Siméon (Saryuu) X OC
Manga/Anime: Inazuma Eleven GO Chrono Stone
Titre : Mon fragment d'espoir
Auteur : Lily Sawaka
Couple : Saryuu X OC
(Suite du Yandere!Saryuu X OC X Fey)
Date: (euh...2018, j'ai pas publié sur mon blog et j'ai perdu la notion du temps XD)
Sujets traitant à avertir aux lecteurs: Romance - Syndrome Stockholm - OC enceinte
N.A: Je sais pas, franchement je ne suis pas fière de celui-ci. C'était mon premier essaie pour la suite d'un OS, je me suis rendue compte que c'est pas mon truc. J'espère qu'il te plaira quand même, Sarunette..
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Tic tac, tic tac...
Le son de l'horloge futuriste résonnait dans la pièce lugubre. Combien de jours se sont-ils passés depuis son kidnapping ? Ostria Enola était allongé dans le lit blanc, les draps tombés sur le sol gris. Une odeur d'enfermée empiestait la pièce. L'ampoule suspendu au plafond grillait, provoquant des « zzz » interminables. L'atmosphère était pesante et sombre. En face de la jeune fille, sur le mur, des traits noirs y étaient écris avec un feutre. Privée de liberté, d'objets coupant, la captive n'avait aucun moyen de se suicider ou même fuir. Chaque jours, des personnes venaient la voir, soit l'empereur de la Nu-Gen pour la violer avec ou sans son camarade Fey, ensuite c'était un garçon aux lunettes, qui surveillait sa santé. C'était horrible, à quel point la jeune fille était toujours épiée par Saryuu Evan.
C'était une torture infinie et une impression d'être dans un tourbillon la hantait.
La notion du temps l'avait presque quitté. Enola ne se souvenait même plus du visage de ses deux frères. Le plus jeune, Xial mort sous ses yeux. Quant à Jael, qu'étais-t-il advenu ? Ses pensées s'arrêtaient toujours à eux. A chaque fois que la jeune fille était seule, elle étouffait ses pleurs dans le coussin, elle se sentait si misérable, si détestable, si fragile... Elle était couverte de défauts et sa dignité n'existait plus.
Ses cheveux avaient poussés, dorénavant d'un châtain complètement en pagaille, ses yeux en chocolats ne reflétait aucune lueur d'espoir et avait des cernes sous ses yeux, dévoilant son manque de sommeil. Enola était un oiseau emprisonné dans sa cage.
Etrangement, ces derniers temps, la jeune fille avait des nausées constamment, avait des douleurs au bas-ventre et avait peu faim. Ses humeurs changeaient très souvent aussi. En la voyant dans cet état, Saryuu avait demandé à ce qu'on la soigne. Alors que les infirmiers lui posait des questions, l'adolescente restait mutique, les yeux dans le vide.
Elle avait tout simplement cessée de croire à l'avenir.
- Le pouls est bon, son rythme cardiaque aussi.
- Sa circulation sanguine est correct.
- Manque d'alimentation, risque d'hypoglycémie.
Une succession d'informations analytiques étaient balancées dans le vide. Tous tenaient dans leur mains, une tablette tactile, avec les différents résultats des tests sur elle. Alors ces experts en médecine disaient leurs données ensemble, pour ainsi trouver plus facilement la source du problème. L'un d'entre eux annonça :
- Dernière fois de ses règles, un mois.
Un silence s'installa. Un médecin préleva de la salive de la brune, qui était dans un état végétatif.
- Reste de vomis...
Tous les intervenant portant une blouse blanche, avec un masque et des gants pour se protéger au cas où d'éventuels bactéries, s'échangèrent un regard. Le chef de l'équipe ordonna à son équipe d'aller chercher une balance, ce qu'un fit. Deux minutes après, il revint avec la petite machine en noire. Deux infirmières soulevaient prudemment l'adolescente qui ne se débattait pas, la posant sur la balance. L'aiguille s'agita et s'arrêta sur un poids spécifique.
- quatre-vingt six kilos. Elle a grossit de vingt kilos... Informa l'une d'entre elles au chef.
- Nous avons donc la raison. Ostria Enola est enceinte de notre Empereur. Clarifia le chef en croisant ses bras contre son torse, ses traits durcissant.
En apprenant cette nouvelle, Enola sentit quelque chose s'éveiller en elle. Son corps se mit à battre plus vite qu'avant, ses yeux brillaient. Comment ça, enceinte ? Impossible, elle était tombée... pour Saryuu Evan ? Son violeur ? L'empereur de la Nu-Gen.
