Anime: Inazuma Eleven Ares/Orion

Titre: Ma courageuse princesse.

Auteur: Lily Sawaka

Couple: Nosaka X OC

Date: 30/03/2019

/!\ NON je ne fais pas de OS IE Ares/Orion pour l'unique raison j'ai pas regardé et j'ai pas la motivation encore! Ce OS est uniquement pour une copine qui m'a fait un OS (elle est trop chou cette fille.) alors comment refuser? ;-;

Note de l'auteur: L'OC est féminin.

Merci Wikipédia d'exister et qui m'a aidé à mieux connaître le perso déjà de un. Après j'ai fais de mon mieux pour bien le caractériser...Enjoy!

P.S: Son nom de famille, c'est Nosaka ou Yuuma? T_T

Sujets à avertir aux lecteurs: Maladie - Romance

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Les sourires planaient sur les visages des enfants qui jouaient dans le parc de Tokyo. Une période tout à fait innocente et joyeuse pour certains. Tout en parlant assez fortement, parfois en hurlant, en riant, les petits jouaient avec entrain sur un toboggan, ou sur une balançoire, suivit de d'autres petites attractions pour eux. Quelques parents observaient leur trésor s'amuser, profitant pleinement du bon temps. Tandis que d'autres discutaient entre eux... Puis la dernière catégorie... les absents.

Bien sur, tout le monde était occupé. La vie était chère et compliquée. Mais ce dont on avait tous besoins, était l'affection. Les liens familiaux. En regardant cette scène de ses yeux gris vitreux, l'adolescent gardait au fond de lui sa déception envers la société. Il ferma délicatement ses paupière puis reprit sa marche, sans réellement connaître sa destination.

Son nom était Nosaka Yuuma. Depuis son plus jeune âge, sa mère l'avait transféré dans l'institut de l'excellence « Ares ». Là bas, les jeunes enfants étaient formés pour devenir des surhommes, Etant l'un des meilleur, on l'avait formé pour le football. Par conséquent, ce sport n'était absolument pas sa passion, contrairement aux autres.

Pendant son temps libre, généralement l'adolescent se promenait pour se changer les idées. Soudain, quelque chose l'interpella. C'était un cri d'un enfant, hurlant qu'on vienne à son secours. Le sang du garçon ne fit qu'un détour et se mit à courir jusqu'à la source du cri de détresse.

Arrivé sur les lieux, légèrement étonné, il vit une fillette sur la terre, ses mains jointes près de sa poitrine, regardant une brune nager jusqu'au petit qui se noyait dans le lac. L'adolescente se boucha le nez et ferma sa bouche, plongeant pour récupérer le petit.

Contrairement aux adultes, qui eux, passaient, avec cet air hébété, scandalisés et prétendaient être inquiets, cette inconnue s'était jeté pour sauver l'enfant. Il manquait cruellement de personnes comme elle.

L'adolescente remonta à la surface avec le petit garçon, trempés. Avalant une grande bouffée d'air, la brune ouvrit péniblement ses yeux, mauve. Attirant l'enfant contre elle, la brune s'efforça à nager jusqu'à la rive, concentrée. Cette détermination qu'elle émanait en elle sut frémir Nosaka.

- Inosuke !

- O-Onee-chan... Sanglota le petit garçon, après une forte toux.

La fillette prit dans ses bras son petit frère, le frictionna pour qu'il n'attrape pas froid. Bien qu'elle se mouilla également, l'enfant n'avait pas d'autres solutions en tête. Alors qu'elle s'apprêtait à remercier sa sauveuse, elle écarquilla ses yeux en la voyant retourner dans l'eau.

- Mais... ?

Lorsque la fillette se leva, tendit sa main vers le lac, perdue, son frère l'interpella, agenouillé au sol. Il lui avoua :

- E-Elle récupère ma locomotive... Ce que maman m'a donné avant de partir...

- Quoi ?! Mais le lac est profond... ! S'affola la fillette aux lunettes rondes.

Ce que le petit venait de dire toucha une corde sensible au footballeur. Il avança de quelques pas, décidé. Pas très loin, il vit un pull rayé, un portable, un sac à dos avec des badges et un grand carton de dessin en élastique. Nosaka supposa donc que l'adolescente était centrée dans les études d'arts. Le garçon l'imita, posant son sac, son portable puis se dirigea jusqu'au lac, attirant l'attention des enfants.

