Victor (Tsurugi) x Reader
Manga/Anime: Inazuma Eleven GO
Titre: Le café de Shibusaki
Auteur: Lily Sawaka
Couple: Tsurugi X Reader
Date: 21/01/2018
Note de l'auteur: C'est mon premier reader. De base c'était un OC, mais j'ai changé, pour voir ce que ça donne. ^^' J'espère que ce sera correct..
Reader est féminin.
Sujets traitant à avertir aux lecteurs: Romance
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Les nuits nocturnes étaient quelque chose de plaisant pour l'adolescent qui se baladait dans le quartier vide, assombris par le ciel noircit, peu illuminé par les étoiles qui scintillaient faiblement. Une brise légère souffla, faisant danser des branches d'arbres qui n'avaient plus leurs feuilles. Une mélodie se créa avec le vent, ce qui détendit d'avantage la personne qui marchait seul, les mains dans les poches de son pantalon bleu nuit. Sa cape violette traîna derrière lui tandis que le garçon regardait en face depuis ses yeux orangés quoique légèrement dorés mais perçant et intimidant.
Depuis toujours cette personne était seule, toujours plongé dans la solitude et partant sur le principe de ne se faire confiance que à lui-même. A vrai dire, le Cinquième Secteur, où l'organisation qui dirige le football lui ont proposé de suivre ses ordres en échange d'une grande bourse d'argent pour son service. Et l'adolescent avait accepté. Non pas pour qu'il devienne riche, ou qu'il soit radin.
Il voulait financer le tout pour l'hospitalisation et la rééducation de son frère, qui avait perdu l'usage de ses jambes par sa faute. En effet, petits, ils jouaient innocemment au football. Jusqu'il envoie le ballon dans un arbre. Voulant le récupérer, il escalada puis la branche craqua, tombant l'enfant avec. Son frère couru le sauver. Amortissant sa chute, ce fut son sauveur qui fut blessé.
Anéantissant son rêve de devenir un super footballeur, tous ses projets du futur.
Ses parents étaient complètement déboussolés et sous le choc. N'ayant pas tous les moyens pour financer l'entière rééducation de leur fils, ils laissèrent leur enfant sur une chaise roulante. Malgré cela, Yuuichi Kyousuke continua de croire en l'espoir, celui qu'un jour il retrouvera l'usage de ses jambes pour jouer de nouveau avec son petit frère; Tsurugi.
Il souffrait énormément et pourtant, il tenait bon. Mais pour le jeune frère, le remord le rongeait et lui faisait détester le football. Sa plus grande passion et son rêve ont été placé dans ses ténèbres, qui le rendait plus fort. En exécutant les ordres du Cinquième Secteur, Tsurugi pourrait le sauver. Même si cela signifiait de piétiner son sport favoris, de rendre le jeu plus minable et repoussant, ce qui donnait envie de ne plus pratiquer le foot.
Or pour sauver une vie, il fallait bien sacrifier quelque chose, n'est-ce pas? C'était la voie qu'avait choisit le jeune garçon aux cheveux bleus foncés et qui avait des boucles aux bouts de ses deux mèches. Tsurugi avait abandonné sa passion et son rêve qu'était de dépassé le meilleur footballeur du Japon; son idole: Gouenji Shuuya.
Le vent soufflait toujours face à lui. Le collégien cessa sa marche et poussa péniblement un soupir. Il sortit sa main droite de sa poche et fixa ce membre, son visage assombrit. Comme si, il avait perdu de quelque chose d'essentiel, qui nourrissait son coeur. Maintenant, Tsurugi se sentait vide, sans but précis et son sourire était rare. Surtout que la plupart du temps, c'était un faux devant ses proches.
Doucement, le garçon leva ses yeux vers le ciel, contemplant les faibles étoiles, qui petit à petit, se faisaient cacher par des nuages sombres. Même la lune en croissant, était moins visible que au début de sa balade nocturne. Il resta ainsi un moment avant de prendre son portable qui était dans son autre poche et regarda rapidement l'heure actuelle. Vingt heure trente-deux. Tsurugi plissa ses yeux en remarquant un message reçu de la part de sa mère qui lui demandait où il était. Après tout, pourquoi voudrait-elle le savoir? Elle et son père étaient trop obsédés par leur travail avec comme objectif d'aider Yuuichi. Et ils portaient peu d'attention sur lui! A chaque fois qu'il rentrait de cours, le collégien était seul dans sa maison. De la poussière se trouvait partout et une odeur de renfermée empestait toutes les pièces. Le soleil passait rarement pour éclairer les pièces sombres. On croirait une maison abandonnée, habitée par des cafards et des araignées. La cuisine était faite rarement, d'où son alimentation très équilibrée.
