Pervert! Shikamaru X Reader (+18)
Anime/Manga: Naruto Shippuden (version Univers Alternatif)
Titre: Dandelion
Auteur: Lily Sawaka
Date de publication: 08.05.2022
Nombre total de mots: 31.950
Notions à avertir le lecteur: Drame - Romance - contenue à caractère sexuel - relation toxique
Note de l'auteur: Reader est féminin.
Yo! Ici votre autrice qui revient après longtemps pour cette année 2022. Je vous ais manqué?
Cette commande m'a été faite par quelqu'un qui voulait un même genre que "Pervert! Sasuke x Reader (+18)". J'ai essayé. Hein. Il y a des trucs qui ressembleront. Et très sincèrement, même si ça m'a été demandé, ben Shikamaru est moins pervers que prévu, compte rendu du contexte assez sombre que j'ai fait.. Du moins, il peut mater mais j'ai veillé à garder son caractère d'origine. Je me suis replongé dans l'univers Naruto et j'ai eu un immense coup de coeur pour Shikamaru Nara, à un point bah, ça y est, j'ai eu un kiff pour lui, mdrr. J'avais carte blanche aussi pour cet OS. ALORS. Soyons clair; il va avoir des sujets sensibles notamment sur la relation toxique. L'héroïne en a subit. J'avais été motivé pour en écrire. Ce n'est jamais simple d'en sortir et d'aller de l'avant. Il existe différent genre de relation toxique et j'en ai choisis un. J'en ai vécu et vu. Je voulais au moins transmettre un petit "triggered" pour ça puisque ben, c'est dur. De se reconstruire en tant que victime et tout.
Comme pour l'autre, c'est un univers alternatif. Tout les personnages sont en université et ont plus de dix-huit ans. J'ai modelé à ma manière, tout en suivant la série originale (donc j'ai modifié des éléments!). Dîtes vous que ici, ce ne sont pas des ninjas mais de futurs soldats (style militaire, garde du corps, ...). Que dire de plus mis à part que je crois que c'est le PLUS LONG OS que j'ai écrit (et que c'est pas un Two Shot). XD Que ben désolé pour le long retard, mais je réécris entièrement ma fanfic MHA: The True Hero. Je veux me focaliser sur ce qui me donne envie. Voilà. Ah et cet OS est écrit au premier point de vue, histoire de changer mes habitudes! J'espère que j'ai progressé un peu par rapport à l'année 2021 et je pense que je reviendrais sur ce livre avec les réponses de FAQ très bientôt.
...Ah et flemme de me relire, mais entièrement. Désoulééé. Si y a des audacieux(ses) qui me corrigent, merci! :')
____________________________________________________________________
Dandelion
Cette chaleur que dégageait le soleil me fit du plus grand bien en cette saison proche de l'été. Il n'y avait pas de vent et le ciel était totalement dépourvu de nuage, laissant les rayons du soleil s'abattre sur tout le campus. Après ces longues semaines de mauvais temps et que le froid ait rajouté sa couche, le moindre changement redonnait le sourire. Je me permettais de me bronzer un peu, de me relaxer sur le gazon. Mon sac bandoulière sur ma tête me servait de oreiller. J'avais mes écouteurs Ipod aux oreilles, le Bluetooth activé. Mes jambes étaient croisées et je me relaxais en écoutant ma playlist du jour.
Enfin, je pouvais retirer mon pull ou ma veste ! C'était si bon ! Tout mes tracas s'envolaient, mes paupières furent closes et je respirais l'air pur, m'abandonnant au calme et à la sérénité. Les minutes défilaient et mes muscles se décontractèrent. Je me sentirais presque incapable de me relever.
Des gloussements parvenaient à mes oreilles, bien que mes tympans soient occupés par ma musique préférée, je ne pouvais visiblement pas ignorer l'ambiance autour de moi. Je finis par entrouvrir mes yeux, agacée. Mes iris (c/y) se dirigèrent vers ma camarade de classe qui me faisait de l'ombre en se penchant au-dessus de moi, avec un sourire espiègle. De longs cheveux blonds détachés fouettaient l'air et une mèche cachait l'oeil droit de cette jeune femme qui avait plus que un style très féminin.
Ino Yamanaka. Une amie proche de moi, que j'ai connu au jardin d'enfant. Une fille populaire, chic et intelligente. En plus d'avoir un physique de top modèle, elle fait du charme à tout beaux gosses du campus. En dépit de sa beauté, elle peut s'avérer stupide, surtout quand elle se fritte parfois avec l'une de ses rivales et amie, Sakura Haruno. D'ailleurs, en parlant d'elle, notre intéressée s'approchait de nous, avec un sourire heureux. Je plissais mes yeux et me redressais sur les coudes, retirais mes écouteurs, toute à l'écoute.
— Hé, tu fais une petite sieste, (T/P) ? Me taquina Ino. On sort à peine de la restauration que tu roupilles !
— Je me bronze. Puis j'ai déjà fini de manger.
— Ce serait bien que tu manges avec nous, un peu ! Bougonna alors la blonde en plaçant ses mains sur ses hanches, à croire qu'elle aimait me gronder.
Je roulais des yeux, pas affecté.
— Combien de fois dois-je te le répéter ? J'aime pas la bouffe là-bas ! Je préfère ramener mon panier repas !
— Sérieux, comment tu vas faire en hiver ? Tu ne mange que froid !
— S'il faut que je ramène un micro-onde pour pas faire de file d'attente, je suis capable. Je lui souriais, sérieuse.
Mon amie soupirait, exaspérée. Sakura riait gentiment à coté d'elle et fit un signe distinctif, invitant les autres à nous rejoindre. Je pivotais ma tête et aperçu Hinata et Tenten. Intérieurement je soupirais, peiné de devoir sacrifier mon moment de solitude et de tranquillité avec mes camarades de classe, qui vont bavarder entre elles. Têtue comme j'étais, je remis mes écouteurs sans fil à mes oreilles et me recouchais sur mon sac, ignorant les regards ahuris de mes camarades de classe.
— Dîtes... vous êtes sûres que on ne va pas gêner (T/P) ? Questionna Hinata, timidement, en me fixant.
— Mais non ! Elle adooore quand on est là. On est indispensable !
Ino s'écarta. Je me pris le soleil en pleine tronche et je grognais aussitôt. Je retirais mon écouteur de mon oreille droite et lui lançait un doigt d'honneur.
— Indispensable ?! Mon cul ! Gueulais-je. Redescends de ton piédestal ma sœur !
— Regardez-moi ça, notre chère (T/P) est de mauvais poil ! On t'aime aussi ! Ricana mon amie, l'air satisfaite.
— Si tu veux que je t'aime de nouveau, fais-moi le plaisir, remet moi de l'ombre, tu me seras d'une utilité indispensable !
Elle se crispa. Son sourire se dégradait sous l'irritation de ma vulgarité. Ino croisa ses bras au niveau de sa poitrine et me lança un regard noir. Sa voix qui était toute euphorique, devint plus grave.
— Hé ! Je ne suis pas ton parasol, le sanglier !
— A ce que je sache, je ne suis pas un sanglier. Ou peut-être tu es jalouse de ma force brute ? Mais quel compliment tu me fais ! Je me sens émue ! J'exagérais avec une voix enfantine.
— Va te faire ! Me cria mon amie en levant son majeur à son tour.
Nous avions une relation pleine de douceur. On aime se provoquer et bien sûr, on se le dit en face et jamais derrière le dos. À vrai dire, on se tolère et on accepte les défauts de l'autre. Aucune hypocrisie n'est autorisé entre nous. La blonde et moi on se sourit après notre petite dispute et je la laissais s'asseoir pas loin de moi avec les autres. Hinata, sur ma gauche, n'était pas comme les autres assisse en tailleur. Non, elle, était en position seiza. La noiraude sortait un cahier et révisait. Ses yeux blancs étaient plongés dans sa lecture et je la laissait faire ce qu'elle voulait. Clairement, dans la classe, Hinata Hyuga faisait partie des personnes les plus intelligentes de l'université Konoha. Sauf que moi, je savais qu'elle avait une famille stricte et exigeante.
Jusqu'à aujourd'hui, je ne l'ai jamais vu se plaindre de quoi que ce soit. Une véritable princesse de son clan, douce, belle et intelligente. Avant que je ne la connaisse ici, on m'avait dit qu'elle était super réservée et manquait cruellement de confiance en elle. Et que sa relation avec son genre de cousin ou frère, Neiji, était sacrément mauvaise. Ce n'était plus le cas ici. Hinata levait ses yeux et me décrochait un petit sourire. Elle est super adorable. Sakura lâcha un cri et je sursautais avec la noiraude pour la regarder. Notre amie aux courts cheveux roses tremblait et eut des yeux ronds en tenant son portable.
— AHHHHH J'Y CROIS PAS ! VRAIMENT !
— Quoi ? Il se passe quoi ? L'interrogea Ino en haussant un sourcil.
— SASUKE A LIKE MA PHOTO DE PROFIL !!!
— QUOI ? MONTRE !
Je grimaçais avec Tenten en restant en retrait. Ino se mit à hurler et à se coller à sa meilleure amie et ses yeux furent exorbités. Toutes deux agissaient comme deux collégiennes qui s'excitaient pour un rien. Elles se mirent à se tortiller ensemble. Je soupirais.
— Voilà des chèvres qui braillent quand elles reçoivent de l'affection... Commentais-je.
— Oh bordel, c'est vrai ! Il a like ta photo de toi sous les cerisiers ! S'écria Ino, bluffée. Je te l'ai dit, il doit avoir des vues sur toi !
— T-Tu crois ? Rougit Sakura en passant une main dans ses cheveux. Un petit rire gêné lui échappa.
— Il n'y a pas raison ! Rebondissait la blonde avec sérieux. Elle la prit par les épaules, après m'avoir passé le téléphone de Sakura pour que je puisse regarder avec les autres. Écoute, tu vaux largement mieux que cette pouffiasse de Karin ! Crois-moi si ça se trouve elle est juste un plan cul avec lui !
Pendant ce discours émotif venant de la bouche de sa meilleure amie, qui lui redonnait du courage et surtout, de l'estime de soi, je regardais avec avec Tenten et Hinata la barre des notifications du compte de notre camarade. En effet, il y avait la photo de Sasuke Uchiwa qui avait déposé un like sur la photo de profil. En vérifiant un peu plus, il y était toujours. Je me rappelais que Ino avait eu aussi un crush sur ce dark boy. Avec le temps, ses sentiments se sont tournés sur Saï. Ils ont commencé à sortir ensemble depuis trois mois.
Au fait, je n'ai pas mit d'ambiance. Ça manquait de rebondissement... en tant que chieuse professionnelle, mon devoir m'appelle ! Avec un sourire sadique, j'abusais du portable de Sakura pour envoyer un message direct sur le compte de Sasuke. Mes doigts tapotèrent sur le clavier que affichait l'écran tactile de l'appareil. Tenten scandalisa à coté de moi et ne manqua pas de me dénoncer. La principale victime leva vivement sa tête et écarquilla ses yeux verts et récupéra son bien en m'engueulant. Vite paniquée par mes idées farfelues, elle regarda son écran et de suite, j'explosais de rire.
En effet, je venais d'envoyer des messages direct sur le compte de Sasuke tels que « Héééééé bad boy », « Fais gaffe à ce que tu fais, je te surveille, sinon coup direct du droit, CHAAA ! » puis un smiley de thug. Sakura se raidit et sous l'effet de la colère, il me semblait percevoir ses cheveux flotter, comme si la gravité avait cessé d'exister. La rose se levait et serra son poing gauche, son autre main, maintenait son samsung.
— (T/P) !!! JE VAIS TE TUUUUERR !!!
— Je suis déjà morte d'épuisement. Lâchais-je, nonchalamment. Pas envie de faire cours cet après-midiii-...
Mes joues furent prises en otage. Sakura me les tiraient, comme si celles-ci étaient élastiques et je grognais d'exaspération en fermant mes yeux. La rose n'était pas violente avec moi, elle me connaissait depuis la terminale. Pour faire court, je l'avais connu par intervalle de Ino. J'ai dû déménager suite au travail de mes parents et nous étions revenus à Konoha. Mon père faisait partit d'une unité importante de soldat militaire. Dès qu'on lui trouvait une mission, il était contraint de se déplacer et ma mère le suivait et moi avec. J'étais ravie d'avoir reprit contact avec mes anciens amis en terminale. La grosse majorité, se tournait vers des études approfondis pour devenir militaire ou encore un membre important de la cité, moi avec.
L'université Konoha, en bref, était l'académie pour des élites. Le nombre de candidat voulant s'y inscrire, était longue. En revanche, pour être admit, il fallait y passer plusieurs concours. Le premier, consistait l'épreuve physique. Le second, la culture générale. Pour terminer, un entretien en face de plusieurs professionnels, qui enseignent et travaillent en même temps sur le terrain. Invraisemblablement, ceci fonctionnait comme un concours d'entrée pour devenir un joueur professionnel dans une équipe de foot. Or, ici, c'était plus compliqué. Après tout, l'épreuve physique, s'était basée sur des combats avec d'autres candidats puis une journée entière dans la forêt, pour analyser nos compétences de survie et j'en passe.
Il existait plusieurs fractions dans l'académie. Ceux qui s'aspiraient à être simplement des espions, des gardes du corps, de futurs soldats se chargeant à secourir la vie d'autrui en dehors de la cité Konoha – comme mon père - , ceux qui s'occupaient de la diplomatie, ceux qui voulaient devenir instituteurs tout en travaillant à coté - , ...
De mon coté, je ne savais pas encore ce que je voulais devenir. Peut-être espionne. Ou peut-être comme mon père, un genre de héro. Mes idées étaient encore vague mais bon, j'avais encore deux années avant d'obtenir mon diplôme. J'avais donc une marge avant le jour décisif. Pour le moment, tout étudiant suivait le même cursus. Ce ne sera seulement que en dernière année, que on choisira ce que on veut devenir. Et tout sera approfondit, avec des stages d'immersions plus réguliers. En effet, dès la première année, on avait aussi des stages. Toutefois, on n'en avait que six semaines à effectuer. Dont deux semaines en mai – ce que j'avais déjà passé avec d'autres camarades de classe - , deux autres en août puis pour finir en mois de décembre.
Sakura libéra mes joues, dorénavant rouges et endolories. Je me les masses en ronchonnant, ignorant son commentaire comme quoi je ressemblais limite à un hamster. Là, je ne savais pas pas trop comment le prendre... bien que si elle rigolait, c'était gentil. Hinata me considérait, inquiète pour moi.
— Sérieux, faudrait te trouver un mec bien, (T/P). Ou une meuf, n'importe. Il te faut mettre en couple !
— Quoi ?? M'esclaffais-je, choquée en regardant Ino. Tu rigoles ?! C'est mon porte-monnaie qui va souffrir de notre rupture !
— Tu es radine ? Demanda Tenten, stupéfaite.
Je la considérais, très sérieuse.
— Nan, je m'achète ce qui me donne envie. Tu imagines partager en deux mes dépenses juste pour mon moitié ? Ah putain, non ! Jamais !
— Pourtant ça ne te dérange pas de t'acheter de la bouffe.
— Oï ! La stoppais-je en levant ma main en la dévisageant. Que ce sois clair là-dessus ; mon amour pour la bouffe est plus titanesque que l'amour de Naruto pour les ramens !
— ...J'ai un doute la dessus. Intervint Hinata avec un rictus amusé.
Horrifiée, je me tourne vers la noiraude qui se mit à glousser. Je ne rêvais pas, elle s'était exprimé si directement et sans avoir la moindre gêne. Mon amie qui était du genre à rester en retrait, à bégayer et à être si timide. Franchement, sur ce coup là, elle m'a bluffée. Et on sait toutes que Hinata était amoureuse de Naruto. Il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer.
Des timbres de voix plus masculines passaient non loin de nous. Tout en marchant sur les dalles en pavés, un groupe de garçons. En premier lieu, Naruto Uzumaki. Petite, je me souviens vaguement de son histoire. Un orphelin qui plus, était soit-disant « maudit ». Un bon nombre de personne le fuyait, l'abandonnant dans une profonde solitude. Malheureusement, je n'ai pas eu la chance de le rencontrer en face. En terminale, il me semblait super sociable, souriant et plein d'énergie. Tant mieux. Je détestais tellement la discrimination... Ensuite, à coté de lui, un brun, avec des symboles rouges aux joues. Lui, il s'agissait de Kiba, toujours accompagné de son chien en dehors des cours – il était tellement grand aussi - ensuite, il y avait le petit-ami de Ino, Saï toujours avec un sourire aux lèvres, détendu. Derrière, le disciple préféré de Gaï-sensei ; Rock Lee, facilement repérable avec ses gros sourcils et sa coupe au bol noir comme son maître, suivit par Neiji Hyuga, le cousin de Hinata puis Choji, le garçon plutôt développé – je n'aimais pas employer le terme ' gros ' - et en dernier rang, Shikamaru, en train de bâiller un bon coup, une main restant dans la poche de son jean.
Le meneur du groupe nous aperçus et leva son bras droit, avec un sourire rayonnant.
— Hé ! Salut les filles ! Sakura-chan ! Nous salua vivement Naruto. Qu'est-ce que vous faîtes de beau -dattebayo?
— A ton avis abrutit ? On se repose ! Lui répondit Sakura avec un sourire, après s'être rassit à coté de Ino.
— N-Naruto-kun... Souffla timidement Hinata, bien qu'elle parlait plus à elle même que pour le concerné.
— Ah ! Y a Hinata ! Puis (T/P) !
Ino roula des yeux.
— Et moi et Tenten, on est inexistante.
— Ah, désolé, désolé.. Rit doucement Naruto en s'avançant vers nous, traversant le gazon avec ses potes.
— Tu es toujours aussi resplendissante, Sakura ! Lui complimenta Rock Lee en levant son pouce en haut, le sourire jusqu'aux dents. Une petite étincelle s'y échappait de son clin d'oeil.
Putain. Instantanément, moi et les autres – excepté Hinata – on frissonnait de dégoût. Sakura se retrouvait blême et se ravisa très vite, gênée par cette situation, bien qu'elle remerciait tout de même ce compliment. Rock Lee, quand il était amoureux, il ne faisait pas les choses à moitié. C'était flippant.
Je vous explique le gros bordel. Naruto a un crush sur Sakura. Sauf que Hinata est amoureuse de lui et il ne l'a toujours pas remarqué ce pauvre idiot. Rock Lee est fou amoureux de Sakura. Sauf que Sakura aime Sasuke. Or, Sasuke le the bad boy, n'en a cure d'elle et la fait tourner en bourrique et Karin le drague et traîne dans sa bande avec Jugo et Suigetsu.
Maintenant qu'il y avait un peu plus de monde, je soupirais, abattu. Je ne me montrais sociable que avec ceux que j'avais envie. Si on m'entourait trop, je me détachais facilement. Allez savoir pourquoi, visiblement, je faisais partie du groupe des populaires du campus. Il y avait des catégories niveau popularité. Déjà, ceux qui fumaient, qui se prenaient pour des Rois et des plus forts – où Sasuke Uchiwa s'y trouve, par exemple et il me semblait même que certains se drogues et se bagarrent pour élargir leur territoire – puis ceux qui sont tranquilles, sociables, qui sont joueurs et respectaient tout le monde, en bref, des gens chics, où je me trouvais quoi.
Les autres papotaient et je me levais, passais un coup rapide sur mon pantalon cargo à plusieurs poches de couleur (couleur pantalon au choix) pour retirer les brins d'herbes qui y sont restés. Je passais ensuite ma main sur mes cheveux (ou crâne si chauve) (rasés/courts/mi-longs/longs) et m'étirais. Mes articulations craquèrent, après leur petite sieste. Je sentais un regard posé sur moi et je plissais de suite mes yeux (c/y) et me tournais vers une personne en particulier. Je rêvais ou bien il me reluquait ? Avec un air complètement désintéressé à la fois ? Ça devenait presque flippant.
— Qu'est-ce que tu mates comme ça, Shikamaru ?
— Hé, ne sois pas aussi agressive. Tu es juste sur mon champ de vision. Me répondit ce dernier, tout en gardant son expression ennuyée.
Je le dévisageais sévèrement. Mes sourcils se froncèrent et je levais mon majeur, de profil à lui.
— Quel dommage que je sois dans ton champ de vision ! Si je me tourne à quatre-vingt dix degré, je suis convaincu que tu vas me mater.
— Qu'est-ce qui te le prouve ? Râla le noiraud en passant une main sur son crâne, les paupières closes.
— Va savoir. Mon corps divin ? Mes atouts ? Ma personnalité qui en jette ? Je le narguais avec un sourire moqueur.
— Corps divin ? Absolument pas, tu as de (pointe un défaut de ton physique au choix) et ton attitude est vraiment barbant. Tu es le type de personne avec qui je me fatiguerais de rester. M'exposa Shikamaru en me tournant le dos, ses mains rangées dans les poches de son pantalon.
La vérité faisait mal. Je grinçais des dents, blessé dans mon égo. Je refusais de me laisser être piétiné de la sorte par le mec le plus basé de la ville. Il avait peut-être un QI supérieur aux autres, ce qui le désignait comme étant un génie, toutefois, mon camarade de classe faisait des erreurs. Et dommage pour lui, j'avais ouïe par Ino, il avait fait des avances à une fille. Avec un sourire arrogant, je lui répliquais avec sarcasme :
— Pas la peine de me critiquer comme ça, pour quelqu'un qui s'est fait rejeté par Temari. L'année dernière.
Shikamaru se crispa. De suite, il fit volte-face, le visage rouge cramoisie, les sourcils froncés. Il était prit au dépourvu, ne s'attendant pas du tout à ce que je sache ceci. Sa mâchoire se contractait et ses poings étaient serrés. Ses phalanges rougissaient sous la pression qu'il y émettait. Je devinais que mon camarade de classe grinçait des dents. De suite, emporté par ce sentiment de supériorité, du simple fait qu'il se retrouvait écrasé par moi, je continuais.
— Tu aimes les femmes forte et autoritaire, hein ? Aussi plus âgées ?
Ferme-la. Arrête-toi ici. S'insurgea ma conscience, qui tenait à rester un minimum raisonnable. Il était vrai que ma franchise dépassait les bornes. Mais s'il y avait une chose que j'évitais de faire, c'était de jouer avec les sentiments des autres. Sauf en cas de nécessité. Ici, dans ce cas de figure, j'avais agis comme une conne.
Je m'étais comporté comme une sale manipulatrice pour avoir le dessus. Très vite, je m'inclinais et m'excusais de lui avoir sortit ceci et me préparais à quitter la bande pour retrouver un espace calme et désertique. En m'éloignant, j'ai cru l'entendre pester comme quoi les filles sont chiantes. En une fraction de secondes, je sentais mon coeur se contracter douloureusement dans poitrine. Je me mordais les lèvres pour éviter d'exploser en public. Je n'ai récolté ce que j'ai semé. Il fallait assumer ma connerie. Même si c'était avec des remords que je partais.
Au final, le seul lieu que j'ai pu me trouver, était la salle de classe. J'étais au deuxième rang, coté fenêtre. J'avais accès à une partie du campus, depuis le troisième étage. Le soleil, déposait ses rayons dans la salle, éclaircissant tout ce qui s'y trouvait, mon visage avec. Ma peau (c/p) chauffe doucement et j'enfouis ma tête dans mes bras croisés, mes oreilles de nouveau occupées par mes morceaux de musique. Je vins même à m'assoupir sur mon propre bureau.
Un voile noir m'entourait. Tantôt, je me retrouvais pas loin de mon ancien lycée, en train de faire mes devoirs sur un banc, seule, à l'extérieur. Le temps était dégagé. Une silhouette se rapprochait de moi. Tout son corps était noircie. À la place des yeux, un x coloré y était remplacé et un sourire y était en fluo. On aurait presque dit que c'était un glitch tellement, il ne restait pas stable, qu'il y avait une sorte de défaillance pas net. Dès lors que cette « chose » prit parole, mon corps fut paralysé. Mes yeux s'arrondissaient. Mon rythme cardiaque s'accélérait et mes pupilles rétrécissaient.
Va t'en. Disparais. Je ne veux plus te revoir. Je ne veux plus.
Il tendait sa main vers moi. Je tremblais comme une feuille, paniquée. J'aimerais tellement te faire aussi du mal par derrière. Te commettre la pire des souffrances. Tu n'imaginais même pas à quel point les scénarios je voulais te faire vivre. Je voulais tellement te massacrer. Alors pourquoi mon corps refusait de bouger comme je le voulais ? Je crains.
Dès lors que je fermais mes yeux, je sentis une vive douleur à ma joue. De suite, j'étais sortit de ce cauchemars, de retour à la vie réelle. Je papillonnais des paupières, essayant de m'habituer aux rayons du soleil en plein visage. Mes yeux étaient larmoyant et ma respiration était saccadée. Ce qui me pinçait la joue se retirait.
— ...Oï, je t'ai fais si mal que ça pour que tu pleures ? S'inquiéta une voix familière.
Des larmes s'échappaient de mes yeux. Je sentais ma gorge se nouer et une douleur désagréable se manifestait dans mon ventre. Je me redressais, n'arrivant pas à me reprendre. Je sentais que ce flot qui fuyait de mes glandes lacrymales s'amplifiait. Mon nez se bouchait avec cette fichue morve qui menaçait de couler de mes narines. J'avais honte. Honte de pleurer devant quelqu'un. Je m'étais promis de ne plus être dans cet état devant une personne.