Son rêve était de faire en sorte que tous ceux enfants vivent dans une bonne famille. Qu'ils aient de merveilleux souvenirs d'enfances. Qu'ils puissent profiter au maximum de ce que pouvait offrir la vie.

Ses baskets absorbèrent l'eau dès qu'il les mit dedans. Doucement et prudemment, il avança. Ses mains et son bracelet étaient à présent sous l'eau. Entendant la panique des deux enfants, concernés par son intervention, Yuuma se tourna et leur sourit doucement avant de leur rassurer :

- Ne vous inquiétez pas. Je reviendrais avec la gentille fille.

Sur ces paroles, le jeune garçon plongea à son tour dans l'eau. Un plouf s'échappait dans l'air, quelques petites vagues traçant un cercle dans la zone où Yuuma était. Pour se rapprocher du fond, il bascula son corps vers la gravité, usa de ses bras et jambes. C'était un peu sombre, l'eau était glaciale, cependant l'adolescent ne céda pas. De ses yeux gris, il examinait le fond, percevant des algues danser, quelques espèces sous-marines protégées dans le lac. Mais aucun jouet dans l'environ.

Un petit cri apeuré fit écho dans l'eau. Surprit, Yuuma se retourna et constata que la brune s'était emmêlée dans les algues, après avoir fouillé avec précision s'il y aurait le jouet du petit garçon. S'il ne se dépêchait pas, la pauvre fille allait asphyxier. Rapidement, il la rejoignit. Le footballeur ignora l'étonnement dans le regard de la jeune fille, qui laissa l'individu la secourir, l'aidant à remonter à la surface ensemble, pour reprendre leur souffle.

- T..Tu es qui ? Haleta la brune, n'y croyant pas ses yeux.

- On parlera de ça plus tard.

En la laissant en plan, il replongea dans le lac, à la recherche de la locomotive du garçon, sérieux. En observant le garçon aux cheveux rose-rougeâtre, la jeune fille laissa sa bouche entre-ouverte, ses yeux mauve pétillants d'admiration. Son coeur battait à la chamade en même temps. Etait-ce dû à l'adrénaline ou bien à autre chose ? Alors qu'elle s'apprêtait à le rejoindre, la brune distingua une ombre remonter. Aussitôt, elle s'écarta, retrouvant l'adolescent, tenant dans sa main droite le jouet de l'enfant.

Le propriétaire du jouet s'exclama en le pointant du doigt, admiratif :

- Il l'a récupéré !

Tout souriant, il l'applaudissait, les larmes aux yeux. La brune sourit doucement, rassurée et remonta à la surface avec l'inconnu. Tous deux trempés jusqu'aux os, des gouttes d'eaux formèrent limite une flaque, tellement qu'ils étaient humides. Tandis que l'adolescente serrait son haut pour retirer un maximum de surplus d'hydrogène, Yuuma tendit la locomotive au petit garçon, avec un doux sourire.

Sans traîner, le petit prit son jouet, le colla à lui et lui adressa un sourire sincère.

- Merci Onii-san ! Tu as été trop cool avec Onee-san ! Merci !

Il s'inclina respectueusement devant les deux adolescents, les salua avant de repartir avec sa grande sœur, qui à son tour, remercia ses sauveurs.

Satisfait de son action, le jeune garçon considéra à présent la jeune fille qui l'épiait d'un regard curieux. Elle rougit légèrement dès qu'il la regardait. Cherchant quoi lui parler, elle balbutia, gênée.

- Je vais demander à une boutique pas très loin de nous fournir des serviettes. Ca éviterait de te laisser tomber malade.

- D-D'accord... Je t'attends ici dans ce cas ? En déduisit t-elle, n'osant pas le regarder droit dans les yeux.

Yuuma acquiesça, toujours avec son visage impassible puis se dirigea en sprintant hors du parc. La brune rejoignit ses affaires, s'assit sur l'herbe puis laissa échapper un soupir. Elle était fatiguée après son sauvetage. Fouillant dans son sac un chiffon qu'elle utilisait généralement pour essuyer ses mains après de la peinture, la brune sécha ses mains avec pour après, profiter de son portable.

