une réponse, cherchant à dissiper les soupçons qui planent sur moi.
"Es-tu venue conspirer contre moi ? Pour comploter la destruction de notre royaume ?" poursuit-il, sa voix résonnant avec une fermeté glaciale.
Son regard me transperce, cherchant des réponses dans les replis de mon âme. Je suis prise au dépourvu par l'attitude agressive du roi, mais je refuse de me laisser intimider. Je me lève avec assurance, mes yeux rencontrant les siens avec détermination.
Face à la présence imposante d'Elian, je me redresse avec assurance, cherchant à dissiper ses doutes et à lui prouver ma sincérité.
"Non, votre majesté," réponds-je d'une voix calme mais ferme, mon regard rencontrant le sien avec détermination. "Je ne suis pas venue pour conspirer ou comploter. Je suis simplement ici pour écrire une histoire."
Mes mots résonnent dans la pièce, empreints de vérité et de conviction. Je sens le regard scrutateur du roi peser sur moi, sondant chaque parcelle de mon être à la recherche de la moindre trace de mensonge.
Les mots semblent apaiser légèrement la colère du roi, mais une lueur de scepticisme persiste dans ses yeux. "Une histoire ? Qu'entends-tu par-là ?" demande-t-il, ses sourcils se fronçant dans la confusion.
Je prends une profonde inspiration, rassemblant mon courage pour m'adresser au roi Elian, son regard perçant scrutant chaque nuance de mes mots.
"Votre majesté," commence-je d'une voix hésitante, "je suis ici simplement parce que je m'ennuyais. J'ai cherché un roman ou un livre pour me divertir, mais je n'ai rien trouvé qui puisse me satisfaire. Alors, j'ai décidé de créer moi-même cette histoire, dans l'espoir de combler ce vide."
Mes paroles résonnent dans la pièce, empreintes d'une sincérité teintée de désarroi. Elian peine à assimiler mes paroles. Son expression reste impénétrable, ses pensées dissimulées derrière un masque d'austérité.
Alors que la tension entre le roi Elian et moi atteint son paroxysme, je sens la frustration monter en moi, un sentiment de désespoir mêlé d'indignation. Je soupire profondément, sentant le poids de l'incompréhension planer entre nous, l'atmosphère chargée d'un malaise palpable.
"Amusement, vous avez ça au moins ?" demandé-je avec un soupçon d'ironie, laissant échapper un soupir de lassitude. Mes paroles, teintées de sarcasme, trahissent mon exaspération face à cette situation déconcertante.
Le roi Elian me fixe d'un regard glacial, sa voix résonnant dans la pièce avec une autorité implacable. "Je vous prie de baisser d'un ton, je suis le roi," répond-il d'une voix cinglante, son visage marqué par l'irritation.
Un rire amer s'échappe de mes lèvres alors que je défie ouvertement son autorité. "Vous allez faire quoi, me tuer ?" demandé-je avec un mélange de bravade et de défi, mes yeux rencontrant les siens avec une intensité brûlante.
Les mots s'évanouissent dans la pièce, suspendus dans l'air chargé d'électricité, tandis que nous nous affrontons du regard, chacun campant sur ses positions. Je sens la tension palpable, la menace voilée d'une violence latente flottant entre nous.
"Je le pourrais, "répond l'Elian d'une voix calme mais ferme, ses paroles chargées d'une implication sinistre.
En colère, je saisis mon écrit, la plume et l'encrier, prête à partir. Mais avant que je puisse faire un pas de plus vers la sortie, le roi Elian m'arrête net dans mon élan.
Son regard, empreint d'une autorité indiscutable, me fixe avec une intensité glaciale. Je sens le poids de sa présence peser sur moi, m'empêchant de faire un geste de plus sans son consentement.
"Arrêtez-vous là," ordonne-t-il d'une voix calme mais ferme, ses mots résonnant dans la pièce avec une autorité implacable.
Je m'immobilise, figée par son commandement, incapable de détourner le regard de ses yeux scrutateurs. Mais au lieu de la soumission qu'il attendait, il perçoit dans mes prunelles une lueur de défi, une étincelle d'indépendance qui lui est inhabituelle. Je ne me laisserai plus faire comme avant, debout devant lui, semble résolue à ne pas se plier à sa volonté comme les autres courtisans.
