Killua X Reader (+18)

Manga/Anime: Hunter x Hunter (version univers alternatif)

Titre: Let's play together

Auteur: Lily Sawaka

Date de publication: 25/03/2024

Choses à avertir aux lecteurs: Romance - Présence de contenu sexuel

Nombre total de mots: 31.384

Note de l'auteur: Reader est une fille. 

Alors tout de suite je rassure certain(e)s, les personnages ont plus de 18ans. :) 

J'ai eu de nombreuses demandes avec Killua avec du +18. Je ne voyais pas trop comment mettre en place dans l'univers original de HxH. Je suis partie vers la facilité; un univers alternatif, où Gon & Killua sont en fac. 

L'écrit est plus court comparé à mes autres écrits tout simplement parce que je n'avais pas une grosse idée/inspiration vis à vis de cet OS. J'ai fait de mon mieux, avec un thème léger et amusant pour moi. (Et réécrire du lemon qui quoi, mince, ça doit faire euh... 2-3ans que je n'en ai pas véritablement écrit, ça me fait un drôle de come-back? J'espère ne pas avoir perdu la main dans ce coté "coquin", mdr, bien évidemment, comme je le fais toujours, vous avez toujours des indications dans l'écrit pour le début de ces scènes que vous pouvez zapper si cela vous déranges!) 

Je n'ai pas voulu trop écrire davantage sur cet OS, j'ai fait de mon mieux, j'espère que ça sera à votre goût. :')

Le prochain écrit sera soit ce que j'ai envie d'écrire, soit un Inazuma Eleven avec Axel Blaze (Gouenji Shuuya) X OC. :) Bye-Bye!

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« Yo, mes abonnés ! Bienvenue sur le live du StrongestKilluaChocolate ! Je vais massacrer tout ces aliens en moins de deux ! Et Gon est aussi présent ! »


L'écran allumé, avec plusieurs fenêtres d'ouvertes, la caméra activée, le jeune streamer diffusait tout auprès de millions de visionneurs. Le jeune garçon était visible sur la partie gauche du jeu vidéo, avec juste en dessous, son invité, tout souriant. Alors que sur la droite, on pouvait apercevoir en entier, le jeu Alien's Survival 2, puis, avec une fenêtre plus large sur le coté, défilait plusieurs commentaires des internautes.

Pour résumer, le jeune garçon expliquait vite fait le fonctionnement du jeu. Il incarnait un personnage à la première personne, mitraillant, survivant à l'invasion des aliens. Rien de plus simple. Alors que le garçon aux cheveux argentés déplaçait son personnage avec le joystick, un autre le devança, avec juste au-dessus, en pseudonyme : GonE.

Rien que de lire ça, bien visible aux yeux de tous, amusait le streamer.


Killua, est-ce que maintenant je peux remettre mon vrai pseudo ? Soupira Gon.


Un ricanement sortit depuis la gorge de son ami. Il faisait escalader son personnage par-dessus un gros rocher, très fluidement.


Naaan ! Tant que tu ne m'as pas battu avec mon record, tu garderas celui-là !


Moqueur et fier à la fois, il s'opposait clairement à la demande de son meilleur ami qui vint lui adresser une grimace mécontente depuis sa cam. Ayant été perdant lors du dernier live, son gage était de modifier son nom partiellement. Et le choix du nom, avait été donné par le gagnant.

Le jeune garçon avait ses yeux bleus qui brillaient sous le plaisir de jouer avec son meilleur ami. Ils s'entendaient énormément, parfois se chamaillaient, mais n'avaient jamais été séparés. Pas une seule fois. Les deux garçons s'étaient rencontrés lors d'un événement mondial. Et n'importe qui pouvait s'inscrire dès l'âge de douze ans, pour participer à des jeux, où le vainqueur, décrocherait une grande somme considérable. Entre des quizz, sports de combats... il y avait pleins de choses. Là-bas, des équipes étaient formées au départ puis finiraient par se dissoudre sur la finale. C'était de là, où ils s'étaient rencontrés, en plus de d'autres personnes plus âgés qu'eux.

Malgré l'écart d'âge, ils gardaient contact avec eux. Et ce, depuis à présent plusieurs années. L'un d'entre eux, faisait des grandes études de médecines. À l'heure actuelle, il était apprenti docteur. Le second, faisait des études pour devenir détective privé, ce dernier avait avoué que sa famille lui avait été retiré par un criminel. Depuis, il cherchait à le retrouver, et pour cela, il avait besoin d'argent et de renommé.

Il ne restait donc plus que les deux jeunes garçons, qui, étaient en fac de droit.


Tu vas voir, je vais te battre et te renommer WeakestKilluaChocolate !

Heiiiin ??? Mais c'est ringard, remballe-moi ça et trouve autre chose !

Parce que GonE est mieux ?! Il est naze, Killua! Se plaignit Gon.

T'exagère, va s'y, si tu perds je te nommerais DoggyGon !

Pourquoi Doggy ?! Je ne suis pas un chien ! Tu vas le regretter !


Tous deux étaient comme des frères. Ils s'amusaient comme des enfants, bien qu'ils avaient tous deux dix-neuf ans.

Le live dura environ trois heures sans pause. Dans le tchat, on remarquait des fans plus fous que d'autres ; « Mon Killua notice me senpai », « Epouse-moi Killua <3 », « Tu es le plus beau de l'univers », « Mentionne mon nom et je te donnerai 50 euros <3 ». Pendant qu'ils jouaient, Gon nota les commentaires assez particulier et eut un sourire gêné.


Eh bien, les filles sont à fond... ahah...


Après ce qu'il venait de lâcher, des filles vinrent approuver ses propos, certaines amoureuses de lui, balançaient les même propos, en ajoutant qu'il est le plus mignon et le plus adorable sur terre. Gon rougissait, passait une main derrière sa tête, rigolait niaisement. Killua roula des yeux, ne prêta aucune attention aux autres, en dehors de certains fidèles abonnés qui avaient plus les pieds sur terre.

Une fois son live terminé, le jeune garçon clôtura tout, sauf la discussion en ligne avec son meilleur ami. L'argenté souffla, croisa les bras derrière sa tête, se pencha légèrement en arrière et fixa un point vide au plafond de sa chambre. Enfin, il décompressait un peu. Encore une fois, Killua avait gagné contre Gon, et avec seulement deux aliens en plus.


Dis, Killua ? L'appela Gon. Tu vas réviser pour l'examen de demain ?


Avec un sourire confiant, l'argenté haussa ses épaules, saisissait un rubix's cube et le résolut en moins de deux minutes avec ses mains. En même temps, il répondit à son ami.


Pas besoin, tout est rentré dans mon crâne quand j'ai lu le manuel, l'autre jour.

Sérieusement ?! Et moi qui voulait réviser avec toi ce soir...


Déçu, Gon ne se retenait pas de lui avouer son ressentit. Bien évidemment, le noiraud se doutait que son ami céderait à sa caprice. Killua soupira, accepta. Alors que les deux garçons se préparaient à se lancer dans leur étude à une heure aussi tardive, à minuit passé, une voix sévère vint s'interférer dans leur projet.


Extinction des feux !

Mais Mito ! J'allais réviser avec Killua !


Ahuri, Killua n'osa pas répliquer. Il voyait la tante de son meilleur ami le sermonner à travers l'écran. Gon vivait chez Mito depuis tout petit. Il n'avait jamais rencontré ses parents biologique. Par conséquent, sa tante était celle qui l'avait éduqué, l'unique personne qu'il considérait comme sa famille.


Tant que tu vivras sous mon toit, je n'autorise aucun relâchement au-delà de minuit ! Déclara la rousse, les poings sur ses hanches. C'est qui, qui paye tout ici ?!

...Je participe aux frais...


En effet, Gon aidait sa tante financièrement. Avec ce qu'il gagnait avec son ami, en plus des concours d'arts-martiaux, il se débrouillait très bien. Parfois, comparé à Killua, le noiraud venait en aide aux personnages âgées pour des petites tâches ; tondre la pelouse, faire les courses, faire du baby-sitting... La liste était longue. À vrai dire, d'un point de vue extérieur, on pouvait réellement s'interroger s'il avait du temps pour lui. En dehors d'aller se balader dans la forêt, de pêcher et d'être avec son meilleur ami.

Mito fronça des sourcils, n'avait pas l'air satisfaite de la réponse du jeune garçon.


Mauvaise réponse ! Rouspéta la rousse. Je t'ai déjà répété maintes fois que tu dois garder cet argent pour tes études, ton permis, et non pour m'aider !

Mais je veux t'aider ! Tu as trop fait pour moi ! S'entêta Gon.


Contraint d'entendre leur échange via son ordinateur, Killua soupira, blasé. Il vint écraser sa joue contre son poing droit, les paupières plissées.

Eux au moins, formaient une belle famille très soudée. C'était si rare de voir le plus jeune vouloir aider financièrement sa famille, qui ne roulait pas dans l'or. C'était généreux, si bienveillant. Avec Gon, c'était trop élevé, excessif. Même en dehors du cadre familial. Pour le jeune garçon aux cheveux argentés, il était même certain à cent pourcents que son ami était atteint du syndrome du sauveur.

Il ne pouvait pas le blâmer. Le noiraud était si bien éduqué, aimé, voulait transmettre de l'amour et de la sécurité où il allait. C'était dans ses gênes. Comparé à Killua, qui lui, n'avait pas une enfance aussi « normale ».


Vivre sans parents dans un appart', c'est bien mieux. J'aurai pété un câble perso', avec des adultes aussi chiant derrière mon dos... Songea t-il.


La liberté était si important pour Killua. Il aurait bien aimé que son meilleur ami vive en collocation avec lui. Cependant, sa tutrice était contre cette idée. Et Gon aussi.

Un peu précipitamment, la discussion à distance fut interrompue. Sans doute que Gon avait vite appuyé sur le bouton rouge pour tout couper. La cam bien éteinte, Killua se retrouvait maintenant seul dans sa chambre, uniquement éclairée par des LED bleus en suspension, son clavier émettait aussi des petits néons colorés, sa souris avec. Sa grande tour vrombissait doucement, des petits vaisseaux lumineux s'y dégageait à travers quelques goodies que le garçon avait pu caser à l'intérieur.


Merde, elle me les brises, elle... Gon a dû vite couper notre conv'. Tu m'étonnes qu'elle soit encore célib' avec ses traits de mère poule !


Sympa mais chiante à la fois, la tante de Mito. Killua l'avait de travers cette femme. Il se lâchait, grommelait dans son coin, bien que si Gon entendait tout ça, il aurait rit gentiment et aurait défendu sa tante bien-aimée. Enfin bon, d'un coté, le jeune garçon pouvait comprendre les sentiments de son meilleur ami vis-à-vis de cette femme.

Elle était son seul repère. La seule qui c'était battue pour son bien-être durant plusieurs années. Recevoir autant d'amour, il n'y avait rien de plus précieux au monde. Si la mère de Killua aurait été pareille, dans le même état d'esprit, sans doute qu'il n'aurait pas commenté en mal la rousse.

Encore heureux, Mito avait accepté que Gon aille dans le même lycée et fac que Killua. Alors qu'elle voulait investir de l'argent dans une école la moins chère. De plus, la rousse n'avait absolument pas jugé en mal l'argenté alors que beaucoup pointaient du doigt ses attitudes et goûts. De plus, elle ne protestait jamais quand les jeunes voulaient participer aux concours de combat.

Au moins, Mito les laissaient vivre un minimum. Coté positif de la chose.

Sur le moment encore bien agacé, Killua retira son casque de gaming de sa tête pour la mettre sur ses épaules. Au même moment, on toquait à sa porte. Il pivota sa chaise, pour considérer la personne qui venait de rentrer dans son petit cocon personnel.

Vêtue d'une longue robe de nuit de princesse, les cheveux un peu en pagailles, tenant une peluche de panda sous le coude, la personne avait des petits yeux. Elle frottait doucement un œil.


Grand-frère... Nanika et moi ne trouvons pas le sommeil.


Avec un sourire attendrissant et bienveillant, Killua se leva, vint tapoter affectueusement les longs cheveux noirs de sa petite-sœur.


Ouais, j'arrive. Tout de suite.


Elle lui adressa un sourire rayonnant. La jeune fille se laissa se jeter dans les bras du garçon, réclamant ainsi son petit câlin nocturne. Doux avec elle, Killua l'enlaçait, lui caressait les cheveux pendant qu'elle ronronnait de bonheur.

Ayant une très mauvaise relation avec sa famille, le jeune garçon était partit de chez lui à la première occasion. Avec l'argent de ses parents, Killua avait pu se fournir le nécessaire. Maintenant dans son propre appartement, il avait aussi son propre salaire depuis ses seize ans, grâce au streaming et des compétitions de sports. L'argenté n'avait ramené avec lui, que sa sœur. Enfin, « ses » sœurs notamment : Alluka et Nanika.

Les membres de sa famille ne les aimaient pas. La première était perçue comme « défectueux, inutile, problématique ». C'était une honte d'avoir fait naître cet enfant. À un point où ça ne voulait même pas définir son genre. Alluka était mit de coté.

Tandis que la seconde, dégageait quelque chose d'effrayant, comme s'il s'agissait d'un esprit négatif qui vivait dans le corps de la première. Au début, d'après des analyses, ça mentionnait que Alluka avait des soucis de dédoublement de personnalité. Alors que non, il y avait simplement une autre personne qui vivait en elle.

Et cette personne, était dangereuse. Avait un haut QI, avait une force extraordinaire, était dépourvue de sentiments. Aux yeux des autres, ce n'était même pas un être-vivant. Simplement une « chose ». Seul Killua, l'avait accepté, la voyait comme étant sa sœur. Plus précisément pour lui, Nanika – de ce que Alluka l'appelait, était la sœur jumelle de Alluka.

Pour faire plus simple, Killua était le seul à les comprendre. À les aimer. À les traiter comme des être-humains. Et pour lui, Alluka et Nanika étaient ses sœurs, tout simplement.

En raccompagnant sa sœur jusqu'à sa chambre, il souriait doucement en voyant la nouvelle collection de peluches, fraîchement arrivée depuis hier. Mesurant plus de deux mètres, Alluka pouvait littéralement se jeter sur l'animal tout doux et le câliner quand elle le souhaitait.


Alors, pourquoi vous n'arrivez pas à dormir ?

Le voisin, il tape contre le mur ! Bougonna Alluka en agitant ses poings, les joues gonflées.

Aaah ?


À l'écoute, Killua plissa ses paupières et attendit un instant, avant de entendre que en effet, la plainte de sa sœur était justifiée.


Sérieusement ? Je vais aller voir directement.

L'ancien a déménagé, non ? Se rappela sa petite-sœur en penchant sa tête. Pourquoi ça tape contre le mur ? Il y a un cafard ?


Amusé par sa naïveté, l'argenté rangea ses mains dans les poches de son short noir.


Des bombes insecticides suffisent largement pour les tuer.

Ooh ? Alors il... danse ?

Alors ça doit être une danse satanique pour vouloir se cogner contre le mur. Gloussa Killua. Je vais vite aller régler le problème, tu peux retourner au lit !

Merci grand-frère !


Fortement irrité une fois avoir mit les pieds dehors de son appartement, les sourcils froncés comme son nez, il dévisagea immédiatement la porte 202. Il tiqua de sa langue et au lieu de appuyer sur la sonnette, brutalement, sans retenue, Killua cogna contre la porte du voisin et haussa le ton de sa voix.


HEY ! T'es pas le seul dans cet immeuble ! Y en a qui veulent pioncer en paix !


Des cliquetis métalliques résonnaient derrière la porte. Doucement, quelqu'un vint lui entrouvrir légèrement. Le visage rouge, comme ses yeux, l'individu fusilla le jeune garçon. Une forte odeur d'alcool l'empestait.


Tu m'veux quoi sale gamin ? Lâche-moi et va t'coucher p'tit merdeux ! Grogna le voisin, visiblement bien bourré.

T'es nouveau, hein...


Très rapidement, Killua cala son pied entre la porte et le seuil, pour l'embêter de lui fermer au nez. Employant un ton plus grave et menaçant, le jeune garçon réduisit davantage distance, en rapprochant son visage de l'adulte face à lui.


Tu vas morfler.


La main posée sur la chaîne qui servait à délimiter l'accès d'entrée, l'argenté tira dessus violemment, parvint à briser l'acier. Les petits maillons s'écrasèrent par terre. Au même moment, le voisin glapit, recula, apeuré. Killua rentra à l'intérieur, énervé. Il fit craquer les os de ses poings et se prépara à donner une bonne leçon au nouveau voisin.

Un hurlement désespéré fut très vite étouffé.


**

*


Les cheveux portés par le vent, Killua se déplaçait sur son skate tranquillement. Après avoir conduit Alluka jusqu'à son lycée privé, situé à plus d'une vingtaine de minutes de sa fac, le jeune garçon prenait son temps. Ne se pressait pas du tout. Les roulettes tournoyaient continuellement sur le goudron. Il n'y avait aucune voiture qui passait dans le coin, cette route étant plus réservée pour les bus. S'il y avait un gendarmes placé pas loin, sans doute l'étudiant aurait été réprimandé sur son manque de considération sur le code de la route. Or, ces agents étaient absents, ce qui laissait quartier libre à l'argenté.

À ses oreilles, des écouteurs sans fil. Les yeux dirigés sur son smartphone, il regardait les nouveautés, tout en écoutant paisiblement sa playlist préférée. Son ombre permettait de bien voir son écran, du moins, Killua n'était pas contraint de augmenter la luminosité de son téléphone et de risquer de perdre trop vite de batterie. Le ciel était dégagé et le soleil prenait toute ses aises dans ce vaste bleu infini. Arrivant à destination, le jeune garçon dévia sa trajectoire, bascula son poids vers l'arrière pour que son skate remonte sur le trottoir. Pour finir en beauté, Killua se pencha vers l'avant, pour que son skate file vers l'arrière. Pro et bien entraîné, l'argenté rattrapa en plein vol son skate noir avec plusieurs autocollants. Le passant sous son aisselle, il observa les étudiants passer.

Certains étaient admiratifs, le connaissait. Tandis que d'autres, traçaient leur route sans prêter attention sur lui. Pour Killua, ceux qui venaient le saluer c'était des profiteurs. Ils attendaient tous un quelque chose de sa part. En dehors de Gon et de trois autres personnes, l'argenté n'avait pas de vrais amis.

Honnêtement, la solitude ne le dérangeait pas plus que cela. Au contraire, l'étudiant était habitué à ça depuis son plus jeune âge. Avant même d'entrer au collège, c'était sa famille qui le formait. L'éduquait. Ce n'était que grâce à Gon, qu'il avait plus ou moins à se sociabiliser.

Son portable vibra, afficha une notification depuis une application en forme de pomme. En regardant en détails, un sourire s'élargissait sur les lèvres du garçon. Il s'agit d'un de ses proches amis ; Leolio. Ce dernier, avait publié une photo de lui en tenue de docteur. Tout radieux, il avait commenté un « J'approche de mon rêve ! ».


Il s'accroche, c'est chouette. Murmura doucement Killua, avant de lui transmettre ses encouragements par message.


Très vite, il y avait Kurapika. Il venait de lui aussi féliciter son ami. Puis vint Gon. Et Zushi. Le reste, il ne connaissait pas. Visiblement, l'étudiant en médecine avait un bon cercle d'amis... En survolant la liste de commentaire, un le choqua plus particulier.


Comment ça « à ce soir mon beau » ?! Leolio ?! T'as une meuf !?


Il se décomposait sur place, son téléphone dans sa main. Killua ne se priva pas de lui poser la question en privé. Cette information était importante pour lui. En tant que potes, il aurait pu prévenir qu'il avait une touche, tout de même !

Un parfum délicat se faisait relever jusqu'à lui. Killua releva sa tête et remarqua une de ses camarades de classe ; (Ton prénom). Dans son monde, les écouteurs branchés avec fil, elle avançait droit devant elle, en direction de l'établissement. Il la connaissait sans plus. Elle était simplement une étudiante consciencieuse, appliquée. Elle avait son propre style, n'avait pas beaucoup d'amis. Le genre de fille qui ne se faisait pas remarquer. Absolument pas turbulente, elle était quelqu'un de bien éduquée, on pourrait croire.

Ennuyé de devoir aller en cours, le jeune garçon ne se décida de bouger que seulement à la dernière minute. Gon ne commençait que dans une heure, de plus, ils n'étaient pas dans la même classe. Il leur arrivait d'être affilié à un même cours au même moment, cependant, c'était assez rare. L'un avait choisit une spécialité tandis que l'autre en avait une autre.

Dans les couloirs, c'était une vraie fourmilière. Beaucoup de monde dans un couloir si étroit. C'était bruyant, certains se regardaient des vidéos ou mettait la musique à fond. Certains profitaient de l'absence des surveillants pour fumer près des toilettes. Pour ne pas être interpellé, Killua avait mit sa capuche sur sa tête. Il entra dans la salle dans laquelle il devait se rendre et monta les marches, souhaitant se positionner le plus haut possible dans l'amphithéâtre. Coté du mur et des escaliers en marbre, il sera le premier du rang à pouvoir sortir. Machinalement, une fois assit sur la chaise en bois, l'argenté plaça son sac sur le bureau, l'ouvrit et ressortir son ordinateur portable. Les étudiants présents dans la salle faisaient de même. Contrairement à eux, Killua ne prenait aucune note.

Faire acte de présence suffisait amplement.

Avec seulement un écouteur à son oreille, reliée par Bluetooth via son ordinateur, le jeune garçon s'amusait à travers un jeu en ligne. Le serveur était sortie que récemment et Killua voulait découvrir en avant première le déroulement et le fonctionnement du jeu. Bien sûr, c'était mieux de le faire ici et maintenant, avant de streamer, pour ne pas être un imbécile aux yeux des autres.


Bonjour tout le monde, nous allons reprendre sur la leçon de dernière fois, concernant la loi L.122 qui est...


Totalement détaché de ce que pouvait déblatérer l'enseignant qui venait d'entrer et de fermer derrière lui, Killua ne s'intéressait que à son jeu. Il avait eu largement le temps de télécharger la veille, ce qui lui avait permit d'éviter trois longues heures d'attente. Un logo s'afficha sur son écran, avec un temps de recharge.

Puis vint le menu. « Nouvelle partie » - « Charger » - « Réglages » - « Crédits ». Tout sourire, Killua opta sur la nouvelle partie. Vint de suite, l'option de création d'un personnage.

Certains joueurs zappent ce genre de chose. Pour son cas, il adorait prendre un peu de temps pour personnaliser son personnage. Il se devait être badass, avoir du charisme et bien sûr, de préférence, de bons atouts pour la suite de l'histoire. Le jeune garçon avait bien conscience que c'était un peu stupide, toutefois, ça l'amusait, et ça lui procurait un sentiment plaisant de faire un truc aussi niais.

Après avoir casé son pseudo KilluaS, le jeune étudiant démarra sa partie. Pour l'instant, il voyait des PNJ. Plus tard, quelques joueurs en ligne. Le gamer s'entraînait à faire level-up son personnage, affrontait des ennemis qu'il croisait.


Est-ce que monsieur Zoldick peut nous traduire l'article que nous suivons ?


Les sourcils de Killua se froncèrent. Il releva sa tête, considéra l'enseignant sur son pupitre, flegmatique. Mécontent qu'on le dérange, l'argenté tenta de deviner sur quoi ce vieil homme dans la cinquantaine s'était arrêté dans son long monologue depuis le début des cours.

Subitement, un petit son anormal s'échappait depuis son oreillette. Killua baissa ses yeux et s'étonna de voir une petite fenêtre colorée avec un « Accepter la demande d'ami », « Vous avez reçu un message ». Il lisait à la volée ce qui était écrit. Du moins, on lui venait de donner une piste. Le reste, c'était à lui de se débrouiller, sans doute.


L'article 1719 du Code Civil. Ça énonce les obligations à la charge du propriétaire. Dans le cadre d'un contrat de bail, le propriétaire est soumis à plusieurs obligations dont le logement décent, l'entretien, la tranquillité du locataire et l'entretien des espaces verts.

C'est tout à fait cela.


La leçon reprit après cet instant de pause. Killua soupira, appuya son dos contre le dossier de sa chaise. Il chercha des yeux la personne qui est venu à son secours. Ce n'était pas évident. Ils n'étaient peut-être pas si nombreux dans la pièce, cependant, pour identifier qui est venu lui donner un coup de pouce n'était pas si simple.

Ce n'était pas les gens face à lui. Leur ordinateur n'exposaient que leur prise de note ou alors des vidéos de tout genre. Certains cachaient leur portable derrière leur PC pour surfer sur les réseaux sociaux. Killua fronça des sourcils, se pencha sur son jeu en ligne, accepta la demande et répondit au plus vite au message.

Tout ce qu'il avait pour information, était son pseudo : (Ton pseudo). À l'aide de son clavier, l'argenté lui transmit ses remerciements.


Merci. Et t'es qui ?


La réponse ne se tarda pas. Le personnage du joueur allié se présenta sur son écran. Ça dégageait un quelque chose de (stylé, mignon, sombre), bien unique. Une fenêtre colorée s'afficha au-dessus de l'avatar.


Ton allié.