Son vrai nom était Shirogane Sannah. Une jeune fille généralement calme, doté d'une grande gentillesse sans faille et toujours rêveuse. Parfois, ça lui donnait un coté étourdie, ce qui la rendait terriblement mignonne et attirante. De base, la brune aux cheveux mi-courts ondulés avait prévu de s'installer ici pour dessiner, trouver son inspiration pour son prochain thème de l'école :

La différence.

Bien sûr, il y avait tellement de possibilités. Comme différence d'âge, couleur de peau, origines, goûts, statuts sociales, paysages... A vrai dire, Sannah ne savait même pas quoi choisir ! Il y avait tellement de choix qui se bousculaient dans sa tête, que ça l'étourdissait. Plus, elle voulait se démarquer des autres. Elle n'avait pas spécialement envie d'avoir les même idées que ses autres camarades au club d'art... Et puis, ce sera exposé dans tout son collège, la brune n'avait pas le choix que de se mettre en avant, bien que l'idée de devenir connu par un simple dessin n'était pas très glorieux.

La brise légère lui donna un frisson dans le dos. La collégienne espérait que l'inconnu ne lui avait pas posé un lapin. Ce serait vraiment cruel ! Ses yeux mauve se posèrent sur les affaires du garçon qui avait un teint pâle. Il avait son portable et son sac... Par conséquent, le garçon ne pouvait pas l'abandonner. Elle sourit, rassurée de savoir qu'il ne pourrait pas la lâcher. En fait, l'adolescent l'avait aidé sous l'eau, alors qu'elle asphyxiait. Sannah n'osait imaginer la suite des événements. En plus, non seulement il était beau, mais il était généreux et à la fois honnête.

Et rare des personnes viendrait aider de pauvres enfants en détresse. C'était un acte de bonté, d'altruiste.

- J'ai les serviettes.

La voix calme et posée du garçon réussit à faire bondir du sol la brune. Quelques gouttes d'eaux longeaient sur ses pointes, avant de tomber lourdement sur l'herbe. Légèrement déstabilisé par la vue, le jeune garçon tourna sa tête, afin qu'il ne puisse loucher sur sa tenue. Non pas qu'il était pervers, cependant, Yuuma ne pouvait pas rester indifférent sur ce qu'il pouvait être témoins. Le footballeur tendit la serviette verte que lui avait prêté une caissière dans un supermarché.

Timidement, la collégienne attrapa l'objet de ses désirs puis essuya son visage avec. Sannah détacha ses cheveux pour qu'elle puisse enrouler la serviette autour, frictionna frénétiquement avec pour sécher ses cheveux. Un soupir quitta la barrière de ses lèvres en vérifiant l'état de ses vêtements. Heureusement, son short en jean était encore bon, son haut court violet aussi. Par contre, ses sous vêtements lui collaient trop à sa peau, c'était désagréable.

Tous deux étaient exposés au soleil. Heureusement, il aidait à les réchauffer. Aucun des deux collégiens ne se parlaient. Seul le vent émettait le moindre son. Les feuilles des arbres se frottaient entre elles, laissant résonner une petite mélodie agréable avec le chant des oiseaux. Cette atmosphère qui s'y dégageait était paisible. Sannah osa toiser d'un œil l'individu. Il abordait un tee-shirt noir à manches mi-longues, d'un pantalon bleu foncé et des chaussures blanches. A son cou, un pendentif en argent puis un bracelet à son poignet droit.

A peine que la brune ait relevé ses yeux, elle se rendit compte que le parfait inconnu soutenait son regard.

- Ah ! D-Désolé ! C'était déplacé !

Affolée et à la fois embarrassée, Sannah pivota sa tête sur le coté, rouge écarlate. Elle se mordit timidement ses lèvres inférieures. Qu'est-ce qui lui a prit de le mater ouvertement ? Intérieurement, elle se tapait et sa conscience se faisait des milliers de facepalm existant.

Toujours en l'examinant en silence, Yuuma porta son attention sur le grand carnet de la jeune fille, voulant la mettre plus à l'aise. Elle semblait beaucoup trop... paniquée et gênée. Les personnes réservées, généralement, il fallait les mettre en confiance. Et c'est ce qu'il comptait faire.

