Sanji X Reader

Manga/Anime: One Piece

Titre: My thorny rose 

Auteur: Lily Sawaka

Date de publication: 12/11/2023

Nombre total de mots: 42.278

Note de l'auteur: Reader est féminin. 

Yooo on se retrouve sur un OS avec Sanji! J'avoue avoir eu du mal avec celui-ci, mais j'étais motivé à faire T/P avec plus de caractère, de forte, bref, vraiment une bonne combattante, qui sort du lot ici! J'avais carte blanche sur sa personnalité *aheum* du moins la personne qui m'a commandé cet OS ne m'a pas répondu, ça m'emmerdait de abandonner cet OS alors que j'avais déjà commencé début septembre... j'ai poursuivie avec ma détermination. Et puis mince quoi, on ne trouve pas beaucoup de OS avec Sanji hein? :') ...Puis j'me suis embarqué sur quelque chose de plus entreprenant, un peu trop, à un point que au final, j'ai adoré écrire! Mais vraiment, j'ai adoré l'écrire cet OS, j'ai encore plus aimé Sanji, même si je n'ai à mon goût pas assez développé sa relation avec T/P! 

En plus, allez savoir pourquoi, j'ai adoré créé un personnage, vous verrez par vous même, c'est un amour, en plus que j'ai ajouté des origines. (Naaaan je ne me suis pas du tooout inspiré de mon premier OS One Piece avec Law X OC sur ce point-là. ...Bon juste un chouilard! Mais parfois je me dit que c'est bien de relire mes anciens écrits, même si ça peu être "cringe" comme me sortirait une amie. XD)

Ca fait un bail que j'ai arrêté One Piece depuis le time skip. Donc je me spoil volontairement pleins de trucs. Donc niveau contexte, dîtes-vous que vous pouvez le caser juste avant l'arc cake island. Et puis bon, j'ai écrit que tout se déroulait 1 ans avant, histoire que ça me paraisse cohérent. En espérant que ça ne dérange personne!

En espérant que cet OS sera à votre goût! Et si la personne qui m'a commandé cet OS revient et lit, j'espère que ça correspond à tes attentes! 

Sinon petit sondage (parce que là j'ai la flemme de décider), quel sera le prochain OS que vous voulez? Axel Blaze/Gouenji Shuuya X OC (Inazuma Eleven) - Kirua X Reader lemon (Hunter x Hunter) - Katsuki Bakugo X OC (Boku No Hero Academia) ? :) 

....Bon sinon faut vraiment que un jour j'aille regarder le live action One Piece. Les acteurs sont si passionnés, j'adore les regarder en plus que je tombe sur des extraits qui me donnent envie de voir. Un jour viendra, je me poserais vraiment pour regarder! Sur ce, bonne soirée! 

_________________________________________________________

_________________________________________________________




Le parfum du chocolat chaud chatouillait les narines de la jeune femme assise. Les enfants avalaient goulûment leur boisson tiède, réchauffant ainsi leurs petites et frêles mains. Les crépitement venaient ajouter une certaine mélodie dans les lieux, apportant une chaleur depuis le poêle à bois noir, placé devant une protection murale. Bien plus en avant, un petit pare-feu.

L'automne était arrivé et la saison de pluie avec. Sur l'île Raindown, le froid était déjà là, dès le mois de septembre. Et l'été, démarrait dès le mois de avril. Ici, c'était particulier, cependant, les habitants s'y sont habitués. Aujourd'hui, la journée était encore paisible. Depuis que le gouvernement avait changé suite à l'intervention des pirates, tout allait pour le mieux.

Beaucoup, beaucoup mieux.

La marine s'était finalement installée ici, pour mieux préserver cette île, suite à un ordre des supérieurs. Ayant croisés des pirates lors de leur voyage, ils avaient dû descendre sur cette île, avaient pu constater que tout tournait mal. Et que tout était mal dirigé, voire abandonné. Que tout était contrôlé par des hommes riches et mal intentionnés.

Et rien que d'avoir remit de l'ordre ici, avait pu amener du tourisme, de nouveaux habitants, bien que les anciens gardaient avec eux, les origines de la vraie histoire de ces lieux.

La jeune femme releva sa tasse en porcelaine, porta sa boisson chaude préférée à ses lèvres. Les cils fermés, détendue, elle avala doucement son mélange favoris. Tout ses muscles se décontractaient et la chaleureuse ambiance qui planait ici, réduisait tout ses antécédents loin, très loin. Depuis peu, une nouvelle vie avait débuté pour elle.

Quelqu'un entra dans le bar, une casquette avec un drôle de logo pélican se situait sur sa tête. Dès son arrivé, il la retira, s'inclina avec, contre son buste, un sourire radieux.


Une lettre pour Madame (ton nom) (ton prénom) !


La jeune femme ouvrit ses yeux (couleur des yeux), les orientaient vers le facteur. Elle se leva de son rocking-chair qui tanguait dès que son poids se retirait. En avançant jusqu'à l'homme, la femme récupéra ce qui lui était destiné. Polit, l'individu lui souhaita une agréable journée avant de tourner les talons et sortir de la pièce.

Une délicieuse odeur de lavande s'échappait de la lettre. Dès que (ton prénom) l'ouvrit, souleva le papier parfumé, elle lisait à la volée, pas entièrement. Rien que le début, lui faisait décrocher un sourire. Ses joues rosissaient légèrement.


C'est ton amoureux ? L'interrogea un enfant, très curieux. Sa tête, basculée vers l'arrière.


La femme referma ses paupières, rangea aussitôt la lettre dans son enveloppe, ne souhaitant pas que ceci soit lu par n'importe qui. L'autre mineur qui était présent, posait sa boisson et tapa dans ses mains, émerveillé. Ses deux petites tresses s'agitaient.


Oui ! Ça doit être ça ! On nous raconte que tu as été très proche de quelqu'un !


Les deux enfants regardaient l'adulte avec des yeux brillant, friand de connaître toute l'histoire, maintenant qu'ils avaient surprit une rare réaction de sa part. Plus insistant, ils réclamaient qu'on leur raconte tout, dans les moindre détails. (Ton prénom) exhala un soupir, vaincu, se dirigea vers sa chaise. Elle s'y laissait bercer en arrière puis en avant, avec un petit sourire amusé.

L'innocence, ça, elle ne l'avait jamais connu. Être témoins de ce petit défaut, était attendrissant pour elle. Ce genre de chose, ne se serait jamais produit, si les pirates, notamment un équipage en particulier n'avait pas posé les pieds sur cette terre.


En effet, j'étais très proche de quelqu'un. Quel dommage que vous ne l'avez pas connu.

Mais ça fait un an qu'il n'est pas revenu te voir ! Geint un petit garçon en salopette. Les relations à distance, ça craint !


Cette exclamation et plainte amusa la jeune femme. C'était compréhensible et justifiée. Il était logique de rester avec ceux qu'on aimait. Le plus près possible. Ne pas être dans le même secteur géographique pouvait être une énorme contrainte pour beaucoup de relations. Toutefois, ce n'était pas de l'avis de (ton prénom).


Il cherche à réaliser son rêve avant de revenir me faire coucou.

Mais c'est nul !


(Ton prénom) leva un peu le menton, très sérieuse. Le timbre de sa voix ne laissait guère un seul soupçon chez les enfants.


C'est ce qu'il a été convenu. S'il se pointe sans m'annoncer avoir accomplit son rêve, je l'éjecte de l'île à coup de pied dans le cul. Et s'il proteste, je lui mettrais un coup de boule sur son nez pour qu'il regrette son action.


Un silence religieux s'abattit dans la pièce chauffée. Après quelques minutes, la jeune femme voyait bien qu'elle avait mise mal à l'aise les enfants. Elle roula des yeux, souffla par le nez, se laissant se dandiner sur son rocking-chair.


...Bon OK, j'imagine que je vous ais fait peur. Réalisa t-elle. Mais c'est sincère. On en a fait le serment.


Un sourire plus rassurés s'illuminait sur les visages des innocents enfants. Formant un cercle avec l'adulte assise, la fillette rapprocha son gâteau au yaourt et son chocolat chaud. Tous étaient posés, près du coin du feu. Ils attendaient patiemment que (ton prénom) révèle tout. Ils avaient largement le temps, avant que les parents ne reviennent. En ce milieu d'après-midi, le ciel était confus, mixant entre du gris et de l'orange, des rayons de soleil parvenaient malgré tout à trouver des failles entre ces épais nuages dépourvus de couleur chaudes. La pluie était fine, des gouttes ruisselaient le long des fenêtres.

La femme déposa sa lettre sur sa petite table basse en rustique, près de sa tasse entamée. Les crépitement du feu devinrent un peu plus intense. Le bois fondait, devenait au fur et à mesure que les minutes passaient, de la cendre.


D'accord, d'accord, je vais tout vous raconter. Mais ce n'est pas jolie. Céda la jeune femme en levant les yeux au ciel.

Supeeeeer !! S'enthousiasma le garçon alors que la fille mâchait la part de son gâteau.


Les orbes (couleur des yeux) de la femme se posèrent sur le petit-garçon, qui possédait un grand entrain. Ce qu'il lui sortait, la faisait froncer des sourcils.


Le boulanger a même sortit une fois que le pirate t'avait apparemment dragué ??? Et que tu t'es pas laissé faire ?

Je ne suis pas une femme facile, je ne l'ai jamais été. Se vanta t-elle en haussant ses épaules.

Apparemment tu l'avais fait rougir ! Et que tu as faillit pleurer quand il est partit ? Questionna l'autre enfant, curieux.


(Ton prénom) grimaça. Elle grommela, se pinça l'arrière de son nez. Ce détail là, elle s'en aurait passé. C'était juste sous le coup de l'émotion.

Glissant une main sur (son crâne/ses cheveux) (couleurs de cheveux), cette fois-ci, la jeune femme se replongea entièrement dans ses souvenirs. Les lèvres entrouverts, elle commença son histoire, auprès des enfants qui l'écoutaient attentivement.

Se replonger dans les moindres détails lui faisait tout drôle. Ce genre de chose, elle ne l'avait raconté à personne d'autre. Sauf le propriétaire des lieux, où elle et les enfants étaient posés. Ce dernier, derrière un comptoir, lavait des verres avec un sourire nostalgique. Le chiffon en main, il écoutait toute la conversation, le regard attendrissant. Il était âgé, rayonnait bien plus que les années précédentes. La jeune femme mit en garde les enfants, que ce qu'elle allait leur révéler était réel. Que tout n'était pas rose, ni joyeux. Et que avant, elle était même une mauvaise personne.

Que à la date de aujourd'hui, elle se rachetait. Expédiait au mieux ses pêchers.




___________ Il y a un an bien avant, sur l'île Raindown. ________




Il pleuvait des cordes. Couverte d'un manteau de cire (couleur au choix), des bottes remontantes remplis de gadoue et de signe d'usures, la jeune femme courait, la tête non-couverte, exposant ainsi (son crâne/ ses cheveux) à l'eau. Dans sa main (droite/gauche), un pistolet avec des logos de roses. Plus loin devant elle, un homme la fuyait. Ce dernier, s'éclaboussait dès qu'il rencontrait une flaque d'eau. Sa respiration était saccadée. Sa chemise collait à son torse. De base blanche, elle s'était imprégnée d'un rouge vif, tout frais. En plus de cela, ses pupilles étaient dilatées. Les sourcils froncés, il pivotait sur le coté, brandissait un pistolet et se mit à tirer vers celle qui le pourchassait.

À sa plus grande surprise, la femme esquivait, ses iris (couleur au choix) dégageaient une lueur indescriptible. Elle semblait parfaitement lire la trajectoire des balles. À son tour, sans aucune difficulté, (ton prénom) appuya sur la gâchette. Précise et habile, elle parvint à toucher une jambe de l'individu en fuite. Celui-ci gémit, ralentissait sa course suite à la douleur qui le bloquait. Dans une manœuvre suicidaire, l'homme sortit un deuxième pistolet de sa taille, virevolta, cessant de s'échapper. Un rire complètement barge sortit de sa bouche. Avec ses deux armes à feu, il vint tirer à plusieurs reprises, convaincu que à présent, il avait le dessus. Très vite à court de balles, le fou rechargea au plus vite ses munitions.

Ne s'étant pas mit à couvert, il avait non seulement négligé sa défense, mais avait également sous-estimé son adversaire. Quelque chose se plantait agressivement sur ses doigts, le forçant à lâcher ses armes. Ça piquait, un peu comme des ronces. L'ennemi n'avait pas le temps de analyser ceci, que ce qui l'avait attaqué, avait disparu. À l'exception de l'état de ses doigts. Il leva ses yeux, jaugea (ton prénom). La femme ne souriait pas du tout, gardait une expression impassible, imperturbable. Jusqu'à présent, elle était silencieuse. Une aura mystérieuse et malaisante l'enveloppait, ce qui troublait pas mal l'individu désarmé.

Totalement sidéré, aussi désarmé, l'homme jura. Se croyant intimidant – du moins, avec le peu d'espoir qui lui restait – il tenta d'avancer. Toutefois, il se prit une balle cette fois-ci, atterrissant sur sa rotule. Plié en deux, l'homme grogna. D'un effort surhumain, en même temps à coté de la plaque, l'ennemi rit, continua de se mouvoir, les bras tendues vers l'avant. Les doigts écartés, cherchant à atteindre sa cible, ses yeux révulsaient, tellement qu'il était fou.

D'autres coups de feu retentirent dans l'air, se dissipait sous la pluie.

Les trompes d'eau glissaient le long des tuiles des maisons closes et éteintes. Seuls des lampadaires éclairaient le chemin, amenaient un peu de clarté dans les ténèbres. Les gouttes d'eau revenaient à être plus translucides dans les zones éclaircies. Les dalles gravillonnés de la place public s'inondaient petit à petit. L'homme grommela plusieurs insultes, extrêmement violentes destinées à (ton prénom). La femme réduisit leur distance, nullement atteinte par ces propos. Elle pointa le bout de son arme sur la trempe de son ennemi en se mettant à sa hauteur, qui à présent, était à genoux, baignant dans une petite flaque de son propre sang qui se déversait sur le sol.

Le coup final retentit dans toute la rue. Le corps bascula en arrière puis, plus rien. Les yeux grands ouverts, la cavité buccale avec, une odeur repoussante s'y échappait, faisant grimacer (ton prénom). Un filet de sang dégoulinait de sa trempe, à son nez. La jeune femme rangea son pistolet dans sa ceinture en cuir. Elle décrocha par derrière, un sorte de talkie-walkie. Une fois avoir appuyé sur un bouton, elle transmit un message, passant outre les formalités.


C'est bon, Baeck l'étrangleur est mort. Terminé.


Ne laissant pas l'opportunité à son interlocuteur de répondre, elle raccrocha. (ton prénom) zieuta vers le corps de l'homme qu'elle avait chassé. Sans se prendre la tête, elle vint lui voler ses armes, les retournaient, examinant attentivement la forme et l'état. Ce n'était pas trop rouillé et semblait encore être en bon état. Passable.


Avec un peu de réajustement, je pense faire une bonne vente.


La pluie ne s'arrêtait pas. L'eau recouvrait peu à peu l'homme à terre, faisant ainsi chuter sa température corporelle. Abandonnant cette personne derrière elle, au beau milieu de la place publique, la jeune femme retourna naturellement chez elle. Après avoir longé le quartier principal, elle s'arrêta non-loin d'une fontaine construite à base d'argile. Sur sa droite, une grande auberge, avec un panneau en bois massif suspendu, écrit avec de la peinture « Strain ». (ton prénom) traversa les doubles portes, faisant ainsi tinter la clochette qui signalait le passage d'un individu. Dès son arrivé, un homme robuste qui somnolait contre son comptoir en briques sursauta. Au plus vite, il réajusta ses lunettes du bout de son nez. La pièce était éclairée par des bougeoirs allumée, une se trouvait d'ailleurs, juste à coté du propriétaire des lieux.


Sacrebleu ! S'écria t-il. Qui...


Un soupir de soulagement quitta les lèvres de l'homme.


Ah ! C'est toi Rosy ! Minha Rosy !

Coucou Paulo.


À son nom, il était facile de connaître ses origines. Et il en était même fier. Plusieurs rides étaient visibles sur son visage et des cernes violacées étaient également très prononcé sous ses yeux. Il avait une barbe, les cheveux courts blancs, dû à son âge. Péniblement, il se redressait, faisant craquer au passage ses os. Le propriétaire de l'auberge couina, plaça une main sur ses reins.


Ah !... Faut ne pas vieillir, j'vous l'dis !

Allez s'y mollo, pépé. Sourit-elle, moqueuse.


Ne relevant pas cet affront, Paulo souffla.

Les cliquetis de l'eau ne s'estompaient toujours pas. La pluie continuait de s'abattre dehors, les tuiles se faisaient violentées par les nombreuses fines gouttes. À entendre tout cela depuis l'abri, ceci apportait une certaine sérénité. La jeune femme retira son manteau humide. À son arrivé, ses chaussures et le reste avaient salies et humifié le plancher. Des petites gouttes s'échouaient encore sur le sol, à l'heure actuelle. Doucement, (ton prénom) déposa deux armes sur le comptoir. Elle se pencha vers l'avant, appuya sa hanche contre, accoudée contre le plan de travail. L'aubergiste ajusta ses lunettes, déplaça le bougeoir de sorte à mieux évaluer l'objet que la femme lui présentait.


Pas mal pour des petits flingues.

Pas mal ? Cita (ton prénom) en arquant un sourcil. Ils appartenaient à Baeck l'étrangleur, on peut en tirer bon prix en faisant des petites améliorations !

Ah, lui ?


Le propriétaire des lieux eut un rictus. Il se tourna vers un tableau de bois, arracha un avis de recherche avec en gros un « WANTED ». Dessus, une photo de l'homme qu'avait assassiné la jeune femme plus tôt. Le prix était peu élevé.

Ce n'est qu'un pisseur de seconde zone, quiconque aurait pu l'abattre ! Sortit le vieil homme, avec un rire.

Paulo, soupira la femme, très sérieuse, son poing servant d'appuis pour sa joue. J'en tire combien avec ses flingues ?

Pas plus de cinq cent berry.

Tu déconnes ????!!


Le ton de sa voix avait viré aux aiguës, tellement qu'elle était choquée. Plus émotive auprès des personnes qu'elle côtoyait plus régulièrement, (ton prénom) montrait ses dents, exprimant librement son mécontentement.


Absolument pas. Lui certifia Paulo. Il n'est pas le plus redoutable par ici.

T'fous pas de moi, pourquoi on m'aurait légué cette putain de mission s'il s'agissait d'un pauvre minable ?!

Pour que tu nettoies ce qui leur sont gênant.

Je figure parmi les meilleurs assassins de cette île, ce n'est pas possible qu'ils me refilent une personne aussi... Basse !


Le propriétaire des lieux soupira. Il se rassit sur sa chaise, derrière son comptoir.


Rosy, ne sois pas aussi convalescente, tu_...

J'ai besoin de fric, clarifia la jeune femme sur un ton ferme, honnête, et ce n'est pas avec ces putains de cinq cent berry que je vais m'en sortir !

Et pourquoi la meilleure assassin de l'île a tant besoin d'argent ?


Bien évidemment, le gérant des lieux avait employé de l'ironie. Il la connaissait depuis très longtemps. Depuis qu'elle était petite, à vrai dire. Irritée, (ton prénom) souffla par le nez et croisa ses bras, les sourcils froncés.


Et ta maison ?

Je l'ai vendu.


Ahuri, Paulo eut sa bouche entrouverte. Indéniablement, ceci l'avait complètement chamboulé. Dans un premier temps, le simple fait de ne pas avoir été mit au courant l'avait secoué. Dans un second temps, c'était la facilité avec laquelle elle venait de lui annoncer ce qu'elle avait fait. Certes, (ton prénom) était une personne débrouillarde, et ce, depuis petite. Toutefois, elle restait une jeune femme, elle avait besoin d'un chez soi, où se reposer. Bien qu'elle faisait multi-tâche dans plusieurs domaines, il ne fallait pas oublier qu'elle restait humaine.

Difficilement, l'homme ravala sa salive, les yeux exorbités, sa mâchoire avait même faillit tomber par terre, de manière un peu trop comique, tellement qu'il était dépité.


Tu... as quoi ?! S'esclaffa t-il, choqué.

Je te l'ai dit, j'ai besoin de fric. Et de toute façon, je n'avais pas grand-chose à la base là-bas. Souffla t-elle, sincère.

Mais où tu dors alors ?!

En pleine nature, à l'état sauvage, rien de compliqué.


Face à la réaction de sa vieille connaissance, la femme roula des yeux. Elle laissa tomber son ironie.


Nan, j'ai loué un petit studio, avec le strict minimum.

Rosy, soupira le vieil homme, ses mains sur ses cuisses, je suis conscient que tu aies besoin d'argent pour fonder un orphelinat, mais le coût est trop élevé et_...

J'y parviendrais. Un point c'est tout.


(Ton prénom) ferma ses paupières. Inspira et expira un coup. Elle rouvrit ses yeux, très sérieuse, elle sonda la personne qu'elle jugeait le plus fiable sur l'île Raindown.


Juste cinq cent berry ? Pas une centaine en plus pour des réajustements ? Marchanda t-elle.

Pas plus.


Elle souffla, blasée et finissait par capituler. Elle récupéra les armes et les rangeaient dans une grande poche à l'intérieur de son manteau de pluie.


Me perdoe minha Rosy.

T'inquiète pépé, je gère. Comme d'hab'.


Elle vint se décoller du comptoir, tourna les talons, prête à repartir, tout en enfilant son manteau sur elle.


N'oublie pas ! Tu peux te reposer au lieu de venir pour travailler ! Lui apostropha Paulo.

Je sais. Et tu connais ma réponse à ce sujet.


Son ombre suivait le mouvement. Le vieil homme la considéra de loin et ferma ses paupières. Sa voix prenait un ton des plus grave qu'il avait. Ceci éveilla la curiosité de la jeune femme qui le jaugea, en haussant ses sourcils.


Demain... je dois te parler de quelque chose de très important. Au soir.

Rien de grave ? S'enquit-elle, confuse.


Un doux sourire s'élargissait sur les lèvres de Paulo.


...Plus quelque chose de positif, je dirais.

D'accord. Repose-toi bien, tu me raconteras en détail plus tard.

Oui, dors bien !


La main sur la poignée de porte, la jeune femme esquissa un maigre sourire. Elle acquiesça, ouvrit la porte et vint aussitôt sortir, en abandonnant derrière elle, le propriétaire de l'auberge. Exposée à l'extérieur, son sourire s'effaça aussitôt, éjecté tel de la poussière emportée par le vent. L'humidité refroidissait le corps de l'assassin qui refermait en partie son manteau de cire. La toiture dépassait légèrement, était maintenue par deux imposants piliers en bois sylvestre. Descendant les marches, (ton prénom) retourna sous l'averse. Elle avança, silencieusement, gardant sa tête au contact de l'eau de pluie.

Beaucoup de choses l'agaçaient. Encore une fois, elle ne pouvait rien en tirer avec l'arme d'une tête mise à prix. Et ce, avec l'ordre venu d'en haut. On se jouait d'elle, encore, encore et encore.

Quittant cet endroit pour se diriger vers une zone plus écartée, plus négligée et moins propre, on pouvait distinguer plusieurs tags laissés sur des façades, dont certaines avaient des fissures assez inquiétantes et non traitées. Les égouts ameutaient la pluie jusqu'à eux, pour les attirer sous-terre. Se glissant à l'intérieur d'un immeuble délabrée, poussant une porte, la jeune femme rentra à l'intérieur. Au niveau de l'accueil, personne. Plus loin, une porte menait à une buanderie avec des machines à laver – à présent utilisable depuis la dernière inspection – et une issue de secours. Remontant les escaliers qui grinçaient à chaque poids dessus, impossible de rester discret.

À l'étage, le couloir était aussi négligé ; des sacs poubelles délaissés, pour certains non fermés, des cartons défoncés, des canettes ou des mégots écrasés. La chambre de l'assassin se situait au troisième étage. Sortant ses clés, en insérant la bonne dans la serrure, elle rentra à l'intérieur. Il n'y avait que le strict minimum, rien de luxueux. Un lit simple, une fenêtre avec vue sur la ville – et des cordes à linges qui se reliaient à l'autre bâtiment voisin, un petit frigo, un évier, micro-onde, un bureau avec dessus, plusieurs matériel de bricolage, un mini tabouret en bois usé, une petite salle de bain et des toilettes. Et bien évidemment, une commode pour ranger les vêtements. Rien de plus. Les murs avaient du papier peint avec des couleurs fades, déchirés à certains recoins, d'autres parties se décollaient du placoplatre... au plafond, juste une ampoule suspendue et un ventilateur de plafond.

En dépit du son du frigo, c'était silencieux. (Ton prénom) massa ses paupières, appuya sur l'interrupteur pour allumer la pièce. Elle s'avança jusqu'à son bureau, sortit les armes qu'elle avait récupéré puis les disposaient sur le bois, tout en s'asseyant sur le tabouret.


Putain, juste cinq cent berry... La moitié pour le studio.


Dégoûtée, elle râla.

Au-dessus de son bureau, un tableau, avec plusieurs affiches avec des photos, toutes, reliées par un fil rouge, des épingles servaient à bien tout assembler. En haut de cette pyramide, un couteau de cuisine, pile sur le crâne d'un homme plutôt jeune, bien habillé.

(Ton prénom) décolla son talon du sol, fit tressauter plusieurs fois son pied prédominant, sous la nervosité et l'impatience. Les doigts joints, accoudée à son bureau, elle jurait, son front placée sur ses mains.


Merde, je n'ai toujours pas atteint la moitié des finances pour ce que je veux faire. Juste, merde !


Elle fixa les armes, avec une grimace.


Pas plus avec des ajustement. Sauf si je tombe sur une bonne poire pour berner, c'est foutu d'avance. Et encore faut-il que pépé Paulo trouve des clients dans son auberge.


Un réveil se trouvait sur la commode. Il y était noté qu'il était trois heures passé du matin. Il ne restait dorénavant quelques heures pour dormir et se réveiller pour faire son deuxième travail.

Dans son quotidien, (ton prénom) était quelqu'un qui travaillait dur, pour réaliser ses rêves. Étant elle-même orpheline, elle avait été conduite à être formée en tant que mercenaire, aux ordres des dirigeants de l'île. Tout enfant sans parents, était amené là-bas, pour servir aux autres. Comme des bons petits soldats. Ils n'avaient droit que à cela. Dès l'âge de douze ans, ils étaient abandonnés, plus logés. Il était possible que des enfants de douze ans ou au-dessus deviennent orphelins. Dans ce cas de figure, eux, n'avaient pas la « chance » d'être formés. Non, ils sont expédiés directement pour travailler dans la vie active. Tout enfant devait donc soit, travailler dans les champs, soit être au service de leur supérieur dans le grand manoir dédiés aux riches, soit aller à l'usine ou alors, rien du tout. Dans tous les cas, tout orphelin ayant été formé, devaient traquer les criminels, et ce, sous les ordres de au-dessus. Si ils n'obéissaient pas, ceci était perçu comme une trahison.

Autrement dit, ils seraient tués. Pas mal ont voulus de suicider, pour ne pas vivre ainsi. Dans le cas de (ton prénom), elle avait réussi à être acceptée auprès de Paulo. Déjà que de base, il avait peu de clientèle, il l'avait prit sous son aile, pour qu'elle puisse l'aider dans son travail, au bar, aussi en tant que serveuse. Entre ce petit boulot, plus d'assassiner, plus de vendre des armes – ce qui n'était pas interdit, elle ne désirait qu'une chose.

Aider à améliorer les conditions de vie ici. Que tout autre orphelin ne puisse subir un tel traitement. Qu'ils puissent vivre plus librement, plus innocemment, qu'ils aient une meilleure éducation.

Sur cette île, beaucoup abandonnaient leur enfant. Parce que tout coûtait cher. Tout était taxé par les riches et personne ne s'était rebellé. Parce que tous avaient peur. Ces personnes étaient bien protégés, étaient bien armés, avaient du pouvoir. Tous se contentaient de encaisser. En bref, tout n'était pas beau. Ni joyeux. L'île était peu connue, très souvent cachée par des épaisses brumes quand on venait de la mer. Personne n'avait envie de venir poser ses pieds sur cette terre pourrie, désastreuse.


Bon, je vais voir ce que je peux faire.


La femme retira son manteau de cire, le balança par terre. Comparé à ailleurs, le ménage avait été fait. Elle n'était pas une grosse maniaque de la propreté, néanmoins, avoir un peu d'ordre ne faisait pas de mal. Surtout que (ton prénom) pouvait se montrer assez bordélique – parfois !

Avant de s'occuper à s'amuser sur les joies de la mécanique, elle se leva pour aller dans un premier temps prendre une bonne douche. Ses vêtements étaient posés sur le lavabo, trempés. Il y avait tant de choses à faire, comme s'occuper du linge, s'organiser pour faire des courses alimentaires... La jeune femme soupira, la tête bien prise avec toutes ces pensées. Ses mains s'appuyaient contre la paroi en verre, la tête baissée, gouttant à l'eau chaude qui revigorait ses muscles, leur redonnant un coup d'énergie. Ses yeux (couleur des yeux) étaient rivés vers le bas, observant ses pieds être baignés dans du savon qui s'éparpillait jusqu'à être attiré dans le siphon. (Ton prénom) ferma ses paupières, amena ses mains sur (son crâne/ ses cheveux), bascula légèrement sa tête vers l'arrière.

À son dos, une cicatrice, qui laissait sous-entendre qu'elle avait été violemment battue. Assez vite, elle stoppa l'eau, attrapa une serviette sèche, s'essuya, attrapa ses nouveaux vêtements et les enfilaient. Une fois prête, elle se plongea dans ses fabrications. La jeune femme démonta un des pistolets qu'elle avait volé. Saisissant du lubrifiant, des petites pièces pour remplacer les anciennes, l'assassin redonnait un coup de jeune à l'arme. Ceci, lui prenait pas mal de temps. Les minutes filaient, les signes de fatigue commençaient à se manifester par des fortes migraines, les globes oculaires piquaient et il arrivait que (ton prénom) fasse des étourderie. Régulièrement, elle massait ses sinus, de sorte à réduire son épuisement. Au final, elle abandonna très vite son projet, pour aller se coucher.

Il pleuvait encore. Même dans ses rêves, elle pouvait parfaitement entendre, encore, ces cliquetis de l'eau.


Je déteste la pluie.


L'assassin roula sur le coté, les yeux fermés, en grommelant. La pluie, ne faisait que remonter des mauvais souvenirs. Celui de l'abandon, notamment. Ses parents l'avaient jeté dehors, soit-disant qu'elle était une nuisance. Que comparé à (son petit frère/ sa petite sœur), elle n'était pas aussi intelligente à l'école. Ce qui a conduit à la jeter. Une bouche en moins à nourrir, mais aussi, aux yeux des géniteurs, il ne s'agissait pas d'une grosse perte, étant donné qu'elle ne correspondait pas à leur attente.

Rien que de repenser à ce jour pluvieux, les entrailles de la jeune femme furent brusquement remués. Sa bouche gardait un goût bien amer. Après cet événement pour le moins dramatique, la première chose qu'elle ressentait, était la rage. De la jalousie vis à vis de (son petit frère/sa petite sœur), à un point où elle préférait l'accuser de tout. Notamment de son malheur. Plus le temps passait, plus elle avait fini par oublier ces sentiments-là, ne se concentrant que à sa survie.

Aucune idée de ce qu'ils sont devenus, depuis qu'elle avait été prise sous les ailes des riches. (Ton prénom) n'avait plus revu sa famille. Pas une seule fois. Et très sincèrement, elle s'en fichait pas mal. Ils n'existaient plus à ses yeux.

Plus rien n'avait d'importance...

Au lendemain, encore une fois de plus, le voisinage faisait le boucan. À croire que ces personnes qui vivaient au-dessus de chez elle, étaient nés pour foutre le bordel, mais au sens bien littéral. Bien agacée, la jeune femme massa ses paupières et lâcha un long soupir, exprimant son irritation.

La patience était une vertu, à ce qu'on racontait. Pour l'assassin, ça ne l'était pas. Et quiconque lui sortirait cette phrase, elle irait le niquer.

Il lui arrivait qu'elle n'entende rien, car son sommeil est bien profond. Là, ce n'était pas le cas. Et le bruit que ses foutus voisins faisaient, étaient une dispute, des éclats de verre qui étaient balancés, grincement de meuble... La liste était longue et non, ce n'était pas simplement de la violence conjugale, puisqu'ils se battaient mutuellement, comme s'ils vivaient pour pousser leur coup de gueule. Bien décidé à stopper leur folie, la jeune assassin se redressa de son matelas. Fit craquer son cou en penchant légèrement de droite à gauche. Attrapa ses bottes, se rapprocha de son plan de travail.

Un point positif dans sa misérable vie ; son anonymat. Les orphelins n'étaient pas reconnus par les autres autre que leur supérieurs qui les ont formé. Les riches avaient aussi accès à leur identité. Personne en dehors, ne pouvait deviner qui était un assassin. Généralement, ils étaient masqués, ou très discrets. La deuxième option, revenait à (ton prénom). En revanche, il arrivait que certains mercenaires arrivaient à repérer les uns et des autres.

Il y avait des règles d'or à impérativement suivre. Numéro un ; tuer la cible que les supérieurs réclament. Numéro deux ; ne jamais désobéir aux ordres des supérieurs, toujours répondre à l'appel du talkie-walkie. Numéro trois ; ne pas être en couple.

Ici, c'était courant l'usage de la violence. Surtout dans ce quartier des plus bas et mal fréquenté.

Face à son atelier, elle vint allumer sa mini radio, glissa le bouton qui servait à augmenter le volume à fond. Le décibel étant bien élevé, tout l'immeuble pouvait entendre une musique à la hard rock. Les murs vibraient, tellement que le son était au maximum. Il y avait même des enceintes reliées à la petite radio, pour propager les cris du chanteur qui jouait de sa guitare électrique. Littéralement, un véritable fiasco et concert organisé, si on pouvait le prononcer ainsi.

