7 - La robe bleue
— Je passe le chercher demain en fin de matinée ?
Madame Jeon nous accueillit avec une courtoisie hypocrite.
— Rien ne presse, ils peuvent passer le dimanche ensemble, hein, Taehyung ? À moins que vous n'ayez déjà des projets ?
— Non, aucun, rétorqua ma mère. Et je sais que cet anniversaire est très important pour mon TaeTae...
— Maman !
Jungkook fronça le nez, et deux petites dents apparurent derrière un sourire charmant. Je sentis mon sang affluer à mes joues, mon sac à bout de bras renfermant la robe qui allait, selon mes croyances, tout changer entre nous. Ma mère m'embrassa la tempe et je suivis mon meilleur ami jusqu'à sa chambre, où je déposai mon sac sur son lit.
— Hyung, je suis drôlement content que tu sois là !!!
— Moi aussi, j'attendais ça avec impatience... d'ailleurs, est-ce que je peux te donner ton cadeau ?
— Quoi, maintenant ? questionna-t-il les yeux brillants d'empressement.
— Oh, on peut attendre ce soir si tu veux.
— Non ! Non, maintenant, hyung ! Je veux mon cadeau ! trépigna-t-il en sautillant sur place tout en serrant ses petits poings le long de son corps.
Mon cœur bondit dans ma poitrine. Son unique fossette semblait chanter tout le bonheur qui nous unissait en ce dimanche de septembre.
Avec appréhension, je sortis le paquet de mon sac et le déposai sur le lit. Ce cadeau avait fait hurler ma mère pendant des semaines. Avant l'été, j'avais eu l'idée de faire faire un maillot de boxe à Jungkook, comportant son nom et le numéro un, jour de son anniversaire. Le maillot était rouge, avec un joli flocage blanc.
Le tout avait couté les yeux de la tête, et ma mère avait catégoriquement refusé que je me lance dans un cadeau aussi cher. Elle ne semblait pas comprendre à quel point l'anniversaire de Jungkook était important pour moi. Car en réalité, c'était le seul jour de l'année où j'avais tous les droits. J'avais le droit de lui dire à quel point je l'aimais, et de me laisser aller à mes nombreuses fantaisies. Pour lui, je pouvais tout réaliser et tout entreprendre. Rien ne me paraissait « trop », au détriment de ma mère qui trouvait que, dernièrement, je m'investissais beaucoup trop dans notre relation.
Jungkook déballa son cadeau avec parcimonie, en essayant de réfréner son excitation grandissante. Je le connaissais par cœur, il adorait les surprises et les cadeaux. Alors le voir si heureux me rendait mes sentiments au centuple.
Lorsqu'il découvrit le maillot, ses yeux s'éclairèrent d'une lueur de malice. Il le serra contre son cœur, avant de me sauter au cou. Son torse contre le mien, ses boucles chatouillant ma joue, et son parfum, m'entrainèrent dans un tourbillon de folie passagère durant lequel je glissai mes bras autour de sa taille pour le serrer contre moi.
— Joyeux anniversaire, Kookie.
— Tu es le plus merveilleux de tous les meilleurs amis du monde entier ! Je t'aime, hyung, merci.
Ces quelques mots ravirent mon cœur qui se serra douloureusement dans ma poitrine, et je ravalai mes larmes. J'étais triste et heureux à la fois. Mélancolique de savoir que mon amour n'avait pas la même portée que le sien, ni la même signification, mais heureux de savoir qu'il n'avait soufflé ces trois mots qu'à moi seul.
Passé cette séquence émotion, Jungkook m'entraina dans le jardin pour un cache-cache. Il était armé d'une mitraillette à eau qu'il avait obtenue lors de sa fête d'anniversaire, par un dénommé Eun-Woo. Je me cachais, bien décidé à échapper à son courroux, et lui devait me trouver, dissimulé entre les arbustes et les cachettes que la nature mettait à ma disposition.