- Tu dessines ? Demanda t-il finalement.

- O-Oui...

- Depuis combien de temps ?

- Depuis petite... Lui admit-elle avec un petit sourire, plus à l'aise. Sannah commença enfin à le regarder en même temps.

Une passion comme une autre. Ce que Nosaka Yuuma n'avait pas. Il plissa des yeux inconsciemment comme pour réfléchir, puis, l'aborda avec un petit sourire :

- Tu adores ça...

- Pas que. J'aime la musique, mes amis et le football...

- Le football ? Répéta t-il en haussant un cil, surprit.

En hochant vivement sa tête avec un doux sourire, la brune ouvrit son sac à dos, ressortant un ballon de foot. Yuuma parut cloué sur place. Ah bon, cette fille trimbalait un ballon comme ça, au calme ? Sans se soucier de rien ? Elle est vraiment spéciale. Lorsque Sannah tendit la balle près du garçon, elle pencha sa tête sur le coté, rayonnante.

- Je sais y jouer ! Je n'ai malheureusement pas rejoint mon club car j'ai déjà été recruté en art, mais je soutiens tout le monde ! Je regarde même le championnat ! Lui déclara t-elle joyeusement.

Pour abréger, la brune avait déjà vue sa tête ? Yuuma lui sortit avec méfiance :

- Tu sais qui je suis, alors ?

- ...Absolument pas. Répondit-elle avec une petite bouille désolée. Enfin, je regarde le championnat de mon collège... Rien de plus.. D-Désolé ? Et je ne vois pas forcément les visages d'en haut des gradins..

Une excuse tout à fait valable. Même s'il était assez populaire dans le domaine du football, généralement surnommé « L'Empereur des Tactiques », Yuuma se fichait pas mal des rumeurs et des dires le concernant. Il était comme inaccessible à tous, son ses airs froids et imperturbables.

- Je suis joueur de foot. Mon nom est Nosaka Yuuma..

- Oh... Enchanté, je suis Shirogane Sannah. Lui sourit-elle.

- Ravi de faire ta connaissance.

Alors que Yuuma observait silencieusement le lac, le ballon de foot prit tout son champ de vision. L'adolescent plissa des yeux pour regarder la brune lui sourire, les yeux brillant. Signe qu'elle voulait quelque chose. A peine eut-il demandé qu'est-ce qu'elle voulait, elle lui sortit avec euphorie :

- Jouons ! Montre moi ton niveau, s'il te plaît, Nosaka-kun !

- ...Maintenant ?

- Mmhm !

En se levant, la brune attacha ses cheveux en deux couettes basses. Elle s'écarta afin d'avoir un peu d'espace pour pouvoir jouer. Entre deux arbres derrière elle, Sannah attendit son partenaire se positionner sans rien dire, sans exprimer le moindre émotion.

C'était même surprenant, la facilité qu'il avait pour garder la même tête tout ce temps. Déterminée, Sannah envoya le ballon dans les airs, après avoir donné un coup de pied dessus. Le garçon aux cheveux rose-rougeâtre le réceptionna avec son torse, s'amusa à le faire rebondir plusieurs fois sur ses genoux avant de lancer un regard à l'adolescente. Ceci lui donna des spasmes avant qu'elle ne rattrape avec un saut la balle qu'il avait renvoyé.

Une idée farfelue lui traversa l'esprit. La brune imita l'action du jeune garçon de tout à l'heure, voulant le faire le plus longtemps possible. Fière, elle lui lança un regard de victoire. Ce n'était qu'avec son sourire qu'elle vira au rouge. Le ballon dériva trop sur sa gauche, tomba sur l'herbe, obligeant sa propriétaire de le récupérer près des deux arbres.

La honte ! Criait-elle intérieurement, embarrassée.

Le temps défilait. Le ciel variait entre des couleurs chaudes et doré. Les deux adolescents s'étaient permis de faire une petite pause après s'être acharnés sur le ballon. Sannah rangea ses affaires, ferma son sac, qu'elle le mit sur son épaule puis prit son carton de dessin, le mettant sur son aisselle.

- Je dois rentrer, mes parents m'attendent.

- D'accord.