Un sourire victorieux visible sur les lèvres de (ton prénom), l'assassin s'asseyait sur son petit tabouret, après avoir préparé – ou prit – sa boisson favorite. Elle jubilait à l'idée que ses voisins deviennent fous. Surtout aussi tôt ! La jeune femme zieuta vers son réveil. Il était six heure passé du matin. Sans aucune surprise, on venait toquer à sa porte. Agressivement. Se réjouissant de l'impact qu'elle avait elle-même causé, elle sirota sa boisson, les jambes croisées.

Soudain, le verre de sa fenêtre s'éclata suite à une balle qui venait d'être envoyée à distance. Celle-ci, venait de se planter dans le mur. De la fumée s'estompait rapidement depuis son nouvel espace. (Ton prénom) fronça des sourcils et plissa ses yeux. Rapidement, elle pivota sa tête en direction de la source de ce problème. Un sourire sournois se dessinait sur ses lèvres, une fois qu'elle comprit et localisa d'où avait surgit le tireur. L'assassin attrapa son pistolet avec le symbole de rose encré dessus. Elle s'avança immédiatement vers la fenêtre, l'ouvrit et fit face au taré, bien visible, sur son balcon. Ce dernier, se mit à l'insulter, furieux.


Oh merde ! Je t'ai réveillé ? Lança sarcastiquement (ton prénom).

Pas qu'un peu sale pute ! Éteint cette merde !! Lui ordonna l'inconnu.


Face à cette réponse, l'assassin haussa ses épaules, feignait à rien entendre. Elle se penchait, son arme près de son oreille.


Heiiiiiiiin ???? T'as dit quoi ? J'ai entendu un « merde » ! C'est un encouragement ????

T'fous pas de ma gueule connasse ! Je sais que t'fais exprès !!


La femme aux orbes (couleurs des yeux) eut un rictus. Elle secoua sa tête, relevait son arme et le pointait vers le type au fusil. Il faisait de même, prêt à riposter. À peine eut-il le temps de appuyer sur la gâchette que qu'il se prit une balle bien précise sur son épaule, le faisant reculer. Une seconde arrivait, le faisant tomber.


A la prochaine mon gars, j'explose ta cervelle ! Lui hurla (ton prénom), très sérieuse. Sérieux, ce que tu peux être susceptible !


Cette remarque-là, elle ne se l'adressait pas à elle-même. Après tout, elle l'était tout autant. Elle referma la fenêtre, persuadé que cet homme ne recommencerait pas sa bêtise prochainement, surtout après cette leçon – intimidation –.

Toujours dans les règles de la violence, l'assassin positionna son arme direction de la porte. Elle tira au moins trois fois, de sorte à calmer les personnes qui continuaient de gueuler et de frapper. Satisfaite, elle vint ranger son arme au niveau de sa ceinture. (Ton prénom) profita pour terminer sa boisson en plus de finaliser sur les deux pistolets qu'elle avait volé.

Dehors, le ciel était gris. Un peu de brouillard était visible plus loin. Petit à petit, il s'estompait. La jeune femme continuait de traverser le quartier. Après une bonne heure de marche, elle arriva sur la place publique. Le corps de l'homme tué n'y était plus et aucune trace de sang ne restait dans les parages.


Nooon je ne veux pas aller à l'école ! Pleurnicha une petite fille, traînée par sa mère.

Arrête de te plaindre ! Lui gronda sa mère. Tout le monde rêverait d'être à ta place !


Les suivant du regard, l'assassin plissa ses yeux. Compte tenu de son caractère bien trempé, difficile à dire que l'école lui manquait. À ses yeux, les enseignants étaient incompétents, ce qui l'ont entraîné à sa chute. Plus orienté sur « je veux vivre l'instant présent », elle ne révisait que très peu et se contentait de jouer à plusieurs trucs, seule s'il le fallait. Une chose que ses parents ne comprenaient pas pourquoi elle était si différente.

La jeune femme tourna ses talons, se dirigea vers l'auberge. Un guitariste jouait un morceau, assit sur un haut tabouret de bois. Au tintement de la clochette, il releva sa tête, lui et le gérant, de nouveau assit derrière son comptoir.


Ah, mia Ro- , il marqua une pause pour se corriger devant son client, (ton prénom) ! La nuit a été douce ?

Ouais, on peut dire ça.


(Ton prénom) avança jusqu'au comptoir, se pencha et tapota avec son doigt, très sérieuse à son patron. Elle repensait à leur discussion la veille. Notamment à ce qu'il devait lui annoncer. Et ce ne serait que ce soir. D'un coté, elle était impatiente comme d'un autre, elle avait un étrange malaise. Sans doute des pensées négatives qui essayaient de la convaincre que la nouvelle ne serait pas bonne à digérer.


Allez piquer un somme, je gère le reste.

Merci ma grande !


Paulo se leva de sa chaise, un sourire soulagé aux lèvres. Il se déplaçait, raide, derrière son comptoir, une porte privé qu'il gardait sous verrou. Dorénavant seule avec ce parfait inconnu, la jeune femme leva ses orbes (couleur des yeux) vers le ciel, blasée que l'individu vienne se rapprocher d'elle, à venir piétiner sa zone vitale.


C'est toi la remplaçante de ce vieux con, hein ? Tu peux négocier le prix, senorita ?

Nan. Répliqua l'assassin, catégorique. T'as cru que l'argent tombe du ciel ?

Allez ma belle, je suis certain qu'on peut trouver un terrain d'entente, tous les deux...


Un ronronnement vibrait au niveau de sa gorge dès qu'il était tout près. Ses mains baladeuses vinrent briser la bulle de la jeune femme qui fronça immédiatement des sourcils à ce contact. Gardant un sang-froid remarquable, (ton prénom) fixa le lot de bouteilles d'alcool face à elle, tous, soigneusement rangés sur les étagères suspendues.


Ôte-moi d'un doute, tu as mon consentement pour ces gestes ?

Je l'aurais bientôt.

Ahhhh. Je me disais bien que je n'avais rien accepté. Ricana t-elle.


Avec un large sourire, la jeune femme saisissait la main de l'individu, pivota ses hanches de sorte à l'obliger à se cogner contre le comptoir. Rapide et efficace, elle savait parfaitement lui faire une clé, pour le bloquer. Absolument pas douce, avec son pied dominant, elle lui mit un coup sévère pour le faire plier en deux. L'homme gémissait et grognait lourdement.


Sans rancune, mais j'ai horreur des types qui se croient tout permit.

Mais t'es une espèce de taré !

Merci pour le compliment.


Un rictus au coin de ses lèvres, (ton prénom) maintenait les cheveux du type, l'attirait vers l'arrière puis, dans un mouvement brusque, fracassa la figure du guitariste contre le plan de travail. Le bruit qui s'en suivait n'avait pas une belle mélodie.


La prochaine fois que tu me touche, tu ne perdras pas que deux dents, pigé ?


Le client – martyrisé – acquiesça, le nez avait redoublé de volume, rouge, du sang coulait, suintait depuis ses deux narines. Pas du tout désolé pour les actions qu'elle avait fait, (ton prénom) relâcha la prise de l'individu qui se laissa retomber sur les genoux, sonné. La jeune femme vint contourner le comptoir, croisa les bras contre sa poitrine, releva un peu son menton.

Quand le patron se reposait, c'était elle, qui faisait la loi et depuis de nombreuses années, elle avait apprit à se faire respecter comme il le fallait ici. Les hommes avaient tendance à se croire plus malins, plus puissant. Il avait fallu un moment pour apprendre à les apprivoiser, à se faire entendre. Et généralement, eh bien, il fallait faire usage des poings. Non pas qu'elle était fautive du peu de nombre de client, au contraire, un joli minois amenait du monde. Avec ou sans caractère.


T'as de la chance, je n'augmente pas le prix de ton séjour ici. Aucun dommage collatéraux. Pointa t-elle. Le prix a pas changé, c'est toujours trois cent cinquante berry la nuit.


Elle zieuta sur sa gauche, dès qu'elle entendit les escaliers grincer. Les clients descendaient, à moitié réveillé pour certains. Ils réclamaient déjà avoir un petit-déjeuner. (Ton prénom) se mit à la tâche sans râler, concentrée.

Quelques heures plus tard, le quartier devenait plus bruyant que habituellement. Une femme qui buvait du lait de chèvre cligna des yeux en baissant sa choppe, lança un coup d'oeil en direction de la remplaçante de Paulo.


Eh, (ton prénom), une idée de ce qu'il se passe ? Les vendeurs sont plus agaçants là.

Aucune idée.


Un torchon en main, essuyant un verre encore humide, elle déposa l'objet sur le comptoir, se déplaça pour sortir, avec quelques clients à elle. Une fois avoir franchit les portes, la jeune femme plissa ses yeux en apercevant au loin, un groupe bien agité. Ils ne venaient pas d'ici, leur tenue, leur comportement, tout ce qui dégageait d'eux mettait la puce à l'oreille.


C'est quoi ces clowns ? D'où ils viennent ?

Ils sont pirates, lui expliqua un homme mince qui fumait sur sa gauche, dos contre la façade.

Uh ? Des pirates ?


Étonnée, l'assassin regarda en direction du doigt que le type lui indiquait, pour affirmer ses dires. Au niveau de la place, entre deux palmiers à l'horizon, une silhouette d'un bateau des plus originales, un forme animal, limite de lion y ressortait, très coloré.


Oh putain sa mère_

Ce n'est pas arrivé depuis plus de vingt cinq ans sur notre île. Souffla une voix familière derrière le dos de (ton prénom).


Elle considéra son patron qui venait de s'être réveillé suite à cette animation des plus anormales. Les vendeurs de plusieurs échoppes tentaient de captiver l'attention des pirates, tous rayonnaient, voulaient appâter, gagner un maximum d'or en fin de journée. Avec ces arrivants, qui sait, ils pourraient mieux vivre pour quelques jours.

L'homme qui était collé au mur exhala de la fumée grisâtre. L'odeur du tabac se mêlait dans l'air. Il adressa un œil discret vers Paulo.


Eh bien le bar Strain va cartonner, vieillard. Lui félicita t-il.

Oh que oui ! Allez ma petite, on va devoir travailler plus dur !


Paulo posa sa main sur l'épaule de son employé, aux anges. Il rentra dans son auberge, tout joyeux. Silencieuse et observatrice, la jeune femme fixait de loin le groupe de pirate. Tous, émerveillés par leur nouvelle découverte sur une nouvelle terre. L'un d'eux, effectuait de grands pas, étrangement, ses jambes avaient l'air de s'allonger, un peu comme de l'élastique.

...Sans doute un effet produit par la fatigue.

L'assassin tourna ses talons, prête à rentrer au lieu de son travail. Soudain, son talkie-walkie se mit à vibrer depuis la sacoche en cuir de (ton prénom). Les sourcils froncés, la jeune femme aux yeux (couleur des yeux) apporta l'objet près de son oreille une fois avoir appuyé sur un bouton, à l'écoute. Une voix grave et intimidante s'échappait entre plusieurs grésillement.


Mort ou vif. Je veux que l'équipage du chapeau de paille ne soit plus ici. Le prix le plus élevé vient du capitaine avec un chapeau de paille. Le montant est de 1, 500, 000, 000 berry. N'oubliez pas d'agir discrètement. Vous êtes assez nombreux pour les avoir. Si vous êtes assez efficace, je pourrais vous donner la moitié du butin. Ou votre liberté. N'oubliez pas. On a des yeux partout.


L'appel se termina si tôt que la communication se brouilla.

Les lèvres entrouvertes, l'assassin considéra la cible dont on lui parlait. Impossible de se tromper, il était facile à identifier. Un chapeau de paille sur sa tête. Son rire joyeux s'entendait à des kilomètres. Débordant d'énergie, il allait de droite à gauche, ne tenait pas en place contrairement à certains de ses compagnons, qui eux, flânaient un peu plus devants les échoppes. La jeune femme massa ses paupières. Évidemment, elle se doutait des paroles de la personne qui lui avait transmit l'ordre. Ce n'étaient que des fichues mensonges.

Obtenir la liberté ? Foutaises. L'argent en revanche, même s'il ne s'agissait que d'un tiers, c'était déjà énorme. À coté d'elle, l'homme avait fait tomber sa cigarette, les yeux ronds. Il lâchait à messe basse, sous le choc, un « putain ». (Ton prénom) comprit très vite que lui aussi, menait une double vie, comme elle. Rapidement, le client régulier rangea son moyen de communication. Beaucoup étaient intéressés par cette « mission ».

Ainsi démarrait donc, la chasse à l'homme.

La pression montait. L'entraide ne sera pas d'actualité. Tous voulaient obtenir la récompense. Et ce, quitte à agir de manière égoïste, quitte à utiliser tous les moyens possibles. (Ton prénom) souffla par le nez. Elle zieutait dans les alentours, notant le nombre d'assassins qui étaient extrêmement expressifs. Comme si tous étaient formatés, ils avaient un rictus malsains sur leurs lèvres.

Évoquer de l'argent, faisait bien rêver. Surtout que au final, les assassins étaient traités comme des imbéciles. Tous étaient obligés à suivre les ordres au risque d'être exécuté. Quelle belle vie de merde.

La jeune femme aux yeux (couleur des yeux) rentra dans l'auberge, sachant très bien que pour l'instant, elle avait la chance de son coté. Sur l'île Raindown, il n'y avait que cet endroit pour accueillir quiconque, il y avait plusieurs chambres, un bar, une cuisine... bref, l'endroit idéal pour attirer les cibles concernés. Bien évidemment, certains assassins viendront poser leur cul dans cet endroit. Pour piéger les pirates. Et ça, (ton prénom) comptait bien les arrêter. De les surprendre. Il s'agissait d'accueillir des invités. Pour que le capitaine pirate au chapeau de paille ait une prime aussi élevée, il ne devait pas être un simple amateur.

Non, il devait être redoutable. Ses compagnons devaient l'être tout autant.


(Ton prénom) ! Vérifie la propreté des draps des chambres, s'il te plaît !


Revigoré par l'arrivé de nouveaux visiteurs sur l'île, le vieil homme chantonnait, plus motivé que jamais. Le voir dans cet état décrochait un petit sourire sur les lèvres de l'assassin.


C'est quoi ce maigre sourire ? L'apostropha Paulo, très sérieux.

Rien, t'inquiète.


Esquivant cette question du mieux qu'elle le pouvait, tentant de monter les escaliers, son patron plissa ses yeux, captant très bien ce qui troublait son employé. Il s'avança, se plantant devant les escaliers tandis que la jeune femme se retrouvait déjà au milieu des marches. Les bras croisés, sur un ton plus grave, il vint la questionner.


Tu as reçu un ordre ? Ne me dit pas que c'est ça ? Qu'est-ce qui les intéresses ?

— ...Rien en ce qui te concerne, ne t'en fais pas.

Bon sang, (ton prénom) ! Tu es como minha filha ! S'exclama t-il en haussant sur son ton. Je sais quand ça ne va pas ! C'est avec les arrivants, n'est-ce pas ?! Écoute, je ne veux pas que tu leurs fasses du mal ! Ils viennent de débarquer tout juste et...


Il se stoppa net en apercevant le regard sombre de (ton prénom). Paulo savait très bien qu'elle devait obéir aux ordres. Qu'il n'y avait pas d'autres issues. Dans cette affaire, tous deux se montraient égoïstes. Pour l'argent, il était évident qu'il y aurait des ruptures. Et ça, l'assassin se doutait que rien ne durerait ici. Sa confiance était quasi inexistante, sauf cet homme qui l'avait prit sous son aile quand elle en avait le plus besoin. Bien sûr, son coeur se déchirerait dès qu'il la rejetterait. Et ça, elle encaissera, ne laissera rien apercevoir.


...Juste, laisses-les encore en vie. Juste pour une journée entière.

Et pourquoi devrais-je ? L'interrogea t-elle en haussant un sourcil.

Au moins le temps qu'ils payent ce qu'il faut dans mon auberge, por favor.


La jeune femme plissa ses yeux.

Pourquoi sentait-elle qu'il y avait autre chose ? Qu'il gardait rien que pour lui ? Paulo n'était pas un grand obsédé par l'argent. Étonnamment, à travers ses yeux, une lueur remplit de détermination s'y émanait.


...Bon très bien, je les protégerais, juste pour aujourd'hui. Lui céda t-elle.

Obrigado, (ton prénom).


Tournant les talons, l'assassin monta à l'étage, se chargea de tout préparer pour l'arrivé des pirates. Changer les draps, passer un coup de balais, récurer les toilettes... Dans la salle de bain d'une des chambres, mécontente, la jeune femme dû déplacer une mini corbeille pour jeter le matériel utilisé, laissé en abandon sur le lavabo tout en grommelant. Il y avait des parties qu'elle n'aimait pas spécialement s'en occuper. Cependant, elle n'avait pas trop le choix. Tout faisait partie de son travail. Évitant d'être trop à la traîne, la femme aux yeux (couleurs des yeux) accéléra la cadence. Toutes les pièces étaient aérées, de sorte à ce que les mauvaises odeurs se dissipent. Même s'il faisait froid, c'était conseillé. Les radiateurs s'activeront seulement avec l'envie de la clientèle.

Les minutes passèrent et petit à petit, le ciel s'assombrissait davantage. Les premières gouttes de pluie se manifestaient, réunissant une douce harmonie dehors. Le son des feuillages qui encaissaient la pluie près de l'auberge était agréable. Un sac poubelle dans ses mains, (ton prénom) traîna l'énorme plastique noir par terre en ronchonnant. Quelle idée d'avoir voulu tout mettre dedans ? Ça pourrait se déchirer à n'importe quel moment !


Avez-vous besoin d'aide ? L'interpella une voix inconnue.


Les sourcils froncés, supposant qu'il s'agissait d'une mauvaise blague, (ton prénom) se tourna vers la personne, qui lui adressait un sourire tout gentil – qui pour elle, sonnait faux. L'allure qu'il avait, mettait la puce à l'oreille de la jeune femme. Était-il un habitant de l'île ? Non, ça ne lui disait strictement rien. Un tel look, ce sourcil qui s'enroule au bout devrait pourtant être retenu. Une mèche recouvrait une partie de son œil, une barbichette lui allait très bien sur son menton, des poils étaient aussi visible sous son nez, préparant une future barbe, qui sait. Un parfum de qualité était imprégné sur sa peau et ses habits chic.


Nan. Je gère parfaitement.


Sur la défensive, elle lui tourna le dos, traîna le sac poubelle par terre, sous le regard ahuri du blond.


Ne serait-ce pas mieux de prendre deux sacs de poubelle ? On dirait que ça ne va pas tenir.

Ca va parfaitement résister.


Ce n'était précisément à cette affirmation, pleine de certitude, que le plastique s'étendit un peu trop, créant ainsi plusieurs déchirures. Les déchets qui s'y trouvaient, s'échappaient du contenu, laissaient des traces sur le parquet, tout ceci, sous l'expression outré de la jeune femme. Le blond regarda ce désastre se produire sous ses yeux, sans réagir. Ses orbes noires allaient et venaient du bordel à l'employée de l'auberge, n'osant ajouter un commentaire.


— ....eh merde.


Instantanément, (ton prénom) grinça des dents, s'accroupit en poussant un long soupir désespéré. Le blond se mettait à la hauteur de l'assassin, concerné.


Où je peux trouver d'autres sacs ? Je vais vous en ramener.

Non, c'est mon bazar, allez vous détendre. Souffla la jeune femme en faisant signe de s'en aller, les paupières closes. Je m'en occupe.

J'insiste. Je ne voudrais pas que vous salissiez davantage vos mains ou que vous abîmez vos beaux ongles.


L'assassin le jaugea avec une grimace bien présente sur son visage. Quelle était cette technique de drague ? L'inconnu lui adressait un clin d'oeil. Un coeur invisible flottait dans la direction de (ton prénom) qui le renvoyait avec une claque sévère. Tout mielleux – et romantique, le blond plaça une main sur sa chemise blanche, les yeux fermés.

Elle ne le remarquait que maintenant, mais, il dégageait aussi une odeur semblable à du tabac. Fumait-il ou bien il côtoyait des personnes qui l'étaient ?


Une si jolie fleur, ne mérite pas d'être laissé comme ça, permettez-moi de vous aidez...

J'chui KO, grogna t-elle, t'es qui en fait ? Va s'y, ravale tes techniques de drague, fous-moi la paix là ?


Un silence religieux s'installa, de manière quelque peu malaisante. Le corps de l'homme se raidit puis, comme maudit, il se transforma en pierre. La jeune femme continuait de le dévisager, sèche et aigrie.


Je n'ai pas besoin de ta pitié d'ailleurs. Laisse-moi bosser.


N'importe qui pouvait mentir, manipuler et ce, avec un visage attendrissant. L'assassin préférait se montrer détestable, d'éloigner, de repousser quiconque qui tentait une approche vers elle. Non pas qu'elle était associable, elle avait simplement peur d'être abandonné par un proche. De tout confier, que subitement, après, on la poignarde par derrière. Raison pour laquelle, la femme aux orbes (couleur des yeux) restait seule. Il existait une expression connue ; « Mieux vaut être seul que mal accompagné ». (Ton prénom) écoutait ce conseil. Et ça fonctionnait très bien.

Son coeur était fermé à tout autre rencontre. Seul Paulo y avait accès. Du moins, jusqu'à présent.


SANJIIIII t'es où ?! Cria quelqu'un plus bas.


Étonnée, (ton prénom) jeta un coup d'oeil par-dessus la barrière en bois massif. Ayant vue en plongée sur le bar, elle distingua sans aucune difficulté l'homme au chapeau de paille. Au final, sa conscience lui avait prévenu bien avant qu'il ne fallait pas déconner. Et elle n'en avait fait que à sa tête. L'assassin ne s'était pas montré futé, sur ce coup. Ce comportement qu'elle avait eu, elle blâmait la fatigue, rien de plus.

Juste à coté d'elle, le client se redressait, soupira, s'appuya contre la barrière.


Je suis là ! Et cesse de hurler, tu n'es pas seul ici, Luffy !

Vous voyez, je vous l'avais dit, il n'était pas loin ! S'exclama promptement le garçon au chapeau de paille, le sourire jusqu'aux dents, ses mains sur ses hanches.

Encore partie pour draguer des femmes ?? L'interrogea un de ses compagnons, avec un long nez.


Sanji grommela auprès de ses amis.


Mais fermez-la ! Allez réserver par vous même les chambres !

Oui mais c'est toi qui a l'argent ! Nami t'as tout donné pour qu'on ne gaspille rien ! Lui rappela son camarade en agitant ses mains, visiblement ennuyé.

Je ne comprendrais toujours pas pourquoi elle ne veut pas partager. Bougonna leur capitaine, avec une joue gonflée.

Gros bêta, c'est qui, qui a dépensé une FORTUNE juste pour bouffer des kilos de viandes, sur l'île précédente ?! Lui sermonna son ami, en appuyant son doigt sur le bout du nez du noiraud.

Mais Ussop, j'te jure, la sauce, le goût, tout y était ! T'as raté tout ça !


Ussop roula des yeux, exaspéré.


Sanji a ce qu'il faut, Chopper aussi, Robin aussi, nous autres on a rien !

Ah mais pour Zoro, je peux comprendre !

Hein ? Pourquoi ?

Ben comme il se paume à chaque fois, t'imagine tout ce qu'il dépenserait en alcool s'il en voit en chemin ?


Son camarade claqua sur son front.


Ce n'est pas non plus un alcoolique extrême...

Yohohoooo !! Me voici mes chers amis ! Vous avez raté un sacré groupe de rue, leur musique était bien harmonieuse et...


Entrant en scène, un nouveau personnage se dévoilait sous les projecteurs. (Ton prénom) fronça des sourcils, perdit une goutte de sueur. Pétrifiée par ce qu'elle voyait, ses mains tremblaient légèrement.


C'est... comment... un mort vivant ?!

Oh, euh, c'est une longue histoire, lui lança doucement Sanji avec un sourire, une main sur sa nuque, mais il est en vie, et bien sûr, il n'est pas méchant.


Ses paroles étaient sincères. La jeune femme l'écoutait, restant tout de même méfiante, vis à vis de ces pirates, tous aussi uniques des uns, que des autres. Le type qui venait de s'incruster dans le bar se rapprochait d'un groupe, notamment vers une femme lambda.


Yohohoo ! S'exclama le dénommé Brook, en chantonnant, Jolie mademoiselle, puis-je voir votre culotte ?

Hiiii !? S'affola la cliente, toute crispée, Un pervers ! Un pervers !

Rassurez-vous, ce n'est pas mal intentionné, je_


Coupé dans son élan, l'étrange squelette à la coupe afro se prit une gifle. La cliente prit la fuite en poussant des cris apeurés. Personne n'était habitué à voir des individus comme lui. L'un des détails qui amusait (ton prénom) était l'indifférence des pirates face au malaise qu'ils avaient installés. En effet, ça rigolait, comme des gamins qui avaient fait une mauvaise farce à quelqu'un.

Simultanément, d'autres visages apparaissaient, parmi eux, un assassin qu'avait retenu plus tôt la jeune femme. Elle plissa ses paupières, garda un œil sur celui-ci, ne connaissant pas ses aptitudes ni son plan. Combien étaient-ils présent dans l'auberge ? Une chose était certain, une bonne poignée. Elle claqua sa langue contre dans son palais, les sourcils froncés. On allait lui faire obstacle... Et ceci lui causerait des sacrés ennuies pour la suite des événements. Frustrée, la femme aux yeux (couleurs des yeux) retint l'homme aux cheveux blonds, l'attira vers elle, ce qui troubla énormément le pirate.

Elle l'avait envoyé bouler. Sèchement même. Et pourtant, il ne pouvait pas lui en vouloir. Il osait piétiner dans sa bulle, sa zone intime. Finalement, cette jolie jeune femme s'intéressait à lui ? Ou bien avait-elle un coté dur qui cachait un énorme coeur dans sa main ? Le coeur de Sanji bondissait, ses joues chauffaient en une fraction de seconde par ce toucher si maigre et si instant. Un éclat de malice était vaguement visible sur son visage qui fut, très vite, remplacé par un air d'idiot infini. Sur un petit nuage, il avait l'impression d'avoir des ailes qui sortaient de son dos, se déployaient, prêt à tout instant, à flotter dans les airs, dans ces poudres rosées fantaisies.


Ecoute-moi...


Tout attentif, Sanji ouvrit grand ses oreilles. Tout ce qu'elle pourrait lui sortir, il écouterait sans broncher. Les femmes étaient sa plus grande faiblesse.


Tu vois ces types, là-bas ?

Oui.


Il scrutait d'un œil le groupe qui venait fraîchement d'entrer dans le bar, suivant le signe de (ton prénom).


Ce sont des assassins. Surtout faîtes bien attention à ce que vous mangez et buvez.

C'est commun chez vous de vouloir attaquer des visiteurs ? Lui questionna sarcastiquement le cuisinier des Mugiwara.


(Ton prénom) arqua un sourire malicieux. Sanji le remarqua et rougissait légèrement à cette vue.


Seulement si on tire un bon prix.

« On » ? S'étonna le blond.


La langue était trop pendue. La jeune femme se rattrapa, parvenait à recouvrir sa gaffe. Jusqu'à présent, ses missions étaient de tuer. Pas de sympathiser avec ses cibles. Ça lui mettait un peu plus de challenge, plus de complication.


Pardon, je voulais dire, s'ils tirent un bon prix, ils seront capable de beaucoup de chose... tu vois ?

Oui, bien sûr, ça se comprend.


L'avait-il gobé pour son mensonge ? Perplexe, l'assassin se mordit les lèvres, joua un autre rôle, en baissant ses yeux vers le plancher. Ses doigts se resserraient sur la manche blanche de l'homme.


Que... qu'y a-t-il ? Voulut-il savoir, visiblement inquiet pour la grimace de l'employée.

Eh bien.. c'est juste que... ils me font peur. Un peu. Une fois, on a voulut m'intimider...

Quoi ?! S'écria t-il, en écarquillant ses yeux. Mais d'où ?! Ces ordures !!


Double jeu. Mensonge. Duperie. Manipulation.

Intérieurement, (ton prénom) esquissait un rictus, satisfaite de réussir à retourner la vérité de la sorte, pour faire d'elle, une alliée. La naïveté du pirate lui coûtera cher. Et pour elle, ce sera le jackpot d'ici quelques temps.

L'ordure ? Elle l'était elle aussi. Et sa conscience l'accusait d'être pourrie jusqu'à la moelle. Peut-être bien qu'elle l'était. Sa gentille nature avait disparue le jour où sa famille l'avait abandonné, tourné le dos, la jetant dans un camp pour former des assassins, des jouets, de bons toutous pour les riches possédant absolument tout les droits sur cette île. Tous étaient prêt à faire des sacrifices pour vivre. Et certains, étaient prêts à tout pour changer les choses.


Ils ne me feront rien car vous êtes là, mais je veux vous aider...


Ses paroles ne sortaient que du poison. Tel un long serpent, elle le coinçait, l'ensorcelait, répandait son venin tout en s'accrochant à lui, lui soufflant des mensonges, pour mieux l'utiliser. Pour ensuite, planter ses crocs dans sa chair et le tuer.

Les traits du visage de Sanji démontraient parfaitement sa colère, son indignation sur ce qu'il venait d'apprendre. Ça le mettait hors de lui. Ça le démangeait rien que d'aller affronter un des types, lui faire la morale, quitte à employer des mesures plus extrêmes pour leur faire regretter de commettre un tel affront, surtout auprès d'une innocente femme. De nature aussi délicate auprès de la gente féminine, il vint attraper avec une douceur infinie la main de (ton prénom), la releva à son niveau. Ancra ses orbes noires dans les jolies orbes (couleurs des yeux) de l'assassin.


Ne vous en faites pas, ne craignez rien, tant que je suis ici, moi, et mes compagnons, vous ne risquerez rien !

Oh- euh... ouais...


Sanji resserrait sa main dans celle de l'assassin. Il débordait de détermination, il ne comptait rien lâcher. Une femme en détresse ? Il serait prêt à tout pour accourir et ce, à n'importe quel instant !


Sanjiiiii tu fous quoi ??? T'es pas en train de faire ta demande en mariage j'espère ?! Lui gueula son capitaine plus bas.

Il manquerait plus que ça ! Souffla Ussop en secouant sa tête, moqueur.

Mon ami ! C'est trop tôt ! Commenta Brook qui agitait une drôle de canne.


Désespéré et à la fois agacé qu'on l'interrompt, le cuisinier des Mugiwara relâcha la jeune femme, s'agrippa à la barrière, en gueulant bien fort, à pleins poumons :


Le prochain qui me dérange, j'vous paie rien jusqu'à demain !!!!

QUOIIII ???!! S'époumonaient les trois camarades, horripilés.


Protestant contre cette décision-là, le garçon au chapeau de paille usa du fruit du démon Gum-Gum, il vint élargir ses bras, se cramponna contre la barrière qui était à plus de trois mètres de hauteur, se hissa très vite pour être au même niveau que les autres. Ses claquettes vinrent écraser le bois. Accroupit, tout mécontent, il grognait.


Je suis ton capitaine ! Lui sermonna le noiraud, très sérieux. Tu ne peux pas me faire ça !

J'vais me gêner, Luffy !

J'ai faim Sanji ! Me laisse pas mourir de faim !

T'attendras que les autres arrivent !

Tu sais combien de temps ça font leur shopping ?! Je peux pas attendre ! T'es... égoïste !


Un sourire angélique naquit sur les lèvres du cuistot ce qui perturba Luffy. Son ami lui pinça ses joues, les tiraient. Élastiques, il n'y avait aucune limite, le comique devenait presque ahurissant, dès que le blond tiraient, amenaient vers l'extérieur les joues.


J'VAIS T'EN FOUTRE MOI QUE JE SUIS EGOÏSTE !

OUAIS BEN ZORO A RAISON, T'ES... PAS COOL !


Sanji souffla par le nez, relâcha les joues de son capitaine. Dès que ça revenait en place, un long clac s'échappait dans l'air.

(Ton prénom) analysa tout ceci et comprit très vite qu'elle ne devait surtout pas foirer son double jeu. Elle comprenait pour le butin. Ce Luffy avait aussi mangé un fruit du démon, comme elle. Il devait être sacrément puissant. Et le reste de son équipage devait aussi être pleins de surprises... comme pour ce squelette. Vu son état, à coup sûr, il devait lui aussi avoir mangé un fruit du démon pour qu'il puisse tenir debout, en excellente santé.

Il fallait agir avec discernement. Être plus que méthodique. Les séparer serait l'idéal. Ou une dispute entre eux. Sauf que, vu leur bonne entente – car Sanji avait cogné le crâne de son capitaine à l'instant et lui avait ordonné d'être sage s'il veut une ration en plus pour le repas – ceci promettait d'être trop risqué. Il fallait la jouer fine.


C'est fascinant de voir quelqu'un qui a mangé un fruit de démon. Ce n'est pas courant par ici. Lança (ton prénom), cherchant à briser la glace.

Pareil ! Sauf que moi c'était du hasard ! Enfin, j'ai mangé ce que j'ai trouvé, laissé par_...

Et si on allait à table ? Coupa Sanji, cassant le dialogue entre Luffy et la jeune femme. C'est possible de réserver une grande ?

Ah... ouais, ouais. Je termine avec la poubelle avant.


Dès qu'elle leur tournait le dos, elle soupira. Au plus vite, elle ramena ce qu'il fallait, de sorte à ne pas laisser filer les pirates avec d'autres assassins qu'elle.

Quelques minutes après, une fois avoir descendu de l'étage, elle nota le reste de l'équipage Mugiwara. Un costaud avec trois katanas, deux femmes très élégantes – une rousse et l'autre noiraude –, un adorable petit cerf avec un chapeau, un étrange cyberborg... ils avaient tous un style bien particulier qui les mettaient en avant. Ils échangeaient tous tranquillement, sans prise de tête avant que l'assassin ne vienne s'incruster.


Vous désirez boire quelque chose ?


Toute l'attention était dirigé vers elle. Tous acquiesçaient, donnant leur commande. La jeune femme se dirigea derrière le bar, attrapait les boissons alcoolisées et non alcoolisées, préparait le mélange des cocktails, tout en secouant dans les bouteilles chargées pour. Douée là-dessus, elle était concentrée dans sa manœuvre tout en gardant un œil sur les autres invités. Quatre assassins. Sur d'autres tables, en calculant une bonne vingtaine était là.