Killua plissa ses yeux. Il écrivit en retour, déterminé à savoir qui se trouvait de l'autre coté.


Développe.

Je suis ta bonne fée.


Stupéfait, le jeune garçon eut un rictus.


Ah ouais, t'as de l'humour toi.

Merci du compliment, StrongestKilluaChocolate.


Pas surprit qu'on ait deviné qui il était, l'argenté souffla, appuya son menton contre son poing gauche. Il garda un œil sur son écran, réfléchissait et tapota sur son clavier.


Abrège, t'es qui dans la salle, hein ?


Même si c'était vain, l'étudiant zieuta dans la salle de classe. L'enseignant continuait de déblatérer sur son cours, certains élèves prenaient des notes, tandis que d'autres s'occupaient comme ils le souhaitaient, dans le silence. Par ci et par là, ça souriait, mais rien ne garantissait qu'il s'agissait du joueur en ligne.


Et si on jouait à un jeu ?

Flemme.

Trouve-moi IRL.


Les paupières grandes ouvertes, les pupilles rétrécies face au choc, sous l'émotion et l'impulsivité, Killua se leva brusquement de sa chaise, claqua à plat ses mains sur le bureau et poussa un scandale, à voix haute, tranchant au passage, le long monologue de l'homme qui présentait une série de diaporama sur l'écran.

Tous les regards se posèrent sur lui.


C'est quoi cette putain d'idée ?!


Le silence s'abattit dans l'amphithéâtre. Des messes basses eurent lieu, tandis que les traits du professeurs se durcissaient. Il voyait rouge, qu'on vienne perturber dans son cours de droits.


Quelque chose vous déranges, monsieur Zoldick ? L'interrogea un peu sèchement l'homme depuis le pupitre. Il croisa ses bras. Un commentaire peut-être ?


Killua le dévisagea en retour.


Ouais, y a trop d'articles de lois, débiles pour certaines.


Des gloussements s'élevaient dans l'air. Sur ces mots, l'étudiant se rasseyait à sa place, ignora le discours de l'homme plus bas qui désapprouvait ses propos à travers plusieurs arguments. Se la jouant sourd, l'argenté grimaçait, grommelait en silence.

Il remarqua que l'avatar de son jeu lui transmettait un nouveau message.


Je vais te donner une piste alors.

T'as intérêt. Écrivit-il hâtivement, toujours remonté.

J'ai l'apparence d'une fille, enfin, si on veut.


Perplexe, Killua leva ses yeux bleus de son écran. Il y avait au moins une trentaine de filles présentes ici. De plus, ce n'est pas en interrogeant chacune, que la véritable joueuse se dénoncera aussi facilement.


Et ensuite ?

Gagne en level-up, au moins cinq et je te donnerais une autre piste. Lui challengea (ton pseudo).


L'étudiant grinça des dents. Cette (ton pseudo) l'irritait. Le prenait de haut. De là à le défier, était bien osé. Killua n'aimait pas ça, encore moins le sous-estimer. En aucun cas il ne renoncerait à ce challenge. Parce qu'une fois qu'il aura atteint le niveau demandé, le jeune garçon fera cracher le morceau. Et ne se privera pas de parler en face de cette mystérieuse joueuse.

Leur jeu débutait.

À la fin du cours, Killua ferma l'écran de son ordinateur après avoir mit son jeu en pause. Enfouissant son matériel fragile dans son sac bandoulière de marque connue, il descendit des marches. Il aperçut au loin, une de ses camarades de classe se faire encercler par deux filles et trois garçons. (Ton prénom) baissait ses yeux, serrait les bretelles de son sac en grimaçant.

Ça gloussait comme des dindes, ça ricanait, ça la prenait de haut. Et l'un des garçons tendait sa main, remuait ses doigts, dans l'attente qu'elle lui fournisse quelque chose.

Les sourcils froncés, Killua dévia sa trajectoire, se tourna vers une rangée vide, pour aller jusqu'au groupe qui se trouvait au centre de l'amphithéâtre, au milieu des escaliers.


Eh, vous lui faîtes quoi ? Interpella l'argenté, en relevant légèrement son menton, les mains dans les poches de son jean troué.

Oh rien, oh rien ! Répondit vivement une fille un peu trop maquillée. Notre amie a un cadeau à nous donner, c'est tout !

Ouaip', elle m'a préparé un sacré mémo pour l'examen, je les attends. Ajouta le garçon avec un sourire un peu hautin.


Killua plissa ses yeux et dirigea son regard vers la jeune fille (aux cheveux (couleurs de cheveux), rasée, chauve, ...). Cette dernière releva ses iris (couleurs des yeux) et tiqua de sa langue, détourna aussitôt son regard.


Je ne suis pas amie avec ces bouffons.

Comment tu viens de m'appeler toi ?! Après tout ce qu'on a fait pour toi ?! S'indigna la plus maquillée du groupe.

T'as rien fait. Salut.


Aussitôt, (ton prénom) poussa ceux qui lui bloquaient le passage. Alors que celui qui lui réclamait le devoir, lui hurlait dessus en l'insultant de tout les noms, elle leva son majeur sans même se daigner de se retourner ou de s'arrêter. Sous la colère, le leader du groupe voulut la poursuivre mais fut interrompu dans sa manœuvre par le bras de Killua.


Mec, tu fais quoi !?

Ne joue pas le con, lâche-la. Imposa t-il, très sèchement.

Tu joues le héro pour augmenter ta popularité ?! Va s'y, dégage, cette pute se croit meilleure que n'importe qui !

Je n'ai rien à battre de la popularité, par contre tu vas baisser d'un ton tout de suite.


Avec sa carrure musclée, le fait qu'il soit suffisamment connu pour avoir remporté plusieurs matchs de boxe ou d'arts-martiaux enterrait immédiatement son camarade de classe. Rien que la présence de Killua, plus de son regard noir, meurtrier, suffisait amplement pour dresser quiconque sur son chemin.

Comme s'il était le Roi de toute la fac. Non seulement il était populaire, il avait la côte, mais aussi, tout le monde craignait de le mettre en colère.

Maintenant silencieux, le groupe n'osait plus émettre une seule syllabe. Killua tourna les talons, sortit de la salle, se fichant éperdument de ce qu'ils pouvaient penser de lui. De toute manière, tout le monde avait peur de lui, à un certain niveau. Une fois avoir mit les pieds à l'extérieur, il nota que (ton prénom) restait dos au mur, attendait sagement qu'il sorte.

Du moins, c'était ce qu'il en déduisait à travers l'expression qu'elle avait sur son visage.


Euh, merci. Je crois. Dit-elle un peu maladroitement.

De rien. À plus.


À peine qu'il s'éloignait d'elle, que la jeune fille l'apostrophait, se décollait du mur vert kaki des couloirs.


Et... tu me demandes même pas de m'abonner à ta chaîne ni sur tes réseaux sociaux ou même de faire des éloges à ton sujet ?

Uuuh ??? Lâcha t'il, en haussant un sourcil, complètement troublé. Pour quoi faire ? Tu t'es cru que je me vendais pour avoir des retours ? Eurk, jamais de la vie !


Sa réaction plus que inattendue surprenait l'étudiante. Elle fixait les yeux en amandes du streamer le plus connu du campus et plaçait une de ses mains sur sa hanche. Elle s'humecta ses lèvres asséchée et répétait à voix haute ce qu'elle pensait fortement, bien que ce n'était qu'une généralité. La jeune fille avait omit des cas à part.


Ah vraiment ? Ce n'est pas ce que tu cherches ?

Nan.


Killua souffla, ennuyé, passa une main sur ses mèches argentées.


Moi, j'en ai rien à foutre de la popularité. Si je réussi pas les vidéos, je peux gagner ma vie autrement. Les gens viennent à moi si ils ont envie. J'ai horreur de me vendre, je trouve ça pathétique.

Beaucoup ferais tout pour avoir une belle réputation.

Ouais ben, personne ne contrôle ma vie, et heureusement.


Ce qu'il venait de balancer fit décrocher un sourire à (ton prénom). Elle hocha doucement la tête, approuva son point de vue. Cette discussion se termina ainsi. Le garçon lui tourna le dos, l'invita à le suivre jusqu'à la prochaine salle, où leur examen les attendaient. Silencieusement, tous deux s'y rendirent, attendirent dans les couloirs.

Le groupe de plus tôt passait, foudroyait du regard l'étudiante avant de se ranger plus loin, pour s'éloigner du jeune streamer, qui était sur son téléphone, maintenant toujours son skate sous son bras, une jambe pliée et appuyée contre le mur.


Killua !


Tout souriant, un jeune étudiant débarquait, agitait sa main en l'air. Grand, fin, le nez droit, il se rapprochait. Ses mèches noires dressées vers le ciel s'agitaient au rythme de ses déplacements. Ses yeux ronds dorés s'illuminaient quand il retrouvait son meilleur ami.


Yo Gon.

Prêt pour l'examen ? Je me suis entraîné dur après que Mito m'a grondé !


Les deux garçons étaient vêtus de façon décontracté ; Gon avait un pantacourt cargo vert kaki, des baskets vertes, un haut noir et une chemise de couleur unie. Killua à coté, un jean un peu déchiré, des nikes blanches et noires comme sa veste ouvertes avec des manches relevées, et un tee-shirt blanc. Tous deux avaient un très beau style.

(Ton prénom) les observaient silencieusement. Ces deux streamers ne se la frimaient pas, évitaient de porter des tenues ou accessoires très chères, restaient soignés, professionnels et à la fois maintenaient une vie privée de façon convenable. Ils étaient si proches et à la fois... compliqués à s'approcher d'eux.

Ils étaient dans leur monde. Une barrière se dressait devant (ton prénom). Ou bien ce n'était qu'elle qui le percevait ainsi.

À la fin de l'examen, tous quittèrent la salle. La pause de repas avait démarré. À l'extérieur, l'étudiante envoyait un SMS à sa meilleure amie, qui étudiait en fac de lettres. Situé à moins de cinq minutes du sien, comme à leur habitude depuis la rentrée, elles se rejoignaient sous un grand arbre. La saison de printemps était agréable pour flâner dehors, surtout quand il faisait beau. Le gazon étant tondue tout récemment, c'était plus confortable de se poser. D'autres personnes squattaient les environs, excepté le coin favoris de (ton prénom).

Comme à son habitude, elle retirait une couche de ses vêtements (veste, chemise, tee-shirt manche long, ...) et le coucha sur l'herbe. Doucement, elle vint poser son fessier dessus, prenait ses aises, ouvrit son sac pour sortir son ordinateur portable. Avec un sourire, elle activa le Bluethooth avec (ses écouteurs sans fil, son casque sans fil) pour mieux s'immerger dans sa bulle. Les rayons de soleil venaient se placer vers ses jambes, ce qui amenait un peu de chaleur.

Ce qui était bien ici, c'était que tellement le campus était immense, qu'elle pouvait avoir ses moments à elle, tranquillement, sans être dérangé. Du moins, tant qu'elle n'aille pas dans la zone « sombre », réputée pour y avoir des étudiants qui se la pétaient plus haut que leur cul, qui avaient besoin de faire le buzz sur internet, de taguer des murs ou bien d'échanger des trucs illégales...

L'étudiante entama le jeu en ligne. Dans sa barre d'amis connectés, aucun ne se trouvait. Seulement deux déconnectés. Elle déplaça son avatar (ton pseudo) dans ce monde fantastique, prit le temps de gagner en expérience pour level-up son personnage. La musique changeait de ton à chaque affrontement tout comme elle allait dans de nouveaux lieux.

Totalement déconnectée de la réalité, (ton prénom) sursauta lorsqu'on venait tapoter son épaule. Elle couina, se retourna vivement, apeurée sur l'instant.


T'as pas vu mon SMS, (ton prénom) ? Lui questionna sa meilleure amie avec un rictus amusée.


Surprise, elle jongla entre son téléphone qu'elle venait de déverrouiller, où elle pouvait voir des SMS de sa pote, et la moue qu'elle abordait.


Oups ? Sourit bêtement (ton prénom).

J't'ai déjà dit que j'avais oublié ma bouffe au studio ! Geint son amie.


Un rire gêné quitta les lèvres de l'étudiante assise sur l'herbe. Elle passa une main sur sa nuque. Oui, (le nom de ta meilleure amie) lui avait demandé d'aller lui chercher un truc à grignoter et qu'elle la remboursera plus tard. Exaspérée, cette dernière poussa un soupir, vaincue. Son estomac grognait lourdement, accompagnant le désespoir de celle-ci.


J'étudie sur des trucs chiants, et j'meurs de faim, quelle vie de merde.

Oh t'inquiète, tu vas survivre. Je te rappelle qu'il y a le self là_

Hors de question que j'aille bouffer de la bouffe étudiante où c'est hors de prix, tu veux ma mort ? Déjà que de bosser au McDo j'ai envie de chialer à chaque fois que j'y vais hein_...


Compatissante, (ton prénom) hochait de la tête. Comparé à son amie, elle, s'occupait en tant que femme de ménage dans une hôtellerie. Rien de très gratifiant, mais au moins, ça l'aidait à payer pour ses repas et un peu son logement, en plus d'avoir quelques aides extérieures.

Aussi observatrice, son amie haussa ses sourcils, stupéfaite de voir un changement dans le jeu. Elle se pencha vers l'avant, très intéressée.


Tiens ? Tu as un autre ami que moi dans le jeu ?

Euh... Ouais, en fait...c'est...


Embarrassé, (ton prénom) passa une main sur son crâne (et serra une partie de ses mèches si elle en a).


J'ai reconnu un... streamer...

Hein ? Qui ?


Elle déglutit.


Tu sais ? Celui dans ma fac... Killua...

Naaan ? T'as fait quoi pour qu'il accepte ?! S'esclaffa sa meilleure amie, ahurie.

Je l'ai aidé pour le cours... et je l'ai reconnu avec son pseudo dans le jeu. Et... j'étais très tenté de.. l'emmerder ?


Devoir tout lui avouer la rendait nerveuse. De un parce que son idée de « devine qui je suis » était immature, abusé, enfantin. Et de deux, parce que sa meilleure amie voyait les streamers comme des profiteurs, des gens qui manipulaient facilement et qui étaient prêts à tout pour obtenir quelque chose.

De ce point de vue, c'était compréhensible. On idole facilement, on est naïf, vulnérable, on se sent privilégier si jamais ça venait nous parler. C'était comme si c'était une star, mais accessible d'accès, entre autre. Il y avait des vidéos qui dénonçaient les risques. Des préventions même. Toutefois, fort heureusement, tout le monde n'avait pas forcément des sales pensées.

Et Killua avait démontré qu'il se fichait bien de tout, que ce qu'il faisait, était un passe-temps, et que n'importe qui pouvait le suivre si ça leur donnait envie. Qu'il était libre de ses choix, n'attendait rien en retour. Ou bien peut-être qu'il y avait une autre facette ? (Ton prénom) se retrouvait encore avec des questionnements dans sa tête, pour cette réflexion faite.

Elle soupira, bascula sa tête en arrière. Une brise légère passait, faisait remuer délicatement les branches des arbres, le son des feuillages se faisaient jouer et des petits rayons du soleil passaient à travers. Les ombres jonglaient, dansaient harmonieusement avec les mouvements d'en haut.


Je l'ai juste défié, du coup, il doit juste deviner qui je suis, depuis mon avatar.

Et ensuite ?

Ca s'arrête là.


Son amie leva les yeux au ciel. Elle soupira un coup et secoua sa tête.


Ah ça, pour l'emmerder, tu vas l'emmerder.

De base c'était juste pour lui donner un coup de pouce en cours, comme il a été interrogé, mais... Je ne sais pas, j'ai eu un drôle de déclic, un délire ? Tenta de lui expliquer (ton prénom) en agitant ses mains, tout aussi perdue.

Je sais que t'es tarée mais là...


L'étudiante en fac de droit la dévisagea.


Merci, t'es la meilleure copine du monde, ce commentaire me va droit au coeur, ahaha. Rit sarcastiquement (ton prénom), dépitée.

J't'aime aussi ma salope. Se moqua gentiment son amie. Bon je vais vite filer, vu que t'es sympa et que tu as oublié ma bouffe.

T'as commencé, assume Dory ! Pouffa la jeune fille en mentionnant un personnage du film Nemo.


Elles s'échangèrent un sourire amusés avant qu'elles ne se séparent. De nouveau seule, l'étudiante reprit sa partie, remarqua que son autre « ami » venait de se connecter pour jouer. Il n'y avait aucune conversation de lancée. Ce qui au final, l'arrangeait parce qu'elle avait besoin de rester seule un moment.

Les minutes suivantes, (le prénom de ta meilleure amie) revint, prit place à coté de son amie tout en ouvrant son sac. Des sandwichs s'y trouvaient, tout chaud, emballés dans du carton. De la sauce avait coulé juste vers le bas. Choquée et indignée, la jeune fille rouspéta et pleurnicha à l'idée de devoir nettoyer son pauvre sac en tissu le soir.

Malgré cette mésaventure, toutes deux purent enfin manger ensemble, (ton prénom) ayant tout de même attendu sa meilleure amie pour pouvoir se remplir l'estomac. Ensemble, elles se regardèrent (un film, une série, un groupe de musique, ...) tout en grignotant. Avec la Wi-Fi gratuite de la fac, c'était plus simple de pouvoir regarder sur l'ordinateur.

Ayant un cours sur l'histoire, (ton prénom) dû quitter son amie pour aller à l'intérieur de sa fac. Peu motivée pour suivre le cours, elle se sentait plus intéressé sur son jeu. Après tout, il y avait une quête très intéressante qui n'attendait plus qu'elle. La pièce étant ouverte bien avant que l'enseignante ne vienne, la jeune fille pu se trouver une place libre et ouvrir son ordinateur.


OOOh ! Gon a publié une photo de Killua sur son Instapple' !

Sérieux ? Montre, montre !


Deux fangirls du streamer, se collaient entre elles, les yeux rivés sur le téléphone. Ça se dandinait sur place, poussait des petits cries d'excitations, juste pour une photo mise en ligne sur un réseau social.


Kyaaa, le plus beau sur Terre, c'est lui ! Regarde comment il est heureux en mangeant sa barre chocolatée !

Je veux devenir son chocolat !


(Ton prénom) roula des yeux, exaspérée. Elle appuya sa joue contre son poing (droit, gauche).


Pfft, moi si on me prend en photo, on voit mon double menton... Pensa t-elle, je ne suis pas photogénique.


Les deux concernés arrivaient momentanément, prenaient place sans se douter de ce qui avait été énoncé il y a seulement quelques minutes. (Ton prénom) soupira, ennuyée, puis reporta son attention sur ses petites fiches de révision, histoire de se préparer mentalement sur ce qui l'attendait bientôt.

L'examen débuta. Les feuilles distribués dans les rangs, ce ne fut qu'au top départ de l'enseignant que tous entamèrent leur travail. La salle de classe fut très vite silencieuse, seules les grattements de gommes sur les feuilles et des coups de stylos s'élevaient dans l'air.

À la fin de l'heure, les derniers furent obligés de s'arrêter et de rentre leur papiers. Tout en traînant le pas avec son sac, une mine déconfit sur son visage, la jeune fille mit les pas dehors. Ses pas la guidaient vers la sortie, tandis que son esprit était ailleurs, encore troublé par l'examen.

Elle n'avait pas assuré du tout. La note sera salée une fois publiée sur l'application de la fac. Déboussolée et mal, (ton prénom) poussa un soupir. Tout ce qu'elle avait étudié précédemment, ne s'y étaient même pas figuré sur une seule question ! Ça lui avait retourné l'estomac. Tout son travail était voué à l'échec, et pourtant, elle étudiait si sérieusement.

Ça la frustrait tellement.


Eh toi, viens me voir. Et grouille-toi !


Une camarade de classe l'attendait avec une autre, adossé contre le mur. C'était celle qui était la plus maquillée, qui avait décidé de pourrir la vie de la (couleur des cheveux/rasée/chauve). (Ton prénom) la jaugea un bref moment avant de tracer droit devant elle.

Cette personne ne méritait même pas recevoir de l'attention. Elle était pathétique et fuirait si jamais Killua se trouvait dans les parages. Bien évidemment, son image était plus important.


T'es bouché ou quoi ?!! Reviens ici !

Ah, la ferme (nom de la fille que tu détestes) !


Au pas de course, (ton prénom) eut parfaitement le temps de déduire la tentative de celle qui la rattrapait. Dans un premier temps, en quête de protection de son sac, où se trouvait des choses fragiles et important, la jeune fille déplaça son accessoire. Dans son élan, automatiquement, son coude se levait.

Et cela venait à se cogner contre le nez de sa camarade de classe. Quelque part, une vague de fierté remplissait tout l'âme de (ton prénom).

Un lourd gémissement s'échappait de la bouche de l'agresseuse. Sur le coup, sous la douleur imminente, elle compressa sa main sur son pauvre nez rougit. Les yeux rouges et humides, les larmes lui montaient aux yeux. De son autre main, (nom de la fille que tu détestes) s'agrippa (à une mèche de cheveux/ au haut de ta tenue). Bien évidemment, elle n'allait pas s'arrêter ici. De son coté, (ton prénom) se préparait mentalement à lui redonner les prochains coups.

Si elle ne répliquait pas, ne se défendait pas, elle se sentirait trop honteuse.


Stop ! Ou j'appelle un surveillant !


Une étudiante portant un hijab rose pastel s'interféra, trancha cinglement la dispute. Son intimidation parvint à faire grimacer l'agresseuse. Elle grinça des dents, dû ravaler son égo, repoussa sèchement (ton prénom) et avant de partir, lança un regard noir en direction de la jeune femme voilée.

Enfin écarté de la menace, (ton prénom) soupira, réajusta (ses cheveux/son haut) où elle avait été méchamment agrippé et remercia brièvement sa sauveuse.


Je t'en prie. Sourit gentiment la jeune femme. Ça m'horripile de voir ces comportements dans l'enceinte de cet établissement. Et d'autant plus que nous sommes dans une fac de Droits, nous devons maintenir une attitude mature.

J'imagine. Répondit vaguement (ton prénom), évasive.


Son manque d'intérêt suscita un air inquisiteur chez l'étudiante voilée. Elle pencha sa tête sur le coté, se présenta, pour briser la glace.


Mon nom est (nom au choix). Je suis en master. Je tiens devenir une avocate spécialisée pour les droits des femmes...

Oh, euh... chouette, c'est super ?


Mi-gênée, (ton prénom) passa une main sur sa nuque.


Je n'en demandais pas à savoir sa vie, mais bon, elle était déjà sympa d'avoir voulu m'aider...


(le nom au choix de la voilée) considéra l'étudiante en face d'elle. Elle plissa légèrement ses paupières, évalua le comportement de la nouvelle étudiante qui venait d'entrer dans cette université.


Tu as la tête de quelqu'un qui n'a aucune motivation d'être ici, je me trompe ? Commença t-elle, directe.

Ce sont mes parents qui m'ont forcé. Avoua (ton prénom), sur un ton bien détaché.

Tu... leur en a fait part de ton avis ?

Ils n'écoutent que ce qu'ils veulent entendre.


Un sourire amer s'élargissait sur les lèvres de l'étudiante. (Ton prénom) remercia une énième fois la voilée et s'éloignait au plus vite, tout en resserrant (les bretelles, la bretelle) de son sac. Une boule se formait dans sa gorge, ses yeux piquaient et elle fronçait du nez, tellement que quelque chose l'insupportait.

Il y avait des personnes bien ambitieux ici. Tandis qu'elle, on l'avait forcé à venir s'inscrire ici, plutôt qu'elle aille dans une autre direction. Cette jeune femme voilée avait tout le potentiel de réussir sa vie, était motivée.

Si c'était possible de suivre ses passions, (ton prénom) se serait dirigé autre part. La (couleur de tes cheveux/rasée/chauve) poussa un soupir, contrariée. À cet instant, ce dont elle avait le plus besoin était de jouer.

Heureusement, dans le cours d'une enseignante, elle n'était pas dérangeante. Au contraire, elle parlait de son cours, n'interrogeait strictement personne, sauf si quelqu'un avait une remarque à transmettre. Assise coté du mur, l'ordinateur allumé, son jeu de lancé, (ton prénom) se détendait, parvenait à écarter toutes ses sombres pensées.

Killua était connecté. Il n'avait pas lancé le tchat en ligne, signe sûrement qu'il cherchait à s'améliorer tout seul. Un joueur très consciencieux et déterminé. (Ton prénom) cherchait à réaliser des quêtes, elle avait besoin d'argent pour améliorer ses armes et son armure.

En l'espace de quelques minutes, un message apparut dans une fenêtre colorée. Killua venait de lui envoyer un message. La jeune fille se pencha vers l'avant, attentive, lu ce qu'il avait transmit. Un sourire amusé apparu sur le visage de l'étudiante.


J'ai le niveau atteint. Maintenant dis-moi plus sur toi.

Tu es persistant. Lui écrivit-elle en retour.

Dis-le moi.


Leur petit jeu n'avait seulement commencé aujourd'hui. Ce serait dommage de tout lui révéler si vite.


Je ne suis pas spécialement intéressé par cette fac.

Nous avons un autre point en commun dans ce cas. Lui annonça Killua dans le tchat.


