Senku X Kohaku
Anime/Manga: Dr.Stone
Titre: Qui aime bien, châtie bien!
Auteur: Lily Sawaka
Couple: Senku X Kohaku
Date de publication: 28/09/2020
N.A: Voici mon premier couple sur un autre manga/anime! Je les aimes bien eux. Je sais, je ne suis pas assez à fond dans l'univers alors euh... J'ai découvert que le village Ishigami était à coté de la mer. Donc c'est assez dommage car du coup mon OS n'est pas forcément cohérent.. Je n'avais pas trop d'idée de contexte, alors j'ai fais de mon mieux, tout en restant fidèle au manga (et moi et la science, euh *tousse fort*, wikipédia et d'autres sources m'ont aidé pour une scène mdrr.). Le contexte c'est après la saison 1 de l'anime! Donc avant la Stone Wars! En espérant qu'il vous plaises! ^^'
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" Tu sais Senku, si tu restes dans ton monde, tu ne te trouveras jamais une copine."
Le lycéen leva sa tête, en direction de son meilleur ami d'enfance qui était face à lui. Un peu trop d'ailleurs. Quelques centimètres séparaient leurs visages. Le bout de leur nez se frôlait à peine et le souffle de l'autre se faisait sentir, caressant la figure de l'autre. Une grimace de dégoût s'empara du jeune apprenti scientifique, vêtu d'une blouse blanche de chimie. Lui, aimait avoir son espace vital. Très vite, il repoussa son camarade par les épaules.
– Tu as fini de ressasser ton amour aveugle pour cette fille? Commence déjà par te confesser au lieu de dire des âneries. Idiot.
– M...Mais Yuzuriha est une femme délicate! Je dois me préparer psychologiquement!!
Las, le lycéen aux cheveux argentés et aux mèches vertes, dressés vers le plafond, roula ses yeux. Ses mains sur ses hanches, il parut fatigué de l'entendre parler sans cesse de la fille dont le brun était amoureux, et ce, depuis cinq ans. Taiju était un gros balourd, irréfléchi et à l'ouest. Malgré ses défauts, l'adolescent restait néanmoins fidèle à ses principes et très loyal. C'était une personne honnête qui ne voudrait jamais blesser qui que ce soit. Depuis le collège, ses yeux ont été captivés sur la jeune fille. Une personne douce, pure et innocente. Un gros coup de coeur, qui n'avait cessé de croître au fil du temps. Au point que Taiju déclare vouloir l'impressionner, attirer plus souvent son attention et la raccompagner chez elle, tel un gentleman.
Senku replongea son regard rubis sur sa fiole, avec un mélange de différents ingrédients chimiques cogiter sous le petit feu. Il était en pleine dissolution. Il plissa ses yeux, concentré, avant de retrouver les gros yeux de son ami à travers le verre et des gouttelettes dû à la vapeur. Le scientifique grommela, perdant patience.
– Quoi encore?
– Je me posais une question.
Son ton était anormalement sérieux ce qui le fit sourciller. À l'écoute, il lui fait signe de développer.
– Senku, n'ait pas honte à me dire que tu es gay. On est amis, non ?!
Le silence tomba. L'effet était celui d'une cascade d'eau gelée en pleine saison d'hiver. Tous les membres du club scientifiques pivotèrent leur tête, l'expression semblable. Le choc, mêlé à de la peur était bien visible. Senku Ishigami n'était pas qu'un génie parmi eux, mais il pouvait très bien se montrer fou et effrayant si on jouait trop avec lui. Tous déglutirent difficilement leur salive, leurs yeux rivés en direction des deux garçons. Seul les bruits incessant des fioles contenant des solutions chimiques chauffer faisaient échos dans la pièce. Littéralement outré, l'argenté se décomposa, avec une tronche plus que défiguré. Il lui fallut une force force surhumaine pour qu'il mette autant de douceur dans sa voix, ce qui sonnait faux chez lui.
– Tu veux le savoir sur mes goûts ?
– Ouais. Opina vivement son ami.
– Très bien. Tends bien l'oreille...
Taiju obtempéra naïvement, son visage restant néanmoins plus que sérieux. Une fois près de son meilleur ami d'enfance, il crut affronter le diable en personne. Ses tympans eurent sur le coup, très mal. Les autres camarades, partagèrent cette douleur auditive, leurs mains plaqués à leurs oreilles, comme si cela pouvait réduire le niveau de décibel.
– MAIS QUEL CON TU FAIS ???!!! JE N'AI JAMAIS VU UN IDIOT INFINI COMME TOI !!! A DIX MILLIARD POURCENT !
Sonné, Taiju vacilla, tout son corps penché sur la gauche, mit k.o par la puissance vocale de Senku. Celui-ci exhala un soupir, ses mains posées de nouveau sur ses hanches, agacé et las. Très vite, il leva une de ses mains pour la porter vers son front, désespéré par la débilité du brun. C'était même impressionnant du comment il réussissait à le vider de son énergie. Le scientifique considère son ami avant de se tourner vers la fenêtre. Ses orbes rouges observaient les mouvements des nuages dehors, en désordre, mais, se déplaçant dans une allure paisible et simple, libre. Le ciel était bleu, naturel, avec un soleil rayonnant en ce printemps. Depuis la salle de chimie, on pouvait repérer au loin le terrain de tennis, avec des membres s'entraîner dans leurs tenues, ou encore un club de kendo, la porte coulissante ouverte, sûrement pour aérer ou accueillir de nouveaux arrivants. Les arbres étaient bien entretenus, puisque en effet, un personnel du lycée se chargeant du jardinage coupait quelques branches malades avec son outil, maintenu par une grande échelle.
Son moment de rêverie fut vite interrompu, par une main amicale se déposant sur sa frêle épaule. Avant de se faire saisir, un peu brutalement et de se faire attirer vers l'arrière et être définitivement en captivité. Fermement maintenu contre un torse musclé et costaud, Senku gigote, se débattant faiblement contre Taiju, qui chouinait comme un enfant malheureux pour son meilleur ami. Ca embarrassait pas mal l'argenté aux mèches verdâtres.
– Mais lâche-moi ! Idiot !
– Désolé d'avoir douté de toi ! Se blâma t-il. Mais je veux que toi aussi tu sois heureux !
Ses paroles touchèrent Senku au plus profond de son coeur. Cette attention, cette sincérité, il ne les trouvaient que chez lui. A l'heure actuelle, si le lycéen ne l'avait jamais rencontré petit, il aurait été sans doute seul dans son monde à lui, à expérimenter, à vouloir voyager dans la lune. Ses pupilles brillèrent sous l'émotion et tantôt, l'adolescent referma ses yeux, esquissant un sourire léger. Le brun savait parfaitement toucher une corde sensible. Lui, avait une sympathie hors du commun. Ces deux-là s'étaient rencontrés par pur hasard en dehors de l'école. Le scientifique, très petit, grâce à l'argent de son père astronaute, il pouvait se payer plusieurs merveilles technologiques. Ainsi, il pouvait faire multiples expériences à l'air libre, près d'une petite rivière, à la vue de tous. En dépit des regards choqués des personnes âgées, Taiju avait été le seul a s'être arrêté avec son vélo pour l'observer avec curiosité.