Il n'y avait aucune signe de vie dans la maison des Kyousuke. Toujours fermée mais ouverte pour leur fils. Ses parents rentraient tard, parfois sa mère laissait quelque chose dans le frigo pour subvenir aux besoins de son enfant. Cependant, c'était rare. Les sourires chaleureux, l'odeur de la cuisson ou le bruit de la télévision n'étaient plus trouvable chez lui. Leur présence elle-même avait disparu de son coeur. Tsurugi avait tout perdu, ne savait même plus ce qu'était le bonheur et la sensation d'avoir de véritables amis. L'adolescent méprisait tout le monde et les prenaient comme des moins que rien, des incapables puisqu'il était le plus fort. C'était lui et sa force qui comptait; et sa mission qu'était de protéger son frère.
Aujourd'hui, c'était vendredi. Et bien sûr, il avait séché les cours. Depuis l'accident, et son admission et son poste au Cinquième Secteur, il avait le contrôle sur tout, y comprit le collège Raimon, pourtant réputée où il y avait le célèbre Inazuma Eleven. A chaque fois qu'il passait par là, tout le monde évitait de croiser son regard, lui qui était le plus "effrayant", le "délinquant" et le "boss", il ne fallait surtout pas se frotter à lui. Quelque part, être respecté lui plaisait. Personne n'allait le provoquer ni quoique ce soit, puisqu'il était le "suprême boss et capitaine de l'équipe de foot qui commandait tout". D'ailleurs, les cours et son avenir, il s'en fichait éperdument. Après tout, à quoi bon ça servirait? A rien du tout, en effet. C'était inutile, car il était le plus fort.
Chaque jours, Tsurugi rendait visite à son frère à l'hôpital. Il prenait ses nouvelles, lui souriait du mieux qu'il pouvait. Mais à chaque fois qu'il voyait Yuuichi en pleine rééducation, se tenir entre deux barres, grimacer de douleur, ses traits durs et qu'il haletait difficilement, l'adolescent retenait ses larmes. Pourquoi avait-il fini ainsi? Pourquoi il l'avait sauvé? Ca aurait dû être lui seul qui aurait dû prendre sa place. Et pourtant, son grand frère insistait, lui expliquant des dizaines de fois qu'il préférait le voir sourire et jouer à sa place. Des couteaux transpercèrent son coeur et sa gorge se noua sous ses paroles, si sincères.
Et pourtant, Tsurugi préférait penser qu'il aurait été mieux d'échanger de place. De plus, il lui cachait ses intentions. Qui sait, s'il lui disait qu'il avait rejoint le Cinquième Secteur juste pour de l'argent, juste pour financer toute sa rééducation, Yuuichi lui ferait des remarques et le critiquerait sur son choix. Malgré ça, le collégien se convaincu que c'était la meilleure solution, pour un meilleur avenir.
Personne ne pouvait savoir ce qu'il ressentait au fond de lui à chaque fois qu'il était sur le terrain, à jouer, à ridiculiser les autres joueurs, à les faire peur, à les faire rabaisser et à jouer "salement" à ce sport qu'il aimait tant. Il jouait son rôle d'être supérieur aux autres, d'être violent et cruel. C'était son coté ténébreux et la haine qu'il portait envers les autres.
C'était la faute des Hommes, tous. Tous à être avide d'argent, préférant laisser souffrir les malades ou handicapés. Ils pensaient toujours au fric, à la haute technologie, privilégiant les riches et non aux innocents. Et ceux qui étaient dans un état végétatif sont délaissés! C'est de leur faute si le monde tournait mal et que tant que gens comme lui souffrait! C'était de leur faute si son frère était fini dans un fauteuil roulant! Certes, Tsurugi confirmait que c'était aussi une erreur qu'il soit allé chercher le ballon dans l'arbre, mais pour la suite, ses malheurs étaient dû aux autres.
Il n'était pas du tout fautif.