Je me sentais tellement pitoyable.
— Ahh la galère, écoute, je suis désolé d'avoir pincé ta joue ! Mais tu gémissais en dormant ! S'expliqua la voix masculine.
Mes iris étaient embrumés de mes larmes. Je me retenais difficilement de hoqueter. Je n'avais qu'une envie ; c'était d'aller me noyer dans l'eau, me laisser être immergé et disparaître dans les profondeurs de l'océan. Soudain, devant moi, un mouchoir. Sans protester, je le prit en remerciant faiblement l'individu, bien que j'avais déjà une idée de qui il pouvait s'agir. J'essuyais dans un premier temps mes larmes.
— (T/P). Tu as de la morve qui coule.
À la vitesse de la lumière, je me mouchais, morte de honte. Mon visage devint rouge. Une fois calmée, je relevais timidement ma tête et vit le jeune homme tirer la chaise en face de mon bureau et s'y posait, ses bras, croisés, sur le dossier. Il me fixait intensément avec ses orbes marrons foncés – voire onyx, comme la pierre –. Un frisson se parcourait dans tout mon échine et je sentais mes poils aux avant-bras se hérisser. Shikamaru Nara était vraiment différent des autres garçons que j'ai connu. Un naturel lymphatique, toujours blasé et ne se concentrait rarement sur les cours. Désintéressé de tout, ne dévoilait pas si facilement ses atouts et son QI supérieur à deux cent. Il traînait souvent avec son ami Choji Akimichi et il me semblait même que ça provenait du lien entre leur famille.
Shikamaru avait des cheveux noirs hérissés attachés en arrière par une sorte de bande grise. Tout le temps, il portait une boucle d'oreille à chacune d'elles, argentée. Régulièrement, le noiraud était vêtu d'un tee-shirt qui ressemblait à une cotte maille, puis d'une chemise par-dessus kaki avec les manches retroussées, un jean noir avec des baskets de marque. À son poignet, une montre noire qui n'était pas cher dans des boutiques, qui avait l'option de chronométrer en plus. Je me sentais être déshabiller du regard, ce qui m'obligeais à détourner mon regard de ses iris sombres. Je supposais même qu'il haussait un sourcil, à ma réaction relativement distante.
Un silence gênant s'installait entre nous. Seule la musique qui s'échappait d'une de mes oreillettes, qui avait je ne sais comment, quitté mon oreille, redonnait un peu de vivacité. L'attention de mon camarade de classe se posait sur mon accessoire qui était sur mon bureau.
— Tiens, ce ne serait pas (ta musique préférée) par hasard ? Me demanda t-il.
— ....Si.
— Tu as bon goût.
Son avis me fit rougir.
— Tu es sûre que tu as bien retiré ta morve ? Me lança Shikamaru avec un rictus amusé.
— Q-QUOI ?! M'écriais-je, outré, avant de vite me moucher de nouveau. Mais pourtant, rien de dégueulasse n'y était resté ! Je recommençais une énième fois et je me stoppais dès que le noiraud se mit à ricaner bêtement en face de lui.
Enfoiré.
— C'était salaud de ta part. Je lui grognais en baissant le mouchoir.
— Non, ça te change les idées. Sourit-il en en plaçant son bras par dessus le dossier de la chaise, plaçant sa joue sur la paume de sa main. Ça va mieux après ton cauchemars ?
Merde, c'était vrai que j'avais pleuré devant lui comme une victime. Je grimaçais et frottais mes yeux. Avec une voix étranglée, je lui admettais que oui. Shikamaru plissa ses yeux, me scrutant un moment avant de soupirer. Depuis que je le connaissais, j'avoue qu'on n'avait jamais été si proche que ça. Le simple fait qu'il ait découvert mon coté hyper sensible me paraissait humiliant. Certes, mon camarade de classe n'était pas un cafteur, néanmoins, je tenais à garder mon image de femme forte.
Je n'étais plus la petite innocente et fragile fille du passé.
— Ne dis pas aux autres que j'ai pleuré, ok ?
— Pourquoi ?
— Je ne veux pas être consolé ni être le centre de l'attention.
Rapidement, j'appuyais sur une touche de l'écran de mon portable, arrêtant la musique. Je retirais mon oreillette de mon oreille et la posais sur mon bureau. Le regard de Shikamaru ne se détachait pas de moi et je fronçais des sourcils et le dévisageait méchamment. J'espérais pas qu'il irait en tirer profil ou qu'il me ferait du chantage pour obtenir quelque chose. Sinon, je pense que j'irais le castrer.
...Il me semblait être ennuyé. Je me figeais et écarquillais mes yeux (c/y).
— Juste pour ça ? Tu es humaine. Tu as le droit de craquer des moments. Je ne vois pas où est le problème. Me clarifia Shikamaru, nonchalamment.
— Le problème, c'est que tu as vu ma facette sensible. Sifflais-je.
— Oh, désolé pauvre bichette, je n'aurais peut-être pas dû te sortir de ton vilain cauchemars avant que les autres ne débarquent et te voient en larmes.
Cette désignation me semblait déroutante. Ensuite, il osait me mentionner une bonne action de sa part. Je tiquais de ma langue et m'adossais correctement à ma chaise en lui lançant un regard noir.
— Ne m'appelle pas ma bichette, on est pas proche.
— Je me disais que tu as une vision particulière pour les chèvres et un coté thug. C'est la mode chez les jeunes. Alors tu dois aimer ce surnom.
Pour le coup, j'avais pouffé à cette remarque pertinente.
— Pfft. Et toi tu es trop vieux et tu essaies de suivre la mode ?
— Quelle galère, les attitudes des jeunes. Et puis bon, il n'y a pas une journée qui passe sans que tu utilises le mot « chèvre ». Me désigna t-il en faisant un geste avec ses doigts pour le entre guillemet.
— Pas faux, bien vu. Souriais-je avec un rictus. Mais ce n'est pas pour autant que j'apprécierais le surnom.
— Hmm. Ouais, ce serait ennuyeux. Admit-il en se redressant.
Je le jaugeais, perplexe. Il ne semblait pas tant se soucier de mon coté sensible. Shikamaru se détachait de mon regard, se tournant vers la fenêtre, observant silencieusement le ciel et les nuages qui sont enfin apparus après un long moment de disparition. Je l'imitais. Puis, doucement, je me rappelais du fait que le noiraud était vraiment quelqu'un de cool, qui n'aimait pas trop le bruit, préférant être dans un lieu calme. Parfois, je me demandais comment il faisait pour rester avec Naruto. À coté, le blond était une vraie pile électrique, incapable de rester sans rien faire.
Hésitante, je pivotais finalement ma tête pour lui faire face.
— ...Hé Shikamaru ?
— Hm ?
— Pourquoi tu es venu ici ? Tu avais oublié quelque chose ou bien ?
Il se raidit. Shikamaru passa une main à sa nuque, fuyant mon regard interrogateur.
— Ouais... quelque chose du genre. Dit-il vaguement.
— Ou... c'est parce que.. tu voulais me voir ?
Il sursauta et j'eus les yeux ronds. Il me regarda en face, dérangé, les joues, rouges. Étrangement, j'avais l'impression d'avoir touché une corde sensible. Que j'avais visé juste. Je restais abasourdis.
— Non ! Absolument pas ! Où tu vas chercher de telles bêtises ?!
— C'est suspicieux ta réaction...
Je constatais aussi qu'il était plus réactif. J'esquissais un sourire après l'avoir vu grogner et me tourner le dos, croisant ses bras derrière sa tête.
— Crois ce que tu veux. Mais ce n'est pas du tout ça !
— Si tu le dis. Rigolais-je doucement, en décidant de le laisser tranquille sur ça. Mais... merci et désolé à la fois. Je m'étais emporté tout à l'heure.
— Je sais. Tu n'es pas une mauvaise personne. Tu te contrôle pas assez quand tu es vexé, comme Ino. M'expliqua t-il simplement, en jetant un œil vers la fenêtre.
À travers le verre, il percevait également nos reflets. J'avais la tête baissée et ma tête se relevait pour le regarder, surprise. Mine de rien, ce gars était vraiment cool. Je rougissais légèrement et passais une main sur ma nuque. Une pensée assez tordue me vint à l'esprit et étant franche parler, je lui fit part de mes pensées.
— Dis-moi... tu.. trouves que les filles sont compliquées ? Chiantes ?
— Ouaip. Me confirma t-il aussitôt.
— Et moi ?
— Tu es à un niveau au-dessus de mes estimations. Me classa t-il en levant ses yeux vers le plafond.
Quelle gentillesse. Je croisais mes bras et esquissais un sourire. Il semblait le remarquer avec mon reflet et se retourna pour me regarder par dessus son épaule.
— Ah ! Je suis une goat.
— ...Quoi ?
— Ca veut dire que je ne suis pas au même rang que les autres filles. Je suis une putain de goat. Juré, c'est putain satisfaisant de le savoir de ta propre bouche ! Balançais-je fièrement, stupidement à la fois.
Shikamaru me regardait comme si j'étais la dernière des imbéciles sur Terre. Son expression réussit à me faire exploser de rire. Sans doute il devait me percevoir comme une folle. Honnêtement, je n'en avais rien à foutre. Je me sentais étonnamment détendue. Libéré d'un poids sur mes épaules. Je continuais de me marrer, dans mon propre délire, que le noiraud m'examinait un instant et me sortit quelque chose qui sut de suite m'arrêter.
Et son commentaire, m'avait surtout, surprise.
— Je préfère te voir rire et sourire.
Mon coeur se mit à marteler violemment contre ma cage thoracique. Mes orbes (c/y) s'arrondissaient et je sentis mes joues s'enflammer. Il était la première personne, qui m'avait sortit ces paroles.
Soudain, quelqu'un vint interrompre notre échange, après avoir toqué légèrement à la porte. Shikamaru et moi avions tournés notre attention vers le perturbateur. À l'encadrement, se tenait Asuma Sarutobi, un enseignant de l'université. Ce dernier, avait des yeux marrons, des cheveux courts et hérissés noirs, une barbe. Ses vêtements étaient composés de l'uniforme standard des soldats de Konoha avec les manches enroulées de moitié, un gilet de protection, de bottes noires et un bandeau frontal avec le symbole de Konoha dessus. Il portait également un genre de tablier, ci-dessous, inscrit le kanji pour le « Feu », autour de la taille. Puis des bandages enroulés autour du bras sur les manches. Entre ses lèvres, une cigarette allumée. De la fumée s'y échappait au bout. Il avait un large sourire et il nous observait attentivement.
— Si ce n'est pas mon élève favoris avec (T/P) ! Pour une surprise, ça en est une !
Je m'étonnais. Shikamaru était le favoris de Asuma-sensei ? Je me tournais vers lui, ahurie.
— J'interrompais quelque chose ? Rajouta Asuma sur un ton moqueur. Vous étiez presque rouges vous deux !
— Vous n'interrompez rien. Soupira Shikamaru en fermant ses yeux.
— Ah oui ? Et ce compliment tout juste sortit pour (T/P) ?
Shikamaru sursauta et rouvrit instantanément ses yeux et se leva brusquement de sa chaise, claquant sa main sur le bureau qui ne lui appartenait pas. De mon coté, j'optais sur l'option de garder le silence. C'était déjà assez gênant comme ça.
— Vous voulez quoi ?! Lui agressa le noiraud, visiblement lui aussi gêné.
— Que on cause. Sourit gentiment l'enseignant en croisant ses bras. J'aimerais te faire part du futur stage, tu vois...
— Tss... quelle galère. Ronchonna mon camarade en passant une main sur sa nuque, ennuyé. J'arrive, j'arrive...
Sans traîner une minute de plus, il parcourut la salle de classe pour rejoindre son maître. Je les regardais depuis ma place. J'écoutais attentivement. L'un lui pointait qu'il risquait gros de fumer dans l'enceinte de l'établissement tandis que l'autre répliquait un « T'inquiète, y a personne pour le moment, mais fais-moi signe si Kurenaï passe dans le coin ». Puis, je le vis rire.
Tu sais quoi, Shikamaru ?
J'adore ton sourire et ton rire aussi.
**
*
Le dernier cours s'estompa enfin. Je rangeais mes cahiers dans mon sac bandoulière de couleur (couleur au choix) avec des motifs (motifs/badges au choix) et me levais de ma chaise. Le soleil se couchait déjà, derrière plusieurs immeubles et grattes ciels, visible depuis la fenêtre de ma classe. Les rayons ultraviolets s'éparpillaient sur toute la ville, la recouvrant par un voile doré et brillant. La pièce où je me trouvais, fut submergée par l'intensité des vaisseaux solaire qui passaient à travers des fenêtres. Mon visage, mes cheveux ainsi que ma tenue fut relevée par de l'ambre.
Je brillais de mille feux putain. Quelle master class, quelle goat j'étais. Je ne pouvais qu'être fière de moi.
Quelqu'un me fit une accolade, me tirant loin de la beauté des cieux. Je soupirais. Ino me tenait fermement contre elle, un peu trop d'ailleurs. Je la considérais, blasée.
— Quoi Ino ?
— (T/P), c'est super grave. M'annonça t-elle, très sérieuse. Il faut qu'on bouge et tout de suite.
— Eh ? Kakashi-sensei se balade sans masque ? Espérais-je, soudainement curieuse et prête à la suivre.
— Non.
— Ah bah si ce n'est pas ça, ça ne m'intéresse pas alors. Lui déclarais-je aussitôt en perdant toute motivation si ce n'était pas ce que je voulais.
— (T/P) !
Contrariée, la blonde me dévisagea. Exaspérée, je roulais des yeux. Évidemment, je savais que l'amitié était important et tout, qu'il fallait préserver ses amis... cependant, moi, ce que je voulais réellement, c'était de rentrer, procrastiner ! Me mater stars, des célébrités sexy ou mignons(-nes), regarder des vidéos, m'allonger, jouer, lire, me balader sur les réseaux sociaux... La détente quoi, merde. Exceptionnellement, j'acceptais de la suivre et aussitôt, elle me tira hors de la salle. Hinata nous attendais à la sortie et nous suivis avec quelques garçons – Shikamaru, lui aussi, avait été traîné par Naruto, faut croire que on avait quelques atomes crochus, ce n'était que maintenant que je le remarquais –.
Cachés derrière des buissons, nous nous situions derrière l'université. Sous un arbre de cerisier, deux personnes. Mes mains et mes genoux écrasent l'herbe et je sens la texture s'ancrer doucement sur ma peau, pour laisser une petite trace quand je relèverais ma main. Mon pantalon, j'espérais qu'il ne se salisse pas trop. Après tout, il était fraîchement acheté... là, on était tous rapatriés entre nous, collés comme des sardines dans une boite de conserve. Je humais l'air frais, oubliant presque que Hinata a sa forte poitrine qui me pousse mon bras droit et à ma gauche, Shikamaru qui était poussé – voire écrasé – par Choji. Une brise légère se mit à souffler et le bruit des feuillages flottait dans l'air. Des pétales de cerisier se décrochaient des branches, s'éternisant soit sur le sol, soit, furent amenées à faire un long voyage vers l'inconnu.
Nous étions tous muets comme des carpes, observant la scène bourrée de cliché ; la confession sous un cerisier. Les courts cheveux roses de Sakura furent soulevés par le vent, comme ceux de Sasuke. Ils se regardaient intensément. Ma camarade de classe avait les joues rosies et ses orbes vertes brillaient. À l'opposé, le ténébreux n'en avait rien à foutre. Il gardait constamment une expression indifférente. Franchement, qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui trouver ? Dieu, que je m'ennuyais.
Étrangement, je me sentais observé. Un frisson assez désagréable me parcourait l'échine et instinctivement, je tournais ma tête. Estomaqué, je constatais que le noiraud à coté de moi, avait ses yeux rivés sur une zone en particulier, avec une moue gênée, les joues rosies. Ses iris relativement noirs, fixaient ma poitrine. Celle-ci était (grosse/moyenne/plate). Je fronçais des sourcils et rougissais. Heureusement, je ne portais pas quelque chose qui pourrait laisser percevoir mon décolleté. N'empêche, merde, il ne pouvait pas mater autre part sur mon corps ? Je ne sais pas ? Mes oreilles avec mes supers boucle d'oreille et piercings ? Ça c'est stylé et attirant.
J'avais envie de sortir un « Ah, les mecs, tous pareils », mais remarque, j'avais aussi ma dose de perversité. Raison pour laquelle j'éviterais de balancer ceci. Après tout, il n'y avait aucune honte à assumer notre coté obscène. Tout le monde avait plus ou moins leur degré. L'intention avec...
— Tu veux que te refile des jumelles de longue vue pendant qu'on y est ?
Shikamaru me regardait, d'abord étonné que je l'avais prit sur le fait. Très vite, son expression se penchait sur de l'ennuie. Son attention se détacha de moi. Il considérait plutôt le – futur couple ? - duo. Il fit tournoyer un doigt dans son oreille, signe qu'il en avait foutrement rien à cirer de tout.
— Tu n'es pas du tout mon genre. Tu es barbante et ennuyeuse comme femme. En plus, tu as un (pointe ton défaut/complexité physique).
— Va te faire foutre, toi et ta petite bite. Vociférais-je en lui levant mes majeurs, les sourcils froncés, n'appréciant guère qu'il me pointait mes défauts. Et lui alors ? Il se prenait pour le mec le plus séduisant de la planète ?
— Hé, silence, j'entends rien ! Me coupa Ino sans pour autant nous regarder.
— Ah putain, quelle galère. Se plaignit de nouveau Shikamaru en décrochant un bâillement pas du tout retenu. J'aurais préféré rentrer...
— Et moi j'ai faim. S'insurgea Chôji.
— Vos gueules !
— Tu sais Ino, on a un test demain, lui raisonna son petit-ami Saï avec douceur. Je comprends que tu ais besoin de penser à autre chose, mais de là à tous nous embarquer..
— QUOI ? ON A UN TEST DEMAIN -DATTEBAYO ??! S'écria Naruto, qui venait d'apprendre la mauvaise nouvelle. Bien sûr, il avait pioncé pendant tout le cours sur l'économie...
— MAIS BOUCLEZ-LA ! Gueula finalement Tenten en frappant les garçons avec son poing. VOUS VOULEZ QU'ON SE FASSE REPERER OU QUOI ??!
Meuf, on était en train de se faire largement repérer par ce que tu as éclaté à plein poumon. Je plissais mes yeux en constatant que certains garçons comme Chôji et Shikamaru ronchonnaient en se disant qu'ils avaient rien dit pour le coup et qu'ils ne méritaient ce jugement.
— Vous espionnez qui et quoi ? Demanda une voix qui nous firent sursauter tous ensemble. Nous nous retournions, surpris de voir Neiji, Rock Lee, Kiba et Shino.
— Ah, salut Neiji ! Lui salua bêtement Naruto avec un sourire rayonnant.
— Hinata-sama, que faites-vous ici ? S'inquiéta son cousin, pas rassuré de la savoir avec nous, en train d'épier sur quelqu'un.
La noiraude balbutia timidement qu'elle restait avec ses amis. J'apercevais Kiba lâcher un son exclamatif en se penchant vers l'avant, son bras droit plié et sa main, horizontale, placée devant son front. Il se mit à siffler et Rock Lee blêmit et tire une tronche mémorable.
— OOOH JURE, ILS VONT SE ROULER UNE PELLE !
— N-Non... je...JE PEUX PAS VOIR CA ! Pleurnicha Rock Lee, ses yeux, devinrent larmoyants et le timbre de sa voix déraillait sous l'émotion. Ses sentiments pour la rose étaient sincères. Ça piquait de le voir dans cet état..
— Pour une surprise... Marmonna Shino, son visage toujours bien camouflé par ses lunettes, ses lèvres et nez par sa veste qui remontait plus loin que au col.
— JE NE PEUX PAS ACCEPTER SI FACILEMENT MA DEFAITE CONTRE SASUKE ! S'époumona Rock Lee en levant ses bras vers le ciel.
Tenten se mit de nouveau à enguirlander les garçons accompagnée de Ino. Je restais avec Hinata, commençant sérieusement à être épuisée par ces gamins. Là carrément, on est visible et je n'osais pas imaginer ce que pouvait penser le duo sous le cerisier. Soudain, d'autres individus se pointaient le bout de leur nez. Dans un premier temps, une rousse, un roux puis un type aux cheveux argentés. Je clignais des yeux, incrédule en voyant cette fille balancer en arrière sa chevelure flamboyante, et réajuster ses lunettes rouges pour ensuite, nous dévisager hautainement.
— Sérieusement les losers, vous pensez que notre Sasuke va accepter se mettre en couple avec cette mocheté au grand front ? Laissez-moi rire ! Nous envoya Karin.
— Il en a rien à foutre d'elle ! Envenima Suigetsu, qui se pointait après, les bras croisés derrière son crâne.
Cette provocation, suffisait pour inciter Ino à se lever et craquer ses poings, furieuse. Bon bah, ça y est, on est fichu.
— Quoi ?! Sakura n'est pas une mocheté ! Parle pour toi ! Tu ressembles à rien !
— Franchement détends-toi, ne la défend pas si tu penses comme moi. Se moqua cyniquement Karin en plaçant ses mains sur ses hanches. Nous savons toutes deux qu'elle est pas son genre et que Sasuke a des vues que sur moi !
— Et toi tu t'es vu ?! Rappliqua brusquement Tenten en la pointant du doigt, ses yeux révulsaient tellement elle aussi, était absorbée par la colère.
— Oulah, okay, okay, se manifesta Suigetsu en levant ses mains, tout en gardant une expression neutre. Je me met hors jeu, ne comptez pas sur moi pour ce débat les filles !
Karin se tourna vers lui, indignée.
— Sale lâche !
— Ne m'embarquez pas là dedans, je n'ai plus envie de me prendre la tête. En plus déjà que je suis pas fan de toi Karin, tu te comportes comme une peste...
— UNE PESTE ?!
— Oh toi tu me plais à la rembarrer comme ça ! Intervins-je en pointant du doigt ce type aux cheveux blancs et aux reliefs bleus descendant à ses épaules.
Shikamaru paraissait me fixer un moment et plissait ses yeux lorsque j'avais prononcé ces paroles. Suigetsu me lança un sourire jusqu'aux dents, dévoilant ses dents pointues, semblables à ceux d'un requin. Je fus bouche-bée quand celui-ci me qualifiait de jeune femme jolie. Oulah euh, comment le dire ? Je n'étais pas du tout prête pour ce compliment qui touchait droit mon coeur.
— Jolie ? Elle bave en dormant. Trancha Shikamaru, avec une pointe de sarcasme dans sa voix, les yeux fermés, un rictus parfaitement visible sur son visage.
— Que_
— Ah ! Moi aussi ! Nous avoua Suigetsu en souriant. Mais seulement quand je dors bien ! Faut croire qu'on se ressemble !
— Sans doute..
Mes iris (c/y) se tournèrent vers le noiraud qui levait ses yeux vers le ciel, m'ignorant royalement. À quoi il jouait bon sang ? Ça me rendait dingue. Il me rendait folle à se comporter comme ça. Les filles continuaient à s'engueuler entre elles, au point de faire grimacer Neiji qui voulait désespérément tirer sa cousine du club de taré que nous étions. Moi, exaspérée, j'avais eu une subite envie de aggraver la situation.
— Bienvenue à la séance battle octogone ! Lequel des deux camps remportera t-il le titre du goat ? Est-ce nous, les champions du campus ou les renifleurs de riz ?
— Renifleurs de riz ? Cita Suigetsu, confus.
— Ouais, je censure ma gueule !
— Nous sommes les champions du campus. Me coupa rapidement Karin en croisant ses bras, relevant un peu sa tête, hautaine. Vous, vous n'êtes que des chiens qui aboient et feignants !
— Juré, c'est dommage, car les chiens mordent et sautent sur ce qui leur semble dangereux ou encore sur des intrus. Et j'épargne la liste. La recadrais-je avec un sourire confiant.
Le vent soufflait, comme s'il me donnait la raison. Karin me fusillait du regard, pas très contente de me savoir plus maline qu'elle. Alors qu'elle s'apprêtait à me répliquer, nous fûmes interrompus par un cri scandalisé de Rock Lee. Ses genoux s'écrasaient sur l'herbe et il baissa sa tête, admettant sa défaite plus que cuisante contre Sasuke. En même temps, nous tous, regardions dans la même direction.
Nom d'une chèvre ! Ils s'embrassent ! Sakura s'est jetée sur lui et l'embrasse en exprimant tout son amour pour lui ! Sasuke est sous le choc, ses mains, sur les hanches de la rose !
Ino criait avec les autres, victorieux. De mon coté, je restais bouche-bée devant ce spectacle et très vite, mon attention se dirigeait vers Naruto qui avait un petit sourire attendrit. Le blond avait sacrifié son amour pour qu'elle aille avec Sasuke. À vrai dire, il semblerait même qu'il savait que au fond, il n'avait aucune chance avec Sakura. Comme Rock Lee. Je ne pouvais que compatir ce ressentit terrible qui nous pinçait le coeur. Admettre la réalité était parfois fracassante et blessante.