Les jours se succédaient et ils se retrouvaient sans cesse au même endroit. Les faisant petit à petit se rapprocher. Ils avaient finis par se tiser une amitié profonde. Le brun soutenait le petit scientifique dans ses divers projets avec beaucoup d'enthousiasme. De leur temps libres, ils restaient ensemble pour fabriquer ou exécuter de nouvelles inventions. Taiju était un peu comme un assistant pour Senku – si il lui expliquait plus facilement tout ce qu'il faisait –.
Au lieu de le remercier pour sa petite attention à vive vie, le lycéen à la blouse blanche de chimie garda son sourire sur son visage, les yeux clos. Un des camarades de Senku lâcha un commentaire sur le groupe de filles qui était dehors. Parmi elle, Yuzuriha. Son sourire rayonnant, innocent charmait le pauvre Taiju qui recevait une flèche de cupidon pour le coup. Ses longs cheveux marrons foncés flottaient derrière elle. Et lorsqu'elle portait une main vers sa tête, elle redressait légèrement son étrange serre-tête qui avait une ressemblance d'un casque musical blanc. La lycéenne riait doucement avec ses amies, naturelle. Une vrai petite ange, pure et adorable. Alors que le lycéen aux yeux rubis la scrutait sans ressentir quoi que ce soit, les bras croisés, il dû supporter les couinements et les annotations de son meilleur ami qui lui, était rouge. Le scientifique roula des yeux et se tourna vers son bureau d'expérimentation, reprenant ses affaires.
L'amour pour la science ne s'éteindra jamais chez lui ! Il y avait tant à découvrir. Ca l'excitait.
– Senku ! L'apostropha Taiju.
– Hm ?
– Je te promet qu'une fois après m'être confessé à elle... Je t'aiderais à trouver l'élue de ton coeur ! Lui promit-il avec un grand sourire, lui levant son pouce.
Une promesse des plus stupides qui soit. Senku plissa ses yeux en le considérant au-dessus de son épaule.
– Du calme mastodonte! Je ne suis pas intéressé par ça. Et la probabilité que je tombe sous le charme de quelqu'un tombe à zéro pourcent.
– Mais ne dit pas ça ! S'indigna le brun, presque désemparé de sa réponse.
– Je n'en vois pas l'intérêt. C'est tout. Soupira le lycéen du club scientifique.
Il reprit sa besogne, dans le silence. Qui, d'ailleurs, ne durait pas éternellement.
– Mais je suis sérieux !
– Ouais, ouais...
– En fait, il veut juste une femme au foyer, pour nettoyer et faire le repas. Se moqua un noiraud, chuchotant à son camarade à coté de lui qui pouffa et opina.
Leur messe basse n'échappait pas au lycéen. Ce dernier resta de marbre à leur commentaire. Ce dernier leva son petit doigt et l'enfonça dans son oreille, le tournoya, comme s'il cherchait à se retirer une croûte invisible, sans doute. Maintenant, l'adolescent se faisait la sourde-oreille sur toutes les opinions des autres, mis à part ceux de Taiju. Bon certes, lui, c'était un attardé... Toutefois, le brun aux cheveux hérissés était trop honnête et à la fois altruiste. Jamais il ne fera de mal à quiconque.
Ce garçon était robuste. Ses atouts en dehors de sa gentillesse et sa loyauté, étaient son physique. Costaud, endurant, il avait parfaitement l'étoffe d'un garde du corps haut de gamme. Malheureusement, jamais Taiju ne portera le poing sur quelqu'un. Il préférait largement se prendre des coups, à servir de punching-ball humain résistant, en position de défense. Et ce, depuis son enfance. Des fois, même si Senku n'était pas pour la violence, il aimerait qu'il s'impose un peu plus. Lui, détenait l'intelligence et la vivacité d'esprit. Les efforts physiques n'étaient pas du tout son domaine.
Bref, rien ne le pouvait lui faire changer d'avis. Rien ne pourrait l'intéresser plus que la science elle-même ! Taiju, n'abandonnant toujours pas espoir, lui supposa de croire qu'un jour, il pourrait rencontrer une fille plus intelligente et aussi dingue de la science que lui. Cette pensée réussit à le faire marrer.
– Kukuku... Ca n'arrivera pas.
La réponse donnée, un étrange bruit fusa. Senku pivota sa tête, apercevant une lumière verte apparaître derrière plusieurs immeubles. Lentement, celle-ci piétina sur toute la ville, englobant tout le monde sur son passage, transformant tout les Hommes en pierre. La lumière, ne tarda pas à se rapprocher du scientifique qui écarquilla ses yeux. D'abord sous la stupéfaction mais aussi, il savait ce que cela voulait signifier. Son corps était paralysé, complètement à la merci de ce phénomène paranormal. Ce qui se produisait sous ses yeux rubis, sortait tout droit d'une fiction. Cela n'avait aucun sens. Le monde qu'il avait connu, s'éteignit à petit feu. Sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit.
L'air était frais, comme si l'orage se préparait, dès qu'il se prit de plein fouet la lumière. Ses longs cheveux dressés vers le plafond flottèrent, avant de se statufier avec tout son corps. Sans qu'il puisse de nouveau reparler ou revoir un homme en particulier, qui s'aventurait dans l'espace.
Non, une seconde. L'accident ne s'est pas produit à ce moment là. Non, c'était le jour où son meilleur ami s'était motivé à se confesser à Yuzuriha !
Un grondement sourd s'abattit, faisant trembler le sol. Sans doute un coup de tonnerre qui s'était abattu non loin. Sur le coup, Senku se redressa, grimaçant, relâchant un petit cri. Le drap de soie s'abaissa à sa taille, tandis qu'il s'était assied. Ses mains étaient moites et sa peau dégoulinait de sueurs froides. Sa respiration s'était accélérée avec ses battements de coeur incessant. Le jeune garçon prit quelques secondes pour papillonner des yeux et se contextualise de nouveau. Oui, c'est vrai, il était au village avec les autres, pour construire son royaume de science. La pluie tombait à verse dehors, et l'orage grondait puissamment. Quelle heure était-il ? Intrigué, le scientifique du village jeta un coup d'oeil rapide à travers la fenêtre sans fermeture pour préserver la chaleur. A l'extérieur, il faisait noir. Mais avec les éclairs, on pouvait repérer au loin le pont de bois suspendu au vide, pas gardée par Kinro ou Ginro. En même temps, avec ces conditions climatiques, il était raisonnable de rester à l'abri.
Au moins, coté positif, pas de rafale de vent. Cela évitait de perdre ses inventions toujours dehors.. Quant à l'électricité qu'il avait pu recréer grâce aux autres villageois, ce n'était pas l'élément le plus affolant en soit si ça venait à disparaître. Senku soupira, leva sa main sur son visage et ferma ses yeux, tentant de calmer son organe qui pulsait avec le sang. L'adrénaline parcourait dans ses veines, le rendant encore plus nerveux qu'il ne l'est déjà. Une fois s'être stabilisé, le jeune garçon se laissa s'allonger de nouveau sur son « matelas ». Enfin, c'était déjà un grand mot pour désigner ces pailles de foins comme matelas... Mais au moins, ce n'était pas aussi dur que ce plancher de bois dur. Et puis les draps de soie était là pour rendre le sommeil plus agréable. L'argenté s'y enveloppa, comme une chenille dans son cocon et s'efforça à s'endormir de nouveau. Ce qu'il avait rêvé... ou plutôt, avoir revu un moment de son passé, l'avait un peu trop secoué émotionnellement.