Alors rendre la vie cruelle et être sans pitié devant les autres l'importait peu maintenant. Être solitaire ne lui faisait plus rien, le temps tournait lentement, rendant sa vie trop monotone et ennuyeuse. Tout était trop répétitif à ses yeux qu'il se sentait sans vie.
- Hé.
A la voix de son frère, Tsurugi fut tiré de sa rêverie. Il le considéra, lui, qui était allongé sur son lit blanc d'hôpital.
- Pardon. Tu disais?
- L'infirmière m'avait parlé d'un café de Shibusaki. Que leur thé à la menthe et leur tarte aux pommes est excellent. Répéta Yuuichi en lui souriant.
Il cligna des yeux.
- J'en déduis que tu en veux goûter?
- Oh, ne t'embête pas pour ça tu sais!
- J'insiste...
Refuser quelque chose à son frère lui était impossible. Tsurugi faisait de son mieux pour lui offrir ce qu'il souhaitait, même s'il devinait que Yuuichi se retenait de dire quoique ce soit. Il sourit rien qu'en le voyant soupirer lourdement, abandonnant sa volonté de le retenir.
Soudainement, quelqu'un toqua puis rentra. C'était une infirmière qui s'occupait souvent du cas de son frère. Elle avait les cheveux blonds, son chignon était fait soigneusement et un sourire était toujours plaqué sur son visage lumineux, étant fine et grande, toujours avec sa robe blanche et des gants de protections en main, elle porta son attention sur Tsurugi.
- Oh, pardon, je dérange?
- Non, pas du tout. J'allais justement partir...
Sous le coup de la surprise, elle leva un cil. Elle pensait que sa venue le poussait à partir. L'infirmière mis ses mains devant elle, gênée.
- Je peux revenir dans une dizaine de minutes...
- Ne vous inquiétez pas. Dit simplement le jeune garçon qui se leva depuis le chevet de bois qui se trouvait face au lit de son frère. Au revoir...
Après un rapide sourire à Yuuichi, il sortit de la chambre d'hôpital, n'osant pas de saluer la jeune infirmière. Une fois dans les couloirs, il inspira une bouffée d'air avant de regarder devant lui. Quelques personnels se déplaçaient, aidant les handicapés, spidaient dans les couloirs avec une pile de documents ou certains vérifiaient l'état de leur patients, toujours en étant mobiles.
Les couleurs lui faisait un haut-de-coeur. Voir du blanc partout, de la propreté et l'odeur de médicament lui donnait la nausée. Comment faisait les personnes pour vivre ici? On croirait que c'est une prison! Un sentiment de mal être prit le dessus, le poussant à fuir cet endroit qui était abominable.
De nouveau dehors en saison hivernale, le jeune garçon frissonna au courant d'air qui passa dès que les portes automatique s'ouvrirent à son passage. Un vent glaciale s'abattit. Il mit tantôt ses mains dans ses poches, regarda à l'horizon. Le ciel était dégagé et des nuages se déplaçaient d'une allure douce et paisible. Des oiseaux étaient suspendus à des fils électriques qui étaient reliés à des poteaux, tournant leur tête un peu dans tous les sens et des feuilles mortes jonchaient le sol, se faisant porter par le souffle du vent jusqu'au parking. Cela faisait un moment que Tsurugi se demandait quel jour il était. Même s'il regardait constamment son portable, il avait perdu notion du temps.
Rien ne l'attirait, il avait envie de rien et ne trouvait rien qui le faisait fuir à ce cycle monotone qu'était de jouer sa fausse "identité". Tsurugi poussa un soupir et reprit son chemin. Sortant de la zone, il traversa le long du trottoir, passant à coté d'innombrable d'immeubles, d'agences ou de appartements. Il y avait quelques boutiques, mais des anciennes avec leur murs taguées. Pendant son tour, des familles tenant leur enfants dans leurs mains passaient, ou des femmes enceintes accompagnées par leur fiancé ou encore des enfants courir un peu partout en riant de tout et de n'importe quoi. Ce serait encore plus ironique de voir quelqu'un avec un ballon de foot.
A croire que Dieu fait en sorte de le faire culpabiliser sur tout.
