Hakuryuu X Morgiana

Manga/Anime: Magi The Labyrinth Of Magic

Titre: Le cauchemar d'un passé et la liberté de l'amour

Auteur: Lily Sawaka

Couple: Hakuryuu X Morgiana

Date: 13/06/2017

Sujets traitant à avertir aux lecteurs: Romance.

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Un ciel bleuté, éclairé par un soleil radieux chauffait les Terres, apportant le bonheur pour les habitants de la planète Terre. Ce cadeau offert par Dieu faisait pousser les végétations, permettant aux Hommes de cultiver leurs moissons. Cette bénédiction aussi, donnait la santé et de la vitamine pour chaque être-humains. Tous profitaient de leur vie, pouvant admirer les beautés des paysages, qui ont été créés par Dieu lui-même. En plus de la terre et du ciel, l'eau, le besoin vital pour nous tous, pour aussi notre hygiène a été ajouté par le Créateur.

Les animaux s'unissent avec l'Homme, même si la loi du plus fort régnait, Dieu ne se plaignait pas, puisqu'il recevait que des dons, des remerciement et des prières. Il aimait l'honnêteté et les Hommes bons. Alors logiquement, personne ne devait se soucier de son malheur. Car tous obtiennent le vrai bonheur, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie.

Remercions-le.

Pour ses exploits et sa gentillesse.

Dieu a répartit des esprits dans des objets qui ont des pouvoirs. Autrement appelés "Djinn". Ils se trouvent dans des donjons, où, seuls des Hommes courageux et forts pourront acquérir cette chance inouïe. C'était une légende, que de croyances pour les religieux.

Remercions Dieu pour ces cadeaux qui nous donne une vie paisible, malgré qu'il y a une guerre ou de mauvaises personnes. Il nous donnera grâce et fortune.

Les yeux levés au ciel, une jeune fille resta immobile et silencieuse, perdu dans ses sombres pensées. Elle tenait un panier en pin, avec une pile de pommes dessus, au dessus de sa tête. Parmi cette foule agitée, on pouvait facilement la distinguée avec son physique. En effet, cette fille avait des cheveux carrés rouge-rosée comme l'aube, avec une mèche attachée sur le côté. Ses yeux en amandes roses, étaient assombris par l'ombre du panier qu'elle portait avec seulement son bras droit. Cependant, celle-ci resta discrète avec sa robe plutôt déchirée blanche qui allait jusqu'en bas de ses pieds, pour cacher ses chaînes argentées qui la tenait prisonnière. C'était une esclave, appartenant à un homme riche. Elle était vouée qu'à le servir jusqu'à sa mort. Comme toutes personnes dans son cas, ce n'était pas ce qu'ils voulaient avoir. Leur vie était dure, ils devaient marcher sans cesse, obéir sans commettre une seule erreur, par peur de se faire torturer ou fouetter. Ces malheureux avaient pas de "chambre", mais une cellule, avec seulement soit un matelas ou une pile de foins pour animaux, en guise de lit, suivit d'une fenêtre barrée. Entre ces quatre murs en pierres, avec aucun chauffage ou de couvertures, les esclaves devaient faire face au froid, en hiver. De plus, ces personnes avaient peu en nourritures et étaient traités comme des objets ou des chiens. Ils devaient se lever de bonne heure, pour accompagner leur maître et exaucer ses souhaits. Même si ça pouvait finir en une violence absolue, voire sexuelle, les esclaves n'étaient là que pour pour satisfaire leur supérieur. Heureusement pour elle, ce n'était pas son cas.

Très docile, sage et intelligente, ne répondant que si on lui demandait, son maître ne l'abusait jamais, contrairement aux autres. Peut-être petite, elle a été fait tabasser, mais elle avait vite apprit à se faire petite et à se renfermer. L'esclave avait souvent entendu les histoires sur Dieu, sur les Djinns quand son supérieur faisait ses études quand il avait à peut près son âge. Mais elle avait déjà perdue tout signe d'espoir. Elle ne souriait presque plus, telle une marionnette qu'un marionnettiste jouait avec, surveillant chaque mouvements qu'elle faisait.