Sans doute parce que sa séparation avec Taiju et Yuzuriha l'avait plus affecté qu'il ne l'aurait pensé. Mais s'il était partit de son coté, c'était pour les protéger de Tsukasa. Oui, un garçon comme eux, qu'il avait éveillé de son sommeil avec un exilir après le brun. Tout ça, pour se défendre des bêtes sauvages. Ce dernier, n'acceptant pas les idéologies de Senku, l'avait attaqué et brisé la nuque. Heureusement, celui-ci avait survécu. Mais avec un homme de son genre, qui était partit pour batir un royaume, tout en tuant tous ceux qui se dressaient à travers son chemin, il était nécessaire de prendre des précautions. Pour lui, le scientifique était un génie mais aussi, une menace. A cause de leur affrontement, le trio s'était séparé. Mais ils avaient pour objectif, de se retrouver à l'avenir et de se réunir pour de bon.
Est-ce qu'il s'inquiétait pour eux ? Sans doute. Bien que Senku ait rencontré juste après leur séparation, Kohaku, une fille de nouvelle génération, qui est née dans ce monde de pierre, à l'état sauvage, avoir fait connaissance d'un village d'Hommes comme elle, il ne se sentait pas tout à fait comme eux. Lui, contrairement à eux, s'était réveillé de sa forme statufiée. Avec comme marque cicatrisante vers ses yeux. Il avait dû apprendre à être autonome. A se confectionner des armes, à se couvrir de feuilles comme il était nu, apprendre à chasser pour se nourrir, à fabriquer un toit... Eux, avaient déjà énormément de connaissances, sans avoir connu l'époque moderne. Une vraie communauté, mais aussi, des descendants des seuls Hommes ayant survécus à la lumière verte ; les astronautes.
Autrement dit ; leurs connaissances, provenait de son père adoptif ; Byakuya Ishigami. Ou plutôt, tout ce qu'il lui avait pu léguer, avant de mourir. Ah, même s'il n'était plus là, Senku avait encore son image gravé dans ses souvenirs. Ses grimaces à chaque fois qu'il lui chourait sa carte bancaire pour se fournir tout ce qu'il voulait, ou lui fabriquer pour qu'il réussisse ses tests pour devenir astronaute...
– Senku-chan !
Un grognement lui échappa. Une voix le rappelait à l'ordre, signe qu'il avait dormit après son réveil soudain. La pluie ne battait plus. Le jeune garçon réprima une grimace et papillonna ses paupières, essayant de s'habituer à la lumière du jour. Les chants des oiseaux ne faisaient que confirmer que le mauvais temps était passé.
– C'est que tu as beaucoup dormi dis-moi ! Ajouta son camarade, presque sur un ton moqueur.
– Le temps ne m'a pas aidé. Se contenta t-il de lui répondre.
– On n'a pas tous très bien dormi. Lui confirma Gen en souriant naturellement, ses mains joints sous ses grandes manches de tradition japonaise.
Gen avait été un espion envoyé par Tsukasa. Très vite impressionné par les talents de Senku et qu'on l'ait guéri, en échange d'un coca cola, il avait changé de camp. Ce dernier était un illusionniste, une célébrité dans l'époque moderne. Ses cheveux n'étaient pas à la même hauteur. La gauche était noir et court tandis que son coté droite, était blanche et sa mèche était plus longue. Oui, il était bicolore. Comme tous ceux qui se sont éveillés de leur pétrification, il avait une marque dentelée le long de son œil gauche. Ses yeux étaient en amande et de couleur noire, comme de l'obsidienne. Vêtu d'un pardessus sur un yukata, il était pieds-nues. Difficile de ne pas le reconnaître dans cet accoutrement. Senku massa ses yeux avec ses doigts et se redressa.
L'hiver avait prit fin. Dans un mois, lui et les autres devront lancer l'opération pour affronter le royaume de Tsukasa. Il ne l'avouerait jamais, mais intérieurement, le scientifique stressait. Ce n'était pas dans ses gênes de devoir se battre... Or, il le fallait. Éliminer la menace pour construire un royaume de science, de tranquillité, recréer l'humanité ! Le jeune garçon ne devait pas faillir. Aussitôt, il se leva. Au contraire de son ami, ses habits faisaient moins japonais. Une veste aux manches courtes, au col, y est inscrit « E=MC² ». Deux bandes étaient enroulés autour de ses avants-bras. Une ceinture de tissu, à laquelle plusieurs sacoches suspendues. Son bas était de robe cousue, enroulée autour de ses jambes, descendant jusqu'aux genoux. Ses chaussures étaient aussi cousues, un élastique les maintenant. Un style bien à lui.
Alors que Senku descendit de sa chambre qu'on lui avait attribué, depuis les échelles avec son camarade, il repéra assez vite sa troupe à lui. Composé de Chrome, Kohaku, Suika et Ginro.
– Ce n'est pas ton genre de dormir aussi longtemps. Lui fait remarquer Kohaku, avec un sourire félin, les bras croisés.
– Il a un peu de cernes sous ses yeux ! Constata la petite Suika, depuis son masque de pastèque tranchée en deux, de sorte à ce qu'on puisse lire ses lèvres.
– Est-ce que tout va bien au moins ? L'interrogea Chrome en sourcillant, ses mains sur sa taille, suspicieux.
Leur attention ne fit ni chaud ni froid à leur ancien chef du village, qui avait remporté le tournois pour la main de la prêtresse Ruri. Bien sûr, Senku l'avait vite rejeté, pour obtenir des éléments important pour qu'elle puisse guérir de sa maladie. Chose réussit, ce qui avait soulagé Kohaku, la jeune sœur de la blonde. Ce dernier passa une main dans ses cheveux, exhalant un soupir. Il les considéra.
– Ca va. On a beaucoup à faire encore !
– Que comptes-tu faire ? S'enquit curieusement Gen, s'immisçant parmi eux.
Soudain, un vomissement fit sursauter l'illusionniste. Lentement, il porta les manches de son kimono de sa cavité buccale à son nez, réprimant une grimace de dégoût après avoir discerné la personne qui avait rejeté tout son déjeuner sur le sol. C'était écœurant pour ses pauvres yeux. Les autres reculaient sur le moment, aussi avec une drôle de tête. En effet, Ginro était au sol, tout tremblant. Des sons pas très rassurant s'échappaient depuis son estomac. Le pauvre, pleurnichait sur son sort, tout faible. Sa lance était aussi à terre, désarmé.
Dans cet état, même s'il était stupide, assez trouillard, le blond se savait montrer utile et courageux quand il le pouvait. Ses symptômes étaient différents de ceux de Ruri. Kohaku grimaça, portant sa main pliée vers ses lèvres, les sourcils froncés. Une vague de souvenirs se jetait sur elle, la rendant assez inquiète.
– Oï, il va bien ?
– Ce n'est rien de grave ? Demanda la petite Suika, levant sa tête vers Senku.
Celui-ci tapota avec sa main le crâne de la fillette en la rassurant brièvement et enjamba jusqu'au malade. Face aux supplications du blond, il l'examina attentivement, posant des questions que tout docteur demanderait à un patient. Le jeune garçon aux cheveux dressés vers le ciel effectua quelques gestes sur Ginrô avant de soupirer. Il avait enfin une réponse au problème.
– Alors ? Le pressa Kohaku en se rapprochant, se penchant légèrement vers lui.
– Juste une indigestion.
– Hein ? Il a mal mangé ? S'étonna Chrome. Je vois ! Avec la tempête de hier, il a dû se goinfrer !
– C'est pas vrai ! S'indigna le malade, se tenant le ventre, gémissant au sol pathétiquement.