Laissant cette histoire derrière, Tsurugi sortit son portable rouge, fouilla dans ses contacts celui de son frère qui lui avait écrit en SMS l'adresse du café. Il s'y rendit sur-le-champ. A pied, cela prit une vingtaine de minutes. Une fois arrivée sur les lieux, le jeune garçon examina le café.
C'était plutôt spacieux, garnie de pierres, avec des lianes qui suspendaient depuis le toit en tuile, une porte qui laissait voir l'intérieur et des fenêtres qui longeaient sur le coté, laissant aussi un espace pour l'extérieur. Derrière, une terrasse avec des petits palmiers naissants et des sapins. Il n'y avait aucune mauvaise herbe, ni de cigarettes qui traînait par ci ou par là. Au contraire; ils étaient dans une poubelle en pierre. Devant le café, un panneau d'affichage où était écrit le menu du jour avec le prix ou encore, des dessins fait en craie par des enfants. Plus loin, un parking. Tsurugi resta un court instant dehors avant de se forcer à entrer.
Le plus surprenant était l'intérieur. En effet, un tapis était à ses pieds avec un design d'un café où dessous était écrit "Welcome". Le sol était en carrelage, propre. On pouvait entendre des discussions de la part des clients sur sa gauche, assis sur des canapés ou chaises, autour de la table. C'était séparé avec un paravent au style chinois. A sa droite, un long comptoir en pierre grises qui était de même couleur avec le mur. Une odeur de thé au jasmin parfumait la pièce, ce qui apaisait légèrement le jeune garçon. Derrière le comptoir, il y avait quelqu'un qui échangeait de la monnaie avec des clients, discutant avec animation et avec le sourire. Plusieurs serveurs et serveuses se déplaçaient avec le sourire. Ne sachant où aller, il resta sur place jusqu'une fille vint jusqu'à lui.
- Bonjour, soyez le bienvenue!
Tsurugi écarquilla ses yeux. C'était peut-être la première fois qu'il parlait réellement et simplement avec une fille...de son âge? Il estimait qu'elle avait entre trois ou quatre centimètres de moins que lui. En plus en serveuse. C'était une fille avec des cheveux (c/c), en queue de cheval et ses yeux pétillants étaient d'un (c/y). Fine et mince, elle avait un coté mignon et attirant avec ses paumettes roses. Remarquant qu'il ne répondait pas, l'employée pencha sa tête sur le coté, inquiète.
- Euh...C'est pour commander, je présume? Je peux vous aider, monsieur?
Comment une fille aussi jeune pouvait travailler? Peut-être que c'était une duperie. Le collégien chassa ses pensées. Elle n'était pas effrayée, donc c'était une personne qui avait aucun rapport avec le football, ce qui l'arrangeait, lui qui voulait pour une fois rester dans l'anonymat.
- Je viens juste acheter quelque chose pour emporter.Dit-il finalement, détachant son regard de la jeune file qui clignait des yeux. On peut?
- Oui... bien sûr.
Elle le dévisagea intensément ce qui le dérangea.
- Quoi?
- Oh euh...pardon. La serveuse sourit de nouveau après son impolitesse. Que souhaitez-vous?
- Thé à la menthe avec la tarte aux pommes.
La personne en face de lui opina puis lui tourna le dos puis fut interpellée.
- Tu es jeune pour travailler, non? Lui lança t-il soudainement.
Sans même se daigner de le regarder, la fille lui répondit sèchement:
- Et quelqu'un du Cinquième Secteur qui rabaisse tout le monde, qui méprise tout le monde, que fout-il ici?
- Hein? S'étonna t-il. Apparemment, cette fille le connaissait et pourtant, elle n'était pas terrorisée comme d'autres. Il fut complètement sans voix.
- Et quelqu'un qui ne prend pas au sérieux les cours, qui sèche sans arrêt, ça ne m'intéresse pas. Rajouta t-elle en s'éloignant de lui.
Ce fut le choc pour le jeune garçon qui resta planté sur place. Il suivait cette collégienne depuis ses yeux, ébahis. Elle la connaissait depuis le début. N'avait pas peur et lui tenait tête? Il se sentit à la fois confus et perdu. C'était nouveau pour lui, quelque chose d'inhabituel venait se mettre à travers de sa vie monotone.