C'est un enfer !
Tandis que les autres étaient tous heureux, que leur empereur aurait un héritage, qui en plus sera, un puissant seconde phase, Enola tentait de rester neutre. Rien à faire, en tant que mère... Et porteuse de cet être-humain dans son corps, elle refusait qu'il encourt ce risque de subir ces horreurs. Pire, ils seraient capables d'arracher son propre bébé de ses bras ! Imaginer cela la faisait pâlir.
C'était elle qui portait cet enfant. C'était donc à elle de le protéger. Quoi qu'il en coûte.
Contrairement aux autres humains, au lieu de garder l'enfant pendant neuf mois, la génération de seconde phase était de sept. Les symptômes étaient les même. Depuis sa cellule, Enola entendait tout le monde faire la fête. La nouvelle s'était très vite répandue dans le QG de la Nu-Gen. Doucement, la jeune fille se leva, prit le crayon qui était à terre, traça une ligne horizontale, écrivit un mot codé, qu'elle s'est elle-même créé pour que personne ne décrypte ce qu'elle avait noté sur ce mur.
- Haörn nâsta.
Autrement dit, cela signifiait pour elle « Jours avant accouchement. ». C'était aussi, pour se repérer dans le temps. D'ici là, Enola devra fuir et sauver son bébé du potentiel danger. Soudain, la porte grinça et une lumière aveuglante l'éblouit, l'empêchant de bien distinguer la personne rentrée. Puis, la lumière disparaissait, laissant l'ombre du désespoir reprendre domination. La brune reconnu la silhouette dans les ténèbres. Elle ne le connaissait que trop bien. C'était la personne qui lui avait vivre un enfer, qui l'avait séquestrée et violée. L'adolescente réprima un dégoût et le dévisagea, d'un œil noir, surprenant son empereur, qui se tenait debout dans la pièce.
- Tiens... On me dit que tu es enceinte et je te revois toute vivante, ma marionnette ?
- Va te faire enculer, Saryuu Evan. Cracha Enola sur un ton sec et méprisant.
- Et je retrouve la rebelle...
Le garçon à la tunique orange avança, ses bottes blanches résonnant dans cette pièce à quatre murs, puis posa ses doigts sur le visage pâle de sa captive, la saisissant par le menton pour qu'ils se font face. Ce dernier avait toujours son sourire odieux sur ses lèvres.
- Je ne peux que m'estimer heureux que ma bien-aimée soit enceinte de moi... Tu me comble de bonheur.
- Je n'ai jamais voulu ça avec toi.
- Ne me dit pas le contraire, tu aimes quand je te saute dessus, ma chère.
- C'est drôle, moi je te voyais te faire sodomiser l'anus jusqu'à tu en crèves.
Les répliques de Enola le laissa hébété. Et dire qu'avant, elle avait perdu sa langue, était devenue muette et une poupée sans vie. On lui donnait des ordres, elle obéissait. Et quand il la violait, elle gémissait, devenait folle. Mais c'était différent de sa première fois. La revoir dans un état sauvage, indomptable et déterminé avait le don de l'amuser.
Avec sa main gauche gantée, il frôla la poitrine de sa campagne quand tout à coup, sa captive lui cracha au visage avant de lui faire un sourire mauvais, ses yeux marrons exprimant de la satisfaction.
- Je vous arrête. Cet enfant est le mien. Et le sexe n'est pas autorisé quand on est enceinte. Le stoppa t-elle, ferme.
- Ah oui ? Qui t'a dit cela ? Le médecin m'a pourtant affirmé le contraire..
- Mon corps et le bébé, qui n'a aucune envie de goûter à ton sperme écoeurant.
Une tension électrique passa dans l'air. Aucun des deux ne semblaient lâcher l'affaire. C'était une vraie bataille de regards. Agacé ; décida de mettre les idées au clair avec sa captive, puisque cela devenait vraiment énervant qu'elle lui résiste ainsi. Après tout, il était Roi ici. Celui qui commandait et dictait les ordres de la Nu-Gen ! Saryuu Evan était perfection, était chef suprême.
Le garçon plaqua violemment sa main contre le mur, le regard remplis de colère.
- Ca suffit, Ostria Enola. Qu'est-ce qui te prend ?