- O-On échange nos numéros ? Lui suggéra t-elle, un peu timidement.

Ses yeux pétillaient de désir. A vrai dire, s'ils pouvaient se rapprocher davantage, ce serait encore mieux. Hésitant, Yuuma finit par sortit son portable, ce qui rassurait la brune. Après ce bref échange qui faisait chaud au coeur de la jeune fille, ils se saluèrent puis se séparèrent.

Dorénavant seul, Yuuma écouta les clapotis de l'eau face à lui. Les reflets à la surface scintillait avec les lumières du coucher du soleil, ce qui rendait la vue sublime. Le froissement des feuilles jouait toujours une douce mélodie aux oreilles du garçon. Doucement, il ferma ses yeux. C'était un agréable moment, qui lui changeait de son quotidien monotone... Entre les études où il excellait, le football, travailler, réviser, calculer des futures stratégies... A vrai dire, aujourd'hui, tout était sortit de son quotidien. Et ça ne lui déplaisait pas du tout.

Son portable se mit à vibrer soudainement. Yuuma s'en empara puis examina attentivement son tout premier SMS de la part de Sannah. Il écarquilla ses yeux et toucha sur son écran pour visionner entièrement son petit message.

De Sannah à 17h48

Ahhhhh !!! J'ai oublié mon stylo avec mon mouton au bout au parc ! T^T Tu y es encore ???

vu à 17h48.

Il cligna un instant des yeux et tourna sa tête, apercevant le crayon qu'elle lui avait présenté fièrement. C'était le cadeau de sa mère, pour l'encourager avant de voir le dentiste. En plus, elle avait eu cadeau d'une peluche toute mignonne. En repensant à leur conversation, Yuuma ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il prit le crayon et tapota aussitôt sur son téléphone pour répondre à la détresse de la jeune fille.

De Yuuma à 17h50

Je l'ai avec moi.

vu à 17h50

A peine qu'il reposait son téléphone sur sa cuisse gauche, son portable vibra, avec une réponse claire, nette et précise :

De Sannah à 17h50

J'accoure ! Ne bouge pas stp ! >///<

vu à 17h50

La première impression qu'il avait, c'était qu'il trouvait ça mignon. Yuuma se releva doucement, s'adossa contre le tronc de l'arbre derrière lui, attendit sagement que la brune arrive.

Le temps passait. Cela faisait presque vingt minutes qu'elle n'était pas arrivée. Suspicieux, Yuuma quitta l'arbre et arpenta jusqu'à la sortie du parc. C'est là qu'il distingua parmi des garçons pas vraiment fréquentable retenir une brune. Les sourcils froncés, d'un pas décidé et assuré, il se mit entre eux, séparant son amie de ces personnes mal attentionnées. L'un des types avec un piercing au nez le foudroya du regard, se pencha en avant en réprimant une grimace qui était ' ' censée ' ' l'effrayer.

- Ahhhh ??? T'es qui toi ?

- Pourriez-vous la laisser tranquille ? Ses parents vont s'inquiéter pour elle. Leur clarifia t-il calmement.

- Keske tu chouines ?

S'apprêtant à le saisir par le col, Yuuma le stoppa en attrapant fermement sa poignée, lui lançant un regard perçant et glacial. Intimidé et sous son effet, le groupe de délinquants reculaient, visiblement pas très à l'aise. Sannah cligna des yeux, hébétée.

- L-Lui il n'est pas normal, il vient du programme Ares... Lâcha le premier.

- C-Ca craint alors. Non ? Beugla son camarade en lui lançant un regard apeuré.

- O-Ouais, on dégage.

Ares, où l'un des programmes les plus réputés dans tout le Japon. Cela allégeait les tâches des parents, les méthodes là-bas étaient terrifiantes et poussées. Beaucoup avaient finis à l'hôpital, suite aux lourdes conséquences que pouvaient subir certains enfants.

Pas étonnant qu'ils avaient peur de lui. Ignorant ce qu'il s'était produit, il se retourna et rendit le crayon à son amie qui rougit en effleurant sa main.

- Merci Nosaka-kun.

- Fais attention en rentrant.

- J'y..veillerais.

Cette fois-ci, ils se séparèrent pour de bon.