(Ton prénom) tira un tiroir sous le comptoir, sortit un petit flocon transparent, le positionnait à portée de main. Attrapa au passage un plateau en inox, disposa plusieurs verres propres et versa les cocktails dedans, y mettant quelques ajouts pour décorer tels que du citron vert, un mini parapluie, de la paille colorée, des glaçons.


Héééé, vous êtes des pirates, pas vrai ? Apostropha un assassin, se levant de sa chaise pour venir déranger les invités d'honneur.

Perspicace !


La réplique sarcastique de (ton prénom) agaça l'assassin. Immédiatement, il voyait rouge, leva le menton, la fusilla du regard. La jeune femme contournait le comptoir avec les cocktails et une carafe d'eau.


Toi au lieu de emmerder ton monde, travaille !

C'est ce que je fais.


Un sourire hypocrite se logeait sur ses lèvres. Et elle haussa ses épaules, totalement imperturbable.


Un zéro pointé pour ta technique d'approche.

Tu devrais arrêter de te comporter comme une gamine, ça ne se fait pas de critiquer comme tu le fais !

Pauvre homme, souffla t-elle, sarcastique, tu n'aimes pas ma notation ?


(Ton prénom) posa le plateau sur la table des pirates. Elle zieuta sur le coté, nota que son adversaire avait un mouvement suspect. À plein vol, mécaniquement, elle contra la main du type. De là, à oser la gifler, il n'avait peur de rien. Les iris (couleur des yeux) eurent un petit éclat, en même temps que son sang pulsait dans ses veines. L'adrénaline fléchait en elle.

Et l'adrénaline, était ce qui la faisait vivre. Lui donnait un goût de liberté, un sentiment qu'elle pouvait tout surmonter.

De là à avoir tout vu, Sanji se leva brusquement de sa chaise, les mains dans les poches de son pantalon noir. Furieux, il vint se positionner à coté de (ton prénom). Sans retenu, il prit l'individu par le col, lui criait dessus, lui faisait la morale. Le blond prenait la défense de l'employé qui lui avait avoué plus tôt avoir été intimidé par cet individu et sa bande. Simultanément, les autres se levaient, s'apprêtaient à encercler les invités. Tous se croyaient malins seulement parce que leur effectif était plus important.


C'est bon, dégagez. Ordonna sèchement la jeune femme, très sérieuse.


Ces mercenaires allaient foutre la merde dans l'auberge, commettre des dégâts et en plus, déranger la nouvelle clientèle pour Paulo. Déjà que lui galérait financièrement, limitait même ses courses alimentaires, négligeait ses sommeils, il ne méritait pas d'avoir d'autres problèmes dans son dos. Arrivait à un certain âge, il fallait défendre, aider les personnes en difficultés. Bien évidemment, si ça n'en tenait pas à lui, elle aurait été tenue à agir un peu comme ces types.

...Un peu plus intelligemment en soit. De là à se rabaisser à eux, serait une insulte envers elle-même.

Un homme avec un chapeau se rapprocha d'elle, la toisa un instant et eut un rictus au coin de sa lèvre.


Ma p'tite, toute l'île sait que tu as une mauvaise personnalité, dirais-je même sacrément vulgaire. Tes parents ne t'ont pas apprit à être sage ? Ou alors on t'a abandonné ?


Dès que (ton prénom) allait répliquer sèchement, le propriétaire de l'auberge la coupa dans son élan, avec un timbre plus que grave.


Laissez ma fille en dehors de vos histoires !

Votre fille ?! Explosa le client, dans un fou de rire. T'as perdu les pédales ??


L'équipage de paille haussait un sourcil, perplexe.


Mais enfin, pauvre homme, ta femme et ta fille sont morte depuis plus de dix ans ! Cette gamine, tu l'as juste prit sous ton aile car elle a un air de ta défunte gosse !


Automatiquement, (ton prénom) serra ses poings, ses pupilles rétrécissaient sous la colère qui s'emparait de tout son corps. Elle pouvait sentir ses entrailles se tordre tellement que ça l'offensait d'entendre ces propos. Après tout, Paulo avait la vie dure. Il restait debout tout simplement pour suivre son rêve. Le vieil homme avait perdu goût à la vie depuis la perte de sa famille. Et tout ça, il avait tout avoué à la petite assassin. Depuis que le gérant lui avait tendu les bras, l'avait accueillit, nourrit, l'aidait pour les ventes d'armes, il était sans doute son seul petit soutien quotidiennement.

Son ange gardien dans cette foutue île, dans ce faux paradis.

Le poing décollait. S'écrasait contre le nez de cet homme impitoyable qui se moquait délibérément du malheur des autres. Les regards ébahis derrière leur allié, tous furent bouches-bés.


Foutez tous le camp d'ici, magnez vos culs ou je vous butes tous !!


La voix de la jeune femme était plus grave, plus menaçante. Elle ne plaisantait plus et mettait de coté ses attentes vis à vis des invités d'honneur. Elle se redressa. Ses phalanges avaient blanchies dû à l'effort et des petites flaques rouges cramoisies tâchaient sa main, puis le sol. Le type reculait, ses mains appuyés sur son nez. Ceci impacté, il avait un peu de mal à bien prononcer ses syllabes.


Chette peste ma cascher mon nez !

Oh putain, tu l'as cherché ma sœur ! Vociféra l'individu toujours maintenu par Sanji.

Vous avez entendu la dame ? Grogna le blond en plissant ses yeux.


En parfaite harmonie, tous deux faisaient usage de la violence pour faire dégager les mercenaires du bar. Sanji pratiquait ses techniques de jambes, précises et bien puissantes, ne se laissait même pas être touché une seule fois. (Ton prénom) ne se battait que avec ses poings et jambes, maîtrisant parfaitement l'art du combat au corps à corps. Dès que un voulut faire du mal à ces deux-là, Luffy intervint par un poing, envoyé depuis sa place sur sa chaise.

Il gonfla même ses poumons avant de gueuler, bien fort, de sorte que tous puissent l'entendre.


Dégagez de tous de làààààà !!!! J'ai la dalle moi !!!!!


Ceci mit un terme au conflit. Simple, court et très efficace. Le capitaine des Mugiwara croisa ses bras, se calma et considéra le gérant de l'auberge, très sérieux. Ce dernier était sous le choc de ce qui venait de se produire sous ses yeux.


Hé pépé ! Faut pas vous laisser marcher comme ça !!

...Euh... je... o-oui...

Servez nous la meilleure viande de votre île ! S'exclama joyeusement le noiraud, les bras levés.


Il se mangea un poing contre sa joue.


Putain ! Lui jura la rousse, appelée Nami, furieuse. Parle-lui autrement !! Un peu de respect !

Mais j'ai fait quoi d'mal !? Se plaignit son capitaine, sa main s'appuyant sur sa joue rougie.

Heh...


L'homme aux cheveux rasés verts ricana. Il lança un regard moqueur en direction du cuisinier de l'équipage.


Tu t'es pas raté mon vieux, la danse du balais t'aillait à merveille. Un peu plus, la poussière partait !

Répète un peu, sale cactus ?! Ton derrière était trop bien sur ta chaise ?


Tous deux s'envoyèrent des éclairs par leurs yeux. Leurs front furent collés l'un à l'autre. Ils grommelaient ensemble, s'insultaient l'un et l'autre, ne s'entendaient absolument pas. Robin, posa sa joue sur la paume de sa main, zieuta en direction de l'employé du bar. Un sourire s'esquissait sur le coin de ses lèvres. Elle étudiait cette personne, comme si c'était simple d'identifier quelqu'un. Elle se basait sur ses expériences, ses connaissances.

Ayant été dans une organisation bien basse, couvrant meurtres, elle pouvait très bien deviner qui était un assassin d'un simple regard. Aujourd'hui, la femme aux longs cheveux noirs était simplement une pirate – et archéologue. Sa vie précédente n'avait plus d'importance, du moment qu'elle était heureuse à l'heure actuelle. Futée, Robin avait l'impression que (ton prénom) traînait des chaînes avec elle.


Tu te défends bien, dis-moi. Lui complimenta t-elle, avec sincérité.


(Ton prénom) la considéra. Elle ancra ses yeux (couleur des yeux) dans ses iris bleus, froids, mais remplis de bienveillance. Méfiante, la mercenaire entrouvrit ses lèvres. Rien ne pouvait la flatter. Surtout de la bouche des étrangers.


Robin d'amour a tout à fait raison. Appuya Sanji avec un doux sourire. Je n'ai jamais rencontré de femme aussi habile, si forte aux poings !


L'assassin demeura interdite. Le blond était en couple, ou bien ? Elle ne put prononcer cette question que, l'archéologue secouait sa tête, lui confirmant que non. La jeune femme dévisagea le cuisinier dès qu'il se redressait, ajustait sa cravate, lui adressant un doux regard.


Par ailleurs, je ne connais votre nom, je suis Sanji. Cuisinier de l'équipage.

...Je suis (ton prénom).

Enchanté de faire votre connaissance ! Je peux tutoyer ?

Fais comme bon te semble.


Après tout, au début, elle avait aussi vouvoyé puis tutoyé. Ce n'était par pure politesse au départ. Mais étant donné qu'elle était le genre de personne à mettre tout le monde sur un pied d'égalité, c'était bien plus simple pour elle.

Maintenant que le calme était de retour, elle reprit son service, en servant, préparant les petits plats pour les clients. Les heures défilaient, la pluie devenait plus persistante. Perdue dans ses pensées, (ton prénom) observait la pluie tomber dehors. Le temps s'était assombrit pour ce début d'après-midi. Un léger tintement la faisait sortir de sa transe. Elle vit Sanji déposer les assiettes sales, toutes parfaitement juxtaposées les unes sur les autres. Les couverts étaient tous au-dessus. Il était censé être un invité et il ramenait tout ? Ce n'était pas un mouvement qu'on pouvait voir souvent.


Ce n'était pas nécessaire pour le déplacement. Mais merci.

J'étais serveur et cuisinier, ça ne me dérange absolument pas. Lui sourit le blond, honnête. Je peux peut-être aider à faire la vaisselle ?


Déjà les poubelles et maintenant la vaisselle ? Cet homme était incroyable. Sait faire la cuisine, se montre passionné envers les femmes, sait faire les corvées, sait se battre et en plus à un style qui le mettait bien en valeur. (Ton prénom) secoua sa tête, braqua ses sentiments vis à vis de ces détails. Pas question de se faire embobiner pour ces choses. Obligé, ce pirate a des gros défauts, il n'est pas parfait. Si ?...


Non, je_...


Sans attendre sa réponse, il était déjà en train de contourner le bar, les mains dans ses poches. Il sortit un paquet de cigarette et un briquet. Il considéra la jeune femme, inquisiteur s'il pouvait fumer dans cette pièce. Cédant à son regard, (ton prénom) roula des yeux, souffla par le nez et accepta. Juste à coté d'elle, le blond se servit d'un mégot, l'alluma avec la petite flamme qu'il avait activé à l'aide de son pouce. Le joint rougissait au bout, brûlait, laissait de la fumée s'évaporer dans l'air. L'odeur du tabac ne dérangeait pas spécialement la mercenaire. Sanji inspira une petite bouffée de la cigarette et expira un bon coup, gardant son petit objet entre ses doigts, coincé.

Ne désirant pas déranger l'employé, il souleva les assiette et se dirigea vers les cuisines, la porte s'ouvrait facilement rien qu'en poussant son pied devant. Suivit par la suite, le bruit d'un jet d'eau.

(Ton prénom) jeta une bouteille d'alcool dans la poubelle sous le comptoir et se déplaça pour rejoindre l'invité qui l'aidait dans ses tâches. Elle plissait ses yeux en le voyant s'occuper de la plongée tout en fumant, concentré.


Tu fais vraiment comme chez toi. Lui pointa t-elle.

Je n'aime pas spécialement rien faire, encore moins quand une jolie femme fait tout le travail. Rit-il doucement, les paupières fermées.


Elle nota qu'il avait ses manches retroussées, de sorte à ne pas salir sa chemise et sa veste noire. Agacée par ce compliment – qui intérieurement la flattait – elle pinça l'arrière de son nez tout en s'adossant contre le mur en pierre, les bras croisés.


...Bon sérieusement, tu cherches quoi ? Que je te sois redevable ou quoi ?


Étonné, Sanji s'arrêta dans sa manœuvre, jaugea (ton prénom). Dans l'évier, l'eau était à moitié remplie et de la mousse remontait à la surface, l'odeur du liquide de vaisselle, notamment celui du fleur d'oranger flottait dans l'air. Sa cigarette restait coincée entre ses lèvres, légèrement entrouvertes.


Pardon ? Lâcha t-il, incrédule.

Toutes ces actions, désolé, mais je ne mordrais pas. Tu me veux quoi, concrètement ? Que je vienne coucher avec toi ?

M-M-M-Mais ?! Absolument pas !!!


Il protestait en haussant sa voix, celle-ci déraillait tandis que ses joues s'empourpraient, prit de court par ces remarques-là. Le blond était très embarrassé. Il secouait sa tête, protestait tout en se raclant la gorge.


Jamais je ne me permettrais ces choses là ! C'est déplacé !

Eh bien félicitations, comme ça, tu ne trompes pas ta copine.

Ma...copine ? Hein ? Dit-il, encore plus confus.

Ta Robin-d'amour.


Elle citait ceci en agitant ses doigts pour ouvrir les guillemets, en parlant avec des gestes simples et cohérents. Sanji soupira, un sourire gêné planait sur ses lèvres.


Non, non, elle ne l'est pas... Nami non plus...

Ah. Et donc tu flirtes naturellement ?

Je suis un esclave de l'amour !

Ah ouaiiis. Tu fais grave pitié en fait. Balança (ton prénom), et ce, sans aucun tact.


Crue, elle ne mesurait pas à quel point elle pouvait se montrer violente dans ses propos. Le pirate se raidit, devint aussi solide que de la pierre. Une fissure se créait sur une partie de son corps, tellement qu'il venait de se prendre un coup critique. La vérité blessait.

L'assassin l'étudia davantage. Les spots suspendus allumés éclairaient leur visage. Le bruit de pluie se faisait toujours entendre dehors, en plus que cette fois-ci, le vent se levait. Les arbres s'agitaient doucement, le son des feuillages se faisant violenter parvenaient jusqu'à leurs oreilles, malgré la bonne animation dans l'autre pièce. (Ton prénom) contournait le pirate, toujours en le sondant, prudente. Peut-être bien qu'il n'était pas sincère, qu'il lui cachait une autre vérité.

Certes, il était étranger de cette île. Le monde extérieur est vaste. Tous avaient une conception différente, des origines différentes, des personnalités tout comme des vies totalement opposés à la sienne. Toutefois, elle ne pouvait pas se permettre de se sentir désolé, ni de ouvrir sa confiance. La jeune femme devait penser à ses priorités. L'argent. Et avec la mise à prix de tout ces pirates, y comprit le capitaine, avec tout ce qu'elle pourrait toucher, elle pourrait commencer à bâtir un orphelinat. Pour que tout enfant puisse éviter de finir comme elle, sans avenir radieux.

Être enchaîné constamment par des pourritures. Tenu en laisse, devoir obéir et rien d'autre. Sa liberté, elle l'avait un peu abandonné. Mais pour un meilleur futur, elle était prête à se sacrifier s'il le fallait. Et son nom rentrera dans la légende de Raindown.

Enfantin. Mais un mal pour un bien.


Est-ce que... il y a un problème, (ton prénom) ?


Sanji avait très bien sentit qu'il était examiné, d'une certaine manière. Il frissonnait, avait l'impression d'être évalué. De plus, il n'arrivait pas à déterminer la raison pour laquelle il sentait une aura meurtrière sortir du corps de la belle jeune femme devant lui. Le blond n'arrivait pas à discerner si elle était quelqu'un de bien ou pas. Cependant, elle lui avait prévenu pour les personnes malfaisantes, à prit la défense de lui et de ses camarades.

Elle ne pouvait pas être si dangereuse, n'est-ce pas ? Du moment qu'elle était de leur coté. C'était ce que son coeur argumentait.

L'employé de l'auberge croisa ses bras, plissa ses yeux, silencieusement. Elle s'écarta du mur sur lequel elle était appuyée plus tôt. Un parfum (au choix) se rapprochait de plus en plus de Sanji qui battit plusieurs fois ses paupières, perplexe. Naturellement, il rougissait à leur distance, d'autant plus que ses narines étaient chatouillés par cette odeur délicate qui s'émanait d'elle. Les femmes avaient toujours un quelque chose qui était attirant chez elle. Pour n'importe qui.


Ca te fait tant plaisir, de m'aider ? Lui questionna t-elle, très sérieuse.

Evidemment !

Hmmm.


Un sourire s'étirait sur ses lèvres. Elle rapprocha ses lèvres du cuisinier qui se raidit sur place, coupant net sa respiration, le coeur battant à la chamade. Ses pensées s'agitaient. Sa température corporelle fléchait en lui, il avait très chaud. C'était bien la première fois qu'une femme soit si près de lui. Qu'on s'intéresse pleinement à lui. Son cerveau envoyait plusieurs images, de scénarios complètement improbables. Tellement qu'il était crispé, toute chose, le cuisinier des Mugiwara n'arrivait plus à réfléchir rationnellement. Ni à rester lucide.

Automatiquement, Sanji ferma ses yeux.


Alors pour vingt deux heures, fais en sorte que vous soyez tous confinés dans vos chambres, pour le couvre feu.

— ................hein ?


À défaut d'avoir supposé qu'elle vienne déposer ses lèvres contre les siennes, Sanji ouvrit grand ses yeux. Elle était venue lui chuchoter ça dans son oreille. Et rien que ça, suffisait amplement à lui procurer d'étranges spasmes. Le blond déglutit difficilement sa salive, encore plus troublé que avant.


Pourquoi ? Voulut-il savoir.

Moins tu en sais, mieux tu te porteras.


(Ton prénom) recula, s'écarta de lui. La cigarette bien consumée, laissait ses cendres s'échouer contre le carrelage. Sanji ne nota que maintenant qu'il venait de salir l'endroit avec son joint. Embarrassé, croyant naïvement que c'était à cause de cela qu'elle s'était écartée de lui, le pirate retira le mégot de ses lèvres, exhala la fumée depuis sa cavité buccale et zieuta aussitôt vers la jeune femme qui le regardait très sérieusement. Il pinça légèrement la cigarette entre ses doigts, soupira, plia une de ses jambes, amena le mégot sous sa semelle de chaussure, écrasa de sorte à éteindre le feu qui consumait le tabac puis, une fois ceci de fait, le blond vint jeter sa petite addition dans une poubelle en inox.

Trop de mystères planaient ici. Et elle avec. Cela faisait trop pour lui. Ça sonnait presque comme un piège. À son tour honnête, bien qu'il n'appréciait pas spécialement imposer un interrogatoire, Sanji ancra ses yeux dans les iris (couleur des yeux) de l'employé face à lui.


S'il y a bien une chose que j'ai apprit durant mes voyages, c'est que les personnes qui sont très secrets, ont plus de chances d'avoir des problèmes...

Ah, vraiment ?

Un couvre-feu dans une auberge ? Nous interdire de sortir ? On nous veut dire mal ? Tu disais être intimidé par des personnes alors que plus tôt tu as prouvé que tu savais parfaitement te battre ? Pour moi, c'est beaucoup.


Toute attentive devant ses déductions, la jeune femme pencha sa tête sur coté, près de son épaule, le visage à moitié assombrit.


Qu'est-ce que tu en déduis ?

On doit te faire du chantage.


Un silence religieux s'abattit dans la pièce. Subitement, un grésillement insistant brisa de court ce moment pesant. (Ton prénom) sortit son talkie-walkie, s'éloignait du blond pour écouter les nouveaux ordres qu'on lui donnait. Sanji, discret, fronça des sourcils et la suivit, vers les frigos.


« Massacrez-moi le propriétaire de l'auberge Strain.

Et faîtes-le avant ou après avoir tué ou capturé les pirates. »


Un frisson des plus désagréables traversa tout l'échine de (ton prénom). Ses pupilles se rétrécissaient sous le choc et sous le choc, abaissa son bras prédominant qui maintenait son moyen de communication. Submergé par des questions de tout genre, elle serra son talkie-walkie de toutes ses forces et grinça des dents. Son pouls s'accélérait et sa respiration avec. Ses oreilles bourdonnaient. Tout ses muscles étaient subitement engourdis, comme s'il fallait un temps d'adaptation à son corps, de accepter cet ordre.

Ça la débectait.

(Ton prénom) avait toujours tout obéit. Et là, on lui commande de exécuter la seule personne avec lequel elle trouvait un sentiment d'acceptation ? On allait lui arracher son seul repère ?

Difficilement, Sanji n'avait retenu que des mots-clés au loin : « auberge », « tuer les pirates ». Il fronça des sourcils. L'odeur du tabac était toujours forte dans cet endroit, étant donné qu'ils n'avaient pas aérés la petite cuisine.


S'il te plaît, (ton prénom), dis-moi ce que c'était. Tu as reçu un ordre de nous tuer ?

Putain, merde, merde, fait chier... ! Marmonnait-elle, la tête baissée, en serrant un peu plus l'appareil numérique. Ça ne devait pas se terminer comme ça, ça ne devrait pas se produire, merde...


A noter que ici, leur moyen de communication était ce qu'elle tenait entre ses mains et non un escargophone. Ici, c'était comme si, cette île était coupée de tout.

Voir cette jeune femme dans cet état, rassurait un peu le cuisinier des Mugiwara. Elle ne voulait pas faire de mal aux invités, lui y comprit – du moins, c'était ce qu'il avait interprété. Sanji restait malgré tout, à une distance convenable, n'osait se montrer tactile envers elle. Il hésitait. À vrai dire, il apercevait bien qu'elle était dans le doute, la détresse ? Elle était tendue, jurait. Au final, le pirate l'appela, préférant écouter la vérité.


Il se passe quoi, au juste ?


L'assassin pivota légèrement sa tête, ses mains sur (ses cheveux/son crâne), le dévisagea avec ses orbes (couleurs des yeux). Ils dégageaient une noirceur, de la colère. Elle ne pouvait pas marchander avec ses supérieurs. Si on avait décidé de tuer Paulo, ce n'était sûrement parce qu'il représentait une menace pour eux. Laquelle ? Aucune idée et ça la mettait sur les nerfs.

Inconsciemment, (ton prénom) rejetait la faute sur ces personnes qui ont déposé les pieds ici. Certes, ils n'étaient pas les fautifs dans les histoires. Elle le savait très bien. Toutefois, sous l'émotion, la jeune femme n'arrivait plus à réfléchir rationnellement. Peut-être bien qu'elle avait fait faux pas. Qu'elle aurait dû protester contre ce que voulait son patron. Elle aurait mené sa mission et comme ça, on ne le ciblerait pas.

Maintenant, elle culpabilisait. Ça la rendait dingue.


Il se passe que vous me mettez tous dans la merde, putain. Siffla t-elle entre ses dents.


Le temps tournait. La pluie devenait diluvienne.

Il n'y avait plus le choix. Impossible de faire marche arrière.


Qu'est-ce que ce vieux con a branlé pour qu'on le cible !? S'emporta (ton prénom).

Hein ?


Sanji n'arrivait plus du tout à suivre. Il s'étonna de la voir sortir en trombe de la pièce. Sans aucune hésitation, il la suivit, plus confus que jamais. Devant lui, l'employé se mit à gueuler le nom de Paulo. Ce dernier, était en train de discuter joyeusement avec Luffy. Il releva sa tête, stupéfait. (Ton prénom) sauta par dessus le comptoir, pour au plus vite le rejoindre. Elle s'agrippait fermement au bras robuste du vieil homme, totalement dépitée.


Mais qu'est-ce que tu as foutu !? S'écria la mercenaire, la voix cassée.

Oh... Comprit Paulo. Un doux sourire s'élargissait sur ses lèvres. Ils ont vus ?

Vus quoi ?! Explique-toi ! C'est au sujet de ce que tu devais me raconter ce soir, pas vrai ?!


Sous l'incompréhension la plus totale, les pirates écoutaient. Luffy et ses camarades notèrent que certains clients dégainaient leurs armes.


Eh bien, j'ai commis une infraction. Avoua doucement le vieil homme.

...Quoi ?


Ahurie, (ton prénom) écarquilla ses yeux. Comment un vieil homme aussi innocent que lui avait commit une infraction ? Son coeur martelait douloureusement sa poitrine, à un point où elle se sentait qu'elle allait suffoquer. Le Paulo qu'elle connaissait ne ferait jamais de bêtise. Ni provoquerait les dirigeants de cette île, pas vrai ? À ces pensées, des gouttes froides longeaient sur le cou de l'assassin. Sa gorge se nouait et elle refusait d'y croire.

Les yeux fermés, restant fidèle à lui-même, Paulo éclaircissait davantage ce qu'il avait commit.


J'ai tout simplement envoyé de faux billets, pour régler les taxes.

Tu as...quoi ?

Mes fonds étaient insuffisants.

Bon sang, tu aurais dû me le dire ! Je t'aurais donné ce qu'il te manquait ! J'avais de quoi_...


Il secouait sa tête.


Mais si ! S'entêta (ton prénom), horripilée.

Tu as un rêve. Et je te considère comme ma fille. Ton bonheur passe avant tout. Lui évoqua t-il.


Le visage de la jeune femme se décomposait. Elle resserrait ses doigts sur la chemise blanche de son patron.


Non, tu passes avant_

(Ton prénom), minha Rosy. Combien de temps, non, combien d'années, se rectifia t-il sur un ton sérieux, vivras-tu sous l'influence de ces hommes qui dirigent cette île ?


Bouche-bée, l'assassin tressaillit.


Crois-tu sincèrement qu'en tuant ou en capturant ces pirates, tu auras les fonds suffisant pour bâtir un orphelinat ? Crois-tu sérieusement qu'ils te laisseront faire ? Que tu peux changer le cours de l'histoire en te surmenant ? En te mentant à toi-même ?

Je_...

Tôt ou tard, je devais me rebeller, tu le sais. Je ne pouvais plus supporter cette vie.


Délicatement, avec beaucoup d'affection, Paulo déposa sa main sur la tête de la jeune femme qui sentit ses yeux s'humidifier.


Je sais que tu crains des répercussions sur moi. Mais j'ai fait mon choix. Souffla t-il, sincère, mais j'ai mon libre arbitre. Toi aussi.


Le gérant de l'auberge fermait ses yeux. Il avait un flash back qui venait à lui. Celui où il avait rencontré la petite fille. C'était en fin de journée. Des nuages gris surplombait le ciel, malgré tout, il y avait des éclaircissements. Le chant des mouettes se faisaient entendre au loin. Le vieil homme avait le regard éteint, était seul, avec ses sacs en plastiques, remplis de nourritures et de bouteilles de vins. Il remontait à son auberge. Ses achats étaient effectués vers la plage, où il avait été au passage prendre du poisson fraîchement attrapé au petit matin.

La pente était haute, les escaliers étaient en cours de reconstruction, suite à un séisme qui avait eu lieu il y avait quelques mois de cela, créant ainsi des fissures. Plusieurs palmiers et d'arbres longeaient la pente. Le son des vagues venaient de plus loin apportaient un quelque chose d'apaisant. Suite à un bruit d'arme à feu, Paulo avait tourné sa tête. Un petit chemin se révélait sur sa droite, entre deux lianes. Sa curiosité l'avait poussé à jeter un œil, bien que ceci aurait pu lui coûter la vie.

Après quelques minutes, de ses yeux marrons, il avait aperçu un corps gisant par terre, dans une flaque de sang. Debout, de dos, une petite fille, avec un pistolet avec un motif de rose dessus. Elle avait tourné sa tête. Jeté un œil par dessus son épaule. Un frisson avait parcouru tout l'échine du vieil homme.

Sur l'oeil droit de la fillette, une rose. Un filet rouge écarlate coulait tout le long. Son autre œil était dépourvu de lueur. Elle n'avait aucune expression. Et sa robe (couleur au choix) était imprégné du sang de la victime à ses pieds. Elle demeurait silencieuse. Lentement, la fleur se dissipait, faisait réapparaître l'oeil normal de l'enfant. À cette démonstration qui glaçait Paulo, il avait reculé dans un premier temps. Malencontreusement, il avait trébuché sur une racine, le faisant tomber.

Évidemment, Paulo se doutait très bien qu'il s'agissait d'une assassin. Aucun enfant ne pourrait faire ça sans arme en main. Du moins, sur cette île, tout le monde savait que si un enfant faisait ça, c'était qu'il était orphelin et avait été formé par les dirigeants de Raindown. Craignant de recevoir une balle entre ses yeux, le vieil homme tremblait, déglutit difficilement sa salive. On formait des assassins, même de simples enfants pouvaient se montrer très monstrueux.

Mais celle-ci, en dépit de sa froideur, possédait une certaine arrogance, véhiculait de la haine à son égard. Déjà petite, (ton prénom) avait une haute estime d'elle-même, se voyait très débrouillarde, capable d'atteindre les sommets en solo.


Eh bien vieillard, on flippe et on va pisser dans son froc ?


À sa provocation, ceci l'avait poussé à répliquer, durement.


Non mais c'est quoi ces manières ?! Lui cria Paulo, outré. Une fille de ton âge ne devrait pas parler de cette façon ! On ne t'a jamais apprit à respecter tes aînés ?!

Non.


Sans sourire, la fillette avait répondu sincèrement. Immédiatement, le vieil homme se redressa, réajusta ses lunettes. Il la dévisagea, mitigé. D'un coté elle lui brisait le coeur, elle était abandonnée, ne savait pas comment se comporter. Et d'un autre, elle avait du sang sur ses mains. Et pour toute sa vie, elle devra éliminer des cibles qu'on lui ordonnait.

Ses orbes (couleurs des yeux) n'avaient aucune lueur. La fillette ressemblait à un pantin. Ses habits n'étaient pas propres – en dehors du sang – ses chaussures étaient abîmés et elle avait des cernes très visibles sous ses yeux. Son coeur se fendait en deux. Paulo la laissait interagir avec le talkie-walkie, transmettant qu'elle avait éliminé la cible demandée. Une fois le message envoyé, qu'elle avait rangé son moyen de communication dans sa ceinture, elle considérait le vieil homme. Puis ses sacs de courses.

Son estomac grognait. Elle se pinçait ses lèvres. Malgré son sale caractère, (ton prénom) ne réclamait rien. Absolument rien. Ne faisait aucun chantage. Ne menaçait pas, bien qu'elle était armée. Elle gardait un peu de humilité. Alors que cette personne était entrain de partir, Paulo la retenait.


Attend, meu pequeno !


La fillette le regarda, pencha sa tête sur le coté, ne comprenant pas la signification de sa dernière phrase.


Est-ce que... tu as faim ?

Oui. Et je ne te fais pas confiance. Si tu essaies de m'embobiner, je te tire dessus.


L'honnêteté de l'assassin perturba pas mal l'homme aux cheveux rasés. Il passa une main sur sa nuque, avec un sourire amusé et à la fois attendrit. Elle ressemblait à un petit animal sauvage, méfiant vis à vis de tout ce qui l'entourait. Tout ce qu'elle faisait, n'était que de survivre.

Survivre à ce système totalement barge qu'on avait imposé aux habitants ici. Paulo éclaircissait sa gorge, s'ouvrit un peu plus devant la petite fille qui le dévisageait, prudente.


Que dirais-tu de manger à un de mes petits plats ? J'allais faire un bon sandwich, une de mes spécialités.

N'importe qui peu en faire, lui clasha la fillette en plissant ses yeux. T'es un idiot ?

Certes, mais personne n'a ma recette qui fait émerveiller les papilles !

Et pourquoi devrais-je te suivre ? Qu'est-ce qui me prouve que t'es pas un prédateur ?


Vraiment bien prudente, (ton prénom) veilla à ne pas se faire avoir. Ses instructeurs avaient tout enseigné, sur l'art de la tuerie, mais aussi des points importants pour survivre. Paulo leva ses mains, près de lui, prouvant qu'il ne lui ferait aucun mal. Son air sérieux faisait hésiter la fillette. Finalement, elle soupira. Son ventre criait famine, elle n'avait pas encore encaissé l'argent qu'elle devrait recevoir. Et puis, c'était sa première mission en dehors du camp où elle était.

Toute acte bienveillant était la bienvenue. Et encore, si cela existait sur cette île.


Tu veux quoi en échange ? Demanda (ton prénom), pas stupide.

Mange, ce sera une façon de t'excuser de m'avoir mal parlé, de m'avoir effrayé.

...Quoii ?


Confuse, elle penchait sa tête sur le coté. Ça l'avait prise de court. Dès que Paulo récupérait ses affaires, faisait demi-tour, la petite le suivait, en le grondant. Elle n'avait jamais rencontré de quelqu'un d'aussi simplet, qui ne prenait pas la tête et ne demandait rien en échange.


Mais t'as un asticot dans l'crâne ?! C'est tout ?! Tu veux même pas de l'argent en échange ?! T'es fou ??

Bon eh bien, si tu insistes... Il réfléchissait en remontant sa main sous son menton, qu'il grattait un peu, pourquoi pas du ménage ? Ça m'arrangerait un peu, mon dos me tire souvent...

Juste du ménage ?!

Pour une mineure, ça suffit amplement. Rit gentiment Paulo.


La petite fronça des sourcils.


Je suis un assassin, je suis obligé de travailler. Mineure ou non, je dois vivre à mes dépens, je n'ai pas le choix.

Et tu as trouvé un endroit ?


Elle grimaça.


Nan...

Il y en a partout.

...Pour exploiter.


Paulo plissa ses paupières. Le timbre de voix de la fillette avait changé. Elle était basse, sa mine s'était déconfis. Il ne pouvait pas dire qu'elle avait tord. Les champs, les usines prenaient facilement les enfants jeunes pour travailler, les conditions n'étaient pas très favorables, cependant, il y avait de quoi occuper. À vrai dire, il y avait même des familles, n'ayant pas suffisamment d'argent, qui gardait leur enfant avec eux, mais envoyaient pour travailler, très jeune.

Ce qui était aussi, quelque part, facile pour recouvrir les identités des jeunes. Du moins, en partie.


...Dans ce cas, que dirais-tu de travailler pour moi ? À des heures convenables. Et si tu as un ordre, tu peux t'absenter quand tu veux.