Une période difficile pour un bon nombre, pour faire le deuil de leur amour. Shikamaru posait sa main sur l'épaule de Naruto en le regardant. Il lui fit un clin d'oeil avant de lui proposer que exceptionnellement, il l'invitait au restaurant de nouilles instantanées. De suite, les orbes bleus du blond se mirent à s'émerveiller et un immense sourire planait sur ses lèvres. Ravi et ému, Naruto acceptait sans hésitation. Chôji se portait garant pour payer sa part, Saï, Kiba avec. Heureusement, il était bien entouré, avec de bons amis...
Cette fois-ci, j'étais libre. Je saluais les autres pour rentrer chez moi. Au moins, là-bas, je pouvais me reposer calmement. J'avançais, sortit mon portable et activais ma playlist, mis mes écouteurs et de suite, je me laissais être bercée par cette mélodie qui seule, savait me détendre. Je quittais le campus, passais outre le coin des vélos, du parking. Une fois avoir traversé le grillage ouvert, je me trouvais déjà face à une route. Plusieurs voitures roulaient, le trafic n'étant pas aussi fluide que plus tôt. En même temps, c'était la fin de journée, donc la fin de journée de travail pour beaucoup. J'empruntais mon chemin habituel, traversa le goudron sur le passage piéton une fois que le feu dérivait au vert pour moi. Longeant le trottoir, sur ma droite, plusieurs vitrines de tout genre, je ne m'intéressais que à ma musique. Je repensais également à la mise en couple de mes camarades de classe.
Sincèrement, je les enviais. Leur amour me paraissait sincère. Comparé à mon expérience. En me rappelant de ceci, je plantais mes ongles dans la peau de ma main et je mordais mes lèvres inférieures en grimaçant. Quelle conne j'étais. Encore heureux que j'ai pu sortir de cette relation... Bien qu'une partie de moi, n'arrivait pas à oublier cette expérience de ma vie. Il m'était impossible.
Un bureau de tabac était situé à cinq kilomètres de moi. J'y apercevais Asuma y ressortir avec un paquet de clopes, à coté de lui, Shikamaru, les mains dans ses poches. Il portait un blouson de cuir et un casque de moto sous son aisselle. Ils papotaient naturellement, jusqu'à ce que le professeur ne me voit. Le brun leva sa main en guise de salut, sortit une cigarette de son paquet fraîchement acheté, porta son briquet et alluma une petite flamme, brûlant le bout de la clope. Le maître de mon camarade plaça son mégot entre ses lèvres, aspira la fumée et l'exhiba dans l'air une fois avoir éloigné la cigarette de sa bouche.
— Hé, (T/P) ! Tu rentres chez toi ? Me demanda stupidement Asuma.
— Ouaip. Je répondais aussitôt.
— Dans ce cas, Shikamaru pourrait bien te raccompagner plus rapidement, non ?
Le concerné lui lançait un regard choqué.
— Quoi ?
— Tu n'es plus un gamin, ce serait bien que tu l'escortes !
— Je n'ai pas envie. Protesta Shikamaru en faisant une moue.
— Bon le fainéant, arrête de railler et fais-moi le plaisir de raccompagner (T/P) !
— Pour ma part, je n'ai aucunement envie d'être raccompagné...
Primo, je n'aimais pas qu'on me donnait des ordres. Secundo, je n'avais pas envie d'ennuyer Shikamaru. Il avait rendez-vous avec Naruto et j'étais persuadée qu'il était occupé. Quoique... Si le noiraud était ici avec son mentor, il devait avoir quelque chose. Non, ce n'était pas mes affaires de le savoir. Je saluais gentiment les garçons en reprenant ma route. Je m'apprêtais à rappuyer sur le bouton ON de mon portable, que je sentais une main sur mon épaule, m'incitant à me retourner. Shikamaru me regardait, des rougeurs aux joues. Il se grattait la joue en fuyant mon regard inquisiteur.
— Juste pour cette fois, je te raccompagne.
— ...Hein ?
Pourquoi ce changement soudain ? Et pourquoi Asuma à un sourire satisfait derrière lui ? Connaissant ce professeur, il ne laissera rien lui échapper. Cédant face à la décision de ce dernier, j'exhalais un soupir, retirais mes écouteurs, les rangeais dans mon sac bandoulière et suivit Shikamaru jusqu'à sa moto noire, très stylé, avec le symbole de son clan Nara à l'arrière. Il me refila son casque et j'essayais de le mettre. La vache ! Mais c'est que un casque ça pèse lourd ! Et l'intérieur est tout serré avec les sortes de mousses internes ! C'est super bizarre ! Mon coeur martelait violemment contre ma cage thoracique, à un point inimaginable. Sous l'emprise de l'adrénaline, j'avais hâte de découvrir la sensation que cela procurait d'être sur une moto. Clairement, ça devait être différent d'être en voiture !
J'avais certes, obtenu le permis, néanmoins, faute d'avoir des parents les meilleurs au monde, les miens n'avaient pas envie de gaspiller leur argent pour m'offrir une voiture contrairement à d'autres. Moi, fallait que je gagne ma vie pour m'en offrir une. En attendant, je pouvais utiliser la voiture de ma mère pour des déplacements nécessaires... Or, ma mère bossait donc, les déplacements en voiture, foutu. En dehors du vélo ou du skateboard, c'est tout ce que je savais faire. Les balades en moto, j'avouais que je trouvais ça classe. J'allais pouvoir le découvrir !
Toute frivole, je considérais Shikamaru. Celui-ci parut étonné et esquissa un sourire amusé face à ma réaction, ce qui me fit rougir.
— Tu dois rejoindre le système d'accrochage au menton.
— Ah !
À la recherche de ces choses qui pendouillaient, je tentais d'assembler le click. En vain. Je grommelais, forçant à mon camarade de classe de bien fermer le casque. Il avait toujours ce sourire amusé collé au visage et examina méticuleusement si j'avais bien mit la protection. Shikamaru abaissa la visière et fit tourner ma tête. Je m'exclamais et j'avais de la buée qui se formait progressivement dans la visière.
— Ehhhhh !!!
— Ok, c'est bon.
— Je vois plus riiiien !
— Lève.
Tout en ronchonnant, je m'exécutais et gonflais mes joues. Je l'entendais rire et je repris mon sérieux.
— Et toi ? Tu n'as pas de casque ?
— Je t'ai donné le mien, la fan de chèvre. Me pointa t-il.
— Mais ?? Récupère-le !
— Non. Je préfère que tu sois en sécurité.
— Va t'en acheter un autre ! M'affolais-je.
— Très bonne idée ! Allons marcher pour une heure et demie jusqu'au magasin ! Ou encore, allons commander sur un site via le portable, peut-être qu'un miracle nous tomberas dessus et le livreur nous l'expédie dans moins de trente minutes. Quel génie !
Honteuse, je baissais ma tête. Tout mon enthousiasme s'était envolé. Quelle idée d'avoir accepté... étant remplit de regrets, je commençais à détacher le casque de ma tête. Shikamaru, m'empêchait avec une expression sévère. Têtue que j'étais, je ne me laissais pas faire et je le grondais. Le noiraud protestait et je ne sais comment, su à me faire asseoir sur sa moto. Aussitôt, il se plaça devant moi et retira la béquille centrale du sol. L'une de ses clés s'enfoncèrent dans une serrure, la pivota, actionnant le moteur. Le véhicule se mit à se réveiller et mon coeur s'emballait. Instinctivement, je rapprochais mes pieds de sorte qu'ils soient en contact avec la moto.
Mon camarade de classe me jeta un coup d'oeil par dessus son épaule.
— Bien installé ? Me questionna t-il, gardant toujours ses pieds au sol.
— Ouais, ce n'est pas entièrement confortable en soi... Je ronchonnais.
— Tss.. les filles, toujours à avoir le dernier mot, quelle galère. Se plaignit-il en me fixant, me balançant cette critique sans craindre à recevoir mon poing sur sa joue.
— J'étais déjà sympa d'accepter de rendre ton casque avant de me forcer, petit con.
Il exhala un soupir.
— Ouais ben vu ta tête, tu étais toute excitée et emballée à l'idée de monter sur ma moto.
— Avec un fainéant et râleur ? Mais laisse tomber, la route sera désagréable !
— Je suis plus occupé à faire attention à la route que à bavarder. Et ça me détend de prendre l'air comme ça. Me confia Shikamaru.
Laissant de coté mon agacement, j'avais eu ce besoin de le questionner à mon tour avant qu'il fasse quelque chose qui sut faire vibrer le véhicule. Son dos était musclé, mine de rien...
— Hé, hé, hé, héééhooooo !
— Quoi ?! Arrête de me taper le dos comme si je m'étouffais ! S'impatienta t-il en me lançant une expression irritée.
— Tu es sûr que tu ne crains rien sans casque ? C'est dangereux. Tu peux te fracturer un crâne au moindre accident !
Je pouvais lire parfaitement la stupéfaction dans ses orbes sombres. Très vite, un petit sourire s'élargissait sur ses lèvres et son visage s'adoucissait. Pour une raison qui m'était inconnue, mon coeur grossissait à cette vue et mon souffle se bloqua. Mes yeux (c/y) s'écarquillaient et mes oreilles, bourdonnaient.
— Pour une chieuse, tu te préoccupes de mon sort...
— Être une chieuse demande beaucoup de pratique, et ça augmente l'espérance de vie. Me moquais-je avec un immense sourire.
— Pour revenir aux faits, je gère.
— Ne te plains pas si les gendarmes te voient...
— Je les sèmerais. Ce n'est pas la première fois que je commet un acte risqué.
Pour le coup, ceci titilla ma curiosité. Je penchais ma tête sur le coté pour le regarder.
— Du genre ?
— Naruto. Tout simplement. Ricana Shikamaru en se positionnant correctement à sa moto. Accroche-toi bien à moi !
— M'accro_... OUAH !?
Aussitôt dit, aussitôt agit. Instinctivement, j'enroulais mes bras contre le torse de Shikamaru et me blottissait contre lui, ma tête, tourné à un angle que je serais bien obligé à maintenir pour un moment. Je craignais même à un futur torticolis. On dérapait sur le goudron et la moto se stabilisa et roulait. L'air frais me fouettait et ses mains étaient joints contre les abdominaux du noiraud. Je lançais un regard dans sa direction, un œil clos. Ses cheveux attachés étaient traînés vers l'arrière et il arborait un sourire serein. Il semblait parfaitement détendu, en effet. Fasciné par cet aspect là chez lui, je demeurais silencieuse.
Le premier rond point prit, ce n'était que à partir de ce moment précis, qu'il me demandait mon adresse. Je la lui donnait en parlant suffisamment fort, de peur à ce qu'il n'entendait rien avec le vent qui nous donnait un mal aux oreilles. En tout cas, personnellement, moi ça allait avec le casque... lui en revanche... Son ventre se contracta.
— Mais pourquoi tu habites aussi loin ?!
— Je prends le bus habituellement, abrutit ! Lui gueulais-je, choqué qu'il ne capte que maintenant.
— Tu n'as pas le permis !? Scandalisa t-il.
— SI ! MAIS MES CONS DE PARENTS M'EN OFFRE PAS UNE ! Hurlais-je en rejetant cette injustice.
— Ah ouais, la galère...
Il se mit à rire. Son torse bougeait et sa voix m'atteignait. Je rougissais légèrement, appréciant entendre son rire. Sentant une douleur au cou, je m'obligeais à tourner de direction. Nous quittions le centre-ville, traversons une route. J'admirais le coucher du soleil s'étendre sur un champ immense. Du blé était semé et prochainement, des tournesols écloront au loin. Le ciel était ambré et les rayons m'aveuglaient en partie avec mon camarade que je tenais fermement.
Ce sentiment de liberté, de calme, était quelque chose. Tout était merveilleux. Je sentais que le noiraud accélérait la cadence, dépassant un camion puis deux voitures, quitte à dépassé la limite autorisée. Je gloussais après avoir vu un vieil homme nous râler derrière sa baie vitrée à cause du garçon qui ne portait pas de casque. Je découvrais quelque chose de sensationnel aujourd'hui. Cette expérience interdite et risquée que les jeunes effectuaient, agitait clairement l'adrénaline. Nous rappelant ainsi, que nous étions vivant.
Shikamaru roulait certes, un peu rapidement, et sans protection. Cependant, il faisait clairement attention au trafic, évitait les accidents et ralentissait dès qu'il sentait que c'était nécessaire. Comparé à certain, il activait ses feux. Il prenait soin à observer partout avant de s'engager. Après un bon quart d'heure de chemin, je l'interpellais un peu tardivement, ayant zappé le panneau qui indiquait ma commune. Le simple fait que je lui fasse remarquer ce détail, l'avait ennuyé. Alors j'avais prétexté qu'il roulait trop vite puis, on se chamaillait comme des enfants. Pas violemment, juste bêtement.
En échange de mon oublie qui m'était fatal, je l'avais mené à un endroit sympathique. Ayant ralentit ses déplacements, il freina une fois à destination. Le noiraud reposa ses pieds au sol et quant à moi, je retirais ma jambe gauche du siège. Mes cuisses me brûlaient terriblement et le pire, c'était que mes jambes flageolaient. Je n'étais plus capable de me tenir debout, j'avais cette impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Hâtivement, j'ôtais le casque et je me massais le crâne, avec cette terrible impression que mes cheveux sont décoiffés - ou que je transpirais (si vous avez les cheveux rasés ou chauve) –. Et pour ajouter aux détails, mon cou est bloqué. Ouep, j'ai eu une inflammation, vive les torticolis !
Une migraine ne m'aidait pas. Shikamaru me maintenait à rester debout, lui aussi, était décoiffé. Il me souriait gentiment et me fis doucement m'asseoir sur la pente en herbe. Non loin, il y avait le pont sur lequel on avait traversé. En face de nous, une rivière. Mon camarade – et ami – s'installa à coté de moi et se coucha aisément, croisant ses bras derrière son crâne, ses yeux, se perdirent dans les cieux. Le soleil n'était pas entièrement couché. Néanmoins, la palette de couleur avait basculé. À l'horizon, du rose et du violet clair, annonçant probablement le froid pour demain matin. Plus haut, c'était un bleu foncé et je pouvais déceler la première étoile et la lune en croisant. L'herbe était fraîche sous ma main.
— J'aime bien les coins de ce genre. Me révéla Shikamaru.
— Moi aussi, c'est calme.
Ensemble, nous demeurions silencieux un moment, goûtant à la sérénité. Il n'y avait rien de malaisant. C'était même plaisant. La nuit arrivait à son rythme. Un voile noir se dressait devant nous et d'autres petites étoiles parsemaient cet espace. Derrière nous, les lampadaires s'allumèrent en toute synchronisation. Il y avait des papillons de nuit qui flottaient en direction de la clarté que dégageaient les ampoules. Des croassements provenaient près du lac. Je ne savais pas qu'il y avait des grenouilles par là... en tout cas, celles-ci chantonnaient bruyamment.
— Bon, on devrait y aller. Tu as un ami à nourrir ce soir, pas vrai ? Je lui rappelais, en me redressant doucement, tout en massant mon cou endolorie.
— Hmm, ouais.
Le noiraud se redressa à son tour et bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Il ne semblait pas si motivé à partir... Je haussais un sourcil dès qu'il me jaugeait.
— Oui ?
— (T/P)... Je dois t'avouer quelque chose.
— C'est quoi ?
— Ca m'a fait plaisir d'avoir passé du temps avec toi.
Mon cerveau cessa de fonctionner. Mes yeux s'arrondissaient et ma respiration se coupa net. Qu'est-ce que ??? Il flirtait avec moi ? Il allait me balancer que j'étais une somptueuse et admirable femme ? Que...
— Tu as changé depuis que je t'ai connu à l'école élémentaire. Enchaîna t-il en fixant la rivière.
En une fraction de seconde, tout mes fantasmes éclatèrent en mille morceaux, tels des fragments de verres, du style, comme si on avait cogné notre poing contre un miroir. Le miroir, reflétait non seulement la réalité, mais parfois, nos rêves les plus fous. Je délirais donc. Pour le coup, j'avais une forte envie de me gifler. Genre, je m'étais cru qui ? Une star et une femme avec des phéromones ultra cheaté ? Faudrait que je me calme.
— Tu étais une fille timide. Pas aussi effacée que Hinata, me décrivait Shikamaru, nostalgique, son bras replié sur son genou droit, mais tu étais toujours souriante, franche et tu n'aimais pas les conflits. À vrai dire, tu étais même sociable et tu n'aimais pas être seule.. super émotive.
Ces souvenirs là, me faisait ressurgir que de bons moments. Il était vrai que j'étais toute innocente, pleine d'énergie et inventive. J'adorais jouer avec les autres. Je l'écoutais attentivement, même si une partie de moi, était étonné de savoir qu'il m'observait. J'avais plus souvenir de lui en train de roupiller en cours, à être puni avec Naruto et Chôji... Il râlait et ne s'intéressait à rien ! On aurait dit un bon à rien !
Néanmoins, aujourd'hui, Shikamaru avait fait des efforts. Il se montrait moins fainéant. Il essayait de suivre les cours – toujours avec ennuie – mais réalisait les tests avec succès. En partie grâce à son mentor, Asuma. À mes yeux, il était une personne importante pour lui. Un modèle, quelque part...
— Quand je t'ai retrouvé au lycée, je t'ai trouvé solitaire, moins sociable. Tu te montrais plus confiante, plus... emmerdante ? Arrogante, quoi.
— Arrogante ? Répétais-je, sans me mettre en colère, à l'écoute de ses critiques, en prenant sur moi ses avis, en repliant mes jambes contre ma poitrine.
— Assez inaccessible..
Je papillonnais des yeux.
— Et j'avais l'impression, que tu n'étais pas si heureuse au fond. Toi-même.
— ...Ah...
— T'avoir vu pleurer, paniquer sur le fait que je cafte aux autres t'avoir vu sensible, m'a fait rappeler que tu étais toujours la petite (T/P) émotive...
Ma gorge se noua. Ça picotait un peu et se sentait un arrière goût amer dans ma bouche. Mes yeux s'humidifiaient. Honteuse, je détournais mon regard de lui. Je pouvais sentir son regard intense se poser sur moi.
— Je sais qu'en général, on a de bonnes ou de mauvaises fréquentations... mais changer de personnalité n'est pas toujours la meilleure des solutions.
— Tu n'aimes pas ce que je suis devenue ? Demandais-je, le coeur lourd.
— Non, pas du tout. Je m'y suis habitué. Me rassura le noiraud en agitant sa main gauche. Je suis juste curieux du pourquoi tu... ne veuilles plus te montrer sensible auprès des autres. Je veux dire, tu as toujours été proche des autres.. là, tu joues aux insensibles à..
Le visage assombrit, le coeur en miette, je me recroquevillais. Sa voix inquiète m'appelait. Je pris une grande inspiration.
— Shikamaru. C'est compliqué.
— Qu'est-ce qui est compliqué ? Insista t-il à me demander.
— J'ai tout simplement décidé à ne plus être la fille fragile... et émotive.. J'ai décidé de tout enfouir et de changer en mieux.
— ...Si tu le dis. Mais sache que si tu as besoin, je suis là. Tes amies aussi.
Son sourire chaleureux m'allait droit au coeur. Il se levait et me tendait sa main. Hésitante, je finissais par la prendre et me levais quand il me tirait vers le haut. Nous remontions de la pente pour rejoindre sa moto et une énième fois, nous roulions, cette fois-ci, Shikamaru veilla bien à ce que je sois chez moi. Il me salua, mit son casque et fila, les feux de croisement allumés pour qu'il puisse mieux voir la route et les panneaux. Une fois qu'il fut hors de ma portée, je rentrais chez moi. Me déchaussais à l'entrée, saluais ma mère qui était en cuisine et me dirigeais jusqu'à ma chambre. De suite, je posais mon sac, attrapais mon pyjama qui se trouvait sur mon lit et fis demi-tour, direction la salle de bain.
Par pudeur, je tournais le verrou, m'y enfermant dans la pièce. J'allumais l'eau chaude et me déshabillais. Au reflet du miroir devant moi, on pouvait discerner mes vergetures au niveau de (partie du corps au choix). Je plissais mes yeux. Il s'agissait d'une partie de moi que je détestais. Certes, il y en avait de plus grosses, mais celui-ci... n'a été déclenché à cause de lui. Je me mordais les lèvres, un peu trop, au point que la peau fut arrachée et que je saignais. Il n'avait fallu que le goût métallique ne m'extirpe de mon sentiment d'humiliation.
L'étiolement. Un terme qui me définissait assez bien pour mon état actuel. Ma perte de confiance en moi, mon isolement et mon stress ont été les facteurs qui ont entraîné l'arrivé précoce de ma vergeture. Après ma visite chez le docteur, il m'avait précisé qu'il n'y avait pas que pour les femmes enceintes qui ont ce genre d'apparition. Ceci pouvait être héréditaire ou une inondation hormonale. Aussi engendré par le stress. Ne trouvant plus la force de me regarder dans le miroir, je fuyais lâchement, refusant d'accepter cette réalité. En université, je me la frimais, je me vantais en jouant la comédie, pour ne pas paraître si stupide et sensible. À la maison, c'était autre chose. Et évidemment, je le cachais à mes parents. Je ne voulais pas qu'ils gaspillent de l'argent pour que j'ai des sessions avec un psychologue. En tout cas, par sa faute, je ne voulais embarquer personne. Je voulais assumer. De plus, si ceci faisait frein à mon concours d'entrée en université, j'étais cuite. Ou si j'en prenais maintenant, je décevrais plus d'un. Et qui sait, je n'obtiendrais pas le cursus que je désirais car ils soupçonneraient que j'étais trop dépressive à leur yeux.
Se confier à quelqu'un n'était jamais facile. Je n'avais pas changé d'identité. Au contraire, je me montrais méfiante pour ne plus revivre ce cycle duquel j'avais tant galéré à me débarrasser. Le coeur lourd, je me douchais, au contact de l'eau chaude, je sentais mes muscles se décontracter. Je faisais le vide dans mon esprit, le plus possible. J'appliquais le gel douche que j'utilisais habituellement et pris le temps nécessaire pour me laver. La température de la salle de bain grimpait en fonction de l'eau chaude que j'abusais. Très vite, de la buée se formait sur les verres, y comprit sur les miroirs. Je faisais tout vaporiser. Une fois avoir terminé ma petite séance de détente, toute revigorée, et surtout, à présent mieux de me savoir moins puante, je m'essuyais avec une serviette – séchais mes cheveux (si T/P en a) – et me vêtit de mon pyjama composé d'un jogging puis d'un T-shirt avec un design de (au choix). Pieds nues, je sortis de la pièce pour aller dans ma chambre.
L'odeur du repas taquinait mes narines. Ceci me donnait l'eau à la bouche. S'il y avait bien une chose qui n'avait jamais changé en moi, c'était ma gourmandise, malgré ce que j'avais vécu. Rapidement, je m'avachis sur mon lit, épuisé. Mes cuisses me faisaient encore mal et mon cou l'était également. Comment faisaient mes personnes qui se tenaient aux motards pour s'habituer à cette position ? Personnellement, j'avais dû imiter celle d'une mémé... avec un soupir, j'attrapais mon ordinateur portable que j'avais laissé branché sous mon lit. Dessus, j'y avais collé plusieurs autocollants avec des designs (au choix), avec des personnages – ou têtes d'idoles – dessus. Au moins, j'y laissais mon style quoi. J'allumais mon matériel, qui de suite, l'écran de veille y apparu, avec en fond écran un (au choix). Avec ma souris connectée à mon ordinateur portable, je cliquais sur le moteur de recherche et me dirigeais sur l'un des réseaux sociaux.
Forcément, la nouvelle avait fusée partout et il y avait même des photos du couple ! Les commentaires s'enchaînaient. Intriguée, j'y jetais un coup d'oeil. Wouah. Karin poussait son coup de gueule et Suigetsu lâchait des emojis pour se foutre de sa gueule. Sakura était toute joyeuse et exprimait son contentement, avec les félicitations des autres. Je descendais. Puis j'éclatais de rire au commentaire de Naruto qui s'était prit en selfie avec un peace en signe de ses doigts, le sourire éclatant, désignant son restaurant de nouilles favorites, avec lui, les garçons. Shikamaru regardait la caméra avec sa mimique habituelle : blasé. Il avait de la sauce partout sur ses lèvres !
Tous vivaient leurs vies à fond. Puis y avait moi, une solitaire qui s'éclatait seule. Il m'arrivait même de me commander des burger ou ce genre de chose, mais je ne sortais que rarement. Je soupirais et fermais mes yeux. Soudain, mon portable vibra, m'annonçant que j'avais reçu un SMS. Je regardais aussitôt et m'étonnais de voir que ceci venait de Shikamaru. Je lisais.
Shikamaru à 20h34
|| Hé, j'ai eu une pensée pour toi.
Perplexe, je lui répondais rapidement. Mes doigts, tapotèrent rapidement sur l'écran de mon portable.
Moi à 20h34
|| Je te suis indispensable avoue-le !
Shikamaru à 20h35
|| On parlait des types de filles à éviter et qui ne sont pas attirante.
AH LE CONNARD ! Très vite emportée par l'irritation, bien que j'avais capté qu'il me taquinait, je répliquais.
Moi à 20h35
|| En quoi je ne suis pas attirante ? ^^# J'ai toute les qualités !