La fille qui était au collège Raimon passa la commande au cuisinier à travers le comptoir, acquiesça et lança un regard distant et froid vers Tsurugi. Puis, elle lui tourna la tête, rejoignant ses clients, vérifiant s'ils avaient tous ce qu'ils voulaient. Elle portait une jupe bleu ciel, ses mocassins noires et une chemise longue blanche, avec son badge sur sa poitrine de taille normale. Tout le monde avait le sourire dès qu'elle passait dans les rangs. On croirait presque qu'elle avait le don de rendre les gens heureux.
Cette personne était différente, totalement hors du cadre du garçon footballeur. Etrangement, il n'arrivait pas à regarder ailleurs, sauf elle. Attendant une bonne minute, Tsurugi regarda par terre. Songeant à tout ce qu'il faisait, à sa fausse identité qu'il faisait autour de lui. Ce n'était pas ce qu'il voulait être de base. Il devait le faire, pour son frère, pour lui. Et pas seulement. Car ses parents se surmenaient trop, rentrant épuisés et parfois, la dépression les faisaient perdre tête. Le collégien grimaça en se rappelant des paroles de ses parents, qui échangeaient entre eux à table, disant qu'ils étaient à bout de cette situation, presque quiproquo.
Des pieds s'arrêtèrent devant lui, le faisant ramener au présent. Il redressa sa tête, faisant face à la serveuse qui le fixait bizarrement. Bien sûr, elle le critiquait intérieurement, le jugeait et devait avoir qu'une envie; qu'il parte après avoir payé. Tsurugi souffla, sortant son porte feuille depuis son pantalon, il ferma ses yeux pour ne pas avoir affaire avec cette fille.
- Bon, je paye combien pour le tout?
Il avait demandé cela sur un ton évasif.
Tout d'un coup, il fut saisit par le poignet. Tsurugi rouvrit aussitôt ses yeux, ses traits se durcissent et sa voix fut plus persistante et dure.
- Ecoute, j'ai nullement envie de m'occuper de ton cas.
- Je t'invite.
- Qu'est-ce que... Pardon?
- Tu es sourd? Je t'invite à boire gratuitement. Allez, bouge-toi.
Sur ces mots, elle le tira, l'emmenant vers une table libre, lui proposa de savoir - bien sûr, elle avait quelque peu forcé - , ce qui le fit lâcher un soupir, exaspéré par ce caractère autoritaire. Pourquoi était-il tombé sur elle? Qui sait, la blonde voulait peut-être discuter avec lui pour lui faire des reproches ou autres.
Epuisé, le jeune garçon attendit sans hâte. Une fois qu'elle revint, elle lui posa du thé, de la fumée en sortant. Tsurugi fronça des sourcils et la regarda. La fille aux cheveux (c/c) resta neutre, collant son plat gris contre sa poitrine.
- Je pense qu'il vaudrait mieux pour toi de te détendre. Tu es sur tes nerfs...
- C'est à moi que tu me dis ça? Répliqua t-il.
- Ne sois pas modeste voyons. Sirote comme des vieux.
La serveuse esquissa un sourire amusé, ce qui énerva le garçon. Puis, elle redevint neutre.
- En général... Ceux qui me connaissent font une remarque mais toi, tu es différent... Et tu sembles souffrir. Alors je pense que tu devrais souffler un peu.
- Une remarque? Cita t-il, intrigué.
- Me font taper la honte en public si tu préfères...
Elle regarda ailleurs, attristée puis essaya de garder le sourire. Elle ne voulait pas se laisser paraître fragile devant quelqu'un qu'elle connaissait peu.
- Ah, j'imagine que tu ne me connais pas au collège. Je suis (T/P). Je suis dans ta classe voisine. Enchanté Tsurugi Kyousuke...
N'osant lui répondre, il acquiesça de la tête avant de poser ses yeux vers le thé réchauffé.
- Toi aussi tu es différente. Tu n'éprouves pas de la peur ou de la crainte.
- Parce que... Au début je pensais que tu voulais faire du mal ici. Bon, j'avoue, je me fais des scénarios de tous genres. Désolé.
- Tu me prends pour un gangster? Grommela t-il en la regardant de travers.
- Ben un mec avec une cape violette, un haut rouge et un bracelet en pique argenté... Qui sait, tu caches des pistolets? S'imagina (T/P) en passant une main dans ses cheveux, un peu nerveuse.