Pour garder contact, ils s'envoyaient souvent des textos. Et à vrai dire, c'était devenu habituel de rester en connexion avec l'autre. Ils s'étaient rapprochés. Et même s'ils n'étaient pas dans le même établissement scolaire, Sannah l'encourageait pour ses matchs. Parfois, elle avait l'occasion d'assister aux matchs, ce qui lui faisait grandement plaisir. Ils étaient devenus proches.

Et petit à petit, de nouveaux sentiments naissaient. Et pour Yuuma, c'était erroné. Cela sonnait faux, c'était probablement sa maladie qui lui jouait des tours. Atteint d'une tumeur au cerveau, le footballeur avait souvent des symptômes qui le poussait à bout. Plus ça allait, moins il était en forme.

Bien sûr, l'adolescent cachait la vérité à Sannah. Ne voulant pas qu'elle panique ou pire, ait une réaction insensée. La veille de son match, alors qu'il regardait les autres joueurs et futurs adversaires dans les gradins, avec la brune, une violente douleur à la tête l'assaillit. Il grimaça, serra des dents, plié en deux. Surprise, la jeune fille se pencha, posa sa main sur l'épaule du garçon.

- Nosaka-kun ? Qu'est-ce qui ne va pas ? S'inquiéta t-elle.

- C-Ce n...n'est rien.

- Bien sur que non que ça ne l'est pas ! S'exclama t-elle, concernée. Les sourcils froncés, elle se permit de l'épauler, pour sortir des gradins, en prévenant au spectateurs qu'ils passaient.

Une fois à l'intérieur du bâtiment, la jeune fille le fit asseoir sur un banc bleu. Déjà, à l'extérieur, il y avait trop de bruit. En outre, elle n'aurait pas pu bien l'entendre. Elle s'accroupit, observant les moindres grimaces du garçon qu'elle aimait. Fouillant dans son sac à main, Sannah chercha désespérément un médicament anti-douleur.

- Je suis certaine d'avoir du doliprane... !

- Sannah...

- Attend, si je trouve pas, hôpital !

- Sannah ! J'irais bien ! Lui persuada le garçon.

Une énième décharge le paralysa et le fit perdre conscience. Choquée et à la fois confuse, Sannah le rattrapa par les épaules. Son coeur se serrait à l'idée qu'il soit malade. Intérieurement, elle priait Dieu pour sa sécurité.

Très vite emmené en urgence à l'hôpital, on le diagnostiqua. La jeune fille stressait dans les couloirs, assise sur un banc, les doigts entremêlés. Ses yeux étaient humides et rouge par l'angoisse qui prédominait. Allait-il bien ? Etait-ce grave ? Rongé par toutes ces questions, Sannah fit un bond en voyant le médecin sortir de la chambre. Le coeur de l'adolescente tambourinait contre sa poitrine, tellement vite qu'elle s'asphyxiait sans avoir une réponse rapide.

- Tu es la copine du garçon ? Voulut savoir le professionnel de santé.

Elle acquiesça, nerveuse. Trop perturbée et impatiente, limite elle lui cria :

- Alors ?! Comment va t-il ?!

- Il va s'en sortir... Mais... il ne lui reste que trois mois à vivre.

- Qu-hein ?

L'horloge était comme arrêté en elle. Son coeur aussi. Tout son corps était devenu lourd et ses yeux étaient figés sur un point. Ses lèvres tremblèrent, risquant de lui demander :

- Comment...ça ?

- Il a une tumeur au cerveau. En phase finale. Il n'en a plus pour très longtemps... Il devrait se faire opérer en Amérique, pour le soigner. Mais c'est risqué... Lui expliqua le médecin, un peu peiné de lui dire cela.

- Une...tumeur...

Limite, l'adolescente aux couettes répétait lentement ce que lui disait cet homme. Elle mâchait difficilement ses mots, comme si c'était du poison pour elle. Sannah serra ses poings, la tête baissée. Sa gorge était enflammée, ses poumons en feux. Elle allait éclater en sanglots. Pourquoi avait-il gardé cela que pour lui ?

Ne lui avoir rien dévoilé était beaucoup plus dur à digérer. Avec l'autorisation du médecin, la brune avança lourdement jusqu'à la chambre du patient, endormit sur le lit. En refermant derrière elle, la jeune fille s'assit sur le chevet, attrapa la main du garçon et la serra de ses deux mains, douces et chaudes.