Elle se tut, s'enfermant dans un silence. Cette fois-ci, Enola ne se laissait pas intimider par l'empereur. La brune avait retrouvé sa raison de vivre. Et sa mission à présent, était de sauver son bébé, qui grandissait de plus en plus dans sa bulle protectrice.
- Tu ne dis plus rien ?!
C'était inutile pour elle de lui répondre. Il devait comprendre ses erreurs. Alors que Saryuu insistait vivement que c'était son enfant, que c'était grâce à lui qu'il vient de naître, qu'il sera un prodige ; la malheureuse adolescente serra des dents, répugnée de ce genre de comportement. Primo, c'était elle qui portait l'enfant, secundo, ce n'était pas un enfant désiré avec lui mais ôter une vie était impardonnable et tercio... La brune le voulait, pour découvrir le véritable sens de l'amour, ressentir les émotions qu'avaient parcouru sa propre mère décédée.
Mais c'était surtout parce que cet enfant lui avait redonné espoir.
Plus tard, Saryuu était partit, totalement furieux. Enola cria victoire dans sa tête puis posa une main sur son ventre, pas encore gonflé et ferma ses yeux, avec un sourire maternel se dessinant sur ses lèvres. Lentement, elle articula :
- Je te protègerais. Je te le jure.
Les jours qui se succédèrent furent le plus accablant. En effet, des hommes de Saryuu entraient avec des plateaux et de la nourriture plus différente que les précédentes, un verre d'eau avec un comprimé. Puis, d'une seringue. Les poils de la jeune fille s'hérissèrent. Son intuition lui disait que c'était pas bon signe tout ça. Elle leva ses yeux chocolats vers ses geôliers, attendant qu'ils lui expliquent cette histoire. Le premier prit parole, d'une voix monotone :
- Ceci est pour le bébé. Les produits dans les aliments renforceront ses os. Le comprimé vous servira à avoir moins de douleurs abdominales et la seringue, pour une prise de sang une fois par jour, pour suivre si votre organisme tient bien. Une fois par semaine, nous prendrons un test urinaire pour suivre également les statistiques de votre vessie, s'il est anormal ou non.
C'est une blague ? C'était de la science-fiction ou quoi ? L'homme à la blouse blanche s'inclina avant de sortir avec ses deux partenaires. Ils attendaient qu'elle les obéissent sagement ? Jamais de la vie. La brune se pencha pour inspecter le contenu, qui n'avait pas l'air si appétissant. En effet, de la purée verte – probablement de légumes ? - , cinq petites patates rondes et un drôle de gâteau ressemblant à du gâteau nature mais pas trop.. C'est maintenant que Enola regrettait d'avoir dit qu'elle n'aimait pas la salade, le jambon et les haricots verts que donnaient les cuisiniers pour elle.
Tenir à jeun pendant une semaine était faisable, apparemment. Avant, la jeune fille trouvait ça stupide, cependant, c'était la seule solution pour qu'elle puisse éviter ce repas immonde.
Il va falloir s'échapper pour de bon, malgré son corps tout faible.
**
*
Dans le camp des réfugier, un petit garçon était assis par terre, désemparé. Ce dernier avait un sac de cernes sous ses yeux qui avaient perdus toutes lueurs d'espoir. Celui-ci avait tout perdu. Ses parents abattus sou ses yeux, son petit-frère et sa grande sœur qui avait disparu. Il savait qu'elle était encore vivante, quelque part. Ca faisait maintenant trois mois qu'elle a été enlevée. Ses cheveux bruns étaient gras et de la poussière le recouvrait pratiquement. Ses habits étaient déchirés et ses petites chaussures étaient dans un piteux état. Quant à son odeur corporelle, c'était pire, comme les autres. Mais son cas était plus grave.
Le chef qui a été nominé par toute la bande avait une peau chocolat, ses cheveux étaient rasés, ce qui lui donnait un air d'un survivant et d'un guerrier en comptant sa grande taille. Il posa ses yeux marrons sur cet enfant, qui était mis à l'écart, toujours recroquevillé sur lui même.
- Jael. L'appela t-il.
Un vent souffla à l'horizon, faisant soulever les longs cheveux du petit garçon âgé d'à peine de neuf ans, qui ne s'était pas coupé les cheveux. N'obtenant aucune réponse, le chef soupira et sortit un cuter depuis son pantalon marron clair et s'assied derrière lui. Il lui attrapa ses longues mèches et commença à les couper soigneusement, ses mains étant crasseux et ayant de la terre sèche dessus. Le silence plana entre ces deux individus du même sexe. Le petit prit enfin parole, d'une voix enrouée :
- Vous n'êtes pas obligé..