La colère monte en moi, mais je réprime soigneusement mon impulsion de protester en mordant mes lèvres, je ne ferais qu'aggraver la situation. Pourtant, je ne peux m'empêcher de maintenir ma position, déterminée à ne pas fléchir devant lui.
"Votre Majesté," murmure-je d'une voix contrôlée, bien que mes mains tremblent légèrement sous la tension. "Je vous prie de me laisser partir."
Le roi semble intrigué, presque admiratif, devant mon audace. Il relève un sourcil, évaluant ma résistance avec un intérêt croissant. C'est rare qu'il rencontre quelqu'un qui lui tient tête de cette manière ou quoi ?
Une vague de désarroi m'envahit alors que je fais face à cette nouvelle contrainte. "Vous êtes le roi, vous pouvez en acheter d'autres, non ?" répliqué-je avec un mélange de défi et de défiance, mes mots résonnant dans la pièce avec une obstination teintée de désespoir.
Son expression mêle l'admiration pour mon courage à une pointe d'amusement devant ma témérité. Il avait rarement rencontré quelqu'un d'aussi audacieux, quelqu'un qui osait contester son autorité de cette manière.
"Vous avez du cran, Humaine" admet-il, son ton se radoucissant légèrement malgré lui. "Mais sachez que je ne suis pas habitué à ce que l'on me tienne tête de cette manière."
Je laisse échapper un soupir résigné. "Eh bien, il va falloir que vous vous y habituiez. Et je m'appelle Aurora " Sans attendre de réponse, je pivote sur mes talons et m'éclipse dans les couloirs obscurs du château, mon cœur martelant ma poitrine sous l'effet de l'adrénaline. Alors que je m'éloigne, son rire résonne dans le couloir, un mélange d'admiration et de défi, créant une tension palpable entre nous
Dans ma chambre ,je dépose les mains tremblantes le parchemin, l'encre et l'encrier sur la table qui occupe une place centrale dans ma chambre. À côté, repose un plateau sur lequel trône une assiette contenant un drôle de pain vert, semblable à celui du matin qui ressemblait à un volcan avec de la sauce orange remplaçant la lave... Comment diable cela se mange-t-il ?
Je m'approche de l'assiette avec curiosité, examinant le pain vert d'un air perplexe. Il dégage une étrange odeur qui pique mes narines, et la sauce orange semble presque fluorescente à la lumière de la pièce. Hésitante, je prends une petite bouchée du pain, m'attendant à tout sauf à ce que cela ressemble à de la nourriture.
À ma grande surprise, le pain a une texture moelleuse et un goût léger, mais étrangement délicieux. La sauce orange apporte une touche sucrée et acidulée qui se marie étrangement bien avec le pain. Au milieu, je découvre une compotée de viande hachée et un fromage, mais lorsque je regarde de plus près, je constate que la viande est jaune et le fromage rose bonbon. Intriguée par cette combinaison inhabituelle, je prends une bouchée et suis agréablement surprise par l'explosion de saveurs dans ma bouche.
Alors que je savoure ma découverte culinaire, je ne peux m'empêcher de penser à l'échange avec le roi plus tôt. Son rire résonne toujours dans ma tête, mêlé d'admiration et de défi, et je me demande ce que l'avenir nous réserve, lui et moi, dans ce château.
Après avoir terminé mon repas, je retourne à ma table et reprends la plume. Je me remets à écrire après le repas pour me changer les idées, jusqu'à ce que la fatigue m'envahisse peu à peu.
Mes paupières deviennent lourdes, mes pensées s'embrouillent, et bientôt, je me retrouve à lutte contre le sommeil qui m'emporte lentement. Mon travail éparpillé devant moi, mes yeux se ferment malgré mes efforts pour les maintenir ouverts.
Finalement, la plume m'échappe des mains, tombant sur le parchemin avec un léger bruit. Mes dernières pensées se perdent dans un brouillard alors que je m'endors sur ma table, entourée de mes écrits et de mes rêves, attendant avec impatience ce que le lendemain me réserve.
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