Quelle fille étrange et pourtant si adorable. Elle se laissait paraître aux yeux de tous quelqu'un de forte alors qu'elle était peut-être jalousée par d'autre? Tsurugi ne put s'empêcher de lâcher un petit sourire dès qu'il reposa son attention sur sa tasse grise.
- Merci.
Surprise de l'entendre dire cela et le regardant boire une petite gorgée la fit écarquiller ses yeux. Son coeur battait à la chamade et elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Ce garçon qui avait une sale réputation dans son collège était en réalité quelqu'un de bien à vue d'oeil.
Mais de base, (T/P) l'avait déjà vu par pur hasard un jour à Raimon. Elle l'avait vu, ramasser un petit oisillon appeler de l'aide, puisqu'il était tombé de son nid. Tsurugi l'avait prit et avait monté sur l'arbre pour le poser avec ses autres frères, gardant son air impassible. Ce geste, était symbolique pour la serveuse. Quelqu'un qui aidait les animaux n'était pas un être détestable. Alors le voir ici, au café, ne rien dire ou se moquer d'elle confirmait ses hypothèses à son égard. Peut-être qu'une amitié y était envisageable avec lui.
Seulement... Quelque chose la bloquait. Le football. (T/P) aimait ce sport elle aussi et éprouvait du dégoût pour le Cinquième Secteur.
- Je peux te poser une question?
- Hm?
- C'est par plaisir que tu as...
Rejoint le Cinquième Secteur? S'enquit-elle.
L'adolescent la considéra, l'intimida par son regard involontairement. (T/P) fut parcouru d'un frisson dans son dos. Dieu, il était tellement...spécial.
- J'aimerais ne pas en parler. Cracha Tsurugi en regardant ailleurs.
- Je...vois.
Un silence gênant se plaça entre eux. Le jeune garçon termina de boire tranquillement le thé offert par l'employée du café puis posa sa tasse sur la petite assiette ronde et se leva. Il lui sourit gentiment ce qui surprit une énième fois (T/P), innabituée de le voir comme ça. Tsurugi la remercia de nouveau par sa gentillesse et paya pour sa commande et se dirigea vers la sortie. Puis, en entendant son nom, le garçon aux cheveux bleus foncés se retourna. Constatant que la fille aux cheveux (c/c) agitait sa main en l'air, lui disant au revoir et de passer une bonne journée. Il acquiesça puis sortit, retournant dans le froid.
Lentement, il leva ses yeux dorés vers le ciel, se sentant étrangement détendu. Sa visite et la petite discussion qu'il venait de faire avec cette fille lui avait retiré une épine sur son pied et son coeur semblait plus léger. A vrai dire, l'atmosphère qui se trouvait dans ce café lui faisait du bien. Avançant de quelques pas vers l'avant, Tsurugi fini par se retourner, regardant une dernière fois le Café. Peut-être qu'il la reverrait un jour? Il ne le pouvait deviner, mais au fond de lui, c'était rare qu'il parle avec quelqu'un. Surtout avec une fille et quelqu'un de son âge.
Oui, vivement qu'il y retourne... Tout les employés souriant étaient fort sympathiques.
Ses jambes bougeaient pour lui. Après une journée pénible, Tsurugi retournait dans ce Café et rencontrait le chef du café. C'était une personne âgé très gentil. Il était rond, avait toujours le sourire aux lèvres, avait une barbe blanche et un tablier blanc sur lui, son ventre bien gros et avait le crâne rasé. Souvent, il racontait son époque où tout se passait bien, du pourquoi et comment il avait ouvert ce Café, que ses petits-enfants se trouvaient en France pour un voyage avec la famille... Puis après, (T/P) intervenait en disant qu'elle comptait faire le tour du monde pour avoir plein de choses utiles et voulait obtenir pleins de mangas et de goodies pour elle, ce qui faisait rire les deux hommes.
Ces temps passés au Café Shibusaki étaient probablement les moments les plus agréables qu'il avait passé jusqu'à maintenant. Ca lui permettait de laisser derrière lui ses actions sales et détestables, pour qu'il ait enfin un vrai sujet de conversation avec son frère. Et il devint vite proche de (T/P), qui était une fille très appréciable et charmante. Tous deux aimaient bien se taquiner l'un et l'autre et parfois à ses temps libres, elle l'obligea à rattraper des cours, ce qui ennuya le garçon. Malgré ça, Tsurugi la laissa faire, au plus grand bonheur de la fille aux cheveux (c/c) et aux yeux (c/y).