Hein ?


Stupéfaite, (ton prénom) écarquilla ses yeux, considéra l'adulte qui était à coté d'elle. Il boitait un peu d'une jambe, sa chute n'ayant pas trop aidé avec son corps fragile. Pensive, la petite décidait de l'aider, acceptant son offre. Si jamais rien n'allait, elle pouvait bien partir quand elle le souhaitait. C'était ce qui était convenu.

Étonnamment, Paulo l'avait accepté sans broncher, l'avait accepté telle qu'elle était. Et rien que cela, l'avait énormément touché. Considérant son style de combat, plus le fruit du démon qu'elle avait mangé, il l'avait surnommé « Rosy ». Ce qui au final, était son nom d'assassin. Elle aimait beaucoup.

Une rose avec des épines. Belle, à la fois dangereuse. Ça lui convenait très bien. Tous deux, au fil du temps, s'étaient prit pour affection. Et mutuellement, se voyait non pas comme des alliés, mais un peu comme une famille. Paulo la considérait comme sa petite fille. Il veillait à lui apprendre des nouvelles choses dès que l'occasion se présentait.

Aujourd'hui, (ton prénom) avait grandi. Elle n'avait plus besoin de lui pour continuer. L'auberge de Paulo, pouvait être vendu et tout reviendrait à son employé. Elle aura de quoi vivre, et qui sait, pourra bénéficier de cet argent pour réaliser son rêve, bien que ceci ne représenterait même pas un tiers de ce qu'elle devait récolter.

Il avait tenu autant qu'il le pouvait. Les taxes avaient trop augmenté. Il ne pouvait plus tenir à cette barre. Le vieil homme abandonnait, en faisant un acte irréparable qu'était de provoquer les dirigeants. Et il était prêt à recevoir la sanction. Du moment que sa petite Rosy était en sécurité.

Très honnêtement, il préférerait même qu'elle soit celle qui lui ôte la vie. Elle avait certes, le droit de désobéir. Mais ceci lui coûterait cher. Et ça, il ne pouvait pas accepter.

Alors, depuis quelques jours, Paulo avait prié. Pour que Dieu amène de l'aide. Ou apporte une lumière.

Et les pirates ont débarqué.


Tu peux fuir. Tu peux décider par toi-même. Dieu nous a amené de l'aide !


(Ton prénom) fronça des sourcils, suivit son regards. Robin venait de plaquer des hommes en faisant jaillir des mains depuis le plancher dû à son pouvoir. Nami se battait avec son étrange bâton coloré, Sanji repoussait des types avec ses autres compagnons et Luffy aidait ses amis tout en gardant un œil sur eux deux, suivant au mieux la conversation.


Tu déconnes pépé ?! Grommela t-elle. C'est absurde ! Je n'ai pas besoin d'eux pour changer ma vie !

Il est temps de te libérer ! Insista Paulo, en posant ses mains sur les épaules de la jeune femme.

Attention !!


A l'exclamation de Sanji, tous deux s'écartèrent. Une boule grise roulait jusqu'à eux, propageait de la fumée grisâtre. Puis, une seconde allait jusqu'à eux. Celle-ci, faisait jaillir une lumière aveuglante.

Tout se déroula trop rapidement. (Ton prénom) sentit son corps se basculer sur le coté, ses pieds quittaient le sol. Puis vint une explosion en plus d'une bombe lacrymogène. Les oreilles bourdonnaient suite à cet écho, les muscles de la jeune femme étaient endoloris et difficilement, la mercenaire émergea, ouvrit ses yeux. Tout d'abord, tout était flou. La fumée se dissipait, progressivement. Il manquait des personnes dans la pièce.

Le coeur de l'assassin rata un battement. Elle se redressa vivement sur les coudes, bien qu'elle avait l'impression d'avoir un poids en plus sur elle. Elle battit des cils, dirigea ses yeux (couleurs des yeux) sur ce qui était anormal chez elle.

Le pirate, le blond, était perpendiculaire à elle, couché. Ce dernier, gémissait, se relevait avec ses genoux et ses coudes.


Argh... tout va bien (ton prénom).. ?


Très vite, Sanji se figea. Ses pupilles se dilatèrent. Dans l'embarras, mais aussi intérieurement très heureux, il se relevait, bégayait.


Ah ! Pardon ! J'ai vite foncé sans réfléchir !

Il... a... disparu.

Hein ?


Les sourcils froncés, ramené à la réalité, le cuisinier des Mugiwara releva sa tête. Il remarqua que Paulo n'était plus ici, ni certains de ses camarades ; Nami, Robin, Franky, Ussop, Chopper et Brook. Estomaqué, il sentit bouillir sur place. Son capitaine quant à lui, hurlait le nom de ses amis, s'agitait sur place, se tournait et vit que tous les autres types qui s'en étaient prit à eux, avaient eux aussi, volatilisés.

Jusqu'à présent, son air de parfait idiot était remplacé par de la panique.


OU SONT-ILS ?!

Putain, mais c'était quoi ce délire ? Grogna Zoro, qui passait une main dans ses courts cheveux. Oï, toi là, tu vas nous expliquer la situation ?!


L'épéiste apostrophait (ton prénom). Celle-ci se relevait à son tour, le visage assombrit, elle grinçait des dents et serrait ses poings. À coté d'elle, Sanji relevait les propos de son camarade et prenait la défense de la jeune femme en étendant son bras, de sorte à la protéger.


Toi là, tu lui parles autrement ! Elle est innocente !

Va s'y, tu te fiches de moi ?! Elle chuchotait des trucs totalement bizarre avec le vioque ! Il n'y a pas plus louche !

Puisque je te dis qu'elle n'y est pour rien pour la disparition des autres !


La mercenaire soupira et passa ses mains sur son visage, les amenaient sur (ses cheveux/son crâne). Elle fixa intensément les garçons restant dans la pièce. Tout devenait lourd, pesant. La pluie continuait de s'abattre dehors, plus fort, le vent soufflait un peu plus avec. On pouvait entendre les fenêtres encaisser le choc, tandis que les volets s'entrechoquaient contre la façade.


Il a raison.

Hein ? Lâchèrent le trio, les yeux rivés sur (ton prénom).

Je vais tout vous expliquer.


Elle révéla tout. Et ce, depuis le début. Qui elle était. Quelle était la mission. Le bordel qui venait de se produire.

Tous assis autour d'une table, qu'ils avaient remit en place contrairement à d'autres qui ont été renversé à cause de l'attaque surprise, (ton prénom) avait enfin fini de tout avouer. Elle attendait le verdict des trois pirates devant elles. Sanji grimaçait, mal d'avoir été mentit et malgré tout, il n'arrivait pas à lui en vouloir. Zoro demeurait silencieux, les bras croisés. Luffy quant à lui hochait de la tête, les paupières closes.


Je vois. Dit-il finalement.

Alors ?

Pour être tout à fait franc avec toi...


Le noiraud au chapeau de paille marqua une pause. L'assassin plissa ses yeux, patienta pour le jugement qu'il lui donnerait.


Je me suis perdu en cours de ton histoire, elle est longue !

MAIS QUEL DEBILE ! S'emporta Sanji, furibond. MAIS FAIS UN EFFORT BON SANG !

Mais quoi ?! J'ai juste retenu que c'est un assassin ! Se défendit Luffy. Mais gentil !

On est mal barré. Souffla Zoro en roulant des yeux, las.


Le terme « gentil » qui était dédié à (ton prénom) la faisait esquisser un maigre sourire. Très sincèrement, elle ne le trouvait pas. Elle avait du sang sur ses mains. Se comportait vulgairement où qu'elle allait, fermait le dialogue avec quiconque, ne pensait que à ses intérêts...


Je ne le suis pas.

Ben t'aime bien le vieux gérant, non ? Lui questionna Luffy en clignant des yeux.

Ouais, on peu dire ça...

Et tu veux pas qu'il lui arrive du mal ?

Non...

Bon bah alors t'es gentille.


Impossible de argumenter. La simplicité de ce capitaine pirate la fit pouffer un peu. Les deux autres hommes qui écoutaient avaient eux aussi, un sourire. Tous s'étaient mis d'accord sur ce point. La jeune femme soupira, faisait l'effort de abréger l'histoire pour le noiraud.


Bon, pour faire plus simple, les types, qui contrôlent l'île...


Tout en expliquant, (ton prénom) était allé prendre un papier qui traînait sur le comptoir, et un stylo. Elle faisait un schéma, pour que Luffy puisse parfaitement suivre le problème majeur de l'histoire.


Ce sont eux, la famille Obruska.

D'accord, ils ressemblent à de la viande.

Pourquoi de la viande ? Demanda Zoro, perplexe. En plus c'est quoi au bout ? Un os ? Ils n'ont pas de membres ?

C'est juste un schéma, c'est pas du sérieux. Ils ne ressemblent pas à ça. Les arrêta (ton prénom), ennuyé par leur constatation.


Luffy passa une main sous son menton.


D'accord, donc les méchants ont une forme de viande. AH mais ils sont cannibales ?!

Non ! S'énerva la jeune femme, perdant patience. Je viens de dire quoi il y a même pas une minute !?

Fais un effort, Luffy... Soupira Sanji. Ton dessin est très beau (ton prénom) !


Un compliment qui ne sortait de nul part, et ce, en lui adressant un clin d'oeil. Ce charmeur ne perdait pas une seconde pour marquer des points. Rien que ça, irritait la jeune femme, qui préférait rester focus sur les problèmes. Il y avait des vies qui étaient en jeu, ce n'était pas le bon moment de flirter. Et encore moins de faire du baby-sitting – enfin, si on pouvait employer ce terme juste pour l'idiot infini qui se grattait le crâne. Elle reprit aussitôt son dessin, avec des flèches pour relier et faire les liens.


Ils sont ceux qui règlent sur l'île. Et moi, et d'autres assassins, sommes sous leurs ordres.

C'est drôle, ils ont l'air pas contents les autres ! Se moqua Luffy avec les petites têtes.

T'es la seule à sourire. Remarqua l'épéiste. Et pourquoi tu t'es mis une couronne ?

Parce que je suis la meilleure.

Ouais, ben pas au niveau de dessin, hein...


Le silence ne dura que quelques secondes.

(Ton prénom) baissait sa tête, le regard vide, le sourire triste. Sur ce coup-là, elle n'allait pas le nier ; elle craignait en dessin. Visiblement, Sanji n'avait pas du tout apprécié le commentaire de son camarade, qu'il se mit à saisir le kimono vert foncé de Zoto et le secoua avec. Tous deux s'engueulaient, se comportant comme chien et chat. C'était à se demander comment ils faisaient pour cohabiter ensemble sur le même bateau !

Après ce court moment gênant, la mercenaire reprit, retrouva assez vite son sang-froid.


Et donc, moi et les autres on avait ordre de vous éliminer.

Pourquoi tu m'as mit une tête de mort alors que tu as bien dessiné Luffy et le pervers cuisinier ?


Zoro raillait. Luffy explosait de rire tandis que Sanji allumait une cigarette, paisible et aux anges. Il inspirait et expirait le tabac de sa bouche. Il avait un grand sourire moqueur.


Tu n'as ce que tu mérites, tu n'es qu'un gros bourrin avec la gente féminine... Chantonna Sanji, en croisant ses jambes.

Ouais ben au moins, moi j'avais déjà une meilleure avis de recherche que toi et ta sale tronche, c'était juste hilarant. Lui rappela son camarade.


Le blond fronça des sourcils à cette mention-là. Il ne se laissait pas se faire ridiculiser davantage, surtout devant (ton prénom). En fonction de ce qu'elle avait dit, elle n'avait aucune connaissance de l'équipage, ni de ce qui se passait en dehors de cette île. Elle était belle, son parfum l'envoûtait et étrangement, il avait envie de se démarquer des autres. Peut-être bien qu'il s'agissait de son émophilie. Ah, l'amour, c'était si beau comme à la fois dangereux.


Continue de croire que tu es futé, tu n'as même pas bon sens de l'orientation, qu'il faut te prendre par la main !

Répète le pervers cuisinier ?!

T'es stu-pide, cactus ! Tu le sais très bien !


Restant à part, Luffy et (ton prénom) s'échangeaient un regard.


Et sinon, ceux qui dirigent détiennent le vieux et mes amis, alors ? Comprit enfin le noiraud au chapeau de paille.

Ouais. Mais à l'heure actuelle, ils doivent être enfermés quelque part. Lui confirma t-elle, plus sérieuse.

On peut les trouver où ?

Avec le temps qui s'assombrit et la grosse pluie... ce ne sera pas simple. Écoutez, allez vous reposer, on cherchera dès demain à l'aube.


Le pirate souffla, croisa ses bras en maugréant une grimace. Il s'adossa un peu plus contre le dossier de sa chaise, croisa ses jambes. Concernant le sort de ses proches, il s'inquiétait plus vite. Son coeur était gros et le simple fait que le capitaine tenait à son équipage mettait en confiance l'assassin.

Des personnes qui étaient prêts à tout pour la sécurité de ses amis, de ses proches, l'attendrissait. À un point où elle se demandait comment aurait été sa vie, si elle était si bien entourée.


T'es certaine que ce soir ils ne risqueront rien ?

Certaine. Je pense que sur vos amis, les maintenir vivants ont plus d'importances que morts... surtout si vous valez beaucoup de berry.


Nerveux et à la fois impatient, Luffy faisait tressauter son pied à plusieurs reprises depuis le sol. Son talon et même sa sandale ne touchait même plus le plancher. Il gardait ses bras croisés contre son torse musclé mit à découvert, seulement couvert d'une chemise sans bouton. À bien à y regarder, il avait une énorme cicatrice en forme de X sur son buste. Aux yeux de (ton prénom), elle se doutait bien qu'il avait dû bien morfler pour avoir cette marque indélébile sur son corps.

Quant à Zoro, il avait une cicatrice sur une de ses paupières. Celle-ci, restait close. Il en avait une aussi imposante sur son torse, bien recousue. Lui aussi, bien que grand et musclé, il avait dû en baver pour arriver à ce qu'il était aujourd'hui.

Sanji, comparé à eux, était bien plus habillé. Lui aussi, devait probablement cacher plusieurs cicatrices ou blessures de combattant. Apparemment, il faisait attention à son physique, veillait à être soigné.


T'es certaine qu'on peut attendre jusqu'à demain ? Il ne fait pas encore nuit, on peut...

Ca me fait tout autant chier de devoir attendre. Coupa (ton prénom). Mais y aller maintenant c'est du suicide.

On peut très bien les battre ! S'entêta Luffy, bien plus que déterminé.


La jeune femme appuya son dos contre le dossier de la chaise. Elle leva la paume de sa main vers le plafond en bois, croisa ses jambes.


Va s'y, je ne t'en empêche pas. Tu risques de tomber bien haut si tu t'y aventures sans plan. Surtout qu'ils utiliseront les otages sous tes yeux.

...Merde !


La mise en garde parvenait à l'empêcher de commettre une bêtise. Luffy serrait ses poings et grinçait des dents, extrêmement dégoûté de lui-même de ne pas pouvoir agir rapidement. Être dans l'attente de procéder à une mission de sauvetage l'empêchait de rester calme. Le noiraud considéra son second se lever, bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Ce dernier, déclara qu'il allait piquer une petite sieste dans une des chambres. Une fois dit, il se congédia, sous l'étonnement de son capitaine.


Tu devrais aussi te reposer. Lui conseilla la mercenaire.

...J'ai besoin d'air, avant.


Sur ces paroles distantes, Luffy posa sa main sur son chapeau de paille, le mit sur son crâne, se leva de sa chaise et se tourna vers la sortie. Le silence revint de nouveau, ne laissant plus que deux personnes dans l'enceinte de l'auberge. Dehors, la météo ne s'était pas améliorer. Et visiblement, ceci passait au-delà du capitaine pirate.

Sanji jeta un coup d'oeil sur le dessin de la jeune femme. Il écarta sa cigarette de ses lèvres, la gardait prisonnière entre ses longs doigts.


En dépit de la situation, tu trouves la force de t'amuser à travers des dessins enfantins.

C'est...


D'abord stupéfaite qu'il ait pu la lire, alors qu'elle avait fait de son mieux pour dissimuler ses expressions, (ton prénom) écarquilla ses yeux. Elle se mordit les lèvres, gênée. Sa fierté reprit le dessus, trouva une excuse valable pour camoufler sa nervosité, que le blond avait su repérer.


Nan, c'était juste pour que ton capitaine puisse comprendre plus simplement !

Même s'il est un idiot, quand la situation est critique, il écoute sérieusement. Lui apprit le cuisinier, avec un rictus.


Surprise, (ton prénom) ne trouva pas les mots. Ils avaient fait exprès depuis le début, ou bien ? À coup sûr, ce sera une question sans réponse.


N'empêche, tu as bien dessiné ma tête. Gloussa doucement Sanji, presque ému.

Arrête, il n'est pas terrible.

Il est même mieux que ma foutue affiche qu'a fait la marine. Avoua le blond qui aspirait de nouveau un peu du tabac. Et puis... c'est la première fois qu'une femme me dessine, ça me touche. L'intention y était.


Il expirait de la fumée grisâtre depuis ses lèvres. Sanji gardait une main dans la poche de son pantalon, le regard porté sur un point fixe et invisible. Il se détendait en fumant. La jeune femme l'observait faire, neutre.


Tu es étonnamment calme.

Je ne suis pas inquiet, tu comptes nous aider à secourir les autres. Dit-il simplement.

T'es conscient que je peux vous mettre un couteau dans le dos si la situation me permet ? Lui sortit-elle, directe.


Sanji aborda un sourire confiant.


Tu l'aurais déjà fait. Et tu ne serais pas à te mordiller les lèvres nerveusement comme tu le fais.


Touché.

Sanji gardait un œil sur elle depuis l'instant où il avait posé ses pieds ici. Le cuisinier des Mugiwara avait eu largement le temps de noter sa personnalité, ses mimiques, ses traits. Il se leva, tandis que sa cigarette fondait, bien consumée.


Bien ! Que dirais-tu d'un petit remontant ? Café ? Chocolat chaud ? Ou peut-être du thé ? Cappuccino ?

Tu déconnes ? Je peux me servir toute seule, et puis...

Non, non.


Le jeune homme appuya ses mains sur les épaules de (ton prénom), la guidait pour se rasseoir alors qu'elle se redressait vivement.


Juste, permet-moi de t'apporter de quoi te revigorer.

Je dois bien avouer, pour un séducteur, tu n'es pas si obsédé que ça. Moi qui m'attendait à pire, comme à un massage et_...

Le devrais-je, mademoiselle ?


Amusé, Sanji se penchait sur le coté, utilisait un accent tout en étant enjôleur. Son regard, sa voix, sa tenue, ces combos suffisaient amplement à la jeune femme de rougir violemment. Elle n'était absolument pas habituée à ce genre de mesquinerie, à cette approche-là. En temps général, elle aurait envoyé bouler ! Cependant, avec ce pirate, il dégageait une certaine... aura, ou un quelque chose de similaire qui la troublait.

Elle se contint. Ferma ses yeux et fronça des sourcils, céda à sa demande. Au final, était-ce elle qui avait des idées...perverses ? Déplacées ?


V-Va pour du (boisson au choix).


Triomphant, le blond obtempéra, se servit de ce qu'il y avait et faisait comme s'il était chez lui. Bien évidemment, il évitait de se montrer trop intrusif. Il avait demandé autorisation plus tôt. Et pour remonter le moral, manger et boire était le remède parfait.

Bien que le silence était de retour, la jeune n'était pas trop mal à l'aise. Elle pouvait entendre le matériel être en état de marche, Sanji s'occupait de lui préparer un quelque chose. Plongée dans ses pensées, (ton prénom) utilisa son brouillon pour se pencher à des plans de sauvetages. Elle veillait à ne rien oublier. Si jamais elle omettait quelque chose, ça pouvait être fatal. Certes, les imprévus, ça existait. Néanmoins, ils s'attaquaient à un haut niveau. Une grande sécurité, des personnes effroyables et puissants.

Pour l'instant, la jeune femme n'était pas encore considérée comme une traîtresse. Dès qu'elle mettrait les pieds dehors, avec la compagnie des pirates, sans avoir la ferme intention de les attaquer, elle le deviendra. La mercenaire soupira, se remémora de ce que lui racontait Paulo. Oui, elle savait que si elle poursuivait son rêve, ça lui prendrait des années pour récolter les fonds nécessaires. Oui, elle avait le libre arbitre, mais si elle le faisait, ce stupide vieil homme subirait.

Sans prévenir de ses intentions, cet empoté avait choisit de provoquer les dirigeants. Il n'y avait pas plus fou. Et il disait qu'elle pouvait fuir avec les pirates ? Se rebeller avec leur aide ? Ils n'avaient strictement rien à voir dans ses problèmes. Ils n'allaient pas accepter si facilement, vouloir restaurer la paix ici.

Devait-elle rappeler la définition de ce qu'était un pirate ? Ça se bagarre, ça navigue, en quête de richesse, de domination, d'aventures palpitantes ! Rien de tout ça les enchanteraient !


Et voici votre commande, ma très chère.


Sans grosse surprise, Sanji déposa une petite assiette, garnie de petites douceurs qui accompagnait la boisson de (ton prénom), et ce, avec une approche technique digne d'un serveur – ou majordome. Doucement, le blond en profita pour tirer la chaise sur laquelle il était installé plus tôt, pour s'y asseoir. Il sondait du regard la jeune femme, tout en reprenant sa position initiale, et à la fois à l'aise ; les jambes croisées, les mains dans les poches.


Tu te tracasses trop, même ton écriture est bâclé, constata t-il en zieutant vers le brouillon qu'elle faisait depuis un bon moment.

C'est à moi que rectifier le tir.

Rien de cela n'est de ta faute, (ton prénom). Assura t-il, très sérieux.


Bien qu'elle faisait de son mieux pour canaliser ses émotions, ce qu'il venait de lui sortir, toucha une corde sensible. Elle le dévisagea sévèrement.


Aaah ? Tu n'as aucune raison de me sortir ça. Tu ne me connais pas !

Peut-être pas suffisamment, admit-il en fermant ses yeux, mais je ne reste pas insensible devant une femme en détresse.

Je ne suis pas en détresse, siffla t-elle, mécontente qu'elle le perçoit aussi sensible, je peux parfaitement me démerder par mes propres moyens !

...Vous pensez toujours vous débrouiller seule, alors que vous êtes les plus brisées...


Dans un murmure, le pirate venait de souffler ces propos, perdu dans ses songes. Des images lui étaient revenues, il comparait, reliait ses expériences avec ceux de la jeune femme. Sanji sortit de sa transe relativement vite et invita la mercenaire à se servir ce qu'il lui avait préparé.

L'assassin considéra ce qu'il avait laissé sous ses yeux. Elle n'avait jamais été servi par qui que ce soit d'autre, en dehors de Paulo. Il s'agissait donc d'une nouvelle expérience. Le pirate n'avait pas l'air dangereux, ni manipulateur. Aucun signe qui pourrait lui porter préjudice. Nerveusement, la jeune femme aux yeux (couleur des yeux) souleva sa tasse la porta jusqu'à ses lèvres. Elle bu, sous le regard attentif du cuisinier.

Le goût était exquis, apportait une légèreté incomparable à ce que pourrait faire le patron de cette auberge. Cet individu, avait un secret qui lui permettait de gagner plusieurs points, rien que pour cette boisson.


Wouah, pas mauvais ! Complimenta t-elle, étonnée.


Un rire quitta la gorge du blond, qui se penchait vers l'avant, posa son coude sur la table, appuya sa joue dans la paume de sa main. Tout sourire, sa cigarette maintenue entre ses dents, encore allumée, il semblait bien ravi d'avoir réussi à lui faire décrocher un sourire, par ses propres capacités.


Tu m'en vois ravi ! S'exclama promptement Sanji.


Son sourire était contagieux. (Ton prénom) lui adressa également un petit sourire. Il lui en fallait peu pour qu'il soit content. Elle reprit un peu de la boisson et dégusta à cette profiterole qu'elle avait concocté en cuisine. La pâtisserie n'était pas trop sucrée, pas trop lourde. Elle était pile poile ce qu'il fallait. Cela se voyait qu'il était un pro. Rien qu'avec l'organisation pour la présentation de ce « goûter », à sa tenue, sa manière de parler...

En dépit qu'il fumait librement, tout était parfait.


Le tabac ne te dérange pas ? Questionna Sanji, concerné.

J'ai connu pire. C'est supportable, je dirais ?


Pour elle, il n'y avait pas de réponse correcte. On racontait que fumer tuait. Que ça avait des effets très néfastes sur les poumons, que c'était aussi un facteur pour des problèmes respiratoires, de cancer, ... la liste était longue. Personnellement, l'assassin ne fumait pas. Du moins, elle ne voyait pas trop l'intérêt. Pour ceux qui fumaient, elle respectait leur choix.


Ca me rassure. Si jamais cela te dérange, n'hésite surtout pas à me le dire !

D'accord.


Cette fois-ci, (ton prénom) grimaça intérieurement. Avec Paulo, tout roulait, c'était fluide, sans prise de tête... mais...

Interagir avec des personnes, c'était extrêmement épuisant ! Se sociabiliser, c'était une chose qui n'était pas inscrit dans ses gênes. Pour faire chier son monde, si, évidemment, commanditer, faire la big boss où elle allait ouais, mais ça ? En dehors du cadre de son travail ? Impossible ! La mercenaire n'arrivait même pas à faire des blagues ! Ou alors c'était pourris, un niveau très bas.

Elle soupira. Elle priait intérieurement pour que le temps passe vite, pour se pencher sur les vrais problèmes majeurs.


Tuuuuuu...

Oui ?

Ouais alors euh, pourquoi tu es devenu un pirate ?


La conscience de la jeune femme leva un panneau avec un chiffre indiqué dessus, lui donnant une note sur dix pour avoir pu trouver LE sujet de conversation pour briser la glace.

Sanji cligna plusieurs fois des yeux et esquissa un sourire amusé. Il retira le joint de ses lèvres, l'écrasa sur le cendrier présent au milieu de la table.


Connais-tu le All Blue ? Commença t-il.

Nan. C'est quoi ?


Un sourire rêveur s'élargissait sur les lèvres du jeune homme.


C'est surnommé le paradis des cuisiniers. On peut y retrouver les poissons des quatre coins du globe. De quoi régaler les papilles. Mon rêve est de m'y rendre. C'est pourquoi j'ai décidé de rejoindre Luffy.

C'est jolie là-bas ?

J'en suis convaincu. Souffla t-il.


Découvrir ce coté-là attendrissait (ton prénom). Avoir des ambitions étaient importants dans la vie, et ça, elle ne pouvait être d'accord avec lui. Elle le soutenait même.


Tu le trouveras, je suis certaine !

Merci (ton prénom). Quand j'y serais, je t'inviterais à déguster mes plats !

Ca me va.


Tous deux échangèrent mutuellement un doux sourire. Sanji se redressa doucement, posa une main sur (les cheveux/le crâne) de la mercenaire, affectueusement.


Je vais me reposer un peu, je reviens pour aider pour le dîner.

Dis donc, tu ne profiterais pas un peu trop d'être tactile ?


Elle plissa ses yeux, jaugea le pirate qui écarquilla ses yeux et retira vivement sa main. Il rougissait, eut un rire un peu intimidé et à la fois gêné. Habituellement, il ne se le montrait pas comme tel devant ses coéquipières.


Je n'avais aucune mauvaise intention ! Affirma t-il vivement.

La prochaine fois je tordrais ta main. Tu me diras si c'est toujours sans arrière pensée. Grogna t-elle.

Je prend note ! Rit doucement Sanji.


Elle le laissa tourner des talons et monter à l'étage. L'assassin inspira un grand bol d'air et baissa ses yeux. Son coeur battait à la chamade. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Personne ne l'avait traité comme lui le faisait. C'était nouveau, le temps de digérer ces choses, le temps de comprendre, c'était quelque chose... pour éviter d'avoir l'esprit troublé, (ton prénom) essaya de se remettre dans ses plans.

Si ses pensées le permettait. Les minutes passaient. Ça devenait plus en plus dur de rester assise, à trouver des solutions. Ça la bouffait de l'intérieur. Elle n'arrivait même plus à se concentrer. La jeune femme claqua ses mains à plat sur la table, se leva brusquement de sa chaise, qui, grinça et tomba à la renverse. Les orbes plus sombres, la moitié de son visage avec, (ton prénom) prit une décision.

À commencer par s'activer pour sortir d'ici. Elle avait besoin de récupérer du matériel.

Une bonne heure après, Sanji redescendit. Il s'étonna de voir personne dans la pièce principale. Supposant que l'assassin s'était peut-être plongée dans la cuisine, il vint y jeter un œil. Personne. Inquiet, le blond vint faire le tour de l'auberge, en appelant la personne qu'il cherchait. Aucune réponse. Le coeur du garçon s'accélérait. Le blond avait le pressentiment que cette femme allait faire des bêtises. Dans des situations les plus désespérées, n'importe qui avait des tendances à agir de façon risquée.


Qu'est ce qu'il y a ? Interpella (ton prénom), à l'entré de la porte, un manteau de pluie sur elle.


Surprit et très vite rassuré, les épaules de Sanji redescendirent d'un cran. La mercenaire avança, mouilla le sol, déposa un sac bien usé sur une des tables.


Qu'est-ce que c'est ? S'interrogea le cuisinier des Mugiwara.

D'autres matériels que je garde sous le coude. Ça nous sera utile.


Un lot de couteau bien aiguisé, des bombes de plusieurs types, des petits lots pour crocheter, une bague qui cachait une mini lame, une corde avec un crochet, ... rien que à tout énumérer, Sanji en avait jusqu'au soir. Les assassins avaient toujours des surprises. Il le voyait bien. Malgré lui, aussi par curiosité, le jeune homme lui demanda si elle avait d'autre en stock.

(Ton prénom) cligna des yeux.


Ben ouais.

...Je pense que je vais éviter de te demander tout ce que tu as chez toi, en fait.

Hein ?


Innocente, ne comprenant pas où il voulait en venir, elle passa outre ce détail.


Et ton capitaine ? Il est où ?

Je ne l'ai pas vu rentrer...


Un énième silence s'abattit. Alors que tous deux réfléchissaient à ce que Luffy pouvait bien faire, ils eurent tous deux une réaction identiques. Pour Sanji, imaginer le pire était courant – surtout avec son cher capitaine –. Pour (ton prénom), elle se rappelait des réactions du noiraud plus tôt. Il était prêt à en découdre, prêt à foncer dans le tas.

Une image de ce stupide homme flottait dans leurs esprits, riant comme un imbécile, devant une armée de assassins et face aux dirigeants de l'île.

Le duo se décomposait sur place, était écrasé par l'angoisse.


OH LE CON ! S'écrièrent-ils en choeur, en se regardant l'un et l'autre.


Dans la précipitation, un se dépêchait de monter à l'étage pour réveiller son coéquipier, l'autre s'équipait de ce qu'elle pouvait sur elle. Dès que Sanji pénétrait dans la chambre, il ouvrit rapidement la porte, ne manqua pas à la faire claquer contre le mur. Il gueulait le surnom de son rival, le forçait à se lever en le secouant dans tous les sens. Zoro grogna.


Putain ! On ne peut pas pioncer en paix !?

Luffy a disparu ! On doit se grouiller ! Lui expliqua rapidement le blond.

— ..........uh ?


Compte rendu de la gravité de la situation, en plus de l'expression du cuisinier, Zoro ne se fit pas prier et se leva, attrapait ses armes et sortit d'un pas pressé avec son camarade. Les deux hommes descendirent, apercevaient (ton prénom) qui leur faisait signe de les suivre.

Le temps n'avait pas changé. Il pleuvait toujours. Cette fois-ci, les lampadaires étaient tous allumés, permettant aux combattants de se repérer alors que le ciel s'assombrissait de plus en plus. Des flaques traînaient par ci et par là, reflétaient la lumière émise par les boutiques encore ouvertes. À chaque pas que faisait le groupe, ils éclaboussaient leur chaussure.


Oï, t'as une idée où il serait partit ?! Aborda Zoro à l'assassin.

J'en ai foutrement aucune putain d'idée, révéla t-elle en grognant, mais s'il n'est pas stupide, alors il doit être en haut de la colline !


Ils en avaient pour une bonne partie de la route pour s'y rendre. Il y avait l'espace public et commercial. Sur la partie gauche de l'île, les habitations jugés modestes. Plus vers le Nord, il y avait de larges champs, une grande église s'y trouvait, avec une place où généralement, on invitait à faire la fête. Bien que ceci ne soit plus d'actualité depuis plusieurs et longues années. C'est en contournant l'église, qu'il y avait des longs escaliers de marbre, qui remontait tout le long, avec une dense forêt tout autour. La colline y était, avec des montagnes plus pointues, avec aussi, les dirigeants, bien placés, pouvant avoir accès sur toute l'île en vue d'un haut. La partie de l'Est de Raindown, c'était les industries, et quartiers pauvres, mal fréquentées, où était situé le petit studio de (ton prénom). Au Sud, bien évidemment, la plage, la mer.

Traversant le chemin qui séparait les champs, où quelques adultes et enfants y travaillant, le talkie-walkie de la jeune femme se mit à grésiller. (Ton prénom) se doutait déjà de quoi il s'agissait. Elle le sortit tout de même, restait imperturbable, bien que intérieurement, elle bouillonnait, mais stressait aussi. Ses doigts tremblaient. Depuis que Paulo avait avoué avoir commis une infraction, l'assassin s'était mit dans le crâne que sa vie allait changer.

...Que ses efforts étaient vains.

Noyée dans une spirale infinie, où elle ne parviendra pas à décrocher une petite lueur d'espoir. Oui, elle n'était pas gentille. Elle n'était pas toute rose. Avait des défauts. Détruisait des vies en échange d'argents. Avait l'impression d'être plus euphorique dès que l'adrénaline se manifestait en elle. Peut-être bien que la jeune femme était déjà corrompue, dès sa naissance.


(Ton prénom), permets-tu ?