– Le remède que tu as fait pour Ruri, il fonctionnera sur lui aussi ? Questionna Suika en se plaçant à coté du scientifique.
Senku secoua sa tête, direct. Intérieurement, Kohaku se rappelait des procédures pour construire l'antibiotique. Ah oui... Lui et Chrome, faisant leur besoin vital sur une bouteille vide, le cul à l'air... Ca l'avait plus que marqué. L'élément soit disant « chimique » appelé « ammoniaque ». Le regard vide, elle répliqua, de façon la plus naturelle qui soit :
– Juste pour lui, ça ne m'aurait presque pas dérangé...
– Mais qu'est-ce que tu es en train d'imaginer là ? Suspecta Senku en sourcillant, face à l'expression faciale de son alliée.
– Ton ammo... machin.
Les termes scientifiques n'étaient pas son point fort. Toutefois, la guerrière du village éprouvait une admiration titanesque pour la science, depuis qu'elle avait fait rencontre avec Senku qui l'avait sauvé d'un tronc qui l'avait écrasé. Tout ce temps passé avec le jeune homme, l'avait permit à évoluer, à son rythme avec les autres. Elle le mit à l'écart, lui rappelant ses étapes pour l'antibiotique pour sa sœur, à voix basse. Le scientifique grimaça et prit sa défense, la recadrant tout en justifiant comment les éléments chimiques se fabriquaient.
Alors qu'ils se parlaient entre eux, Chrome leva sa tête, entendant le vent se lever de nouveau. Le froissement des feuilles depuis les arbres s'étendait dans tout le village. Par moment, la puissance de cet élément naturel réussit à secouer le pont de bois. Le chiot du village aboya, tandis que le ciel, se recouvrit lentement, par des nuages plus sombres. Les cieux n'avaient pas encore décidé de calmer sa colère. Le premier scientifique du village porta sa main dans ses cheveux marrons foncés, avec un sorte de tissu qui entourait son front, réprimant une grimace à son tour. La tempête n'avait pas encore fini de jouer... Il se tourna vers son précieux camarade, qui lui apprenait tout son savoir. Toutefois, le voir seul avec Kohaku, à marmonner entre eux, comme s'ils préparaient un complot, l'amusa intérieurement.
Jusqu'à présent, ni lui, ni Ruri, n'avaient entretenus ce genre de relation que Senku et Kohaku avaient. La cadette était moins douce que l'autre, qui elle, représentait l'ange. Chrome aussi, aurait aimé avoir plus d'intimité, de conversation avec la prêtresse du village. Or, c'était impossible. Il était trop de bas rang et son statut ne permettait pas d'obtenir la main de cette dernière. Seuls les grands guerriers pouvaient prétendre Ruri : Magma ou Kinro... Le brun le savait et se contentait de faire abstraction sur ses sentiments envers la blonde. Apparemment, Kohaku savait pour lui. Peut-être les autres, qui sait. A l'heure actuelle, l'apprenti scientifique ne pouvait rien y faire.
Gen plissa ses yeux, prenant enfin la parole.
– Le temps change. Constata t-il. Une autre tempête se prépare.
– Oui. Remarqua Senku après avoir calmé la blonde qui leva à son tour sa tête. On ne devrait pas traîner. Je dois avoir les éléments essentiels pour le médicament... Mais il va nous falloir du wakame.
– Du wakame ? Cita Kohaku en clignant des yeux.
– Kukuku... Il s'agit d'une plante qui vient de la famille des algues. C'est comestible.. et avec sa teneur non négligeable en vitamine K, il permet de limiter des risques de contracter des maladies cardio-vasculaires. Mais aussi, utile pour détoxifier le système digestif des métaux lourds et toxines, grâce à l'alginate.
– ...Alginate ?
– Un polysaccharide que on trouve dans toutes les algues brunes. Lui expliqua Senku. Aussi, le Wakame renforce le système immunitaire ! Le fucoïdane, un autre polysaccharide, il stimule les lymphocytes NK ! En médecine, le wakame est aussi utilisé pour l'épuration du sang, la santé intestinale – autrement dit, ce qui sera pour Ginro - , la peau, les cheveux, les organes reproducteurs et...
Pendant qu'il se faisait un exposé, Gen resta cloué sur place, le sourire forcé, les paupières fermées. Décidément, Senku Ishigami, c'était un Wikipédia ambulant. Plus il allait en profondeur, plus son visage ressemblait à un diable, ayant à présent, d'autres idées dans l'esprit, pour de futurs inventions... Alors que Ginro suppliait au scientifique de l'aider, le jeune garçon se reprit. Il lui sourit doucement, ses mains sur ses hanches, lui promettant de faire vite.
Le blond eut un soubresaut, ses joues gonflèrent et aussitôt, recracha un liquide jaunâtre depuis sa cavité buccale. Des cris de dégoûts s'amplifièrent, tous craintifs que ce soit contagieux. Cette fois-ci, contraint de vite déguerpir pour lui, Senku et sa bande quittèrent le village, en direction de la mer.
Deux gros paniers sur leur dos, Senku et Chrome traînaient un peu en arrière avec Gen, tandis que Kohaku menait le chemin avec Suika qui n'avait pas de mal comme elle, à marcher avec leur sandale de pierre haute – sans noter que même si Chrome en portait, le poids sur son dos le ralentissait -. Le vent était devenu un peu plus insistant, emportant les cheveux de tous sur le coté, dans la trajectoire même de l'air. Le rythme des garçons ralentir, ce qui finit par intriguer la guerrière, portant un katana soigneusement rangé dans son fourreau, suspendu le long de sa hanche. De ses magnifiques orbes bleus clairs, elle jaugea les individus du sexe opposé.
– Ca va ?
– Oui, oui, il y a juste beaucoup de roches et d'insectes dégoûtant qui me démangent. Lui répondit hâtivement Gen avec un large sourire, pas très à l'aise.
– Eh, on n'a pas ta corpulence et ta force la gorille... Lui rappela Chrome, un peu trop franc.
Kohaku lui adressa un sourire. Tous s'écartèrent, sachant pertinemment comment ça allait se finir.
Très vite, de grosses bosses rougeâtres s'étaient formés sur le crâne du brun, finit même étalé sur l'herbe, les doigts crispés, tout son corps tremblant, encore endoloris après les multiples coups de pieds virulents de sa camarade. Bien sûr, il ne fallait jamais traiter Kohaku de gorille ou de lionne, au risque de finir dans un état tout aussi pitoyable que Chrome ! La blonde restait tout de même une jeune fille charmante et délicate, si on veut la décrire ainsi. Bien sûr, elle se montrait courageuse, indépendante et forte. L'insulter, revenait à la blesser intérieurement.
Senku soupira, ses mains sur ses hanches, observant le non-cadavre de son ami, avec pitié, en plus de Gen.
– Debout Chrome ! Si tout va bien, on devrait revenir avant que la nuit ne tombe ! Lui déclara Senku.
– J-je viens... Gémit-il.