Même s'il séchait un peu moins les cours, tout le monde s'éloignait de lui. Après tout, les rumeurs continuaient et sa réputation était toujours là. Pourquoi faisait-il tout cela? Juste pour une amie? Qu'il lui cachait ses actes cruelles qu'il commettait dans d'autres collèges? Parce que en effet, d'innombrables fois, (T/P) lui suppliait de cesser d'attaquer les autres et de partir du Cinquième Secteur. Elle voulait aussi savoir à tout prix pourquoi il faisait tout ça.
La confiance n'était pas le point fort de Tsurugi. Il avait tout simplement peur qu'elle le trahisse, qu'elle le haïsse. Pourquoi tenait-il autant à elle?
Par pur hasard, il l'aperçut un jour dans la semaine en compagnie d'une fille brune aux couettes sur le coté en uniforme scolaire. Instinctivement, Tsurugi se cacha derrière le mur, épiant les deux collégiennes.
- Non mais (T/P), tu devrais te confesser à lui, c'est le BG de la classe enfin! S'exclama la fille en levant les mains au ciel. Tu es la plus belle, la plus chouette fille, tu te rends compte de la chance que tu as qu'il te propose de sortir avec lui??!
- Mouais...Si tu le dis... Répondit (T/P), peu convaincu.
- Rho, joue pas les timides! Il est par-fait! Appuya son amie en articulant sur chaque syllabes.
(T/P) roula des yeux, las.
- Je ne vais pas sortir avec un mec qui traîne autour plein de fille... Il veut sûrement coucher...
- Ca m'étonnerais!
- Et puis il ne m'intéresse pas...
- Allez quoi! Souffla la brune, exaspérée par l'attitude de (T/P). Sinon je m'occupe d'arranger tout!
- Quoi??! Tu plaisantes!S'esclaffa (T/P), outrée.
- Je gère! Allez viens!
- Non! Mais, attends! Ohé-!
Contrainte de la suivre, elle fonça droit dans la toile d'araignée. Tsurugi grimaça après avoir tout entendu. Alors comme ça, elle allait avoir un petit-ami? Ce n'était pas surprenant, elle avait toute les qualités pour en devenir une. Un sentiment d'abandon se créa chez lui, le poussant à s'éloigner. Il n'avait même pas le courage d'aller au Café aujourd'hui. Qu'avait-il? Quel était ce sentiment?
(T/P) serait nettement plus heureuse avec un autre, un homme juste et bon.
Le jour suivant, après avoir vaincu des collégiens au football, Tsurugi prit le ballon, l'écrasa avec son pied droit, regardant avec mépris le capitaine adverse qui lui, baissait la tête à la fin du match, ne se daignant pas pour le regarder. L'adolescent tiqua, furieux, le frappa à l'estomac ce qui fit tomber l'autre collégien qui gémis de douleur sur le sol poussiéreux, il toussa en même temps. Ignorant son cas, le jeune garçon s'éloigna, ordonnant à son équipe de partir. Une fois séparés, le footballeur marcha sans but précis. Il eut une pensée pour la blonde. Il soupira, se laissant tenter par l'envie de la retrouver juste pour aujourd'hui. Il avait besoin de se changer les idées.
Seulement en entrant, Tsurugi remarqua un groupe de garçon, la regardant malsainement. De ses yeux dorés, il fronça des sourcils, se doutant qu'ils étaient aussi sales que lui, de vrais pervers. Au passage, il salua le chef. Le collégien l'écouta vaguement, trop occupé à surveiller la bande derrière lui. Quand (T/P) le vit, elle se rapprocha de lui en souriant. Il dissimula sa joie de la voir.
- Tsurugi-kun! Tu étais occupé hier?
- Oui... Entre autre.
La blonde leva un cil puis se mordit ses lèvres, serrant ses poings sur le long de sa taille. Tsurugi l'aperçut et fronça des sourcils.
- Ils te dérangent?
- O-oh? Uh... T'inquiète...
- Ils sont de Raimon. Comprit-il en voyant leur uniforme. Tu les connais?