Surprise, (ton prénom) n'osa pas le questionner. Qui sait, lui aussi avait été forcé à venir ici.


Et ensuite ?


Ce streamer populaire réclamait encore. Il ne lâcherait devant rien, jusqu'il obtienne ce qu'il veut. La jeune fille se mordit les lèvres, se faisait violence pour ne pas se redresser et de jeter des coups d'oeils indiscrets dans la salle de classe. Si jamais elle venait à faire ça, il l'aura trouvé.

(Ton prénom) ravala sa salive. Vint écraser ses doigts sur son clavier et tapota sa réponse au plus vite.


Cent pièces d'or.

T'es sérieuse ?! Tu réclames du fric ?! S'offensa l'argenté, visiblement, à travers son message dans le tchat.

J'te signale que j'ai besoin d'une armure performante pour augmenter mes stats' en défense ! Je trouve que c'est un bon compromis !

Ouais, pour me donner quoi en indice la prochaine fois ? La couleur de tes chaussettes ? Tu crois que ça va m'aider !?


Killua grognait. On pouvait l'entendre au fond de la pièce. Sa réaction audible, indiquait bel et bien son irritation vis à vis de l'échange. Elle lui soutirait de l'argent virtuel alors que lui aussi, en avait besoin. Ayant conscience que c'était peut-être abusé, (ton prénom) réfléchissait à une autre méthode. Toutefois, le dernier message du garçon l'amusait.

D'humeur enjoliveur, elle tira sur la perche qu'il venait de lui tendre – sans arrière pensée, sans doute.


Mes chaussettes sont (couleur des chaussettes), aujourd'hui.


Killua se raidit dès qu'il reçut la réponse. Il n'avait pas cru que (ton pseudo) lui prendrait au mot. Il souffla, passa sa main dans ses cheveux argentés, souleva quelques mèches et pesta intérieurement. Cette joueuse était vraiment quelque chose.

Spéciale et à la fois troublante.

Il répliqua assez vite.


Tu es une perverse ou quoi ?

Et toi ?


(Ton pseudo) esquivait les questions. Quelque part, cet échange amusait un peu Killua. Quoi qu'il répondrait, il assumerait. Les jugements des autres l'importait peu, il vivait sa vie. L'étudiant était déjà bien heureux avec ce qu'il avait sous la main.

Ce serait un euphémisme de croire qu'il se sentirait mal de dire la vérité.


Ouais, j'ai déjà maté des vidéos adultes, si tu vois ce que je veux dire. D'ailleurs j'ai une préférence pour les filles avec des seins et des fessiers.

Heureusement, je ne figure pas dans ta liste.


Il leva ses yeux bleus, étudia la salle de classe. Il devrait bien avoir une qui devait faire une grimace. Ayant une bonne capacité visuelle, il avait déjà pu retirer des filles dans la liste des suspectes. Les restantes se situaient plus vers les premiers rangs.

Toujours dans une certaine provocation puérile, Killua poursuivit, tout en visant les expressions des étudiantes. Ou bien la véritable joueuse réussissait très bien à garder une indifférence, ce qui serait des plus impressionnant.


C'est triste dans ce cas. Envoie t-il, un peu trop cyniquement.

Je n'aime pas avoir de l'attention, j'aime l'anonymat.

Pourquoi ? Tu as peur du regard des autres ?

Je n'aurais pas à craindre d'être ennuyé à chaque fois que je met les pieds dehors.


Après avoir lu sa réponse, le joueur mit son jeu en mode pause, après avoir vaincu un monstre. Killua un peu plus son dos contre le dossier de sa chaise et soupira.

(Ton pseudo) n'avait pas tord sur ce point-là. Tellement qu'il est connu, parfois, des inconnus réclament son attention, des selfies, voire plus. Même des rencards qu'il avait mainte fois refusé, tout l'opposé de Gon. Cet imbécile, son meilleur ami, était toujours serviable, galant, qu'importait la différence d'âge.

Rien que de repenser que à l'âge de douze ans, en salle de sport, Gon lui avait énoncé avoir déjà vécu des choses plus grandioses avec des plus âgées... des « cougards », avait-il proclamé, avait foutu des frissons sur tout le dos de Killua.

Raison pour laquelle, l'étudiant évitait des relations, en partie. Les filles pouvaient être manipulatrices. Et quand il avait un peu de temps pour lui, l'argenté suivait des hastags avec son nom. Les fangirls sont terrifiantes.

Et dans son entourage plus proche, en dehors de sa sœur Alluka et de Nanika, de son ex-servante, du personnel qui travaillait pour sa famille, de son ex-coach blonde qui était très âgée malgré son physique de petite-fille, il n'avait pas tant que ça, de personnes avec qui il pouvait qualifier « d'amie », voire plus.


J'pense te comprendre, sur ce point de vue.

Ah, vraiment ? Toi ?

Crois-moi il y a des jours, j'en ai ras le bol de devoir garder une capuche ou une casquette sur mon crâne juste pour sortir dehors et m'acheter tranquillement de la bouffe.


Une confession qu'il n'avait jamais faite à quiconque, en dehors de Gon. Légèrement anxieux, il supposait que sa camarade de classe et la joueuse devait rire de cette absurdité. Personne ne pouvait le comprendre.

Certaines choses étaient mieux à ne jamais sortir de la bouche. Honteux d'avoir été franc avec une parfaite inconnue, il serra ses poings sur la table. Killua fronça des sourcils et grinça des dents.

D'un point de vue, l'étudiant n'avait pas le droit de s'en plaindre. Au contraire, il devrait assumer, être content d'avoir de l'attention. De la popularité. De gagner de l'argent à travers des vidéos.


Lourd. Surtout que tu es affiché sur n'importe quoi constamment. Même avec des stupides rumeurs. Je comprend que ce soit oppressant.


La réponse de (ton pseudo) le fit crisper sur place. Killua écarquilla ses yeux. Sa gorge était sèche et brûlante à la fois. Une parfaite étrangère affirmait le comprendre. Ne le critiquait même pas. Ni rien de négatif.

Elle ajoutait même que parfois, s'il se sentait négligé par son ami juste à cause de sa popularité, il ne devait pas s'en faire.

(Ton pseudo) avait déjà des doutes sur la relation qu'il entretenait avec Gon. Oui, parfois, voire même trop souvent, Gon était toujours bien entouré, il arrivait si facilement à se faire des amis, que ça rendait malade Killua. Facilement possessif et envieux, l'argenté restait derrière, submergé par des émotions basses, insensées. Cependant, il faisait toujours des efforts pour surmonter sa peur d'être abandonné. Il ne voulait pas priver Gon de sa liberté. Ni faire quelque chose de mauvais qui pourrait fissurer leur amitié.

Le jeune garçon se plia en deux. Ferma ses paupières, appuya son front sur ses mains jointes entre elles.


Elle dit tout ça, comme si elle connaissait ma situation...


Il souffla et se redressa, pour répondre à son message.


Tu as l'air de t'y connaître en cette matière.

Ma meilleure amie a beaucoup d'autres amis, mais je suis toujours celle qui va voir quand ça ne va pas. Au début ça me contrariait, mais avec le temps, j'ai mit de coté mes doutes, je ne dois jamais douter sur ceux qui m'aime.


Toujours en gardant un œil hors de son écran, Killua surveillait dans les rangs de l'amphithéâtre. Il analysait attentivement ceux qui prenaient des notes, ou tapotait sur leur ordinateur entre temps. Il esquissa un sourire, persuadé d'une chose.


Hey.

Ouais ?

Tu es dans les trois premiers rangs, pas vrai ?


La question fit geler (ton prénom). Elle écarquilla ses iris (couleur des yeux) et son pouls s'accélérait en plus de sa respiration. Statufiée, elle n'osait plus du tout bouger. Des gouttes de sueurs vinrent perler sur son visage qui avait prit une toute autre teinte, d'un coup.

Killua Zoldick était quelqu'un de très observateur, de rusé. Comme le renard.

Un autre message apparu sur une fenêtre colorée du jeu.


T'inquiète pas, je te trouverais assez vite. On va voir lequel de nous deux est le meilleur dans ton jeu du « trouve-moi ».


L'étudiante ravala difficilement sa propre salive. Quelque part, bien au fond d'elle, elle acceptait ce challenge.

Parce que l'excitation que ça lui procurait, cette adrénaline, elle ne l'avait jamais ressentit auparavant.


**

*


La pluie s'abattait dans la ville. Chaque gouttelettes venaient s'écraser frénétiquement contre la vitre du bus, bien bondé. Ayant eu la chance d'avoir une place assise, la jeune étudiante gardait (son casque/ ses écouteurs) sans fil actif, la privant de tout ce qui l'entourait. C'était mieux de s'isoler dans de la musique que de devoir écouter ces supplices d'un cri de bébé, ou d'une discussion interminable d'inconnus. Ses orbes (couleur des yeux) observaient le paysage monotone se défiler sous ses yeux. Elle pouvait ressentir les vibrations du moyen de transport sous ses pieds.

Les mains appuyées sur son sac posé sur ses cuisses, ses doigts se resserraient lentement sur le (tissu/cuir). S'il y avait bien une chose qui l'insupportait dans le bus, c'était qu'il y avait des sièges où, ça pouvait se tourner vers elle. Et un parfait inconnu la mettait mal à l'aise. Son regard incessant, troublant la rendait malade.

C'était bien connu qu'il y avait des pervers. De n'importe quel tranche d'âge. Toutefois, exceptionnellement, aujourd'hui, (ton prénom) devait subir cette situation toute seule. Sa meilleure amie avait attrapé une sale bronchite, ce qui l'empêchait de venir en cours. Habituellement, elles se soutenaient. Devoir jouer l'ignorante était étouffant.

Surtout que quoi ? Cet homme dégageait une forte odeur d'alcool. Si tôt un matin, c'était déstabilisant. Ne cherchant pas à affronter son regard, (ton prénom) fixait plutôt avec intérêt ces gouttes d'eau glisser le long du verre, se réunir avec une autre, se fusionnant, pour former un plus gros fluide. Avec le climatiseur, de la buée s'était formée au fur et à mesure, ce qui poussait la jeune fille à poser son pouce contre.

Elle dessinait un sourire, contre ce verre froid et matinal. Elle crut même entendre un petit ricanement qu'elle préférait ignorer avec sa musique. Bien que le volume était au maximum, tout son être était en état d'alerte, ses poils étaient hérissés et sa respiration était lourde.

Vint enfin la délivrance. Le bus s'arrêta, le moteur tournait toujours en dehors des pneus. Rapidement, la (couleur des cheveux, rasée, chauve) se leva et accéléra ses pas, sortit au plus vite du moyen de transport. Les essuies-glaces continuaient de chasser la pluie incessante. De là, une fois être dehors, l'étudiante retrouva son souffle, prit une grande bouffée d'air et se hâta pour s'éloigner de l'arrêt de bus.

Le ciel était couvert, la pluie était abondante, cependant, celle-ci ralentissait un peu, signalant que peut-être, elle allait se congédier pour un moment. La fac se trouvait à quelques minutes à pieds. Se couvrant la tête avec un mini parapluie replié dans son sac, la jeune fille le sortit, le déplia et s'abrita un peu tardivement du mauvais temps.

Le bus s'éloigna, on pouvait entendre les flaques d'eau s'éclabousser contre le trottoir. L'humidité avait prit du terrain, il faisait frais ce matin. Peu couverte, l'étudiante poussa un soupir, marcha. Le son de la pluie s'éternisait sur les feuillages des arbres plantés le long de l'université. Une partie des murs en pierre ont été tagués, un coin où des fumeurs aimaient s'y planter. Avec le sale temps, visiblement, personne n'avait envie de s'y poser et de risquer de se mouiller.

Un léger crissement se manifesta sur sa gauche. Sur son skate, la personne filait, manqua de éclabousser (le pantalon, la jupe, robe, ...) de (ton prénom). Après avoir ouïe un « putain ! », l'individu ralentissait son déplacement, pivota légèrement, écarta légèrement sa capuche mouillée. Ses mèches argentés étaient légèrement humides, s'écartaient avec le vent. Ses yeux bleus froids ne manquaient pas de laisser apparaître son étonnement.


Ah, désolé !


Killua Zoldick.

Cela faisait maintenant trois semaines qu'ils étaient à jouer ensemble. Qu'il n'avait toujours pas trouvé la personne derrière (ton pseudo). Au début, c'était si amusant de le voir s'énerver. De grommeler. Et il venait lui demander de l'aide pour certaines quête dans leur jeu en ligne.

Honnêtement, d'une part, (ton prénom) se sentait très fière de lui être utile, d'être l'une des premières filles qu'il acceptait de lui parler chaque jours. Il lui avait même avoué qu'il se sentait très satisfait de savoir qu'elle n'était pas un mouton, qu'elle avait une personnalité incroyable.

Parfois, ils se provoquaient dans le tchat. Fort heureusement, la jeune fille ne se laissait pas faire, persuadé que si elle laissait trop aller ses sentiments, elle serait vite affichée.

Une fois, Killua avait même essayé de se rapprocher des rangs. Il était très déterminé. Heureusement, la chance était du coté de (ton prénom) et il n'avait jusqu'à présent, pas été proche d'elle en classe. Son ordinateur n'était pas visible pour lui.

Échanger avec lui très souvent était une véritable bouffée d'air. Elle s'amusait bien avec lui. Que ce soit quand son personnage soit KO par des ennemis, qu'il échoue une quête ou bien qu'il se plaint. La jeune fille avait l'impression d'être sa confidente, quelque part, même s'il n'admettrait pas.


Laisse, souffla (ton prénom), bien qu'elle soit sincèrement ennuyée d'être salie. Ça va se sécher de toute manière.


Certes, ce n'était que de l'eau, toutefois, le temps que ça puisse sécher, il s'agissait d'une autre histoire.

Des rires se rapprochaient. Dans un groupe d'étudiant, Gon se trouvait au milieu, tout rayonnant. Ce dernier salua de la main à son meilleur ami alors qu'il lui proposait de venir les rejoindre.


Nan, ça ira, je viens de me rappeler que j'ai un truc à faire.

OK, à toute, Killua !


Naïvement, le noiraud le crut sur parole et traça son chemin avec les autres étudiants qui le collait.

L'expression de Killua changeait du tout au tout. De la contrariété se lisait sur son visage et il enfouissait ses poings dans les poches de son jean. Contrairement à son ami, il était plus du genre introvertie. Et le fait de devoir assister à sa mine peinée, fendait le coeur de (ton prénom). Elle pouvait compatir.

Son corps réagissait tout seul. La (couleur de tes cheveux, rasée, chauve) posa (type de chaussure) sur le bout du skateboard puis, en pivotant sa hanche, amena avec elle, l'accessoire dans sa direction. Sous l'effet de surprise, Killua ne put anticiper ce coup et, son corps perdit l'équilibre. Il chuta vers l'avant, manqua de tomber ridiculement sur les dalles mouillées.


Putain ! Grogna t-il.


Gardant le skate sous son pied, (ton prénom) esquissa un rictus au coin de ses lèvres. Elle n'avait pas pu trouver de meilleure solution pour le ramener à la réalité. C'était la première chose qui lui était passé à travers la tête et elle s'en vantait. Non pas de l'avoir fait tomber, mais plutôt de l'avoir aussi mouillé, comme elle.


Oups. Sourit-elle, taquine. J'étais tenté. Maintenant tu es un peu sale, comme moi.

Hein ?!


L'argenté se redressa vivement, réduisit la distance avec la jeune fille, s'arrêta seulement à quelques mètres de son visage et, profitant qu'elle se sente un peu déstabilisée, il récupéra son skate à l'aide de son pied. Le streamer la dévisagea et lui tourna le dos. À quelques mètres d'elle, Killua cracha un :


Gamine.

Prétentieux ! Vociféra t-elle, l'ayant très bien entendu.


Le fait qu'elle ne veuille pas se laisser faire, impressionna l'argenté. Il glissa son skateboard sous son aisselle et suivit l'étudiante de près. Des soupçons flottaient dans son esprit.


En quoi te suis-je prétentieux ?

La gamine te dit ; va t'engraisser avec du chocolat, moi je ferais avec (nourriture que tu aimes) et lâche-moi. Siffla t-elle.


Elle avait encore de travers la moquerie qu'il lui avait balancé plus tôt. Ce que Killua comprit. (Ton prénom) était bien la seule à ne pas baisser ma tête ou à avoir les yeux brillant dès qu'il passait dans les environs. Tout court, elle était la seule à avoir un opinion différent des autres.

Difficile d'ignorer le jour où il avait voulu l'aider de ceux qui l'encerclait. D'ailleurs, personne n'était revenu à la charge, du moins, sur son champ de vision. Cette jeune fille était si effacée, dans sa bulle. Les peu de fois où il l'apercevait en dehors des salles de classe, c'était soit qu'elle était dehors à faire bronzette avec une de ses amies, ou dans une librairie pour travailler ou en cafétéria où elle pouvait faire charger son ordinateur avec une prise disponible et gratuite.


Comment tu sais que j'aime les chocolats ?

Ton nom sort de toutes les bouches que je croise, tu as d'autre question ? Ronchonna la (couleur de tes cheveux/rasée/chauve).

Ouais, savais-tu que râler augmentait l'espérance de vie ? Félicitations pour toi !


Sur un ton taquin, il se régalait de la réaction de la jeune fille qui rougissait à vue d'oeil, offensée. Il souriait, leva sa main. À quelques centimètres de son visage, le jeune garçon lui fit une petite pinchette sur son front. Elle couina, positionna automatiquement ses mains sur la zone sur laquelle, le streamer lui avait fait mal.


Tu es amusante. Souffla t-il doucement, avec un sourire sincère.

Pardon ??? En quoi ? L'interrogea (ton prénom), complètement perdue.


Sans lui donner une réponse, Killua remit convenablement sa capuche et s'éloignait en courant, abandonnant derrière lui l'étudiante, sonnée et confuse.

Pourquoi devrait-il justifier la raison pour laquelle il avait dit ça ? Intérieurement, ça l'embarrassait déjà de savoir que quelqu'un venait le consoler, juste parce qu'il avait un moment de solitude. Même si c'était maladroit, un peu abrupte, l'attention y était. Surtout à travers ses beaux yeux (couleur des yeux).

Les cours avaient commencé. Killua avait changé de place encore. Cette fois-ci, il était juste derrière (ton prénom). Il avait pu voir son fond écran (fond écran au choix) et fut drôlement amusé de connaître ses goûts. Elle avait mit également ouvert son bloc-note, prête à taper sur son clavier et y inscrire les mots-clés énoncés par l'enseignante.

C'était long et (ton pseudo) ne s'était pas connecté. Sans doute parce que l'argenté était tout près de la véritable personne. Il prenait note des physiques des étudiantes présentes dans les rangs.


Et nous allons former des binômes pour ce devoir. Qui sera rendu pour la semaine prochaine.


Des exclamations outrées se propageaient dans tout l'amphithéâtre. Malheureusement pour les étudiants, c'était futile de contester contre la femme qui donnait les règles ici. Par conséquent, certains se levaient déjà, se rassemblaient au fur et à mesure. Seule à sa place, (ton prénom) ne bougeait pas. Killua soupira. Il n'avait pas de partenaire.

Ou bien il risquait de tomber sur quelqu'un de stupide. Le choix était vite fait.

L'argenté se pencha vers l'avant, tapota son index sur l'épaule de la jeune fille qui se retournait, surprise. Sans même qu'il ne pose la question, elle avait déjà anticipé et, résignée, elle hocha doucement de la tête. Finalement, elle se leva pour venir s'asseoir juste à coté de lui. Alors que ça discutait partout ailleurs, le duo restait silencieux un petit moment, avant que (ton prénom) ne prenne les devants.


Bon, euh, commença t-elle en passant une main sur sa nuque, vu le gros projet, on n'aura pas finalisé ça en une journée...

Ouais.

Alors euh... on se rejoint où demain ?


Killua ancra ses orbes bleus clair dans ses iris (couleur des yeux). Parfaitement serein, il répliqua soudainement :


File-moi ton numéro, j'organiserai.

Non.


Il haussa un sourcil. C'était drôlement catégorique venant d'elle.


Tu refuses pour un devoir ?

Non, mais si quelqu'un apprenait que j'ai ton numéro...


L'argenté croisa ses bras et plissa ses paupières. Avec ce bazar dans la pièce, que même l'enseignante ignorait, les murs épaisses ne pouvaient même pas divulguer une information privée. Son inquiétude était sans fondement. Il soupira, emprunta l'ordinateur de la jeune fille qui fronça des sourcils et y laissa des chiffres dessus.


Allez note vite. Sourit-il. Dépêche-toi avant que je le regrette.


(Ton prénom) fronça des sourcils mais ne protesta pas. Elle se dépêcha de ajouter le nouveau contact sur sa liste. Puis, effaça la série de chiffre sur son ordinateur. Presque anxieuse, elle jetait des coups d'oeils discrets aux alentours, juste pour être certaine que personne n'aie eu le temps de voir.

Même si la personne la plus louche était loin, l'étudiante retint le regard dégoûté de (nom de la fille que tu détestes). Une partie d'elle avait envie d'afficher un sourire odieux en lui crachant un « cheh ! », mais par courtoisie, (ton prénom) écarta son égo et l'enferma à double verrou.


Et concernant pour demain, que dirais-tu de venir chez moi ? Suggéra t-il, sur un ton détaché, son regard dirigé sur l'immense tableau blanc, où était diffusé un diaporama avec les questions à prendre note pour le devoir.

Chez... Toi ?!


À cette mention, la jeune fille se crispa totalement. Une goutte de sueur glissait le long de sa nuque, ce qui la faisait tressaillir. Un garçon qui invitait une fille chez lui, c'était assez gros. D'autant plus qu'il vivait dans un grand studio. Du moins, une fois durant un vieux vlog, il avait présentait vaguement l'intérieur. C'était grand, spacieux. Certes, ce n'était pas non plus une superbe suite où pouvait y vivre des célébrités, mais pour un étudiant, il vivait carrément dans une sacrée place.

Le rêve d'un étudiant était d'avoir une superficie au-delà de cinq mètre carrée, et encore !


Ne tire pas cette tronche, y'a mes sœurs chez moi. Tu pensais à quoi, hein ?

A ce que tu me ligotes sur une chaise et commenter tes vidéos pendant que tu joues? Répliqua t-elle presque instantanément, pour se dédouaner de toute suspicion.


D'abord ahuri, Killua se mit ensuite par exploser de rire. Quelques personnes intrigués posèrent leurs attention vers le duo, installés sur le troisième rang de la salle. Celle-ci, s'éclaircissait peu à peu, les nuages s'écartaient, laissaient entre-passer quelques rayons de soleil, même si ce n'était pas énorme. Les gouttes de pluie encore présentes sur les vitres extérieures brillaient, étaient filtrés par la luminosité.

(Ton prénom) déglutit difficilement sa salive. Ses joues chauffaient tout comme ses oreilles. Elle n'avait jamais vu ce garçon rire aussi librement en dehors d'un jeu vidéo ou de la présence de Gon. Quelque part, ça la flattait un peu, d'avoir réussi cette prouesse.

Il était si beau quand il souriait, riait. Quand il était heureux.


Qu'est-ce que j'disais, t'es marrante toi, répéta t-il entre deux gloussement.

Excuse-moi de t'imaginer comme un serial killer ou lady killer hein.

Wouah, wouah, haleta t-il, tant bien que de mal, il essayait de reprendre son souffle, c'est ce que tu penses de moi ??

Que t'es dangereux ? Un peu ?


L'étudiant s'avachit un peu sur la table. Le bras plié, la paume de sa main servait comme appuie sur sa joue. Il arborait un doux sourire qu'il n'adressait que à (ton prénom).

Une autre silhouette de lui qui charmait encore plus la jeune fille. Son coeur tambourinait plus fort dans sa poitrine. Elle perdait sang-froid. Non. C'était lui qui la mettait dans tout ses états. Déjà qu'il s'était rapproché, qu'elle ne pouvait pas jouer en étant visible par lui, qu'il voulait faire binôme avec elle pour un devoir... et l'inviter chez lui...ça faisait trop d'un coup.


Je suis dangereux ? Répéta t-il avec un rictus. Pourquoi ? J'te plais ?

Parce que dans une quête tu as_...


Elle se coupa net dans son élan.

Killua haussa un sourcil, dubitatif.


Une quête ?

Ouais, la dernière vidéo que tu as sortie là, tu as tabasser un monstre ! Pointa t-elle du doigt, très sérieuse.


Dans son subconscient, (ton prénom) se félicitait d'avoir pu regarder en entier une vidéo de lui, surtout sur un jeu qu'elle ne connaissait pas. Au final, sa mémoire sélective a pu lui être utile à un moment critique. Ça avait pu désamorcer le quiproquo. Elle souriait, nerveuse. À coté, légèrement surprit, Killua pouffa de nouveau.


Alors, c'est plus du sadisme, lui définit-il en remuant ses doigts pour qualifier de cela entre guillemets, mais je ne suis pas dangereux. Sauf si on blesse mes proches.

Comme ta famille ? Supposa naïvement (ton prénom) en souriant.

Hmm... uniquement mes sœurs.