- Il est préférable d'en avoir des courts, pour la bataille. Tu ne verras rien. Lui expliqua calmement le chef.
- Je n'ai même plus envie de continuer de vivre. Ma famille n'est plus là, alors..
Une gifle le stoppa net. Sa joues rougit et les yeux ronds, Jael sentit les larmes monter aux yeux. Son chef venait de lui mettre une claque... Le brun posa sa main là où il a été fait mal, la gorge nouée.
- Je t'interdis de dire ça ! Jael, personne n'aurait voulu que tu meures ! Tu dois rendre service à ta famille...
Il le regarda, perdu.
- Pour honorer ta famille, tu dois continuer de vivre. Pour les rendre fiers... On part tous ici, de cette idée.
- Chef...
- Allez, ne perd pas détermination. Et tu dois devenir plus fort.. si tu dis que ta sœur est encore en vie. Entre génération de seconde phase, on se comprend.
En effet, la plupart des réfugier se trouvant plus loin des plaines étaient des générations de secondes face. Seuls un tier étaient des humains. Tous fuyaient la guerre, survivaient du mieux qu'ils le pouvaient. Ils se considéraient tous comme des amis et des frères et sœurs. Après avoir écouté son chef, Jael esquissa un petit sourire avant d'acquiescer la tête, retrouvant son poil de bête.
Des mèches tombaient sur le sol sec et légèrement fissurée à cause de la guerre. Quand le vent emporta les cheveux sur son chemin, le ciel commençait doucement à s'éclaircir, à travers des nuages gris. Le petit garçon leva ses yeux, songeur et ferma son poing droit, se jurant de retrouver sa sœur. Elle se trouvait quelque part, sauve... du moins, il espérait.
- Grande-sœur... Je te retrouverais.
**
*
- Non. Je vous interdit de me donner des ordres.
Le regard sévère posé sur Gamma, Enola croisa ses bras, le regard sombre. A coté du garçon aux cheveux blonds redressés en l'air, une fille aux cheveux bleus qui posait son doigt sur sa joue, penchant sa tête sur le coté, jouant l'innocente.
- Oh allez, on a comprit que tu ne manges rien, ce n'est pas bon tu le sais ! Lui affirma Bêta, d'une moue triste.
- Elle a raison. Et notre empereur a besoin absolument du-
- Qu'il aille au diable ! Enola se tourna vers l'autre fille. Bêta, entre filles, tu dois comprendre ce que ça fait, non ?!
La seconde phase changea de tempérament d'un coup avant de lui gueuler :
- Ferme-la, laideron ! Tu es chanceuse d'avoir cette opportunité, en temps normal, ce gars ne voulait pas avoir d'hérédité ! On est des monstres, tu n'es pas de notre coté, tu prends défense des humains ! Tu as ce qui te mérite !
- Je vous défends aussi ! Je n'ai aucune partie dans cette guerre ! Se défendit la brune, exaspérée.
- Le sujet est clos depuis longtemps, madame Ostria. Coupa Gamma. Ca fait une semaine que vous n'avez pas mangé, la vie de votre bébé va être..
Furibonde, Enola leur balança un coussin, ses yeux devenant noir. Son pouvoir ne fonctionnait pas dans cette pièce. Malheureusement, sinon elle serait plus vite enfuis. Elle serra des dents en voyant le duo, toujours face à elle. Elle ordonna qu'ils partent mais cela ne servait à rien. Comme un chien enfermé dans une salle, l'adolescente tourna autour d'elle même, complètement sur les nerfs.
C'est seulement au bout de dix minutes qu'elle put être enfin seule. Enola se dirigea vers les toilettes, séparés par un léger mur et où les caméras ne la voyait pas. Depuis quelques jours, elle avait trouvé un passage. En effet, une petite fissure se trouvait dans le mur. De plus, comme seuls objets qu'elle pouvait utiliser, c'était une fourchette et une cuillère. - En sachant qu'on lui avait confisqué le couteau puisqu'elle avait tenté de se suicider il y avait quelques mois - . Avec ces couverts, Enola creusait. Le son de l'acier rencontrant le mur résonnait dans la pièce. La brune remerciait que cette chambre soit insonorisé, pour qu'elle ait le plus de liberté possible.