Une voix chaleureuse retenait l'âme de la jeune femme de s'enfoncer dans ses tourments. Son moyen de communication lui fut arraché de ses mains abîmées. Automatiquement, elle leva ses yeux, regardait le beau blond lâcher le talkie-walkie et l'écraser, le piétiner jusqu'à la voix grésiller cesse d'émettre un seul son. « Traîtresse » fut le seul mot émit avant de se mettre en sourdine. Des résidus électroniques étaient éparpillés autour du matériel complètement détruit. Aussitôt, Sanji sortit de sa poche sa fameuse petite boîte contenant pleins de cigarettes. Il en sortit une, avec un briquet. Qu'il activa, avec sa main tout près, de sorte à protéger la petite flamme du mauvais temps. Il exhala de la fumée, en relevant légèrement son menton, sa petite barbichette cueillait les fines gouttes de pluie qui tombait depuis les cieux.

Son action venait de débloquer quelque chose chez (ton prénom). Elle écarquillait ses yeux, captivée par ce qui venait de se produire. Elle considéra attentivement Sanji.


Une demoiselle qui travaille si dur pour atteindre ses objectifs, ne mérite pas de prêter attention à de la négativité.

Frimeur. Lança sarcastiquement Zoro, qui gardait une main sur un de ses katanas.

Toute mes plus plates excuses, j'ai omis de te complimenter aujourd'hui ?


Hautain, avec un rictus, Sanji défiait son allié du regard. Ce dernier répondait à sa manière, son égo s'étant prit un coup à cette remarque.


Quoi ?! Tu crois que j'ai envie d'entendre tes compliments minables à deux balles !?

J'ai senti de la jalousie. Sourit Sanji.

T'es qu'un crétin.


L'épéiste tourna les talons, ferma ses yeux, avança, regagna son sang-froid. En le voyant faire, (ton prénom) haussa un sourcil et l'appela, les bras croisés.


Zoro !

Quoi ?

La direction que tu prends, c'est l'opposé où on va !


Immédiatement, le bras droit de Luffy ouvrit son œil et constata que en effet, il avait déjà emprunté ce chemin. Il fronça des sourcils. L'assassin claqua sa main sur son front, blasée.


Je ne sais pas si je dois rire. Mais rien ne sort. Commenta Sanji.

J'te comprend Sanji...

VOS GUEULES ! Hurla Zoro qui vint rougir furieusement, plus gêné par leur remarque que de sa bêtise.


Cette fois-ci, remit sur le bon chemin, il faisait les grands pas, les traits durcis sur son visage. Zoro grinçait des dents, ennuyé par ce gag passager. Il était devant eux, pressait le pas. Sanji souffla, remit ses mains dans les poches de son pantalon.


Il m'épuise parfois.

Au moins, c'est animé. Lui rétorqua la mercenaire à coté de lui, reprenant leur marche.

Et il a réussi à te faire sourire, ce stupide cactus.


Bien qu'il avait murmuré ça, (ton prénom) l'avait entendu. Elle avait l'ouïe fine. Ne souhaitant pas jouer l'ignorante, elle le fixa intensément, directe, ne tourna pas autour du pot.


T'es jaloux ? Lui questionna l'assassin.


Le pirate la jaugea. Les joues légèrement rosies, il arqua un petit sourire, avant de lui répondre, en abordant un ton des plus mielleux ;


Ton sourire vaut tout l'or du monde, ma (ton prénom).


Elle se crispa, sentit ses joues s'empourprer trop facilement. Aucun homme n'arrivait à lui faire procurer ces choses. Il était d'un grand romantique, elle l'avait bien capté. Au bout d'un moment, ça pourrait devenir lourd. Malgré tout, elle n'arrivait pas à le percevoir comme tel. Son corps bougea tout seul. Sa jambe se plia et se déplia dès qu'elle visa Sanji. Ce dernier eut le réflexe de esquiver, surprit.

Toutefois, il n'avait pas prit le temps de voir autour de lui. Il glissa avec la flaque, son corps fut amené vers l'arrière. Rapidement l'assassin grimaça et attrapa la main du blond, l'empêchant de tomber dans la gadoue, situé plus bas, dans les champs. Sanji écarquilla ses yeux, stupéfait. Elle l'aidait à se redresser, l'évitant de chuter.

Leurs corps étaient tout proche. Ils pouvaient sentir leur respiration tout près, l'odeur du tabac tout prêt avec. La jeune femme entrouvrit ses lèvres puis les refermaient, relâchait sa main de celle du blond et recula de quelques pas, récupérant un peu d'espace vital. Elle lui tourna le dos, lui rappelant qu'ils devaient pas traîner davantage. Sanji ne protesta pas, se contenta de acquiescer en silence. Ses yeux se posaient sur sa main, tiède, ayant gardé l'emprunte de (ton prénom) dessus.

Il esquissa un sourire attendrissant et adorant.

Une bonne demi heure après, ayant monté même pas un tiers des escaliers, (ton prénom) pointa du doigt un endroit, qui se distinguait au loin. Des lumières tamisées et vacillantes d'une pièce étaient la seule source de clarté, à des kilomètres du groupe. En voyant cela, les deux hommes plissaient leurs yeux. Ils écoutaient attentivement l'assassin expliquer que pour entrer là-bas, il faudrait trouver un moyen, d'autant plus qu'il y a un grand portail, hautement sécurisée et qui plus, avaient de puissants gardes. Dans ses explications, elle évoquait l'utilisation d'une bombe, qui leur permettrait de se faufiler.


Ah mais fallait le dire plus tôt !


Le trio pivotait leur tête, avec une expression quasi identique. Surgit de nul part, Luffy. Personne n'avait pu entendre ni deviné qu'il était ici, caché, perché sur une branche d'un arbre. Aussitôt, le capitaine de l'équipage descendit, atterrissait sans grosse difficulté. Ennuyé, il croisait ses bras, penchait sa tête sur le coté. Son visage était un peu noirci, de la cendre, probablement, ou autre chose avait aussi salie sa tenue. Le noiraud poursuivit, presque en raillant.


Ca m'aurait évité d'être suivi en plus qu'ils ont lancé l'alerte !

TU AS FAIT QUOI ????!!


Les trois autres hurlèrent, choqués par cette nouvelle. Zoro n'eut le temps de le sermonner avec Sanji que soudain, des boules lumineuses se manifestaient à quelques kilomètres d'eux. Des voix se rapprochaient dangereusement d'eux, ce qui les mettaient tous en position de combat. (Ton prénom) dégaina son pistolet avec son motif de rose. Elle plissa ses yeux, se concentra. Ses iris (couleur des yeux) eurent un certain éclat qui époustoufla les garçons. Son index appuya sur la gâchette.

Des tirs faisaient échos dans la montée. On pouvait entendre de l'agitation parmi les ennemis, qui confirmaient bel et bien qu'il y avait un blessé. Stupéfaits, les pirates furent bouches-bées.


T'arrive à voir dans l'obscurité ?! S'écria Luffy. Trop dingue !

Tu es extraordinaire, (ton prénom) ! S'exclama Sanji, les étoiles aux yeux, les mains joints comme s'il félicitait une déesse. Tu es la meilleure tireuse que j'ai rencontré !

Evidemment que je suis la meilleure, se vanta t-elle sans sourire, je suis une as en tir.


C'était surtout aux multiples entraînements nocturnes qu'elle avait fait discrètement quand elle était formée. Les autres dormaient. Elle, dû à ses insomnies réguliers qu'elle avait eu, la petite-fille s'était occupée comme elle le pouvait. À commencer par se performer en attaque à distance. Sur n'importe quoi. Pour éviter d'attirer des foudres, elle avait même utilisé des pistolets fluorescents. Chaque jet, laissait une marque visible sur ses cibles. Cela avait été très utile, pour rester silencieuse.

La jeune femme continuait de tirer. Elle nota des mouvements suspects depuis les buissons, signalant que certains se mettaient à l'abri. La pluie devenait torrentielle, la terre sous leurs pieds devenait de plus en plus glissante. Le taux de humidité ne cessait de croître, tous étaient trempés, le vent devenait bien glacial. Et le champ de vision se réduisait à cause de la météo, qui devenait de plus en plus importante, violente. Les cieux grondaient. Des éclairs serpentaient, déchiraient, écartaient provisoirement, l'obscurité qui était vaste. L'orage rendait visible quelques nuages, malgré que avec la pluie, il était difficile à voir à l'oeil nue, si on se trouvait à l'extérieur.

Des bruits d'acier résonnaient derrière la mercenaire. Elle fronça des sourcils, pivota, aperçut Zoro dos à elle, parant une épée d'un soldat avec une casquette noire. Il actionna un bref déplacement mi-circulaire, descendit son deuxième katana vers le bas, le remonta vers le haut, perpendiculairement, de sorte à blesser son ennemi. Un gémissement s'élevait dans l'air.


Tu ne surveilles pas tant que ça tes arrières, pour un assassin. Se moqua Zoro, avec un rictus.

Je t'emmerde, cracha t-elle, offensée, j'aurais très bien pu m'en occuper personnellement !

On doit rester grouper ! Évoqua Sanji, se rapprochant des autres. On va être encerclé si ça continue comme ça !


Luffy ne tarda pas à utiliser ses capacités pour abattre ses ennemis. Son corps devenait un peu plus rouge, de la fumée s'évaporait autour de lui, puis, dès qu'il attaquait, ses coups avaient redoublés de puissance. Zoro usait de ses trois katanas pour blesser et ralentir. Sanji repoussait brutalement les autres au point de leur faire perdre connaissance ou en blessant certains. (Ton prénom) continuait de tirer.

Le sol vibra. Les pirates et la jeune femme s'immobilisaient un bref instant, dès qu'ils pressentaient un danger imminent. Une silhouette énorme se rapprochait, les soldats encore debout s'écartaient, laissaient passer leur supérieur. Celui-ci, avait une aura pesante, malsaine. Il mesurait plus de deux mètres, était sacrément balèze, ses oreilles pointues, des crocs bien visibles ; un ogre.

Luffy, absolument pas sous pression, étant plus pulsé par l'adrénaline, élança son poing vers le nouvel ennemi. Le noiraud s'étonna de voir que l'ogre était protégé par une sorte de barrière invisible. Le capitaine des Mugiwara avait bien sentit qu'il avait cogné contre quelque chose de dur. Essayant avec un coup de pied, rien ne se fit. Perdant patience, il se mit à grogner, comme Zoro qui ne pouvait même pas toucher son adversaire. Ses armes étaient aussi, à toucher un mur, impénétrable.


C'est quoi ce bordel !? S'écria Luffy, scandalisé. Hé toi, gros tas !!! Lâcheur !! Viens te battre au lieu de ne pas bouger !!!


Indigné, comme un enfant mauvais joueur, le garçon au chapeau de paille pointait du doigt son ennemi, en lui hurlant ce qui le dérangeait. Zoro pesta, recula, prudent.


On dirait que la pluie le protège, souffla Sanji, en plissant ses yeux.

Crétiiiiiiin !!! Arrête de faire la pause !!!!!

Ses yeux semblent être posés sur quelqu'un ? Constata le cuisinier en fronçant des sourcils.

Ouais, et ce n'est pas sur ta sale gueule de pervers, lui certifia Zoro.


Ignorant sa remarque déplacée, le blond suivit la direction et comprit très vite de qui il s'agissait.


(Ton prénom) ! Il en a après toi !


L'assassin plissa ses paupières, changea hâtivement ses munitions. Elle était prête à toute éventualité. Et elle prépara à utiliser son pouvoir. Ses pupilles (couleur des yeux) brillèrent un peu plus. Sur son épiderme, des marques rouges se dessinaient un peu au hasard, formant des roses. Les muscles de la jeune femme devenaient plus contractés. Sanji était stupéfait, elle avait l'air tellement incroyable rien que à la voir faire ces changements. Il l'observait s'accroupir, poser à plat sa main sur la terre – en gadoue – puis, jaillissait du sol, une grosse rose. Des pétales s'écartaient légèrement et, s'envolaient à cause du vent qui les emportaient. Celles-ci, furent mouillées par la pluie.

Rapidement, très captif, Sanji saisit sa méthode. L'ennemi se servait de la pluie pour créer une barrière de défense. Les pétales, mêlées à de la pluie, pourraient probablement passer à travers. Certes, ce n'était qu'un test, pour vérifier si tout fonctionnait, néanmoins, l'intention s'y trouvait. Attentivement, le cuisinier des Mugiwara analysa le déroulement.

La pétale de rose passa avec succès. (Ton prénom) esquissa un sourire, positionna ses mains ensemble, comme si elle priait, murmura une technique. Instantanément, les pétales tournaient autour d'elle même, formaient des épines, qui, sous le poids, chutaient brutalement sur l'Ogre qui se couvrait à l'aide de ses bras. Époustouflé, les garçons ne rataient rien.


Ton pouvoir est trop stylé ! S'exclama vivement Luffy, les yeux brillant.

Va le choper au lieu de gaspiller d'avantage de temps ! Lui somma (ton prénom), restant concentré sur l'essentiel.


Il s'exécuta. Subitement, le noiraud fut attrapé et mit à terre par un champ invisible. Alors que Zoro voulut vite lui venir en aide avec Sanji, ces deux-là subissaient le même sort que leur capitaine. Ils grommelaient, ayant bien comprit enfin, quel était l'atout de cet individu ; la gravité. Ils grinçaient des dents, faisaient violence avec eux-même, de sorte à vite se relever, à se libérer de son attaque. Leurs muscles ne réagissaient pas, au contraire, ils avaient l'impression qu'on les écrasaient, de plus en plus.

Ils étaient faces à un ennemi redoutable. Enfoncé dans la gadoue qui rendait humide en plus de salir ses habits, Sanji lança un regard en direction de son alliée, qui elle, était pour l'instant, épargné par le sort que subissait les pirates.


Eloigne-toi !

Pas question, je vais dompter ce chien !


Trop entêté, la mercenaire pointa son pistolet et tira à plusieurs reprises. Ses balles expulsés de son arme faisaient échos, bien que la pluie couvrait tout ce boucan depuis les montagnes. L'ennemi avait bel et bien reçu les coups. Il saignait, cependant, il tenait encore debout, neutre, impassible. Il saignait, mais pour (ton prénom), elle pressentait que rien n'avait eu de réel effet sur lui. Son coeur battait à la chamade, elle tiqua sa langue, écarta sa jambe sur le sol, appuya de nouveau sa main par terre, invoqua plusieurs roses qui se livraient jusqu'à l'individu. Plusieurs lianes épineuses sortaient, ciblaient l'ogre.

Cette fois-ci, il esquivait, il grognait, dévisageait l'assassin.


(Ton prénom), tu es devenue une ennemie pour notre gouverneur, tu dois mourir.

Ah ouais ? Qu'il vienne descendre me faire face ton gouverneur à la noix au lieu de se torcher le cul avec une serviette dorée !


Elle gueulait, à pleins poumons. Elle avait besoin de évacuer, de relâcher cette boule qui était resté enfouis dans son estomac depuis quelques heures. Ce gouverneur était la cause de tout ce bordel sur Raindown, le responsable de tout le malheur de beaucoup de personnes. Avait détruit des vies, placé sous chaînes tant d'innocents. Il suffisait bien que quelqu'un de fortuné pose ses pieds quelque part, que, très vite, il bâtit un empire à sa sauce.

L'ogre ricana, écrasa une pétale de rose, réduisait la distance qui le séparait de la jeune femme effrontée.


J'admets que t'as du cran. Ou alors tu es stupide de me sortir ces propos ! Tu as trahis les tiens !

Les miens ? Cita t-elle, sur un ton sec. T'fous ma gueule ? Vous n'êtes pas ma famille. Et je n'en ai pas.


Prononcer à voix haute avait un goût amer dans sa bouche. C'était étrange, alors qu'elle s'y était fait depuis des années.


C'est parce que tu es une honte. Personne ne veux de toi, c'est un fait.

Un peu comme ta sale tronche ? Provoqua t-elle, avec arrogance.


Elle ne craignait pas d'être rabaissée, ni de se manger un vilain coup. (Ton prénom) savait pertinemment que face à un grand type bien baraqué comme lui, avec un face à face, c'était perdu d'avance. La jeune assassin était plus à agir dans l'ombre, à distance. Le corps à corps, elle se débrouillait. Mais bien évidemment, cela dépendait de comment était son adversaire. Dans ce cas de figure, la mercenaire savait qu'elle n'avait aucune chance.

On comptait sur elle. Les pirates avaient accepté de faire alliance. Pour qu'ils sauvent leurs camarades, qu'ils libèrent avec eux Paulo. Alors subir n'importe quelle torture, elle s'en fichait. Du moment qu'ils sont tous sains et sauf...

En un claquement de doigt, les pieds de la jeune femme quittèrent le sol. Son corps, fut violemment déporté. La collision entre un tronc d'un arbre et son dos la fit geindre de douleur. Elle grinçait des dents, la douleur étant vivace, ses genoux tombaient en premier, suivit du reste de son corps, tout endoloris. Sonnée, ses oreilles bourdonnaient. Elle se doutait que Sanji et les autres hurlaient son nom, inquiets pour elle. L'assassin essayait tant bien que de mal de se redresser. L'ogre se plaça devant elle, leva un pied, la tendait vers l'arrière, et, brutalement, l'élançait vers l'avant, shootant le visage de la demoiselle, sans une once de hésitation.

Du sang flottait dans l'air. Le nez de la jeune femme était rouge, cassé. Sa respiration devenait irrégulière. L'ennemi recommençait plusieurs fois. L'assassin serrait les dents, résistait, évitait de se mordre la langue. La sensation était désagréable, on la défigurait, pour un plaisir plus que sadique. Sa mâchoire lui faisait terriblement mal quand il visait par ici, son nez aussi. Tout autour d'elle n'était plus stable. Subir tout ça, allait la rendre malade. Malgré tout, (ton prénom) était déterminé. Personne ne la fera soumettre. Sa vision se brouillait de plus en plus, elle voyait rouge. Le fluide était tout tiède.


Eh, toi ! Ouais toi, là !


L'ogre s'arrêta. Il pivota sa tête, s'étonna d'apercevoir un des pirates se relever, malgré la gravité qui l'écrasait. L'ennemi n'avait ni annuler ni réduit l'effet de son pouvoir à son encontre. Tout cela n'avait pas lieu d'être. Sanji avait sortit une nouvelle cigarette. Celle-ci, n'avait pu correctement s'allumer, à cause de cette maudite pluie incessante. Ses cheveux étaient écrasés par l'eau, ses orbes noires démontraient une rage infinie, meurtrière même. Des traits démontraient à quel point il était enragé, qu'il se retenait de relâcher le démon en lui. Le blond dissimulait ses poings dans les poches de son pantalon tâché par de la gadoue.

Devoir tout regarder était un supplice. Ça le rendait tellement fou de savoir qu'un homme puisse faire ces choses sur une pauvre femme.


Je suis ton adversaire.


D'une voix bien rauque, Sanji se présentait avec pleins d'ouvertures. Il avançait, d'un pas bien décidé à lui régler le compte de ce type ignoble. La différence de taille rendait cela un peu corsé. Tous deux se dévisageaient. Le cuisinier des mugiwara déporta sa jambe sur le coté et activa un de ses atouts. Son membre rougissait à vue d'oeil, chauffait, émettait des sons comme s'il était en ébullition. Les bras pliés devant lui, pour se protéger le visage, le blond éleva sa jambe qui devenait de plus en plus dangereux ; du feu l'enveloppait. Il murmurait un « Diable Jambe », avant qu'il ne vienne bondir sur son adversaire.

Ne se laissant pas intimider, l'ogre utilisa son pouvoir de gravité. Sanji luttait, grinçait des dents, reprenait de l'élan pour aller jusqu'à sa rencontre. Le surpassant même, le cuisinier envoya sa première frappe sur la côte de son ennemi, qui gémissait au contact. Non seulement la puissance de la jambe était redoutable, au point de sentir ses côtes se fêler, mais aussi, la température élevée du membre du blond le faisait brûler ses vêtements et son épiderme.

L'impact était tel que, le soldat fut propulsé en arrière. Au final, pour éviter de se cogner quelque part, il utilisa la gravité pour le clouer au sol, limitant les dégâts physique. Un genou au sol, l'ogre grommelait, foudroyait du regard Sanji qui était debout, triomphant, du moins, pour l'instant.


Putain, souffla (ton prénom), époustouflé.


Même si une paupière était mi-close, elle avait pu admirer l'intervention de Sanji. Pour le coup, ce grand séducteur et naïf de pirate l'avait épaté. Elle qui pensait que ses atouts ne se limitaient que à des techniques avec ses jambes, assister au niveau supérieur était bluffant, spectaculaire même. Péniblement, la jeune femme tenta de se redresser, de appuyer son dos contre le tronc de l'arbre, en maintenant une main sur son ventre et une autre sur son nez bien amoché. Ses muscles étaient trop endolories, ses jambes refusaient de lui obéir bien qu'elle était motivée à se lever et prêter main forte.

Tellement qu'elle était obnubilée par Sanji, elle n'avait pu remarquer que Luffy était venu la rejoindre, la prendre par le bras et la soulever, sans commenter sur son poids. La seule chose qu'il put lui prononcer, était un :


Tu peux tenir debout ?


Conscient qu'elle n'était pas non plus en bon état, il évitait de poser une question stupide « ça va ? », et pour ça, la mercenaire le remerciait intérieurement. Mine de rien, le capitaine des mugiwara n'était pas un idiot infini. Et qui sait, il se douterait qu'elle aurait répondu ironiquement et l'envoyé bouler.


Ouais, j'pense. Déclara t-elle, avec une voix cassée.

Tes jambes tremblent, dit-il, sérieux.

Ca va j'te dis.


Luffy n'insista pas. Il se contenta de obtempérer et de relâcher le bras de l'assassin. Il lui adressa un bref sourire et cogna son poing contre la paume de sa main.


Allons botter le cul des autres qui nous gênes le passage !

J'aime ta façon de penser. Sourit (ton prénom).


Luffy attaquait, son poing s'était noircit, était devenu plus dur que de la pierre. Il abattait un à un des soldats, Zoro ne laissait aucun s'échapper. Malgré la douleur, la mercenaire employait le pouvoir du fruit du démon pour piéger les hommes et femmes qui se mettaient à travers de leur chemin. Plusieurs roses étaient éclos depuis la terre. Quiconque les piétinaient, se retrouvaient engloutis, tel du sable mouvant. L'épéiste pouvait mettre KO ceux qui étaient coincés.

Un véritable travail d'équipe, bien organisé, à la dernière minute. Sanji venait de mettre à terre l'ogre. L'ogre était à genoux, les mains posés sur le sol. Il avait le souffle coupé.


Tu mérites un pire châtiment pour ce que tu lui as fait, cracha Sanji, condescendant, le menton légèrement relevé pour montrer sa supériorité.

Personne ne la voudra... Haleta le soldat, qui osait tenir tête au pirate face à lui. Elle est pourrie jusqu'à la moelle !

Elle a un coeur, c'est ce qui compte !


À l'entente de cet argument, (ton prénom) se mordit les lèvres. Cette justification était... pauvre. L'intention y était dans ses paroles. Néanmoins, les actes qu'avaient fait la jeune femme, ne lui permettait pas de se prétendre innocente, à protéger. Avec tout le mal qu'elle avait fait. Tout ce sang versé. Sans omettre l'irrespect des corps, l'assassin ne méritait pas d'être si bien considérée. Juste parce qu'elle voulait secourir une personne.

Comparé à tant de morts, à ces vies ôtées, juste par des ordres, méritait-elle réellement d'être soutenu ? D'être aimé ? Ces questions lui retournait l'estomac. Bien que la mercenaire avait un tempérament chaud bouillant, une détermination infaillible, elle était parfaitement consciente qu'elle ne pouvait être entourée. Aimée, être gâtée, de lui tenir la main.


Ahahaha !! Explosa l'ogre, dans un fou de rire incontrôlé. Un assassin ??? Qui ne vit que pour le fric, qui a déjà tué des innocents, menacé des civils et cache son jeu ?! Elle t'a aussi manipulé au début ! Toi et les tiens ! Elle devait vous ramener au gouverneur !

Elle ne l'a pas fait. Pointa t-il.

Mais elle l'aurait fait si tout allait dans son sens ! N'est-ce pas !?


Incapable de contredire ses propos, (ton prénom) entrouvrit ses lèvres et baissait honteusement ses yeux, sa tête avec.

C'était dur de l'admettre, mais l'ennemi avait entièrement raison. Sur tout les points. Elle était une égoïste, elle était pourrie jusqu'à la moelle.


Elle vous abandonneras, vous tourneras le dos dès que le moment sera venu ! Vous poignarderas dans le dos ! Ajouta vivement le soldat.


Sanji fronça des sourcils. Il ferma ses yeux.


Sans doute.


(Ton prénom) demeurait silencieuse. La pluie continuait de s'abattre, recevoir les fines gouttes devenait lourd sur sa tête. Son coeur était meurtrie, rien que d'entendre cela.


Qu'est-ce que ça change ? J'ai l'habitude d'être seule. Ma compagnie me suffit...


Se convaincre soi-même n'était pas toujours une tâche facile. Avec Paulo, elle le voyait comme un proche, un père remplaçant. L'arrivé des pirates avaient ajouté une belle animosité sur cette île. Malgré que les dernières heures étaient stressantes, qu'ils avaient formé une alliance pour secourir leurs proches, l'assassin avait bien aimé leur compagnie. Quant à Sanji, c'était la première fois qu'un homme se montre si attentionné, si charmeur, respectueux et déterminé. Il avait plein de qualité qui ferait fondre n'importe quel coeur .

L'équipage mugiwara était si rayonnant, si libre, tel un soleil qui s'exposait de mille feux dans les cieux.


Cependant... J'aime bien des femmes avec du caractère.


(Ton prénom) se figea et eut des yeux ronds. Elle cligna plusieurs fois des yeux, voulut se réveiller. Elle croyait naïvement que sa fatigue lui avait transmit un mauvais message. Sanji avait sortit ça ? Pas possible. Si ? Elle releva sa tête, ahurie. Le blond répéta, sincère, avec un rictus devant son ennemi qui tirait une drôle de grimace.


Toutes les femmes sont belles, ont du charme ! Mais (ton prénom) dégage une aura des plus attirantes ! C'est un peu comme si j'avais affaire à du gâteau bien dur, mais qui est fondant et moelleux de l'intérieur ! Ne jamais juger quelqu'un sans le connaître !


Zoro pencha sa tête sur le coté avec Luffy, dépité.


...Ahhh ? Mais qu'est-ce qu'il raconte ce con de cuistot ? Lâcha l'épéiste, troublé.

Pourquoi il parle de gâteau ?? Demanda Luffy, tout aussi paumé que son second.


La bouche grande ouverte, aucun son n'arrivait à quitter la base de sa gorge. Tout était étouffé, tandis que le visage de la jeune femme chauffait violemment. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait de sortir de telles sottises au beau milieu d'un combat, la nuit tombante ?! Ça la mettait mal à l'aise !


PUTAIN MAIS C'EST QUOI CETTE CONFESSION RINGARDE !!???


Sanji considéra l'assassin. Il plaça ses mains sur sa poitrine, les yeux clos.


Tu es une véritable petite douceur, tu as captivé mon attention, tu_... Oui ! Tu es une magnifique et splendide rose !

Putain, pincez-moi, je rêve, souffla (ton prénom), rouge cramoisie, une main sur son visage, achevez-moiiiiiiii....

Ton délicat parfum à la rose, ta beauté si particulière, ta personnalité si agressive, semblable aux épines des roses, est si envoûtant !

Ta guuuuuuuuuueule !!!!!!


À hurler ceci, elle sentit une violente douleur s'émettre sur sa mâchoire et au niveau de son ventre. La mercenaire grogna, haleta, appuya sur ce qui la mettait mal. Rapidement, elle prit une grande bouffée d'air par la cavité buccale, positionna sa main prédominante sur son nez et effectua brusquement un geste en appuyant dessus. Un craquement s'échappait. Elle étouffa un gémissement, ayant replacé son nez rouge et cassé.


Eh, (ton prénom) ! L'interpella Zoro.

Quoi ? Haleta t-elle, pas encore habitué à la douleur sur son nez.

On peut dire que Sanji a flashé sur toi ! Bien joué, tu as capturé son coeur, tu peux le percer quand tu veux !


Encore une fois dépitée, la mercenaire eut le regard vide. Son... jeu de mot, si on pouvait le formuler ainsi, était bien pourri.


Eh, tu sais ce que j'en pense ?

Non ?

Mange ça ! Lui pesta t-elle en levant son majeur, bien haut, pour qu'il puisse le voir.


Luffy leva ses bras en l'air, exaspéré.


LES GARS ! POURQUOI VOUS PARLEZ DE BOUFFE ???? VOUS ME DONNEZ FAIM !


Son estomac valida bruyamment ses propos. Sanji soupira.


Je complimentais (ton prénom) !

Ouais ben pourquoi tu la compare à du gâteau hein !? S'entêta Luffy, désespéré.

Tu ne comprend rien à l'amour !! Railla le cuisinier, en roulant des yeux.

C'est une rose des sables... ricana Zoro, la tête baissée.

Toi, ta gueule, Roronoa ! Siffla l'assassin, perdant patience.

Mes excuses, gâteau tout dur, parfumé à la rose...


Son fou de rire irrita encore plus la mercenaire. Elle craqua, céda à la moquerie puérile du bras droit du capitaine au chapeau de paille.


MAIS VA BOUFFER TES MORTS, AVEC TES TROIS EPEES LA !

ARRÊTEZ DE PARLER DE BOUFFE, J'AI LA DALLE MAINTENANT! Vint gueuler Luffy, à plein poumon, les poings serrés.

VOUS POUVEZ VOUS LA FERMEZ ??? POURQUOI VOUS GÂCHEZ TOUS MA CONFESSION ?? Scandalisa Sanji, le visage rouge.

ON S'EN BRANLE DE TA CONFESSION A LA NOIX !

LES NOIX CA SE MANGE AUSSI, (TON PRENOM) ! Lui rappela le noiraud.


Totalement écarté de cette conversation qui n'avait plus de sens, que chacun avait ses propres idées, l'ennemi avait étrangement l'envie d'éclater la tête de ces quatre personnes. Ils étaient plus jeunes, avaient de l'énergie à revendre et ils perdaient leur temps à se chamailler de la sorte. L'ogre plissa ses yeux, profita de cette zizanie pour réactiver son pouvoir, fixa en premier lieu la personne qui le dérangeait.

Son premier ordre était de l'écarter. Car elle pouvait mener les pirates à sauver leurs amis. Après tout, elle devait avoir encore gardé en mémoire le plan du grand palace.

La gravité s'enclencha. Sans prévenir, tous s'étonnèrent de voir la jeune femme décoller ses pieds du sol. Elle écarquilla ses yeux, tendit son bras, grinça des dents, voulut se défendre. Des roses encerclaient l'ennemi. Des lianes épineuses vinrent le ligoter, le plaquer au sol. Bien qu'elle avait réussi à contre-attaquer, le coup qu'elle avait reçu, l'avait prise de court. Ses alliés hurlaient son nom, ceci, devenait lointain.

La gravité l'avait totalement expulsé, écarté de la forêt, pour ensuite, se retrouver dans le vide. (Ton prénom) eut un hoquet, nota qu'elle avait quitté la limite. La falaise était à quelques mètres d'elle. Avec un effort surhumain, elle voulut utiliser son pouvoir, pour créer une liane épineuse pour qu'elle puisse remonter, en étant suspendu dans le vide.

Malheureusement, son corps et son énergie ne partageait pas sa détermination. Elle s'était trop affaiblie. La quantité de pouvoir utilisé l'avait épuisé. Plus rien ne répondait à ses demandes.


Bordel ! Non ! Allez ! Je peux... !! S'écria t-elle.


Avec une grimace désemparée, (ton prénom) se motiva à puiser dans ses dernières ressources. De violents spasmes la secouait et, quelque chose remonta jusqu'à son œsophage. Elle vomissait du sang. Elle avait trop abusé, n'avait su reconnaître ses propres limites.

Son corps bascula. Sa tête se retrouvait en bas. La mer se rapprochait d'elle. Des rochers étaient disposés tout près. Puis vint le plongeon mortel. La noyade.

Tous ceux qui avaient mangé un fruit du démon, se retrouvait être dans l'incapacité de nager.

Tout son être était lourd. Paralysé. Ses paupières n'arrivaient même plus à rester ouvert. L'eau piquait trop dans ses globes oculaires. Ses oreilles se remplissaient d'eau, ses voies respiratoires avec. Ses doigts étaient engourdis. Il faisait noir. La lune ne voulait même pas se montrer, seuls les nuages sombres et la pluie incessante ne faisaient que la plonger dans les abysses. Paradoxalement, (ton prénom) coulait, tel un ancre jeté à l'eau.

Des bulles remontaient vers la surface, tandis qu'elle perdait de l'oxygène à petit feu. C'était comme ça elle allait mourir ? Dans ces conditions ? Ses pensées se brouillaient, elle n'arrivait même plus à réfléchir, à penser à quoi que ce soit. Mis à part à la sécurité de Paulo.


Merde...


Sa conscience se dissipait peu à peu. De fortes migraines se manifestaient, la jeune femme se sentait de plus en plus épuisée. Avait de plus en plus sommeil.

Une lumière apparaissait, se rapprochait. Elle était petite, mais était loin, distante. Les contours étaient flous, cependant, il y avait une impression qu'on cherchait à l'atteindre. Que de nouvelles bulles remontaient à la surface.

Blop. Blop.

L'assassin était déjà mouillée à cause de la pluie. Son manteau n'avait pas tout couvert, que maintenant, sous l'eau, elle avait encore plus froid. Habituellement, elle s'attendait bien à mourir à n'importe quel instant. La jeune femme s'était mit en tête qu'elle n'avait plus rien à perdre. Que sa vie n'avait pas d'importance. Qu'elle vivait et se comportait comme elle l'entendrait tout en récoltant un maximum d'argent pour la future génération. Ses oreilles se remplissaient. Son coeur devenait lourd en repensant à tout ça. Depuis toujours, elle était seule. Livrée seule à ses propres problèmes. Paulo était simplement une personne extérieure, qui l'écoutait, l'encourageait.

Et à cause de son égoïsme, qu'elle ne se focalisait que sur ses propres économies, elle avait oublié à quel point la vie était déjà dure pour lui. Elle aurait dû prévoir qu'il croulerait sous les taxes, des dettes.