L'incident passé, ils reprirent leur route. Ils furent obligés d'escalader une falaise. Tous manquaient d'agilité et de force contrairement à Kohaku. Ce fut difficile, mais le groupe parvinrent enfin à se stabiliser en haut. Tous ayant gagnés en hauteur, ils avaient accès à une vue splendide sur tout le territoire. La nature s'étendait absolument partout, avec des montagnes toutes aussi imposantes les une que les autres. Des oiseaux survolaient aisément chaque coins, libres. D'ailleurs, avec la préparation d'une autre éventuelle tempête, ces animaux se regroupaient, plus nombreux que jamais, piaillant, en quête d'un abri ou pour oser affronter l'intempérie. De là où ils se trouvaient, Senku pouvait même repérer un lac longeant non loin d'une colline, avec des animaux sauvages venant s'hydrater. Même les lianes perchées et ou suspendues étaient repérables. De leur position, ils avaient en effet, accès à tout. L'argenté aux mèches vertes se tourna, calculant le nombre de kilomètres que lui et ses amis avaient effectués en quittant leur village. Beaucoup, puisqu'il ne pouvait désormais distinguer le relief des abris...
Le vent souffla, jouant une mélodie quelque peu brutale à ses oreilles, tandis qu'un autre son, l'interpella. Pivotant de nouveau sa tête, il distingua plus loin, le bruit des vagues et cette forte odeur de sel et de sable. Une seconde. Cet endroit, ce n'était pas là où lui et Taiju y allaient pour pêcher ? Ces bons souvenirs le fit doucement sourire, le regard un peu nostalgique. Kohaku le fixa discrètement, surprise de voir son visage adoucit et à la fois mélancolique. Elle se rappela qu'il avait des amis avec lui, en dehors du village. Est-ce qu'il y songeait ? N'osant l'interroger, elle le garda intérieurement pour elle.
Senku était un garçon très spécial. Bizarre, un peu fou, mais avait bon coeur. Certes, faiblard, mais il dégageait un quelque chose d'attirant, qui le rendait unique en son genre. Elle sourit doucement et se concentra sur son objectif principal avec les autres.
Des heures plus tard, le groupe arrivèrent à la plage. Plusieurs coquillages jonchaient dans le sable, des crabes fuyaient dans la mer, en quittant leur roche à l'approche des Hommes. L'eau salée remontait lentement sur le sable, l'humidifiant, et l'emportant avec elle dans les profondeurs de l'océan, encore et encore. S'allongeant un peu plus, dû à l'intempérie. Le ciel, s'était assombrit avec le mauvais temps et le vent soulevait quelques particules du sables dans sa direction, avec les arbres et ou cocotiers. A l'horizon, rien, mis à part ses vagues majestueuses qui exécutaient une danse qui leurs sont propres. Chrome et Senku posèrent enfin leur panier, exhalant un soupir de contentement. Ils s'étirèrent doucement, réveillant leur articulation endoloris.
Suika avança timidement jusqu'à l'eau, stupéfaite. Son tissu se faisait tirer vers l'arrière, dévoilant son short court. Elle tendit son petit bras en direction de la mer, sa main ouverte. Ses yeux brillèrent à travers son masque de pastèque.
– On pourrait revenir ici avec les autres ? On pourrait s'amuser ! Même Chalk aimerait tout cet espace !
– Bien sûr. Sourit Senku.
– Alors les algues, c'est dans l'eau ? Supposa Kohaku en se déshabillant sans gêne face au groupe.
Elle retira sa robe bleu marine brute avec une corde nouée au milieu. Maintenant en petite tenue composée de tissus, elle eut un sourire félin face à Gen qui se retournait, rouge, pas habitué à cette vue-là. Après tout, elle n'était pas nue, la blonde n'était donc pas si mal à l'aise là-dessus. Ses parties intimes étaient recouverts, pas de quoi à avoir honte ! Avec sa courte lame, elle s'enfonça directement dans l'eau. Au contact, la blonde frémissait, tellement elle était encore froide. Ses cheveux sauvages et quelques peu en désordre étaient attachés en queue de cheval haute, ce qui lui permettait de ne pas trop être dérangé par ses mèches rebelles. N'attendant pas les autres, elle se pencha, en quête d'algues.
Les garçons – exceptèrent Gen – se déshabillèrent à leur tour et pénétrèrent dans l'eau glaciale. Ils grimaçaient et cherchèrent à leur tour, un peu séparés l'un de l'autre. Gen resta sur le sable avec Suika, se reposant avec celle-ci, observant les autres se donner du mal. Soudain, Chrome releva quelque chose, dévoilant une algue et demanda à Senku si c'était bien ce qu'il fallait. A l'approbation de ce dernier, l'illusionniste se rapprocha et lui tendit le panier, pour qu'il le mette à l'intérieur.
Après en avoir récolté une dizaine, la guerrière du village Ishigami leva sa tête en direction du scientifique.
– Senku ! Il en faut combien ?
– Je dirais une centaine. Sourit diaboliquement le nominé.
– ... QUOI ? S'esclaffa Suika, après avoir entendu la réponse.
– Comme ça, vous en goûterez.
Kohaku fixa les algues toutes ramollis et déglutit difficilement sa salive, quelque peu troublée. Bon certes, Senku leur avait préparé sa spécialité japonaise... sous le nom de ramen... mais des algues ? Ca aussi c'était comestible ? Visiblement, sa réaction n'échappa au regard amusé du scientifique.
– Croyez-en mon expérience, ça ne peut être bon si on s'y prend bien en cuisine. La science fait tout !
– Mmh... Si tu le dis...
Sa réponse hésitante ne coordonnait absolument pas à son expression sur son visage à cet instant précis. En effet, la vision des ramens spécial Senku, ce goût divin, lui donnait l'eau à la bouche. De la salive dégoulinait sur le long de ses lèvres, le regard brumeux. Le jeune garçon tressaillit et réprima une grimace.
– Oï ! Essuie ta bave !
– A-Ah ! S'exclama vivement la blonde en essuyant du revers de sa main sa salive, rougissant violemment. Et dire que cette image de nourriture l'avait sortit du contexte un bref instant ! Désolé !
Quelque peu embarrassée maintenant, elle s'affaira sur ses recherches, le coeur battant. Son visage était rouge cramoisie et elle avait à cet instant précis, une moue mignonne, ses sourcils étaient froncés. Depuis son poste, grelottant à cause du vent et du froid à ses jambes, Senku la scrutait depuis ses yeux rubis. Soudain, la voix de son ami d'enfance lui traversa l'esprit, le faisant vite réagir. Il lui tourna le dos et se pencha à son tour dans l'eau, récoltant des algues, assez agacé. Oui, jamais il ne tomberait amoureux. Ce n'était pas possible. Et compte rendu de les années qui ont passé, il serait plutôt comme un vieil obsédé si il venait à sortir avec une fille né dans l'âge de pierre.
Kohaku était certes, une fille audacieuse, avait un coeur d'or et était fidèle à ses principes. Une fille unique dans son genre, une vraie combattante et représentation de femme forte. Oui, physiquement elle était vraiment belle. Pas forcément les même atouts physiques que sa sœur Ruri, cependant, cette lionne en avait aussi, si on s'occupait plus d'elle. Mais la connaissant, Kohaku se ficherait de se montrer mignonne. Elle égalisait avec les plus forts de son village et réussissait à les vaincre sans grosse difficultés.
Franchement, à coté, il était si faible. Mais la science ne peut que la battre aussi. Il était l'intelligence, et elle, la force. Soudain, ses poings se serrèrent, se sentant tout à coup crispé. Pourquoi se sentait-il aussi tendu ? Pourquoi même il pensait tout ça d'elle ? Kohaku est juste une camarade, une alliée. Rien de plus. Avait-il disjoncté ? Perturbé par tout ça, il massa ses cheveux, avec une grimace, ses joues commençant à s'empourprer à une vitesse ahurissante.