Sur le mur où elle avait écrit, sept barres ont été dessiné et tracés. Une semaine s'était écoulée. Son estomac criait famine et la soif lui prenait le dessus aussi. L'adolescente se contentait de ravaler sa salive pour éviter que sa gorge soit trop sèche.
A vrai dire, c'était une torture. Elle voyait flou, des maux de têtes lui prenait le dessus et son ventre râlait sans arrêt et son bas-ventre faisait parfois mal. Enola devait continuer car cette fissure, ce trou... lui permettra d'utiliser son pouvoir. Et elle pourra fuir pour de bon. Des morceaux de pierres ont été étalés sur le sol. Malgré ses petits muscles, sa force presque inexistante, l'adolescente réussit à agrandir la fissure, suffisamment pour qu'elle puisse plonger sa main dedans.
Avec un sourire rayonnant sur son visage, la brune se pencha en avant, ses mèches glissant sur le long de sa peau humidifiée par la sueur. Lentement, elle pénétra sa main dans le trou. Un courant d'air frais s'y faisait sentir et quelque chose de métallique s'y trouvait. C'était les conducteurs d'eaux pour les toilettes. Alors qu'elle écartait précautionnement ses doigts, concentrait tout son pouvoir dans une seule main. Une petite lumière violette apparut, faisant sourire la jeune fille. En un coup, elle sut faire trembler toute la base de la Nu-Gen.
Cependant, son manque d'énergie ne lui permettait pas de faire plus de dégâts. Mais au moins, Enola sut ouvrir la sortie. Rapidement, elle se releva sur les jambes nues. Simplement vêtue d'une robe blanche à manche courte, elle se mit à courir pour sa vie. L'adrénaline parcourait dans ses veines alors que l'alarme générale venait de biper dans tout le couloir. Le bruit des pas s'entendirent au fond du couloir, ce qui la fit paniquer. Si on l'attrapait, c'était fini pour de bon pour elle. Et son bébé.
Elle ne devait pas faillir.
En persévérant, Enola se cacha derrière un mur, au niveau d'une intersection et s'enferma dans un placard à balais. Haletante, elle plaqua ses mains sur sa bouche, ses yeux exorbités. Son coeur tambourinait contre sa cage thoracique, ce qui l'étouffait. Une fois que tout fut calme, l'adolescente retrouva un peu plus son calme et sortit du placard. La brune constata que les couloirs étaient vides, que des lumières en LED verts formaient une ligne droite sur les murs en plaques pour illuminer le chemin. Doucement, Enola voulu entrer en contact par télépathie avec son frère.
De distance, elle réussit à obtenir une faible réponse. Des larmes de joie coulaient sur sa joue alors qu'elle s'apprêtait enfin à rejoindre son frère, une main se posa sur son épaule, la statufiant.
- Impressionnant, tu as réussi à fuir.
Cette voix, elle la reconnaîtrait partout. Elle ravala sa salive et sans se retourner, elle lui répondit, alors qu'une goutte de sueur coulait sur sa joue :
- Ne me sous-estimez pas, Saryuu Evan.
- Et dire que tu étais sans vie...
L'atmosphère devint plus lourde qu'elle ne l'était. Un son d'arme s'entendit derrière elle. La pointe du pistolet se colla à sa tête, ce qui la fit ni chaud ni froid dans le dos. Etrangement, Enola se tint droite et certaine.
- Tirez donc. Vous perdrez tout.
- Non, mais on peut te soigner...
- Et lavage de cerveau ? Mais quelle excellente idée. Ironisa t-elle.
Saryuu fronça des sourcils alors que la brune poursuivit.
- Cher Empereur, c'est comme cela, nous ne trouverez jamais le véritable bonheur. Vous avez tout perdu, vous êtes en quête de l'amour, cela ne fonctionnera jamais ainsi...
Elle tourna sa tête, ses yeux brûlant d'une lueur déterminée.
- Appuyez sur cette gâchette. Je vous aurez prévenus... Jouer à la poupée c'est fini.
- Tu ne sais rien sur moi, c'est mieux ainsi. Trancha t-il en fronçant des sourcils.
- C'est ce qui explique votre faiblesse. Et la faiblesse pour le football aussi.
Depuis tout ce temps, Enola avait entendu les conversations des individus se trouvant hors de sa cage. Tous, parlaient d'El Dorado, de leur menace contre le football, de leur discrimination... Et aussi, de Saryuu Evan. La brune était désolé pour cet homme, éprouvait de la compassion. Non pas qu'elle ira jusqu'à tomber amoureuse de son tortionnaire, mais une partie de ce qu'il a vécu expliquait ses raisons personnelles.