Shikamaru à 20h36
|| Je repense plus à la bave quand tu dormais. :) Puis ton caractère bien trempé.
Moi à 20h36
|| Ta gueule, c'est que un détail ! Va t'étrangler avec les nouilles !
Shikamaru à 20h37
|| J'ai déjà fini un bol, ça m'a suffit. Naruto est à son troisième bol avec Chôji.
Moi à 20h38
|| Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de ta vie ???? :D
Shikamaru à 20h38
|| Oui, si tu m'as répondu, c'est que tu as bien quelque chose à foutre de ma vie.
Je me crispais et grimaçais. Sur l'écran de notre échange, trois points de suspensions cogitaient, signalant qu'il écrivait quelque chose. Mon coeur battait à la chamade, tellement que je me sentais maintenant nerveuse.
Shikamaru à 20h40
|| De mon point de vue, j'aime bien te taquiner. Tu es facile à cibler.
Moi à 20h41
|| Cible-moi et je pense que tu vas morfler. Tu ne sais pas à qui tu t'adresses, je vais te voler la bouffe et je t'épargne les détails. :3
Shikamaru à 20h41
|| Si je m'adresse à une folle de chèvre qui bêle pour un rien.
Sidéré, je lui envoyais un gif d'une chèvre qui braillait. Je rigolais stupidement sur mon lit. Il était rare que je me tapais des barres à ce point. Histoire de me venger, avec un sourire sournois, j'ajoutais un quelque chose qui le surprendra, j'espérais.
Moi à 20h44
|| T'as de la chance que je sois sympa, vu que t'as un beau cul et que tu es musclé !
Shikamaru à 20h45
|| Euh... merci ?
J'ai dû le refroidir. En attendant, j'attrapais ma boisson favorite qui était sur ma table de nuit, à coté de ma lampe avec des galets noirs.
Shikamaru à 20h46
|| De mon coté, sentir ta poitrine et tes bras autour de moi était quelque chose.
Après avoir lu le message à la va-vite, je manquais de m'étouffer en avalant de travers. Mais quel pervers ! J'y crois pas ! Il assumait avoir aimé que mon corps soit autant blottit contre lui ?
Moi à 20h47
|| Sale obsédé !
Shikamaru à 20h47
|| Et toi ?
Moi à 20h48
|| Je suis perverse à temps partiel!
Shikamaru à 20h48
|| Autrement dit tu ne gagnes pas beaucoup en matant les autres...
Moi à 20h49
|| ...Tu es con. XD
Shikamaru à 20h49
|| J'te laisse, Naruto est bourré, il croit que je te pécho. Bonne soirée.
Surprise, je restais scotché à mon portable. Un vide s'installa en moi. Il allait partir ? Ne plus me causer jusqu'à demain ? Est-ce qu'on gardera notre rapprochement encore un moment comme ça ? Je grimaçais et reposais mon portable. Honnêtement, ça m'avait fait du bien de discuter comme ça. Librement. Comme des adolescents. Certes, on était des jeunes adultes, encore insouciants, on avait la vie devant nous...
Cependant, le cursus que nous avions prit, nous obligeais aussi à nous comporter comme des personnes matures sur le terrain. On devait se battre. On devait secourir, soigner... et il n'était pas improbable que nous risquions notre vie. Dès notre premier jour, le directeur de l'université nous avais mit en garde sur ce sujet. Il y avait déjà eu des élèves morts en mission.
Une pensée tordue me traversait l'esprit. Et si Shikamaru était bourré ? Il se comporterait comment ? Quelle attitude aurait-il ? Je secouais ma tête et allais manger avec ma mère. J'eus le temps de faire ce qui me plaisais avant de m'endormir.
Le lendemain, il s'agissait d'une journée banale. Il m'arrivait régulièrement de lancer des coups d'oeil vers le noiraud qui préoccupait mes songes. Shikamaru ne m'avait pas adressé la parole. Ni au soir, quand j'étais rentrée chez moi. Le jour suivant, la même chose. Comme si, notre rapprochement n'avait été que le fruit de mon imagination. Je n'aimais pas ça. Je voulais continuer d'échanger avec lui. L'incompréhension mêlé à de la tristesse oscillait entre la colère. J'avais besoin de connaître les raisons de son changement de comportement envers moi.
Il gardait ses distances avec moi. Comme s'il avait reprit position de notre relation de base : simple camarades de classe, ni trop proches, ni trop éloignés. À une pause vers seize heure, je le repérais sous un arbre, allongé sur l'herbe, les yeux clos. En bref, la même position que je faisais quand j'étais seule. Nerveuse, j'ai prit une grande inspiration et réduisait ma distance par rapport à lui. Ma présence fut très vite remarqué puisqu'il ouvrit ses yeux et me fixait nonchalamment.
— Ouais ? Qu'est-ce qu'il y a ?
— C'est à moi de te retourner la question. Pourquoi tu es si distant ?
— Je... m'éloigne ?
— OUI ! Lui criais-je en haussant le ton de ma voix, mes poings se serrèrent. Il sursauta et se redressa vivement.
Ses orbes sombres me fuyaient. J'angoissais. Avais-je fait quelque chose de travers ? L'ai-je déçu sur quelque chose ?
— Tu m'avais dit que... si j'en avais le besoin, je pouvais me confier à toi. J'aimerais bien que tu le fasses de ton coté aussi...
— Temari veut passer du temps avec moi. Me déballa t-il rapidement en grattant sa nuque, les yeux baissés.
Je me figeais. Mon coeur se serrait. Quoi ?
— Quoi ? Mais elle ne t'avait pas... remballé y a un an? Elle veut te voir en tant que ami ?
— Nan, elle m'a dit avoir beaucoup réfléchit depuis le jour où... Bref..
Ma respiration se bloqua. J'avais l'impression que plusieurs lances me transperçaient de partout. Lentement, histoire que je puisse ressentir la douleur. Je me rappelais aussi que cette blonde le surnommait le « pleurnichard ». Parce qu'il avait pleuré après avoir vu ses amis dans un état mourant, suite à un accident. De mon point de vue, un homme qui pleurait pour ses proches, avait un grand coeur. Un homme qui pleurait ne le désignait pas en tant que faible. J'avais horreur de cette caractéristique.
Pleurer était une émotion. C'était humain de pleurer. Je ne trouvais pas ça sympa. En effet, Temari était une fille forte, indépendante et mature... Toutefois...
Je repensais à ce qu'il y avait eu lieu quelques jours. Ma gorge se noua. Moi aussi, je voulais cacher mes larmes pour rester forte. Or, je ne pleurais pas pour mes proches, mais pour moi. Quelle égoïste je faisais. Je me permettais de critiquer Temari, mais je n'étais pas mieux. Je la jalousais. Car je savais que si en effet, si Shikamaru lui manquait, elle et lui sortiront ensemble. Je ne pensais pas que le noiraud ait changé ses sentiments à son égard. S'il m'évitait c'était sans doute parce qu'il réfléchissait à comment l'accueillir.. ce genre de choses...
— (T/P) ? M'appela Shikamaru.
— C'est génial ! Elle voudra peut-être sortir avec toi !
Putain, ça faisait mal de soutenir comme ça. Sérieusement, je m'attendais à quoi à vouloir m'attacher à lui ? J'étais mieux seule. Être célibataire avait plein d'avantage ! Je me le répétais plusieurs fois pour que cela bien ancré dans mon crâne. Il fallait que je cesse de me faire des illusions. Tout le monde se portera mieux ainsi. Je remarquais que Shikamaru avait ses yeux rivés sur son téléphone et qu'il envoyait un texto. Inutile de chercher qui.
— Bon bah j'y vais et n'oubliez pas les protections pour les rapports !
— Les quoi_ !?
Garder la tête haute et le sourire m'était difficile. Je n'avais pas daigné de le regarder. Une fois à une distance correcte, je ralentissais mes pas et marchais, perdue dans mes pensées. À proprement parler, j'étais complètement dans un flou. Un drôle de vacarme sut me faire sortir des sombres songes. Ce que j'assistais su me faire clouer sur place : Kakashi et Gaï s'affrontaient dans un match de.. course ? Sur le terrain de piste de athlète. Si j'avais la possibilité de zoomer et de ralentir le temps, on aurait pu admirer leurs expressions faciales qui se dégradaient tellement qu'ils étaient plongés dans leur délire. À chaque pas effectué, de la poussière s'élevait dans l'air. Asuma se trouvait à proximité d'eux, le regard blasé, la cigarette en bouche, dans sa main droite, un chronomètre.
Ils avaient l'air de si bien s'amuser...
Une main frôla mon épaule et instinctivement, je m'écartais, levant mes poings en position de défense. J'avais horreur de me faire surprendre. Qui sait ce qui pouvait se produire si on manquait de vigilance. Très vite, je fus moins crispée après avoir comprit qu'il s'agissait d'une de mes enseignantes ; Kurenaï. Une femme avec des cheveux noirs, des iris rouges étincelant, un blouson blanc et une tenue qui la mettait en valeur. Puis son teint blanc, avec le maquillage prononcé, la rendant sublime. Gênée pour mon comportement déplacé, je m'inclinais et m'excusais. Elle se mit à glousser doucement.
— Tu me paraîs tendue, (T/P).
— Je ne le suis pas. Protestais-je en détournant mon regard du sien.
— Tu es sûre ?
— Autant qu'un poulet qui débarque dans un KFC. Me justifiais-je en ronchonnant.
Amusée, Kurenaï m'examinait attentivement.
— Humeur exécrable..
— Je ne le suis pas.
— Tu veux m'en faire part ? Au passage... je dois te parler sérieusement...
Me confier à un prof ? Pas question. Même si je les admirais tous ici, je n'en voyais aucune utilité. Et de quoi voulait-elle me parler ? Nah, la flemme. Je secouais ma tête et contre toute attente, elle me tira une corde sensible.
— Quel dommage, j'avais un (une sucrerie ou boisson préférée au choix) à partager avec toi...
— Vous connaissez mes faiblesses, madame... Boudais-je, vexée.
— J'imagine que tu acceptes de me suivre, alors. Sourit-elle, triomphante.
Miskine les profs.
Sans broncher, je la suivis à l'intérieur du bâtiment, montais les escaliers en fixant son ventre qui avait prit en grosseur. Pas mal mentionnait qu'elle avait prit du poids. Pour ma part, je me doutais plutôt qu'elle était enceinte. L'enseignante prenait son temps pour se déplacer et elle baissait ses yeux vers son ventre, comme pour surveiller si tout allait bien. Kurenaï m'ouvrit la porte et m'invitait à entrer, ce que je fis.
Deux canapés étaient placés face l'un à l'autre. Une table basse en rondin s'y situait entre, avec des gourmandises dessus, comme l'avait mentionné mon enseignante. Il y avait plusieurs cadres avec des diplômes ou des visages familiers accrochés au mur, une vitrine avec des trophées et des livres importants, le symbole de notre ville Konoha. Des plantes servaient de décoration en supplément, juste à coté d'un présentoir d'eau et de café. Sagement, je pris place sur le canapé. Mon fessier s'enfonçait dessus et je le trouvais étonnamment confortable. Je notais également que la fenêtre était ouverte, on pouvait entendre les rires des étudiants ou le chant des oisillons qui réclamaient la nourriture de leur mère. Un nid ne devait sans doute pas se trouver trop loin... peut-être entre des tuyaux PVC ? La noiraude se posa face à moi et me tendit une assiette avec ce que j'aimais dessus. Ah bah si on me prenait par les sentiments, hein !
J'engloutissais ma friandise préférée, contente. Kurenaï reposait l'assiette et lança le vif du sujet en ancrant ses orbes rouges dans mes iris (c/y).
— (T/P), ce que je m'apprête à te dire va être un peu... bouleversant. Commença t-elle sérieusement.
— Quoi ?
Ce début ne me rassurait pas du tout. Surtout quand ça me concernait moi uniquement. Attentive, je la regardais.
— Ton père vient de décéder sur le terrain, il y a deux heures.
Je me crispais et mes pupilles se dilatèrent sous la révélation. Quoi ? Comment ? C'était de ça ce dont elle voulait me faire part ? Elle enchaîna.
— Un de nos informateurs vient de nous avertir. Il... s'est fait démembrer.
— Par qui ? L'interrogeais-je, la voix blanche, n'arrivant à y croire qu'une telle chose puisse se produire.
— On ne sait pas encore. Mais on compte pas le laisser filer. Ton père avait remplit sa mission hier soir, il était en route pour rentrer... Puis il y a eu une embuscade.
Je me retenais de pleurer. De éclater un grand coup. Mon père avait été celui qui m'avait tout enseigné. Il avait été celui sur qui je voulais ressembler le plus. Ma gorge se nouait et mes yeux s'humidifiaient. Kurenaï baissait sa tête, sincèrement désolé pour moi. Elle me présentait ses condoléances et me demandait à ne pas agir impulsivement comme avait fait autrefois Sasuke plus jeune. Son frère Itachi avait été arrêté et depuis peu, possédait un bracelet connecté, pour qu'on puisse surveiller ses actions. Sa relation avec son frère était tendue, étant donnée qu'il avait massacré son clan pour une raison que je ne le savais pas.
Pourquoi devait-on rester sage après un assassinat ? Je ne comprenais pas. Pourquoi avait-on pas le droit de se venger ?!
— (T/P), en attendant, tout ce que je te demande... Me sortit t-elle en se penchant vers l'avant, rejoignant ses doigts entre eux, c'est de faire attention à toi et à ta mère. Vous êtes seules... et qui sait, l'ennemi pourrait courir dans la rue et vous tuer.
— Parce que le meurtrier à vu la photo de famille. Crachais-je, devinant parfaitement que mon père gardait toujours avec lui une photo de famille, pour lui donner le courage en mission.
— En effet... il était par terre, avec des traces de sang et tout chiffonné...
Ces détails ne faisait que bouillir mon envie de venger mon père. Ma colère croissait de plus en plus et mon sang se retournait partout. Je grinçais des dents et je me faisais violence pour ne pas laisser couler mes larmes.
Je ne pouvais pas tolérer cette injustice. Il devait le payer, ce meurtrier. Et si jamais ma mère était ciblée, qu'elle venait à mourir... je ne me le pardonnerais jamais. Bien qu'ils étaient parfois têtus, ils étaient mes parents adorés. Toute famille avait des hauts et des bas.
— Je vous conseille d'aller vous héberger ailleurs... Je transmettrais le message à ta mère dès que possible.
— Entendu.
Estimant que notre conversation avait prit fin, je me levais du canapé.
— Tu... ne veux pas te resservir ?
— Ca m'a coupé l'appétit. Déclarais-je sèchement en traversant la pièce vers la porte de sortie.
— (T/P). S'il te plaît, ne commet rien de irréparable. Ça pourrait te coûter cher. Et...
— La vengeance ne résout rien. Je sais. La coupais-je sèchement en quittant la salle en claquant la porte brusquement.
Cela faisait beaucoup moralement. Entre l'idée que Shikamaru sorte avec Temari. Entre mon père qui a été assassiné et moi qui ne pouvait rien y faire...
Merde. Juste, merde !
Mes jambes se déplaçaient toutes seules sans que j'y réfléchissais. L'éponge, une fois avoir trop absorbé, ne pouvait contenir d'avantage d'eau. Elle avait besoin d'être pressée, pour retrouver sa forme initiale. J'ignorais les regards rivés vers moi. Putain, foutez moi la paix. Tous ces gens, portaient un masque. Ce masque, avec ce sourire qui ne traduisait que de la moquerie et de la critique à votre égard. Ce genre de chose, qui nous étouffais, de se sentir différent.
La cachette ultime des filles et le lieu le mal exploité pour s'isoler ; les toilettes. J'entrais comme une furie en poussant la porte, enjambait la pièce, pour prendre un des lavabos disponibles. J'allumais l'eau froide et m'éclaboussais le visage, mêlant mes larmes avec. Ça me faisait chier de me montrer aussi vulnérable, aussi faible, aussi sensible. Une voix lointaine fit surface depuis mes souvenirs que j'avais tant essayé d'effacer, sans succès.
« Tu es rien sans moi, (T/P). »
Le dégoût me donnait envie de gerber. Cette voix odieuse poursuivait, encore et encore, me lynchant de coup de couteau à la poitrine, me giflant pour me ramener à la dure réalité.
« Laisse tomber, tu ne réussiras pas dans la vie sans moi.
Ce que tu es chiante ! Gueule sur eux que tu es pas leur chienne !
Tu es grande, exprime-toi un peu sur eux. Ou fugue, merde.
Arrête de chialer, c'est moi qui devrais chialer.
Ecoute, je sais que j'ai été trop loin. Pardonne-moi. Je ne peux pas vivre sans toi ! Tu le sais pas vrai ?!
Je t'aime (T/P) !
A qui tu causes encore ? Putain, mais tu peux arrêter une journée avec non ?!
Hé, ça ne te vas pas. Tu devrais porter autre chose. Je m'en fou. Je t'ai dis de porter autre chose.
Pourquoi tu ignores mes messages ? Tu sais ce que ça fait de t'attendre pendant tes deux heures de cours ? Putain !
T'as pas à savoir avec qui je cause.
Comment ça tu me traites de connard ? T'as vu ta gueule un peu ? Tu te crois belle ?!??? Fais gaffe à ce que tu dis ! »
Je gardais mes mains sur mon visage, remerciant la chance que j'avais d'être seule actuellement aux toilettes. Le bruit de l'eau qui fuyait du robinet faisait écho dans la pièce en plus de mes hoquets.
Quelle conne j'étais. De t'avoir cru. De t'avoir aimé. De t'avoir rencontré.
Maintenant, je devrais porter ce fardeau longtemps. Il m'était plus possible d'aimer normalement. Après tout, j'ai été utilisé. Salement. Jusqu'au bout. Heureusement, j'avais pu caser des limites. Néanmoins, j'avais encore des séquelles après la relation que j'avais entretenu avec mon ex. Je ne voulais plus retrouver mon ancien moi. J'avais trop honte. De ma faiblesse. De ma naïveté. De ma lâcheté. J'avais essayé de tout oublier, mais il m'en était impossible.
Impossible de me défaire de ces souvenirs qui m'assaillaient. Je ne faisais que déshonoré mon père en me comportant comme tel. Quoi que je faisais, il me surveillait. Il avait mon adresse. Mes contacts. Quoi que je balançais, les autres se mettaient de son coté. Il m'avait isolé des autres. M'avait vite mise en conflit avec mes propres parents. Me pousser à une crise d'adolescence, à modifier tout simplement mon identité. Quitte à me laisser des traces sur mon corps. Mon insécurité, mon mal être avait fléché depuis que je l'avais rencontré.
Je n'étais pas fière de moi. Les années ont passé. J'ai mûri. Un peu. Je suis devenue plus forte. Je crois. Je ne savais plus quoi faire. Il fallait que je me redresse. Mon père n'aurait jamais voulu que je me laisse abattre aussi facilement. Pas comme ça, non. J'essayais de ne pas me laisser être bouffé par mes démons et relavais une énième fois mon visage. Ma tête, on aurait dit celle d'une pauvre meuf qui se levait avec la tête dans le cul. Je secouais ma tête et j'en profitais au passage pour faire mes besoins avant de sortir, partant sur l'idée que j'enculerais le monde entier si on commentait sur ma gueule de déterré que j'avais.
— Ah parfait ! Tu es sortie ! Me lança Asuma.
Surprise, je me retournais, faisant face au professeur qui m'attendait dos contre le mur, entre les toilettes des filles et garçons. Il se décolla et passa ses mains sur ses hanches en me faisant un clin d'oeil.
— Suis-moi !
— ...Vous m'attendiez sortir des toilettes ? Ce n'est pas un peu déplacé, professeur ?
Il prit un moment avant de mon répondre. Il toussa et se redressa, en gardant la tête haute.
— Je m'inquiétais pour la pimeuse !
— La... pimeuse ? Citais-je, incrédule à ce surnom débile.
— Quoi ? Tu préférais la fan de chèvre ? Me demanda t-il, étonné en passant sa main dans ses courts cheveux.
Ah ça, il l'avait dû entendre de la bouche de Shikamaru. Asuma était drôlement niais parfois que c'en était drôle.
— Non plus.
— Bon. Suis-moi. Insista t-il.
— Si je ne veux pas ? M'insurgeais-je en croisant mes bras.
— Hé bien...
De loin, j'entendais des pas de courses et une voix porteuse et extrêmement flippante. Je pivotais ma tête en apercevant une silhouette. Un grand homme avec une coupe au bol, une combinaison moulante verte et...
OH MON DIEU PAR PITIE NAN PAS LUI !
— OK JE VOUS SUIS ASUMA !!! Me pressais-je de lui répondre en craignant que Gaï ne m'enlace trop violemment contre lui à un point où je pourrais m'étouffer et qu'il me fasse une morale et à me sortir un livre de lui.
— Ravi de l'entendre !
...Je rêvais ou bien son sourire signifiait que son plan avait fonctionné ???! Mais putain c'était du complot ???
Ayant été entraîné – de force – dans une énième salle réservée pour les professeurs – puisque j'étais la vedette du jour –, je faisais la gueule. Et oh, comme par hasard, parmi le nombre incalculable de personne présent dans le campus, je croisais Shikamaru. Sérieusement, quel tour de passe-passe, quel miracle et surtout quel putain de karma!
Le noiraud levait ses yeux marrons dans ma direction et parut étonné. Il était penché en avant, les coudes sur ses cuisses et sur la table basse, un plateau de shogi. Je ne suis pas fan des jeux de stratégie et de casse-tête, j'étais trop impatiente pour réfléchir – non pas que j'étais débile non plus –.
— Parfait ! Tout le monde est réuni !
— ...Vous m'avez convoqué pour ça ? Sonda Shikamaru en me pointant du doigt.
— Exactement ! Elle va m'aider pour la partie de shogi contre toi !
Un silence malaisant s'abattit dans la salle. Les secondes qui s'écoulaient, nous paraissais incroyablement longs. Shikamaru se leva du siège et affirma un :
— Galère et flemme. Jouez ensemble.
— Quelle coïncidence, j'avais aussi la flemme. Exposais-je en faisant exprès de frotter mes paupières avec mon doigts en faisant demi-tour.
La grande main imposante de Asuma me retint par l'épaule avec Shikamaru. Lui et moi avions un sourire figé et bien évidemment, il nous obligeais à nous asseoir. Contraint à jouer, on m'expliqua les règles avant de commencer la partie. Le garçon en face de moi déplaça la première pièce en forme quasi identique à un trapézoïdal sur une case. Il attendit mon tour. Je tentais ma chance, sous le regard avisé de mon professeur et du mentor du fainéant en face de moi.
Dans un silence gênant, nous jouions. Plus la partie continuait, plus j'étais absorbé. Je réfléchissais soigneusement à mes prochains mouvements sur le plateau de jeu. Il me semblait même que Shikamaru me fixait intensément, les bras croisés. Ses orbes marrons étaient rivés sur mes cuisses dans un premier temps. Lentement, comme s'il se délectait de mon apparence, il remontait vers ma poitrine, puis à mes yeux. Mon coeur battait. Mes joues s'empourpraient. Je me sentais différente à ses yeux car il me reluquait, me matait. J'ignorais s'il faisait de même avec les autres filles. Ou garçons. Peu m'importait. Puisque au fond de moi, savoir que j'étais observé par lui me faisait plaisir.
Non, je ne devais pas. Je ne devrais pas.
— Tu as terminé de me mater ? C'est bon ? Soupirais-je. Ta future copine serait dégoûté d'apprendre ça.
— Ma future copine ? Répéta Shikamaru en haussant un sourcil, innocent.
— Tu sais très bien de qui je cause..
— Non.
— Tu as une future copine Shikamaru ? L'interrogea Asuma, choqué de ne pas être tenu au jus.
— Mais non !
À force qu'il protestait, je venais à me questionner aussi. Je arquais un sourcil, à l'attente d'une explication de sa part. Shikamaru exhala un profond soupir en passant une main dans ses cheveux attachés. Il avait une grimace gênée et des rougeurs. Incroyable, il était mignon comme ça... Je supposais qu'il avait finalement capté mon sous-entendu.
— J'ai dit à Temari que j'étais intéressé par quelqu'un et je voulais passer du temps avec cette personne...
Asuma et moi fûmes sous le choc. Il a mit un stop à la blonde de la ville de Suna. Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais toute chose. L'euphorie me submergeait. Je pensais naïvement à l'idée de retourner en moto avec lui, qu'on se détende ensemble et qu'on parle de tout et de rien. Comme à quelqu'un à qui se confier. Mes sentiments étaient mitigés. Une partie de moi souhaiterait lui faire part de mon vécu, en me changeant les idées avec lui, tout en gardant une relation saine et amicale.
Puis de l'autre... j'avais envie d'être plus.
Pourquoi ? Depuis quand avais-je ce genre de sentiment à son égard ? Était-ce dû à notre rapprochement ? N'était-ce pas un peu trop précipité ? Ce n'était pas du tout clair pour moi. Et si... il était comme mon ex ? Qu'il le cachait ? Allait-il m'utiliser et abuser de moi pour me détruire à petit feu en y prenant goût ? Mon coeur martelait puissamment contre ma cage thoracique à ces pensées tordues. Des images qui restaient imprimés en moi refaisaient surface.