Soudain distant, il démontrait qu'il ne souhaitait pas trop en parler. Consciente de cela, la jeune fille n'osa s'aventurer sur un terrain sur lequel, elle n'avait aucune connaissance. Avec un sourire plus doux, elle dériva sur un autre sujet.


Elles doivent être super contente sde t'avoir comme frère. À moins qu'elles te gronde quand tu te filmes ?

Hmm...


L'esprit ailleurs, Killua portait son regard autre part. Finalement, il soupira, considéra la jeune fille.


Oui, elles sont contentes. Fières de moi. Et toi ? Questionna t-il en retour, voulant apprendre pour sa famille.

Mes parents sont ceux qui m'ont... forcé à venir étudier ici. Et (je suis fille unique/j'ai un ou des frères, sœurs). Ils vivent à la campagne, à plus de deux heures de route d'ici.

Ce n'est pas trop dur pour toi d'être seule ?

Nan, ça me fait grave du bien de ne pas vivre sous le même toit qu'eux. La liberté c'est important. Et puis je vois très souvent ma meilleure amie, on vit dans le même immeuble !


L'argenté lui sourit. Sur ce point-là, ils étaient bien d'accord que vivre loin de la famille était positif. Un pas en avant vers l'indépendance. Après cette petite discussion, ils se mirent à travailler.

En fin de journée, attendant patiemment contre un des piliers en pierre de l'entrée de l'université, Killua aperçut son meilleur ami arriver en courant. Le noiraud réajusta son sac à dos jaune et adressa un sourire impatient à son camarade. Tous deux avaient prévus d'aller au cinéma ce soir. Un film étant très attendu, les garçons avaient déjà acheté les billets pour l'avant-première.

L'odeur de la pluie se mélangeait avec le goudron tout juste fait à la va-vite par des travailleurs. Des trous s'étaient formés il y avait peu de temps et pour éviter le risque d'accident, on leur avait demandé de reboucher. L'air était frais et encore humide, bien que le soleil se couchait à l'horizon. Pendant que Gon entamait la conversation, toujours bien enjoué, il nota que son meilleur ami était absent.

Lui qui habituellement, écoutait attentivement tout ses propos.


Killua ?


L'intéressé sortit de sa transe. Il fixa son ami, sans pour autant sortir ses mains des poches de son pantalon.


Hm ?

A quoi tu penses ?


Tous deux ne se cachaient rien. Ils étaient comme des frères. Inséparables. Tout changement chez l'autre était visible. Indéniablement, Killua expira un long soupir. Il ferma ses yeux, avoua.


Disons qu'une fille occupe mes pensées, dernièrement.

Une... fille ?!


Émerveillé et à la fois bluffé que son meilleur ami puisse mentionner ce genre de chose le fascinait. Friand d'en savoir plus sur ce sujet, Gon attrapa le bras de l'argenté, le força à se stopper dans sa marche.


Il se passe quoi ?

Ben... J'ai juste repéré un jeu sympa, bref, j'ai essayé et... ben une camarade de classe y joue aussi. On a fait connaissance, quoi.

Et tu l'apprécies. En déduit rapidement Gon, les yeux brillant, très sérieux.

Sauf que... bah, elle veut que je la cherche en classe, pas évident quoi. Tu captes ?


Gêné, Killua dévia son regard de son ami, rompu tout contact visuel avec lui. Le noiraud haussa ses sourcils, surprit.


Et... ?

Ca fait trois semaines que j'y suis. J'ai pas beaucoup d'infos, en dehors qu'elle aime jouer aux jeux vidéos, les mangas, ... (ce que tu aimes d'autres).

Hein !? Tu ne l'as toujours pas trouvé !?


Scandalisé, Gon ouvrit grand sa bouche. À un point où on pourrait presque croire que sa mâchoire allait s'écraser contre le sol. Killua souffla par le nez, excédé. Il fronça des sourcils, confessa, survola l'indignation de son camarade qui se plaignait d'être déçu de ne pas avoir été mit au courant plus tôt.


Et aujourd'hui, je bosse en binôme avec une fille. Et... j'ai des suspicions que ce soit elle, la joueuse.

Pourquoi ne pas lui demander directement ?

Ca perdrait de la saveur, à notre jeu.


Perdu, Gon cligna plusieurs fois des yeux.


Parce que votre jeu du « devine qui je suis » à un goût ?

Je tiens juste à avoir toutes les preuves. Mais entre sa manière de parler, sur la raison pourquoi elle étudie dans la même fac que moi, ben... ça matche.


Doucement, le noiraud relâcha le bras de l'argenté qui levait les yeux, admirant le ciel éclaircit. Le soleil disparaissait derrière plusieurs grattes-ciels. Gon croisa ses bras et réfléchissait un peu avant de poser un commentaire.


Mais Killua, qu'est-ce qui te plaît chez elle ?

Comme chez toi.


Il lui sourit.

La simplicité. L'honnêteté sur certains sujets. Et sans doute son coté effrontée et déterminée qui ne lâchait rien.

Et s'il s'agissait bien de (ton prénom), alors il fallait pointer ses mimiques, ses beaux yeux (couleurs des yeux) et sa personnalité. Le reste, il s'en fichait. Personne n'avait réussi à capturer son attention autant qu'elle.

Le cinéma ne se situait pas très loin de l'université. Après une vingtaine de minutes de marche, les jeunes garçons pouvaient apercevoir les grandes affiches exposant diverses films qui seraient actifs sur les grands écrans. L'un d'eux, était intitulé « Hunter x Hunter », un film fantastique, d'action et d'aventure. La bande annonce avait complètement attiré les étudiants. Une histoire basée sur un jeune garçon, qui rêve de devenir un Hunter et de retrouver les traces son père.

Ils remontaient les escaliers de béton, Killua fut le premier à ouvrir la porte pour que Gon rentre. Il le suivit de près, tout en accrochant une partie de son skateboard à son sac. Ce n'était pas les vacances scolaire, il n'y avait pas spécialement beaucoup de monde à ces heures-ci, raison pour laquelle les deux garçons tenaient à aller au cinéma après leur cours. Il y avait quelques couples retraités, des jeunes adultes ou des étudiants.


Le film va commencer dans une demie heure ! S'exclama joyeusement Gon, en levant son doigt en direction d'un panneau d'affichage numérique.


Écoutant son ami, l'argenté considéra l'écran. Leur film avait encore une case rouge, signalant que la salle était indisponible, pour l'instant. Il opina, enfouissait ses mains dans ses poches.


Ca te dit de s'occuper en attendant ? Proposa t-il en souriant.

Ouais ! On joue à quoi ? S'enthousiasma le noiraud.


Ayant déjà leur ticket préservé, ils n'avaient pas à s'embêter à faire une file d'attente. Le duo contournait les caisses et bornes automatiques pour se diriger vers l'espace de jeu. Il y avait un peu de tout ; un billard, baby foot, des bornes de jeu d'arcanes, un coin pour faire du basketball, des simulateurs de pilote de course ou d'avion, une borne avec des faux pistolets...

Spacieux, avec pleins de LED colorés, un fond de musique de techno, c'était l'espace préféré des deux garçons. Killua sortit son portefeuille en cuir, dézippa la fermeture éclaire pour récupérer des pièces pour inviter Gon.


Dépêche-toi (ton prénom), il va falloir remplir la machine à pop corn sucrée !

J'arrive !


Immédiatement, Killua ne bougea plus. Automatiquement, il se tourna, considéra la jeune employée presser du pas. Comme ses autres collègues, elle portait la même tenue, la même casquette. Tellement qu'elle était concentrée sur la tâche qu'on lui confiait, la jeune fille se dirigea derrière le comptoir plus loin.

Pour une coïncidence, elle était énorme.


Ah, je sais ! Ça te tenterait une partie de simulation de voiture de course, dis ?


L'absence d'entrain de son meilleur ami étonna et inquiéta Gon. Il sourcilla, se pencha sur le coté, tenta de regarder dans sa direction.


Tu... la connais ?

C'est (ton prénom)...

Elle est jolie !


Killua le considéra et grimaça. Il passa une main sur sa nuque.


Mouai'... tu disais ?


Gon eut un rictus.


Killuaaaa.... Tu esquives, t'es gênéééé ?

La ferme, crétin ! Je ne suis pas gêné ! S'objecta un peu violemment son ami en rougissant.

Ahaha ! Rit niaisement le noiraud. Si ! T'es gêné ! Va la saluer ! Ne fais pas ton timide !

J't'ai dit que non ! Insista Killua en grognant. Il attrapa le t-shirt de son ami sous l'émotion. Gros débile, j'vais pas aller l'emmerder alors qu'elle taff', là, t'es con ?!!

Mais ça lui ferait plaisir ! Et ouais, j'chui peut-être con, mais au moins, j'ai aucun regret après !


Inconsciemment, tous deux se disputaient, attiraient l'attention. Des passants lançaient des regards ennuyés ou inquiets dans leur direction. Le peu d'agents de sécurité présent qui délimitaient la zone aux salles de cinéma froncèrent leurs sourcils, hésitaient à intervenir.


C'est pas une question de regrets là ! C'est de respect ! Dans son lieu de boulot !

Arrête de tourner en pot et va lui parler franco !! Lui engueula Gon, qui écrasa le bout de son nez un peu pointue contre celui de son ami.


Ils respirèrent grossièrement tout en se fusillant du regard.


Pourriez-vous baisser d'un ton, les jeunes ? Vous dérangez la clientèle et_...

Ouais ben désolé, hein !!! Crachèrent en choeur les deux garçons à l'employé qui avait dans la trentaine.


Prêt à leur accorder une seconde chance, l'homme leur faisait une petite morale en utilisant sa notoriété ici. Killua soupira, blasé de cette attitude. Une remarque suffisait, pas deux d'affilé. Il zieutait par dessus son épaule, et croisa le regard de (ton prénom), qui évidemment, avait assisté à cette scène de ménage.

Avec une moue embarrassée, l'argenté leva légèrement sa main et la salua par un petit « yo » discret. Elle se mit à glousser derrière le comptoir, avant qu'elle ne reprenne son sérieux, devant la nouvelle clientèle qui venait acheter un petit en-cas.

Le discours ennuyeux et barbant achevé, les garçons purent jouer à deux parties différentes. Lorsque la salle qui diffusait leur film était disponible, Gon réclama à son ami quelques pop-corn et boissons. Sans lui refuser, Killua accepta et alla rejoindre le petit bar.

Bien évidemment, il n'allait en direction de (ton prénom) qui se tenait droite, un peu nerveuse. On pouvait le ressentir de loin, bien qu'elle tenait à garder son coté professionnel malgré le petit embarras passager. Complètement à l'aise, le jeune garçon s'accommoda sur le comptoir avec un sourire confiant.


Deux cocas, un pop corn sucré le plus gros possible et un paquet de chocobons !


Appliquée dans son travail, la (couleur des cheveux, rasée, chauve) s'exécuta. Une fois avoir tout mit sur le comptoir en bois vernis, elle nota que Killua réfléchissait un instant et plongea ses orbes bleus dans ses iris (couleur des yeux). Elle se pinça les lèvres.


C'est tout ?

Tu finis à quelle heure ?


(Ton prénom) recula légèrement, croisa ses bras sur sa poitrine.


Tard.

Mon film aussi.


Elle roula des yeux. Intérieurement, elle se doutait très bien où il voulait en venir. Et très honnêtement, elle ne savait pas trop comment le prendre. Était-ce d'une part son coté gentleman ? Ou bien il avait déjà des doutes qu'elle soit (ton pseudo) ? Son coeur battait si vite dans sa poitrine. Même s'il n'y avait aucune pression à se mettre, elle se l'était mise toute seule.

Ses mains devenaient moites.


J'ai l'habitude de rentrer tard la nuit, je te remercie pour ton inquiétude. Mais je gère.

OK, je n'insisterai pas. D'ailleurs, c'est qui ce vioque qui nous a grondé là ?

Mon chef, il est du genre... impulsif et con parfois, lui admit-elle à voix basse.


(Ton prénom) soupira. Gon ricana derrière Killua. Ce dernier le dévisagea et lui écrasa d'un coup sec, son pied, ce qui fit geindre le noiraud.


Aïe !

Ignore-le, il aime faire le pitre en public. Lui désigna Killua par le pouce, l'air de rien.

Mouai'. Sourit doucement (ton prénom), n'y croyant pas un mot. Le pauvre, tu le victimises...

Ouais !!! D'ailleurs, il n'osait pas venir te saluer tu sais_AHMM !!?


Une main plaquée sur sa bouche, Gon eut des gros yeux. Il protestait, remuait ses bras comme un petit enfant qu'on lui privait de sa voix. Killua toussota, les joues rosies, les sourcils froncés.


Courage hein, on ne va pas t'importuner plus longtemps...

Hep, hep.


(Ton prénom) eut un regard sévère. Elle agita doucement ses doigts, dans sa direction.


Monnaie. Tu me dois ce montant.


Elle désigna la machine à carte bancaire. Une série de chiffre y était affichée et Killua lâcha un « Ah oups. » et donna le montant exact par espèces. La jeune fille sourit et réceptionna, tapota sur sa caisse enregistreuse et rangea soigneusement la monnaie à l'intérieur.


Bon film à vous deux, alors.

Merci. Sourit doucement Killua. Bon Gon, au lieu de bouder, aide-moi à porter ta part_... MAIS PUTAIN, NE TE BARRE PAS !


Indigné, constatant que son ami lui tournait le dos et s'éloignait déjà de lui, Killua lui rouspéta après. Très amusée de la scène, (ton prénom) rigolait, secouait doucement sa tête vers le bas. Sa collègue à coté d'elle lui adressa un sourire.


Il est plutôt canon. C'est ton petit-ami ?

Uh ?! S'esclaffa (ton prénom) en rougissant violemment. P-Pas du tout ! Et puis, je ne pense pas être son type...

N'hésite pas ma belle, parfois, il faut foncer ! L'encouragea sa collègue, un peu plus âgée en levant son pouce. L'étudiante roula des yeux, désespérée par ce soutien inattendu.

Si tu savais la différence de marge qui nous entoures...


Quelques heures plus tard, une fois avoir terminé son service, s'être changé dans les vestiaires, avoir salué ses collègues, (ton prénom) sortit du cinéma. Des lampadaires étaient encore allumées, éclaircissant le chemin de retour pour la jeune fille. Des mouches rôdaient autour de la lumière, attirées par cela. Quelques voitures circulaient encore malgré l'heure tardive. En sortant de son sac son téléphone, la (couleur des cheveux, rasée, chauve) regardait les nouveautés et ses nouvelles notifications.

Parmi l'une d'elle, un message particulier « Je t'attend à la sortie. M'ignore pas. ».

(Ton prénom) s'arrêta près d'un panneau de stop, stupéfaite. Elle releva sa tête, balaya du regard tout le coin, pour être certaine qu'il l'attendait. Et en effet, adossé contre un mur tagué, une jambe repliée, son attention dirigé sur son téléphone, le jeune garçon releva sa tête et croisa son regard.

Un sourire s'élargissait sur ses fines lèvres. Ses beaux yeux en amandes se plissèrent légèrement, transmettant un doux regard, bienveillant.


Eh ben, tu déconnais pas, quand tu disais finir tard.


Bouche-bée, l'étudiante ne savait pas quoi dire. Finalement, après un moment d'absence, elle répliqua.


Je... t'avais dit que je pouvais rentrer seule. Pourquoi ne m'avoir pas écouté ?

Bah, j'avais pas la tête à tourner une vidéo ce soir. Lui confessa t-il en se décollant du mur.

Les sourcils froncés, troublée, elle l'écouta attentivement.

Et puis, j'avais envie de te causer.

De quoi ? S'inquiéta t-elle.


Une voiture s'arrêtait sur leur gauche. Puis redémarrait après s'être arrêté au stop. Les pneus roulaient sur les petites flaques d'eaux restées depuis ce matin, n'ayant pas eu le temps de s'évaporer malgré l'infime soleil qu'il y avait eu plus tôt. Les feux plus loin passèrent au rouge, les néons se projetaient derrière Killua, ce qui lui donnait une drôle d'aura.

La jeune fille se sentit nerveuse. Ses jambes tremblèrent, et elle serrait son bas, ses mains étaient redevenues moites et sa respiration se ralentissait. Elle craignait qu'il ait deviné son petit jeu. Qu'il lui crache que c'est absurde, qu'ils devaient en arrêter là.


En fait... Ma demande est particulière. Ne te fâche pas.

Euh, hein ?


Ses craintes s'envolèrent d'un coup. De suite plus détendue, ses muscles se décontractaient. Elle papillonna des cils, curieuse.


Est-ce que demain, avant de faire le détour chez moi... tu pourras ramener une pâtisserie pour mes sœurs ? Je pense qu'elles seront super contentes. Et... aussi, il faut que je te l'avoue, elles sont spéciales.

Comment ça ?

Complètement te l'expliquer ? Ehm..


Gêné, il passait sa main sur sa nuque, détournait son regard du sien.


Disons que ma sœur Alluka... a une autre personne en elle.

...whut.


(Ton prénom) bugua. Son cerveau s'était déconnecté. N'arrivait plus à suivre.


Ouais, je sais, c'est bizarre. Mais c'est comme ça. Il y a quelqu'un en elle. Ce n'est pas un dédoublement de personnalité ! Juste que ben... L'autre personne se manifeste que si on l'appelle. Tu me suis ?

Ouais, ouais, je crois. Opina doucement (ton prénom), elle faisait de son mieux pour ne pas être perturbée pour lui.

Je préfère t'en parler avant que... eh bien... enfin... sache qu'elles ne sont pas mauvaises, vraiment.


Il baissait sa tête et serrait ses poings le long de ses hanches. Son expression retranscrivait parfaitement ses peurs des réactions des autres. De ce fait, (ton prénom) comprit et savait pertinemment qu'il ne plaisantait pas.

Elle réduisit leur distance et vint poser une main sur l'épaule du garçon. Elle lui adressa un sourire rassurant, sincère.


Si c'est ce que tu crains, non, je ne fuirais pas, ni t'éviterais. M'en parler prouve que tu me fais confiance, merci Killua.


Dans les autres vidéos qu'elle avait déjà vu sur lui, dans aucune d'entre elles, il n'avait mentionné sa famille. Ni même ses sœurs. Il s'agissait clairement d'un sujet top secret. Et le fait qu'il lui ait confessé ce cas là, la touchait. Il ne voulait pas être déçu au dernier moment.

Bien que mine de rien, il aurait très bien pu lui écrire par SMS... Killua avait préféré l'attendre dehors, sous la nuit, sous cette humidité encore présente. Ça lui pinçait le coeur de savoir qu'il l'ait attendu aussi longtemps. Juste pour ça.

(Ton prénom) ferma ses yeux, n'ayant aucune envie de le lâcher de si tôt, après un simple merci. Ce serait dégueulasse pour lui. Sachant que plus ils se côtoyait, plus son coeur palpitait. Son petit sourire reconnaissant la faisait fondre sur place. N'osant plus le toucher, elle s'écarta doucement et hésita un moment avant de finalement, l'inviter.


Tu...as pu manger, au fait ?

Hmm. Un tacos. Vite fait. Mais si tu m'invites, j'accepte.


(Ton prénom) claqua sa langue sur son palais.

Évidemment, il tirait sur sa gentillesse. Et bien sûr, elle devait accepter, étant donné qu'il s'est fait mal en voulant l'attendre sur place. La jeune fille souffla, mi-agacée et mi-ennuyée. Avec son travail à elle, il lui arrivait de manger tard chez elle. Au début, le décalage était un peu difficile, cependant, avec le temps, elle s'était finie par s'y habituer.

Killua désigna un fast-food du pouce, avec un sourire.


Comme ils sont encore ouverts, même jusqu'à une heure du matin, ça te tente d'y aller ?

Une partie de moi ose croire que tu as tout planifié, ronchonna (ton prénom) qui accepta tout de même d'y aller avec lui.

Qui sait...


Avec un sourire satisfait, Killua l'accompagna, traversa la route sur le passage piéton.

Un jeu de lumière à travers les flaques d'eaux était hypnotisant. Rien que à observer ces détails – presque futiles – apaisait un peu la jeune fille. Une délicate odeur des feuilles mouillées chatouillaient les narines, avant d'être agressés par autre chose de plus insistant, omniprésent dans une zone spécifique. La cuisson embrassait le vent, les plats tout chauds amenés dehors n'arrangeaient strictement rien. Un gros logo d'un fast-food connu était mit à l'avant sur l'enseigne vers laquelle, le duo se dirigeait.

C'était désertique, en dehors du personnel qui travaillaient tardivement.


Ah, j'y repense, ma meilleure amie y travaille...

Elle y sera ?

Elle est malade aujourd'hui, alors non.


Intérieurement, le subconscient de (ton prénom) soufflait de soulagement. Heureusement, parce que sa meilleure amie, pour rester naturelle, elle ne le sait absolument pas le faire. Elle n'aurait cumulé que des gaffes après avoir vu que son amie traînait un garçon dans un petit restaurant et qu'elle invite.

En même temps, il s'agissait d'un événement rare. À noter sur un agenda.

Ils entrèrent dans le fast-food et avancèrent vers une borne électrique, qui enregistrait les commandes des clients. Du jazz se jouait depuis la radio de l'enseigne.


Va s'y, choisis ce qui t'intéresse !


(Ton prénom) plaça une main sur sa hanche (droite/gauche), esquissa un rictus amusé.


Mais pas de folies, OK ?

Dommage, soupira Killua, peiné, je voulais cinq deluxe burgers, avec trois desserts, un plat pour enfant pour que j'obtienne cette toupie de_...

Tu m'as demandé de ramener de la pâtisserie demain ! Lui gronda (ton prénom). Tu sais, je ne roule pas sur l'or, je ne baigne pas dans une luxe !


Le jeune garçon ricana et croisa ses bras contre son torse, lui adressa un sourire sincère.


T'inquiète pour ça, je te rembourserai, promis.

Hmm. OK.


Elle le croyait sur ce coup.

Une fois leur choix fait, la (couleur de tes cheveux/rasée/chauve) paya par carte. En dépit de la liste que avait énuméré Killua plus tôt, humble, il avait fait une commande standard et simple. Le ticket récupéré, ils s'éloignaient de la borne. Le jeune garçon était le premier à choisir leur emplacement. Ils avaient largement le choix. Il n'y avait que un groupe un peu à l'écart, bruyant. Sans doute en train de organiser un anniversaire, étant donné que un garçon avait un chapeau coloré et des bougies sur un gâteau.

Derrière un pilier de bois, derrière de larges pots végétaux artificiels, le duo se posèrent sur les sièges peu moelleux du fast-food. L'argenté se mit de suite à l'aise, les bras écartés le long des dossiers, les jambes écartées – un peu provocateur, si on pouvait le mentionner. Il bascula sa tête vers l'arrière, très satisfait.


Il fait meilleur ici! S'exclama t-il, promptement.


Il y avait le chauffage, pas étonnant. Compatissante, (ton prénom) hocha de la tête avec un sourire, elle posa son sac à coté de la place vide. Ils étaient face à face. Son coeur battait si vite dans sa poitrine. Même son cerveau surchauffait, elle ne savait même plus comment réagir. C'était si brusque, irréel cet échange pour elle.

Après tout, il était populaire. Le plus grand streamer visionné depuis ces derniers mois. Et elle ? Juste une personne lambda.


Tu es le garçon le plus dingue que je ne connaisse...

Merci. Je sais !


Il s'en vantait. (Ton prénom) soupira, roula des yeux, quelque peu amusé par se trait de caractère plutôt enfantin.

Enfin bon, elle aussi, bien au fond.


Bien, causons.


Très sérieux d'un coup, Killua se pencha vers l'avant, avait un sourire félin. On pouvait y lire de la malice, il préparait un sale coup. Immédiatement, rien qu'à voir son expression, la jeune fille rougit et recula, son dos heurta contre le dossier du siège. Quelque chose la titillait, la mettait mal à l'aise. Sa respiration ralentissait.


De...quoi ?

Quelles sont tes couleurs préférées ?


Elle cligna des yeux, incrédule, elle répondit aussitôt.


C'est... (tes couleurs préférées).

Si quelqu'un t'ennuies ou t'embêtes, tu réagis comment ?


Ses questions la perturbait.


Je préfère ignorer. Mais quand ça dépasse les bornes, je réplique.

Hmm.

Pourquoi ces questions ?


Un large sourire se dessina sur les lèvres de l'argenté.


Pour mieux t'identifier.

C'est-à-dire ?

Pour savoir qui tu es. (Ton pseudo).


Brusquement, (ton prénom) se leva, écarquilla ses yeux, stoppa sa propre respiration et son coeur cessa de battre quelques secondes, le temps de procéder à la réalisation que Killua a enfin découvert qui elle était.

Ses lèvres tremblaient, prise au dépourvue. Très sincèrement, elle était persuadée qu'il capterait tout plus tard.

(Ton prénom) avait perdu contre Killua.

Fier et triomphant, Killua la regardait.


J'en étais sûr. Il me fallait juste tes réponses sur tes goûts et les comparer avec ton personnage de jeu, en plus de tes choix sur les quêtes et avec nos échanges.

Pas mal, pas mal. Soupira la jeune fille en se rasseyant, avec un sourire vaincu. J'aurais été sûre que tu traînerais.