A l'annonce triomphante de Chrome, Senku se redressa, soulagé que la cueillette prenne fin. Quand ses yeux croisèrent ceux de la jeune fille, ce fut comme s'il assistait à quelque chose de magique. Ses pupilles se dilatèrent et s'écarquillèrent et son coeur grossit, sa respiration se coupant. La peau laiteuse de la blonde était trempée. Des gouttelettes d'eau ruisselaient le long de ses bras, glissaient à sa poitrine presque à découvert et ses cuisses ne faisaient pas exception. Seuls, ses cheveux étaient épargnés. Bon sang, ce n'était pas la première fois qu'il la voyait dans cet aspect là, pourquoi, et comment, le scientifique se sentait dans tout ses émotions là ?
Est-ce que la perversité de Ginro l'avait atteint ? Ou même la réaction trop exagérée de Taiju l'avait contaminé ? Espérons pas. Du moins, il priait pour que ce ne soit pas le cas. La cerise sur le gâteau, les nuages se dispersèrent, permettant quelques rayons de soleil éclairer Kohaku. Ces peu de faisceaux de lumière, lui offrait une belle vue. Parmi la noirceur, on pouvait toujours retrouver un fragment d'espoir, quelque chose de rayonnant, d'important. Senku se figea, oubliant tout ce qui l'entourait. Même les piaillement des mouettes, il ne les entendaient plus. C'était comme si le temps c'était arrêté.
Il se ressaisit dès que les nuages camouflèrent de nouveau le soleil. L'ombre, recouvrant quasiment sa partenaire. L'argenté aux mèches vert dégradés dévisagea un ennemi invisible, comme pour le blâmer pour lui faire goûter autant de cliché. Jamais il ne céderait sur la gente féminine, même masculine. L'amour, les relations amoureuses, improbables ou non, ça n'existe pas dans sa vie ! Point final !
– Senku ? Qu'est-ce que tu as à t'agiter comme ça ? Tu as vu quelque chose ? Lui demanda curieusement Kohaku, perplexe, ne se doutant absolument de rien.
– Ouais, on a réunit ce qu'il nous faillait, on peu sortir de l'eau, je commence à geler.
– Tu es sur ? Tu as des rougeurs. Se préoccupa la guerrière du village.
– C'EST LE COUP DE FROID ! Se hâta t-il de lui répondre, bien que ce mensonge n'était pas si bien trouvé.
Gen, ayant tout ouïe, passant les habits de Chrome, eut les yeux ronds. Un rictus vint se former du coin de ses lèvres, se doutant lui, de quelque chose. Il attendit que le duo sortent de l'eau, pour qu'il aille susurrer auprès du scientifique qui s'habilla en silence.
– Senku-chaaaan~
– Quoi ? Souffla le concerné, une fois entièrement vêtit, enroulant son tissu autour de son avant-bras.
– Dis-moi, tu ne restes pas insensible à elle, je me trompe ? Ronronna t-il, le sourire s'élargissant après lui avoir posé cette question.
Un silence pesant se fit. Senku le fixa et le dévisagea.
– ...Tu veux que je dévoile à tous que tu as chanté du rap pendant que tu fabriquais de la batterie zinc-carbone ?
– Mais c'est cruel ! S'indigna le bicolore, victimisé. Puis, très vite, son visage machiavélique se dévoila. Alors moi, je dévoilerais que tu la matais...
– Kuh-
Incapable de se défendre à son tour, le scientifique grinça des dents, le dévisagea, le rouge aux joues. Très vite, le sourire satisfait et moins vilain de Gen se dessina sur son visage. Ses mains, toujours joints sous ses manches, il parut très content de son chantage. Il se sentait enfin à pied égal.
– On est quitte !
– Tss... Pesta le garçon en déviant son regard de l'illusionniste.
– Pendant que j'y suis, en rentrant, pour la peine, un coca ?
– Je t'emmerde. T'es lourd. Ronchonna Senku en le faisant de nouveau face.
Le sourire un peu trop prétentieux et supérieur de Gen ne faisait que l'embarrasser encore plus. Il bougonna et alors qu'il comptait ne plus prendre la parole, il fut subitement saisit par la main. Le jeune garçon se tourna vers le bicolore qui, enfin, le fixait sérieusement, sans moquerie.
– Tu veux un peu d'aide ?
– Ce n'est pas du tout ce que tu crois. Le stoppa Senku en dégageant sa main, le plus calmement possible.
– Très bien, très bien, je n'insisterais pas ! Plaida Gen en levant ses mains vers le ciel, les yeux imitant son geste, presque déçu de cette réaction.
Tous enfin prêts, ils commencèrent tout juste à s'éloigner de la mer, quand soudain, une vague plus violente vint jusqu'à eux. Une seconde approcha et malencontreusement, sous l'effet de surprise, Senku bascula. Le vent devint lui aussi, incontrôlable. Son manque d'équilibre le perdit et l'emporta dans l'eau. L'intempérie continuait, indomptable, furieux. Le temps s'aggravait et le scientifique avait du mal à nager dans ces conditions. Tous ses amis l'appelait, choqués. Un grondement sourd éclata, les nuages sombres, s'éclaircissant d'un coup, synonyme d'orage. Les gouttes de pluie s'échappèrent, tombant sur ces terres habitées. Kohaku posa rapidement le panier qu'elle était sensée porter, et se rua vers l'eau et y plongea.
Il n'était pas question qu'elle l'abandonne. La force des vagues et du vent la ralentissait dans son élan de courage et de détermination. Un œil fermé, cette fois-ci, aussi trempée que le scientifique, la blonde luttait contre tout ce qui lui faisait obstacle et hurla le nom du garçon, tendant difficilement sa main vers lui. De son coté, ce dernier essayait de la rejoindre, s'exerçant dans sa technique de nage. Pas résigné à abandonner, après quelques minutes, qui parurent longues et intenses, le duo parvinrent à s'agripper l'un à l'autre.
La blonde exhala un soupir soulagé tandis que Senku eut un rire nerveux, tous deux, reprenant leur nage, sous les encouragement incessant de leurs camarades. Va et vient, la pression des vagues ne les arrangeaient pas du tout. Ils restaient côte à côte pour qu'ils ne se perdent pas de vue. Soudain, une vague plus énorme, se dressa derrière eux, parvenant à les engloutir. Sur le coup, les deux individus furent sous l'eau. Rapidement, ouvrant ses yeux, Senku lui fit signe de remonter à la surface. Kohaku opina et ensemble, en apnée, se dirigèrent vers la surface. Immergeant de l'eau, le duo s'empressèrent de rejoindre les autres.
Leurs vêtements leur collaient à la peau. Les cheveux des deux personnes ayant été dans l'eau étaient aplatis. Contraints de se mettre vite à un abri, Chrome repéra une grotte accessible. Le groupe s'y rangea et ensemble, durent patienter, jusque le temps se calme. Alors qu'ils conversaient, une ombre vint faire barrage au peu de lumière qu'il leur restait. Des poils bruns hérissés, des griffes acérées dépassant de ses pattes, un œil clos – sans doute, blessée – se dévoilait face à eux. L'ours sauvage les intimidaient dans un grognement puissant, avançant de quelques pas. Les individus se rapratriaient derrière leur guerrière. Celle-ci dégaina son katana, le plaçant devant elle, droite, ses jambes pliées.
– Va s'y gorille ! L'encouragea Chrome.