Blop. Blop.

Des voix se manifestaient dans son esprit. Ça tournait, comme une cassette qui venait d'être inséré dans un lecteur. Des images diffusaient, bien que c'était floutée, dû à son épuisement. Les sons, en revanche, étaient bien audibles.


« — Je n'aime pas la pluie ».

« Tu sais minha Rosy, ailleurs, le temps n'est pas aussi mauvais que ici. Si tu avais la chance de quitter Raindown, je suis certain que tu serais heureuse. »

« Franchement ? Je n'ai pas besoin de partir d'ici. Je n'y compterais pas. Pas en sachant que la nouvelle génération risque de vivre un enfer sur cette terre. Je veux que mon nom soit gravé sur de la roche, qu'on s'incline dès que passerais dans les rues, qu'on me vénère ! »

« Ca, c'est un grand rêve ! Je suis convaincu que tu y arrives, minha Rosy ! »

« — ...Pourquoi tu me refiles ce manteau ? Il n'est pas très chic. »

« J-Je sais ! Mais c'est ta couleur préférée ! Et tu répètes sans cesse que tu n'aimes pas la pluie, tu reviens constamment trempé et tu ne portes rien de concret pour te couvrir contre les intempéries. Je me suis dit que avec ça, au moins, tu seras un peu plus à l'abri ! Certes, il ne peut pas te réchauffer contrairement à certains mais... tu sais, avec du sang, ça part plus facilement et... Ah non, non, cet argument est un peu négatif... »

« — ...Tu es bête, Paulo. »

« Aah ! Je sais que tu aurais préféré autre chose ! Mais c'est ton premier cadeau ! Feliz aniversário ! La prochaine fois j'essaierais d'avoir quelque chose de mieux ! »


Automatiquement, de ses iris (couleur des yeux) se dirigeaient vers les manches de son manteau. La couleur était moins visible. Elle coulait dans les ténèbres, seule. Avec la conscience qu'un innocent allait mourir par sa faute. (Ton prénom) prenait une autre teinture au niveau de sa peau. Ses yeux perdaient de leur lueurs. Même bouger un doigt, était rendu à une tâche si dure, ses articulations ne voulaient plus obéir. Ses globes oculaires piquaient.

De nouveaux visages défilaient sous ses yeux. Notamment les trois hommes, les pirates, de l'équipage du chapeau de paille.

Blop. Blop.

Une. Deux. Sept. douze... les bulles se réduisaient, devenaient moins en moins nombreuses. Tout s'estompait, ne parvenait même pas à rejoindre la surface. Mine de rien, l'avantage de l'eau, ou bien de la pluie, permettaient de camoufler les larmes.

Très sincèrement, la jeune femme ne savait même plus de la fois où elle avait pleuré. Dès qu'elle était mal, la pluie survenait. Les cieux pleuraient pour elle, la couvrait, l'aidait à garder une image de femme forte. Parce que au final, tout ce qui lui arrivait, elle estimait ne pas avoir le droit de pleurer.

Sa conscience se brouillait. (Ton prénom) atteignait le paroxysme, tout devenait trop dur, elle lâchait l'affaire. Personne ne viendrait. C'était le karma, qui sait.

(Ton prénom) ferma ses yeux, à bout de force.

Petite, où elle vivait encore insouciamment avec sa famille, l'école n'était pas sa tasse de thé. Les cours étaient si ennuyeux. Les professeurs ne cessaient de rabâcher qu'il était important d'avoir de bonnes notes, une bonne conduite. Qu'ils devaient ne pas faire honte à leurs parents. (Ton prénom), voyait les choses différemment. La joue appuyée sur son poing, elle dessinait pour passer le temps. Une camarade de classe avec un serre-tête voyait. Elle sourcillait, lui demandait d'être plus attentive en cours. La petite fille aux yeux (couleur des yeux) dévisageait la personne sur sa droite, méchamment.


Fiche-moi la paix, tu veux ?

Madameeeee !! (Ton prénom) ne suit pas le cours ! Cafta la fillette en levant son bras, se levant de son siège.

Mais t'as un sérieux problème toi ?!


L'enseignante se déplaça dans les rangs. Une règle à la main, elle vint claquer le matériel sous les yeux de la petite-fille, notamment sur son dessin. Elle lui faisait la morale qu'elle n'était pas bien attentive, que son avenir était important, qu'elle devait avoir une meilleure conduite. Et lui priva de son dessin.

À la fin de l'école, après avoir pu récupérer son petit œuvre d'art, en rentrant chez elle, (ton prénom) admirait son petit travail avec un sourire fier. Elle voulait le présenter à ses parents. Après tout, il s'agissait d'une représentation d'eux, avec (son petit-frère/sa petite-sœur).


Oh je suis si fière de toi ! Tu as ramené une si belle note !

Tu es notre fierté !


Avachi de compliment, le dernier enfant était en train de rougir et rire depuis sa chambre. Enlaçait tendrement ses parents. Passant juste à coté de la pièce, la porte grande ouverte, (ton prénom) observait cet échange, nullement jalouse. Elle attendait faire son entrée, offrir son chef-d'oeuvre auprès de sa famille bien aimée.


Ta grande sœur à coté, nous ramènes que des sales notes !

C'est vrai, sa maîtresse a encore appelé, elle ne suit pas les cours ! Elle m'épuise, elle a un problème d'écoute ! En plus, elle ne révise jamais à la maison, ne fait pas correctement ses devoirs, comparé à toi !

Et en plus, elle s'amuse à attraper des grenouilles encore, elle devrait se comporter de façon plus mature... elle me fait honte.


À entendre ces propos déchirait le coeur de la fillette. Elle froissa la feuille dans ses mains et grimaça. Elle emboîta le pas, toqua à deux reprises à la porte, voulant attirer leur attention. Avec un sourire innocent, comme si elle voulait écarter la méchanceté qu'elle avait entendu plus tôt, elle restait optimiste, espérant qu'ils apprécient son petit cadeau.


Je vous ais fait un cadeau ! Regardez !


« Regardez-moi ! »

Elle leur présenta fièrement son dessin. Ses parents regardaient, sans sourire. (Son petit-frère/sa petite-sœur) clignait innocemment des yeux avant de pointer du doigt, captant la représentation des personnages, tout sourire. La mère s'accroupissait aussitôt, se mettant à la hauteur (du petit/de la petite), lui caressa sa tête, lui demanda en douceur de sortir dehors. Tout obéissant, l'enfant exécuta, salua sa grande-sœur, la laissant seule avec ses géniteurs.

Pourquoi faire sortir (le cadet/la cadette) de la famille ? (Ton prénom) avait un mauvais pressentiment. Son intuition donnait raison. Le visage de ses parents avaient littéralement changé.


C'est ça que tu faisais en cours ? Soupira la mère.

Ben oui !! Il est chouette, hein ?! On a tous une super couronne ! S'enthousiasma (ton prénom), les joues rosies.


Les deux parents échangèrent un regard complice.


C'est épuisant.

Oui, prenons l'air, on va réfléchir... OK ?


Ils quittèrent les lieux aussitôt, laissant leur fille seule, dans la chambre de (son petit-frère/sa petite-sœur). Ils n'avaient pas réellement commenté son dessin, ni sourit, ni complimenté. La fillette abaissa ses bras, froissa davantage son dessin. Elle respirait plus fort, se sentait abandonnée, ignorée. Ses parents n'apportaient que de l'attention envers l'autre, pas elle.

Ils favorisaient l'autre, pas elle. Ils ne cessaient de les comparer. De la rabaisser. Couvraient l'autre avec plus d'amour qu'elle n'en avait reçu. Certes, la petite-fille avait fait violence pour ne pas détester (son petit-frère/sa petite-sœur). Elle s'était dit qu'elle devait rester forte, que ses parents reviendrait la dorloter, le moment venu, où l'autre saurait marcher et parler et écrire. Toutefois, il n'y avait pas eu d'amélioration. On aurait dit qu'ils l'avaient oublié. Ils avaient toujours l'air déçu de tout ce qu'elle entreprenait.

Pourquoi ne portaient-ils pas d'attention sur elle ?


« Je voulais qu'ils soient contents de mon cadeau... »


Sous la frustration, elle déchirait son dessin. En petit morceau, comme si ceci l'aiderait à la calmer, à faire disparaître cette boule de feu qui l'étouffait de l'intérieur. Les yeux humides, emporté par une bourrasque de colère, elle n'arrivait plus à rester calme. Ses jambes bougeaient. Ses bras prenaient tout ce qui y avait sous la main, balançant, fracassant, détruisant tout ce qui ne lui appartenait pas. Tout ce qu'elle aurait aimé recevoir, elle aussi.

La chambre était sans dessus dessous. Des morceaux de verres jonchaient le parquet en lambris. La tapisserie était déchirée à certains endroits, l'ampoule suspendue était éclatée, les rideaux étaient troués, retrouvés par terre avec la tringle d'acier. Les draps du lit était aussi en bas, des jouets défoncés, des livres et une étagère étaient tombés. Tout ce qui était scolaire étaient dans une poubelle et des pages de plusieurs cahiers déchirés et en boules.

(Ton prénom) s'était déchaîné. Avait hurlé. Défoulé. Avait libéré toute sa rage qu'elle avait gardé au plus profond d'elle. Sa naïveté avait tout retenu, espérant qu'un jour on la remarque. Qu'on la félicite, reçoive l'attention qu'elle méritait.

Dès que ceci avait été vu, su, tout avait basculé. On l'avait enfin remarqué. Enfin porté de l'attention. Bien que ceci l'avait conduit à être rejeté par ses parents. On l'avait mit dehors, immédiatement.

Peut-être bien que ses géniteurs avaient déjà décidé de son sort bien avant sa crise. Ou peut-être bien que (ton prénom) s'était mit en tête qu'elle ne voulait plus vivre dans cette maison.

Le manque d'attention, de considération, d'amour l'avait détruite.

Pour panser cette blessure, se fier à soi-même était la meilleure option. Se valoriser soi-même, être prétentieux, se montrer supérieur...

Blop.

Son corps était gelé. Le plus étrange que cela puisait paraître, était que (ton prénom) pouvait sentir un vent glacial, effleurer sa peau froide et pâle.

Son coeur faisait mal. Elle peinait à respirer correctement. L'assassin avait l'étrange impression qu'on cherchait à pulser. Que quelque chose s'appuyait contre sa poitrine. Que ses lèvres ressentaient une chaleur inexplicable. Elle grimaçait. C'était comme si on la secouait. De l'eau remontait. Elle cracha tout.


Doucement, c'est ça... doucement...


Une voix particulièrement douce et familière résonnait dans ses oreilles bien prises, encore d'eau. La sensation n'était pas agréable, mais petit à petit, l'effet se dissipait. Ses paupières étant encore lourdes, la voix meurtrie, elle réussit à articuler ;


J'ai... sommeil...

Dors, je me charge de tout.


Sans savoir qui était là, elle referma ses yeux, se laissant se reposer. Une migraine lui rappelait qu'il était nécessaire qu'elle devait éviter de rester éveiller. Son corps était trop lourd, de toute manière. On la soulevait.

Des heures plus tard, (ton prénom) gémissait légèrement. Elle pouvait entendre des crépitement pas loin d'elle. Une chaleur venait caresser les joues de la jeune femme. Enfin, elle put entrouvrir ses yeux. En premier lieu, elle vit un petit feu. Dès qu'elle remontait ses yeux (couleur des yeux), la mercenaire se crispa et instantanément, ses sourcils se froncèrent, son visage rougissait à vue d'oeil.

De dos, Sanji. On pouvait parfaitement admirer ses muscles. Il ne portait seulement que son pantalon noir, bien humide, collé sur sa peau. Il avait même retiré ses chaussures, histoire que celles-ci puissent rapidement sécher, près du feu de camp qu'il avait dû préparer. Ses cheveux étaient aplatis et semblait soupirer, irrité.


Merde, mon paquet est foutu.


Il parlait de ses cigarettes. Le boîtier était trempé, mou. L'intérieur devait être aussi humide, bel et bien inutilisable.


T'es un accro au tabac... Tu vas pouvoir survivre sans ça ?


Sarcastique, bien que son corps était tout mou, la jeune femme se redressa sur ses coudes. Sanji la considéra, tressaillit et tourna vivement sa tête, rouge cramoisie.


O-Ouais je peux survivre, évidemment... Mais qu'est-ce que tu as ? Ça ne va pas ? L'interrogea (ton prénom) en haussant un sourcil.

Si... c'est juste que...

Si t'as froid, remet ta chemise, hein.


Au même moment que le blond répliqua, l'assassin chercha du regard l'emplacement du tissu. Il était placé sur un rocher, près du feu. Il n'y avait pas seulement son haut, il y avait aussi la présence de... ses vêtements à elle.


C-C'est juste que... tu es...

Ohhhh putain de merde !? S'exclama t-elle en haussant sa voix, choquée.


De suite, elle baissa ses iris (couleur des yeux) plus bas. Nota la présence de son soutien-gorge ainsi que son bas qui recouvrait sa partie génitale, sous la fine couverture trouvée – quelque part, sans doute par le pirate.


J-Je suis désolé ! Mais il fallait te réchauffer ! Ton corps était frigorifié ! Se défendit vivement Sanji, rouge cramoisie.

PUTAIN ! J'ai du rouge sur ma poitrine ! T'as saigné ?!

Comment veux-tu que je reste insensible devant une telle vue ?! Je n'avais rien sous la main pour essuyé ça !

A ce que je sache, bordel de merde, jura t-elle, t'as pas saigné du nez devant ta pote la rousse qui portait un soutif !


Le cuisinier des mugiwara cligna des yeux, mais ne daigna pas à se retourner, gardant un peu de respect pour la mercenaire. Il l'avait touché après tout, ce n'était pas galant, bien que ceci avait pour but de l'aider. Avec la mention de sa camarade Nami, il souriait, répondait à cette remarque.


Nami-chérie a un super style ! Et puis... je m'y suis fait.


Même si parfois, ses émotions le consumaient un peu trop. Après tout, il aimait les femmes. Comment ne pas résister à de telles beautés ? Celle qui était face à lui avait tout autant de charme !


Ouais, bah c'est pas une putain de raison de venir me peloter, tu croyais quoi ?! Que j'aillais te suffire pour tes fantasmes !? J'ai pas son niveau à elle !

...T'es jalouse ?


(Ton prénom) leva les yeux en haut. Cette question était naïve ou rhétorique ? Il pensait avoir visé juste ? Dommage pour lui, mais il avait tord.


Jalouse d'une canon ?! J'ai d'autre chat à fouetter, moi !

Je te confirme, Nami-chérie est une canon. Robin-d'amour aussi d'ailleurs... Ajouta t-il, n'oubliant aucune de ses précieuses amies.

Merci de confirmer mes pensées le jour où vous êtes pointés dans le bar hein !

Agacée, la jeune femme inspira un grand coup et expira, les bras croisés.

C'est bon hein, tu peux me regarder, c'est pas comme si j'étais à poil hein.

— .................euh........

Porte tes couilles, putain ! Imagine que je suis en maillot de bain !! C'est le même niveau !


Une fusée venait de prendre son envol. Un fluide rouge écarlate s'élevait dans l'air – brillait même, tandis que la tête du jeune homme se basculait en arrière. Le regard livide, dénudé d'émotion, la jeune femme l'observa se mettre un de ces fatals K.O, rien que pour cette comparaison.


...T'es sérieux ? J't'ai dit que j'étais pas nue...

Ouais mais tu es aussi très belle et attirante...


Surprise, la bouche légèrement entrouverte, l'assassin rougissait. Elle dévia rapidement son regard de ceux de cet homme qui, avait retrouvé enfin, le courage de lui faire face. Il était lourd, comment pouvait-il la rendre toute chose ? Avec de simples paroles complètement à l'eau de rose, c'était à fuir ! ...pas vrai ?

Son coeur battait violemment contre sa cage thoracique. Se réveiller aussi brusquement faisait mauvais ménage. Son ventre brassait, faisait remonter de la bile, rendait la bouche acide. Elle grimaça, se contracta, puis, automatiquement, se tourna et ouvrit naturellement sa cavité buccale, déversa absolument tout ce qu'il y avait. Tremblante, impuissante, la jeune femme serra ses poings. Se sentir aussi malade, était quelque chose dont elle avait horreur.

Sanji se leva rapidement, s'empressa d'aller la rejoindre, posa une main sur le dos de la mercenaire, frotta doucement la peau de celle-ci, essaya de se montrer présent si elle en avait besoin. Comme par hasard, son embarras plus tôt s'était dissipé, tellement qu'il était concentré pour la santé de sa coéquipière provisoire. Le blond la laissa reprendre son souffle, elle haletait, essuyait du revers de sa main les résidus autour de ses lèvres.


Je ne suis pas expert à coté de Chopper, mais, je pense que tu dois y aller doucement...


(Ton prénom) garda ses yeux fermés. Elle fronça des sourcils, se rappela vaguement de quelques détails. Elle frissonnait, bien que le pirate lui caressait le dos, caressait (son crâne/ ses cheveux).


A un moment... j'ai vu une lumière... alors que je me noyais...

Le suis-je ?


Un peu sonnée, la jeune femme le considéra. Prit un moment pour comprendre le sous-entendu en le fixant droit dans ses yeux.


— .....T'es venu à ma rescousse ?

Je n'allais pas te laisser mourir. Affirma t-il, très sérieux.

Et... Et ce sale type ?! Il est où ?!


Sanji ferma ses paupières. Il serra des dents. Prit une petite pause, avant de lui répondre, honnêtement.


Luffy a essayé de te rattraper, en vain. Zoro a essayé de lui découper et j'ai foncé jusqu'à toi.

Ne me dis pas que les autres sont...


Craintive que les autres leur ait arrivé quelque chose par sa faute, les lèvres de (ton prénom) tremblaient légèrement. Un frisson lui déchirait tout l'échine.


Ils vont bien. Assura doucement Sanji. Luffy a été expulsé peu de temps après toi. J'étais déjà en train de plonger que je l'ai vu.

Et il est où ? S'inquiéta t-elle.

Il mourait de faim. Il est partit pêcher avec l'autre débile.


Un grand soupir remplit de soulagement s'échappait des lèvres de la jeune femme. Zoro avait dû aussi venir sortir son capitaine du pétrin... Une chance que lui et Sanji n'aient pas le problème que partageait (ton prénom) et Luffy.

Un peu mieux, bien que de légers spasmes se manifestaient, suite à son vomissement soudain, la jeune femme relevait ses yeux. Une partie du ciel était dégagé, au loin, les nuages étaient plus sombres. Elle pouvait finalement, entendre au loin, le son des vagues venant se frotter à des rochers. L'autre détail qu'elle nota, était qu'elle était un bandage autour de sa tête. Elle avait senti au toucher dès qu'elle voulait poser ses doigts sur sa trempe. Sans doute qu'elle s'était blessée suite à la chute plus que dangereuse.


J'ai dormi longtemps ? Voulut-elle savoir.

Oui. On est déjà le matin. Lui confirma Sanji.

Il ne faut pas rester plus longtemps, je dois_...


Ordonner à son propre corps de se relever était pénible. Rien ne répondait dans son sens. Elle retombait sur son post-antérieur, ce qui la fit geindre. Son fessier n'appréciait pas la dureté du sol rocailleux. Leur abri était dans une grotte, proche de la mer. Seul le feu de camp aidait à réchauffer un peu les survivants. Sanji ne disait rien, demeurait silencieux. Il avait la tête baissée, contrarié, préoccupé. (Ton prénom) le voyait.


Tu_...

SANJIIII ON A DU POISSON ! FAIT CUIRE ! FAIT CUIRE !


Triomphant, Luffy venait jusqu'à eux, le sourire rayonnant. Il était torse-nu, ne portait que son short avec son ruban autour, ses claquettes aux pieds. Son ami aux cheveux verts était aussi torse-nu. Le haut de son kimono longeait le long de sa taille. Il tenait dans sa main un gros poisson, celui-ci, ne gigotait plus, mort. Sanji se redressait, toujours silencieux. Il venait jusqu'au noiraud, se servit de leur viande fraîche.


Tiens, la belle aux bois dormant s'est réveillée ? Aperçut-il.

Salut, ravi de te revoir aussi, beau connard. Répliqua (ton prénom), sur un ton ironique, avec un petit sourire.

Ca va, (ton prénom) ?


Concerné, Luffy fut le premier à faire un pas. Il posa un genou au sol, posa sa main sur le front de l'assassin, avec beaucoup de douceur. Ses mains étaient abîmées, grandes, mais tièdes.


Ouais, ça va mieux...

Si j'avais été plus rapide, t'aurais pas été en train de te noyer ! Se blâma t-il, dégoûté. Cet enfoiré, j'aurais ma revanche !!!

Moi aussi je veux lui refaire son portrait ! Grogna rapidement la mercenaire.


Garder un goût de défaite au coin de la bouche était mauvais, très très mauvais. Le capitaine de l'équipage du chapeau de paille esquissa un sourire, approuvant ses propos. On pouvait entendre le poisson se faire griller sous les flammes ardentes derrière.


On attaquera dès que possible. Lui assura Luffy. Mais le ventre vide, c'est pas l'idéal.

Ouais, t'as sans doute raison.


Zoro venait s'asseoir avec son capitaine, attendant patiemment que le repas soit prêt.

Après s'être remplit l'estomac, ils échangèrent un peu, de sorte que les vêtements soient secs. Il ne pleuvait pas aujourd'hui, cependant, l'humidité était encore présent.


Alors, le bouche à bouche, ça t'allait ?

Hein ?


(Ton prénom) plissa ses paupières. À l'écouter, elle pensait dans un premier temps que l'épéiste se foutait de sa gueule. Compte rendu de son expression, il ne plaisantait strictement pas.


Si j'étais pas inconsciente, on verrait la note que j'aurais filé à Sanji.

J'imagine le baiser bien baveux.

Ta gueule, cornichon ! Pima Sanji, agacé.

J'dis vrai, je ne te vois pas faire le baiser d'un prince charmant. Se moqua ouvertement Zoro, avec un rictus.

J'avoue, Sanji, il doit faire un... CHUUUUU !!


Luffy croisait ses bras, se tortillait, ses lèvres formaient le chiffre trois, bien visible. Cette imitation grossière lui valut de se prendre un coup de poing au crâne par son cuisinier préféré.


Ose refaire ça, et je te défigure !!! Lui gueula Sanji, rouge.

Pardon Sanji...

T'es vexé ? Ricana Zoro.

Vexé d'avoir de l'expérience comparé à un pauvre nulle ? Tu me flattes.


Encore une fois, les deux hommes se foudroyaient du regard, menaçaient de se battre sur place s'il le fallait.


Arrêtez les gars, vous n'avez pas douze ans ! Soupira la jeune femme, neutre.

(Ton prénom) a raison. S'arrêta aussitôt Sanji. Il mettait ses mains dans ses poches. T'es qu'un gamin.

Moi un gamin ? Tu t'es vu avec ta sale tronche de pervers ? Tu pissais le sang rien qu'en la déshabillant !


Cette fois-ci, le capitaine de l'équipage mugiwara haussa ses épaules, l'air de rien, les jambes croisés.


Zoro a raison.

Ta gueule !

Et tu as fait le bouche à bouche à Luffy aussi ? Demanda (ton prénom).


De suite, les garçons la dévisageait. Luffy saisissait son cou et s'étrangla, exagérait, cherchait à faire cracher toute la salive de sa langue, à genoux. Zoro explosa de rire, se tenait le ventre.


— ................Non, hors de question. Dit clairement Sanji, le regard écoeuré.

POUAHAHAHHAHAHA !!!

BWEUUUURK !!!

Vos gueules vous deux... Grommela le cuisinier, énervé par la réaction de ses deux camarades.


Il se mordit les lèvres, les sourcils froncés. (Ton prénom) remarquait qu'il faisait ce petit geste répétitivement depuis un bon moment. Le manque de tabac faisait effet chez lui, par conséquent, naturellement, le blond recherchait quelque chose à maintenir entre ses dents. Les autres n'avaient pas l'air d'avoir capté ce détail.


Nan, j'ai écrasé le ventre de Luffy, pour lui faire recracher tout l'eau.

Ahhhhh.... Ça explique pourquoi j'avais mal au ventre...........


Luffy cessa sa caprice, cligna des yeux en écoutant la vérité du terrain. Zoro pouffa encore, amusé.


Donc, je suis la seule à avoir reçu ce traitement de ta part.

Oui, désolé de l'avoir fait sans ton consentement. S'excusa aussitôt Sanji en se courbant le corps vers l'avant.

Ca va, je te pardonne, ce n'était pas mal intentionné...


Intérieurement, pour une raison inconnue, elle se sentait même irritée de ne pas avoir été consciente. Quelle tête avait-il en lui effectuant les premiers gestes de secours ? Ça la titillait. De plus, d'entendre de vive voix ce fait, réchauffait son corps, étrangement, curieusement. Ce type, était vraiment... captivant, envoûtant, dangereux.

L'assassin ne devait pas se laisser être submergé par ce sentiment inconnu, qui venait l'écraser, vouloir la dompter. L'amour, ne pouvait que décevoir. Mentir. Sa famille lui avait montré la voie.


Donc, reprit calmement la jeune femme, changeant de sujet, Zoro et Luffy, vous n'avez pas rougis en me voyant dans cette tenue ?

Bahhhhhh... J'ai déjà vu Nami nue, et puis ben, elle et Robin sont souvent en petites tenues... Admit Luffy en se grattant le crâne, naïf.

Vu les femmes qu'on a, on s'y fait. Répondit simplement Zoro, comme si c'était une évidence qu'une femme se montre et porte ce qu'elle aime. C'est juste le cuistot qui n'est pas habitué à la vue.


Sanji roula des yeux, se mordit encore les lèvres, les mains sur les hanches.


Je... Ouais, bon. Passons.


Sa voix était chevrotante, ennuyée de savoir que son rival marquait un point. Amusée, (ton prénom) souligna l'autre détail.


Comment ça, tu as déjà vu Nami nue ? S'intéressa t-elle en fixant Luffy.

Un type cinglé avec une drôle de tenue et du maquillage a prit son apparence et nous a tout montré ! Lui expliqua vivement le noiraud, en agitant ses mains, très sérieux. C'était fou !!

Il a su avoir les même détails, proportions... gracieusement et...

Pervers. Les coupaient Zoro et (ton prénom) en dévisageant le blond.


Des rires s'élevaient dans l'air.

Une bonne heure plus tard, alors que tous se préparaient à partir, les deux pirates étaient déjà en train de papoter hors de la grotte. (Ton prénom) était en train de se rhabiller, grimaçait suite à des douleurs qui se réveillaient au niveau de ses épaules. Dos à Sanji, elle zieuta discrètement vers lui. Alors qu'il était en train d'enfiler sa chemise, elle vit qu'une partie de sa manche était déchirée.

C'était avec cela, qu'il avait appliqué le bandage sur la tête de la mercenaire. Les lèvres du jeune homme s'étaient rougis, bien agressées depuis un bon moment à présent. La jeune femme plissa ses yeux (couleurs des yeux) et replia une jambe près d'elle, mettait ses chaussures, parla à voix haute.


Merci. Pour m'avoir sauvé.


Remercier quelqu'un était rare chez elle – en dehors de son lieu de travail. Les joues un peu rougie, elle s'était forcée à corriger son défaut. Sanji s'était montré particulièrement doux envers elle, alors qu'il avait toutes les raisons de la rejeter. De la détester. Et il n'avait rien fait ou démontrer une telle chose. Sa sympathie, - son amour ? - l'avait touché.

Sanji releva légèrement sa tête, d'abord surprit, puis, esquissa un petit sourire, attendrit par une phrase aussi simple.


Je t'en prie, si cela venait à se reproduire, je referais sans hésiter.

...Tu te prends pour un héro, ou quoi ? Souffla la mercenaire en ronchonnant, bien que ça faisait grossir son coeur.

Un gentleman ne laisserait pas une demoiselle en détresse mourir sous ses yeux, encore moins face à un danger imminent.


Elle ferma ses yeux, se mordit les lèvres.


Putain, c'est un incube ou bien ? Chaque mots qu'il emploie fait vibrer mon coeur... Songea t-elle, toute embarrassée.


Le plus bizarre dans cela, c'était la sensation immonde d'avoir des battements d'ailes dans son ventre. Ces papillons invisibles valsaient, tournoyaient incessamment à l'intérieur, lui procurant ainsi une nouveauté des plus exquises. Personne n'avait su lui injecter ce sérum enchanteur, magique, fantastique, irréaliste.

(Ton prénom) grinçait des dents.


O-Ouais bah quand tout sera fini, j't'offrirais un paquet de cigarettes. Je ne sais pas si ça sera à ton goût, mais ça t'évitera de ronger la peau de tes lèvres.


L'addition. Une personne qui fume, a toujours du mal à s'arrêter. Le corps, le cerveau ressent toujours le besoin de prendre un joint. C'était même indispensable. Des personnes trouvaient la force de s'arrêter, de lutter contre cette addition. Ce n'était pas une mince affaire, néanmoins, c'était possible. Pour le cas de Sanji, visiblement, le manque le rongeait.

Non pas que ceci agaçait (ton prénom), mais plutôt, elle pouvait compatir. À comparer ce qu'il ressentait, c'était comme si on privait quelque chose de indispensable chez quelqu'un. Elle respectait son choix.


C'est... gentil, merci.


L'attention qu'elle lui avait lancé avait touché Sanji. Il souriait doucement. Ce genre de cadeau n'était pas commun, certes, cependant, elle était la seule à prêter attention à son addition. Ça lui manquait de tenir un mégot entre ses doigts, de humer le tabac, de se détendre tout court avec une cigarette.

Derrière son coté dur, l'assassin avait un vrai coeur. Ça l'amusait un peu. Il pivota sa tête, observa la silhouette. Elle était enfin habillée, en train de mettre ses chaussures. Elle finissait de nouer son lacet, que, le cuisinier de l'équipage mugiwara se rapprocha d'elle.

Elle était si belle. Si incroyable. Indomptable. Forte. Merveilleuse.

Son corps bougeait tout seul. De manière générale, le blond se serait retenu. Ici, à cet instant présent, tout se bousculait. Son esprit se brouillait, ne pensait plus à rien. Seul l'adrénaline comptait. Ses veines se dessinaient plus clairement, son pouls s'accélérait au même rythme que sa respiration. Son souffle chaud devait sans doute avertir la jeune femme. Il s'en fichait. Délicatement, il se rapprocha davantage de cette beauté terrestre. (Écarta ses cheveux s'ils sont longs). Y déposa ses lèvres sur la nuque de (ton prénom).

Un courant électrique passa entre eux, qui les faisaient frémir seulement pour quelques secondes.


AHHHH ??!!!


Elle tressauta, dès qu'elle sentit les lèvres chaudes du pirate sur sa peau. Elle se pencha vers l'avant, les cuisses écartées, toujours en position assise. Rouge pivoine, elle rugit, recouvrit la zone agressée avec sa main.


M-Mais de quel droit ????!

...ah...


Réveillé, revenu sur terre ferme, Sanji écarquilla ses yeux, se remit à jour. Il tilta très vite la situation et, naturellement, détourna son regard de celui de la mercenaire qui l'accusait, désireuse d'avoir une explication pour ce geste, au-delà de la simplicité d'une personne tactile. Non, ici, le blond venait de l'embrasser sur la nuque.

Un baiser indirect. Volontaire, qui plus est !

Le jeune homme recouvrit ses lèvres avec sa main droite, rougissant pour son geste déplacé. Il n'y avait pas d'excuse à faire. Qu'importe quelle justification il donnerait, rien ne sera valable. Ses sentiments avaient prit le dessus. Sanji fronça des sourcils, se mordit les lèvres derrière sa main. Incapable de se justifier, le jeune homme se tut.


Sanji ! Parle-moi !


Se retrouver sans réponse était sincèrement plus angoissant que autre chose. Impulsive, (ton prénom) souffla, se douta très bien qu'il n'allait pas lui répondre de si tôt. Du moins, s'il n'y avait pas un élément déclencheur plus insistant. De la force de ses mains, bien appuyées sur le sol, elle souleva son bassin. Très agile et souple, elle bondissait, amenait sa jambe vers l'arrière, formant une roulade voltigeuse. Surprit, Sanji para ce coup de pied, déstabilisé.


P-Pardon ! Réussit-il à crier, de peur qu'elle le déteste.

Ah bah enfin ! Tu utilises enfin ta bouche !


Sanji rougit.


— ...Ta phrase...

Quoi ma phrase !? Grogna l'assassin qui se redressa après avoir posé son pied au sol.

...le sous-entendu...

Sanji, t'abuses !


Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Il se reprit rapidement, en entendant son capitaine l'appeler. Très vite, les derniers quittaient la grotte. Le vent soufflait fort. Le son des vagues remontaient jusqu'à eux, bien mouvementées. Des mouettes survolaient les côtes, planaient, paisibles. Les cheveux dans le vent, les garçons avançaient, piétinaient le sable avec l'assassin. On pouvait sentir les grains de sable se mixer avec le sel de la mer. Le temps s'assombrissait de nouveau, progressivement.

Tout en continuant de marcher, (ton prénom) levait ses yeux (couleur des yeux) en direction des escaliers, qui mèneraient vers la ville principale. Elle avait l'impression d'avoir oublié un détail important. Elle avait beau se creuser les méninges, elle ne parvenait pas à trouver la réponse à sa question. Une fois avoir atteint la rue, le simple fait que tout était fermé, barricadé, installait une ambiance glauque ; une ville fantôme. Prudents, aux aguets, les quatre individus restaient groupés, jetaient des coups d'oeil par ci et par là.

Avec le vent, certains petits portails, entrouverts, ne cessaient de ricocher. Leurs pas, leurs respirations étaient la seule source qui rappelait qu'il y avait des personnes dans cette rue. Puis, vint le déclic. L'assassin fronça des sourcils, resserra sa prise sur son pistolet. La réponse qu'elle recherchait était enfin là, claire. On avait ordonné son exécution. En plus des pirates. Encore plus méfiante, la mercenaire chercha des emplacements parfaits pour tendre un embuscade ou bien pour tirer de loin.