Ne sous-estimes pas l'intelligence d'un gamer.


L'argenté ricana et remercia la jeune fille qui apportait les plats. De suite reconnu, l'employée s'esclaffa, réclama un autographe, un selfie et lui demanda s'il avait du temps libre après. Il s'agissait d'une fangirl, au sens propre du terme. (Ton prénom) fronça des sourcils et tourna sa tête, fixa un point vide quelque part, ne voulant participer à cette conversation stupide.

Elle était un fantôme, à présent. Ou bien on venait l'interroger sur qui elle était, mais uniquement auprès de Killua.


Tu peux t'en aller ? T'es lourde.


Très surprise, la (couleur de tes cheveux/rasée/chauve) se tourna vers son camarade, ahuri. Il renvoyait la serveuse très sèchement. Il poursuivit, tandis que le visage plus tôt rayonnant, se décomposait.


Ma relation avec elle ne te regarde pas. De plus t'es pas mon type. J'ai la dalle, alors lâche-moi, salut.


Les larmes montaient aux yeux de la serveuse que immédiatement, elle tourna les talons, disparue derrière une porte réservée pour le personnel. Un peu désolée pour elle, (ton prénom) considéra Killua qui sirotait tranquillement sa boisson avec sa paille, après avoir répartie les commandes avec leurs plats, nullement atteint.


Tu es violent...

Quand on est opportuniste, j'peux pas blairer.


La jeune fille baissa ses orbes (couleur des yeux).


J'en suis une, aussi ? Je me suis immiscé dans ta vie avec un stupide... jeu d'enfant.

J'aime les jeux. Et toi aussi. Nous sommes pareils.


Il rétorqua, allégea les craintes de l'étudiante en lui certifiant sur ce point. L'argenté déballa l'emballage de son burger, continua.


Ca me gonflait au début. Mais j'trouvais ça super intéressant comme système d'approche... Et puis, tu as un avis cinglant avec les streamers.

Disons que beaucoup peuvent décevoir... Ils ont des images alors que par derrière...

Je ne tire jamais profit de mes abonnés. Ils font ce qu'ils veulent. Si j'ai mit le système de don, c'était comme ça. De plus, je l'ai déjà dit dans une de mes vidéos, j'ai pas envie de abuser sur mes abonnés. Je joue pour le plaisir, je transmet juste.


(Ton prénom) touillait sa boisson avec la paille. Le son des glaces qui s'entrechoquent dans le verre résonnait un peu.


Je n'ai regardé que quelques unes de tes vidéos. Avoua t-elle doucement. Tu t'amuses bien avec Gon.

Ouais, n'est-ce pas !


Très souriant, il s'empiffra de son burger. Il se régalait, laissait (ton prénom) boire son verre et de manger aussi sa part.


Maintenant que notre jeu est terminé, reprit-il après avoir fini son burger, j'ai pensé à un truc.

A quoi ? Questionna t-elle, intéressée.

A une deuxième partie.


Confuse, l'étudiante haussa un sourcil, incita au garçon d'expliquer davantage. Ce qu'il fit.


Au « Cap ou pas cap ».

Laisse-moi deviner, et si on est pas cap, on a un gage ? Souligna (ton prénom), plus que certaine que ce soit ça.

Pas n'importe quel gage, (ton prénom).


Avec un large sourire, Killua appuya ses coudes sur la table, rejoignit ses doigts entre eux, amena son menton par-dessus. Son regard intense provoquait des légers frissons dans le dos de la jeune fille.


Des gages physiques.

...Uh ?


Le visage de la jeune fille rougissait violemment. Son coté pas très sain cogitait, s'enflammait tout seul. Elle avait beau contester qu'elle n'était pas son genre, c'était vain. Son fantasme écrasait absolument tout.

Toutefois, l'étudiante s'innocenta, juste pour découvrir jusqu'à quelle profondeur, quel niveau il voulait jouer.


Comme... Me faire un pat pat sur la tête ?

« Pat pat » ? Répéta t-il avec une mine surprise, il gloussa. Je peux aussi le faire ailleurs.

Tu es plus pervers que je ne l'aurais cru...

Je te mentirais si je te disais que je n'ai jamais vu de porno de ma vie. Ronronna malicieusement Killua.


La jeune fille passa ses mains sur son visage, s'aveugla avec ses mains.


Alors, (ton pseudo), es-tu prête pour cette partie ?

Vingt minutes.

Ah ?

Vingt minutes.


Déterminé, elle écarta ses mains de son visage, lui adressant un regard plus brillant, avec une expression que seuls des gamers pouvaient avoir ; celui d'un joueur qui était motivé à remporté le duel. Qui ne laisserait rien échappé à la règle.

Et (ton prénom) avait imposé un temps limite. Avec lequel d'entre eux, remporterait le plus de points. Elle ne se laissait pas être écrasé sous l'embarras. Elle aussi, avait un égo. Une nouvelle adrénaline naquit chez la jeune fille, et elle ne comptait pas perdre ce match.

À la fois stupéfait et satisfait par sa réponse, Killua lui renvoya la même expression.


Alors commence, lui proposa Killua, qui ouvrit cette fois-ci, l'emballage de son muffin au chocolat.

Excuse-toi d'avoir été vache avec la serveuse.


Il se figea.

Elle commençait beaucoup trop fort pour lui. Un point marquant pour elle. Les sourcils froncés, Killua l'affrontait du regard.


Pourquoi ? Elle était envahissante !

Il y a des manières plus douce pour renvoyer quelqu'un. Par politesse.

Tsch.


Refuser reviendrait à perdre. (Ton prénom) ouvrait le bal. Cependant, quel genre de gage serait-elle capable de lui imposer ? Ça attisait sa curiosité.

Sous prétexte que c'était pour découvrir à quel point cette fille était spéciale, il bondissait, répondit sans une once d'hésitation :


Plutôt crever. Alors, qu'est-ce que tu prévois, (ton prénom) ?

Tu as parlé de gage physique, n'est-ce pas ?

Ouais.


Le sourire confiant qu'elle abordait l'intrigua. Elle remua ses doigts dans sa direction.


Sauf que tu n'as pas précisé où sont les limites. Le physique mentionne aussi les choses que tu as touché. Alors donne-moi ton muffin à peine terminé. Je le mérite bien, pas vrai ?


Killua écarquilla ses yeux, prit de court.

Elle l'avait eu. Cette fille était rusée comme le renard.


Putain, jura t-il, choqué. Non, pas mon muffin au chocolat !

Tu as mordu dedans, tu l'as touché. L'enfonça (ton prénom) avec un rictus satisfait. J'ai envie d'un super dessert, en plus j'ai payé.

Grr... démon, se plaignit-il à voix basse.


Contraint de lui céder son merveilleux petit dessert, Killua grimaça. Son coeur se fendait en deux dès qu'il lui passait la pâtisserie. Il ronchonna, mauvais joueur, pour ce coup.


Pour la peine, tu m'en offriras un demain...

Tu verras, on ne sait jamais ce qu'il y a à la boulangerie. Répliqua la jeune fille en rigolant.


Elle croqua dans le muffin. Le chocolat fondant à l'intérieur était exquis. Sans doute l'avant-goût de la victoire assurée.


Ca te fait ni froid ni chaud de manger dans ce gâteau que j'ai déjà croqué ? Un baiser indirect, je ne te voyais pas aussi d'attaque, (ton prénom).

Avec la bouffe, j'ignore totalement. Répondit l'étudiante tout en mastiquant.

Bien, c'est à mon tour...


Killua croisa ses bras, décida de changer de stratagème et de pousser le niveau plus haut. Au départ, il ne prévoyait pas d'y aller fort, cependant, c'était elle qui le poussait à employer les moyens les plus déstabilisant.

En plus sans aucune retenue, (ton prénom) avait même terminé son gâteau ! Il devait se venger.


T'es cap de t'asseoir sur mes cuisses ?


Instantanément, sa figure remplit de fierté disparu. Bouche-bée, les yeux ronds, elle était impressionnée pour ce qu'il ose lui demander. Toutefois, (ton prénom) n'avait pas peur. Elle se leva, contourna la table puis, posa son derrière sur une des cuisses écartées du garçon.

Son coeur martelait si fort dans sa poitrine qu'elle avait du mal à retrouver son équilibre. Ses joues étaient en feux. L'excitation fléchait, l'air ambiante d'ici chauffait. Ou bien c'était leur température corporelle qui grimpait. Ne souhaitant lui démontrer qu'elle était toute chose avec leur jeu, l'étudiante souffla, ancra ses yeux (couleur des yeux) dans ses iris bleus.

Jamais elle n'avait été si proche de lui. Son parfum était si envoûtant ; bois d'argent. Son sourire était si hypnotisant, à lui seul, était capable de faire fondre plusieurs coeurs, y comprit elle.


Cap' de me dire que je suis belle ?...

Tu es belle. Répondit-il aussitôt, sans une once d'hésitation.


(Ton prénom) se mordit les lèvres. Il n'avait même pas froncé des sourcils ou fait une quelconque grimace.


Cap' de me retirer mon sweat ?

Bordel, souffla la jeune fille en plissant ses yeux. On est en public, tu te rappelles ?

En quoi ça te bloque ? C'est juste un sweat, (ton pseudo). Et puis n'oublie pas, tu as dit trente minutes. Ça peut être rapide comme....long.


Killua désigna son téléphone sur un coin de la table, le minuteur était déjà enclenché depuis le début de leur confrontation. Prévoyant, il avait également mit une sonnerie pour cesser leur jeu.

De toute façon, impossible de faire marche arrière. Celui qui abandonne est perdant. (Ton prénom) rougit, pesta en silence et glissa ses doigts sous le tissu du garçon, remontait vers le haut. Docile, l'argenté se laissait faire, gardant un sourire confiant scotché sur son visage.

Une partie de ses muscles étaient visibles, sur sa peau blanche. Néanmoins, ce qui troublait la jeune fille, était la présence de multiples cicatrices sur sa chaire. Pour certaines, elles avaient l'air si profondes, que cela attisait des soupçons.


Ah, merci, là ça va beaucoup mieux ! J'avais chaud.

Tu aurais pu le faire par toi-même...

Je trouvais ça plus amusant que tu me le fasse.


(Ton prénom) grommela doucement. Il fallait qu'elle ruse de nouveau. Elle réfléchissait.


Balance mon pseudo sur tes réseaux sociaux pour révéler à tous que je t'ai aidé sur le jeu en ligne.

J'avais prévu.

...Sérieux ?


Killua acquiesça doucement. Pour prouver sa sincérité, il pianota sur un réseau sociaux, publia un message comme quoi prochainement, sa vidéo sera sur un jeu, et qu'une certaine (ton pseudo) s'est montrée très utile. L'étudiante rougit.

Maintenant tout près de lui, il était nécessaire que la jeune fille puisse se mettre plus à l'aise. Sa nervosité avait grimpé en elle, depuis qu'elle avait posé ses fesses sur la cuisse de ce garçon séduisant. Il pouvait corser le jeu dès qu'il en avait envie. Mais elle aussi. Toutefois, Killua ne savait pas tout de (ton prénom), ce qui était avantageux, quelque part.

Les dés ont été jetés.


Autorise-moi un selfie avec toi, je le met sur instapple.

Tu as des abonnés ? Se moqua t-il, convaincu qu'elle n'en a pas beaucoup.

Tu serais surprit de ce que j'ai.


Audacieuse, elle relevait légèrement le menton. Killua fronçait des sourcils, hésitait, puis acquiesça en balançant un « Va s'y. ». Avec un large sourire, (ton prénom) souleva son téléphone, attendait avoir une bonne posture et prenait une photo avec l'argenté qui gardait une expression blasée.


Hey, ça ne tue pas un sourire ! Lança t-elle, vexée.

Au moins, je suis naturel.

T'exagère_... ah merde.


Les sourcils froncés, les yeux (couleur des yeux) dirigés sur l'écran de son portable, (ton prénom) grimaça à la vue de sa propre photo. Un point noir était visible, le double menton avec. Tout en ronchonnant, elle pestait, supprimait la photo.


Ben ? T'étais bien dessus. Lui commenta Killua, étonné.

Nan. Souffla t-elle, dépitée.

Hmm..


L'expression qu'elle abordait était remplit de déception. Signe qu'elle était mal dans sa peau. Killua la scruta d'un œil silencieusement. Il n'était pas doué avec les mots, contrairement à son meilleur ami Gon. Cependant, rien ne l'empêchait de s'inspirer du noiraud...


Oï.

Ouais ?

Cap' de ne pas rire ou de gémir à ce que je vais te faire?

Hein ?


N'ayant le temps de comprendre le sous-entendu, Killua glissa ses doigts sur les hanches de la jeune fille et se mit à la chatouiller. D'abord surprise, l'étudiante hoqueta, sursauta, rougit et cogita sur place. Elle grinça des dents en rougissant énormément. Sa respiration se bloquait. (Ton prénom) (n'était pas/ était) chatouilleuse.

Sa détermination parvenait à tenir bon. Cependant, Killua n'avait nullement envie de lâcher l'affaire. Tricheur, il pinça une zone érogène. Vainqueur, il se régala du petit gémissement qui fuyait des lèvres de la jeune fille. Essoufflée, elle le dévisagea.


Tu as triché !

Je n'ai pas précisé le temps. Dit-il avec un sourire malicieux. Il appuya sa joue contre son poing, le bras plié sur le dossier du siège. Idiote.


Killua contre-attaquait vicieusement. Il se débrouillait à merveille. Se délectait chacune des mimiques de cette fille qui rageait intérieurement.


Très bien, très bien, admit (ton prénom), qui retenait son agacement de perdre face à ses tactiques, à mon tour.

Je t'en prie.

Cap' de te foutre torse-nu là, de suite, maintenant ?


Immédiatement, l'argenté se crispa. Il poussa une exclamation choquée.


Ahhhhhhhhh ???! Mais t'es cinglée ?!

Tu m'as dit que ton sweat c'est rien, va s'y, je t'en prie, continuons, Killua !

T'as cru que j'allais te faire un strip-tease pendant qu'on y est ?!


Triomphante et sadique, (ton prénom) abordait un grand sourire. Elle rayonnait, satisfaite de ce boomerang qu'elle lui renvoyait. Il avait commencé, après tout. Qu'il assume.

C'était évident qu'il n'était pas le type de mec a aimé se montrer en public. Killua était relativement pudique, ne se vantait seulement que pour des choses futiles. Du moins, c'était ce qu'elle avait comprit après leur premier échange. L'étudiante avait un nouveau opinion le concernant.


Bordel, pesta l'argenté, t'as gagné.


Il passa une main dans ses cheveux, grattouilla, pour faire partir les fourmillement qu'il ressentait au plus profond de son être. Killua avait besoin d'extraire son agacement, et il devait bouger. Une de ses jambes tressautait, son pied décollait du carrelage sale du fast-food. (Ton prénom) ricana et lui pinça sa joue, l'étira, comme s'il s'agissait d'un vulgaire élastique.


Idiot toi-même, de me sous-estimer !

Ahhh ?? Tu t'es cru pour une joueuse de haut niveau ?!

JE suis de haut niveau, amateur !

Ah ouais ? Tu veux tenter ?!


Le défie se modifiait, suite à leur rancune. Killua eut un sourire mesquin.


Cap' de m'embrasser ?


Très sérieux, l'argenté observait la réaction de la fille assise sur sa cuisse. Elle était rouge, s'était tut. Néanmoins, elle avait un sourire déterminé après quelques secondes de réflexion.


Ouais.


Elle se rapprocha du visage du garçon qui était surprit. Son coeur battait à la chamade et il s'immobilisait, prêt à recevoir les lèvres de cette joueuse déterminé à remporter leur jeu.

De la déception se voyait sur son visage lorsqu'elle ne venait d'embrasser sur sa joue. Avec un sourire fier et victorieuse, elle recula, leva son index près de ses lèvres.


Tu n'as pas précisé où, Killua ! Chantonna t-elle.


Le jeune garçon grinça des dents. Il n'avait aucune foutue envie de perdre contre elle.


N'empêche, je suis surprise que tu veuilles autant. Lui confessa doucement (ton prénom). Enfin, je veux dire, tu es très joueur là... dans le sens à manipuler...

Je ne déconne pas avec toi.


Il trancha sèchement. L'argenté dévisagea la jeune fille de près. Ses doigts vinrent maintenir l'étudiante qui sursauta, manqua de lâcher un petit gémissement semblable à un animal prit au piège. Presque blessé par ce qu'elle venait de lui sortir, il grogna.


Tu me plais, et tu crois toujours que je flirte pour me divertir ? Tu me blesse.

J-Je, mais..._

Cap' de me dire ce que tu ressens pour moi ?


Incapable de fuir, bien maintenu fermement par ses mains, (ton prénom) tremblait légèrement. Elle ravala difficilement sa salive. Impossible de lui échapper à son regard intense, qui voulait absolument tout dire. Il voulait la vérité et rien de plus. Le coeur de la jeune fille palpitait si fort. Et la sensation à son entrejambe la brûlait, surtout que la cuisse musclée du garçon était sous elle.

Il était si beau, si parfait, si inaccessible et pourtant, l'argenté lui tendait sa main, voulait qu'elle fasse partie de sa vie. L'amour ne s'expliquait pas toujours.


...Je te plais seulement ? Rien de plus ? Se risqua t-elle de lui demander.

Hm, tu veux savoir plus ?

Oui, Killua.

Seulement si tu réponds au cap.


(Ton prénom) vint poser une main sur le torse de Killua. Elle l'affronta du regard, ne céda pas pour autant.


Et le gage donnerait quoi ?

Je ne te le dirais que si tu refuses.


D'une partie, elle craignait qu'il mette un terme à leur jeu flamboyant tandis que d'un autre coté, elle se rassurait qu'il veuille la forcer à accomplir un échange physique. Leur souffle était chaud, ils ne brisaient en aucun cas leur échange visuel.

Face à un dilemme, l'étudiante plissa ses paupières et souffla doucement, tout en caressant le buste du garçon, qui ne la repoussait pas ni lui interdisait d'aller au-delà de ses mouvements.


Je dis que je clique sur le bouton X.

Le X c'est le refus. Sourit mesquinement Killua.

Je prends les risques. Sourit-elle.


Killua soupira. Il se mit à bouger. Immédiatement, (ton prénom) s'agrippa au T-shirt blanc du garçon, paniquée.


Non ! N'arrête pas le jeu !


Un rictus apparut sur son visage. Et là, la (couleur des cheveux/rasée/chauve) comprit qu'elle était de nouveau tombée dans le piège trop bien calculé du garçon.


Eh bien, c'est tout ce que le voulait savoir... Je crois que tu es aussi accro à notre jeu, (ton pseudo). Idiote, va.


Elle grimaça. Son visage devait être rouge écrevisse.


(Ton prénom). Donne-moi ton premier baiser.


Patient, il lui accorda le temps nécessaire pour qu'elle agisse. Timidement, toujours aussi rouge, (ton prénom) déposa maladroitement ses lèvres contre ceux de Killua. Ce dernier répondit au baiser, poussa la jeune fille à se coller plus contre lui, afin d'approfondir.

Leur nez était côte à côte, leur souffle se mélangeait en plus qu'ils remuaient timidement leurs lèvres, des petits sons s'échappaient de leur cavité buccale.

L'oxygène leur manquait. Ils finissaient par se séparer, rouvrant ainsi leurs yeux, pour s'admirer mutuellement. Un sourire plus que satisfait ornait sur les lèvres du streamer tandis que la jeune fille en avait un plus maladroit, gêné.


Notre jeu continue ? Lui interrogea (ton prénom).

Ouais.


Doucement, la jeune fille se redressa convenablement. Son coeur battait si vite qu'elle n'arrivait même plus à réfléchir, à faire le vide dans sa tête, à rester un minimum lucide. Tout ce qu'elle vivait aujourd'hui, était un merveilleux rêve.


Cap' d'appeler ton meilleur ami et de lui annoncer que tu es désormais en couple ?


Aussitôt, Killua s'exécuta, composa le numéro de Gon avec son téléphone. Il attendit à ce que le noiraud le réponde. Une fois que c'était fait, il lui déclara officiellement sa nouvelle relation. De l'autre bout du fil, son meilleur ami poussa un cri enjoué, le félicita, lui transmettait ses meilleurs vœux.

Alors que (ton prénom) était certaine qu'il allait s'arrêter ici, l'argenté était bien déterminé à ajouter d'autres détails croustillants.


Hey, Gon, tu te rappelles du film qu'on a vu l'autre soir ? Celui où t'étais gêné ?

Uh ?

Tiens, je vais te rafraîchir la mémoire !


Sans avertir son coup, Killua pinça une fesse de la jeune fille qui poussa un petit cri. Très vite humiliée, elle plaqua sa main sur sa bouche. Elle fusilla du regard le garçon au téléphone.


K-K-K-Killua.... Euh... Bégaya Gon, très mal à l'aise, à l'autre bout du fil.

Moi, j'ai plus que de simples rencards basiques et j'ai plus que du superficiel. Se vanta t-il.


Les joues gonflées, (ton prénom) lui pinça la joue. Killua la considéra.


Quoi ?

Cap' ou pas de lui dire pourquoi tu es tombé amoureux de moi ?

Ahhhhh ???! Rougit-il violemment, il écarta son bras avec son téléphone loin d'elle, alors qu'elle tentait de s'en accaparer. Ne sois pas ridicule, (ton prénom) !

Cap' ou pas cap' ?!

I-Idiote, arrête !


Il perdit l'équilibre. Il chuta en arrière avec elle sur lui.

Le portable tomba par terre, se mit en veille, Gon ayant arrêté l'appel téléphonique pour leur laisser un peu d'intimité. À califourchon sur Killua, (ton prénom) ressentait comme des légers spasmes parcourir tout son corps. C'était nouveau, un peu rapide. Le garçon qu'elle aimait était sous lui, une de ses mèches relevée, offrant une vue sur une partie de son front. Un bout de son t-shirt était aussi relevé, un morceau de ses muscles bien dessinés brillait sous le LED suspendu au-dessus de leur table.

Lui aussi, était rouge pivoine.

Le portable vibra, émit un son de clochette, annonça la fin de leur jeu.


...Déjà ?


Vexée, l'étudiante fit une moue et se redressa, se rasseyait correctement. Ses membres tremblaient légèrement, sa respiration était saccadé, son visage rouge cramoisie. Un peu plus, et elle aurait désiré le toucher d'avantage, l'admirer de plus près. De abuser encore une fois de ses lèvres si sucrées au goût chocolaté.

Killua faisait de même, souffla, reprit son téléphone, tapota sur son écran avec son pouce et soupira à son tour. Devoir s'arrêter à ce moment si intéressant l'emmerdait. De plus, le sang commençait si bien à lui monter à la tête que à son entrejambe.


Ouais.

Et puis... tes sœurs doivent d'attendre. Lui sourit doucement (ton prénom), se voulant être raisonnable.

Ouais.


Toute cette effervescence les avaient rendus moins raisonnable plus tôt. Tout ce plaisir charnel redescendait d'un cran, tandis que leurs corps étaient encore en ébullition.

Finalement, sans grande conviction, tous deux se levèrent. Ils sortirent du fast-food, après s'être rhabillé et avoir récupéré leurs sacs. La bouffée d'air frais avait pour effet d'une sacrée claque. Ceci contrastait complètement avec leur jeu bouillant plus tôt. Éclairés par le mode lampe torche du téléphone de l'argenté, ils marchèrent, en direction de la résidence pour les étudiants. Killua tenait à escorter sa petite-amie jusqu'à son domicile. Sur le chemin, (ton prénom) se vantait d'avoir gagné leur jeu ce qui faisait grommeler l'étudiant, n'ayant pas digéré sa défaite.

Pour elle en revanche, il évitait de se montrer désagréable. La voir sautiller, bomber son torse aussi fièrement l'amusait, l'attendrissait.

Aucun lampadaire n'était allumé, il faisait trop tard. Seuls quelques stations de bus avaient des LED plantés au sol, éclairant un peu la zone. Le duo discutait tranquillement de leur passe-temps, insouciamment.

Lorsque soudain, le visage de Killua pâlit dès qu'il entre-aperçut une silhouette mouver dans le noir. L'individu avait de longs cheveux. La personne était fin.


Killua ? L'appela (ton prénom). Ça ne va pas ?

...Si, juste un coup de fatigue.


Mentir était la meilleure solution pour la préserver. Il posa sa main sur l'épaule de la (couleur des cheveux/rasée/chauve) et la guida jusqu'à son domicile.

Au pied de la résidence, l'étudiante sortit ses clés de la poche de son sac. Elle se tourna, souriait doucement.


Bon eh bien... merci pour ce soir. À demain.

Oui... à demain.


Il était nerveux et elle le captait. Inquiète pour lui, la jeune fille glissa sa main sur la joue du garçon. Il était froid, alors que plus tôt, il était si chaud. Surprit par cette initiative, Killua se laissait s'adoucir, prenait appuie sur la main tiède de celle qu'il était tombé amoureux.


(Ton prénom)... Si jamais tu as un soucis... appelle-moi, d'accord ?

Promis.


Elle le considéra.