L'enjeu était minime, mais la règle était celui qui gagnait choisirait le film de ce soir. Et j'avais bien l'intention de ne pas me laisser abrutir par un nouvel épisode de Transformers.
Camouflé entre un arbuste et la clôture blanche, je patientai en cherchant Jungkook des yeux. Mais il était malin et filou. Il parvenait à se faire discret et à étouffer le bruit de ses pas. C'est comme ça qu'il parvint à me surprendre, alors que je n'entendais que les battements de mon cœur résonner dans mes oreilles et ma respiration courte soulever mon torse.
— J't'ai eu !!! cria-t-il.
Je manquai de tomber à la renverse et de me ratatiner contre la barrière. Néanmoins, si j'évitai la chute de justesse, je fus trop lent pour mon meilleur ami qui m'arrosa à grande eau pendant que je me débattais tout seul. Les mains en avant dans l'espoir d'arrêter ses jets d'eau maitrisés, les yeux fermés et le visage grimaçant, je sentais le soleil taper sur ma peau, la sueur couler dans mon dos, et son rire faire écho à mon bonheur. Alors très vite, je rendis les armes, je baissai les bras, et je courrai en sens inverse pour l'inciter à me poursuivre.
Trempés de la tête aux pieds, nous courûmes dans le jardin en riant. Le soleil déclinait, et la lune prenait déjà sa place dans la toile mauve et orangée du soir. À bout de souffle, je levai les mains, et Jungkook vida ses dernières ressources sur mon t-shirt.
— Je gagne, souffla-t-il en se rapprochant.
Ses cheveux mouillés dessinaient d'adorables boucles noires qui encadraient son visage. Je fixai son grain de beauté, juste sous ses lèvres roses et humides qui laissaient échapper un souffle saccadé.
— Comme toujours, répondis-je dans un murmure.
— Les garçons, allez vous changer !!! Il est tard, nous allons passer à table d'ici une petite heure !
Nous répondîmes en chœur, et je le talonnai jusqu'à l'intérieur. Afin de ne pas mettre de l'eau partout, il grimpa les escaliers sur la pointe des pieds, et attrapa mon poignet pour m'entrainer à l'étage. Je souris timidement pour moi-même.
— Hyung, tu veux aller à la douche en premier ?
— Non, vas-y, je t'attends.
— D'accord, je me dépêche ! affirma-t-il en attrapant des vêtements propres dans son armoire.
Il disparu, et je me retrouvai seul dans sa chambre. Ce n'était pas la première fois, loin de là, mais disposer ainsi de cet espace qui lui était personnel me rendait d'autant plus amoureux. Je me penchai sur son oreiller et respirai son odeur en fermant les yeux. Ce geste me renvoya dans le passé, plusieurs années en arrière, lorsque nous avions encore 5 ou 6 ans, et que je pouvais aisément partager son lit sans gêne.
Nous dormions toujours côte à côte sous le ciel étoilé de notre cabane lorsque je venais chez lui. Mais les choses étaient différentes. Nos corps étaient différents. Le sien surtout, qui avait grandi et s'était développé pour laisser entrevoir des muscles bien dessinés, des courbes fines et sensuelles sur lesquelles j'aurais volontiers laissé mon index suivre les reliefs.
Jungkook était devenu plus timide, pudique, même. Alors qu'auparavant nous prenions nous douches à deux, il avait imposé une distance. Je ne pouvais plus pénétrer l'intimité de son corps qu'il ne gardait que pour lui. Et peut-être pour Heather ? Cette idée me fila la nausée, et ma gorge se fit sèche.
Je respirai à nouveau l'oreiller de Jungkook, et le serrai contre moi comme un trophée. Puis je me détachai de lui, laissant une auréole humide sur la taie, et attrapai mon sac.
— J'ai terminé, tu peux y aller !
Ma mâchoire sembla se décrocher tandis qu'il passait à mes côtés dans une effluve de parfum, se frictionnant l'arrière de la tête à l'aide d'une serviette. Mon cœur sembla se décrocher et tomber au fond de mon estomac.