Choqué, le garçon aux cheveux blancs abaissa son arme, ce qui poussa la captive à le gifler. Sa main droite en l'air, elle fut retenu fermement par une main. Surprise, la brune se retourna et écarquilla les yeux ; Fey était en train de la regarder, de ses yeux tristes.
- Ne fait pas ça. On sait tous les deux que ça ne servira à rien...
- Fey ! Mais enfin..
Le garçon aux couettes verts fluo la coupa.
- Saryuu a toujours été notre sauveur... Il veut que notre bien. Il est aveuglé par le pouvoir. Le seul moyen de lui faire comprendre, c'est toi... Enola.
- Tais-toi Fey. L'interrompit sèchement Saryuu, qui fit demi-tour. C'est bon, lâchez-la, je n'ai pas d'intérêt pour une femme qui est stupide et ignorante.
Clouée sur place, l'alarme s'éteignit aussitôt suite au claquement de doigts de Saryuu Evan. Enola se tourna vers Fey, avec un petit sourire, mal à l'aise.
- Merci.. d'être venu à mon aide ?...
- Il n'a jamais été violent avec toi... Tu le sais... Il cherchait de l'affection avec toi. Lui éclaira Fey.
- Comment ça ?
- Il a toujours été amoureux de toi.
Et c'était vrai. Alors qu'elle avait perdu espoir, le lendemain, personne n'avait l'autorisation de la touchée sauf lui. Dès qu'elle pleurait, Saryuu avait séché ses larmes, l'embrassant avec douceur. C'était lui qui disait de bien équilibrer ses repas sans qu'elle le sache. Dès qu'une journée épuisante se finissait, l'Empereur est venu la voir pour la serrer dans ses bras, la berçant, la chouchoutant... Il l'aidait à prendre les sanitaires, sans jamais la violer publiquement. Quand un jour, un groupe est venu pour jouer avec elle, Saryuu Evan a été dans une colère noire et avait puni sévèrement ces hommes. Après, il est allé la consoler.
Depuis toujours, Saryuu était avec elle, doux alors qu'elle était une poupée inexpressive. Même au sexe, contrairement à la première fois, il restait doux.
Qui sait, il la protégeait de cette guerre ? D'une façon moins pacifique ? Qu'il ne comptait pas faire du mal au bébé ? Enola fut complètement perdu. Sa naïveté prenait le dessus tandis que sa méfiance était plus portée pour son propre enfant. C'est faux, c'était une objet à vide couille pour lui, l'enfant servira comme un bon soldat, elle, juste une pute qu'on trouve dans un marché.
Les larmes montaient aux yeux de la jeune fille, qui lâchait tout ce qui pesait son coeur.
- Même... il m'a séquestré, je ne pourrais pas tomber pour lui... Et mon pauvre frère Jael est seul, quelque part, je dois le rejoindre... !
- Ne fait pas ça, il tient réellement à toi, Enola... Lui persuada Fey.
Alors qu'il voulut poser sa main sur l'épaule de sa camarade, celle-ci gifla sa main puis se téléporta rapidement, pile à l'endroit où son frère lui avait répondu au message télépathique.
Le lieu était drôlement animé. Il y avait beaucoup de réfugier dans le coin et tous les regards se sont posés sur l'étrangère. Il eut un léger silence pesant tout d'un coup. Heureusement pour l'adolescente, cela cessa très vite après avoir entendu la voix de Jael provenir de loin. Les larmes de la brune montaient au yeux avant qu'elle ne saute sur son frère. C'était une retrouvaille tout à fait touchante. Jusqu'à quelqu'un ne lâche un cri horrifié. Enola se tourna vers le bruit. A l'horizon, alors que de la poussière s'élevait dans l'air, une armée de soldats armées traversaient les plaines désertiques de Sameldor. C'était des humains, déterminés à exterminer le groupe de résistants neutres. Jael fut tout tremblant, ses yeux exorbités. Et dire que lui, venait tout juste de revoir sa seur... Quant à l'adolescente enceinte, elle grinça des dents. Sachant qu'elle ne pouvait rien faire puisqu'elle était affaiblie.
Le coté positif, c'est qu'elle pourra mourir avec son frère. Quoi ? Non ! Elle était enceinte, elle ne pouvait pas.. D'autres femmes l'étaient aussi, devant elle. Malgré les implorations des autres, l'assaut avait été lancé. Des tirs incessants visaient tout le monde qui se mettaient à fuir en criant, terrorisés. Enola voulut faire de même, mais fut soudain arrêté par une voix ; celui de l'Empereur de la Nu-Gen ?