Tu m'as l'air stressé... est-ce que tu es sûr que tout va bien_


Sans lui laisser le temps de terminer sa phrase, Killua l'interrompit par un baiser. Aussitôt, sans hésiter, elle y répondit. Dès qu'il rompit leur petit échange, il souffla, tout près de sa bouche ;


Oui, je te vois dès demain. Te voir me donne le sourire...


Il vint coller son front contre celui de sa petite-amie. L'argenté marqua une pause, avant d'ajouter doucement :


Bonne nuit, ma (ton pseudo). Fais de beaux rêves.


Sur ces paroles, le jeune garçon s'éloigna, lui tourna le dos, enfouissait une main dans la poche de son pantalon. Après avoir jeté un dernier coup d'oeil par dessus son épaule, rassuré de savoir qu'elle soit rentrée à l'intérieur du bâtiment, en lieu sûr, il soupira, soulagé.

Non loin, il y avait un parc, avec plusieurs grands arbres, un petit bassin pouvant accueillir des grenouilles. Il s'y dirigea, zigzagua entre les barrières rouillées du parc, et cessa ses pas à quelques mètres d'un lampadaire avec un banc en fer.


Sors de là, je sais que tu es là ! Déclara froidement Killua, les sourcils froncés, ses doigts resserrèrent plus fort son téléphone dans sa main.


Un léger bruissement provenait entre des buissons. Un craquement se suivit, signalant qu'une petite branche venait d'être piétiné. Une silhouette sortie de sa cachette, se révéla sous la lumière projeté par le portable de l'étudiant qui grimaçait, bien qu'il essayait de rester droit, fort et interdit.

Face à lui, son grand-frère ; Illumi Zoldick.

Comme à ses habitudes, son style vestimentaire était douteux. Un bas souple noir troué, une chemise plus claire avec des pics en guise d'accessoires, des bottes basses...

Ce qui était le plus perturbant, était ses orbes noires, dépourvus de toutes émotions. Son teint était blanc, comme de la porcelaine.


Content de savoir que mon très cher petit-frère n'ait pas oublié ses atouts.

Qu'est-ce que tu me veux ? Cracha froidement Killua.


Depuis toujours, ils avaient eu une relation compliquée. Illumi avait contrôle sur lui. Dès que Killua s'était fait son premier ami avec Gon, son frère mettait les bâtons dans les roues, lui rappelait constamment qu'il était différent, qu'il n'était pas capable d'avoir une relation avec quiconque.

Les Zoldick étaient riches. Mais pas seulement. Derrière leur fortune, le père était un assassin redoutable, engagé par le gouvernement. Illumi était le premier fils, il avait tout expérimenté. Il était le successeur le plus digne de tous. Killua était le suivant, en dehors de son autre frère et sœurs. Toutefois, bien qu'il ait tout les atouts, l'argenté tenait à sortir du cadre pour vivre sa propre vie comme il l'entendait.

Même si à ses douze ans, il avait fugué après avoir poignardé son frère et sa mère. Il était tombé sur l'événement parfait qui avec l'argent obtenu, il pouvait vivre seul. Au lieu de l'avoir gagné, Killua était repartit avec des amis. Un rêve qu'il tenait à réaliser.

Aujourd'hui, depuis sa majorité, sa famille avait décidé de le laisser vivre comme bon lui semblait. Killua avait abandonné derrière lui son ancienne profession qu'on lui avait imposé. Désormais, il vivait comme un homme normal.


Je t'ai peut-être laissé la chance de vivre avec tes amis, dit Illumi posément, et aujourd'hui tu fréquentes une fille ?

En quoi ça te concerne ? Dégage !


Le noiraud se pencha vers l'avant, se mit à la hauteur de son petit-frère qui avait grandit, mais ne l'avait pas dépassé niveau taille.


Romps avec elle. Elle n'est pas assez bien pour toi. Lui dicta son frère, froidement. De plus, elle n'a rien de spécial.

Elle m'est spéciale ! Affirma sèchement Killua en le dévisageant. Et contrairement à ce que tu crois, elle m'acceptera !

Tu ne tiendras pas le même discours quand elle couchera avec un autre.


Illumi se tourna. Il observait un papillon de nuit se poser délicatement sur le lampadaire éteint. La zone ensuite éclairée par le téléphone de son frère, le noiraud amena sa main vers l'insecte. Le piégea en refermant ses doigts autour de la pauvre bête volante.


Une trahison avec un ami fait du mal. Mais un amour...


Agressivement, il resserra sa main sur le papillon, qui mourût écrasé dans sa paume.


Détruit encore plus. Si un combine les deux, auras-tu la même certitude ?


Killua tressaillit à cette odieuse image de Gon en couple avec (ton prénom). Illumi faisait cette allusion.

Le jeune garçon grinça des dents et serra ses poings, refusa de croire à cette possibilité. Gon était son meilleur ami, jamais il viendrait se mettre à travers de son chemin ! Leolio non plus, de plus, il était visiblement déjà en couple. Quant à Kurapika, il était quelqu'un de droit et de sérieux, jamais il n'oserait poser un doigt sur la fille qu'il aime.

Quant à (ton prénom), elle n'avait strictement rien d'une pick-me, d'une fille qui pourchassait n'importe qui en échange de fric ou autre chose. Au contraire, du peu qu'il avait d'informations sur elle, cette étudiante était sérieuse, consciencieuse, passionnée et ne se sentait pas si bien dans sa peau. En revanche, elle ne craignait pas de se défendre ni de trop se laisser piétiner.


Ferme ta putain de gueule, tu ne sais rien d'elle !


Illumi le prit au mot. Il relâcha la bête morte de sa main. Du sang et des traces du papillon de nuit restait collés sur sa paume.


(Ton prénom) (Ton nom), âge (ton âge), groupe sanguin (groupe sanguin), vivant à (ton vrai lieu de domicile), étudiante en fac de droits avec toi, ses parents l'ont obligé à s'y inscrire pour qu'elle ne fasse pas honte à la famille. Son père est (métier du père), sa mère est (métier de la mère), elle (a des frères/sœurs, unique), ses notes sont plutôt bonnes, elle n'a pas d'idée quoi faire à l'avenir, elle fréquente souvent (lieux que tu aimes fréquenter), sa meilleure amie est (nom de ta meilleure amie) et elle étudie dans la fac à coté de la vôtre ce qui font qu'elles se voient régulièrement, (ton prénom) travaille au cinéma, avec le peu de revenues, elle peut se payer les repas et le logement, elle essaye de économiser pour s'offrir (ce que tu aimes). Vierge, n'ayant jamais eu de relation avec quiconque, elle est débutante. Elle a commencé à s'intéresser à toi dès le jour où tu t'es inscris sur le jeu en ligne. Elle aime bien te taquiner, découvrir chacune de tes facettes. Ses défauts sont (liste de tes défauts), elle aime aussi...


Toute cette liste interminable qu'il énumérait rendait malade Killua. Ce fou avait tout enquêté sur elle, de A à Z. De la bile remontait le long de son œsophage, le jeune garçon se faisait violence pour ne rien lâcher. Il était blême, tremblait légèrement. Des sueurs froides coulaient le long de sa nuque et sa respiration était lente, étouffée.

Tout comme était l'ambiance qu'avait instauré Illumi.


...Tu me dégoûte, cracha Killua avec une grimace, ayant tranché sa longue tirade.

Tu veux aussi connaître ses secrets ? J'en sais. Et puis... elle n'est pas pure.


Killua plissa ses paupières.


J'chui pas aussi pur qu'elle, connard.


Hautain, Killua haussa ses épaules. Il continuait de dévisager le noiraud.


(Ton prénom) se réveille souvent à (heure de ton réveil) mais le temps qu'elle sorte du lit est_...

Merci Wikipédions, on a pigé, le stoppa l'argenté, irrité.


À force de tout déballer sur elle, le gonflait sévèrement. Killua tourna le dos à son frère. Il commença à s'éloigner.


Tu fais le mauvais choix, encore. Si tu n'en fait que à ta tête, je vais devoir m'en occuper personnellement.


Ces paroles cinglantes faisaient stopper le dernier fils de la famille Zoldick. Ses pupilles rétrécissaient et, lentement, il pivota sa tête, lança un regard meurtrier en direction de Illumi. Son ton changeait du tout au tout, prouvant à quel point il n'accepterait pas les intentions de son frère.


Touche à un cheveux de (ton prénom), je te jure, sur ma propre vie, que je te buterais.

C'est toi qui l'implique dans de sales situations, mon très cher petit-frère. Répliqua calmement Illumi, nullement effrayé par l'intimidation de Killua.

Qu'est-ce que tu me racontes ?!

C'est bien beau d'être libre. Mais sais-tu ce que tu représentes aux yeux des autres ?


Killua fronça des sourcils. Son frère savait quelque chose que lui, n'avait pas en sa connaissance. Les mots qu'il employait, n'auguraient rien de bon. Bien que le noiraud avait mentionné qu'il pourrait agir, il avait aussi mentionné que l'argenté avait déjà impliqué sa copine dans quelque chose de mauvais.


...T'insinue quoi, par là ?

Quand je parle de trahison, attends-toi les conséquences. Mets y vite fin, si tu ne veux pas tomber de haut, Killua.


Illumi ferma ses yeux et s'en alla, abandonna derrière lui son frère complètement perdu.


De quoi tu parles ???!!! HEY ! REPONDS !


Laissé à lui-même, Killua grinça des dents. Il entendit son téléphone vibrer dans sa main et nota l'apparition du nom de « Gon » sur son écran. Rapidement, toujours énervé, il lui répondit. Il amena son appareil numérique près de son oreille.


Gon ? Pourquoi tu m'appelles à minuit passé ?

Killua ! T'es OK pour ça ?!

OK pour quoi ? Demanda t-il, confus.

Tu as été affiché sur les réseaux sociaux avec ta copine en photo !


L'éclaircissement que venait de lui divulguer Gon fit écarquiller les yeux de Killua. Personne dans leur entourage avait pu les reconnaître.

Sauf la serveuse qu'il avait envoyé boulé.


**

*


Putain, c'est bruyant ce matin. Geint (ton prénom) en se redressant sur ses coudes, sur le matelas de son lit.


En effet, on sonnait à sa porte, des voix s'élevaient de l'autre coté. Le ciel était nuageux aujourd'hui, la pièce était vaguement éclairée à cause des rideaux qui recouvraient les fenêtres. Mollement, la jeune fille s'efforça à s'asseoir au bout de son lit, ses pieds nues se posèrent sur les plinthes froides du sol. Elle poussa un long bâillement et attrapa son téléphone mit en charge toute la nuit.

Une pile de notifications apparaissaient sur son écran.

(Ton prénom) mettait souvent en sourdine ses notifications quand il s'agissait de dormir, sauf pour le mode alarme pour se réveiller le matin de bonne heure. Pour un samedi matin, c'était surprenant, d'autant plus que toute cette attention n'avait pas raison d'être puisque ce n'était pas un jour festif.

Elle survola tout. Ses sourcils se froncèrent, en lisant dans un premier temps les SMS de sa meilleure amie, en plus de ses appels manqués.

« Putain meuf t'es dans la merde ! » - « J'arrive, ne panique pas ! » - « Putain ce monde ! Je reviens avec un extincteur !! ». « (nom de ta meilleure amie) vous a envoyé une photo ».

Photo sur laquelle, l'étudiante était à califourchon sur Killua, la veille. Publiée sur Twittions. Ça faisait viral sur le net, actuellement. Pleins de commentaires fusaient. Et les fangirls étaient hystériques.


Oh bordel de_...


Hier soir, en rentrant de sa soirée avec Killua, la jeune fille s'était prit une bonne douche, en plus de s'être couchée, KO. Elle n'était pas la première au courant, son sommeil ayant été profond, elle n'avait rien vu venir.

Ce qu'elle détestait plus que tout, c'était être au centre de l'attention de tout le monde. Rien à voir avec le théâtre, où des profs imposaient des mises en scènes, ou bien des présentations à l'oral. Là, elle était affichée partout. De plus, on se moquait d'elle, on la critiquait.

Bien qu'elle avait conscience que traîner avec un streamer connu pouvait avoir des répercussions, (ton prénom) n'aurait jamais cru que ça prendrait une telle ampleur.

Étouffée par tout ça, la jeune fille passa ses mains sur (ses cheveux/son crâne). Elle grinça des dents, avait les sourcils froncés. Le seul coupable de tout ce scandale ; la serveuse du fast-food.

Killua l'avait juste remballé. Il n'y avait pas besoin d'en faire tout autant !


J'vais lui péter la gueule à cette garce_...


Bien que les droits n'étaient pas son point fort, (ton prénom) avait en tête le terme « diffamation ». Elle pouvait porter plainte si elle le souhaitait. Il ne restait plus que à découvrir l'identité de la peste qui l'avait mise dans un sale pétrin.

Sous les nerfs, la jeune fille se leva, se hâta de s'habiller, mit ses chaussures et composa le numéro de sa meilleure amie dans un premier temps. Elle au moins, était à prendre sa défense. Les autres personnes avec qui elle avait dans ses contacts, ne manquaient pas à la critiquer.

Son espoir répondit aussitôt.


(Ton prénom) ! Putain, j'te jure, les escaliers sont condamnés ! Jura t-elle à l'autre bout du fil. Ils sont tous devant ta porte !


Les paparazzis ou les grosses fangirls entre d'autres termes.


Je fais quoi ? Je m'évade par la fenêtre ?

Tu t'es cru pour Raiponse ? Meuf, c'est dangereux !

Ca me pète plus les ovaires d'appeler les flics pour les faire dégager !


L'agitation dehors confirmait qu'ils étaient nombreux à l'attendre de pieds ferme à la porte. (Ton prénom) fronça des sourcils et se mordit l'ongle de son pouce.


(Nom de ta meilleure amie), il faut que je fasse quelque chose. Et maintenant !

Je sais ma belle, essaye de te calmer...


Facile à dire que à faire. (Ton prénom) tremblait, sa voix était chevrotante, elle ne savait pas comment réagir à ce bordel. Cette situation était intense, qu'elle zappait même son petit déjeuner. Pour chasser toute sa nervosité, l'étudiante faisait les cent pas au milieu de son petit studio. Elle essayait de trouver une solution, tant bien que de mal.


C'est autorisé que je mette des coups de boules à des inconnus ?

Ecoute, j'ai croisé une fille de ta fac, elle va me filer un coup de main !

Qui ? S'inquiéta (ton prénom).


Une autre voix s'interposa. Il s'agissait de la jeune femme qui portait un voile. (Ton prénom) essaya de se remémorer du nom et elle tilta : (le nom de la voilée). Elle avait mentionné vouloir devenir avocate spécialisée pour les femmes à l'avenir.

Une potentielle alliée.


Ne t'en fait pas, j'ai appelé la police. Dans un premier temps, ne sors pas, jusqu'à tout se tasse... Dit-elle très calmement.

C'est gentil mais...


La (couleur des cheveux/rasée/chauve) inspira un coup et ouvrit son placard, assembla, noua plusieurs couvertures. Elle faisait cela tout en maintenant son téléphone entre son oreille et son épaule.


J'veux défoncer la gueule de cette saleté qui m'a affiché. (Nom de ta meilleure amie), sois prête, on mangera de la viande saignante ce soir !

Compte sur moi, my girl ! On va défigurer cette pouffiasse !

Pardon !? Mais enfin les filles ! S'esclaffa (nom de la voilée), choquée. Ne faîtes pas ça, soyez plus intelligentes que ça, ça pourrait se retourner contre vous...


(Ton prénom) souffla par le nez. Cette jeune femme en master de droit était très réaliste. Elle ne lui en voulait pas. Toutefois, il était nécessaire de relever l'identité de l'inconnu qui avait osé faire diffamation.

Surtout que maintenant, n'importe qui avait accès à son identité, le lieu où elle dormait et l'école où elle étudiait.

La meilleure amie de (ton prénom) était la seule sur qui elle pouvait réellement compter ; d'autant plus qu'elles se connaissaient depuis (âge de votre relation d'amitié). C'était du solide, elles se connaissaient sur le bout des doigts et si jamais l'une venait commettre un acte irréparable, l'autre sera prête à ramener une pelle pour cacher un cadavre.


Mais nooooon on va juste discuter !

Ce sera juste une gifle au lieu de deux, promis ! Ajouta (nom de ta meilleure amie) à l'étudiante en master.


On pouvait entendre un long soupir, suivit d'une claque. Sans doute que la voilée venait de frapper son front.


(Nom de la voilée), si je veux me défendre, on aura aussi besoin de l'identité de celle qui m'a mise dans ce pétrin. La police aura beau remontée dans les dossiers, qui dit que la capable ne désactivera pas son compte au plus vite pour se préserver ? Lui expliqua très sérieusement (ton prénom). On doit avoir aussi une carte avec nous.

...Bon, et tu sais qui est la coupable ?

Ouais, nous allons interroger le patron du fast-food.


Un énième soupir s'entendit à travers le téléphone. Elle cédait, devait admettre que l'étudiante en première année avait raison sur ce point.

En accord, la jeune fille ouvrit sa fenêtre. L'air matinal avait pour effet d'une sacrée claque. Elle fronça des sourcils et dirigea sa longue échelle en tissu improvisé dans le vide. (Ton prénom) appela ses amies à venir illéco-presto au point de rendez-vous. Après deux minutes d'attentes, les deux témoins arrivèrent.

En vue de plongée, on dirait deux petits êtes de lumières, minuscules. L'une d'elle remuait ses bras.


T'es sûre de ton coup ? C'est risqué, et je te rappelle pas que tu es une héroïne de BD qui peut voler !

Je vais juste descendre et... ne pas regarder en bas.


(Ton prénom) ravala sa propre salive. Elle n'aurait jamais cru faire un tel mouvement dans sa vie. C'était surnaturel. En saisissant son sac, doucement, prudemment, elle rangea d'abord son portable dans sa poche et enjamba l'encadrement de sa fenêtre. Le bout de son échelle était relié à son bureau. Le poids du meuble écrasait la couverture, suffisait pour maintenir le reste.

Cette vue en plongée n'était pas très plaisante. D'autant plus qu'il n'y avait aucune sécurité garantie contrairement à des manèges de sensation, ou à des structures bien immenses, rien n'était si stable. N'importe qui pourrait avoir les vertiges. Cependant, (ton prénom) était déterminée à ne pas se laisser faire. Elle inspira une grande bouffée d'oxygène puis, commença à descendre.

Son coeur tambourinait si fort dans sa poitrine. Elle réfléchissait à ses actes, parfois se remettait en cause pendant sa descente. Malgré tout, elle était certaine d'une chose ; ce n'était pas interdit d'être amoureux. Et personne n'avait le droit de venir piétiner sur une relation. Killua avait beau être une petite célébrité, il avait le droit à son bonheur.

Et ça, personne n'avait l'autorisation de lui arracher quoi que ce soit. Si quelqu'un voulait l'attaquer, le karma reviendra à la charge, et elle s'en assurera la première.


C'est bien ! Tu arrives bientôt sur terre ferme ! L'encouragea sa meilleure amie.

Seigneur, souffla la voilée, sidérée, sa main devant sa bouche, ébahis par le courage de (ton prénom), fais attention..


Après quelques minutes, la jeune fille relâcha les draps et fut rattrapé par sa meilleure amie à quelques mètres du sol. Ses mains étaient rouges, en feux. L'adrénaline était encore présent dans ses veines. (Ton prénom) sortit son portable, tenta d'appeler Killua, en vain. Il ne répondait pas.

Elle fronça des sourcils et fit signe à ses alliées de la suivre.

Heureusement, personne ne l'avait reconnu, grâce (à la casquette, chapeau, bonnet) qu'elle s'était mis sur la tête. Débarquant dans le fast-food de bonne heure, la jeune fille poussa les portes, haletante. Sa petite course matinale lui avait engourdi ses jambes et celles de ses amies. La gorge en feu, les joues rouges, l'étudiante se redressa et s'aventura jusqu'au comptoir, claqua violemment ses mains sur le plan de travail.

Le peu de employés présents se tournaient vers elle, surprit.


Où est cette_... jeune fille, se rectifia (ton prénom) tant bien que de mal, qui travaillait hier soir ? Celle avec des couettes.

Et... à qui ai-je l'honneur ? S'étonna un jeune garçon, perplexe.

A ses camarades de classe, intervint calmement la voilée avec un doux sourire. Nous voulions avoir son numéro de téléphone, on vient d'avoir eu un message du professeur principal et comme elle n'est pas dans le groupe du tchat...


Les deux autres étudiantes la considérait. Elle était la première essoufflée quand elle était arrivée, et elle venait de reprendre tout son sérieux. Sa capacité à argumenter échappa les soupçons de l'employé. De plus, (le nom de la voilée) joua sur ses mots, innocente, elle posait un doigt sur son menton, leva ses yeux au plafond.


Mince, j'ai perdu son nom, c'était Hélène qui m'a dit qu'elle travaillait ici, mais ne savait plus l'heure et...

Ah, vous parlez de (nom au choix) ? Tilta le jeune garçon. Elle ne travaille pas aujourd'hui. Et hier soir apparemment elle est sortit avec un homme.

Un homme ? Il ressemblait comment ? L'interrogea l'étudiante en master.


Dès lors qu'il décrivait l'individu, le visage de (ton prénom) se décomposait, elle se retourna, composa le numéro de Killua mais tomba sur son répondeur. Elle serra des dents, lança un regard de détresse vers son amie qui fronçait des sourcils. Elle posa sa main sur l'épaule de sa meilleure amie, la soutint.


T'as le num' de Gon ? C'est son meilleur ami, non ?

Je ne l'ai pas...

Je vais jouer mes relations, je vais l'avoir, promis.


Elle s'écarta et utilisa son téléphone, passa des appels et tapota sur son téléphone. (Ton prénom) serrait ses poings. Lui aussi, avait de suite deviné. Il avait dû vite réagir.

Un sentiment de malaise s'amplifiait en elle. Intérieurement, la (couleur des cheveux/rasée/chauve) ne présentait rien de bon. Tout ce qui lui restait, était attendre. Ses alliées faisaient le nécessaire. Elle ne pouvait que tenir bon.

(Nom de la voilée) s'écarta, rejoignit (ton prénom). Elle croisa ses bras.


J'ai son adresse, je vais m'y rendre. Je pense que c'est mieux que j'y aille. Sinon elle va te reconnaître et se braquer.

Entendu...


Sa gorge se broyait. Ses yeux étaient larmoyant et n'ayant plus la force de rester debout, l'étudiante s'était assise sur un siège aléatoire. Elle avait le tournis. C'était sans doute la pire matinée de sa vie.

Compatissante, l'étudiante en master posa une main sur le crâne de la jeune fille, lui adressa un sourire rassurant. Elle se mit à sa hauteur, en s'accroupissant.


On se connaît que de vue, mais je sais que tu n'es pas mauvaise, tu vas t'en sortir. Et puis, mon coté justicière ne veut rien lâcher, OK ?

Merci beaucoup.

Je t'en prie. Je te donne mon numéro de téléphone, on se tient au courant, d'accord ?


Bienveillante, elle lui refila sa série de chiffre et se congédia.


Putain ! S'exclama joyeusement (le nom de la meilleure amie).

Tu l'as ?! S'enthousiasma (ton prénom), captant aussi vite par la réaction de celle-ci.

Ouaip', je l'appelle.


La jeune fille se rapprocha de son amie et attendit que ça décroche.


Allô ?

Gon ??? C'est (ton prénom) ! Tu_..

Tu vas bien ?! S'affola le noiraud à l'autre bout du fil. Je me suis inquiété en voyant toutes cette circulation! Et hier soir, Killua m'a raccroché au nez !


Les deux filles s'échangèrent un regard remplit d'anxiété.


Comment ça ? Tu n'as pas eu de nouvelle depuis ce matin ?... Souffla (ton prénom), d'une voix blanche.

Non ! Bon sang, si toi aussi tu ne sais pas... Tu as son adresse ? On va tout de suite le voir !


L'invitation de Gon rassura énormément la (couleur des cheveux/rasée/chauve), ceci lui décrocha même un sourire reconnaissant. Et dire que de base, Killua était censé lui envoyer un texto pour lui donner son adresse, au final, c'était son meilleur ami.

Immédiatement, elles sortirent de l'enseigne pour se diriger jusqu'au point de rendez-vous. Devant l'entrée, Gon les attendaient, les bras croisés. Lui aussi était rongé par l'inquiétude. Il salua hâtivement les filles et rentrèrent dans l'immeuble, utilisaient l'ascenseur et vinrent sonner à la porte. Pour couronner le tout, sans aucune gêne, le noiraud tapa à la porte, hurla le nom de son ami.


Killua ! C'est moi ! Killua ! Ouvre cette porte ! C'est moi, Gon et je suis avec (ton prénom) !

Chui' là aussi hein. Marmonna (le nom de ta meilleure amie) avec une moue déconcertée.

Killuaaaaaaaaaaaaa !


Têtu, Gon continuait de appeler.

Un cliquetis s'entendit derrière la porte. Doucement, celle-ci s'ouvrit, avec une jeune fille dans une belle robe, ou plutôt, un kimono. Elle papillonna innocemment des cils puis, pencha sa tête sur le coté. Sa petite bouche en forme de « o » vint doucement s'élargir et son visage s'illuminait.