Je savais que nos changements physiques, nos hormones et mon attachement à lui, me jouaient des tours. Mais j'étais également certain que tout cela n'était pas une passade. Je n'étais ni en crise, ni en recherche d'identité. Je savais exactement qui j'étais, et qui je convoitais, je n'étais tout simplement pas dans la bonne réalité.
— Je-j'y vais !
Je fonçai à la salle de bains en m'enfermant dans la petite pièce encore embuée. Je frottai ma main contre le miroir pour avoir accès à mon reflet, et me toisai sévèrement en pensant à Heather. Quel bonheur devait-elle ressentir chaque matin lorsqu'elle s'admirait devant sa glace ? Je ne le saurais jamais. Pourtant, je l'enviais douloureusement. Elle avait tout. Tout ce dont je rêvais.
Pourquoi Dieu ne m'avait-il pas fait naitre dans le bon corps ?! Pourquoi je souffrais autant de ma condition ? Pourquoi je ne pouvais pas me sentir à l'aise et heureux tel que j'étais ?
Je me glissai sous l'eau encore brulante, et laissai mes larmes raviner mes joues. Je voulais prouver au monde qui j'étais. Je voulais que chacun découvre qui se cachait depuis toutes ces années derrière cette enveloppe malhabile et gauche. Je voulais qu'enfin, on puisse m'aimer ou me haïr pour ce que j'étais vraiment, et pas l'image que je diffusais malgré moi.
Pris d'une nouvelle audace, d'un nouveau courage qui me rongeait les entrailles, je frictionnai mon corps avec mon gel douche, et sortis, enroulant une serviette autour de mon corps. Pas autour de la taille comme le font les garçons, mais autour du torse, comme si une poitrine avait poussée là, le temps de ma douche. Une autre était enroulée autour de ma tête, comme pour dissimuler une crinière longue dont j'aurais été fier.
Qui m'empêcherait d'être qui j'étais ? Qui vivrait à ma place ?
Un sourire naquit sur mes lèvres, et avec soin, je me séchai et jetai un œil à mon sac de sport, posé au sol. Délicatement, j'enfilai la robe que j'avais chapardée dans l'armoire de ma sœur, quelques heures plus tôt. Et à nouveau, je ressentis ce bien être me parcourir, cette sensation de force nouvelle, de témérité et d'effronterie. Prêt à tout assumer, j'enfilai les boucles d'oreilles empruntées à ma mère. Il s'agissait de deux grosses perles, fausses évidemment, que je clipsai sur chacun de mes lobes.
J'avais une allure féminine, bien que je n'aie aucune poitrine. En revanche, mes cuisses étaient fines, ma taille menue, et mes clavicules ressortaient, saillantes, me donnant le port altier d'une princesse. Je souris avec sincérité à mon reflet pour l'une des premières fois de mon existence, et rangeai mes affaires, avant de quitter la salle de bains.
Dans la chambre, la nuit était tombée, froide, obscure, et l'espace d'un instant, j'hésitai. Jungkook était allongé sur son lit, manette en main, concentré sur l'écran. J'avais encore cette latence qui me permettait de faire demi-tour, de renoncer, et de ne pas me dévoiler si fragile et délicat. Je m'arrêtai à quelques mètres de lui, encore dissimulé dans la noirceur de la nuit. Je n'entendais que le son de son jeu vidéo et celui de ses doigts maltraitants la manette. Puis la cavalcade de mon cœur dans ma poitrine.
Je joignis mes mains devant moi et passai rapidement ma langue sur mes lèvres sèches. Enfin, j'avançai jusqu'au bord du lit.
— Tu veux que je demande à ma mère qu'on mange ici ? On peut se regarder un film, j'ai gagné alors je choisis !
Son regard rivé sur l'écran ne semblait pas vouloir dévier jusqu'à moi.
— Si tu veux.