Être dominé. Se forcer à faire plaisir son partenaire. Se laisser être bouffé par lui. Perdre notion du temps. Être stressé pour un rien. Être mise constamment sous pression. Être mal à l'aise car il sait tout de tout, jusqu'à l'orteil. Être manipulé si facilement, pour qu'on devienne une marionnette, un jouet qu'il pourrait se lasser... jusqu'à on tombe dans un cycle de folie, sans en pouvoir en ressortir. Ça m'angoissait. Non, je ne pouvais pas me le permettre... de tomber amoureuse. On m'a mit mon coeur en miette. On m'a démonté. On m'a détruise. Je ne pouvais pas me permettre d'aller me tourner vers un autre en faisant comme si rien ne s'était produit.
Il méritait mieux que moi. Rester amis était l'option la plus safe pour moi. Je déplaçais mon pion sur le plateau de shogi, au hasard. Shikamaru me fixait intensément, m'étudiait méticuleusement et remporta facilement la partie. Je soufflais, pas mauvaise joueuse.
— Cela a dû être un jeu d'enfant contre moi. Souriais-je.
— Pour une première fois, ce n'était pas mal. Me complimenta t-il.
Je le regardais. Il me sondait du regard et je sentais un frisson me parcourir tout le dos, m'arrachant quelques spasmes inattendus.
— (T/P), tu vas dormir où avec ta mère ?
— Quoi ?
— Tu m'as bien entendu.
— Pour..
— J'ai appris pour ton père. Ce serait plus sécurisant que vous évitiez votre maison un certain temps, le temps de savoir qui a assassiné ton père et qu'on le retrouve et on l'attrape. S'expliqua Shikamaru, très sérieux.
La nouvelle avait fusé partout déjà ? Ah, la merde. Je riais jaune.
— (T/P)...
— Je ne sais pas. On va éviter nos grands-parents pour leur sécurité...
— Ca me semble raisonnable, en effet...
Mon monde s'écroulait à petit feu. Me rappeler qu'une personne aussi proche de moi, soit mort, me faisait terriblement mal. Plus jamais, je ne le reverrais debout. À rire à la maison, me sourire, me féliciter, me gronder, faire le petit fou, me faire part de ses blagues pourries... il ne sera plus présent à mes cotés. Ni avec ma mère. Il n'était plus de ce monde. J'étais fatigué. Fatigué que le sort s'acharnait sur moi, aussi violemment. J'aurais préféré que j'étais ciblé et pas mes proches.
— Hé, relève ta tête... Me souffla Shikamaru. Je m'exécutais, je me sentais éteinte. Je pense pouvoir t'héberger chez moi. On a une grande maison et mes parents comprendront.
— Merci de ton hospitalité, mais je ne vais pas vous déranger.
— Tu nous dérangeras pas. Insista t-il doucement.
Le clan Nara était grand et réputé à Konoha. Son père travaillait auprès de la présidente Tsunade dans une fonction particulière ; il était conseillé stratégique militaire.
— La seule chose que tu nous ferais déranger, c'est de râler et te plaindre ou que tu si te promenais à poil dans la maison.
— Nan mais t'as crus que j'étais comme ça chez des gens !? M'écriais-je, outrée.
— Ouais, peut-être. Se moqua le noiraud avec un rictus.
Je me retenais de le gifler. Je le dévisageais et très vite, je me ressaisissais avec une idée farfelue en tête. Pour rentrer dans son jeu, je feindrais une moue déçue, à croire que j'avais un talent pour la comédie. Très vite, Shikamaru rougissait violemment à ce que j'énonçais, comme si, il fantasmait.
— Quelle poisse, et dire que je le faisais chez moi, comment vais-je pouvoir faire pour m'y habituer ?
— Tu... fais exprès.
— Es-tu sûr à cent pourcent, le génie ?
Le dilemme. Vérité ou mensonge ? Le voir se tracasser la tête pour obtenir la réponse était jouissif. Asuma claqua ses mains avec un sourire amusé, nous sortant de notre bulle.
— Bien bien, au lieu de flirter, il serait temps d'aller en cours !
— Galère.
— Flemme.
— Non mais j'ai en face de moi un couple idyllique ? Ça suffit et faîtes moi le plaisir d'aller avec Kakashi ! Nous gronda t-il, bien qu'on arrivait pas à le respecter.
— On n'est pas un couple ! Nous protestions, en dévisageant notre enseignant. Et si on veut, on sèche !
— RAAH ! Vous allez me rendre fou !
Finalement, l'adulte remporta le match et avec Shikamaru, dépités, nous retournions en classe, avant même que la sonnerie ne retentisse, annonçant le début des cours. Kakashi, étant en avance, lisait son bouquin porno je présumais, assit sur la chaise devant son bureau – uniquement sur deux pieds, aimant se balancer en arrière en mode rocking chair – puis nous commencions l'étude.
Comme je m'en doutais, à la fin des cours, tout le monde était venu me présenter leur condoléances. Toute cette attention, particulière, me mettais mal à l'aise. Mon coeur se compressait et je sus tenir bon. Ino s'excusait de ne pouvoir m'héberger chez elle, faute de place, Sakura me répétait sans cesse de ne surtout pas hésiter de me confier à elle si l'envie me prenait, Hinata quant à elle, me frottait mon dos. Chose qui, ne faisait qu'amplifier la tristesse que j'enfouissais. Cette douceur qu'elle me procurait, ne me faisait que remonter les pires sensations et émotions que je ne voulais exposer à qui que ce soit d'autre. Étonnamment, dans la bande, il y avait même Karin. De loin, elle me présentait ses excuses et elle me disait me comprendre. Que petite, elle avait perdue l'unique personne sur qui elle dépendait ; sa mère. Le simple fait qu'elle m'avouait ceci, retirait tout ce que je pensais d'elle auparavant.
On avait tous quelque chose, un passé, un traumatisme, un souvenir, qui nous conduisais à agir différemment.
— Vous allez faire comment ? Me demanda Naruto, inquiet pour cette situation.
— Pour l'instant, on va s'héberger chez un ami. Lui éclaircis-je avec un sourire forcé.
— Chez qui ? M'interrogea Sakura en haussant un sourcil.
— Chez les Nara.
De suite, l'attention se retournait vers Shikamaru, qui s'était assit sur la table de Naruto. Il fixait les autres avec ennuie.
— Quoi ?
— Comment ça « quoi ? » ?! J'espère bien que tu sais ce que tu fais ! Lui intimida Sakura en le pointant du doigt, son expression auparavant douce et anxieuse, avait viré en une colère inexpliquée.
— Evidemment. Soupira le noiraud, détaché et absolument pas effrayé par la rose.
— Calme-toi Sakura. J'ai confiance en lui. Il ne ferait rien de mal.
Son amie la considéra, pas très convaincue. Pour prendre la défense de mon camarade, j'allais répliquer mais Ino me dépassa. Celle-ci secoua sa tête avec un sourire amusé et presque désespérée, les paupières closes, les paumes de ses mains en l'air, ses épaules, se haussèrent.
— Il n'a aucune expérience avec les filles et tu as bien capté qu'avec son caractère de merde, il ne réussira pas à s'en trouver une !
— C'est pas faux...
— Oï, vous savez que je vous entends vous deux ? Leur demanda Shikamaru, blasé.
Un sourire naquit sur mes lèvres, amusée. Je les écoutaient se plaindre. Tout prenait une drôle de tournure. j'écoutais leur débat presque puéril.
— Nan mais soyez sympas avec lui ! Il n'a pas le même niveau de perversité que Jiraya, -dattebayo !
— Tu ne m'aides pas du tout là ! S'indigna le noiraud, choqué de son exemple.
— Si ça se trouve, il ne trouve jamais la motivation pour se branler en regardant des pornos !
— QUOI ???
— Naruto, tu le fais ? Questionna Rock Lee, dubitatif et à la fois surprit.
— Bah, je--
— SALE PERVERS ! CHAAAAA !!!
Sakura venait de le frapper avec son poing. Le blond survola les bureaux et se fracassa la gueule contre le mur, se prenant des sacs posés en atterrissant. Hinata, rouge, accourut vers lui, inquiète qu'il ne soit blessé ou autre. Je soupirais, en prenant parole, les bras croisés. Mes yeux (c/y) se posèrent sur une personne en particulier, bien que je m'adressais à la rose.
— Alors Naruto s'en prend une, mais Sasuke tranquille ?
— ...Quoi ? Lâcha Sakura, les yeux ronds, laissant tomber ses bras vers l'avant, pour ensuite se tourner vers son petit-ami.
Le concerné tourna sa tête, les joues rosies. Il grommela un :
— C'était juste en soirée et-
— COMMENT TU AS PU ! Gueula t-elle, les joues en feu, tellement elle était furieuse et à la fois gênée d'apprendre cette nouvelle fâcheuse.
— Hé, l'interpellais-je avec un sourire sournois, tu peux toujours demander des livres à Kakashi pour t'enrichir et...
— (T/P), TU N'AS PAS HONTE ??! S'offensa Sakura, le timbre de sa voix déraillant à force d'être secouée de partout.
— Tu es la seule à être vierge écoute-
— NE LE DIS PAS (T/P) !
— Relax meuf, tu es pas la seule, il y en a d'autre. Sifflais-je en croisant mes bras derrière ma nuque, après avoir chopé mon sac à dos.
L'ambiance avait dérivé. Je riais avec d'autre. Shikamaru me regardait intensément sans se mêler à la foule. À vrai dire, il m'étudiait, encore. Il fut même le premier à me tirer de la classe en prétextant qu'il était préférable de vite qu'on parte chez moi prendre l'essentiel. Que à l'heure actuelle, ma mère devait être en train de s'occuper des bagages. Hâtivement, je jetais un coup d'oeil à mon portable. J'avais eu un SMS de ma mère qui me disait avoir préparé le nécessaire et que madame Nara l'avait aidé à plier des bagages. Je me doutais bien que Asuma avait dû en parler avec les autres et que la décision avait été prise et que les parents de Shikamaru ont été d'accord pour nous héberger.
Prise d'une vive douleur à mon bas ventre, je fis signe au noiraud de ralentir le rythme. Surprit, il se retournait. Sans lui expliquer en détail, je filais aux toilettes. Bordel. Heureusement que je gardais toujours sur moi mon kit de secours (serviettes hygiéniques/tampons). J'adorais ma vie. Je vivais clairement la meilleure journée au monde. Avec une grimace, je me dépêchais de m'essuyer, remerciant la chance que ma tenue n'avait été tâché. L'inconvénient, c'était que je n'avais plus de médicaments anti-douleurs. Eh merde.
Les symptômes s'amplifiaient quand j'étais sur la moto de mon camarade de classe. Je grinçais des dents, supportant difficilement cette douleur vivace qui me dévorait. J'avais extrêmement hâte de pouvoir me coucher et adopter une position pour atténuer ce mal qui me rendait folle. Shikamaru s'interrogeait beaucoup suite à mon silence et mes grimaces. Il n'osait pas me poser la moindre question pour le moment et se concentrait sur la route. Pour ma deuxième fois en moto, je ne prenais aucun plaisir à admirer le paysage. Et la position adoptée me rappelait les frottements entre les cuisses et mon torticolis.
Adieu monde cruel.
— (T/P), on est arrivé et ta mère t'appelle. Me souffla Shikamaru, qui me regardait par dessus son épaule.
— Hmmmm...
Face à mon manque de réactivité, il me retira le casque qu'il m'avait refilé. Mes yeux étaient épuisés et mon expression en dégageait tout autant. Je respirais doucement et prenais de longues inspirations.
— Hé, qu'est-ce qu'il y a ? Tu es malade ? Me demanda t-il, anxieux.
— J'ai envie de gerber.........
— Evite sur moi. Fais-le ailleurs.
Je relevais ma tête.
— J'ai ton autorisation pour vomir sur ta bécane ? Tu es le meilleur ami qu'on puisse rêver.
— NON ! TU AS PAS D'AUTORISATION POUR CA NON PLUS ! Me cria t-il, dégoûté.
— Ahhh putain... Soupirais-je, dû à la douleur qui m'était atroce, je vins coller mon front au dos du Nara. Je pouvais sentir un léger frisson de sa part.
— N-Ne vomis pas sur moi ni ma moto (T/P) ! M'ordonna t-il, presque sur un ton suppliant.
— T'inquiète...
Mon humour se détériorait avec mon humeur. Je pouvais le sentir me fixer intensément et poser une main sur mon crâne. Mes yeux s'arrondissaient, surprise par ce geste inattendu. Sa voix douce et calme m'apaisait.
— Tu pourras pleurer autant que tu veux une fois à la maison dans ta chambre... Et si tu auras besoin tu pourras faire appel à moi.
— ...N'importe quand ?
— Non, pas à plus de minuit, j'ai besoin de sommeil. M'annonça t-il sur un ton détaché.
Ah, donc il sera de mauvais poil. Bon à savoir pour les prochains jours où je serais en meilleure forme. Niveau de fiabilité, il était au sommet !
Je descendis et évitais de trop traîner, allant récupérer les choses les plus importantes chez moi. Je les mettais dans ma valise et dans le plus gros sac que j'avais dans mon armoire. Le temps avait changé. Il faisait nuageux. Le vent soufflait et le chant des arbres ne me semblais pas si harmonieux que habituellement. Le courant d'air qui passait dans la pièce me fit légèrement frissonner.
...Le courant d'air ?
— Qu-... ?!
Je me tournais vers ma fenêtre, mes sens en alerte. Elle était grande ouverte ! Putain de merde ! Je regardais vivement autour de moi, mes poings levés, dans ma main droite, mon chargeur de portable. Mon pouls s'accélérait et je reculais, écoutant mes pas résonner dans la pièce. Non, je n'étais pas parano. Je fermais toujours ma fenêtre avant de partir. Et ma prise électrique, était toujours éteinte, celle-ci, était allumée et mon ordinateur portable, sur mon lit. L'écran était en veille.
Quelqu'un s'était introduit dans mon espace personnel. Je balayais du regard partout, inspectant méticuleusement si autre chose avait été touché ou déplacé. De plus, une odeur dérangeante flottait dans l'air. Je la reconnaissais parfaitement et il n'y avait qu'une personne que je connaissais dans mon entourage qui en utilisait. Une drogue ; la cocaïne. Les sourcils froncés, mes dents grincèrent et la colère surgissait en moi. J'étais fatigué. Et pour foutre la merde, il y avait cet individu qui s'était pointé ici sans mon consentement.
Bien sûr, je pouvais crier qu'il y avait l'assassin de mon père ici même. Mais si je le faisais, est-ce que ma mère pourrait subir quelque chose à coté ? Et la mère de Shikamaru ? Ou tout simplement Shikamaru ? Je ne pouvais pas prendre de risques.
— Où tu es fumier ? Sifflais-je, furieuse.
La porte derrière moi se refermait brusquement, me faisant sursauter et faire volte-face vers l'unique personne qui avait pourris ma vie. Il était ici. Avec un grand sourire heureux. Ses yeux étaient rouges, injectés de sang. Son teint pâle, il était grand, plus que moi, un peu costaud et portait des habits noirs et un sweat à capuche. Il avait les ongles rongés, la peau des doigts en partie arrachée ce qui me répugnait, les cheveux gras et mal coiffés, une barbe non rasée. Ce type reniflait et ricanait.
— Ahhh (T/P), ne me parle pas comme ça, tu as vu comment t'es avec ton mec ?
— On n'est plus ensemble. Crachais-je sèchement.
— Non ! Non, non... Dit-il en faisant signe de stop. Tu es partie à cause de ton putain de daron, loin de moi...
— T'as assassiné mon père, bâtard. Lui exposais-je, sans contenir plus longtemps ma rage.
— C'est de sa faute si tu es loin de moi ! (T/P) ! TU NE PEUX PAS COMPRENDRE CE QUE JE VIS !
Je comptais le frapper. Très vite, je me retins et m'immobilisais, les yeux exorbités. Mon ex venait de sortir un flingue. Très vite, la température de mon corps chuta. Il était armé et pas moi. Je me redressais, horrifiée. Dans ce cas de figure, je ne pouvais absolument rien faire. J'étais à sa merci. Le mieux à faire, c'était de obéir et de l'écouter. Mes neurones puisaient rapidement dans mes cours avec mes professeurs, qui nous expliquais comment faire dans ce genre de situation. Comment éviter le pire et comment désarmer l'ennemi. Mon coeur battait à la chamade et ma respiration devenait bruyante. Ma poitrine se soulevait et redescendait à un rythme non soutenu. Mes mains étaient devenues moites et des sueurs froides glissaient le long de mon échine. Mes oreilles bourdonnaient et j'avais l'impression que mon système cognitif ne fonctionnait plus très bien. L'adrénaline pulsait dans mes veines avec rapidité. J'essayais tant bien que de mal de ne pas laisser transparaître mon angoisse.
Il fallait à tout prix que je garde sang froid. Je n'y arrivais pas. Des images revenaient. Elles m'assaillaient, me poignardaient, tout en me faisant comprendre que je n'arrivais toujours pas à m'aimer moi même. Que je n'aimais plus voir mon propre corps. Que je me dégoûtais. Que mon autre identité de la jeune femme forte, audacieuse et avec un tempérament bien trempé n'était qu'une facette qui ne tarderait à s'effondrer, moi mon vrai moi avec. Il était impossible d'aller de l'avant si facilement. Impossible de oublier.
Impossible de lui pardonner. Malgré toute la haine, malgré tout mon dégoût et ma rage, je n'arrivais même pas à réfléchir normalement, putain. Trop longtemps j'avais enfouis mon mal être. J'avais l'occasion rêvé de prouver à cet homme que j'avais changé, que je n'étais plus la même que avant. Que j'étais plus forte. Qu'il devrait se remettre en question, se mettre à genoux devant moi pour m'implorer le pardon et que je lui laisse la vie sauve après le crime qu'il avait commis. L'envie même qu'il subisse les même atrocités, la même souffrance que j'ai connu me donnait du courage. Ce courage-là, venait de s'envoler trop vite.
Parce que j'étais encore faible. À sa merci. Par ce type fou. J'ai été attiré par sa toile. Le papillon que j'étais était coincé par le piège de l'araignée. Je garderais les séquelles à vie. Je ne pouvais plus reprendre une vie normale. Faire comme si rien n'était. Mon coeur a été noircie, pourrie par cet homme qui m'a été autrefois désigné en tant que petit-ami. J'avais tellement honte de moi. Il m'avait prit ma première fois. Prit mon premier baiser. M'avait marqué de partout. Rien de tout ça ne partirait. Rien ne pouvait s'effacer. J'étais une victime de lui. Oui. Je le savais très bien. Cependant, ce n'était pas des séances avec un psychologue qui pourraient me faire surmonter ces horreurs. Absolument pas. Et combien existait-il de victimes comme moi, qui subissaient pire que moi ? Je n'avais pas le droit de me plaindre. Pas du tout.
La solution de se mutiler ne m'était pas une bonne chose. De plus, le suicide ne m'aiderait pas. Je voulais continuer à vivre. Retrouver goût à vivre. Profiter pleinement de ma jeunesse, réaliser mon rêve. Tout allait si bien depuis que j'étais revenue à Konoha. Façonner une nouvelle identité m'était si facile. Étais-je heureuse ainsi ? Je ne le savais plus. Néanmoins, je souriais plus qu'avant.
Des larmes coulaient malgré moi dès que sa main répugnante me caressait ma joue. Je tremblais de dégoût. Si je pouvais, j'aurais vomi sur lui, l'aurais poussé, me serais dépêcher d'écraser ma rotule sur son cou, lui briser l'os de son bras et pointé l'arme sur sa trempe. Il existait tant de possibilité. Ici, tout m'était irréalisable. Au pire, je le provoquais. Je l'inciterais à appuyer sur la détente et je pourrais être délivré de mes souffrances. Ce sera court. Et pas douloureux comparé à de la torture. Non. Je voulais vivre. Rester avec mes amis. Je voulais encore rester avec Shikamaru.
Shikamaru Nara. Ce garçon fainéant, dépourvu de toute sociabilité. Toujours blasé, ennuyé. Le genre de personne qui se plaignait sans arrêt et qui ne se motivait jamais. Cependant, il avait un bon fond. Toujours fiable, courageux, audacieux, sincère, franc parler et un valeureux soldat à mes yeux. Charismatique. Ses sourires qui avaient une facilité déconcertante de faire chavirer mon coeur en une fraction de seconde. Son style vestimentaire si chic sur lui. Ses boucles d'oreilles qui étaient héréditaire avait un symbole si profond et une fierté de son clan. Son corps si chaud, que je n'avais eu aucun mal à me blottir contre pendant qu'il conduisait sa moto. Son parfum enivrant. Sa musculature qui donnait presque envie de le tâter un peu plus juste pour asservir mes fantasmes.
Tout ce qu'il ne me restait, était de espérer à un miracle. Si rien ne se ferait, tant pis, je me lancerais. Je préférais qu'il en finisse avec moi et ne pas causer d'autre problèmes aux autres.
Je plaçais ma jambe droite entre les cuisses de mon ex, me préparant à lui éclater ses boules, difficilement, étant toujours paralysé. Je l'entendis lâcher un hoquet de surprise et un son me fit écarquiller mes yeux (c/y). Mon coeur rata un battement. On aurait dit un bruit de feuillage plus prononcé que la normale.
— Ecarte-toi !
De suite, suivant l'ordre de mon partenaire, je me jetais sur le coté. Un craquement se fit. Des coups de feu. Tremblante, je me retournais, alertée, craignant au pire. Shikamaru résistait sans aucun mal à mon agresseur, ses orbes marrons, retranscrivaient une colère infinie. Ses mains, tenaient fermement les avant bras de mon ex vers le haut. Le noiraud effectua un coup de pied mi-circulaire, ciblant les côtes de l'assassin qui geint de douleur. Celui-ci vacillait, reculait, toujours sous l'emprise de mon sauveur. Le Nara le plaqua violemment contre la porte, le cogna une énième fois plus brutalement pour sonner son adversaire et le cloua au sol tout en lui faisant une clé assez violente pour que ses bras soient désormais immobiles.
Il haletait, les sourcils froncés et me lança un regard sérieux.
Shikamaru avait largement des qualités de leader. Asuma l'avait souvent mentionné en cours, bien que son élève bâillait régulièrement et haussait ses épaules, l'air de rien et absolument pas concerné. Bluffé et épaté, je l'admirais.
— (T/P) ! M'appela de nouveau Shikamaru. Trouve moi un truc pour lui ligoter ses mains !
Je sursautais et regardais en direction de mon armoire. L'arme de mon ex, y était devant, abandonné suite à l'intervention du noiraud. Je déglutissais et m'empressais de sortir une corde à sauter qui m'avait servit pour m'entraîner. Shikamaru le ligota fermement et écrasa son genou au milieu du dos de mon agresseur. Il souffla et passa un bref coup sur son épaule, retirant ses feuilles de l'arbre sur lequel il avait dû grimper pour venir jusqu'à moi.
— S...Shikamaru ? Comment tu as su que...
— J'ai tout simplement déduis que vu que t'avais l'air malade, tu ne devrais pas prendre plus de dix minutes aux toilettes.
— ...EH ?
Mon regard était vide. Toute mon admiration pour lui était balayé. Mon ex grognait et se tortillait de douleur, gigotant comme une larve, incapable de fuir face à mon camarade de classe.
— J'étais en train de discuter avec ta mère et j'avais ensuite capté que ta fenêtre était ouverte. Je trouvais ça louche, m'expliqua t-il, cette fois-ci avec sérieux. Et des tâches de sang au niveau d'un buisson. Je t'ai envoyé un SMS mais tu ne m'as pas répondu. J'ai supposé qu'il t'arrivait quelque chose.
— Et... tu t'es dit que passer par la fenêtre serait pratique ?
— Je n'allais pas toquer. Ce serait plus suspicieux et tu aurais été prit en otage et je n'aurais rien pu faire. J'aurais été désavantagé. Surtout que tu n'es pas dans ton état normal.
Ne trouvant rien à redire, je baissais la tête. Seul les grognement incessant de l'assassin nous dérangeais. Alors qu'il épelait mon nom, Shikamaru l'attrapa par le cou et son visage s'assombrissait. Sa voix était plus grave et menaçante, ce qui me surprit.
— La ferme. Je n'ai absolument pas aimé le fait que tu l'ais caressé.
— C'était ma meuf. On a baisé. Elle aime être remplit de moi, elle est en manque de moi ! S'étrangla le fou, qui se mit à ricaner. Elle est mienne à jamais, corps et âme ! On ne fait qu'un !
— Qu'est-ce que j'en ai à foutre ?
— Ben qu'elle a avorté de mon gosse !
Les sourcils du noiraud se froncèrent davantage et ses traits durcissaient. Ma gorge se nouait et j'avais une folle envie de lui démonter la mâchoire. Shikamaru levait ses yeux vers moi, voulant obtenir ma version des choses. Je secouais négativement ma tête en me tenant un bras.
— Tu t'imagines des scénarios.
— NAN ! JE DIS VRAI ! ELLE A TUE NOTRE ENFANT !
— PUTAIN TA GUEULE, JE N'AI JAMAIS ETE ENCEINTE ! Éclatais-je, à bout de nerf, en serrant mon haut au niveau de ma poitrine. TU LE CROYAIS CAR JE REFUSAIS D'AVOIR D'AUTRES RAPPORTS AVEC TOI CAR MA VULVE ETAIT IRRITE ! JE POUVAIS AVOIR PIRE MERDE ! TU NE SAIS PAS A QUEL POINT C'ETAIT DOULOUREUX !