« Fais la morte avec ton frère, si tu veux survivre, idiote... »
Sans réfléchir, Enola serra fermement la main de son frère et lui fit la télépathie, lui expliquant le jeu. Tous deux se laissèrent tomber sur le sol, ne bougeant pas du tout, les yeux fermés, retenant leur souffle. Le moindre faux pas, les mènera à leur perte. Les soldats de l'armée El Dorado avançaient, sans s'occuper des corps inertes.
Estimant qu'ils étaient en sécurité, la jeune fille entre ouvrit son œil, le percevant qu'une marre de liquide rouge glisser entre les roches. Un vent souffla de nouveau, alors que Enola se redressa sur ses genoux, haletante. Son frère Jael fit de même et plaqua ses mains sur sa bouche, blême.
- Jael ? Ne regarde pas...
Même si c'était trop tard de dire cela, sa sœur était mal pour lui. Le dernier membre de sa fille pointa du doigt, un homme mort, une balle au ventre.
- C-C'était le chef... il a toujours été avec moi... Balbutia le petit, dévasté.
- Je... Désolé.. S'excusa t-elle, baissant sa tête.
Elle n'avait jamais été douée pour consoler les autres. Stupide, n'est-ce pas ? Jael ravala ses sanglots pour rester fort et regarda sa sœur, légèrement secoué.
- Grande-sœur... Pourquoi tu as un ventre grossit ?
- Hein.. Euh..
N'ayant pas remarqué que son ventre s'était arrondit depuis quelques jours, Enola rougit. Le petit brun plissa des yeux, n'étant pas idiot.
- Tu es enceinte... ? De qui.. ?
- J-je..
- Moi.
Tous deux se tournèrent vers Saryuu, qui était apparut de nul part, les bras croisés. L'empereur souleva ses lunettes d'explorations pour les poser sur ses cheveux blancs et lâcha un soupir.
- Bon, nous rentrons ?
- Jamais ! S'exclama Enola en serrant son frère contre elle, ce dernier était choqué.
- Avec lui, bien sur. Rectifia t-il.
- Pour lui faire quoi ?!
- Rien.
Restant tout de même méfiante, Enola le scruta d'un œil critique. Saryuu passa une main dans ses cheveux, avant de regarder ailleurs, l'air gêné.
- C'est bon, j'ai juste appris de mes erreurs.. Je me doute bien que tu ne veilles pas me pardonner pour tout ce que je t'ai fais, mais sache que je vais te considérer comme une vraie femme.
Ce qu'il venait de dire la toucha. La jeune fille se mordit les lèvres, avant de déduire, comme si rien n'était :
- Votre famille... Vous a abandonné pour que vous appreniez à survivre, vous fortifiez et pour prendre le serum... qui vous donneras le pouvoir désiré. Et ce traumatisme, vous a brisé le coeur... Et vous recherchez un fragment d'espoir qui viendra compléter ce vide qui vous torture, n'est-ce pas ?
- Que..
- Je commence à comprendre ce que vous ressentez. Alors... Je vais vous donner une seconde chance.
Choqués, les deux garçons la regardait, les yeux ronds. Enola pardonnait trop facilement, elle était trop gentille et éprouvait de l'empathie. Doucement, elle posa sa main sur son ventre, se rappelant des paroles de Fey, comme quoi, Saryuu l'avait toujours bien traité jusqu'ici, malgré son aspect glacial et cruel.
Depuis ce jour, Enola avait changé d'opinions sur lui. Comme convenu, Jael avait reçu avait été chaleureusement accueilli, pouvait mieux mangé et avait une chambre comme pour sa grande sœur. Cette dernière, n'était plus traité comme un objet. Elle avait accepté de garder l'enfant, puisqu'elle y tenait. Saryuu et elle reconstruisaient leur relation, d'une façon plus normale.
Enfin, entre autre.
- Bon sang Saryuu ! Je t'ai dis qu'en défendant les réfugier, tu gagneras leur confiance ! Vous n'êtes pas les méchants ! Et on peut tenter de faire un traité de paix !
- Je t'ai dis, que c'est inutile ! S'indigna l'Empereur, levant un bras en l'air, depuis son bureau, où des cartes holographiques étaient suspendues dans les airs.