— Hyung, je sais que t'aime pas beaucoup Transformers, alors j'ai décidé d-
Sa phrase mourut entre ses lèvres lorsque ses yeux bifurquèrent sur ma silhouette. Il me fixa bêtement, figé, et n'osa pas bouger, si bien que je sentis mon visage devenir écarlate d'embarras.
— Jungkook, dis quelque chose...
Que devais-je faire ? Courir me changer en espérant que mon meilleur ami oubli cet épisode humiliant, ou au contraire, est-ce que je devais attendre de voir si son visage reprenait des couleurs ?
— Je... Mais enfin, hyung, qu'est-ce que tu fais ? On n'avait pas dit que c'était déguisé !
— Dég... déguisé ? m'empourprai-je. Mais je ne suis pas déguisé, Jungkook !
— Ah oui ? Alors qu'est-ce que tu fabriques dans cette robe ?!
Son regard n'était pas agressif ou même violent. Jungkook était simplement dans l'incompréhension la plus totale. Alors c'était à moi de faire l'effort de lui expliquer qu'ainsi, j'étais moi. Je pris place sur le lit à côté de lui, et il m'imita, nos cuisses se touchant presque. Je tremblai d'appréhension, mais je devais le faire, parce qu'il était mon meilleur ami de tous les temps, mon âme-sœur, mon tout.
— Est-ce qu'elle me va bien ?
— Quoi ?
— La robe... est-ce que... est-ce que tu me trouves... joli ?
Ses prunelles cherchèrent les miennes, comme s'il s'attendait à ce que je lui avoue qu'il s'agissait là d'une plaisanterie, ou que j'enlève mon costume pour laisser apparaitre un extra-terrestre qui aurait avalé Kim Taehyung.
— Joli ? Comme... une fille ? osa-t-il, la voix tremblante.
— Non. Joli comme moi dans une robe, affirmai-je avec plus d'aplomb que je ne l'aurais cru.
Il m'observa un instant, avant que la commissure de ses lèvres ne se redresse, et que ses yeux ne brillent d'une lueur nouvelle. Il se tortilla pour se coller à moi, mon épaule nue touchant la sienne, recouverte de son t-shirt. Malgré ça, je sentis la chaleur émanant de son corps à travers le coton, et mon ventre se tordit d'une douceur liquide. Je me mordis la lèvre, attendant avec inquiétude son verdict. Sa main se glissa dans la mienne, et il entrelaça nos doigts en baissant les yeux.
— Je sais ce que tu essayes de faire, hyung. Mais je te l'ai dit au camp... je ferai tout pour qu'Heather ne se mette pas entre nous. Est-ce que tu te sens délaissé ?
— Quoi ?
— J'imagine que c'est une tentative pour me faire comprendre que tu existes toi aussi. Mais tu n'as pas besoin d'enfiler une robe ou d'essayer de lui ressembler pour que je t'accorde de l'attention, tu sais. Je te vois... tu es mon meilleur ami.
Il faisait fausse route. Pourtant, je ne dis rien, et le laissai jouer avec mes doigts, tentant vainement et maladroitement de me rassurer. Parce que ça me faisait du bien, que ce rapprochement me rendait ivre d'amour pour lui. Et parce que j'étais lâche, aussi.
Je me souvins de nos 7 ans, lorsque j'avais pleuré dans son jardin, parce que ma mère m'avait interdit de porter une robe aussi jolie que celle de Joo-Eun. Jungkook m'avait assuré qu'une robe m'irait à ravir. Est-ce qu'il avait changé d'avis ?
Non, il avait simplement grandi. Et avec ce monde, dans cette société, il avait compris qu'un garçon ne porte pas de robe, de chaussures vernies ou de barrettes dans les cheveux. Il avait simplement oublié ce petit garçon qui m'avait consolé ce jour-là, et le baiser que je lui avais offert pour le remercier d'être lui, toujours si altruiste.
Il passa son index sous mon menton pour me faire relever le regard vers lui.
— Un meilleur ami, c'est aussi important qu'une petite amie... tu le sais, hein ?