Avait-elle fait quelque chose de travers depuis sa naissance? Ses traits, son agilité, sa rapidité dans ses gestes et sa force était très impressionnante pour les autres. Elle appartenait à la tribu des Fanalis. Un clan de guerrier très puissant. Et elle a été capturée, très jeune.

Cette fille avait perdu sa liberté, ses sentiments et émotions avaient presque disparut, sa notion du temps était brouillé par une apaise de voile noire.

Chaque nuits, elle cauchemarde sur son passé, poursuivit par son maître qui la torturait dés son plus jeune âge. Ce traumatisme lui était toujours présent, comme ses marques sur ses pieds avec ses chaînes. Des cicatrices se trouvaient un peu partout sur son corps, lui rappelant ses coups qu'elle avait autrefois subit.

           Sans trop tarder, l'esclave reprit son chemin, en accélérant la cadence. Passant dans la foule, elle regardait en face d'elle. La jeune fille pouvait entendre jusqu'ici des chuchotement qui parlaient d'elle, tout en la toisant, constatant que c'était une esclave. Cette gêne, cette honte, elle le subissait chaque jours. Son coeur se serrait, sa gorge l'était de même et elle sentait ses yeux s'humidifier au fil du temps. C'était dur de retenir ses larmes, surtout dans de telles circonstances. Si jamais cette malheureuse venait à pleurer, elle se ferait frapper. Difficilement, la jeune fille inspira une grande bouffée d'air et se redressa, frotta rapidement ses yeux avec son bras gauche et traça de nouveau. En chemin, l'esclave entendit une petite fille sangloter, au milieu du marché coloré par diverses draps.

Cette dernière était à genoux sur le sol dallé, vêtue d'une petite robe à froufrou rose et portait des sandales. Ayant une queue de cheval, ses yeux étaient rouges et sa voix cassée agaçait les passants qui la regardait méchamment. Cette attitude méprisante envers une pauvre enfant dépassa l'esclave. De plus, elle se voyait à travers elle, sous une autre circonstance: toujours son traumatisme avec son maître.

Toutefois, sa gentillesse était toujours présente chez cette jeune fille, rien, ni personne ne pourrait l'arracher. Elle s'avança vers la petite fille.

Si tu fais ça, tu perdras du temps et il te fera du mal.

Soudainement, l'esclave s'arrêta, écoutant la voix dans sa tête. C'était pas faux, elle risquait cher dans cette histoire. La malheureuse s'accorda un moment pour réfléchir à ses actions. Plusieurs idées lui traversait son esprit jusqu'à un vieil homme bouscula la pauvre enfant, qui s'étala sur le sol, en hoquetant après le choc. L'adulte non-responsable se retourna vers elle en fronçant des sourcils alors que la petite-fille appelait sa mère. Rien qu'à entendre sa voix, il l'énervait. Il lui ordonna de se la fermer sur un ton menaçant, et cracha juste devant elle avant de reprendre son chemin, les bras croisés. Avec sa tenue colorée, on pouvait vite comprendre que c'était un riche commerçant.

La jeune fille décida d'aider l'enfant. Aussitôt, elle posa son panier par terre et posa délicatement sa main sur l'épaule de la petite. Malgré sa détresse, la mineure ne voulait même pas se redresser.

Une sueur perla sur la joue de l'esclave, qui commença un peu à s'affoler intérieurement. Comment pouvait-elle l'arrêter de pleurer? Comment la consoler? Jamais elle n'avait apprit à faire ça! Alors que la jeune fille songeait à ce qu'elle allait faire, l'enfant la fixa, ses épaules détendues et les yeux rouges et gonflés. De ses yeux verts pommes, elle toisa celle qui voulait la réconforter. Elle renifla, apercevant que son amie lui adressa un doux sourire, quoique un peu forcée. Sans tarder, l'esclave la souleva dans les airs, arrivant à faire sourire la petite fille, qui avait définitivement cessée de pleurer.