Comme pour lui transmettre ses sentiments et sa chaleur corporelle, d'une certaine façon. Les larmes coulèrent sur ses joues rosies, déchirée.

- Nosaka-kun... Ne m'abandonne pas... je t'en prie...

Son visage fut inondé de ses larmes. L'odeur le l'hôpital lui donnait la nausée entre les produits de propreté, tout ce blanc cassé, les médicaments et tout ces personnes dans d'autres chambres malheureux. Cette atmosphère l'étouffait. La jeune fille aimait voir tout le monde heureux, profiter de la vie.

Soudain, des doigts venaient caresser sa joue, essuyant ses chaudes larmes. Ouvrant ses yeux larmoyant, elle hoqueta, remarquant que le jeune garçon était désolé.

La voir dans cet état le blessait.

- N-Nosaka-kun...

- Je ne voulais pas que tu pleures... Murmura t-il, affichant un air dépité.

- C'est raté..

Elle ne put s'empêcher de sourire bêtement, laissant ses larmes couler. Alors que les rayons du coucher du soleil colorait la pièce, l'atmosphère changea brusquement. C'était probablement stupide, mais si l'opération se déroulerait mal, elle ne pourra que regretter de ne pas lui avoir avouer quelque chose. Prenant son élan, la brune le regarda, déterminée. Malgré sa timidité, Sannah se montrait toujours courageuse, quelle que soit la situation dans laquelle elle se trouvait.

- Nosaka-kun. Je n'ai pas envie de regretter si jamais ta santé s'empire. Mais j'éprouve des sentiments envers toi.

Surprit de cette déclaration, l'adolescent la considérait. Lentement, comme un thermomètre qui s'élevait avec la température, Sannah rougit violemment. Elle retira son collier en forme de petit loup et le mit autour du cou de Yuuma qui écarquillait ses yeux. Son coeur battait à la chamade, sans qu'il puisse comprendre la raison du pourquoi ou du comment. Des rougeurs se sont apparus sur sa peau pâle.

Toujours en tenant sa main gauche, la brune sourit gentiment :

- Promet-moi de revenir sauf... Après l'opération.

- Je te le promet.

Il posa son autre main sur les siennes, ce qui la fit sursauter légèrement. Ils se regardèrent droits dans les yeux et se sourirent. C'était une promesse faites ensemble, pour le bien de l'autre.

Timidement, la brune déposa un petit baiser sur le coin des lèvres du jeune homme qui se statufia à ce geste affectif. En échappant un gloussement nerveux, Sannah tendit son petit doigt, après avoir sortit sa main droite de la sienne.

- Celui qui brisera la promesse, devra acheter du gâteau de riz !

- Hein ? S'étonna Yuuma, en haussant un cil. Généralement, ce n'est pas...

- C'est beaucoup trop violent. Le coupa t-elle en fronçant des sourcils, les joues gonflées. Un gâteau de riz c'est meilleur et l'arrière goût est à rêver...

Partit dans sa rêverie, le jeune garçon pouffa légèrement. Sannah Shirogane était horriblement mignonne. Un jour, ce serait plus elle qui le tuerait avec ça.

Le jour où il devait prendre l'avion, Sannah l'avait serré dans ses bras, espérant que tout aille bien. Toute la nuit, Yuuma avait prié pour que Dieu le laisse en vie. Parce qu'il aimait sincèrement cette fille. Il ne lui avait toujours pas dit.

Parce qu'il croyait revenir pour elle, pour ses amis et rejouer au football. L'adolescent lui rendit son étreinte et embrassa délicatement son front et lui dit au revoir en souriant :

- A bientôt, princesse. Je reviendrais.

- Prin-..

En la laissant rouge écarlate, le garçon aux cheveux rose-rougeâtre se dirigea jusqu'à la file d'attente, pour monter dans l'avion, déterminé comme jamais la retrouver.

Pendant les jours qui défilaient, Sannah n'était pas sortit de sa chambre. Elle fixait le plafond, malade d'attendre. Elle serrait sa peluche de mouton, priant des milliers de fois pour que le garçon qu'elle aimait aille bien.