– Là, je pourrais dire que lionne la décrit mieux. Répliqua Senku en posant un regard sur son partenaire scientifique.
Kohaku les foudroyaient du regard, le visage assombrit. Sa voix, devenue plus sombre et menaçante.
– Vous voulez que je vous abandonnes et vous servirez de repas pour cet animal ?
– Oï, n'en fait pas tout un plat, être une lionne c'est sympa.
– Mais non ! Une gorille ! Elle est sauvage et brutale ! S'empara le brun en agitant ses bras.
– Euh... les gars ? Souffla timidement Gen, sentant les foudres de la blonde jusqu'à lui. Le pauvre, essayait de limiter une autre éventuelle catastrophe.
– Elle n'aime pas être une gorille. Et une lionne c'est plus majestueux que un gorille. Lui récapitula Senku en croisant ses bras.
– Ose me dire qu'elle a un truc majestueux ? Elle est plus sauvage que Ruri.
Une aura monstrueuse se dégagea de la blonde, comme si elle avait basculée du coté des ennemis. L'ours se figea, ressentant les mauvaises vibrations.
– Dans ce cas, demandons aux autres !
– Très bien.
– GEN ! SUIKA ! Les appelaient les deux garçons. Gorille ou lionne ??!
Les nominèrent reculèrent, la boule à la gorge, leurs mains devant eux, comme si cela pouvait invoquer un bouclier. Leur visage était décomposé par la peur, limite à la référence de Jojo. Les deux garçons sentirent d'un coup, des frissons désagréables parcourir tout le long de leur échine. Des craquements d'os firent écho dans la grotte peu spacieuse. Lentement, captant qu'ils avaient dérivés, il pivotèrent leur tête, face à une femme plus que furieuse.
Les poings et les pieds plus virulents que les autres s'abattirent.
Excepté un, a été épargné de cette souffrance. Blême, il cligna plusieurs fois des yeux et se désigna de son doigts.
– ...Moi ?
– Pardonné. J'aime bien le terme lionne.
Kohaku avait son sourire félin, grattant ses cheveux blonds voire dorés au soleil, l'air naturelle et assez satisfaite. Automatiquement, Senku demeura silencieux, bugué. A leur rencontre, elle n'avait pas aimé ce surnom... Alors pourquoi maintenant, ça ne la dérangeait pas ? Étrangement, il discerna des rougeurs se manifester sur ses joues dès qu'elle vint s'occuper personnellement de l'ours sauvage.
Était-ce parce qu'il avait utilisé le terme « majestueux » ? Que ça l'avait touché et engorgée de fierté ? Qui sait. Pour le moment, mieux vaut qu'il se tienne à carreaux. Le corps inerte de Chrome à coté de lui, recouvert de bleus et de bosses plus ou moins imposant lui donnait la chair de poule. Le scientifique ne pouvait que compatir la douleur.
Le danger vite écarté grâce à la combattante blonde, le groupe reprirent une fois la pluie arrêtée, leur route. L'air était plus frais. La végétation humide et on pouvait bien entrevoir quelques gouttes d'eau résistantes au bout des pointes verdoyantes. D'autres, glissaient le long du feuillage, avant de chuter jusqu'au sol et de se mixer à la terre, plus boueux et molle au marcher. Au-delà, les nuages s'écartèrent lentement, permettant à tous de repérer une lune ronde et pleine, lointaine, mais visible. Le ciel était moins triste et une couleur d'un bleu dégradé, presque bleu nuit rendait la vue magnifique. Ces épais nuageux qui flottaient dans les cieux, mixaient un rose pale et un peu de bleu-gris. Les lianes qui étaient au premier plan du jeune garçon, faisaient effet d'ombre. Maintenant qu'il prenait le temps d'admirer ce champ de vision, le scientifique sentait la sérénité l'envelopper.
Senku enjamba, écartant d'autres lianes qui le dérangeait pour passer son chemin. De temps à autres, lui et Chrome échangèrent leur panier remplit de wakame, tandis que Kohaku, elle, ne semblait avoir aucun soucis pour porter cette charge sur son dos. Des fois, juste pour embêter Gen, les garçons lui passèrent leur contenu, ce qui fit pleurnicher le bicolore, qui n'avait pas signé pour faire autant de travail avec eux. Bien que au fond, il appréciait être en leur compagnie.
La première étoile fit son apparition dans le ciel, scintillant la première. Témoin de son arrivé, Senku leva ses yeux rubis. Il cessa sa marche et observa simplement, ses cheveux argenté aux pointes vertes se faisant porter par le vent avec ta tenue. Kohaku se tourna dans sa direction, le voyant faire. A son tour, suivant sa direction, ses orbes bleus demeurèrent neutre et avec un sourire naturel, elle lui adressa la parole. Toutefois, cela ne l'atteignit pas. Elle sourcilla et réduisit leur distance.
De plus près, elle discerna son regard brillant et à la fois songeur. Son coeur se mit à battre et elle se plaça à ses cotés, se repliant sur l'idée de lui taper la causette. Senku plissa ses yeux et fini par se rabattre sur sa partenaire. Ses fins cils, ses magnifiques orbes bleus brillants attisait sa curiosité. Ses lèvres rosées, avaient comme un petit effet lumineux, sans doute avec l'effet de la lune. Le scientifique finit par cesser de la mater et reporta son attention sur l'étoile, son coeur s'emballant anormalement contre son torse. Bien sûr, à force de la côtoyer, Kohaku avait quelque chose à lui dire.
– Quoi ?
– Dans l'ancienne vie, énonça t-elle sans montrer sa surprise, vous connaissez le langage des étoiles ?
– Ouais, on appelle ça des constellations. Lui apprit-il.
– Ooh ? Lâcha la blonde avec un air amusé. Alors, cette étoile, c'est quoi ?
Reprenant son chemin avec la guerrière, il lui expliqua.
– C'est Vénus, une planète, certains le nomme l'étoile du Berger.
– Une planète... Répéta Kohaku, dans ses pensées. Comme si ce mot était fascinant.
– Nous, on vit sur la planète Terre. Il existe d'autres planète, en dehors, dans notre système solaire.
– Pourquoi Vénus comme nom ?
– C'est le nom que porte une déesse romaine, dans les anciens temps, des décennies avant ma naissance, à dix milliard pourcent.
Stupéfaite, Kohaku était toute ouïe.
– Elle représente l'amour et la beauté. Avec une étoile aussi brillante, au point qu'on soit subjugué, les hommes ne sont pas aller chercher plus loin. Kukuku.. Se moqua t-il en levant ses mains vers le ciel, ses bras pliés.
– Tu crois aux Dieux, Senku ? Lui questionna curieusement la blonde, toujours à coté de lui en marchant.
– Non, c'est scientifiquement pas prouvé qu'ils ont existé. Déclara t-il, direct. Ce n'est qu'une mythologie.
– Je me rends compte qu'il y a tellement de choses à apprendre sur le monde moderne...
Elle de souffler, rêveuse et à la fois excitée d'en apprendre plus. Les ramens, la barbe-à-papa... toutes ces délicieuses choses, toute cette technologie et encore plusieurs mystères à découvrir... Tout titillait sa curiosité et exploitait d'innombrables scénarios dans sa tête. La voir dans cet état amusa le scientifique. On dirait une fillette impatiente pour son prochain conte au lit. Mais honnêtement, si elle était née en même temps que lui, aurait fréquenté la même école... Il la visionnerait mal avec lui. Oui, la blonde serait plus du genre populaire auprès du club kendo, ou quelque chose du genre. Ce serait ironique d'oser voir plus loin.