C'était trop pour moi. Toute l'agitation qu'il y avait eu lieu, avait alerté nos mères. Puis, un autre homme avait débarqué et ressemblait à deux gouttes d'eaux à Shikamaru, à l'exception qu'il avait deux cicatrices sur le coté droit de son visage, une à gauche et qu'il avait une barbiche au menton. Son père donc ? Stupéfaite, le le vit débarquer avec une aura flippante qui se dégageait de lui. Il savait dégager une sacrée pression. Personnellement je me sentais tellement petite, écrasée par son arrivé. Un jour, moi aussi, j'aurais autant de force, autant d'intimidation. Shikamaru faisait un bref compte-rendu à son père, se relevant avec prudence, se méfiant que mon agresseur ne se relève.
Ce dernier, rugissait tel une bête sauvage. D'un mouvement brusque, il bouscula le noiraud qui chancela, surprit et choqué. L'assassin se ruait vers l'arme délaissé sur le sol et étant poussé par l'adrénaline, mon corps bougea enfin. J'exécutais une roue et dès que mon premier pied se reposait sur le plancher, je pliais ma jambe et rebondissais. Ma jambe (droite/gauche) frappa le visage de mon ex, brutalement. Haletante, j'avais l'impression d'être né de nouveau ; une sorte de renaissance. Mon corps avait enfin pu se libérer de ma paralysie.
Triomphante, toute revigorée par ma capacité de lui avoir cassé le nez, je n'avais pas envie de m'arrêter de si tôt. Je pris appuie sur son visage avant même qu'il ne me chopait mon pied. Agilement je pus faire un saut en arrière puis en prenant de l'élan, mon poing (droit/gauche) serré, je le frappais violemment à la joue. Un craquement audible s'y échappait au contact de mon poing à la zone où j'avais visé. Ma conscience cogitait, m'encourageait, me dictait de lui donner un dernier coup pour lui briser ses bijoux. Je me positionnais pour le faire. Il bloqua ma jambe et me lançait un regard assassin.
— Qu'est-ce que tu fous, sale pute ? Tu joues les supers-héroïnes ?
Hardiment, je soutenais son regard. Qui sait, l'adrénaline participait à mon audace. Je le dévisageais et haletait. Les émotions rendaient ma respiration saccadé, comme si j'avais couru un marathon. Mon ennemi tenait fermement mon pied, commençait à la tordre, ce qui me fit gémir de douleur. Je faisais la sourde oreille, ignorant difficilement ses insultes à mon égard. Il me rabaissait. Encore et encore tout en faisant son possible pour me blesser.
Shikamaru était intervenu, en le cognant avec son poing droit. Assez pour l'assommer. Mon pied enfin libre, je soupirais de soulagement. J'échangeais un regard avec le Nara. Il me comprenait, me croyait. Ces simples petites choses me rassuraient.
— Je m'occupe de lui. Écartez-vous. Nous ordonna le père de mon sauveur.
Nous obéissons et le laissions relever mon ex. J'étais tendue. Mon coeur battait à la chamade et je ne désirais pas être touché. Ma mère m'appelait d'une petite voix, étouffée par ses sanglots, apeurée. La voir dans cet état me faisait mal. Je l'aimais. Elle était aussi fragile et dans un état second, après avoir apprit le meurtre de son mari. Elle voulait m'enlacer très fort dans ses bras. Ma tête tournait.
Une voix qui m'était familière discutait avec ma mère, la dissuadant de m'approcher pour me laisser un peu de temps. Ma tête dodelinait, mes oreilles bourdonnaient, tout les sons s'étaient éloignés. Il m'était à présent difficile de distinguer qui parlait. Trop de choses s'était cumulé. Mon corps me lâchait et lourdement, je tombais par terre. Ma vision devenait flou et je ne pouvais que constater que des pieds se rapprochaient précipitamment vers moi. Une main puis le noir absolu.
Mes paupières s'ouvrirent. Le temps était dégagé. Je me trouvais dans un champ de fleurs. Plusieurs enfants en cueillaient, la professeur se penchait pour être à leur niveau, donnant quelques conseils. Une multitude d'odeurs chatouillait mes narines. La rose, la tulipe, marguerite, de la lavande... c'était agréable et à la fois, cela me donnait la migraine. Ceci me rappelait un cours, loin, spécial pour les filles. On devait faire soit-disant un bouquet de fleur.. je regardais mes mains. Elles étaient petites. Je me trouvais devant une petite rivière, avec quelques anciennes camarades de classe et j'observais mon reflet à travers l'eau. Par rapport à aujourd'hui, j'avais une petite bouille innocente, les joues un peu rosies, des cheveux (rasés/courts/mi-longs/longs avec ou sans couettes/barrettes/bandeau – ou chauve). Mes yeux (c/y) avaient une lueur enjouée (avec des lunettes ou non), puis une tenue que ma mère avait insisté que je porte. Ce n'était que vers mes huit ans où je protestais contre les goûts de ma mère.
La fille d'à coté de moi jubilait. En effet, elle déclarait donner son bouquet à Sasuke une fois terminé. Je roulais des yeux, me rappelant que depuis petit, ce type avait un succès fou avec les filles.. bien qu'il n'aimait pas traîné avec ses fangirls. À l'opposé, mon autre camarade de classe avec des cheveux mi-longs prétendait faire une couronne de fleur et l'offrir à sa meilleure amie – qui deviendra dans quelques années sa future petite amie, je trouvais ça adorable –. Les filles de mon groupe parlait de tout et de rien, l'une d'elles pimait en avouant que ce serait un échec l'évaluation puisque Ino était fille de fleuriste. Que la blonde aidait ses parents en boutique et qu'elle gagnerait haut-la-main le test.
Pourquoi revivais-je de mon passé ? Je ne comprenais pas. Je devais être drôlement épuisé. Perdue dans mes songes, je n'entendais pas une camarade m'appeler. Limite, elle me criait comme une indienne pour me faire extirper de mes songes. Je la considérais. Avec un grand sourire de chipie, elle me demandait à qui je comptais offrir mon bouquet. Je clignais mes yeux. Avec honnêteté, je lui répondais à ma mère et elle me secouait sa tête avec son petit doigt. Je papillonnais des yeux, confuse.
— Ben oui ! Tu ne veux pas l'offrir à un garçon ? Par exemple à Shikamaru ? Ou Naruto ? Ou à (un garçon au choix) ?
— Pourquoi eux ? Demanda ma version enfant en penchant ma tête sur le coté.
— Ben tu es toujours en train de leur parler ou à vouloir les inviter à jouer, ce sont les seuls d'ailleurs !
Avec une petite moue, je bougonnais en regardant le lac. Avec le soleil radieux, un effet faisait que l'eau scintillait à l'horizon, produisant une atmosphère paisible et presque féerique dans ce champ de fleurs. Je m'écoutais attentivement, ayant oublié cette partie de ma vie.
— Les garçons ne sont pas intéressés pas ça !
Ma petite moi baissait sa tête et murmurait faiblement un :
— Même si je me demande si ça aurait fait plaisir à Shikamaru... mais... je crois qu'il ne m'aime pas tant que ça... il a toujours l'air ennuyé et aime rester avec les garçons...
...Uh ? J'avais prononcé ces mots ? J'avais déjà un quelque chose sur lui ? Et je l'avais oublié en déménageant ? Honteuse, je baissais la tête. La discussion entre filles poursuivait. Jusqu'à Ino arrivait avec Sakura en lui tirant la main pour qu'elle la suive. Auparavant, la rose était très timide et complexait sur son gros front. La blonde aux cheveux courts donnait des conseils aux autres pour la sélection des fleurs et ma petite moi soufflait, jalousant son intelligence et sa culture. J'avais cueillis un pissenlit et je soufflais dessus. Les tiges s'envolèrent et j'admirais ces morceaux planer dans l'air, si paisiblement, si détachés de tout, si libres.
— Ahhh les pissenlits ! S'exclama Ino en gloussant un peu tout en s'approchant de moi et en posant ses mains sur mes épaules. Des fleurs sauvages communes qu'on trouve partout, plus appréciées sous le nom de dandelion !
— Hein ?
— Tu savais que ça raconte que quand tu souffles, un vœux s'exauce ? Quand ils sont jaunes, ils ont une vertus amusante ; on dit qu'elles représentent la lutte, la victoire face aux épreuves ! Qu'elles rayonnent et n'abandonnent jamais ! En plus, ces fleurs-là aident souvent pour des soins !
J'écoutais la petite fille déballer tout cet information à mon moi plus jeune. J'écarquillais mes yeux.
— Ouais mais elle n'est pas si jolie ! Commentais mon moi petite en montrant le reste de tige.
— Comme j'ai dit à Sakura, un bourgeon peut devenir une magnifique fleur, m'avoua Ino en souriant. Mais tu sais, les pissenlits ont aussi leur charme !
Une lumière s'immisça. Elle m'aveuglait. Me repoussait. Je grimaçais et me faisais de l'ombre avec mes bras, les yeux fermés. Puis, je me réveillais en lâchant un hoquet de surprise. J'étais allongé sur un futon, la respiration saccadée. Lentement, je me redressais sur les coudes et passait une main sur mon visage, retrouvant mon souffle. Je me sentais légère. Je baissais mes orbes (c/y) et constatais que je portais un genre de kimono pyjama pour femme de couleur (couleur au choix). Doucement, je plaçais mes doigts sur mon crâne - emportant avec mes mèches de cheveux (si T/P en a) -. J'écartais les draps et me levais du futon qui était imprégné d'une odeur familière.
Tout en me déplaçant pieds nues sur le plancher tout propre et lisse, qui avait dû être savonné pour qu'une odeur agréable puisse s'en dégager, je sortais de la chambre qui m'avait été attribué. Il faisait nuit et il y avait des lumières encore allumées dans le couloir. Je longeais, ignorant mon ombre qui suivait mes déplacements avec du retard. J'entendis finalement des voix non loin et une brise légère qui caressait ma peau (couleur de peau). Les portes coulissantes japonaises étant grande ouverte, deux hommes avec une queue de cheval étaient assis sur la terrasse extérieure, face à une nuit sombre et nuageuse. Il y avait une vue sur un petit jardin zen et le bruit du feuillage et du vent s'ajoutait au chant des criquets en cette saison d'été. Des lucioles planaient autour d'un tout petit étant avec des cailloux blancs. Je pensais même y percevoir des mouches rôder autour des lanternes japonaises. Il y avait un peu de verdure et des plantes aromatiques dans des pots, le chemin était semé de graviers blancs.
Une maison atypique japonaise, qui avait réellement du charme. Un style qui convenait parfaitement à la famille Nara.
Les deux hommes jouaient au Shogi. À contrario de Shikamaru, son père buvait dans un verre, une bouteille près de lui, du saké notamment. Tous deux maintenaient une conversation, que je n'osais interrompre. À un moment, je crus entendre mon nom dans la phrase. Je tendis mon oreille, attentive.
— Il reviendra la chercher. Enchaîna Shikaku.
— J'aurais dû ligoter ses jambes. Pesta Shikamaru toujours en position de tailleur, les traits de son visage durcies. J'ai manqué de vigilance et il nous a filé !
— Le plus important, c'est que tu soutiennes (T/P). il est d'une évidence qu'elle a été atteinte psychologiquement.
Un froid prit possession de mon corps. Mes pupilles se dilataient à cette nouvelle. Est-ce qu'ils affirmaient que mon ex les avaient échappés pendant que j'avais perdu connaissance ? Putain !
— Je sais. Souffla Shikamaru en déplaçant un de ses pions. Il plaça ses lèvres sur son poing droit, son coude, appuyé sur sa cuisse, soucieux.
— Concentre-toi un peu. Le sermonna son père qui avait l'air d'avoir gagné une case. Ce n'est pas ton genre ! Plus tu te tracasses, plus l'ennemi te bouffera et remportera la victoire.
— Je sais ! Explosa le noiraud, ce qui était rare pour moi. Cet enfoiré est en liberté, on a son nom et visage mais en attendant on ne sait pas où il se trouve, ni quand il se pointera et où ! Il a fait du mal à (T/P) et je ne compte pas le laisser filer aussi facilement !
Mon coeur fondait à son discours. Il tenait à moi et ça me touchait énormément. Je rougissais et plaçais ma main sur le kimono qu'on m'a refilé, bien caché derrière le mur en bois solide.
— Nous savons tous les deux qu'il voudra sa vengeance aussi. Et tu connais plus cette fille que moi. Que penserait-elle de tout ça à son réveil ? Sais-tu ce que tu vas lui annoncer ? Lui questionna Shikaku en levant ses yeux vers son fils.
— Je ne lui cacherais rien sur ce qu'il s'est passé, elle mérite d'avoir la vérité. Lui répondit Shikamaru en le regardant en face. Elle est plus concernée que nous. Et elle aussi, voudrait se venger pour la mort de son père. (T/P) ne m'a jamais parlé de ce qu'elle a vécu en dehors de Konoha. À son retour j'avais bien vu qu'elle avait changé... Je suppose qu'elle fuit son ancienne elle, car ce connard l'a complètement anéantie. Et qu'elle voulait retrouver une vie normale, se refaire une autre vie à sa manière.
— Le mieux, serait qu'elle aille consulter un psy. Lui dicta son père calmement après avoir bu un peu son verre. Histoire de la remettre en meilleure forme. Tout ce qu'elle a dû vivre, lui a dû être pesant et lourd. Les victimes n'en ressortent jamais victorieux et souriant. Au contraire, malgré plusieurs médicaments, les séquelles restent à vie. Et surtout ce dont elle aura besoin, c'est du soutien.
Je baissais mes yeux et me mordais les lèvres. Je serrais mes poings.
— Je ne compte pas la laisser tomber. Et je doute fortement qu'elle veuille que tous les autres soient au courant et qu'on la prenne en pitié. (T/P) est une fille vraiment forte et une battante. Dès qu'elle surmontera sa peur sur son ex, je suis persuadé qu'elle le massacrera. Bien qu'elle soit chiante, je ne doute absolument pas de ses capacités.
J'écarquillais mes yeux, encore une fois flattée. Ses paroles me redonnait du courage et le sourire. Il me respectait et me connaissait. Il était incroyable. Je quittais la pièce, retournant vers ma chambre, sans avoir écouté la suite.
— C'est vrai que tu avais un faible pour cette fille à l'école... Ricana Shikaku en se servant un autre verre. Pas étonnant que Asuma veuille te filer un coup de main, tu n'as aucun talent avec la gente féminine !
— La ferme... Grommela Shikamaru en rougissant, les yeux fermés. Toi t'es pas mieux pour être sortie avec l'autre...
— Quiiiiiiii est « l'autre » ? Intervint la concernée en craquant ses poings, le visage remplit de colère, un large sourire collé sur son visage.
Les deux hommes tressaillirent et blêmirent. Shikamaru lâcha faiblement un « Eh merde » les yeux exorbités tandis que son père reculait, ses jambes flageolaient et il tremblait face à la colère imminente de son épouse.
— C-Chérie ? C-Ce n'est pas ce que tu crois... Balbutia pitoyablement Shikaku, pâle, prévisualisant déjà le sort qui lui allait lui tomber dessus avec son fils.
— JE VAIS VOUS APPRENDRE MOI A MAL ME PARLER ET EN PLUS DE BOIRE DU SAKE A VINGT TROIS HEURES PASSE !!!!!!! Vociféra t-elle en avançant d'un pas. La pression grimpait.
— ...Galère- Souffla Shikamaru, lui aussi apeuré que son père qui n'osait ne plus rien dire à sa femme.
— SHIKAMARU, C'EST AUSSI VALABLE POUR TOI, A GENOU ET DE SUITE BANDE D'IMBECILES !!!! Gueula Yoshino, ses longs cheveux bruns attachés en queue de cheval volait vers le ciel, comme si elle avait vaincu la loi de la gravité, suite à sa colère noire.
Invraisemblablement, les deux hommes subirent des coups violents. La punition divine avait parlé.
Un bruit assourdissant se répandit dans toute la maison des Nara. Je sursautais de mon futon, ma tête, se tournait vers la porte alors que j'étais glissé sous les couettes. Il venait de se passer quoi au juste ?!
Au lendemain, on m'avait laissé dormir aussi longtemps que je le pouvais. Madame Yoshino Nara m'avait insisté pour que je me repose chez eux. Je n'avais pas protesté, après tout, sécher les cours ne faisaient pas de mal parfois. Je me relaxais toute la journée et je pouvais naviguer sur mon ordinateur, me baladant sur les réseaux sociaux ou en me matant des séries et films. Shikamaru était absent de la maison, lui, avait été contraint d'aller à l'école. Pauvre de lui. À son sujet, il m'avait envoyé quelques SMS pour s'assurer si j'avais bien dormi et que j'allais mieux. Je le rassurais en disant que oui et je le taquinais sur le fait que je me goinfrais de barres chocolatés en me prélassant au lit. Ça l'agaçait fortement même.
Finalement, les jours suivant, j'ai été contrainte d'aller voir le médecin. Celui-ci m'avait prescrit des médicaments et m'avait fortement invité à que je prenne des sessions chez un psy. J'avais pu obtenir des jours de repos pour me remettre de mes émotions et pareil pour ma mère. Moi qui croyais pouvoir me détendre au maximum, ma mère me hurlait régulièrement dessus pour que je bouge mon cul pour aider dans les tâches ménagères. J'obéissais tout en ronchonnant. La maison des Nara était grande comparé à notre chez nous. Passer l'aspirateur et la serpillière prenait plus de temps. Pour le coup, Shikamaru l'avait apprit et ne se retenait pas de critiquer mes travaux en soulignant qu'il y avait de la poussière avec un sourire moqueur. Je lui répondais avec un doigt d'honneur. Heureusement, sa mère prenait ma défense. Ça me faisait marrer.
Le temps passait et au fur et à mesure d'aider la mère de Shikamaru, j'avais capté qu'elle était une femme avec un fort caractère. Elle s'entendait merveilleusement bien avec ma mère et je m'inventais presque des scénarios pour ça. Shikaku me souriait toujours chaleureusement comme son épouse, me traitant bien, comme si je faisais déjà partie de la famille. À table, Yoshino ne se privait pas de lancer des sous-entendus à son fils qui rougissait et raillait à chacune d'elles. Pour ne pas trop gêner, j'évitais de sortir des blagues.
Le jour de mon premier rendez-vous chez le psychologue, ma mère avait reprit le travail. Quant à moi, j'avais été accompagné par Shikamaru. J'étais extrêmement nerveuse tout le long, y comprit en salle d'attente. Tout était d'un blanc maculé, l'odeur de désinfectant flottait dans l'air et ça me donnait le tournis. Mes jambes cogitaient, incapables de tenir en place, à cause des fourmis aux pieds, ce qui m'était désagréable. Le noiraud gardait les bras croisés à coté de moi, les yeux fermés. Je supposais qu'il dormait alors je lui pinçais soit la joue, soit le bras. Il grognait et me réconfortait à sa manière, plus par une petite provocation, comme s'il savait que me rendre irrité, pouvait m'aider à surmonter mes angoisses.
À l'encontre du psychologue, tout déballé m'était compliqué. Me confier à un inconnu m'était humiliant. Et Shikamaru à mes cotés, n'enfonçait que davantage mon dégoût pour moi même. Plus je parlais, plus le ton de ma voix déraillait. Se détériorait. Je serrais mes poings, attrapait mon jean, mon tee-shirt. Je n'osais plus relever mes yeux. Mon partenaire avait posé sa main sur la mienne et se mit délicatement à capturer mes doigts. En temps normal, je l'aurais repoussé, or, ce n'était pas le cas. Le geste de Shikamaru m'était encourageant. Il réchauffait mon coeur. Je le voyais qu'il grimaçait, qu'il contenait sa colère au fur et à mesure qu'il apprenait ce que m'avait fait vivre mon ex.
Mon désormais crush retenait sa frustration. Il partageait ma peine et ma souffrance. Shikamaru restait à mes cotés. À la sortie de ma première séance, il m'avait même invité dans une boulangerie, m'offrant ce que je voulais. À vrai dire, j'avais pleuré comme une petite fille. Le noiraud me consolait, encore. Évitait de trop me toucher physiquement et se contenait de me gâter. Mon humeur n'était plus très stable, néanmoins, pour lui, je faisais des efforts pour rester forte. Je le taquinais en désignant la vitrine entière en déclarant fièrement un « OK, tu m'achètes tout ce qu'il se trouve dessus ! ». La tête qu'il avait fait été mémorable.
Les semaines passaient. Et j'avais apprit à mieux connaître les facettes de Shikamaru. On se taquinait un peu plus. Quand j'avais plusieurs coup de moue, il me valorisait. Dès que j'essayais de m'admirer dans le miroir, que je grimaçais, il passait derrière, les bras croisés, en me sortant des « Tu es chic. Arrête de te fixer méchamment. » ou encore des « Hé, ce n'est qu'un bouton d'acné, on en a tous, ne massacre pas ton beau visage, ça partira avec le temps. ». Asuma venait régulièrement chez les Nara, je le remarquais que maintenant, à quel point il était proche de Shikamaru. Tous deux jouaient toujours au shogi et échangeaient entre eux. Son élève gagnait toujours à son jeu de prédilection et n'étant pas un mauvais joueur, le brun ricanait et donnait des conseils à mon crush. D'après ce que j'avais entendu pendant que je faisais la vaisselle, ça parlait de « Roi ». Franchement, je n'arrivais plus à les suivre...
Quand j'avais reprit l'école, je n'avais pas eu trop de mal à me rattraper, étant donné que Shikamaru me refilait des copies. Pour un fainéant, il allait régulièrement tout photocopier pour moi. Il m'avait même suggéré de m'entraîner pour que je ne ramollisse pas. Chose que je n'avais pas refusé. En dehors du fait qu'on faisait souvent des échauffements costauds et des moments pour se poser, avec une position de kung-fu, je le matais dès que je le pouvais. Sa musculature me faisait baver. À chaque goutte de sueur qui dégoulinait de son visage concentré, j'étais fasciné. Sa respiration saccadée et rauque me faisait rêver. Le plus génial dans tout ça, c'était quand son haut était totalement trempé par sa sueur, qu'il le retirait devant moi...
Un véritable Dieu vivant sur Terre.
Ses abdominaux si bien dessinés et travaillés, son pantalon de sport qui glissait un peu pour laisser entrevoir son boxer, un spectacle parfait. Une vision parfaite qui me mettait l'eau à la bouche. J'étais la seule à avoir cette chance incroyable qu'était de rester près de lui. Et avec le temps qui passait, à chaque compliment qu'il me faisait, me rendait unique et heureuse. J'étais complètement tombé sous son charme. Je reprenais à mon rythme la joie de vivre normalement.
Moi qui complexait sur mon apparence, avec le temps, j'avais commencé à porter une tenue de sport et une brassière qui me maintenait bien la poitrine. Il me semblait même quand je m'exerçais sur des coups de pieds sur un mannequin, que Shikamaru m'admirait. Qu'il rougissait. Il était vrai que avec mes gants de boxes, mes yeux concentrés sur ma cible, je n'avait capté que le noiraud me reluquait. La sueur dégoulinait sur ma peau, mon ventre visible suintait aussi, mon cou, mon visage... Essoufflée après tant d'effort, je reculais et lui avait adressé un sourire rayonnant, remplit de fierté. J'étais contente de me sentir plus forte, grâce à lui.
Aux funérailles de mon père, toute la ville était conviée. Je n'avais pas pleuré, je m'étais contenté de lui faire un discours, le sourire triste, en déposant un bouquet de fleur à sa tombe. Je jurais sur le nom de notre famille que je le vengerais et qu'il sera fier de ce que je serais devenue.
Un mois s'était écoulé depuis l'accident. Et toujours aucune piste ni de nouvelle sur mon ex. J'étais au courant que tout le monde faisait de leur mieux pour le retrouver pour le mettre derrière des barreaux. Que la justice soit faite. Cependant, la réalité était plus dure à admettre. Ma colère à son égard ne s'était pas atténuée. Au contraire, je me demandais comment lui faire payer ses crimes. Qu'est-ce que j'employerais pour lui faire regretter ses actes ? Mon sadisme prenait mes pensées à chaque fois que je songeais aux méthodes pour le battre.
Après un cours de combat rapproché, que j'ai vaincu Tenten sans difficulté après un balayage au sol, je me redressais et me dépoussiérais. Le tatami sous nos pieds était dur. Je tendais ma main à la brunette, l'aidant à se relever et m'avançais jusqu'à mes affaires. J'ouvris ma bouteille d'eau et avala ce liquide tout frais. Ceci me fit un bien fou pour ma gorge. Mon attention se tourna vers Sakura qui papotait avec les autres.
— Avant que le stage ne commence, ça vous tentes une soirée ?
— Ouais ! Bonne idée ! Jubila Naruto, partant pour ça.
— Galère, sans moi. Souffla Shikamaru en buvant.
Naruto le fixa avec de gros yeux. Très vite, dans un élan brusque, le blond attrapa son ami par les épaules et le secoua dans tous les sens, ignorant que le pauvre noiraud resserra sa bouteille, l'eau, l'aspergeait en plein visage. Je retiens de rire.
— Nooooon !!! Tu viens ! Ce sera génial Shikamaru !!!