Gon !

Alluka...


Gon souriait gentiment, la salua. Sans la brusquer, il la questionna.


Ton frère est là ?

Oui ! Il dort !


(Ton prénom) s'étonna et échangea un regard complice avec sa meilleure amie et Gon. Le noiraud reprit, inquisiteur.


Tu en es certaine ?

Bien sûr ! Lui gronda la petite en gonflant ses joues, elle vint poser ses poings sur ses hanches. Il est rentré super tard ! Et il s'est écroulé au lit ! Je lui ai mit sa couverture !

On peut rentrer ?

Hmmmmm...


Alluka réfléchissait. Puis, elle tendit ses mains devant Gon.

Une drôle atmosphère s'échappait, une sorte d'aura l'enveloppait, bien que ce ne soit invisible. Ses yeux dégageaient un quelque chose de troublant.


Je veux un cadeau, réclama t-elle.

C'est quoi ces caprices ? Grommela (le nom de ta meilleure amie) en fronçant des sourcils.


(Ton prénom) se rappela de la demande de Killua. D'autant plus, qu'il lui avait avoué que ses sœurs étaient spéciales.

Alluka était là. Mais apparemment, quelque chose habitait en elle. Son cas était spécial, ce qui l'avait entraîné à être rejeté.


Hier, ton frère m'a recommandé de t'acheter un gâteau, commença (ton prénom) en posant ses mains sur celles de Alluka. Désolé, j'irais les chercher après. Au fait, je suis (ton prénom), ton frère m'a beaucoup parlé de toi.


Au cas où, (ton prénom) faisait attention aux mots qu'elle employait. Elle mettait de coté sa nervosité. Il était vrai que la noiraude dégageait un quelque chose de spécial, d'unique, toutefois, l'étudiante refusait de abandonner. Elle devait savoir comment allait Killua. S'il avait fait quelque chose.

Il ne pouvait pas lui cacher quelque chose d'aussi gros. Surtout qu'ils étaient tous deux impliqués.

Alluka cligna des yeux et tout de suite, elle fondit sur place, enchantée.


Gâteau ? Mon grand-frère a beaucoup parlé de moi ? Ehehhe...hehehe...! Je l'adore !

(Ton prénom) est la copine de Killua ! Intervint Gon en souriant.


Son maque de tact venait de refroidir l'échange. (Ton prénom) se raidit, le regarda d'un air choqué tandis que Alluka eut des yeux ronds.


— ....Copine ? Répéta t-elle, comme si ce mot était inconcevable.

Ouais ! Ils jouent souvent ensemble ! Et hier soir, ils ont échangé leur premier baiser ! Elle sera ta grande-sœur !

— ........Ma grande-sœur ?


Un lourd silence se poursuivit. Elle n'était pas du tout au courant de quoi que ce soit et cette nouvelle n'avait pas l'air de l'enchanter.

(Ton prénom) transpirait à grosse goutte. Non seulement c'était improvisé, mais en plus, Gon n'avait pas du tout l'air de se rendre compte que Alluka était choquée. Et qu'elle dévisageait la concernée.


— .......Tu vas devenir ma grande-sœur ? Tu vas me retirer mon grand-frère ? Comprit-elle à sa manière.

J-Je... euh...

Oh, ne sois pas vexée, elle ne va pas te le retirer, râla (le nom de ta meilleure amie) en roulant des yeux, au contraire, elle être avec lui, être amoureux, faire partie de ta famille quoi !


Ça s'enfonçait de plus en plus.

Alluka considérait les deux inconnues devant sa porte. Et fixa ensuite Gon qui hochait vivement de la tête, tout sourire. Quelques secondes défilaient et, à la plus grande surprise de (ton prénom), la noiraude prit les mains de la copine de son frère.


Tu ne lui feras jamais de mal, hein ?


Elle était très inquiète. Directement, (ton prénom) secoua vivement sa tête. Lui assura que non. Alluka sourit.


Nanika veut te rencontrer !

Ah- euh... Voulut intervenir Gon, pas très pour cette initiative.

D'accord.


Prit de court, Gon lança un regard inquiet vers (ton prénom).

Alluka ferma ses yeux. Dès qu'elle les rouvrit, Nanika se manifesta. Les sclérotiques furent teintées comme les iris et la bouche en noir. À cette vue, n'importe qui pouvait tressaillir. (Ton prénom) restait forte tandis que sa meilleure amie s'agrippa au bras Gon, pas très à l'aise à cette découverte.


Bonjour... Nanika.

Bonjour... (ton prénom).

Est-ce que... tu m'autorises à voir ton grand-frère ? Et désolé d'avance, promis, je te ramènerais un gâteau. Je... je suis amoureuse de ton grand-frère. Et... euh..

...'Kay.


L'esprit qui habitait dans le corps de Alluka pencha sa tête sur le coté, étudiait attentivement la jeune fille devant elle, lui laissa le temps de continuer de parler.


Il m'a parlé de toi, reprit doucement la (couleur des cheveux/rasée/chauve), et je n'ai pas peur de toi. Je... si tu es d'accord, on peut être amie.

Amie ?

Oui. Pour commencer. Ou je peux devenir ta grande-sœur, comme l'a mentionné ma meilleure amie. Je te présente (le nom de ta meilleure amie), elle se la joue dure, mais elle est fragile.

Fragile, mon cul, persifla la concernée derrière Gon qui pouffait à la remarque.

Nanika...


Gon se manifesta à son tour.


Elles sont gentilles.

— 'Kay .

Elles étaient inquiètes pour ton grand-frère, comme pour moi...

Oui...


Nanika fixa (ton prénom). Sa voix se modifiait, n'était plus aussi plate. À présent, c'était profond.


Pas... mal à...grand-frère...

Tu sais quoi ? Je te fais la promesse, à toi et à Alluka, suggéra (ton prénom en levant son son petit doigt) que jamais, jamais je ne blesserais ton grand-frère. Comme vous deux, je veux qu'il soit heureux. Gon aussi. Je veux vous aider.


La petite noiraude jaugeait le petit doigt. Elle imita le geste et se laissa se faire enrouler, être légèrement agité par la petite-amie de Killua. Son doux sourire faisait aussi sourire l'esprit.


...Grande-sœur ?

Oui.

Grande-sœur (ton prénom) ?

Ouaip. On jouera ensemble si tu voudras. Alluka aussi !


Ses paroles l'atteignirent et la jeune fille ferma ses yeux. Alluka revint à elle, retrouva ses yeux et sa bouche originale. Ses orbes s'illuminèrent et, sans prévenir, se jeta dans les bras de sa nouvelle sœur.


Tu es gentille ! Je t'aime ! S'exclama Alluka.

...C'est lunaire ? Demanda (le nom de ta meilleure amie) à Gon.

On... t'expliquera plus tard.


Enfin, Alluka relâcha la jeune fille et les conduisaient jusqu'à la chambre de Killua. La présence de la lumière du jour agressa son visage endormi qu'il grogna. Il se redressa. Sa couverture glissa le long de son torse nu, ses abdominaux bien dessinés étaient visibles, luisant avec la petite luminosité.

À cette vue, les filles déglutirent en rougissant violemment, à l'exception de Alluka et Gon. Une main appuyée sur son front, froidement, Killua considéra ses invités. Très vite, il écarquilla ses yeux.


On... on devrait les laisser !


(Le nom de ta meilleure amie) poussa Gon et Alluka hors de la chambre, permettant aux deux autres d'avoir un peu d'intimité.

Désormais seuls, (ton prénom) ferma la porte derrière elle, alluma la lumière avec l'interrupteur. Avec une mine inquiète, elle laissa l'argenté s'asseoir en poussant un long soupir.


J'ai longtemps dormi ? Demanda t-il. Désolé, (ton prénom).

Killua, tu as fait quoi à la serveuse ?


Très sérieuse, la jeune fille se mit à l'aise dans la chambre du streamer, tira la chaise de son fauteuil de gamer et s'y asseyait. C'était confortable. En même temps qu'elle le fixait, elle admirait les décors de la chambre du garçon. C'était harmonieux. Et étonnamment bien rangé à la fois, si on oubliait les chaussettes, le sweat, le t-shirt par terre, au pied du lit.

Killua souffla, massa ses trempes.


Quoi ? Pourquoi ça t'intéresse ?

Dis-moi, c'est tout.

Elle va tout effacer, c'est bon, l'affaire se tassera.


(Ton prénom) fronça des sourcils.


Pardon ? Développe.


Il souffla, irrité.


Passe à autre chose.._

Hors de question.

Et puis, j'y pensais, on devrait arrêter, je... on ne devrait pas être en couple. Toi et moi.

Tu te fous de ma gueule, Killua !?


Elle rugit, furieuse. Il changeait d'un coup. Osait mettre un terme sur leur relation qui commençait à peine. Killua grimaça, grinça des dents et fronça des sourcils. Il dévisagea la fille qu'il aimait, se défendit.


Ne fais pas ton égoïste ! T'as vu les répercussions ?! Tu effleures le harcèlement ! Le cyber-harcèlement par ma putain de faute ! T'es affiché partout, merde !

Moi ?! Égoïste ?! S'insurgea t-elle, offensée. Parle pour toi ! Tu crois que je ne savais pas ce que je risquais de me mettre avec toi ?!


L'argenté passa une main dans ses cheveux, grimaça. Il grogna de plus belle.


Ouais ben j'le regrette ! OK ?!


Ce qu'il venait de lui déployer brisa quelque chose chez la jeune fille. Elle écarquilla ses yeux, sentit son coeur être brutalement poignardé. Un sang invisible coulait, se déversait abondamment tandis que (ton prénom) faisait de son mieux pour tenir bon.

Si Killua se comportait comme ça, c'était qu'il y avait une raison derrière ses paroles blessantes. Après tout, il fallait le connaître, creuser pour le comprendre. Ce n'était pas son genre de se laisser aller avec n'importe qui. Sa confiance ? Il fallait la mériter. Il avait sa propre bulle, s'il l'avait laissé entrer, c'était qu'il l'acceptait telle qu'elle était.

Leur échange hier soir, n'avait rien de anodin. Ce n'était pas un simple coup. Et encore moins leur premier baiser. S'il fallait le pousser à bout, quitte à jouer pour la méchante, l'étudiante le fera, pour découvrir ce qui l'orientait à balancer de telles horreurs.


Tu regrettes de m'avoir piqué mon premier baiser !? Bravo mon salaud, tu vas devoir vivre avec cette belle conscience dans l'crâne pour le restant de tes jours !

T'exagère, c'est juste un baiser ! Putain, les filles, vous êtes toujours en train de dramatiser ! Persifla l'argenté, ses traits durcissaient de plus belle sur son visage.

J'avoue, je dramatise bien, j'voulais tabasser cette meuf qui m'a mise dans la merde, avec toi ! Et tu sais ce qui m'a le plus gonflé !? Qu'à cause de sa putain de faute, je ne puisse pas être tranquille avec toi !


Un rire cynique quitta la gorge de Killua. Il la dévisageait plus sévèrement.


Avec moi, t'auras jamais une vie tranquille.

Ouais, ben avec tout ces cons à ma porte, j'ai dû fuir par la fenêtre ! Et tu sais ce qui est important !? Que j'ai des gens qui m'aident et qui sont de mon coté, qui me soutienne, qui sont prêts à me défendre et m'encourager pour rester avec toi !


Surprit, l'argenté la laissa parler.


Ouais, parce que c'est un coup dur, mais même si je me déteste, même si ça me saoule d'être au centre de l'attention, j'ai pas envie qu'on se quitte, putain ! Je veux être avec toi... je... Ecoute, ouais, au début je flippais grave, mais là, aujourd'hui, je suis prête à tout endosser! Car je t'aime, merde! Je ne veux pas à avoir peur des inconnus! Et encore moins de ceux qui veulent me priver d'un bonheur avec toi!


Sa voix se brisait, ses yeux s'humidifiaient. (Ton prénom) ferma ses yeux, retint ses propres larmes en serrant ses poings.


J'aime être avec toi, j'aime comment tu me traites, j'aime tout chez toi, Killua. Arrête de penser à ce qui est le mieux pour moi. Je veux être avec toi. Et s'il faut qu'on s'affirme sur internet, on le fera. J'emmerde les autres !

(Ton prénom)...


Elle renifla, le nez bien prit. Elle plissa ses yeux, voyait flou, à cause de ses larmes. C'était plus fort qu'elle. Se mettre en colère la rendait parfois trop émotive. À force de trop consommer, ça se déverse.


Quoi ?...

J'ai... menacé cette fille.


Enfin, il avouait ce qu'il avait fait hier soir. Une jambe repliée contre son torse, le bout de son nez pointu contre la paume de sa main, il n'osait pas affronter le jugement de sa petite-amie. La gorge nouée, il développait.


Je l'ai suivi jusqu'à chez elle. Et je l'ai menacé. Je l'ai même frappé pour qu'elle ferme sa gueule...

Tu....déconnes ?

Elle a écrit ensuite sur son tweet qu'elle a fait un photo-montage. Le temps que tout le monde capte... je ne sais pas quand ça va cesser... je me suis dit que avec ça, tu retrouverais ta vie normale... que... eh bien, tu serais plus heureuse sans moi. Que tu mérites mieux qu'un type comme moi. Mais si j'arrête le streaming.. la rentrée d'argent serait moins productive, pour moi et mes sœurs... et les tournois de sport pour gagner de l'argent, ce n'est pas tout les mois...


Killua se confessait. Se blâmait.

Tout ce que lui avait dit Illumi restait encré dans son esprit. Avait prit toute une chaude place. Ça lui mettait les doutes et malgré ses sentiments, il avait voulu choisir le bonheur de (ton prénom) en dépit du sien. Ce serait égoïste de vouloir la garder, alors qu'elle serait malheureuse.

Au final, il avait tout tord.

La jeune fille quitta le fauteuil gaming pour venir enlacer Killua. Elle laissa ses larmes couler d'eux même. Délicatement, elle vint bercer le garçon qui s'étonna de cette douceur. Avec un peu d'hésitation, il lui rendit son étreinte et enfouissait son visage au creux du cou de celle qu'il aimait.


On résoudra ce problème ensemble...


Le portable de (ton prénom) vibra. Elle le sortit de sa poche et considéra le SMS envoyé par l'étudiante en master. Elle lui confirmait bel et bien que la serveuse était dans son appartement, avec un gros hématome. Et qu'elle regrettait de ses actions, qu'elle était même un peu trop effrayée.


Est-ce que ça t'arrive d'être violent...Killua ? S'inquiéta (ton prénom).

Je ne le suis que si on m'énerve trop. Bien sûr, je fais attention comment je procède.


Face au regard inquisiteur de sa copine, Killua soupira, craqua, donna un exemple assez récent. Il détourna son regard, maugréa une moue.


Genre... mon voisin dérangeait mes sœurs, un gros alcoolo là, j'ai dû le cogner un soir. Depuis, il est tout sage.

Ah.


La (couleur des cheveux/rasée/chauve) poussa un soupir.


Fais attention, hein...

Ouais, et sinon, tu veux bien me laisser me changer ou tu veux continuer de me mater ?


De retour à la réalité du terrain, la jeune fille eut des yeux ronds et lâcha un « guh » à peine audible et fixa en effet, le beau corps bien bâtit de ce séduisant homme. Ses pectoraux si bien dessinés, ses biceps développés, avec quelques cicatrices bien anciennes, sa peau blanche. Il avait une silhouette si fine mais à la fois si impressionnante pour ceux qui avaient la chance de voir sans ses tissus.

Ses yeux en amandes, bleus clair, si captivant. Son nez droit et pointu, sa mâchoire bien dessinée. Et il ne portait simplement que son pantalon de hier soir.

Un véritable Dieu de l'Olympe descendu sur Terre.

Rapidement, la contemplation arrêtée de force, (ton prénom) bredouilla une excuse maladroite et s'empressa de quitter les lieux, le coeur battant. Elle en profita pour frotter ses yeux, encore humides, accordant un minimum d'intimité à son petit-ami.

Le reste de la journée se déroula sans accro. Une fois avoir fait la paix, ils avaient rejoint les autres. Purent travailler pendant que les autres jouaient. La journée avait permit à tous de faire plus ample connaissance. Au soir, comme convenu, Killua avait invité tout le monde dans un restaurant. Avant de se séparer, l'argenté avait embrassé sa copine et lui avait soufflé qu'il l'aimait et qu'il fera de son mieux pour la protéger.

Sur le chemin du retour, (ton prénom) aperçut sous un lampadaire un individu aux longs cheveux. Lisses, noirs. Il tournait sa tête vers elle, dénudé de toutes expressions. Il se décollait du fer, pour barrer la route de la jeune femme. Les feuilles des arbres s'agitaient au rythme du vent. Sa présence était enclin à un curieux malaise tout comme il y avait une terrible sensation d'être prise entre plusieurs toiles d'araignées.

Piégée par un dangereux prédateur.


Eh bien, si je m'attendais à ce que tu sois persistante...

...Qui êtes-vous ?


Prudente, (ton prénom) reculait, resserrait la bretelle de son sac. Elle dévisagea l'inconnu. Ses doigts tremblaient, ses jambes flageolaient. Ce type dégageait un truc d'oppressant, qui pénétrait sa propre bulle. Le vent soufflait, ce qui accentuait le coté troublant de la situation.

Sur un ton bien monotone, l'inconnu répliqua finalement.


En quoi ça te concerne ? Tu représentes un danger.


Ne saisissant pas où il voulait en venir, les sourcils froncés, l'étudiante recula de nouveau et il avança.

Ses yeux ternes, sombres, amplifiait le malaise de la jeune fille. Ses poils se hérissaient, tous ses sens étaient en alertes, son instinct lui sommait de prendre la fuite sur le champ. Ce qu'elle fit. Dès lors qu'elle tournait les talons, se mettait à courir, l'étranger s'agrippa (à ses cheveux/ au haut) de (ton prénom), ce qui la fit gémir.

Tel un lapin prit au piège, elle se tortillait dans tous les sens, puis, violemment, fut plaquée contre un tronc d'un arbre. La surface rugueuse lui fit décrocher un énième gémissement. Les dents serrés, elle foudroya du regard cet inconnu qui resserrait ses doigts autour du cou de la jeune fille, l'asphyxiant progressivement, lui privant d'air.

Il la souleva même, pour qu'elle ne puisse plus toucher l'herbe. Le noiraud n'avait toujours pas cligné des yeux, ce qui donnait l'impression qu'il n'était pas totalement humain.


Qu'est-ce qu'il trouve chez toi ?


Sa victime continuait de bouger. Instinctivement, ses mains appuyèrent sur celles de l'inconnu qui l'étranglait. Dans un mouvement désespéré, mais déterminé à survivre à cette agression nocturne, (ton prénom) griffa la peau de l'étranger tout en le dévisageant.

Elle manquait d'air et petit à petit, son teint prenait une nouvelle couleur. Ses yeux s'humidifiaient, son nez la brûlait sous la douleur, même si ce n'était rien, comparé à son cou violemment maintenu. Elle avait l'horrible sensation que son agresseur pouvait brouiller ses os à tout instant, lui broyer toute sa chaire.


Tu n'es rien, juste une jeune adulte qui n'a rien de spécial, tu ne vaux rien. Tu n'as aucun talent, ni rien de positif pour lui. Tu dois disparaître de sa vie.


Malgré sa position de faiblesse, en dépit de toutes ces sensations terribles qui l'assaillait, (ton prénom) comprit très vite ce que ce noiraud sous-entendait.

Il parlait de Killua Zoldick.


Il fait fausse route, s'éloigne encore plus de ses origines. Je refuse que tu souilles mon petit frère par tes sales intentions.


Frère ?

Le coeur de la jeune fille se stoppait un court instant, avec cette révélation.

Killua lui avait mentionné qu'il entretenait une mauvaise relation avec sa famille, en dehors de ses sœurs. Quoi qu'il expliquait, elle ne savait pas ses origines, ni rien de l'enfance de son petit-ami. Tout ce qu'elle pouvait faire, à l'heure actuelle, était de faire confiance à Killua.


Va......chi...er..


Elle étouffait dans la main imposante de Illumi. Elle refusait d'être soumise par ce traitement.

Le grand-frère de Killua eut un regard plus effrayant. Ses doigts se resserrèrent davantage autour du cou de la jeune fille qui glapit, gémissait de plus fort. Sa voix se perdait petit à petit, et ses iris rétrécissaient. Elle voyait flou, des étoiles apparaissaient.

De la salive dégoulina de sa cavité buccale.


Tu te crois maline. Mais moi, je suis capable de te tuer. Je le ferais sans aucune hésitation.


La main de la jeune fille tâtonna derrière elle. Les écorces rugueuses de l'arbre ne se décrochaient pas. Sous la frustration, elle persista, refusa de abandonner. Du liquide chaud coulait de ses doigts. La couleur rouge se déversait doucement le long du tronc de l'arbre. Chaque tentative était vain, son pouce ne cessait de glisser, n'aidait pas à avancer.

Elle manquait d'air. Sa tête lui tournait.


Meurs.


Illumi referma ma main plus fort.

Non loin d'eux, on pouvait entendre des pas venir écraser les graviers du parc. Puis, une petite voix.


— ...............Grand-frère ?


La pression devint subitement moins forte. (Ton prénom) toussa, continua d'agiter ses jambes dans le vide. Illumi pivota sa tête et nota la présence de Killua derrière lui. Le dernier fils de la famille écarquilla ses yeux et, son visage devint plus sombre. Il serra ses poings et avec une aura meurtrière, il avançait.

Ses yeux révulsaient, voyaient rouge. Le timbre de sa voix devenait si grave, que la jeune fille avait l'impression que ce n'était pas son petit-ami.


Relâche-là immédiatement ou j'te bute. Je vais crever tes yeux, t'apprendre à ne plus toucher à ce qui m'appartient, à ceux qui me sont important !


Killua était dans une rage noire.


Je le fais pour ton bien, glissa Illumi, nullement atteint par la menace de son petit-frère. D'ailleurs, tu ne lui as pas dit, qui tu étais, je présume ?

FERME TA PUTAIN DE GUEULE !


Analysant très bien la réaction excessive de l'argenté, le noiraud se tourna vers sa victime qu'il retenait toujours en captivité.


Il est un assassin. Et il le sera toujours. Nous sommes du même sang, c'est dans ses gènes.


(Ton prénom) écarquilla ses yeux.

Derrière Illumi, le visage de Killua devint blême. Ses mouvements étaient en ralentis. Leurs réactions confirmaient que tout cela était réel.

Toutefois, au même moment, une écorce céda enfin sous la pression régulière de l'étudiante. Au plus vite, elle vint le planter dans l'oeil du frère de son petit-ami. Ce dernier, grimaça quelques secondes et relâcha la (couleur des cheveux/rasée/chauve). Celle-ci tomba lourdement sur le sol, pliée en deux, le souffle coupée, elle s'écarta affolement, se mit à l'écart. Les larmes coulant de ses yeux, elle hoqueta, essaya de se reprendre en mains.

Pantelante, elle parvint à réunir ses mots, pour répondre à Illumi.


Putain, qu...qu'est-ce que j'en... ai à foutre !? Le Killua...que je connais... est un streamer, un gros bouffeur de chocolat, un pervers, mais quelqu'un...de honnête ! S'il...a coupé les points avec...toi et les autres, c'est que vous voulez contrôler sa vie !


Killua considéra sa copine, ému. Au plus vite, il se plaça devant elle, écarta son bras, faisant barrage avec son propre corps.

Le fait qu'elle prenne sa défense, le comprenne lui faisait baume au coeur.


(Ton prénom) est ma petite-amie, ne t'avise plus à lui toucher un seul de ses cheveux_...

C'est une tigresse, commenta Illumi, en essuyant son œil touché et rouge.


Killua le dévisagea. Il opina doucement.


Et t'as de la chance qu'elle n'ait pas percé ton putain d'oeil.

Hmm...

Viens, (ton prénom). Je vais m'occuper de toi.


Avec douceur, Killua glissa ses mains sous les cuisses de la jeune fille et la souleva sans aucun soucis. Il ne grimaçait pas sous son poids ni ne faisait aucun commentaire. Il laissa derrière lui son frère, porta (ton prénom) comme une princesse hors du parc.

Illumi les observaient disparaître dans l'obscurité.


Elle n'a rien lâché jusqu'à la fin...Elle a du cran. Murmura t-il, que seule la nature pouvant écouter cette confession silencieuse.


Sortis du parc, en empruntant une autre direction, (ton prénom) voulut vérifier une dernière fois qu'ils n'étaient pas suivi. Rassurée de savoir que ce n'était pas le cas, elle poussa un soupir de soulagement et enlaça le cou du garçon, se lovait contre lui.

Son parfum, sa chaleur l'aidait à retrouver ses esprits. À retrouver une sécurité qui lui avait été ôté plus tôt.


Comment... commença t-elle doucement, as-tu su que j'étais en danger ?

Eh bien pour commencer, ta pote m'a envoyé un SMS quand tu es partie.

(Nom de ta meilleure amie) ? S'étonna t-elle.

Elle m'a dit que t'as fugué de ton studio avec les draps. Et que t'as sûrement laissé tes clés sur le verrou de ta porte à l'intérieur. Comment tu allais rentrer ? En défonçant la porte ?