Au milieu de la nuit, alors que le sommeil l'avait emporté, son portable sonna. Ouvrant péniblement ses yeux dans le noir, la brune tâtonna avec ses doigts pour se repérer puis attrapa l'objet numérique. La forte luminosité de son écran l'aveugla. Doucement, Sannah se redressa pour s'affesser sur son lit puis répondit avec un bâillement :

- Oui ?

- Bonsoir princesse.

A la voix familière, Sannah écarquilla ses yeux, plaqua sa main sur bouche, retenant ses larmes de couler.

Il allait bien.

- Je suis guéri. Je reviens demain à..

- J'arrive dès huit heure précise.

- Quoi ? Mais je n'arrive que à onze heure ! Lui balança Yuuma, choqué.

- Huit heure. Et si on me voit dessiner, on me drague, je balancerais mon carnet de dessin.

De l'autre coté du téléphone, elle avait cru entendre un soupir d'amusement. Sannah sourit.

- Je vais dormir plus en paix maintenant. Merci de m'avoir prévenu..

- De rien. Demain j'ai quelque chose d'important à te dire...

Elle cligna ses yeux mauve.

- Quoi donc ?

- Tu le sauras. Bonne nuit Sannah.

- B-Bonne nuit Nosaka-kun...

Elle décrocha en rougissant. Que comptait-il lui annoncer ?

Levé de bonne heure le matin, la jeune fille avait remit les vêtements qu'elle avait porté lors de leur rencontre. Abordant un shot en jean, d'un haut rouge et noir à rayures, des basket, de ses couettes basses. Toujours en compagnie de son gros carnet de dessin, elle s'aventura jusqu'à l'aéroport, s'assit sur une place vide et attendit Yuuma. Pendant tout ce temps là, elle finalisait un dessin qu'elle avait enfin trouvé pour son thème de l'école : la maladie. Elle dessinait inconsciemment le footballeur, en se focalisant sur sa tumeur cérébrale, le mettant en évidence, en arrière plan, des personnes saines. Tellement Sannah était absorbée par son travail, qu'elle avait oubliée les personnes se trouvant ici. Les brouhaha, le bruit des avions qui décollaient ou atterrissaient, elle était devenue sourde. Son monde imaginaire l'aidait à se concentrer sur le plus important.

Une main frôla son épaule et en se protégeant, la brune se retourna, prête à attaquer avec son arme impitoyable : son carnet.

- Ce n'est que moi. Calme-toi...

- Nosaka-kun !

Elle sourit et lui sauta au cou, ravie de le retrouver. L'adolescent, vacilla sous son poids mais réussit à garder son équilibre, la serra contre lui et lui sourit tendrement. Après ce bref câlin, Yuuma retira le collier qu'elle lui avait prêté, lui remet autour du cou. Il inspira un coup puis scella ses lèvres contre les siennes. Une décharge électrique se fit sentir entre les deux tourtereaux qui finalement, se séparèrent par manque d'oxygène.

- Je t'aime Sannah... Désolé de te répondre que maintenant... ma princesse.

- J-J'avais cru comprendre au surnom. Lui affirma t-elle, les yeux en tournant en rond, rouge écrevisse.

Amusé de sa déduction, il lui caressa ses cheveux et termina par prendre sa main, pour sortir de l'aéroport.

Yuuma ne lui avait pas encore dévoilé que à la sortit, il comptait la présenter à tous en tant que petite-amie officiellement. Malgré qu'il soit encore un peu embarrassé intérieurement de devoir faire ce geste. Mais d'après google, c'était la meilleure méthode pour éviter les bombardements de questions et les taquineries incessantes pendant trop longtemps.

Une semaine plus tard, alors qu'il était en train de faire une pause après son échauffement intensif avec ses camarades, il vit son portable vibrer. En y regardant, ignorant la remarque taquine de Fudou, Yuuma haussa un sourcil.

De Sannah à 15h32 :

Youpiiiii j'ai gagné le mini-concours sur le dessin du thème « différence » merciii mon Nosaka-kun ! ^-^ <3

...Qu'est-ce qu'il avait fait exactement ? Il va falloir qu'ils en discutent après son entraînement.

° The End °