— Oï, Naruto, tu--
— Ne loupe pas cette chance mon pote ! Lui força Naruto en haussant sa voix, presque suppliant.
— Je ne viens pas non plus. Commenta Sasuke qui levait son sac du sol.
La cible changée, Naruto se rua sur lui en hurlant le nom du noiraud.
— SASUKEEEEEEEEEEEE !!!
— PUTAIN MAIS LÂCHE-MOI T'ES LOURD NARUTO !
— Naruto ! Ne le force pas comme ça ! Lui ordonna vivement Sakura en le frappant au crâne, en défendant Sasuke.
— Comment ça se passe, une soirée ? Demanda innocemment Neiji qui haussait un sourcil.
Je le regardais.
— En gros, tu vas dans une boîte pour faire la fête. Tu as la musique à fond, on peut danser, picoler, ce genre de choses quoi.
— Tu en a déjà fait ? M'interrogea curieusement le cousin de Hinata.
— Nan, mais juste pour le fun, je pourrais essayer. Si ça me gonfle, je me casse...
— Personnellement... ce... ça ne m'intéresse pas trop... commenta timidement Hinata en agitant ses doigts entre eux.
Neiji opina en croisant ses bras.
— Oui, c'est un lieu peu fréquentable. Et qui sait, risqué...
— Mais nan ! Riposta rapidement Naruto en levant son poing en haut. Gaara y va ! Les autres de Suna aussi et...
— D...Dans ce cas... je pourrais peut-être venir... Se motiva Hinata.
— H-Hinata ?! S'écria Neiji, estomaqué par le changement de décision de celle-ci qui avait plus envie de suivre le garçon qu'elle aimait.
Je plissais mes yeux, les bras croisés. Temari y serait ? AH ! Raison de plus finalement de m'y rendre si Shikamaru y va. Je regardais dans sa direction et Chôji le secouait vivement, les yeux gros, pétillant. Il lui répétait qu'il y aurait de la bouffe gratuite. Mais qu'est-ce qu'on lui avait dit ?!
Au final, une fois arrivée chez Shikamaru, en descendant de sa moto, j'ôtais mon casque que Yoshino m'avait offert, qui était très féminin. Je m'étais finalement habitué en moto. Mes orbes (c/y) fixèrent la personne que j'aimais avoir une mine ennuyée.
— Toi, tu n'as aucune envie de te rendre en soirée...
— Non. Absolument pas. Quelle galère... Tiqua t-il en grattant ses cheveux. Et toi, tu veux vraiment t'y rendre ?
— Si tu y vas, je viens. Je lui souriais.
Le Nara ancra ses iris marrons dans mes yeux. Il m'étudiait intensément et je sentais mes joues chauffer et mon coeur chavirer. D'un simple regard, je me sentais toute chose.
— Q...Quoi ?
— J'ai pas le choix. Soupira t-il, las. Dès que tu voudras rentrer, fais-moi signe. Si quelqu'un te dérange ou...
— Je sais me débrouiller. Boudais-je en gonflant une joue, vexée qu'il me voit comme quelqu'un à protéger.
— Ouais, ouais...
Avec un sourire amusé, je posais mes mains sur mes hanches, gardant à ma droite, mon casque.
— Relax ! Si je peux, je peux faire profil bas avec une tenue.
— Du genre ?
— Un fucking costume de poulet ! Déclarais-je avec sérieux en levant mon pouce en l'air. Et si y a un problème, je saute sur la table en criant un cocorico !
— C'est pas un bal costumé (T/P) ! Me cria Shikamaru.
Je riais à sa réaction et lui fit une petite tape à l'épaule.
— Détends-toi ! Puis sincèrement, je ne pense pas que porter une robe soit l'idéal... non seulement mes vergetures vont se voir, les poils repoussent, il faut que je pense à m'épiler puis y a aussi le...
— Tu es jolie avec tes vergetures. C'est ton corps, il n'est pas dégueulasse, au contraire, moi je te trouve belle comme tu es. Tu l'as toujours été.
Ses paroles me faisaient rougir violemment. Les battements de mon coeur s'accélérèrent et je le regardais avec étonnement. Il me regardait avec sérieux et très vite gêné, il fuyait mon regard, lui aussi, ses joues s'empourpraient. Comme pour échapper à ce moment embarrassant, Shikamaru toussota.
— Je te laisse te préparer. On partira sous les coups de vingt heures...
— Tu vas te mettre quoiiii ? L'interpellais-je avec un sourire coquine.
— Je ne vais pas me changer.
Il bâilla, nullement intéressé par ces soirées animées.
— Mais j'aurais trop aimé qu'on fasse un duo !
— De quoi tu parles ?
— Moi avec mon costume de poulet et toi d'homme palmier, pardi !
Complètement épuisé de moi, il avait les yeux blancs, vides. Il ne répliqua pas et me snoba en s'isolant dans sa chambre.
— Héééé !!! Tu manques d'humour le vieux ! M'exclamais-je, ne supportant pas être ignoré de la sorte.
Tout en bougonnant, j'allais réfléchir à quoi me mettre pour cette soirée. Devrais-je porter une tenue qui changeait de l'ordinaire ? Ou prendre quelque chose de simple et discret ? Ou... trop de possibilité. Je soufflais et regardais mes affaires, me demandant si je ne devrais pas m'épiler ou me mettre du vernis à ongle. J'avais encore quelques crèmes hydratantes pour ma peau qui s'asséchait rapidement, un kit de maquillage et puis une bonne douche ne me ferait pas de mal. Sinon, en dehors d'un bon bain, je pouvais me prélasser.
Après avoir fait ce que je voulais, m'être lavé et changé, j'étais prête pour la sortie. Shikamaru se trouvait sur sa moto, s'occupant avec son portable. Il levait sa tête en m'entendant. Il lâchait un « Tu es sans doute la première fille à arriver en avance quand on te donne une heure. » et eut les yeux ronds en me voyant. Je glissais un doigt vers le lobe de mon oreille, effleurant (ma boucle d'oreille/mon-mes piercing(s)/juste la peau). Compte rendu de son expression, je l'avais épaté.
— C'est quoi cette tête ? On dirait que tu as vu la Reine des Glaces te charmer.
— N-n'importe quoi. Dit-il en tournant sa tête et en allumant le moteur de sa moto.
— Mais oui, je vais te croire.
— Ah, les femmes, toujours a vouloir avoir le dernier mot.
— Ca, c'est beauf de ta part mon reuf.
Shikamaru me dévisagea.
— Ton langage est lourd.
— Pardon, je me rectifie. Ca c'était très phallocrate de ta part, mon pauvre cochon.
Employer cette méthode plus distinguée le saoulait. J'explosais de rire et pris place derrière lui, me blottissant contre lui après avoir mit mon casque sur ma tête. Je fermais mes yeux, appréciant sentir de nouveau sa chaleur. Tiens, aussi, il avait mit du parfum d'homme ! Je ne savais pas pourquoi, mais ceci était agréable...
Il faisait totalement nuit. Après s'être garé, nous descendions et étions dirigés vers le lieu de rendez-vous. Après avoir payé l'entrée, nous étions tous entrés dans la boîte de nuit. Les projecteurs de lumières oscillaient entre toutes les couleurs dans la grande salle. Il faisait une chaleur étouffante, du rap était joué et faisait écho, au point de presque nous rendre sourds. Et bien sûr, il y avait plusieurs personnes qui squattaient la piste de danse. Sous eux, on aurait dit un carrelage branché, chaque case changeait de couleur. Au bout, un DJ et ses camarades qui mettaient de l'ambiance. Sur la droite, les toilettes publiques, un peu plus loin, un lieu VIP. Tout à gauche, un immense bar. Disposés un peu partout, des canapés, des tables avec ou sans tabourets. À quelques angles, des gens de barres. Des types s'amusaient à imiter du strip-tease.
L'endroit clos sentait le renfermé, la transpiration, l'alcool, la cigarette et autre chose. Hinata vint s'accrocher à moi et je la regardais, étonnée qu'elle portait une robe assez moulante, mettant en avant ses belles formes. D'humeur taquine, je me rapprochais de son oreille, lui parlant suffisamment fort pour qu'elle puisse m'entendre.
— Tu mets en avant tes atouts pour séduire Naruto ? Pas mal ! T'es pas aussi innocente que ça, Hinata !
Très vite, son visage devint rouge écrevisse. Je rigolais et la voyais se tortiller, toute embarrassée. Sa grosse poitrine enveloppa mon bras et soudain, quelqu'un nous interpellais. Les autres et moi apercevions les élèves de Suna. Il y avait Gaara assit sur le canapé, Kankuro était entouré de jeunes femmes et il y avait Temari qui nous faisais signe avec un grand sourire, les jambes croisés avec ses collants résilles noires, les bras, écartés sur le dos du canapé de cuir.
C'était dur de l'admettre, mais cette blonde avait du style. Il y avait des inconnus qui s'approchaient d'elle en l'invitant à danser. Elle riait et les rembarraient, sans se sentir désolé pour eux. Pour elle, des inconnus ne valaient pas la peine. Dès que nous nous posions, avec un sourire carnassier, elle saluait Shikamaru en l'appelant « pleurnichard ». Un surnom fort détesté, de mon point de vue. Et elle si elle venait à pleurer un jour ? Aimerait-elle qu'on la surnomme comme ça ?
Ses yeux bleus – ou vert – se posèrent sur moi. Je plissais mes yeux, me demandant ce qu'elle me voulait. La jeune femme esquissait un sourire attendrissant.
— Quoi ?
— Je te trouve mignonne.
Je me tendais. Qu'est-ce que ? Dafuck ? Embrouillée, des points d'interrogations sortant de ma tête, je fixais Temari. Ce compliment me flatta.
— Euh... en quel honneur ?
— Hein ? Hé, je ne faisais que complimenter ton apparence. Me sourit sincèrement la blonde.
— D'accord ?
Totalement confuse, je clignais des yeux, n'arrivant pas à suivre. Les autres commençaient à échanger tranquillement. Je n'écoutais à moitié, préférant observer les autres. Les personnes qui dansaient sur la piste se déhanchaient et d'autres bougeaient avec des verres en main. Ils se tapaient un drôle de délire. Des femmes que je ne connaissais pas débarquaient et nous offraient des verres. Plusieurs boissons alcoolisées s'y trouvaient sur la table basse. Heureusement, il y avait un cocktail non alcoolisé de couleur orangé. Il y avait un citron finement coupé et placé au bout.
Certains commençaient à boire. N'ayant pas un bon souvenir concernant l'alcool, à cause de mon ex qui en était addict, je choisissais le cocktail qui m'appelait. Je pris une gorgé. Ceci avait un arrière goût de jus d'orange, fruit de la passion un léger goût de citron. Ce n'était pas mauvais.
— Naruto, va s'y mollo avec le whisky. Souffla Shikamaru.
— Du whisky ?
— C'est ce que tu as dans la main, abrutit.
Avec un sourire amusé, je les écoutais. Très vite, l'ambiance nous entraînais dans un esprit festif. On buvait sans s'arrêter. On riait de tout et de rien, certains se mirent même à danser – surtout Rock Lee –, d'autres restaient à jeun, préférant ne pas se soûler. Neiji, Gaara en faisaient partie avec Shikamaru. Quant à moi, ben, il paraît que j'ai confondu du sirop et de l'alcool.
Je ne faisais que rire, littéralement. Mon humeur avait bien changé. Je fredonnais une mélodie que j'avais en tête. J'agaçais certain et comme j'étais bourré, je leur criais d'aller se faire foutre. Puis je riais, encore et encore. Ça n'en terminait bien. Ma gorge était en feu. Je buvais encore en proclamant que l'eau était extraordinaire. Les minutes défilaient rapidement. À vrai dire, je n'avais plus la notion du temps. Saï et Ino s'étaient absentés. Sasuke et Sakura aussi. Petit à petit, les gens du groupe diminuait. Je poussais une plainte en basculant ma tête en arrière, le visage rouge. Mes oreilles bourdonnaient et ma poitrine était brûlante.
— Oï, on devrait rentrer. Me conseilla Shikamaru.
— Oooooooh ça vaaaa, t'es pas mon frère ! Je fais ce que je veuuuux !
— D'accord.
Le noiraud roula des yeux et croisait ses bras, absolument pas bercé par cette atmosphère festive et un peu folle. Il n'aimait pas s'immerger dans ce genre de choses et préférait pioncer ou procrastiner. Mes yeux (c/y) étaient vitreux et ma tête dodelinait, les joues rouges. J'eus un grand sourire et poussais un cri bestial en frappant mon poing contre son ventre. Il gémissait, prit de court par mon élan plus que inattendu.
— Mais t'es folle quand t'es bourré, putain !
— JE SUIS UNE GOATTTT !
— Bon, ça suffit, on rentre. Grogna t-il, en perdant patiente, en se levant du canapé.
— Shikaaaaaa !
Il me considéra, soupira lourdement, désespéré. Je le désarmais et j'en étais fière.
— De l'eeeeeau !
— Ouais, je vais en demander au barman et on se casse.
De suite, le Nara s'y rendait et se frayait un chemin pour vite prendre commande. Plus il s'éloignait de moi, plus un vide s'installait. Mon rire avait cessé. Les flash colorés me donnaient de plus en plus le tournis. Je me sentais nauséeuse. Mon nez coulait et je reniflais, essuyant la morve qui fuyait. Pourtant il n'y avait rien. Je supposais alors que je perdais la tête. Tout le monde me regardait. Et il y avait cette maudite voix qui m'appelait, son voulant être mielleux. Une silhouette apparaissait entre un couple de danseur, avec ce sourire diabolique. Il épelait mon nom, comme si c'était pour lui, un nom d'un animal.
Qu'il pourrait se débarrasser n'importe quand. Qu'il pourrait m'utiliser et me tenir en laisse en me donnant des ordres, tout en gardant ses doigts appuyés sur ma gorge, me maintenant captive, me privant de ma voix.
Prise de spasmes, tétanisé par la peur, qui s'était accrût à cause de l'effet de l'alcool, je cherchais une source de lumière stable. Quelque chose qui pourrait m'appuyer, me donner du courage. L'illusion en face de moi ne voulait pas disparaître. La main de cet individu dont j'avais horreur me caressait ma joue. Il me répugnait. Je le repoussais avec mes bras et affaiblie encore par le pouvoir de l'alcool, je fus plus que plaquée contre le canapé. Sa main se frayait un chemin entre mes cuisses et je grinçais des dents.
Néanmoins, avec le peu de force qui me restait, je frappais bien fort entre ses boules avec ma rotule. Dès qu'il reculait et grognait de douleur en m'insultant, je l'assaillais de coup au visage. Encore et encore. Du sang volait. Mes poings s'imprégnaient du sang de mon ex. Il agonisait et j'en avais plus rien à foutre. Cette fois-ci, la colère avait prit le dessus. Et ignorant quand, j'avais crié haut et fort un cocorico. Un mot, que j'avais oublié la signification. Je ne comprenais pas trop pourquoi ni du comment, cette expression me tenait à coeur.
Le cercle avec des inconnus fut très vite dissout par une injure. En dehors de ces ombres, je retrouvais ma lumière. Shikamaru avait saisis mon ex par le col, l'avait dévisagé, intimidé et l'avait repoussé plus loin et m'avait tendu la main. Aussitôt, je l'avais attrapé et il me tirait de l'endroit clos.
La bouffée d'air fraîche, m'aidait doucement à reprendre mes esprits. L'impression d'avoir des marteaux piqueurs, m'était pas du tout agréable. Je traînais le pas pendant qu'il m'emmenait avec lui jusqu'au parking. Le noiraud me fit asseoir sur une barre horizontale et m'offrit de l'eau fraîche. Je bus tout d'une traite et soufflais.
— Il est revenu... je l'ai frappé !
— Non, c'était un pervers. Me stoppa Shikamaru.
— Ah...
Je baissais mes yeux. Tout ceci n'avait été que le fruit de mon imagination.
— Tu l'as massacré. Je prends note de éviter de te foutre en rogne. Se moqua gentiment le noiraud, les bras croisés, appuyant son corps contre une voiture lambda.
— Sans toi, je me sens perdu...
Mes doigts se resserraient autour de la bouteille en plastique. L'eau plate m'avait soulagé la gorge. Pour une raison qui m'était inconnue, j'avais eu l'impression d'avoir été déshydraté. Shikamaru m'écoutait attentivement.
— C'est pas bon de te désirer de rester à mes cotés, le plus longtemps possible, hein ? C'est égoïste de penser à ça. Ce n'est pas sain.
— Au contraire, tu t'es attaché.
— Ouais mais je t'utilise... juste pour que ma conscience soit allégée...
— C'est l'alcool qui te fait dire des conneries. Trancha calmement le noiraud.
Il se décolla de la voiture et plaça une main sur mes cheveux. Surprise, je relevais ma tête, attentive à ses paroles. Shikamaru avait un doux sourire réconfortant.
— Tu es importante pour moi. Plus que tu ne le crois. Je veux que tu saches que je resterais toujours à tes cotés quoi qu'il advienne. Même si la distance nous sépares de nouveau, je tiendrais à garder contact avec toi (T/P).
— Et toi tu ne sais pas à quel point tu me fais fondre le coeur.
— Pardon ? S'étonna t-il en rougissant.
— Je suis tombée amoureuse de toi et t'as même pas capté. Tu n'es pas un génie en fait.
Ma confession le faisait rougir davantage. Il prenait conscience de ce que je lui avais dit et il grattait ses cheveux, gêné. Dans l'attente d'une réponse de sa part, je riais nerveusement, me moquant de lui.
— Ouaahh je sens le top dix du friendzone ou du type qui met le plus de temps à donner une réponse après une confession d'une meuf.
— Boucle-la, n'en rajoute pas... Grommela t-il, rouge.
— Hastag le type le plus relou de Konoha-Hm ?!
Coupé dans mon discours, il venait de poser ses lèvres contre les miennes. J'écarquillais mes yeux (c/y) et lui répondit à son baiser. J'enroulais mes bras autour de son cou, ma bouteille toujours dans ma main (droite/gauche). Des papillons dansaient dans mon ventre. Tout autour de nous n'existait plus. Je venais de succomber au bonheur. Et surtout, je découvrais la véritable définition de l'amour avec lui. Par manque d'oxygène, nous rompions notre baiser et haletions, sans nous quitter des yeux.
Gêné, Shikamaru me dévisageait.
— C'est bon, tu t'es calmé ?
— Pas assez...
— Rah, quelle galère..
Cette fois-ci, après une énième plainte de sa part, il cala ses mains sur mes joues et m'embrassa toujours avec douceur. Je lui répondais encore, sans le relâcher. Ce soir, j'étais définitivement devenue sienne, sous une lune en croissant, qui nous donnais un peu de clarté dans ce ciel nuageux et obscur, rajoutant une atmosphère romantique.
Il nous avais ramené chez lui. J'étais encore un peu saoulé et pas totalement moi. Mon envie de lui s'était décuplé et je mourais d'envie de rester à ses cotés. Je me proclamais être sa petite-amie en chantonnant et bien évidemment, je partais en délire. Shikamaru avait du mal à rester indifférent et son visage était rouge cramoisie lorsque son père nous avais vu ensemble. Celui-ci nous avait lancé un sourire amusé et un clin d'oeil. Moi, totalement bourré, j'avais levé mon pouce.
Le pauvre Shikamaru ne désirait qu'une chose ; aller s'enfermer et mourir de honte contre son coussin moelleux.
Du coup, pour me méthode radicale, il m'avait mise sous la douche et m'avait arrosé avec de l'eau froide, alors que j'étais entièrement rhabillé. Tantôt, tous mes sens s'étaient réveillés et n'ayant pas supporté cette torture, je l'avais bien engueulé. Shikamaru avait sourit, sadiquement. Après, bien évidemment après avoir suivi mon ordre de me ramener un de mes pyjamas, de l'avoir déposé sur le panier à linge, le noiraud me laissa tranquille pour une douche plus chaude. Une fois avoir terminé mon affaire, et heureusement, je n'avais pas vomi, j'étais allé souhaiter une bonne nuit à mon petit-ami qui somnolait déjà sur son futon. On avait échangé un baiser et pour lui laisser du repos, j'ai dormi dans ma chambre.
Rancunière des fois, après le coup de hier soir, je l'avais réveillé brutalement, sans gêne. J'avais piqué une casserole en inox de la cuisine et une souche. Je martelais bruyamment les instruments à la porte du garçon en lui chantonnant que c'était le matin et qu'il fallait se lever pour ne pas être en retard. Je m'étais tapé une de ces barres après l'avoir entendu gémir et grogner sur moi, sur mon attitude d'enfant et que s'il l'aurait su, il m'aurait laissé me balader nue dans la maison pour récupérer mon pyjama.
En dépit de tout ça, dès qu'il avait la garde baissée ou qu'il somnolait ou bâillait, je l'embrassais sur ses lèvres, ses joues, ses oreilles, son cou et front. Je le trouvais à chaque fois extrêmement adorable dès qu'il rougissait violemment à mes baisers pour le prendre par surprise. Pour lui, ces signes d'affections étaient nouveaux. Niveau public, on se limitait. On se taquinait parfois mais dès qu'on avait l'occasion, Shikamaru embrassait mon front ou joue. Il était le genre de garçon à ne pas montrer si facilement son amour en public. Au contraire, dès qu'on était seul et pas trop dérangé, le Nara ne se privait pas de me prouver ses sentiments.
En toute honnêteté, bien qu'on avait assumé notre relation auprès de nos amis, on évitait de se la jouer Roméo & Juliette. Ce n'était pas notre genre. On se respectait, on laissait un peu d'intimité et dès qu'on se taquinait, soit lui ou moi, on gagnait par un sourire victorieux après avoir constaté une rougeur et que les yeux fuyaient. Asuma et Kurenaï étaient ravis pour nous. Assez régulièrement, dès que ça leur prenait, ils se moquaient de nous, tirant la corde sensible, pour nous embarrasser.
Au jour du stage, je m'étais retrouvé justement avec Shikamaru, Chôji, Ino et d'autres personnes avec Asuma comme tuteur. Nous avions pour mission de protéger quelqu'un d'important. Avec une stratégie bien amené, nous étions séparés en plusieurs groupes. Alors que je suivais deux adultes, rôdant autour d'une habitation qui était l'endroit à surveiller, je marchais sur le béton. À un endroit précis, sans aucune raison, il y avait un pissenlit, entre des fissures. Mes iris (c/y) étaient rivés dessus. Il était jaune. Un sourire se dessinait sur mes lèvres, tandis que je réajustais ma tenue et mes équipements. Le temps se couvrait. Je levais mes yeux, apercevant une arrivée de nuages sombres. Le vent soufflait et à mon oreillette, une alerte annoncée de Asuma. De suite sur mes gardes avec mes coéquipiers, je m'apprêtais à rejoindre mon tuteur lorsqu'une voix m'apostrophait et des bruits d'armes de feux retentirent.
Ma respiration se bloqua. Je retrouvais mon ex. Portant un ensemble qui m'obligeait à le foudroyer du regard. Il s'agissait notamment d'un long manteau noir avec des nuages rouges, symbole de l'Akatsuki ; une unité d'assassin la plus recherchée parmi les soldats. Des criminels hors pairs, les plus affreux qui soit. À mon tour, en position de combat, se sortait mon arme, le pointant vers lui, le regard menaçant.
— (T/P), bordel, pose-moi ce jouet ! M'ordonna mon ex, d'une voix irritée.
— Va s'y, pose ton jouet d'abord, connard. Répliquais-je avec beaucoup d'assurance, moins effrayée qu'auparavant.
— Salope ! Depuis que tu es partie, tu...
— Tu flippes car je suis devenue une femme forte ? Tu me fais pitié, (nom de l'ex au choix).
Mes coéquipiers tiraient sur lui et j'en profitais pour me ruer vers lui. Ce n'était pas tête baissée que je le faisais, loin de là. Il pensait pouvoir m'obtenir après m'avoir blessé et me garder captive. Son monde utopique prendrait fin. J'avais reçu une balle à l'épaule. Je faisais abstraction de la douleur, effectuais une roulade au sol et faisais un jeu avec mes jambes. Des coups circulaires bien avisés, je cognais mon genou (droit/gauche) contre le ventre de cet homme ridicule après avoir récupéré son arme, m'être agrippé à ses cheveux pour qu'il soit prisonnier.
Comparé à moi, il était faible. À chaque coups que je lui faisais recevoir, des images flottaient dans l'air. Le temps s'était ralentit. Je me réjouissais d'admirer les expressions faciales et la douleur qu'il se prenait de ma part. Je me vengeais de ces années au collège. Je me vengeais de la mort de mon père. Ce type m'avait tout prit. Tout, sauf ma vie et ma liberté. Mon ennemi avait dissimulé un couteau pliable sous la manche de son manteau et me poignardais. Je gémissais et grimaçais mais esquissais un sourire moqueur. La raison pour laquelle je me marrais, c'était qu'il avait visé au flanc droit. Autrement dit, rien de trop grave, il ne s'agissait pas d'un organe vital, je pouvais donc m'en sortir.