       En marchant toujours dans le marché, en tenant la main de la fillette avec sa main libre, la jeune fille chercha la mère de l'enfant, en restant silencieuse et calme. Peut-être qu'elle avait perdu son sang-froid en la rencontrant, mais maintenant, l'esclave restait posée.

Une fois qu'elles eurent retrouvées la mère, elles se saluèrent avant de se quitter. Une bonne chose de faite, se disait-elle, satisfaite. Au moins, une bonne action ne lui était pas de refus, c'était rare qu'elle pouvait aider quelqu'un, du moins, en dehors de son maître. Maintenant que la jeune fille y avait pensée, elle était en retard. Le ciel était dorénavant orangé, les nuages l'étaient de même. Une brise légère souffla dans les cheveux rosés de l'esclave qui commença à marcher plus vite, pour éviter la catastrophe. Enfin, c'était déjà trop tard pour se sauver de la mise... Elle assumait l'entière responsabilité pour ses actes.

Arrivée à destination, elle sentit ses jambes trembler, son coeur battre à la chamade, des sueurs froides coulaient sur sa peau bronzée. L'esclave entra, restant inexpressive devant son maître qui la dévisageait, le regard meurtrier, derrière son bureau, il tenait une plume pour écrire sur des papiers. Probablement pour des échanges de richesses avec d'autres familles.


" - Que faisais-tu, Morgiana? As-tu vu l'heure? "


L'interpellée hocha de la tête. Elle répondit seulement:


" - Je suis désolé. "


Son maître aux cheveux bruns se leva brusquement, tenant dans sa main droite un fouet. Morgiana ferma ses yeux, serrant ses poings et ses dents, pour éviter de crier de douleur, si, ça permettait aussi de résister à cet enfers... Alors qu'il levait son arme, il fut interrompu par un messager. Agacé, l'homme souffla qu'il laissait passer pour cette fois et s'avança vers son prochain qui s'inclina.

Cette chance ne se reproduira pas deux fois.

Morgiana fut privée de repas le soir, et fut enfermée dans sa "chambre". Assise sur le tas de foins, dos contre le mur gelé, elle regarda la lune dans le ciel noir, quoiqu'il était éclairé par des étoiles. Plongée dans l'obscurité absolue, elle n'avait seulement que la lumière de la lune, qui traversait même les barreaux qui lui servait de porte. De la poussière visible s'éleva du sol dallé, dû à l'effet de la lumière. L'esclave n'avait pas sommeil, ni très faim. Elle s'était habituée à ce traitement depuis son enfance gâchée.

Même l'amour, elle ne se souvenait pas de ce que cela signifiait. Morgiana était toujours seule, abandonnée à elle-même, souffrait seule, avec tout ses rêves et espoirs détruits à jamais, condamnée à faire tout ce qui lui déplaisait.

**

*

" -Morgie! Morgie!"


Difficilement, la jeune fille ouvrit ses yeux. Les rayons du soleil l'éblouissait, même si trois ombres se tenaient devant elle. Morgiana passa son bras droit devant son visage, remarquant enfin ses compagnons, inquiets. Elle sentait le sable chaud contre elle. Il s'étendait à perte de vue de tous les côtés. Nulle crête, nulle aiguille perdue ne brisaient l'horizon monotone du désert. Cet espace houleux, balayé par des vagues de poussières carmin qui vous brûlent les poumons.

En s'appuyant contre le sable, la jeune fille se redressa et posa main sur son front, toujours un peu dans les vapes. Une voix familière lui ramena à elle. Doucement, Morgiana se tourna vers la personne. C'était un petit garçon, si innocent et gentil de nature qui était à genoux, en la regardant comme si elle était mourante. Ses petits yeux bleus de chiots abattu lui perçait son coeur. En effet, pour elle, Aladdin était comme un petit-frère qu'elle voulait le protéger de toutes menaces. De même, ce dernier était un Magi, pourtant, malgré son jeune âge, il était quelqu'un de fort.