— Oui.
— Alors tu sais aussi que tu seras toujours à mes côtés ?
— Je l'espère.
— Bien sûr, hyung ! Je veux que plus tard, on se retrouve après le travail ! On ira boire des bières, parce que les hommes, ça boit des bières ! rigola-t-il. On ira se balader sur la plage, et tu me parleras de tes dessins.
— Mes dessins ?
— Tu crois que je ne les vois pas ?
Je m'empourprai. Je ne pensais pas qu'il avait décelé ce trait de caractère, chez moi. J'étais plutôt discret, et même à lui, je ne montrais rien. Je restais muet sur le sujet. Pourtant, j'avais déjà de nombreuses fois capté son regard et tenté de reproduire ses traits. Le soir dans mon lit, je regardais mes dessins, avec autant d'amour que je le regardais lui.
— Je...
— Tu seras toujours là, Taehyungie... et moi, je serais toujours là pour toi, souffla-t-il avec un sourire doux. Tu seras là pour tous mes anniversaires à venir, pour Noël, aussi, et pour mes examens, mes diplômes... tu seras là pour mon entrée à l'université, mon permis et aussi pour mon mariage ! Tu seras mon témoin ! T'es d'accord, hein ? Promets-le-moi !!
Une douleur lancinante me poignarda la poitrine, et une larme roula sur ma joue. Sa fossette disparue, et son sourire s'étiola.
— Hyung... ?
Je baissai les yeux et me mordis la langue jusqu'au sang. J'étais stupide d'avoir imaginé qu'accoutré de la sorte, il me verrait enfin comme moi je me vois. Il n'y avait que moi, qui avait assez de lucidité pour savoir que je ne jouais pas un rôle.
Je sentis ses bras passer autour de ma taille, et il me serra contre lui, sa tête glissant dans mon cou.
— Tu es mon meilleur ami de tous les temps, n'ai jamais peur, tu seras toujours là, dans mon cœur.
Je le serrai aussi fort que le pus, à m'en broyer les côtes, mes larmes jonchant mes joues. Je savais dès lors, que jamais je ne serais heureux, car mon cœur ne pourrait jamais cesser de l'aimer. Je devrais mener une vie invisible à ses côtés et me contenter des restes d'Heather, sa future femme.
Cette nuit-là fut particulièrement douce en température. La mère de Jungkook nous autorisa à monter la tente à l'extérieur, et il installa une guirlande tout autour de nous, sur les matelas que nous avions transporté dans la tente. Le ciel était sans étoile, noir, profond et dangereusement obscur.
Lorsque Jungkook s'endormit, je contemplai son visage éclairé par les petites lunes de plastique diffusant une lumière jaune tamisée. Délicatement, je passai mon index le long de sa joue, puis dans son cou. Je le sentis frémir sous mes doigts, et se tourner dos à moi. Cependant, je poursuivis mon exploration en laissant mon index descendre le long de la courbe de sa taille, puis sur ses hanches. Enfin, je collai mon torse à son dos, et je glissai mon visage dans sa nuque, mes lèvres à quelques millimètres de sa peau. Je vis son épiderme se couvrir de frissons sous mon souffle, et de nouveau, comme à chaque minute de ma vie en sa compagnie, mon cœur se serra.
Je glissai mon bras sous le sien, ma paume reposant contre son ventre. Il déposa sa main sur la mienne dans un demi-sommeil, et refoulant un sanglot, j'embrassai rapidement l'arrière de son oreille.
— Bonne nuit, Jungkook. Je t'aime.
— Hmmmm...
****
Coucou mes kiwis !! 🥝
J'espère que vous allez bien en ce début de semaine, et que ce chapitre vous a plu ! 😊
Jungkook est un peu long à détente, on dirait. 🤭
Dans le prochain chapitre, les choses s'accélèrent, alors tenez vous prêts ! 😅
À vendredi, prenez soin de vous ! ❤️
Bisous 🤸🏼♀️
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