- Mon amie n'a pas gardé sa langue, du coup ils sont venus... Ouais, c'est frustrant et parmi eux, un me colle presque vingt-quatre heure sur vingt-quatre! Soupira (T/P). Je me retiens de lui en mettre une...Mais en boulot... C'est compliqué.
Evidemment, sinon c'était son boulot qui en payera les frais... Il jeta un coup d'oeil vers eux, qui étaient sur le portable, ricanant entre eux. Ils l'appela pour qu'elle leur prenne leur commande. (T/P) soupira de nouveau et retourna vers eux. Sur ses gardes, Tsurugi se leva une fois qu'elle fut éloignée avec son carnet. Juste au bon moment, il piqua le portable d'un des garçon qui l'avait prit en photo, assis sur le canapé noir, les bras écartés sur le long. Le collégien bascula sa tête en arrière, dévisageant la personne qui avait osé voler son précieux objet, menaçant. Son visage blêmit en apprenant avec qui il se frottait en ce moment. Une sueur perla sur sa joue.
- M-Mais...T'es...
- Le droit à l'image, tu connais?
Avec son ton froid, il effraya le garçon d'en face, ainsi que le groupe. Au passage, il effaça la ou les photos qu'il avait pris, surtout que c'était avec plusieurs objectifs et zones. Ecoeurant. Le collégien balbutia, chercha à se défendre.
- C-C'est ma copine, mec...
- Si tu l'es, de quel droit tu lui fait subir tout ça? A ce que je le sache, ce n'est pas une mauvaise personne et tu la déranges à son travail...
- Elle m'a autorisé--
- Et en plus tu la suis pour rendre sa vie déjà plus dure? Trancha t-il d'une voix menaçante. Il lui lança un regard glacial. Je t'interdis de l'approcher de nouveau... Ou je m'occuperais personnellement de ton cas et ceux de tes amis.
Sa menace suffit à faire fuir la bande et le boss déglutit difficilement sa salive, aussi pâle que du linge blanc. Il lui redonna son portable, sans pour autant le lâcher des yeux. Le garçon prit ses jambes à son cou puis partit rapidement, en sueur.
Après avoir assisté à cette scène, (T/P) devint aussi rouge qu'une tomate. Tsurugi venait de prendre sa défense et toutes ses craintes et frustrations avaient disparus. Dès qu'elle croisa son regard, son coeur s'emballa, la rendant nerveuse et timide. Qu'est-ce qui lui prenait? C'était juste un ami...N'est-ce pas? Et pourtant, il venait de la protéger, tel un chevalier sauvant sa princesse.
Le jeune garçon lui sourit.
- Ils ne t'ennuieront plus.
- M...Merci...
Elle baissa sa tête, trifouilla ses doigts moites.
- A vrai dire... Si je travaille ici... C'est que mon père est ami avec le patron... C'est pour aider ma mère...qui est malade. Alors Monsieur Higara a bien voulu me prendre en échange de mon aide...
Le fait qu'elle lui dise sa raison du pourquoi elle travaillait ici surprit Tsurugi. Alors, quelque part, ils avaient un but commun? Pour qu'elle lui avoue cela, montrait signe de confiance. Et c'était quelque chose pour le jeune garçon, qui décida d'en faire autant. Sans tout lui dire.
- Moi... Je cherche à aider mon frère qui est en rééducation.
- Ah bon? S'étonna (T/P).
- Ouais.
- Je le savais... Tu es quelqu'un de bien.
Elle lui sourit tendrement, ce qui le fit rougir. Un étrange sentiment renaît chez lui.
Il se rapprocha d'elle et embrassa tendrement son front, ce qui la fit rougir de plus belle. C'était aussi un serment de la protéger et de la rendre heureuse. Cette personne était la première à lui faire sortir sa véritable personnalité qu'il cachait au fond de lui.
Et (T/P) sera probablement plus heureuse d'apprendre que Tsurugi avait rejoint les Raimon après sa rencontre avec Tenma Matsukaze et que plus tard, il la présente aux autres et la faisait jouer au football avec eux, jusqu'ils se confessent plus tard et finissent par vivre heureux.
S'il n'avait pas découvert ce Café, peut-être aurait-il vécu plus durement et sans sourire chaque jour... Il remerciait la chance pour avoir fait rencontre avec cette merveilleuse fille.
"Merci (T/P). Tu m'as appris à m'accepter qui je suis...."
° The End °
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