Après avoir descendu de la falaise, se trouvant à quelques kilomètres du village Ishigami, qui, s'éclaircissait avec le feu et des lumières avec une autre invention du génie du village, Kokaku inspira un grand coup, sans se tourner vers Senku.
– Dis... Tu étais sérieux quand tu me définissais comme lionne ?
– Ah ? Sourcilla Senku, perplexe. Ouais, tu n'aimes pas ?
– Si.
A quel point cette fille était lunatique ? Ca faisait presque flipper pour Senku. Il la scruta, vigilent.
– Qu'est ce que t'as ? Tu es bizarre.
– Tu trouves ? S'étonna Kohaku.
– Oui.
Il la sondait du regard. Kohaku rougit malgré elle et pressa nerveusement le pas, lui insistant qu'elle allait bien. Bien qu'intérieurement, son cerveau avait décrété que le compliment qu'il lui avait lancé l'avait profondément touché. Son type d'homme était quelqu'un de fort mentalement, qui n'abandonnait pas et qu'il pense au sort des autres et après le sien. Dans le cas de Senku, il faisait partit de cette catégorie, bien qu'il ne soit trop espiègle, un peu trop aveuglé par la science. Cependant, cette personne était classe et remarquable. Il était quelqu'un de précieux pour elle, et Kohaku ferait de son mieux pour qu'il réalise ses objectifs.
Enfin arrivés, l'équipe se séparèrent. En effet, Kohaku s'était isolé un moment pour qu'elle reste seule. Les autres, dans le laboratoire de Senku, ce dernier préparait le wakame pour le malade Ginro. Ce dernier avait été laissé dehors, par précaution. Ce n'était pas très difficile de traiter une algue. Pour plus de facilité, il avait mit dans le ramen spécial Senku.
[ Senku a obtenu une soupe de nouille aux algues wakame ! ]
Senku porta le bol au malade. Ce dernier gémissait, prétextait qu'une femme aurait été sans doute plus douce et attentionné que le « docteur » du village. L'argenté aux mèches vertes se crispa et réprima un dégoût plus que visible sur son visage. Très vite, histoire de le faire taire dans son fantasme, lui donna une frappe ou gifle – un peu brutale – sur son crâne. Il le lâcha carrément, laissant le corps tomber lourdement sur le coté.
Chrome observa attentivement et plissa ses yeux. Il porta finalement ses deux mains sur ses hanches, saisissant enfin l'idée.
– Mais oui ! Son ventre subit des gargouillements ! Ca doit travailler !
– Ca prendra le temps qu'il faudra pour qu'il se remette sur pied.
– Je vais placer les wakame dans des boites. Lui sourit le brun en y allant de ce pas.
De son coté, Suika partit jouer avec le petit chiot, rigolant joyeusement, abandonnant à présent Gen et Senku seuls. L'illusionniste considéra son camarade, direct.
– Tu ne vas pas voir Kohaku ?
– Hein ? Elle a le droit d'être seule. Soupira t-il en se curant le nez, en mode m'en foutiste.
– Je pense surtout qu'elle aussi, est blessée.
Sa justification prit grand ampleur chez le scientifique, qui, arqua un sourcil. Le visage du bicolore était dur et à la fois attristé. Senku ne se fit pas prier et le contourna, pressant le pas, l'air décidé. Une fois qu'il estimait que ce dernier fut assez loin, un large sourire moqueur se dessina sur les lèvres de Gen, très satisfait.
– Ah Senku-chan, tu es si naïf et sensible~...
A la recherche de Kohaku, le scientifique du village fouilla un peu partout. Heureusement, le jeune garçon finit par la retrouver. Celle-ci, se situait assise, suspendue à une branche d'un vieux chêne, le regard porté sur l'horizon, admirant les étoiles, silencieusement. Son intuition lui indiquait que quelqu'un l'épiait. Aussitôt, son attention se porta sur une personne, au pied de l'arbre. Son coeur eut un soubresaut et ses yeux s'arrondirent subitement, sous la stupéfaction de le voir ici. Très vite, la question fusa, la rendant confuse.
– ...Mais je vais bien, vraiment. Aucun symptôme suspicieux. Admit-elle, avec sincérité.
En mentionnant cela, Senku tilta. L'image de Gen en mode moqueur et menteur à ricaner derrière son dos lui traversa l'esprit. Sérieusement, il avait envie de le cogner et de se venger. Il avait dû arranger quelque chose, pour que ces deux-là se retrouvent seuls. Exhalant un soupir, quelque peu ennuyé, le scientifique passa une main dans ses cheveux levés vers le ciel, écartant une de ses mèches rebelles qui pendouillait sur son front.
– Raah... Evidemment, je me suis fait dupé.
– Hein ?
– Laisse, tant que tu vas bien, c'est l'essentiel, à dix milliard pourcent...
Kohaku écarquilla ses yeux.
– ...Tu t'inquiétais pour moi ?
– Nan ! Idiote ! S'exclama t-il en s'empourprant immédiatement, reniant son avis. J'ai juste cru que l'eau de mer t'a donné froid !
– Ca revient à être inquiet. Lui fit-elle remarquer avec un large sourire, les yeux fermés.
Senku grinça des dents. Il lui tourna le dos, ignorant un bruit d'atterrissage provenant derrière lui. Soudain, une main se posa sur son épaule et l'attira vers l'arrière. Surprit, il sentit quelque chose de doux et relativement tiède se déposer sur sa joue. Kohaku venait de lui déposer un baiser !
– Merci pour ta considération, Senku. Sourit-elle.
A l'absence de réponse, la blonde pensait lui avoir fait effet. Mais à sa tête, cela voulait dire le contraire. Elle plissa ses yeux et soupira, quelque peu blessée intérieurement. Suspectant qu'elle avait aussi, aucune chance avec lui, Kohaku s'éloigna, ses sandales échappant des sons au sol. Lorsque soudain, le garçon qui lui faisait battre son coeur lui envoya :
– Garde tes microbes.
– ...AHHHHH ????? S'écria Kohaku, indignée et d'une voix plus que aiguë.
Bien sûr, à l'expression du garçon, elle se stoppa. Son petit rictus taquin, son regard sincère et pas désagréable lui fit chaud au coeur, lui faisant comprendre que peut-être, il y aurait espoir. Oui, plus le temps passait, plus son admiration à son égard, changeait en sa présence. En un quelque chose de plus profond. Le sourire de la jeune fille s'élargit, sincère aussi, voire plus que ravissant.
– N'attrape pas froid toi non plus.
– Kukuku... Pareil pour toi.
– Bonne nuit, Senku.
– A toi aussi.
La blonde s'éloigna avec le sourire amusé et attendrit aux lèvres, se sentant soudain, un peu plus légère, pour une raison inconnue. Laissant derrière elle, le scientifique des temps modernes, un survivant et revivant de son époque, les joues rouges, une main sur la joue sur laquelle elle lui avait embrassé. Senku ferma ses yeux et porta son attention sur Vénus.
Ah, si Taiju aurait été là, il lui aurait sans doute charrié avec leur relation. Pour le moment, Senku se contenta de vivre l'instant présent et de se préparer aux futures batailles. Il verra plus tard, les raisons qui le poussait à être étrangement nerveux en face de Kohaku.
Tout ça était follement excitant, d'apprendre de nouvelles choses...
° The End °
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