En revanche, je ne l'avais pas laissé s'en tirer ainsi. Non. Je lui avais donné un avant goût de la terreur et de la douleur. Ainsi hors état de nuire, haletante, l'adrénaline qui me rendait toute impatiente et hyperactive, j'ordonnais aux gars qui étaient avec moi de ramener (nom de l'ex) auprès des autorités. On m'avait apprit de ne tuer que par nécessité. Pour ma part, je préférais qu'il souffre. Qu'il soit coupé du monde extérieur. Si jamais par miracle il fuyait la prison, je ne sentirais aucun regret pour le tuer. La pluie tombait. Les cliquetis de l'eau se répandit sur tout le territoire et je m'empressais de rejoindre mon tuteur qui était avec les autres. C'était avec un choc indéniable que je le fis allongé à terre, encerclé, Shikamaru qui était à genoux près de lui, Ino pleurait avec Chôji et du sang longeait sur le béton.
La pluie guidait le flot rouge jusqu'à mes pieds et mes yeux s'écarquillaient et s'humidifiaient. Difficilement, la gorge nouée, j'avançais jusqu'à lui. J'avais manqué un gros épisode à cause de mon ennemi. Asuma était aux portes de la morte, souriant à ses élèves puis à moi. Il finalisait son discours et quand ce fut mon tour, mes larmes coulaient.
— Je suis fier de toi (T/P), de ce que tu es devenue.. Garde ton sourire. C'est ce qui donne espoir aux autres... Me souffla Asuma avec le regard brumeux. Il haletait difficilement et toussait, crachant du sang. Prends soin de Shikamaru... même s'il est parfois têtu... il est un grand stratège et un excellent soldat..
— J'y veillerais...
J'éclatais en sanglot avec les autres. Asuma demandait une dernière requête auprès de Shikamaru. Ce dernier s'exécutait, lui retirant une cigarette de la pochette de son mentor, l'alluma avec le briquet de celui-ci. Le brun regardait le ciel, qui partageait ses derniers instants. Le mégot se détachait des lèvres asséchées du soldat et enseignant, atterrissant sur le sol inondé par l'eau. La petite étincelle au bout s'éteignit en même temps la vie de Asuma.
Shikamaru baissait sa tête. La voix étranglée, il murmurait un :
— Bordel... je déteste la cigarette... à chaque fois.. la fumée me fait pleurer...
De mon point de vue, c'était une métaphore. Shikamaru ne pleurait uniquement que si un proche était aux portes de la mort. Non pas qu'il était insensible, mais ce garçon n'avait rarement exprimer sa tristesse aussi facilement. Nous, ses élèves, pleurions la mort de notre enseignant. Les autres soldats baissaient leur tête, harmonisant leur tristesse avec la nôtre, en cette fin de journée pluvieuse.
Tout s'était déroulé rapidement. Des soldats avaient prit le corps de Asuma, pour l'amener dans un lit, qui serait plus tard conduit dans un cercueil. Les funérailles se produiraient le lendemain. Tout le monde était rentré chez eux, dans un silence pesant et triste. J'accompagnais Shikamaru jusqu'à chez lui à pieds. Nous étions totalement trempés à cause de la pluie. Ce n'était pas le déluge non plus. Derrière mon petit-ami, je relevais ma tête en le regardant. Tout le long, il s'était réduit en silence. Dans sa main droite, le noiraud avait gardé le briquet et le pack restant de cigarette que détenait son maître.
Avant même que on atteigne sa maison, Shikamaru me demandait de le laisser seul un moment. J'opinais et j'allais rapidement me sécher à l'abri et me changer. Ceci de fait, je cherchais si mon petit-ami était rentré. Rien. Les sourcils froncés, je pris un parapluie à l'entrée, mis mes sandales et ouvris mon moyen de protection contre la pluie. Je m'éloignais de la demeure des Nara et c'était à quelques mètres d'ici, que je retrouvais Shikamaru. Ce dernier s'était adossé contre un mur. Le plus surprenant dans tout ça, c'était qu'il était en train de fumer. Une jambe repliée et collé au tronc du chêne, le regard perdu dans le ciel grisâtre. De la fumée s'échappait du bout du mégot.
Très vite, nos regards se croisèrent. Absolument pas surprit, ni gêné que je le voyais fumer - chose qui ne s'était jamais arrivé –, il gardait une expression neutre, dépourvu de toute émotions. Clairement, le garçon que j'aimais n'avait plus de lueur à travers son regard. J'emboîtais le pas jusqu'à lui, écoutant le cliquetis de l'eau s'échouer sur le parapluie que je tenais pour me mettre à l'abri de cette intempérie.
— Tu fumes maintenant...
— Oui.
— Je croyais que tu n'aimais pas ça.
— C'est le cas.
Il souffla, éloignant la cigarette de ses lèvres, restant interdit.
— Désolé. Au lieu de fêter ta victoire contre ton ex, je reste ici.
— Il n'y a rien à fêter... Répliquais-je en plissant mes yeux.
— Ouais...
Son sourire était faible.
— Rentre... Tu vas attraper froid.
— Après (T/P).
— Non. Maintenant. Insistais-je sur un ton suppliant. S'il te plaît, fais-le pour moi.
Ses yeux marrons s'ancrèrent dans mes orbes (c/y). Shikamaru n'objecta pas. Il relâcha sa cigarette qui tomba par terre, l'écrasa avec son pied et partit sans m'attendre, les mains dans ses poches. Mal pour lui, je le suivait. Ce qui était plus douloureux, c'était que quand je l'enlaçais dans la maison, il ne rendait ni câlin ni baiser. Le noiraud voulait rester seul. Alors j'ai fini par le lâcher. Ce soir-là, j'avais dîner avec ses parents et ma mère, sans lui, dans un silence presque lourd.
Au lendemain, on n'avait pas école. Ma mère m'avait félicité d'avoir vengé mon père et m'avait enlacé, me complimentant. Elle s'était même excusé auprès des Nara sur le fait qu'on avait dû s'installer chez eux tout ce temps. En fin de semaine, je rentrerais chez moi. Mon attention était ailleurs. J'étais inquiète pour mon petit-ami, je me sentais démuni, incapable de savoir quoi faire pour que Shikamaru puisse surmonter sa dépression. Je regardais le design du cerf, un symbole important chez les Nara. Une main se posait sur ma tête, me tirant de mes songes. Shikaku, le père de mon amoureux, me regardait tendrement.
— Ne t'en fais pas. Je vais discuter avec lui ce soir. Il aura besoin de toi après notre conversation.
J'acquiesçais.
La journée entière, il s'avérait que Shikamaru s'était promené à l'extérieur, avait fumé sur un toit en regardant le ciel. Au soir, cette fois-ci, il avait mangé avec nous. On évitait de lui mentionner que j'emménagerais de nouveau chez moi dans quelques jours. On préférait qu'il aille mieux moralement avant de lui faire part de ceci.
Comme convenu, son père lui avait touché deux mots dans sa chambre, la nuit tombée. J'attendais sagement derrière la porte, reconnaissant le bruit sonore du jeu de shogi. Ils parlaient. Puis soudain, la voix de Shikamaru grimpa et quelque chose se cogna violemment contre le mur, me manquant de me faire sursauter. Je reconnaissais les sons des pièces de jeu s'éparpiller par terre.
— Qu'est-ce que tu veux ?! Hurla Shikamaru, emporté par la colère et l'indignation.
— Lâche-toi. Lui répondit fermement son père, avant de sortir calmement de sa chambre.
Pour faire simple, il lui demandait de laisser éclater ses véritables émotions. J'entendais le cri de détresse de mon petit-ami, mêlé à ses pleurs. Je tressaillis et me redressais rapidement, rentrais dans la chambre de Shikamaru, ayant oublié que son père m'avait lancé un regard, espérant que je puisse panser le coeur de son fils.
Shikamaru avait la tête baissée, ses genoux à terre, comme ses mains. Il sanglotait, le coeur brisé. Le voir dans cet état m'avait tout autant fait pleurer. Je me ruais jusqu'à lui, le serrant par derrière, le tenant fermement, ma tête, contre son dos.
Tout ce temps, il a été là pour moi. M'avait épaulé pour que je puisse surmonter mes épreuves. Aujourd'hui, c'était mon tour de mon montrer disponible pour lui. Après un long moment, ses larmes avaient cessées de couler. Je les essuyais avec mes mains et l'embrassais, lui transmettant tout mon amour pour lui. J'avais sentis ses mains me coller à lui. Nos souffles se mélangeaient, le coeur lourd, il caressait ma (tête/cheveux) et je faisais de même avec lui. Juste pour ce soir, je me laissais couler avec lui dans sa tristesse.
(/!\ Début de la scène à caractères sexuelles)
Le véritable poison était de retenir ses véritables sentiments. Être rongé par la culpabilité. Par le remord, par le regret. On s'auto-détruisait rien qu'avec nos propres émotions. La solitude n'aidait pas toujours à surmonter notre malheur. On avait toujours besoin d'un soutien pour nous redresser. Ou un mot. Quelque chose d'assez fort pour nous relever et nous faire avancer.
J'avais besoin de Shikamaru Nara. Et lui, avait besoin de moi. On se tenait la main, prêt à lutter contre les obstacles de la vie. Notre amour propre faisait que nous avancions main dans la main. On veillait l'un sur l'autre, de loin ou de près. On se soignait mutuellement, on se souriait. Qu'importait le climat, les intempéries, que le ciel soit parsemé ou non d'étoiles, on finirait par se retrouver, rien que pour redonner de l'espoir.
Shikamaru m'embrassait fougueusement pour la première fois. Il m'envoyait tout ce qu'il ressentait à travers ce baiser. Je lui répondais en le serrant. Mon petit-ami glissa sa langue sur mes lèvres, léchouilla, mordilla pour que je puisse lui accorder ma cavité buccale. J'entrouvris mes lèvres, lui donnant l'autorisation. Prise de spasmes, je m'agrippais à son tee-shirt manches longues noir. Le noiraud s'était frayé un chemin, pour que sa langue vienne rencontrer mon muscle rose. Il se mit donc à valser avec la mienne, l'invitant dans une danse folle et sans merci pour obtenir la domination. Bien évidemment, il gagnait toutes les directives. Nos salives se mélangèrent et nos souffles devinrent plus chauds. L'atmosphère aussi, avait changé.
Nos respirations faisaient moins de bruit que notre bataille de langue. L'adrénaline et nos hormones nous poussais à nous plonger dans un plaisir charnel. Et dans l'action, c'est ce que nous faisons. Tout d'abord, j'étais celle qui avait commencé les attouchements. Mes doigts se détachèrent de son haut, j'appuyais mes paumes sur son torse bien musclé et endurci après plusieurs années d'entraînements. Je pouvais entendre son gémissement dans le baiser et il intensifiait davantage, me faisant perdre la tête. Il m'était impossible de réfléchir normalement. Mes yeux (c/y) devenaient brumeux, voilé par la luxure. Alors qu'on sentait qu'on manquait d'oxygène, que la respiration nasale ne suffisait plus, Shikamaru accéléra la cadence. En effet, le noiraud écrasait la langue, la soumettant à la sienne, tandis qu'il explorait toute ma cavité buccale, derrière mes dents.
À bout, je le repoussais gentiment avec mes mains, nos langues se séparèrent et un filet de nos salives s'élargissait, suintait et s'éternisait par terre après s'être rompu. On haletait, rouge, puis on se rapprochait de nouveau, plantant nos bouches dans une zone sensible de l'autre. J'attaquais son cou en léchouillant. Sa peau était sèche, n'ayant pas prit de douche. Cela ne me dérangeait pas. Toutefois, je notais qu'il suait. Je reposais mes mains sur son haut, caressant sa musculature à travers ce tissu en soi, captant qu'il portait encore son genre de tee-shirt en maille de protection. Je lâchais un gémissement lorsque Shikamaru avait découvert une zone érogène. Il mordillait, rapprochant mon corps au sien.
Toute à lui, je poussais des soupirs de plaisir, adorant ses touchers, ses lèvres sur ma peau. Un œil fermé, je m'empressais de glisser ma main (droite/gauche) sous son haut, tâtonnant sa peau. Je me réjouissais de tester les lignes de ses abdominaux. Mon amoureux grognait et prononçait mon nom d'une voix rauque. Je poursuivais, ma conscience dansait, heureuse que je puisse l'avoir toute à moi. Shikamaru Nara était canon, c'était indéniable. Personne d'autre ne pouvait rivaliser avec lui.
— Je t'aime (T/P)... ne me quitte pas...
Son imploration me procurait des frissons. Sa voix était encore craquée, brisée par ses pleurs plus tôt. J'opinais, lui rassurant que jamais je ne l'abandonnerais et que je resterais à ses cotés. Il reculait légèrement pour me regarder en face. Ses yeux brillaient d'une lueur jusqu'ici inconnue pour moi. Je le découvrais sous un autre jour, ce soir.
— Est-ce que je peux te toucher ?
— Autant que tu veux.
Pour lui, il était important d'avoir mon consentement et je lui étais reconnaissante pour ça. Ses mains se posèrent sur mes seins et délicatement, il massait. Je gémissais, rougissant un peu plus et mon entrejambe brûlait. J'avais envie de lui. Je le désirais plus que tout et ma patience avait atteint ses limites. Il me conduisait vers son futon et m'y coucha, quant à lui, le noiraud se plaçait à califourchon sur moi, m'embrassait avec passion et avidité. Je lui rendis la pareille, tout en geignant de plaisir.
Pendant qu'il faisait affaire avec mes seins, je lui torturais ses tétons, les pinçaient, les tiraient et ses grognements s'amplifiaient dans la chambre. Moins patient, il souleva mon haut, avec mon (soutien-gorge/brassière) pour laisser à découvert ma poitrine. Mes mamelons étaient tout durcies et les pointes n'attendaient que à être malmenées. Sa voix me fit frémir.
— Tu es parfaite..
Sa bouche se positionna sur l'une de mes chaires rosées et je basculais ma tête en arrière, contre son coussin. Il me suçotait avec gourmandise et l'une de ses mains placées sur mon autre sein, pinçait et tirait mon second mamelon. Ma voix s'élevait dans l'air, ce qui était pour lui, une véritable mélodie. Perdue dans ce plaisir fou, dans cette ambiance sexuelle, je cogitais sous lui. J'étais déjà toute émoustillée, j'étais éperdument amoureuse de lui et des images me parvinrent en tête, m'ouvrant une porte sur une multitude de fantasmes que je voulais qu'il me fasse.
Shikamaru jonglait entre mes deux seins, tout en gardant un œil sur mes réactions, comme s'il avait peur de me faire du mal. Il me retirait mon bas, avec ma (culotte/shorty) et relâcha ma poitrine pour déposer plusieurs baisers sur mon corps, ce qui me procurait de nouveaux spasmes. Toute électrisée, je l'appelais d'une petite voix, ce qui le fit de suite redresser pour m'embrasser amoureusement. Il se collait contre mon corps nue et mon bas ventre s'insurgeait, me lançait des signaux dès que je pouvais sentir son érection contre moi.
D'un échange de regard, il comprit et m'autorisait à lui retirer ses habits du haut. Je pus contempler son torse. De loin, on pouvait supposer qu'il n'avait pas l'air si costaud, mais de près, il l'était. On s'embrassait encore et une énième fois, j'explorais le haut de son corps avec mes mains. Je pouvais le sentir frémir sous mes caresses et il me regardait avec amour et son sourire, qui avait le don de faire chavirer mon coeur, me contamina. Retrouver son sourire était déjà un objectif accomplit.
J'appuyais mon bassin contre le sien, lui faisant comprendre ce que je voulais et il fermait ses yeux, rouge. Seul une bougie était allumée et m'aidait à voir clairement son visage. Hâtivement, sans plus attendre, je déboutonnais son pantalon et le baissait. Mon appareil génital me piquait. Mon corps tremblait d'impatience et ma respiration s'était accélérée. Les joues en feu, je le matais. Shikamaru m'entraîna dans un baiser féroce et plus passionnant que les précédents. Encore, nous nous battions avec nos langues et je croisais mes jambes à sa taille. Instantanément, sans me laisser de répit, il frottait son corps contre le mien.
Nos corps s'appelaient. Se désiraient encore plus et notamment nos sexes voulaient se fusionner. Shikamaru cessa le baiser et grognait mon nom en me regardant avec envie. Il caressait mes courbes et enfouissait son nez à mon coup, inspirait, humant mon odeur corporelle. Je resserrais davantage mes cuisses autour de lui et je l'entendis lâcher un juron, lui aussi, à bout de nerf. Son membre était plus que réveillé et avait étiré son boxer tout le long, rendant ce coin étroit et moins agréable pour lui.
Sa voix rauque, m'appelait et gêné, il me demandait si je pouvais étendre mon bras et tirer un tiroir de sa commode derrière moi. Je le faisais et je le vis s'accaparer d'un préservatif. Il déchirait le plastique sous mes yeux ahuris. Gêné, il s'expliqua alors qu'il se mettait le genre de gaine en latex sur son pénis après avoir ôté son boxer, que son père lui avait fournis ceci au cas où, depuis notre mise en couple. Rouge écarlate, je me moquais.
— Il a des dons de clairvoyance ton père !
— Je m'en serais passé de ton commentaire, (T/P)..
Je rigolais et embrassais son cou.
— C'est ta première fois ? On parie combien que deux rounds te mettront k.o ?
— Ne mise pas sur ce genre de choses...
— Et pourquoi pas ?
Avec un sourire confiant, il me rallongea doucement et se positionna un peu mieux, écartant mes cuisses, de sorte que mon entrée soit visible. Je rougissais violemment alors qu'il matait cet endroit. Alors que j'essayais de le couvrir avec mes mains, toute embarrassée, d'une voix sensuelle et séduisante, il m'intima :
— Tu pourrais être surprise.
Ces paroles me firent rougir de plus belle. Il embrassait l'intérieur de mes cuisses, m'arrachant des frissons de plaisir et soigneusement, il me pénétra. Ses yeux se plissèrent et je me cambrais en grinçant des dents. Après des années sans sexe après ma première fois, cela me faisait tout drôle. Je pouvais sentir mes grandes et petites lèvres de ma vulve s'écarter, laissant le passage au sexe de Shikamaru. J'haletais, rouge, le serrant contre moi. Mon hymen était déjà déchiré et ce n'était pas aussi douloureux que avant.
Craignant me blesser, le noiraud me demanda si ça allait. J'opinais doucement et l'invitait à déjà bouger en moi, ce qu'il fit. Bien accroché à lui, je mêlais mes gémissement au sien. Nos souffles s'échangèrent, et nos voix s'élevaient un peu plus dans l'air. Shikamaru prenait beaucoup de plaisir, il était rouge et son corps suintait de sa transpiration, comme moi. Son torse écrasait ma poitrine qui rebondissait à chaque coup de bassin qu'il effectuait. Mon utérus était comblé. Les sons humides qu'échappaient nos appareils étaient étouffés par nos gémissements et notre baiser langoureux et fiévreux. À l'extase, nous profitions de cet instant, au maximum, jusqu'à que mon petit-ami prenne ses aises et s'enfonce en moi, assaillant mon point g. Je me cambrais et criais de plaisir, la bave s'échappant du coin de mes lèvres.
Il me répétait qu'il m'aimait, à quel point j'étais belle à ses yeux et que rien ne pourrait lui faire changer ses sentiments à mon égard. Émue, je l'embrassais, reconnaissante. Je lui répondais que c'était pareil pour moi, touchée. Shikamaru me souriait, heureux, embrassait mon front puis me donnait des coups de reins, bien profonds et secs, ce qui me faisait gémir de plus belle, jusqu'au paroxysme. Je jouissais et il ne tardait pas non plus à se déverser dans le préservatif, qu'il retirait rapidement de moi, le jetant à la poubelle.
Gérés par l'excitation, on recommençait un tour. Cette fois-ci, je voulais être celle qui commande. Shikamaru avait utilisé une autre capote et en fonction de ma demande, on échangeait de position. Moi au dessus de lui, je faisais de mon mieux pour m'empaler sur son sexe qui était droitement dressé vers le haut, n'attendant qu'il soit encore traité. Difficilement, j'essayais de tout le prendre. Shikamaru m'y aidait en prenant mes hanches et m'empala entièrement sur son membre, nous faisant gémir. Très vite, je le chevauchais, me déhanchait sur lui. La vue pour lui était très captivante. Il était émerveillé et il grognait de plaisir, gardant ses mains sur mes cuisses.
Dès que voulais accélérer la cadence, il me rejoignit en levant son bassin, ce qui ne faisait que accentuer le plaisir. Il continuait de me défoncer ainsi et je me lovais dans ses bras. Mon amoureux me tenait fermement et continuait, jusqu'à ce que l'orgasme nous cueilles. Sa chambre était devenue un véritable sauna, et nos transpirations humidifiaient son futon. On se marquait de suçons un peu partout. On s'abandonnait au désir charnel, le pic de l'extase nous avais rendus accros au sexe, nous conduisant à un troisième tour, cette fois-ci, Shikamaru me prenait par derrière. Et il savait précisément où et comment me faire jouir. Chaque coup de rein qu'il effectuait, me faisait grimper au septième ciel.
Et ce, jusqu'à la fatigue nous submerges. On avait terminé par des baisers amoureux et passionnés, on se câlinait, se caressait et je le quittais pour une bonne douche rapide, après lui avoir piqué un de ses tee-shirts.
(/!\ Fin de la scène à caractères sexuelles)
Revenue d'une bonne douche tiède et en pyjama, je retournais dans la chambre de Shikamaru. Il avait aéré sa chambre, pour qu'on évite de sentir de renfermé, la transpiration. Le noiraud avait également changé les draps, pour que ce ne soit pas désagréable. Il s'était rhabillé, avait ramassé son plateau de shogi et les morceaux de pièces et était assit en tailleur, dos à moi.
Je le regardais, proche de lui. Mon petit-ami avait une expression déterminé et concentrée. De la colère se lisait dans son regard. Inquiète qu'il ait dû être submergé par des pensées négatives pendant mon absence, je m'asseyais à ses cotés, calant ma tête à son épaule, posant ma main sur la sienne. Il bougea. Son visage s'était adoucie.
— Ne t'en fais pas, je vais mieux.
— Tu es sûr ? Demandais-je, en le fixant sérieusement.
Il m'embrassa tendrement et me sourit.
— Ouais. J'étais en train de réfléchir à une stratégie pour venger Asuma.
— Tu as trouvé ?
— J'aurais besoin d'aide pour accomplir mon plan. Me confia t-il sincèrement.
— Chôji et Ino seront dans la même optique que moi. On te suivra.
— Merci..
Assez vite, je m'endormais contre lui, ne sachant pas qu'il continuait de peaufiner une stratégie une bonne partie de la nuit. La seule chose que je pouvais me souvenir, s'était qu'il n'avait pas lâché ma main.
Au lendemain, après avoir parlé avec les autres, seul Kakashi était pour nous aider à venger la mort de Asuma. Alors que nous partions en expédition, j'avais eu la mauvaise curiosité de vouloir tester la cigarette. Au début, je m'étouffais et je trouvais ceci infecte, ce qui faisait marrer Shikamaru, qui lui, avait doucement, malgré lui, prit habitude à ceci.
À tout simplement imiter les manières de son mentor. C'était une façon pour lui, de lui rappeler qu'il nous accompagnait, nous soutenais depuis l'au-delà. Ou peut-être percevait-il le fantôme de Asuma, se matérialisant dans la fumée de la cigarette qu'il fumait.
L'objectif était de neutraliser Hidan et de son acolyte. Kakashi s'était chargé de un et moi, Ino et Chôji occupions de distraire les autres ennemis. Shikamaru quant à lui, avait éloigné son ennemi de nous, l'entraînant dans une zone interdite ; uniquement réservée que à son clan. Il s'agissait notamment de la forêt qui s'étendait sur une grosse partie de Konoha, y abritant des cerfs. Avec les autres, nous avions attendus le retour du Nara.
À son retour avec un sourire triomphant, il nous assurait que son plan avait fonctionné et nous remerciais tous. Il m'enlaçait et m'embrassait devant les autres, qui eux, furent stupéfaits. Pour la première fois, il exprimait publiquement son amour pour moi. Shikamaru colla nos fronts et pris nos mains, me remerciant d'être son soleil. Ses paroles me firent rougir et Ino sautillait de joie en nous voyant aussi proches. Chôji croisait ses bras, amusé, avant de proclamer, suite à une plainte de son estomac, qu'il serait temps qu'on aille fêter ceci autour d'un bon restaurant.
Nous rions.
Alors qu'on s'éloignait, un cerf nous guettais depuis la forêt. Devant lui, un pissenlit, éclos.
De retour à Konoha, avant que nous entrions dans un restaurant, Shikamaru serra ma main et me sourit.
— Il faudra qu'on aille voir Kurenaï...
— Elle serait contente... Commentais-je en lui rendant son sourire.
Le noiraud opina. Je me rappelais qu'elle était enceinte de lui. Elle avait dû être tellement bouleversée en apprenant sa mort. Ces pensées me brisaient le coeur. Shikamaru me confia qu'il avait enfin comprit qui était le Roi dont parlait Asuma. Je haussais un sourcil.
— (T/P), il faudra qu'on protège et instruise ce petit..
Comprenant le sous-entendu, j'opinais. Puis je réfléchissais sérieusement.
— Tu crois que si j'offre un pyjama kigurumi en stitch, il ou elle aimera ?
— Tu as le temps avant de choisir un cadeau pour le bébé, (T/P)... Soupira Shikamaru.
Fin
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top