Au niveau d'un tas de poubelles, un cliquetis. Derrière un stand, où généralement ça exposait des fruits et légumes, des tintements. (Ton prénom) brandissait son arme, pointa le premier endroit qui lui paraissait plus important, appuya sur la gâchette. Avec l'impact de la balle contre le bois, des débris s'éparpillaient.


Tuez la senhora !


Simultanément, tous les assassins quittèrent leur cachette, se mettaient immédiatement en mode combat. Un peu partout, dans des endroits même improbables, beaucoup surgissaient, braquaient leurs armes sur le groupe ciblé. Les tirs fusaient. Que ce soit des balles ou bien des flèches. Zoro contrait ce qu'il pouvait avec ses katanas, notamment ce qui lui paraissait le plus facile, lui permettant ainsi de esquiver les restes et de se retrouver intact. Les trois autres, s'adaptaient comme ils le pouvaient.


Putain, ils sont nombreux... Grogna (ton prénom).


Non pas que cela la stressait, mais la différence en effectif était tout simplement aberrant. Son pouls s'accélérait. L'adrénaline pulsait dans ses veines, sa respiration devenait de plus en plus lourde. Tout ça l'énervait. Tout le monde s'était renforcé, avait formé une alliance pour abattre les cibles. Peut-être qu'ils en ont reçu l'ordre. Peut-être rien. Il fallait déduire le nombre.

La jeune femme aux yeux (couleur des yeux) activa son pouvoir. Elle tendit sa main vers des zones. Des roses jaillissaient sur les zones indiquées. Certains assassins remarquèrent l'apparition des fleurs et essayaient de avertir leurs camarades – ou alliés. En vain, puisqu'ils furent tantôt emprisonnés dans des ronces. On pouvait entendre leur crie de douleur de loin, se faisant entailler un peu partout. Appliquée et précise, (ton prénom) tirait dès que l'occasion lui permettait, se fichant de tuer certains qui se montraient plus dangereux que d'autres.

Sanji se mit à bondir dans les airs. Ses pieds, compressaient l'air, lui permettant de gagner en altitude. À une hauteur jugée suffisante, le blond déplia une de ses jambes puis abattit quelques ennemis, les flammes de l'enfer, se propageaient horizontalement dès qu'il venait en contact avec un adversaire. Tous ceux qui étaient tout près, se faisaient eux aussi, brûler. Dès que le cuisinier des mugiwara avait touché quelqu'un, il avait crié un nom – d'attaque, notamment une désignation culinaire. (Ton prénom) entendit. Elle se retint de pouffer. Pour elle, c'était très drôle.

Luffy ne restait pas en arrière. Ses coups redoublaient d'intensité. Les assassins tombaient comme des mouches. Néanmoins, ils restaient encore nombreux. Les pirates et la mercenaire ne se laissaient pas se faiblir une seule seconde.

Soudain, l'ogre de hier soir débarquait. Le sol vibrait dès qu'il faisait irruption à ce champ de bataille, imposant et intimidant. Respecté, tous s'écartaient, laissant passer le boss. Son intervention faisait grincer des dents le groupe qui luttait contre tout le système de cette île. Le capitaine du chapeau de paille se frotta les mains, très impatient. Il souriait jusqu'aux dents, les sourcils froncés. Enfin ! Il allait pouvoir lui faire sa fête.

Comme la veille, le noiraud se mettait en position – cette fois-ci, sa pression sanguine devenait plus intense, plus impressionnante, avant de s'élancer. Au plus vite, Sanji et Zoro suivaient le mouvement. À l'unisson, le trio faisait appel à la jeune femme derrière eux. Réactive, (ton prénom) réutilisa sa stratégie qui consistait à affaiblir la barrière défensive. Rapide, bien plus que l'ogre, la protection qu'il s'était mit, ne durait pas, ne fonctionnait même plus. Les trois hommes défonçaient en même temps leur adversaire. Ce dernier gémissait, titubait vers l'arrière, déplaçait ses mains pour couvrir son visage.

Pour l'empêcher de contre-attaquer avec une belle surprise, Luffy gueula un « Gear 3 ; Gomu Gomu no eléphant gatling ! ». Ses deux bras étaient renforcés, il donnait une série de coups de poings gigantesques à son adversaire. Tout le monde en dehors de ses compagnons, étaient bouches-bées devant une telle puissance, réussissant à mettre KO l'ogre.

Par mesure de sécurité, la mercenaire utilisa ses ronces pour maintenir l'ennemi à terre. Haletante, elle demanda à ce que Luffy lui refasse encore mieux le portrait de ce sale type. Alors que tout allait dans leur sens, un assassin tira.

Quelques gouttes tombaient. S'abattaient sur la place principale de l'île Raindown. Du sang se déversait. Les yeux ronds, la bouche entrouverte, la jeune femme resserra sa prise sur son pistolet, faisait volte-face sur la personne qui l'avait touché à l'épaule, en plus de lui avoir amoché son manteau de pluie. Déjà qu'elle ne savait pas coudre, oser faire quelque chose à son cadeau l'énervait plus qu'autre chose. Sans regret, elle appuyait sur sa gâchette, tirait successivement, sans prendre une pause. Ses orbes (couleur des yeux) dégageaient une colère quasiment absurde, sachant que froisser juste un vêtement ne pouvait être un problème majeur.


Enflure ! J'vais te buter ! S'enflamma t-elle.


La ficelle du masque se coupa. Progressivement, l'accessoire glissait, tombait vers le bas. Au contact du sol mouillé, (ton prénom) écarquilla ses yeux, retint son souffle.


P-Putain, ce n'est pas vrai...


Face à elle, un vieux souvenir revenait jusqu'à elle. Ces traits. Identiques. (Son petit-frère/ sa petite-sœur) était là, debout, blessé au visage et à la hanche. Au plus vite, ça rechargeait son fusil et se positionnait, ça tirait sur sa grande-sœur sans prononcer un mot.

Un œil fut impacté. Du sang giclait et la mercenaire grinçait des dents, refusait de relâcher un seul gémissement de sa bouche. Elle reculait, ses oreilles bourdonnaient, son coeur battait douloureusement à sa poitrine et sa gorge devenait sèche, brûlante. Une de ses mains vinrent s'appuyer sur son œil blessé, la respiration saccadée. Sanji cria le nom de la jeune femme, se dépêchait de la rejoindre.

Un bras tendu pour lui faire barrage, (ton prénom) considéra l'individu qui faisait autrefois partit de sa famille. Arrogante, avec un rictus au coin de ses lèvres, elle la titilla :


Finalement, on t'a rejeté aussi ?

Non.


L'aînée de la famille haussa un sourcil, attentive.


Ils ont été assassiné.

Ah. Triste.


Absolument pas atteinte par cette fâcheuse nouvelle, la mercenaire avait répondu simplement, indifférente. Le savoir et le voir, frustra (le petit-frère/ la petite-sœur). Ses pupilles se révulsaient puis, gueula, désemparé(e).


C'est quoi cette putain de réaction ?! Ça te fait ni chaud ni froid ?! Comment peux-tu être si égoïste !?

Je les ais juste rayé de ma vie.


Difficilement, avec du temps. Cependant, elle gardait cela pour elle.


T...Tu les as tué hein !? T'étais si rancunière ?!

Oh, tu sais, j'peux être rancunière si tu me pique mon assiette sans me demander la permission. Répliqua (ton prénom) en haussant ses épaules, franche.

C'est donc toi !!!

Tu crois que je suis aussi désespéré à l'idée de me venger alors que j'ai beaucoup de taff' à coté ? T'as un neurone en moins ?


Sanji cligna des yeux, confus. Pourquoi cette discussion assez tordue ? Il s'enquit directement à la concernée.


(T-Ton prénom), qui est-ce ?

Un fantôme de mon passé, (mon p'tit-frère/ ma p'tite-sœur). J'ai été abandonné par ma famille et l'autre a été chouchouté.

Oh, je...


Le blond eut subitement une grimace. Il repensait à un mauvais souvenir. Il grimaça, serra ses poings le long de sa taille. Une famille, un frère ou sœur. Abandon. Tout ça, lui faisait ravir pleins de choses. Son estomac se nouait et instantanément, son visage s'assombrissait.

Ce que (ton prénom) avait dû subir... ressemblait au sien. Ses frères et sœur étaient les favoris de son père. Son géniteur se fichait de la santé de sa propre épouse, ignorait et ne considérait même pas Sanji comme étant son fils. Il laissait les autres harceler, tabasser le blond. Il fermait les yeux. Plus tard, cet homme avait même enfermé le petit, avait mit un quelque chose pour couvrir son visage, qui représentait une honte pour la famille. Pour son image à lui.

Aujourd'hui, Sanji était libre. Il avait pu partir loin, ayant accepté ne plus être relié à la famille « Vinsmoke ». Rien que à l'idée de prononcer ce mot, le répugnait, lui laissait un goût amer. Le cuisinier des mugiwara ne voulait plus y penser. Voulait effacer cette mémoire-là. L'écraser, la remplacer par l'homme qui l'avait recueillit, lui avait apprit la vie, Zeff. Il avait grandit avec lui à East Blue, partageait un lien puissant. Cet homme, ancien pirate, était comme un père adoptif pour lui.


C'est qui ce type ? Ton mec ? Siffla l'assassin, tout en dévisageant le blond.


Sortit de sa transe, Sanji se raidit et passa une main dans ses cheveux, un sourire niais s'élargissait sur ses lèvres.


Eh bien, c'est à dire que...

Nah, mon cuisinier à domicile. Répondit (ton prénom), en soufflant.

QUOIII ??? S'écria Luffy, estomaqué d'entendre ces sottises, Que ce soit clair, Sanji fait partie de MON équipage ! Il reste avec moi !!! Hein ?!


Le concerné glissa son index sous son nez, frotta sous ses narines, les paupières closes. Étrangement, il n'avait pas l'air d'être contre l'idée de servir quotidiennement une si belle femme... Qui à coté, pourrait prendre soin de lui !

Le paradis.


SANJI ! Lui rappela à l'ordre son capitaine, dépité. Y'A QUE TOI QUI PEUT ME FAIRE DE LA BONNE BOUFFE !


L'idée de se retrouver sans cuisinier, sans son meilleur allié – et cuistot préféré – le rendait malade. Son estomac rugissait, appuyant ses pensées. Sanji soupira, avec un sourire. Ce qu'il avait imaginé était superficiel, n'avait rien de concret. De plus, connaissant la personnalité de (ton prénom), elle n'aimerait sûrement pas devoir coltiné quelqu'un d'aussi collant. Elle avait besoin de liberté.


Calme, je ne vais pas te le voler. Je plaisantais. Lui rassura la mercenaire, très sérieuse en fixant le noiraud s'agiter comme un enfant à qui, on lui retirait son ami ou jouet préféré.

Ta blague est nulle !

Ca fait tout mon charme ! Chantonna t-elle en passant une main sur sa tête (ou en balayant une de ses mèches vers l'arrière).

Parce que tu en as un ? Répliqua sarcastiquement Zoro.


Instantanément, la jeune femme pivota sa tête, gardait son sang-froid. Avec un sourire qui sonnait faux, elle répliqua, sur le même ton que l'épéiste ;


Oooh pardon, tu t'es senti offensé par mon charme, Zoro ? Ne t'inquiète pas, tu as tooout le temps pour me dépasser, niveau charismatique je parle.


Le clin d'oeil qu'elle lui adressait le faisait grimacer de dégoût. Il emboîta le pas, un grognement sourd vibrait dans sa gorge. À la hauteur de la jeune femme, il se fichait bien qu'elle soit (petite/grande). Sanji se marrait dans son coin, accordant un point du coté de la jeune femme.


T'as de la répartie, hein... Te la joue pas, t'es plus blessé que moi.

Tu seras le premier à te rouler par terre à cause de ta future blessure.

Les balles perdues que tu te manges le cactus, je me régale... Se moqua Sanji.

Ferme ta gueule le cuisinier pervers !!


Sanji ne prêtait nullement l'attention sur lui. Il ramassa un paquet de cigarette qui traînait sur le sol, près d'une personne inconsciente. Le blond soutirait l'objet de valeur, se redressait, sortit de sa poche un briquet. Amenant une cigarette près de ses lèvres, il la coinçait entre, enclencha la petite étincelle et alluma son joint. Exhaler de nouveau au tabac lui faisait un bien fou.

Ça lui avait manqué, pendant ces longues heures, de ne pas fumer. Ses muscles se détendirent. Le pirate rangea le reste dans la poche de son pantalon. Il nota que l'autre personne n'appréciait pas qu'on l'ignore. Ça visait (ton prénom). Rapidement, Sanji agrippa le bras de la jeune femme, l'attira vers lui, permettant ainsi qu'elle échappe à une balle qui aurait pu la blesser. Délicat avec elle, il positionna sa main droite devant les yeux de celle-ci. Le blond envoya un regard intimidant destiné (au petit-frère/à la petite-sœur) de la mercenaire.

(Ton prénom) avait sentit son coeur rater un battement. Non seulement avec le bruit d'une arme à feu, mais également, qu'on venait de l'écarter du danger. À présent, son dos était appuyé contre le torse de Sanji, qui la surprotégeait. Le rouge montait aux joues. Pourquoi il faisait autant pour elle ? L'odeur du tabac flottait, chatouillait les narines de la jeune femme. La pluie continuait de tomber, elle était fine, régulière mais pas importante. Être collé ainsi au blond amenait quelque chose de réconfortant, de chaleureux qui embrouillait les pensées de (ton prénom). Elle se mordit les lèvres. Elle n'aimait pas qu'on lui prive de la vue.

Elle attrapa sa main, qui était bien grande, rugueuse. Sécurisante ?


Sanji...


Le jeune homme la jaugea, porta toute son attention vers elle, bien qu'il gardait un œil méfiant sur l'ennemi qui le dérangeait.

Une vrai famille, n'irait pas à tuer un membre de la famille.

Des images remontaient. Des rires. Des moqueries. Des coups. Du sang. Des regards hautains, méprisant. De l'ignorance. De la lâcheté. Les cris désespérés d'un petit enfant qui ne souhaitait que de recevoir un peu d'amour, d'attention. Qui avait perdu son seul repère. La seule personne envers qui il trouvait la force d'avancer, de garder la tête haute. Qui l'acceptait. Cette vie éteinte, qui l'avait conduit à vivre un véritable enfer.

Inconsciemment, Sanji tremblait. De colère. Son visage était assombrit. Ses dents se resserraient entre elle, écrasaient, aplatissaient la cigarette. Ça le mettait clairement hors de lui. Et dire que jusqu'à présent, il avait écarté ces mauvais souvenirs...


...Sanji ?


Le cuisinier inspira un coup, reprit un minimum de contenance. Pour (ton prénom), il ne cherchait pas à l'effrayer. Le ton de sa voix avait changé, démontrant clairement qu'elle commençait à s'inquiéter pour lui.

Et dire qu'une personne comme elle avait été entraîné à devenir un assassin... où au final, on la torturait psychologiquement. Qu'elle gardait un minimum d'empathie, de force à vivre, grâce à Paulo. Qu'adviendrait-elle sans lui ? Qu'aurait-elle été si elle ne l'avait pas rencontré ? Sanji ne préférait pas y songer.


Et toi, lança t-il sèchement en fixant l'autre assassin qui cherchait à tuer sa tendre et merveilleuse femme au parfum de rose, ça ne te fait ni chaud ni froid de tuer ta sœur ? Tu te fiches de ce qu'elle a pu vivre quand vous l'avez abandonné ?


Certes, le cuisinier des mugiwara s'embarquait dans un territoire qui ne le concernait pas. Il n'avait pas tout les détails entre ses mains. Toutefois, une chose était sûre ; Sanji défendrait (ton prénom).


Qu'est-ce que ça peut te foutre ? Grogna l'assassin. T'es épris d'elle, hein !?

Qu'est-ce que ça changerait si je le suis ?


(Ton prénom) eut les yeux ronds. Devenait rouge cramoisie.


Aaah. Eh bien elle va te duper, te tuer dans ton dos... C'est un monstre avec un coeur de pierre !

Toutes les femmes sont de belles créatures, et (ton prénom) est sans doute celle qui sort du lot, durant toutes les rencontres que j'ai pu faire. Et crois-moi, elle a un coeur formidable derrière sa carapace.


De la fumée s'échappait du crâne de la concernée. Elle se tenait droit, embarrassée.


Et avec ce que tu dis, même si tu ne la considère plus comme ta sœur, elle te mettra une raclée mémorable. Sourit Sanji. Tu parles d'égoïsme, mais tu l'es tout autant, tu ignores ta sœur.

Mes parents la trouvait gênante. Protesta (le garçon/la fille) en plissant ses paupières. Et dégage, l'odeur de la cigarette me dérange !

Tu n'as qu'à fermer ta bouche, ton haleine me dérange plus que la cigarette de Sanji.


Choqués, tous regardaient (ton prénom). Elle abaissait la main de Sanji, indifférente. Ce qu'elle avait craché, c'était ce qu'elle pensait réellement. Cette discussion la faisait chier. Elle avait tourné la page. Faire des aller-retour comme ça, la blâmer, jouer la victime... sérieusement, ça avait le don de l'agacer. Il fallait assumer. Être responsable.


T'inquiète Sanji, je m'occupe de (lui/elle).

Tu...

C'est mon combat.


Avec un petit sourire, la jeune femme réajusta la cravate du blond et tourna les talons. Elle rechargea son arme, faisant face à son adversaire. Luffy et Zoro repoussaient les autres assassins qui revenaient à la charge. Sanji s'obligea à faire de même.


On te surnomme Rosy, mais les roses ça fane vite. Lui résuma son ennemi(e), sarcastique.

Tu t'inquiètes que je vieillisse ? Trop d'amour que tu m'envoies. Ricana (ton prénom).


Les roses avaient plusieurs symboliques. La liste était longue à énumérée, surtout avec les différentes couleurs qu'il existait. La mercenaire tira. Esquiva les balles (du cadet/de la cadette), tenta de (le/la) piéger avec ses ronces et pesta en voyant que ça se débrouillait bien. Avec une tentative d'une autre technique, la jeune femme reçu une flèche dans le dos, surgissant dans la foule. Un grognement s'échappait de la bouche de (ton prénom), qui, au plus vite, retira l'arme pointu qui l'avait planté. Contraire de plonger sur le coté pour esquiver un coup de pied, elle pouvait sentir son corps geindre de douleur.

Habituellement, elle était discrète, ne se faisait pas repérer quand elle était en mission. Subir tout ça, lui faisait un mal de chien.

Encore plus quand un œil lui manquait. Ça piquait. Ça la brûlait. Elle appliqua sa main sur son œil, se concentra pour s'auto-guérir. Une rose se logeait, remplaçait le globe oculaire impacté. Elle avait déjà utilisé cette méthode durant sa première mission. Cela prenait du temps, de l'énergie. La jeune assassin ne pouvait faire usage de cela qu'une fois, uniquement sur une petite partie de son corps blessé. Évidemment, elle n'avait jamais essayé deux fois. Parce que sa santé s'était affaiblie lors de sa première usage.

Ne jamais franchir des limites.

Sa vue se brouillait. Sa tête lui faisait atrocement mal. Elle n'était pas dans un coin tranquille pour se reposer. Au milieu d'une foule enragée, la jeune femme faisait de son mieux pour lutter, pour tenir tête. Dès qu'elle vit une ouverture, (ton prénom) s'attaqua en bas, effectua un balayage au sol avec sa jambe, parvint à faire tomber (son petit-frère/sa petite-sœur), pointa le bout de son canon sur la trempe de (ce dernier/cette dernière), haletante.


Evidemment, j'ai gagné. Se vanta t-elle, avec un rictus. (Débutant/débutante) va.

M-Merde...

Tu as fini ta caprice ? Souffla (ton prénom). Au lieu de se battre inutilement, tu pourrais je ne sais pas, convaincre les autres de se rallier à notre cause ?!


Béat, le dernier membre de sa famille écoutait.

Cependant, une partie de (lui/elle) la repoussait. Pourquoi devrait (il/elle) la croire ? Ses parents l'auraient expulsé, parce qu'elle représentait une nuisance pour (le cadet/la cadette). Que sa croissance serait impacté. Que sa grande-sœur l'entraînerait dans la gadoue, dans l'immaturité, dans l'ignorance, la folie. C'était certain. Que (ton prénom) cherchait à se venger. Le fait qu'elle plaidait non coupable (le/la) rendait malade. L'assassin souffla par le nez, exprimait une rage sans pareille. (Il/elle) se tortilla, dans l'objectif de s'échapper de l'emprise de cette personne au-dessus de (lui/elle).

Se rappelant qu'il y avait une arme dans une de ses poches, l'adversaire glissa une de ses mains dedans, ressortit un couteau puis, dans la précipitation, planta la lame dans la cuisse de la jeune femme au-dessus de (lui/elle). Toutefois, l'arme ne put rentrer entièrement dans la chaire. En effet, (ton prénom) avait eu le temps de réagir, de saisir fermement la main de (son petit-frère/sa petite-sœur). Beaucoup plus forte, elle grinçait des dents, repoussait la tentative. Sa cuisse était certes, touchée, mais pas profondément comme on lui aurait souhaité.


Avec nous tous, on peut renverser ce foutu système ! On peut le faire ! Se libérer putain ! Explosa (ton prénom), en élevant sa voix suffisamment pour qu'on l'écoute. Quitte à leur voler toute leur richesse ! On ne va pas continuer à vivre comme ça !

— ....Et pourquoi c'est à moi de le faire ?! Tu crois que je vais te croire ?!


Il était facile de voiler la vérité avec un mensonge. La mercenaire haleta, plaqua la main de (son petit-frère/sa petite-sœur) contre le béton mouillé.


Ne me fait pas chier ! Toi, mes parents, j'ai tourné la page ! Vous n'êtes plus de ma famille depuis qu'on m'a dégagé !


Le prononcer à voix haute faisait tout drôle, surtout face à quelqu'un qui partageait son même sang. Oui, elle ne devrait pas lui en vouloir. Après tout, ce n'était (qu'un enfant/une enfant), facilement manipulable, qui goberait tout ce qu'on lui racontait. Oui, il y a longtemps, (ton prénom) (le/la) détestait. Parce que recevoir toute l'attention qu'elle aurait aimé avoir l'avoir l'avait rendu dégoûté. Jalouse.

Elle avait tourné la page. Point. Inutile de débattre là-dessus.

Très sérieuse, elle fixa la personne sous elle, ancra ses orbes (couleur des yeux) dans ceux de la personne qu'elle avait autrefois (maudit/maudite).


J'ai une autre famille, je suis passé à autre chose. Et je n'ai jamais reçu l'ordre de tuer mes géniteurs. Dévoila t-elle, franche.


Maintenant bien écouté, la mercenaire put reprendre la requête qu'elle cherchait à lui refiler. Pourquoi lui donner cette tâche ? C'était d'une évidence sans pareille.


T'es stupide ? J'ai horreur des discours ! Le seul argument que j'oserais balancer est de sortir leur doigt du cul et encore, j'aurais balancé que personne porte bien leur couille ! T'es plus calé que moi pour raisonner les autres !


La vulgarité de la grande-sœur n'avait pas changé. Peut-être amplifié. Ça se rappelait vaguement des « Ils sont tous des stupides poulets ! », « Etudier ça rend débile chez les autres ? ». Auparavant, (le jeune garçon/la jeune fille) pensait que (ton prénom) était juste une râleuse. Mais non, elle était depuis petite contre le système, ne voulait pas suivre le même mode de vie que les autres.


Ouais... T'as raison, t'aurais créé une émeute.

Evidemment que j'ai raison, j'ai toujours raison.


Avec un sourire moqueur, (ton prénom) tendit sa main. Dès qu'on l'attrapait, elle aida à redresser (son petit-frère/sa petite-sœur). Elle relâcha la pression exercée sur sa main et jeta un œil vers les autres pirates. (Le cadet/la cadette) se dépêcha de cesser le feu, aborda tout les assassins avec un discours plus que suffisant.

Zoro rangea ses katanas dans leur fourreau, se rapprocha de la jeune femme au manteau de pluie, avec les deux autres hommes.


Eh bien ça y est, tu l'as convaincu ? Pas de coup de poing au visage ?

Je suis tolérante, parfois.

Au moins, c'est chouette, on va pouvoir tous tabasser les responsables ! Rit doucement Luffy, plein d'entrain.

(Ton prénom), ton œil...


Sincèrement inquiet, Sanji glissa sa main vers œil remplacé par une rose rose. Elle prenait de la place, cela rendait le visage un peu glauque de loin. La jeune femme recula sa tête, ne souhaitant être touché par le blond. Surtout en plein processus pour soigner sa blessure très grave.


Il se soigne, d'ici peut-être une bonne heure, tout reviendra à la normale. Lui certifia t-elle.

Ce n'est pas douloureux ?

Un peu, mais c'est supportable. Par contre, comme j'ai ça... je ne vais pas être en mesure de utiliser mon pouvoir.


Ce qui l'handicapait pas mal, à vrai dire. Au moins, son pistolet et ses talents au corps à corps l'aideront à ne pas rester en retraite face au danger. Elle grimaçait rien que en y songeant. Doucement, Sanji posa sa main sur l'épaule de (ton prénom), lui adressait un tendre regard, bienveillant.


Ne t'inquiète pas, je resterais avec toi.


Un chevalier servant sa princesse. Il était prêt à la défendre, qu'importait ce que cela lui coûterait. Sa fidélité toucha la mercenaire qui rougissait. Elle pouvait encore sentir l'odeur de la cigarette flotter, toujours coincée entre les dents du cuisinier de l'équipage au chapeau de paille. Elle se mordit les lèvres, détourna son regard.

Sanji était adorable. Bien qu'il soit un peu lourd sur les bords.

Luffy interrompait leur moment, tout sourire. Il avait une idée en tête.


Hey, les gars !

Toi, tu as une idée en tête. Comprit Sanji en plissant ses paupières. Il rangea ses mains dans les poches de son pantalon. Qu'est-ce que tu prévois, au juste ?

Gagner du temps !


Le noiraud au chapeau de paille s'étira tout le corps, sous le regard confus de (ton prénom).


Comment tu comptes faire ? Demanda t-elle.

Ben on va éviter de refaire toute la marche de hier, pardi. Répondit Luffy, direct.

Et... ?

Ooooh, non, non. Soupira Sanji.


Il claqua une main sur son visage. Zoro grogna, se pinça l'arrière de son nez.


...Putain. Dit-il aussi, excédé comme le blond.

Quoi les gars ? Il va faire une connerie votre capitaine ? Interrogea la mercenaire, innocente.

Oui ! Répondirent en choeur les membres de l'équipage, désespérés.

Roooh allez les mecs ! C'est un raccourcis ! Ronchonna Luffy, sa tête allait de gauche à droite, faisant craquer ses articulations au passage.

— ....Un quoi ?


Bizarrement, (ton prénom) commençait à se douter de quelque chose. Les deux autres pirates grognaient entre eux – pour une fois ils semblaient être d'accord. Subitement, sans prévenir, les bras du capitaine des mugiwara s'élargissaient, enveloppaient, rassemblaient tous le monde contre lui, bien serrés, bien collés.


A-Attend tu ne... Capta enfin la femme aux orbes (couleur des yeux), blême.

C'est partiiiiiiiiiiiiie !! S'emballa Luffy, en propulsant son autre bras en direction de l'autre coté de la rivière.

Un conseil, ferme les yeux et la bouche, si tu veux pas avaler de mouche en plein vol. Lui conseilla vivement Zoro, blasé.

Je confirme, appuya rapidement Sanji. Ne t'en fais pas, ce sera rapide..... j'espère.


Il « espère ». Tout cela n'annonçait rien de bon pour la jeune femme. Puis, d'un coup, ils furent tous propulsés de l'autre bout de l'île Raindown, sous les rires enjoués du garçon qui avait mangé un fruit de démon.


OH PUTAIIIIIINNNN ????!!!!!


Son cri était étouffé au fond de sa gorge. (Ton prénom) avait écouté l'avertissement de l'épéiste. Ses oreilles sifflaient, sa figure se déportait sur le coté avec la rapidité du déplacement, du vent et de la pluie. Une fois atterrit, Luffy recommençait le même schéma, les conduisant illéco-presto jusqu'au lieu de leur intérêt. Tout cela avait été en effet, efficace, rapide.

L'adrénaline pulsait vivement dans les veines. La respiration était saccadée, le corps était tout fébrile dès qu'on la relâchait. Ses genoux tombaient par terre, la jeune femme reprenait son souffle. Elle passa une main sur (son crâne/ses cheveux bien décoiffés), toute chose. Son nez était tout froid, elle reniflait un peu puis, avait un sourire idiot.


C-C'était trop dingue, à refaire... Souffla t-elle, émerveillée par cette expérience hors du commun.

...Luffy ! Ne la convertis pas à des choses aussi dangereuses !!! Sermonna vivement Sanji à son capitaine.

Ben quoi ? Elle a bon goût ! S'exclama le concerné en levant les paumes de ses mains vers le ciel, ahuri.


Sanji soupira. Il considéra la jeune femme par terre, fit abstraction à ses inquiétudes avec ses blessures, se mit à la hauteur de l'assassin. Accroupit, il retira sa cigarette bien consumée de ses lèvres, exhala de la fumée. Le blond remarqua qu'une pétale de rose se détachait de l'oeil, retombait lentement, se fanait très vite, s'abîmait et avait perdu de sa vitalité. Sans dire un mot, le pirate se doutait que cela se traduisait que les soins fonctionnaient.


Tu peux te tenir debout ?

Et moi qui pensait que t'allais me balancer un « ça va ? ». Ricana hargneusement la jeune femme.


Elle avait un sourire presque soulagé qu'il lui épargne une question stupide. Certes, cela ne faisait que un jour qu'ils se connaissaient. Mais à force de étudier, de la côtoyer, Sanji commençait à voir clair en elle.

Comme Nami et Robin. Ou Vivi. Ou d'autres femmes rencontrées en route. (Ton prénom) était une femme forte, capable de tout endurer pour arriver à ses fins. Parfois, les femmes pouvaient se montrer effrayantes tant qu'elles sont obsédées par quelque chose. Tout comme cela faisait partit de leur charme.

Il sourit doucement.


Je me disais surtout que ça te déplairait. Affirma t-il.

Tu as vu juste. Tu n'es pas si bête que ça.

Parce que j'en avais l'air d'en être un ?


Un peu vexé, Sanji pencha sa tête sur le coté, avec un triste sourire. (Ton prénom) sursauta légèrement en voyant cet air si peiné. Elle bredouilla, se corrigea, embarrassée. Consoler les autres, n'était pas sa tasse de thé. Surtout que depuis toujours, elle se rassurait par elle-même. Si elle disait une bêtise, trouver des excuses n'était pas évident et quand elle blessait Paulo, elle le revalorisait, lui apportait sa boisson préférée.


A-Allez, tu sais bien que non. Commença t-elle par lui répondre, en bégayant, les joues rosies.

C'était de l'ironie ?

On peut dire ça comme ça. Parce que ouais quoi, un cuisinier n'est pas si bête que ça, enfin, je crois.


Elle s'enfonçait ce qui amusa Sanji. Il avait envie de jouer avec le coeur de cette merveilleuse créature face à lui. Ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait trouver chez la navigatrice ou encore l'archéologue.


Alors un cuisinier est jugé intelligent ?

Rah ! Juste, tais-toi hein !

Tu es mignonne quand tu te fâches...


Ce compliment embarrassa de plus belle la mercenaire. Elle ne trouva rien à redire, du moins, son cerveau s'était éteint. Cependant, ne voulant pas perdre face à lui, pour leur petit manège, l'assassin soupira, secoua sa tête. Elle réfléchissait. Et très vite, trouva une astuce pour lui renvoyer le coup.


Franchement, tu ne t'arrêtes jamais de flirter, n'est-ce pas ? Que ferais-tu si c'était l'inverse ?

Dois-je en déduire que la belle rose en face de moi veut me charmer davantage ? Demanda t-il avec un rictus, sur un ton charmeur.

Tu t'aventures sur un terrain dangereux, lui signala (ton prénom) d'une voix presque suave.

Ca me va. Je suis curieux de découvrir à quel goût du danger tu baignes...


C'était trop.

Échec et mat.


Tu es rouge. Rit doucement Sanji, qui posa sa joue sur son poing, amusé.

T-Ta gueule, je paris que tu gardes un dictionnaire de séduction quelque part !

Je n'en ai pas besoin. Posa le cuisinier des mugiwara. Encore plus face à une magnifique femme comme toi.

Tais-toi...


Son coeur battait à la chamade. Impossible de gérer. Il était doué en la matière. Elle avait tant de choses à apprendre.


J'chui certaine qu'après m'avoir baisé, tu auras gagné une fille dans ta collection...

Je n'aime pas ce terme, (ton prénom). Lui coupa t-il, très sérieux, presque attristé qu'elle le perçoit ainsi. Jamais je n'utiliserais quelqu'un ou penserait quelqu'un comme un trophée. Je suis un romantique. Lui dicta t-il avec un petit sourire. J'aime plus que tout voir les personnes que j'aime sourire, être en sécurité, vivre pleinement de leur vie. Être heureux. Et je suis toujours délicat avec quelqu'un que j'aime. Avec une femme, je me montrerais toujours affectueux, la remplirait de bonheur chaque jour. Je ne veux pas être un homme qui blesse une femme, encore moins la rendre malheureuse. Ni de ignorer.


Sur ces paroles pleines de sincérité, (ton prénom) ne put que le croire. Il ne plaisantait pas. Elle sentit une de ses mains se glisser sur sa joue humide et froide. Sa chaleur et douceur lui faisait du bien, apaisait son coeur de plusieurs craintes. L'assassin ferma ses yeux, se laissa guider par lui.


Comme n'importe qui, tu as le droit à une seconde chance. Lui murmura Sanji avec un tendre regard. Tu as aussi le droit de connaître à l'amour. Ne repousse pas cela. Apprend à accepter.


Être effrayé de recevoir de l'amour ? Peut-être bien. Depuis son abandon, elle ne voulait s'ouvrir à personne. Avec Paulo, c'était si fluide. Elle manquait peut-être de tact, d'accepter les cadeaux, de l'attention. Ces choses la chamboulait. Elle l'avait accepté, le voyait comme un père adoptif.