Ahuri, en refaisant le cheminement de sa journée dans sa tête, (ton prénom) fronça des sourcils et poussa un cri.


Oh putain ! La conne !

Félicitations, tu t'es définie toute seule. Lança sarcastiquement Killua.

Connard !


Il ricana. Objectivement, il ne lui disait rien de plus. Évidemment, l'argenté comptait la ramener chez lui et la laisser dormir sous son toit. Le jeune garçon nota qu'elle se frottait avec insistance son cou. Il était rouge, des marques des doigts de Illumi étaient encore bien visibles.

Ça l'irritait du plus profond de son être de savoir que son enfoiré de frère ait posé ses doigts sur sa plus belle découverte. Sa joueuse préférée ne méritait pas un tel sort. Si le noiraud était si énervé, il aurait dû le viser lui et pas elle.

De retour chez lui, il ferma à clé la porte et amena l'étudiante dans sa chambre. Alluka dormait déjà à cette heure-là. En couchant sa petite-amie, Killua l'invita à se détendre et qu'il reviendrait avec de la pommade pour apaiser les marques d'étranglement, chose qu'elle ne refusa pas.

Le temps de son absence, (ton prénom) admira sa chambre. Les jeux en LED bleus concordaient si bien avec le décor. Son grand ordinateur de gamer était allumé, un vieux jeu était mit en mode pause. Sans doute qu'il avait prévu de se prélasser en jouant avant que (nom de la meilleure amie) vienne le déranger. Mine de rien, la chance était du coté de (ton prénom), encore une fois.

Un peu plus, et peut-être que en effet, elle n'aurait été plus là. Cette pensée morbide lui retourna l'estomac et elle se coucha sur le coté, et elle trembla. Devoir tout y repenser lui nouait la gorge et ses yeux s'humidifiaient. Killua vivait sous le toit d'une famille d'assassin. Et il avait tout quitté pour vivre une vie normale, tout en élevant ses sœurs, avec amour.

Il vivait dans un quotidien si étouffant.


(Ton prénom) ? L'appela doucement Killua, à l'embrasure de la porte, inquiet.

Je...je vais bien.

Je suis désolé, que tu ais... rencontré Illumi, dit-il, d'une petite voix peinée. Je ne voulais pas que tu le rencontres de cette manière.. ou même de le rencontrer tout court.

Ca va, tu es arrivé à temps, comme un héro.


Avec un frêle sourire, l'argenté referma derrière lui et s'asseyait au bout du lit. Le matelas s'enfonçait légèrement sous son poids.


Tu veux bien que je te mette de la pommade ?

je... pas encore ?


Il pouvait comprendre qu'elle était encore secouée. Patient, il lui laissa le temps de se reprendre. Il disposa le petit boîtier sur sa commode en mélaminé. (Ton prénom) ferma ses yeux, huma l'odeur des draps. Ils étaient imprégnés de celui de Killua. Elle l'entendit retirer ses chaussures et se permit aisément de retirer les siennes.


Bon, tu m'appelles quand tu vas mieux. Si tu as besoin de quelque chose, bouge, fais comme chez toi.


Sans lui mettre une quelconque pression, Killua s'installa sur sa chaise de gamer, saisissait son casque et le mit sur son crâne. La manette dans ses mains, il déverrouilla son jeu et se mit à jouer. Isolé, dans sa propre bulle, il se détendit à sa manière. Son visage était éclairé par les lumières diffusées depuis l'écran de son ordinateur.

Les légers cliquetis provenant des touches de sa manette fusaient dans l'air. Il jouait silencieusement, permettant à la jeune fille de se remettre de ses émotions. Un sentiment de vide la prenait de court et en manque d'attention, elle se leva, avec une idée en tête.

Elle se glissa derrière la chaise de son gamer préféré et vint l'enlacer doucement, posa son menton sur l'épaule musclée de son petit-ami. Elle considérait ce jeu de guerre et retient le nombre de balles qui lui restait, du nombre d'adversaires qui se trouvaient sur le terrain.


Hm ?

Si tu perds, tu me dois un service.

Ah ?


Ayant écarté un bout de son casque, il écoutait les paroles de sa copine. Il esquissait un sourire. Elle lui lançait un nouveau défis. C'était plutôt bon signe.


Oui.

Quel service ?

Te mettre torse-nu.


Légèrement surprit par cette demande, il ne se décrocha néanmoins pas de son jeu. S'il le faisait, le game over pouvait surgir de n'importe où. Concentré et à la fois intéressé par ce que lui imposait malicieusement sa petite-amie, il répliqua doucement.


Tu es drôlement intransigeante, ma (ton pseudo).

Ca te déplaît ? Susurra t-elle, bien que au fond d'elle, elle était un peu nerveuse d'un potentiel rejet de sa part.

Au contraire, ça me pousse à me surpasser.


Killua reprit sa partie avec plus d'entrain. Il souriait, ricanait quand il dépassait son record. Les minutes se défilaient et (ton prénom) trouvait que ça manquait de piment.

Elle joua à son tour.


En y réfléchissant bien... Illumi, est plutôt bien foutu, non ?


Les termes à ne pas prononcer. L'argenté se figea et dévisagea sa copine, outré. Il se prit un sniper dans le jeu et il fut game-over.


QUOI ????

Oh ! Tu as perdu ! Ronronna fièrement (ton prénom).


Scandalisé, les orbes bleus du garçon allaient et venaient de son ordinateur à sa petite-amie qui riait ; victorieuse de son coup-bas. Killua soupira, leva ses yeux au plafond et retira la couche qu'il avait sur lui. Torse nu, il lança un regard intense dans la direction de la jeune fille qui se rinçait l'oeil, entièrement, cette fois-ci.


A ton tour.




[ Début de la scène avec du contenu +18 ]

Le garçon attrapa le poignet de la jeune fille et l'incita à s'asseoir sur ses jambes. Dos à lui, privé de la contemplation, (ton prénom) faisait une moue. Killua offrit sa manette pour laisser le jeu à sa petite-amie. Si elle échouait, elle aussi, devrait obéir à son ordre. L'atmosphère changeait, l'air ambiante ici chauffait.

Le coeur de l'étudiante martelait contre sa cage thoracique. Rouge et envieuse à la fois, habitée par un désir nouveau et brûlant, elle actionna ses pouces sur le joystick et les boutons. Son personnage courait, tirait. Peu douée dans les jeux de guerres, elle se faisait avoir au bout de trois minutes de jeu.

Un sourire élargissait les lèvres de l'argenté.


— Tu n'es pas doué.

— C'est parce que c'est à la première personne.


Elle se défendait du mieux qu'elle le pouvait. Killua lui retira la manette de ses mains et vint souffler près de son oreille droite.


— Retire tes (chaussettes/collants).


Sans broncher, elle exécuta, toute gênée. Son souffle était si chaud, que ça l'avait vaguement procuré un frisson plaisant. Les joues en feux, elle considéra cette fois-ci la nouvelle partie avec lui en train de jouer. Il fallait de quoi le distraire, ou sinon il n'y aurait aucun avancement.

Aucune progression.

Gênée et poussée par l'excès, la jeune fille remua ses fesses contre son petit-ami qui grognait légèrement. Ses sourcils froncèrent, il faisait violence pour résister au jeu érotique qui venait de démarrer.


— Tiens-toi tranquille.

— Je le serais que si je dors.


Il échouait dans sa partie malgré lui. Killua grogna de frustration, posait la manette sur son bureau et poussa un soupir. Ses mains se posèrent sur les hanches de la jeune fille assise sur lui. Celle-ci souriait, levait son doigt, tout en pivotant sa tête par dessus son épaule pour le regarder droit dans les yeux. Il était rouge, embarrassé.

Il ne pouvait plus contrôler son corps. Le sang bouillonnait, l'adrénaline fléchait, la respiration devenait lourde tellement que Killua goûtait à ce plaisir qui le rendait fou. Rien à voir avec les vidéos qu'il avait pu regarder jusqu'à présent. Son érection s'éveillait, élevait une partie ciblée de son jean inconfortablement. Toutefois, l'endroit où il voulait se diriger n'était que un fruit sacré, bientôt libre rien que pour lui.

Assoiffé par ce désir constant, l'argenté avala sa propre salive et vint appuyer son front déjà tiède contre le dos de celle qui l'aimait.


— Killua, ta ceinture.


Elle le guidait, allait le torturer et savoir qu'elle allait prendre les commandes l'embarrassait. Il ne souhaitait pas cela. Non, pour une première fois, il voulait que ce soit lui qui prenne les rennes.

C'était à lui de faire exemple. Elle pourra n'importe quand reprendre le dessus, mais pas maintenant. Killua dévisagea le cou rougit de sa copine, (écarta ses cheveux si elle en a), et vint y déposer des baisers brûlant qui la faisait crisper. Elle retenait un petit gémissement.

Ils allaient peut-être y aller plus loin, cependant, (ton prénom) voulait au moins limiter les bruits, de peur de réveiller Alluka. Ses doigts s'agrippaient au bord du bureau. Elle haletait, rougissait furieusement dès qu'elle ressentit la bosse insistante de Killua entre ses fesses. La sensation était si étrange tout comme elle avait l'impression d'écraser quelque chose de dur.

L'excitation grimpait, la pièce chauffait, ou bien la température de leur corps était plutôt en train de produire plus de chaleur.


— Killua...

— Tu le veux ? Demanda t-il, ne voulant pas aller trop vite avec elle.

— Oui.


Les mains de Killua remontaient le long des hanches de l'étudiante et vinrent s'arrêter au niveau de sa poitrine. Avec une douceur infime, il appuya ses doigts contre, découvrit la sensation exquise des seins. Qu'importait la taille, c'était douillet, comme du coussin. (Ton prénom) bascula sa tête en arrière dès lors qu'il les malaxaient. Elle respirait fortement, ses paupières se refermaient.

Bercé par un voile rosé, elle avait l'impression de nager en plein rêve. Killua se montrait délicat dans ses mouvements, attentionné. Il surveillait ses réactions à ses moindres gestes. Il gardait un sourire bien heureux, pendant sa petite manœuvre. Amoureux, l'argenté déposait des petits baisers papillons sur le cou, la joue, ou sur les lèvres rosées de sa petite-amie qui y répondit aussi avec amour.

Au début, c'était tendre. Puis ça venait réclamer plus de dynamisme. Des sons humides disparaissaient dans l'air, coincé entre les quatre murs. Le baiser devint un peu plus passionné en accompagnant les mouvements. Les gémissement plaintifs s'ajoutaient, signalant que ça voulait plus. Par gourmandise mais aussi dicté par son instinct, Killua enfonça ses dents sur la lèvre inférieure de (ton prénom), mordillait la petite chaire qui se faisait agresser sensuellement.

Les bras de l'étudiante se repliaient vers l'arrière. Ses doigts se maintenaient aux mèches argentés du jeune garçon pendant qu'elle gémissait dans le baiser. En détresse, elle dû ouvrir sa bouche pour laisser accueillir la langue de son petit-ami dans sa cavité buccale. Pratiquant un french-kiss, tous deux vinrent se batailler entre leurs deux muscles, mélangeant, savourant la salive de l'autre. L'oxygène manquait au fur et à mesure que ça en devenait étourdissant. Contraint de s'arrêter, Killua fut le premier à rompre le baiser, pantelant.

Un filet humide translucide se coupa dès que les deux langues furent éloignés. Le regard brumeux et remplis de désirs, le jeune garçon retira son casque.


— T'as le goût du chocolat, lui fit remarquer (ton prénom).

— Et toi du (dessert que tu as prit).


Il eut un rictus et se déplaça avec ses pieds qui amenait les roulettes de la chaise jusqu'au lit. (Ton prénom) rigola, trouva ceci complètement absurde avant qu'il ne la soulève et ne la couche sur le lit. À califourchon sur elle, le gamer l'embrassa avec plus de intensité et se laissa être câliné en même temps. L'étudiante jouait avec ses mèches, puis, une de ses mains descendait à ses muscles, ne manquait de glisser sur tout les recoins.


— Tu es beau, souffla t-elle.

— Et tu es magnifique.


Timidement, elle lui adressa un sourire.

Doucement, Killua enleva progressivement (le haut/la robe) de la jeune fille et la contempla. Sans rien critiquer, il déposa des baisers un peu partout. Des légers spasmes parcouraient le corps de (ton prénom) qui se tortillait.

L'impatience était d'actualité. L'étudiante retira pressement (son soutien gorge/sa brassière) et se laissa être admiré par la personne qu'elle aimait. Légèrement gênée, elle détournait son regard, se contenta d'attirer le visage de Killua pour l'embrasser de nouveau. Ils reprenaient leurs caresses, pour se découvrir l'un de l'autre. L'argenté en profita pour chatouiller les pieds nues de (ton prénom). Elle couina, sursauta.


— Tu fiches quoi ???

— Je te sens encore toute tendue.

— Pourquoi faire ça alors ?!

— Parce que j'aime te voir grincheuse.


Taquin, il souriait et embrassa avidement sa petite-amie. Dans un gémissement plaintif, elle se laissa faire et les yeux mi-ouverts, elle descendit ses mains, attrapa la ceinture en cuir de Killua et le déboucla, de sorte à ce que la suite soit plus facile.

Elle ne nota que tardivement que lui aussi avait bougé. Son doigt venait de entrer à l'intérieur de (son pantalon/short/jupe) et il caressait son entrejambe. La jeune fille pima, ferma ses paupières et se sentit chatouiller sur une zone intime. La manière dont il frottait, si lentement, lui procurait que des picotements internes.

Elle mouillait, excitée. Le garçon qu'elle aimait tant profitait, la rendait folle. Son esprit vagabondait ailleurs, l'étudiante n'arrivait plus à rester lucide. Ses doigts se resserraient sur les draps, l'unique chose qu'elle avait pu trouver pour se tenir. Rouge pivoine, (ton prénom) retenait au mieux ses gémissements vocaux. Killua l'avait bien comprit et son sadisme mourait d'envie d'aller exploiter plus loin.

Son majeur s'enfonça à travers (la culotte/le boxer féminin) de sa petite-amie et elle couina, bascula sa tête en arrière.


— Tu es toute émoustillé, commenta t-il, d'une voix rauque.

— C-Chute....n-ne commente pas s'il te plaît..

— Pourquoi ? Tu as une si belle voix, ma (ton pseudo).


Étourdie par ce surplus de plaisir constant, la jeune fille haletait, s'accrochait à ce qu'elle pouvait pour tenir bon. Elle tremblait légèrement, toute embarrassée de cette situation. Killua jouait avec elle, il n'y avait pas l'intention de vite en terminer.

(Ton prénom) rassembla le peu de force qu'il lui restait pour se redresser et, embrassa fougueusement l'argenté, essaya de lui abaisser son jean. Il se mit à grogner. Son entrejambe était coincé, suffoquait à l'intérieur de sa pile de tissus. Pour cette fois-ci, Killua laissa sa bien-aimée lui retirer le reste de ses habits tout comme il lui faisait la même chose.

Le reste des vêtements tombaient au pied du lit. Délivrés et mis à nus, rouges et haletant, tous deux s'admiraient avec un profond désir qui tenait à les relier chacun. Peau contre peau. Ce besoin était si précieux, si intense que aucun d'eux ne voulait retarder ce plaisir qui les attendaient.

Malgré tout débutants, chacun vinrent toucher leur partie génital. Killua enfonçait deux doigts dans le vagin de sa petite-amie qui elle, emprisonnait son pénis dans sa petite main. Tous deux gémissaient simultanément. De la sueur coulait sur leur peau tiède. Le jeune garçon faisait des vas-et-vient dans la chaire de (ton prénom) qui basculait encore sa tête en arrière, son crâne bien appuyé contre le coussin de son petit-ami.

Les lèvres se resserraient autour des doigts humides du garçon. L'intérieur du vagin était si étroit, plus humide qu'il ne l'aurait cru. Il admirait ses réactions, elle étouffait avec sa propre main ses gémissements, de sorte qu'elle soit silencieuse. Ses seins rebondissaient à chaque mouvement qu'il faisait en elle. Cette fille était si belle, si parfaite à ses yeux.

Ses petites mains quant à elles, enfin, caressaient sa verge. Killua fermait soudainement un œil, grinçait des dents. (Ton prénom) lui faisait du bien, il pouvait sentir son entrejambe grossir, devenir plus droite que au début. Le sang pulsait, se dressait plus fièrement en direction de celle qui lui procurait autant de plaisir. Haletant, Killua n'arrivait plus à réfléchir correctement.


— Je t'aime, murmura t-il.

— Moi aussi Killua.


Paradoxalement, l'un était déjà proche du paroxysme tandis que l'autre non. Killua remarquait que la jeune fille cogitait plus vite. Après tout, Killua venait de changer de stratégie ; il faisait des mouvements de ciseaux, faisait des grands cercles en enfonçant plus loin dans son appareil génital. Visiblement, il avait touché un point sensible, ce qui la poussait à couiner plus fort.

Une bulle éclatait.

Surprit, Killua retira ses doigts, un liquide plus chaud l'avait aspergé. Trempé, il remuait frénétiquement ses doigts avec un large sourire triomphant. (Ton prénom) avait jouis en première. Elle haletait sous lui, le dévisageait en rougissant énormément et accéléra ses montées et descentes le long de son membre durcie. L'argenté grogna, se plia en deux.


— Doucement !...


Bien qu'il lui réclamait, elle n'en faisait que à sa tête. Ses doigts s'écrasaient sur son entrejambe, elle frottait trop rudement, ce qui le faisait grimacer. Un avis mitigé persistait entre la douleur et le plaisir.


— (Ton prénom) !

— Ah, pardon... C'est juste...bizarre.


Intimidé, elle plissa ses yeux (couleurs des yeux) en direction de son membre. Le bout brillait, du liquide visqueux et incolore, du pré-séminale, venait de se manifester. Encore un peu confuse et gênée, (ton prénom) orienta son attention cette fois-ci sur l'expression de Killua.

Pantelant, rouge cramoisie, il la fixait, la guidait sur la procédure. Attentive et consciencieuse, la jeune fille exécuta les commandes de son petit-ami. De suite, il semblait y prendre plus de plaisir. Ses muscles étaient toujours contractés.


— Dis, Killua ?...

— H-Hmm ?

— Tu as l'air de savoir comment t'y prendre... tu t'es déjà masturbé ?


Killua s'étonna et pouffa. Il lança un regard amusé.


— Pas toi ?


Sans lui laisser le temps d'y répondre, il l'embrassa passionnément. Il grogna légèrement.


— Tes lèvres, elles sont si savoureuses...


Déterminant que tout suffisait pour leur préliminaire, Killua attrapa la main de sa bien-aimée et la força à le relâcher. Il se pencha vers l'avant, ouvrit son tiroir pour sortir un préservatif. Il coinça entre ses dents l'emballage puis, tira extérieurement l'ouverture. Le latex fut hors de l'emballage plastifié et aussitôt, l'argenté essaya de se le mettre.

La constitution d'une capote le faisait grimacer. Devoir enfermer son engin dans un truc aussi ridicule l'ennuyait, cependant, il devait bien faire abstraction à ce qui le dérangeait pour le bien-être de sa petite-amie qui admirait toute la scène, patiente et à la fois nerveuse. Timidement, elle étendit ses bras vers lui, l'invitant à ne faire plus qu'un avec lui.

Son entrejambe placé au niveau du clitoris, Killua vint doucement écarter les cuisses de (ton prénom) puis, glissa son membre à l'intérieur de ce fruit interdit qui n'attendait que lui. Les parois visqueuses se refermaient autour de lui, ce qui le faisait grogner faiblement. Concentré et à la fois aux aguets aux réactions de sa petite-amie, il commença à aller de l'avant.

Tendue et toute crispée, (ton prénom) trembla, serra automatiquement l'argenté. Elle haletait. Son hymen venait de se déchirer. C'était comme se prendre une coupure interne. N'ayant aucune envie de s'arrêter ici, elle rechercha du confort à travers les caresses et les bisous de Killua. Haletante, elle put donner son accord après quelques minutes pour qu'il puisse entrer entièrement en elle.

Au signal, Killua se mit à bouger. Le lit grinça. Les gémissements s'élevaient timidement. Un coup, deux, puis trois. C'était lent, mais le plaisir grimpait au fur et à mesure qu'ils répétaient les mouvements. Réguliers et à la fois doux, l'excitation submergeait tout, effaçait la douleur, ne laissant place que au plaisir.

Killua se mettait à pistonner de plus en plus fort. Ses coups de reins claquaient contre la peau de la jeune fille qui engouffrait sa voix dans un long baiser passionné. Tous deux faisaient de leur mieux pour éviter de trop gémir à voix haute pour ne pas réveiller la jeune fille dans l'autre pièce.

Seul le lit qui grinçait sous les vas et vient brisait leur secret.

Arriva très vite l'orgasme. À bout de souffle, Killua se déversa dans le latex et se retira doucement seulement après que (ton prénom) ait pu jouir, suite à plusieurs coups de butoirs bien visés. Le préservatif jeté dans une corbeille non loin, Killua s'asseyait ensuite au bout du lit. Les draps étaient humides, suite à leurs rapports. Il était nécessaire de tout changer. Le couple s'échangeait un regard amoureux, puis, finissaient par s'enlacer doucement, échangeaient des petits baisers avant d'aller dormir quelques minutes plus tard.

[ Fin de la scène avec du contenu +18 ]




La chambre était légèrement éclairée par les rayons du soleil matinales. À moitié réveillé, (ton prénom) bâilla, se redressa doucement et frotta ses paupières, encore lourdes. Le lit était si confortable, comparé à celui de son studio que devoir quitter le matelas lui pinçait le coeur.

L'absence de Killua était visible, la place à coté d'elle était vide, mais encore chaude, signe qu'il s'était levé il y a un moment. Avec un sourire, la jeune fille tira les draps, vint poser ses pieds nues sur les plinthes fraîches et se leva. Difficilement, elle marchait, toute engourdie. Des fichues de courbatures l'attaquait de partout – surtout suite à sa superbe soirée, et elle évitait de paraître un peu bizarre. Habillée par un des T-shirt de Killua, celui-ci retombait jusqu'à ses cuisses. En poussant la porte, elle repéra son petit-ami tout habillé, en train de préparer le déjeuner.

Alluka était déjà réveillée, toujours en pyjama d'adorable princesse, en train de déguster des pancakes. L'odeur donnait l'eau à la bouche de l'étudiante qui salua doucement les Zoldyck et vint s'asseoir sur une chaise libre, à table.


Bonjour, grande-sœur (ton prénom) ! Grand-frère m'a dit que tu ne pouvais pas rentrer chez toi sans avoir vu le concierge ! C'est vrai ?

...Oui.


Rien que à imaginer le scandale de cet homme la faisait tressaillir en avance. Elle se préparait mentalement à se faire bien enguirlander.


Je ne savais pas que tu savais cuisiner, Killua, dit-elle pour esquiver le sujet qui fâchait.

J'ai prit des cours dès que je suis partit vivre avec mes sœurs, lui avoua l'argenté en souriant. J'chui plutôt bon.


Il se vantait. Un sourire félin était visible sur ses lèvres. Killua frottait son doigt sous son nez, ce qui amplifiait sa fierté. Amusée, (ton prénom) roula des yeux et dégusta avec eux le déjeuner.

Ceci de fini, Alluka tenait à s'occuper de la vaisselle. Elle fredonnait joyeusement vers l'évier, savonnait les assiettes.


Bon et sinon, on fait quoi, nous deux ? Demanda Killua, concerné.


L'argenté posa sa joue sur son poing.


On fait quoi, quoi ?

Eh bien, tu veux que j'officialise notre couple en te présentant sur une de mes vidéos ? Ou je fais une vidéo en demandant qu'on te foute la paix et que je défonce la gueule à ceux qui t'emmerdent ?


Ses suggestions étaient intéressantes. Et pour (ton prénom), elle se mit à rire doucement avant de lui répondre en croisant ses bras ;


Fais (choix qui t'intéresse). Et puis, de toute façon, j'ai aussi réfléchis à certaines choses, et honnêtement, je pense plus m'investir dans les droits. Comme ça, si jamais quelqu'un nous emmerdes, je serais capable de répliquer très amèrement. Avec des textes.


Elle lui adressait un clin d'oeil qui amusait Killua. Ce dernier acquiesçait, acceptait le choix de sa petite-amie et lui souriait jusqu'aux dents.


Tu es une joueuse très coriace, (ton prénom). Je suis content d'avoir pu faire ta connaissance... Je te promet de te rendre heureuse.

Tant que tu ne m'assassines pas, ni moi ni mes proches, ça me va.

...Cette blague n'est pas valide. Dit-il, blasé.

Ahh, d'ailleurs...


(Ton prénom) leva son doigt et pencha sa tête sur le coté.


Deux points pour toi et un pour moi, je veux ma revanche sur un autre jeu.

Tu vas perdre. Sourit Killua, certain.

Tu veux parier ?


Ils s'échangèrent un sourire. Ce qui était certain, c'était que quand deux personnes jouaient, c'était mieux que seul. Et que à deux, ils étaient prêts à tout surmonter ensemble n'importe quel obstacle. 


° The End ° 

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