- Mais écoute-moi un peu !
- Je te signale, que c'est moi qui commande. Soupira t-il, se contenant de crier.
- Et moi ta femme.
Se rendant compte de ce qu'elle avait répliqué, Enola rougit violemment tandis que Saryuu la fixait, surprit avant de lui faire un sourire mesquin.
- Ah, oui ?
- ...Oh ! Tu as vu l'heure ? Contra la brune. C'est l'heure pour moi de manger des raviolis...
- Cette fois-ci, tu ne fuis pas..
- De quoi parlez-vous ? A pluusss--
Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, des bras l'enroulait, la retenant prisonnière. Enola rougit, sentit son coeur battre à la chamade. Doucement, le garçon s'approcha de son oreille et lui susurra :
- Oui, tu es ma femme... Qui met un peu trop d'ambiance. Ce n'est plus calme quand tu es là.
- J-Je dois prendre ça pour une critique ? Bégaya Enola, intimidée.
- Va savoir, mon Impératrice de la paix.
Sans même qu'elle ne s'y attende, Saryuu posa sa main sur sa joue, la forçant à se tourner vers lui avant de poser délicatement ses lèvres contre les siennes. Elles étaient chaudes et douces. Peut-être c'était le Syndrome de Stockholm, elle ne savait pas, mais étrangement, la brune éprouvait des sentiments à son égard. Et sous la facette de garçon dur et stricte, se trouvait quelqu'un de bien, de gentil et aussi... un grand fan de football. Eh oui, Saryuu Evan aimait le football. Un jour, il s'était vanté d'être le plus fort avec son équipe, comparé aux autres, ce qui a fit rire l'adolescente, n'y croyant pas du tout.
Un jour, peut-être, quelqu'un viendra le remettre à sa place...
Saryuu et Enola ont toujours été ensemble, à se taquiner, à se murmurer entre eux qu'ils s'aimaient. Ils n'ont jamais cessé de se séparer. Puisqu'ils se sont acceptés tous deux comme ils étaient. Et ceci, avait mis de derrière leur passé.
Les mois passèrent et le jour j est arrivé. Couché sur un lit, Enola hurlait à l'agonie, gigotant dans tous les sens à cause de la douleur. La sage femme lui disait d'inspirer et d'expirer tandis que le gynécologue était devant l'intimité de l'adolescente, prêt à recevoir le bébé. Le visage en sueurs et ayant un mal fou à contenir ses larmes, la brune serrait sa main dans celui de son amant, qui était à son chevet, gardant un minimum son sang-froid.
- Je le vois ! Avertit le médecin qui prenait la tête du bébé.
Un lâchant un cri libératoire, Enola se cambra puis se laissa retomber sur le lit, haletante, ses yeux dans le vague. En coupant le cordon qui les reliaient, le médecin prit une serviette et enroula le bébé qui se mit à pleurer dedans. L'homme à la blouse blanche sourit et déclara avec un sourire :
- C'est une fille !
- Bien joué... Tu as réussi, Enola. Lui félicita Saryuu à sa femme, caressant sa joue avec sa main gantée.
Lui répondant avec le sourire, elle eut la chance de pouvoir prendre son enfant dans ses bras. Les cheveux collés à sa peau humide et rouge, l'adolescente eut le regard adoucit. Saryuu les serra doucement contre lui, en étant une véritable famille.
- Je t'aime...
- Moi aussi..
Tous deux avaient préférés avoir la surprise pour cet enfant. A présent, ils devront lui donner un nom. Le duo se regardaient entre eux.
- Saryuu... Promet-moi que cette guerre se terminera.. Je ne veux pas qu'elle grandisse en voyant un monde aussi dévastateur.
- Je te le promet... Jura t-il.
Le bébé finissait enfin par arrêter de pleurer et s'endormit contre la poitrine de sa mère, paisiblement. Avec un sourire maternel, Enola le serra et le berça contre elle, sous le regard bienveillant de son amoureux.
Elle avait fait de son mieux pour le protéger du danger...
Qu'aurait-elle fait si elle n'avait pas mieux appris à connaître Saryuu Evan ? Cette question laissé en suspens quitta ses pensées. Enola était trop heureuse de vivre cela. Dans un monde chaotique, elle avait apprit à connaître le véritable amour avec l'empereur de la Nu-Gen. Ils s'étaient acceptés, c'est ce qui les rendaient plus proche.
Car l'un sans l'autre, ils ne pouvaient pas survivre...
° The End °
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