Jusqu'à présent, la jeune femme avait toujours repoussé les attentes des autres. Rester dans sa coquille était la meilleure chose, pour ne pas être à nouveau brisé par quelqu'un. Elle avait toujours observé son entourage. Peut-être que c'était le système qui fragilisait la confiance de tout le monde, détruisait des couples, des familles, des amitiés. Ou bien c'était juste elle qui se voilait la face.

De la philophobie.

Sa respiration s'accélérait. La mercenaire resserra ses doigts sur le bas de sa tenue, toute chose. Elle avait froid d'un coup et chaud à la fois. Sanji la relâchait doucement, se redressa, jeta la cigarette quasiment finie et l'écrasa avec sa chaussure.


Mettons-nous en route.

Ouais...


Immédiatement, sans trop tarder dans ses songes, la jeune femme se releva.


« — Donc le fruit du démon que tu as mangé te permet d'utiliser des roses depuis ton corps ? Répéta Paulo, en caressant sa barbe, assit sur le tabouret devant son comptoir.

Je ne sais pas contrôler, c'est perturbant.

Mais où tu as peux dénicher ça, hein ? Rit doucement le vieil homme, très curieux.

J'avais trouvé au-dessus d'un palmier ! Avoua (ton prénom) en mimant avec ses mains. J'ai monté et j'ai mangé, ça tombait bien, j'avais un creux !

Ahahaha ! Mais tu sais, une rose, c'est souvent representante com amor!

...Pff, l'amour ? Sans moi... Souffla la jeune fille, âgée de quinze ans, qui appuya sa joue contre la paume de sa main. Son autre main attrapait un biscuit fruité dans une petite assiette.

Eh ? Por que ? S'étonna Paulo avec des yeux ronds.

...Source d'ennuis. Dit-elle simplement en croquant dans son quatre-heure. »


Elle secouait sa tête, chassait ces pensées-là.

Le manoir était tout près. Plusieurs soldats bien baraqués étaient devant le grillage, armés et déterminés à protéger leur supérieur. Des fils barbelés étaient situés au-dessus des parpaings, dressement bien montés pour cacher l'intérieur de ces lieux. Zoro sortit ses katanas de leur fourreau, lança un bref regard vers (ton prénom). Il n'avait rien dit, comme Luffy, concernant son œil blessé et remplacé par une rose qui progressivement faisait tomber des pétales. Elle était fatiguée, mais ne lâchait rien.


Je m'occupe de tout ces types, avancez. Leur commanda l'épéiste, direct.

Ah, voilà notre frimeur préféré. Pouffa l'assassin, une main sur sa hanche.

Je ne le fait pas. Grogna t-il. Allez, foncez !


Luffy attrapa ses compagnons et se propulsa dans les airs avec eux. Zoro s'occupa de distraire tous les autres ennemis.

Atterrissant dans la cour, plus sur la gauche, le noiraud relâcha la pression sur ses alliés et se redressa. Une main sur son chapeau de paille, il cligna des yeux, voyait une grande cours, avec plusieurs jeunes enfants en pleins entraînements. Tous s'arrêtaient, surpris d'apercevoir des inconnus parmi eux. Tous avaient des vêtements rapiécés, leur visage sale, des cernes sous leurs yeux, un visage épuisé.


C'est quoi ça ? Demanda Luffy, les sourcils froncés.


Il y avait des locaux en bois derrière eux, en plus d'un grand terrain avec des mannequins en pailles, des cibles, des armes. Un petit bassin d'eau, sans poissons.


Le sort qu'est réservé aux orphelins. Lui révéla (ton prénom), en baissant ses yeux.


Revenir dans cet endroit la faisait frissonner. Après tout, elle avait été enfermée ici depuis tellement longtemps. Les repas étaient si fades. Ses quotidiens étaient monotones, sans rebondissement. Tout ce qu'elle ne pouvait attendre, était de sortir d'ici, vivre dehors.


Il n'y a aucun adulte, constata Sanji, les mains dans ses poches. Peut-être qu'il est avec les autres devant le grillage...

Ouais, sans doute. Commenta (ton prénom), en serrant ses poings. On les libérera dès qu'on en aura fini avec... l'auteur de ce bordel.

Raison de plus pour vite en finir. Détermina Luffy, mécontent d'apprendre ces choses aussi atroces.


Il tourna les talons, les poings serrés. Ses claquettes martelaient le sol, il se dirigeait vers l'intérieur du manoir. Il ne se priva de frapper une fenêtre. Avec la puissance de son poing, il brisait le verre en plusieurs morceaux. Des fragments volèrent puis s'éparpillaient par terre. Le capitaine des mugiwara entra à l'intérieur, sans prévenir. Les autres le suivaient en passant par-dessus la fenêtre explosée. Toute la pièce brillait, était recouverte de tapisserie de luxe, d'une énorme carpette de qualité. D'un gigantesque piano, de plusieurs livres...

Une alerte sonna bruyamment dans la pièce. (Ton prénom) repéra une petite caméra de surveillance, attrapa un pot de fleurs, renversa le contenu et, le lança dans la direction de l'objet numérique. Ceci se cassa dès qu'il se mangea le pot. Inutilisable, il chuta par terre, dans un fracas avec l'autre objet fragile.

Rapidement, le groupe sortait de la salle, se retrouvait dans un long couloir, tout aussi propre. Les murs étaient occupés par plusieurs portraits. Après ouvrir plusieurs portes, où il n'y avait personne, ils firent face à une grande porte plus imposante que les autres. Quand Luffy et Sanji la poussèrent d'un coup de pied, ils aperçurent tout le monde. Des soldats braquaient leurs armes vers eux. Des servants restaient en retraits, effrayés. Sur un trône en velours rouge, orné d'or, un homme âgé, très mince et barbu dévisageait les intrus.


Décidément, vous êtes insupportables, sales cloportes ! Hurla t-il, indigné. Il tapa son poing contre son siège.

C'est toi qui contrôle cette île ? L'interrogea Luffy, sérieux.

Evidemment que oui ! Tu croyais quoi ?!


Sa voix était stridente. Offensé, il tapait encore son poing contre son trône. Cet homme, enfin révélé aux yeux de (ton prénom), était absurde. Si faible, si lâche. Avec l'argent, tout était possible. Elle se mit à pouffer, baissa sa tête.


Et toi ! Tu me déçois ! Tu étais un si bon élément ! Je t'ai gâté !

Wouah, trop trop trop d'honneur que je reçois, j'en suis toute émue ! Pouffa l'assassin.


Elle secouait sa tête, ses mains sur ses hanches. Depuis le départ, en dehors des agents qui lui dictaient tout, qui mettaient la pression, servaient juste de pigeons, par un individu comme lui ? C'était pathétique. Hilarant. On protégeait une pourriture aussi minable que lui. Une personne comme lui dirigerait cette île, façonnait son royaume à sa guise. Il n'y avait rien de plus stupide que ça.

La mercenaire se relâchait totalement, se moquait ouvertement, se tenait même les côtes que à force de rire, elle en avait mal. Le Roi lui ordonnait de cesser sa rigolade, chose qu'elle n'exécutait pas. Elle bascula sa tête en arrière, souffla, passa une main sur sa tête. Les larmes venaient à ses yeux. Ce fou de rire l'avait secoué.

Mais cela lui avait fait tellement de bien.


Putain, haleta t-elle en se reprenant, et dire que je servais un être aussi pitoyable...

QUOI ?! Fulmina le vieil homme en se levant de son trône. Gardes, descendez-la immédiatement !


Alors que tous allaient obéir sur le champ, l'homme leva sa main, se contredisait subitement.


Non ! Ramenez plutôt les prisonniers...

V-Vous en êtes sûr ? Questionna timidement un soldat.

DE SUITE !


Dans les plus brefs délais, quelques soldats exécutaient. Allaient derrière. Suivit dans les quelques minutes, un son semblable à des roulettes. Placés sous les projecteurs, bien visibles, Paulo et le reste des membres de l'équipage au chapeau de pailles, menottés, dans une petite cage pour bêtes. Choqués, Luffy, Sanji et (ton prénom) voyaient rouge.

Un rire malsain quitta les lèvres du vieil homme. Il tendit ses bras, souleva légèrement son menton.


Si vous voulez pas qu'on tue vos proches, vous allez devoir coopérer !

Luffyyyyyyy !! Sanjiiii !!! Appelèrent certains, inquiets.

Minha Rosy ! Ne l'écoute pas ! Abat-le !


Luffy bougea, déplaça son pied. Les soldats pointèrent leur arme, placèrent leur doigt sur la détente, près à descendre ses alliés s'il osait faire quoi que ce soit. Le noiraud grinça des dents, furieux. Ses veines étaient visibles sur son front.


Espèce de sale enfoiré ! Relâches-les ! Exigea t-il, à plein poumon.

Je suis conciliant, un peu trouver un compromis, sourit mesquinement le dirigeant du manoir.


Le capitaine fronça des sourcils avec les autres. Il se tut, écouta ce qu'il voulait. L'ennemi caressait sa barbe, se déplaçait. Ses bottes faisaient échos dans la pièce, plongé dans un silence pesant. Ses yeux sombres étaient portés sur quelqu'un en particulier.


Donne-moi cette traîtresse, vous repartirez tous de cette île, sans dégât.

T'fous pas de moi ! Rugit Luffy. Pourquoi je te laisserais récupérer (ton prénom) !?!

C'est vrai ! Tu comptes lui faire quoi, espèce de demeuré?! Gueula à son tour Sanji.


Toujours en gardant un sourire certain et hautain, le dirigeant croisa ses bras contre son torse. Il se lécha les lèvres, traduisant ceci par une gourmandise. Sanji fronça des sourcils, attrapa la main de la personne qu'il tenait à protéger. Le blond serra fermement sa main, dévisagea l'ennemi.


Elle me sera utile.

Pour son pouvoir ou elle tout simplement ? Demanda froidement Sanji, le visage assombrit. Tu ne l'obtiendras pas, c'est hors de question.

Le sort de tes amis, tu t'en fiche ? Ricana l'ennemi. D'accord. Alors la belle rousse me satisfera avec la noiraude.


Nami siffla, méprisante.


Sale porc, va te faire voir !

Tu n'auras rien de nous. Tout ce que tu fais, est tout sauf correct. Lui pointa Robin. Tu regretteras tes actions et ce sera trop tard.

Mais c'est que celle-la a de la parlote, tu vas bien me divertir. Rit le vieil homme.

Silêncio, tu n'es qu'une pourriture incapable de faire quoi que ce soit sans hommes ! L'insulta Paulo.


Le dirigeant de l'île claqua des doigts. Instantanément, un soldat tira sur l'épaule de Paulo qui gémissait de douleur. Chopper poussa un cri et posa ses petites pattes sur le ventre rond du vieil homme blessé.


Monsieur Paulo ! S'inquiéta le petit docteur de l'équipage au chapeau de paille.

Ooooh, tu n'aimes pas qu'on te balance la vérité en face, vieil homme !?! T'es blessé dans ton égo, peut-être ?! S'exclama Ussop, bondissant sur le moment, n'approuvant pas ce geste. Je suis sûr que t'es même pas capable de monter sur un cheval, tellement que t'es stupide !


Face à cette provocation, le vieil homme cogna son pied contre la cage, faisant ainsi sursauter les prisonniers à l'intérieur.


SILENCE !

Ehhhh... calme-toi, j'disais que... finalement... ben... t'es plutôt cool... ou pas... Balbutia Ussop, pas très à l'aise, prit en sandwich entre Franky et la poitrine de Nami.

Yohoho, on est des gentils prisonniers ! Même si je ne peux pas mourir ! Avoua nerveusement Brook en agitant ses mains en os.

Ne balance rien de ton sujet, toi ! Lui sermonna la navigatrice.


Malgré leur position, ils avaient le courage de parler. (Ton prénom) grinça des dents.


Sanji, l'appela t-elle.

Si tu veux te rendre, c'est non.

Mais...


Elle tremblait, baissait sa tête. Elle ne voulait pas que Paulo souffre encore plus.

Par sa faute, tous se retrouvaient dans une mauvaise situation. Ils ne pouvaient pas bouger d'un pouce, ou sinon les autres se feraient descendre à n'importe quel moment. Sanji sentait sa détresse. De son pouce, il caressa le dos de sa main, gardait un œil sur l'ennemi.


Aie confiance.

Il n'y a que ça que je puisse faire...


Si seulement son œil était pas blessé, avec son pouvoir, elle aurait pu écarter un minimum de soldat et laisser Luffy sauver les autres. Il n'y avait pas d'autre issue. C'était un cul-de-sec. Pourquoi Sanji voulait-il l'obliger à s'accrocher à l'espoir quand il n'y en avait plus ?

Soudain, comme si ses paroles avaient amené du renfort, la porte qui s'était refermée derrière eux dès leur arrivée, s'ouvrit dans un fracas audible. Deux corps glissèrent sur le sol, totalement défigurés, taillés de partout. Le vieil homme poussa un cri d'effroi dès que ces deux soldats atteignaient ses pieds.

À cette distraction soudaine, Sanji s'élança en même temps que Luffy. Le blond se chargea de quelque hommes, avec ses jambes flamboyantes, ses capacités hors du commun au combat corps à corps repoussait n'importe qui. Quant à son capitaine, il venait d'attirer la cage jusqu'à la sortie, sous les cries pleins d'enthousiasmes.


Zoro ! Enfin t'es làààààà !!! Chouinèrent Chopper, Ussop et Brook.

Ouais, je sais.


(Ton prénom) se retourna, constata que l'épéiste était enfin là. Amoché, mais debout. Il avait arqué un sourire fier.


Tu t'es ENCORE paumé, n'est-ce pas ? L'apostropha Sanji plus loin, qui mettait un coup de pied retourné à un homme, le propulsant, l'éjectant par la fenêtre.

Je ne me suis pas paumé ! C'est ces types qui m'ont mal informé ! Se justifia Zoro qui trancha ses ennemis qui se ruaient vers lui.

pas...du..tout...


Comme s'ils étaient encore conscients, les deux hommes en mauvais état chuchotaient leur réponse, avant de perdre connaissance.

La jeune femme essaya d'ouvrir la cage. Elle pesta, démolis le cadenas avec son pied. Elle grimaça avec la douleur, mais parvint à libérer tout le monde. En douceur, elle attrapait les grand bras de Paulo.


C'est bon, tu es libre... !

Minha Rosy !


Aussitôt, il l'enlaça. Perturbée, les yeux ronds, (ton prénom) n'osa bouger. Elle n'avait pas souvenir qu'il l'avait enlacé une seule fois. Sans doute parce qu'elle évitait ce genre de contact... les yeux larmoyants, le vieil homme la câlina, rassurée de la savoir saine et sauve. Il était surtout touché qu'elle vienne à son secours, avec l'aide des pirates.


Minha filha...

J-Je... C'est bon, lâche-moi, sors d'ici... et vite.

Oui...


Il se redressa, suivit Ussop qui l'appelait avec Chopper. Les autres se battaient, sans retenue. (Ton prénom) chercha des yeux le coupable et l'aperçut fuir, par un passage. Traqueuse, elle le poursuivit, en chargeant son arme. Il ne lui restait que trois balles en réserve. Elle devait à tout prix faire attention à l'usage.


Je vais le buter !


Ce vieil homme avait de l'énergie. Il sprintait, détenait entre ses mains, un escargophone. Il faisait appel. Le chassant dans les couloirs, Rosy levait son pistolet. Elle cibla le moyen de communication puis, tira, la balle atterrissait sur la main du dirigeant de l'île. Il poussa un cri effrayé, fit tomber ce qui pouvait le sauver.

Au final, complètement écrasé par la panique, pâle, il prenait la fuite, abandonnait derrière lui le escargophone. Heureusement, ce dernier allait bien. Était tout simplement sur le dos de sa coquille, voyait le monde à l'envers.


AIDEZ-MOIIIIIIII !!! S'étrangla t-il, désemparé.

Pitoyable... Marmonna l'assassin en le poursuivant.


Une scène plus que absurde. Il n'avait pas beaucoup de endurance. Il ralentissait, avait des grosses bouffées de chaleur, peinait à respirer correctement. Ses yeux étaient humides, son nez rouge. Ses muscles n'avaient plus aucune force. Ses jambes flageolaient, terminaient par marcher. L'homme balançait ses bras, comme si ça l'aiderait à aller de l'avant.

(Ton prénom) attrapa fermement le cuir de sa chevelure, l'amena vers l'arrière. Elle pouvait sentir sa terrible odeur. Épouvantable. Surtout que son pantalon était humide au niveau de son entrejambe.


P-Pitié... O-Oublions tout... j-je te donnerais... tout ce que tu vo...udras...

Tss... Pathétique...


Intérieurement, elle s'interrogeait même s'il méritait de mourir aussi rapidement. Peut-être que le torturer à vie serait clairement plus satisfaisant.

Alors qu'elle réfléchissait, subitement, toutes les fenêtres explosèrent simultanément. Surprise, (ton prénom) pivota sa tête, ne relâcha pas l'ennemi. Ses tympans étaient irrités par l'écho de ces explosions. De la fumée s'évaporaient. Son intuition la mettait en garde. Futée, l'assassin recula d'un mètre, évita ainsi quelque chose de tranchant partir en demi-cercle.

Elle pesta, reculait de nouveau, chercha à garder un minimum d'espace personnel.


Ahahaha... enfin... le renfort... Rit faiblement le vieil homme, traîné par terre.


La mercenaire fronça des sourcils, méfiante. Il ne lui restait que deux balles. Elle gardait son pistolet près d'elle, un doigt toujours sur la gâchette. La fumée grisâtre s'évaporait dans l'air, révélant au loin, une silhouette familière.


Putain, tu te fous de ma gueule ? Lâcha sèchement (ton prénom), T'es de son coté maintenant !?


(Son petit-frère/sa petite-sœur) se tenait devant elle, avec une hanche entre ses mains. Ça souriait méchamment.


Lui au moins, m'a promit une belle vie !

Mais j'vais casser ton nez, tu me fais chier, merde !

Essaie si tu es capable. L'invita (t-il/t-elle), condescendant.


Blasée, l'assassin exhala un long soupir, remplit de colère. Impatiente, elle était bien décidée à faire regretter le choix qu'avait fait (cet imbécile/cette imbécile). Elle considéra son otage et eut un rictus sadique.


E-Euh ? Tu vas m'utiliser ?! (Nom de ton frère/sœur) ! Arrête-la !!!

T'es une vraie garce, tu utilises un bouclier humain ?!


On s'élançait vers elle, ça brandissait la hanche dans sa direction. Ça agitait l'arme dans tous les sens. La jeune femme recula, utilisa bel et bien son otage pour la couvrir. Elle pouvait l'entendre pimer, couiner pour sa propre vie, en plus qu'on lui découpait ses habits de luxe. Puis, dès qu'il y avait une ouverture, (ton prénom) souleva par sa propre force le vieil homme, prit par surprise son adversaire.


Renifle-moi ça !


Les secondes qui venaient, suffisaient amplement pour traduire leur dégoût à tous les deux. L'odeur de la pisse se rapprochait dangereusement du visage de l'ennemi(e)...


AHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! TA MERE !!!!

J'en ai pas, insulte-la autant que tu veux. Ricana fièrement (ton prénom).


De ce fait, c'était utile d'avoir tourné la page. Ce qui se suivait, était bien hilarant. Écrasé sous le poids de son supérieur, l'assassin haleta, rangea son arme à sa ceinture, tira (son petit-frère/sa petite-sœur) blême, traumatisé hors du corps et, écrasa la tête du coupable de toute cette folie sur l'île.

On pouvait entendre toujours la pluie se déverser dehors. Maintenant son nouvel otage par le col, la jeune femme dévisagea la personne qui l'avait aussi trahi.


T-Tue-moi, va s'y... Souffla (t-il/t-elle).

Ah ouais ? Je peux ???


Très souriante, (ton prénom) fixait son otage qui se figea. Elle prenait sérieusement au mot ? Rien n'annonçait de bon pour la suite.

La rose collé à son œil tombait entièrement, mourut par terre. Son œil était redevenu à la normale et on pouvait y déceler une lueur plus que troublante...

Quelques minutes se suivant, Sanji cherchait la jeune femme, l'appelait dans les couloirs. Dès qu'il aperçut des silhouettes, des bruits douteux, il se rapprocha. Il se raidit.


Euh... je... dérange ?


(Ton prénom) insultait de vive voix (son petit-frère/sa petite-sœur) en la baffant au visage à plusieurs reprises. (Il/elle) était bien défiguré(e). Plusieurs bosses gigantesques, bien rouges étaient visibles, les lèvres étaient gonflés et plusieurs ecchymoses avaient fait apparition. À l'intervention du cuisinier, la jeune femme se tourna.


Quoi ??? Nan t'inquiète, t'arrive pile poile au bon moment avec la retrouvaille familiale ! Ça te dit de puncher un peu ?! J'te jure, ça fait du bien !!!

A....waide....

— ....T-Tu penses pas que c'est suffisant ?


Sanji souriait, mal à l'aise. (Ton prénom) haussa un sourcil et fixa le pauvre visage gonflé en face d'elle.


Hmmmmmmmmmmmmmm.............


Le cuisinier déglutit, sentit venir une décision pas très raisonnable.


Non.




**

*




Être rancunier n'était pas forcément un vilain défaut. C'était ce que (ton prénom) avait décrété. Après tout ce remue ménage, tout le monde avait décidé de faire la fête au bar Strain. Le dirigeant de l'île était ligoté sur un cocotier, dehors, sous le mauvais temps, que en sous-vêtement. Tout ce qui lui appartenait, avait été partagé et tout ceux qui étaient sous ses ordres, étaient libres. Doucement mais sûrement, tous retrouvaient leur liberté, y comprit les orphelins. Tous avaient le droit de goûter aux délicieux plats bien préparés par Sanji et d'autres cuisiniers disponibles.

Tout ceci, étant bien sûr, récupérés au manoir.


Ces pâtes sont trop trop bonnes !!! S'exclama (ton prénom), les yeux brillant, assise à la table des pirates.

Eh bien, vous avez dû morfler depuis tout ce temps... Soupira Ussop, après avoir écouté toute l'histoire depuis leur captivité. Nous à coté, on a eu droit de manger que du pain, un verre d'eau, c'était horrible !

Je dirais le plus horrible, c'était d'écouter Franky essayer d'imiter la chanson de Brook.. Souriait Nami, exaspérée.

Quoi ?? Mais je ferais bon chanteur ! S'indigna le cyberborg.


L'assassin engloutissait goulûment ses pâtes préférées, marinée avec de la sauce et des ajouts encore plus succulents. Elle n'avait jamais rien mangé d'aussi bon, qu'elle découvrait de nouvelles saveurs qui l'amenait sur un petit nuage.


Vous en avez d'autre, n'hésitez pas à vous resservir ! Leur indiqua Sanji, qui arrivait avec un autre plat, avec des poissons, de la salade et des olives.


Il eut à peine le temps de poser ceci à table, que Luffy se jeta dessus avec Ussop.


A MOI !

HEEEE, ne prend pas tout, sale goinfre ! Geint Ussop.


Les autres rigolaient. Zoro buvait sa bière, content. Il agita sa main, donna des détails croustillant aux autres. Ses omoplates s'appuyaient contre le dossier de sa chaise, tellement qu'il était avachis.


D'ailleurs, le pervers cuisinier et (ton prénom) se flirtaient occasionnellement !


Alors que la jeune femme prenait un verre, elle s'étouffa avec sa boisson tandis que Sanji toussota. Les autres eurent des gros yeux, excepté Luffy qui se régalait de son festin. 


Voyons, voyons, ce n'est pas que du flirt_...

Ahhh ? Alors c'est quoi ? Lança l'assassin après une forte toux, vu qu'elle avait avalé de travers.


Le blond lui adressa un doux sourire charmeur.


Je lui montrais ouvertement mes intentions, n'est-ce pas ?

Tes intentions ? Répéta t-elle en plissant ses yeux.


Elle inspira un coup, l'invita à se rapprocher et il exécuta. La jeune femme attrapa la cravate du cuisinier, l'attira vers le bas, l'incitant à rapprocher son visage du sien.

Il flirtait. La draguait. La rassurait. Lui présentait ses atouts. Il savait cuisinier. Était beau. Séduisant. Avait un charme incroyable. Était fort, redoutable. Savait la rassurer, la mettre en confiance. Un peu enfantin à vouloir se chamailler avec Zoro. Était parfois naïf. Ses défauts, ses qualités, tout le rendait mémorable.

Alors elle aussi, comptait marquer son territoire, dans ses souvenirs. Après tout, elle devait aussi l'embarrasser. (Ton prénom) lui souffla, tout près de ses lèvres, sérieuse.


Je te l'ai dit, si tu veux que je tombe sur ton charme, fais mieux, pirate... Ton niveau n'est pas encore à ma hauteur.


Leur proximité, sa voix si enjôleuse, son parfum envoûtant à la rose, ses magnifiques orbes (couleurs des yeux), tout était captivant. Le coeur de Sanji ne fit qu'un détour, il rougissait énormément, prit de court par l'initiative de cette femme extraordinaire. Il retenait son souffle, subjugué par ce qu'elle lui procurait.

Il frissonnait de partout, était chaud de l'intérieur.

Dès qu'elle le relâcha, elle lui adressa un sourire mesquin.


Fais mieux la prochaine fois.


Sanji ravala sa salive, baissa sa tête, tourna les talons, retourna immédiatement aux fourneaux. Visiblement, derrière le comptoir, Paulo lui chuchotait quelque chose qui le faisait plus rougir. Nami lança un clin d'oeil à la mercenaire, elle semblait très amusée de la situation et taquinait au mieux (ton prénom).

La nuit continuait dans l'ambiance festive, jusqu'à tout le monde allait dormir.

Au petit matin, le ciel présentait ses premières éclaircies. (Ton prénom) s'était levée, avait préparé un petit déjeuner et sortit prendre l'air. L'odeur de l'alcool persistait dans la pièce et Paulo ronflait, les bras croisés, sur son rocking-chair plus loin, près du feu éteint, le bois noircie et mort. La jeune femme sortit du bar, poussa les portes et rencontra Sanji, adossé contre un pilier, fumant tranquillement, l'esprit ailleurs. Au bruit des grincements régulier de la porte, le blond pivota sa tête.


Bien le bonjour, (ton prénom). Bien dormi ?

Ouais, et toi ?

Oui, merci.


Il leva ses yeux vers le ciel. La mercenaire soupira, ne sachant où par commencer. Dans un premier temps, elle posa son verre sur la barrière en bois plate, jaugea Sanji.


Merci, pour ce que vous avez fait.

Tu l'as déjà dit hier soir. Lui rappela t-il avec un doux sourire. Et c'est normal, je suis content qu'on est pu te venir en aide.


Elle acquiesça.


Dis-moi, toi aussi, tu as eu pas... une vie normale ?

J'en ai aussi bavé, mais c'est fini.

Tu veux bien m'en parler ?


Il plissa ses yeux, se perdit dans ses pensées. Il ne souriait plus. Sa cigarette continuait de se consumer, réduisait en cendre le tabac à petit feu. Le cuisinier des mugiwara hésita, mais se lança à son tour, ne mentionna que des petits faits, voulant vite passer à autre chose.


J'avais une mère souffrante, c'est pour elle que j'ai voulu apprendre à cuisiner. Pour la voir sourire avec mes petits desserts qu'elle aimait... et.. mon géniteur ne m'aimait pas, ne me considérait pas comme son fils. Mes frères me battaient et ma sœur se moquait aussi de moi. Quand ma mère est décédée, j'étais seul. Je suis partit, j'ai fait connaissance de Zeff. Il est devenu mon mentor, il m'a apprit tout à savoir sur l'art du combat, la cuisine, la vie, les règles de conduite... Je suis resté à ses côtés plusieurs années, à East Blue. Puis j'ai rencontré Luffy et je suis devenu un membre de son équipage.

Ca a dû être dur...

Et toi ?


Avec un petit sourire, à son tour, elle se confia sur ses origines. Attentif, Sanji la laissait tout expliquer. Se confier.


Toi, ça a dû être éprouvant.

Non, toi ! Moi, j'ai pu trouver Paulo...

Et moi le vieux. Sourit Sanji.


Tous deux se regardaient et se mirent à rire doucement.


...Vous allez reprendre cap sur la mer tout à l'heure, alors ?

Oui.

Ca va me faire tout drôle de ne plus écouter tes flirts ! Rit de nouveau (ton prénom).


Étonné, Sanji l'écoutait. Il eut un petit rictus, se décolla du pilier, glissa une de ses mains, posa un pouce et le reste de ses doigts sur le menton de la jeune femme, l'approcha de ses lèvres. Ils pouvaient sentir leurs souffles se mélanger entre eux, en plus du tabac qui continuait de s'évaporer dans l'air. Sensuellement, le blond alla au-delà d'un simple flirt. Le blond ancrait ses yeux sombres dans les belles prunelles (couleur des yeux) de la belle assassin au parfum de rose.


C'est bien, je suis gravé dans ta mémoire, jusqu'à notre retrouvaille ?


Le coeur de (ton prénom) s'accéléra. Elle rougissait énormément. Cette fois-ci plus honnête, elle lui répondit :


Je dirais plus en mal, que en bien.

Tu me brise le coeur...

Bien fais pour toi. Je te le répète, fais mieux que ça pour me conquérir, entièrement.


Avec un sourire mi-amusé, le pirate prit au mot ses paroles puis, déposa ses lèvres sur le bout du nez, délicatement. La jeune femme rougit de plus belle, s'agrippa machinalement sur la cravate du beau cuisinier et à son tour, posa ses lèvres sur la joue de ce dernier.

Toute embarrassée par ce geste affectif, elle le relâcha. Elle grogna, recula, posa ses mains sur ses hanches, osa le regarder avec un air gêné.


Ca, c'est tout ce que t'auras de moi, pirate !

...Je crois que je rêve.


N'y croyant même pas, le blond amena sa main sur sa joue, sur laquelle, il venait d'avoir son premier bisou. Il était rouge cramoisie, n'arrivait plus à suivre leur échange. (Ton prénom) inspira un coup, croisa ses bras, leva son menton, sérieuse.


Ouais, ben si tu veux bien plus, réalise ton rêve. Ne pense même pas à remettre les pieds sans avoir exaucé !

Euh... tu.. es sérieuse ?


Ahuri, Sanji la fixait intensément.


T'avais dit quoi déjà ? Le All Blue ? Va le trouver, ramène-moi les meilleurs poissons du monde. Peut-être que après, je changerais d'avis sur toi !


Stupéfait, le pirate entrouvrit ses lèvres. Il retint de glousser, profondément touché. Il posa ses mains sur sa taille, releva sa tête, tendit sa main vers (ton prénom).


Je t'en fais la promesse, de te revenir après avoir réalisé mon rêve.

Tu as intérêt. Sourit-elle en lui serrant sa main, scellant leur promesse sous le soleil levant.


Ceci marqua leur histoire. Dès que les pirates remontaient à bord, la jeune femme se faisait violence pour ne pas embrasser sur la joue le cuisinier. Pour tous, elle les avaient enlacés, y comprit le cuisinier. Dès qu'ils avaient levés les voiles, le Sunny se mit à flotter sur l'océan, partant avec lui les mugiwara.

Tous les habitants de l'île Raindown saluaient, remerciaient les pirates. (Ton prénom) faisait de même avec un immense sourire, les yeux humides.

Les adieux, ce n'était pas sa tasse de thé. Paulo se rapprocha d'elle, lui frotta le dos, lui apportait son soutien, lui soufflant qu'il est persuadé qu'ils reviendront un jour. L'assassin opina. Elle aussi, avait enfin l'opportunité de réaliser son rêve. Tout allait changer en mieux ici, elle le savait au fond d'elle.




___________ Un an plus tard, sur l'île Raindown. ________




A présent seule, dehors, la jeune femme observait son entourage être bien agité. Elle en profita pour ouvrir sa lettre. Elle haussa un sourcil, aperçu un briquet avec un joli design de rose gravé dessus. Un sourire amusé illuminait ses lèvres. (Ton prénom) déplia sa lettre parfumée, attendrit.


« Ma très chère (ton prénom),


Nous allons tous très bien. Cela fait à présent quelques jours nous naviguons, on attend d'atterrir sur une nouvelle île. Luffy commence à être impatient d'ailleurs.

Comme chaque mois, je t'écris cette lettre, en espérant que tout va bien de ton coté ! Mes pensées sont toujours dirigés vers toi.

J'ai été pas mal chamboulé dernièrement. Je te mentirais si je te disais qu'une femme ne m'a pas tourmenté. Mais je l'ai pardonné. Je ne cesse de la comparer à toi. Tu es toujours dans mes rêves, à me sermonner. Et ton parfum, ton visage si radieux et ton sourire m'aide à garder la tête haute face aux rudes épreuves !

Je t'offre ce briquet, j'ai pensé à toi en le voyant sur la dernière île où j'étais. Ce n'est pas très romantique tu me diras, mais la rose inscrit dessus m'a rappelé à quel point ton absence me fend le coeur.

Je te promet de trouver le All Blue. De te ramener les meilleurs plats de tout le continent !

Tu m'as raconté que tu es devenue maire de Raindown ? Je suis vraiment heureux pour toi ! Tu seras une excellente maire, j'en suis convaincu ! Je suis aussi ravi de savoir que ça se passe mieux avec (ton frère/ta sœur), que tu ais bâti un orphelinat, que tout se passe pour le mieux ! Moi aussi je compte réaliser mon rêve.

Et te retrouver prochainement. Pendant mes temps libres, je ne cesse de réfléchir à de nouvelles méthodes pour conquérir ton coeur. Je suis certain de percer ta coquille.

Je t'enverrais une prochaine lettre au mois prochain. Je te souhaite pleins de bonheurs, de ne pas abandonner dans tes futurs projets.

Luffy te passe le coucou, il ne m'arrêtait pas de me secouer pour laisser un mot, mais je préfère l'écrire par moi-même. Nami m'a dit qu'elle a hâte d'avoir une prochaine conversation avec toi aussi !

Passe le bonjour aussi à Paulo, et aux habitants !

À très bientôt.


Le meilleur pirate et cuisinier du monde, qui ne cesse de penser à toi,

Sanji. »


La femme soupira, secoua sa tête, avec un sourire.


...Vantard.


* THE END *


_________________________________________________________

_________________________________________________________

Ecrit par -SawakaLily,

publié à 23h18

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top