A côté de lui, ce trouvait un blond aux yeux marrons. Ses épaules étaient crispés, serrant sa tunique blanche. Et à sa gauche, Hakuryuu, un prince de l'empire Kô. Il avait les cheveux bleus marines, avec un grain de beauté en dessous de ses lèvres et avait autour d'un de ses oeils, la peau brûlée. Celui avait vécu tellement pire que l'esclavage. Vivre que pour la vengeance, c'était l'une des pires choses qu'il soit, le coeur noircit que par le désir de tuer quelqu'un. Peut-être que c'est mal de comparer le passé d'un autre, mais c'était la vérité.

Une scène passa dans ses yeux. Celui de la fois où il s'était confessé envers elle. Où il l'avait embrassé. Son premier baiser, volé et à la fois non-désiré. Morgiana le considérait juste comme un ami, un allié, quelqu'un avec qui on peut rester, tenir compagnie... Et savoir qu'elle l'avait rejeté, lui faisait mal au coeur. Juste quand elle essayait d'imaginer ses sentiments brisés, et pourtant, Hakuryuu restait toujours fidèle à lui-même. Lui montrait toujours des marques d'affections à son égard. Car ce dernier, espérait toujours capturer son coeur. Cela faisait plus de huit mois que cela s'est produit. Et comment pouvait-on rester indifférent après cela?

Dès que leurs yeux étaient posés sur l'autre, ils éprouvèrent une gêne, ils baissèrent tous deux leur tête. L'un rougit et l'autre resta de marbre.


" -Tu...vas bien? Commença Ali Baba, un peu hésitant à lui poser sa main sur l'épaule de son amie.

-Oui. J'ai dormi longtemps? S'enquit t-elle.

-Tu n'as pas dormi, il y a eu une tempête de sable qui nous a projeté hier...et nous voilà perdu. " Lui expliqua Aladdin, grattant nerveusement sa joue.


Morgiana se rappela alors ce qu'il s'était passé, juste avant de finir étalée sur le sable. C'est vrai qu'ils devaient traverser un désert pour aller dans la prochaine ville, pour des provisions. Mais les voilà perdu, entourés d'un vide et de poussières qui piquent leurs yeux.

Un grognement venant d'un estomac s'entendit dans le petit groupe. Le plus jeune se plia en deux, tristounet. Il avait faim et soif, et ici, dans ce désert, ils ne risquaient de rien trouver. Rapidement, Ali Baba sortit une gourde et lui tendit, lui offrant son eau. Tout souriant, Aladdin lui remercie en hochant de la tête et but quelques gouttes, pour éviter de tout terminer.

Ensemble, ils décidèrent de marcher, jusqu'à trouver la sortie. Pendant un long moment, ils ne trouvaient rien, et la famine et le le manque d'hydratation commençaient à leur peser lourd. Pour couronner le tout, leurs jambes étaient alourdis, ils étaient engourdis et avaient la tête qui tournait. Le ciel s'assombrissait peu à peu, avec l'apparition de l'étoile du berger. Un souffle froid s'abattit, faisant frisonner les jeunes personnes. Le groupe aperçut deux gros rochers, suffisamment haut pour les abriter du vent. Aussitôt, ils accélèrent la cadence pour s'y réfugier. Une fois arrivés, les guerriers se posèrent, lâchant un gros soupir de soulagement. Avec leurs sacs de voyage sur leur dos, ça pesait une tonne. En plus des couvertures et de quelques provisions, du moins, ce qu'il restait...

Ali Baba fixa son ami exténué, qui respirait difficilement. Il fronça des sourcils et s'adressa aux deux autres, sérieux.


" - On doit vite sortir d'ici. Aladdin est épuisé, on est en manque de provisions...Il prit un instant pour regarder une dernière fois son meilleur ami avant de reprendre. Et sans lui, on peut pas survoler jusqu'à la prochaine ville..."


Les deux autres acquiesçaient, silencieusement. Morgiana était assise sur les genoux tandis que Hakuryuu était confortablement assis contre le sable, sa lance juste à coté de lui, contre le rocher.


" - Si seulement on ne t'avait pas écouter, on ne serait pas ici..." Grommela Ali Baba, en accusant Hakuryuu.


Brusquement, le concerné se leva en le pointant du doigt, sa voix cassée, les larmes aux yeux. Son pessimisme était activé.


" -Oh la ferme! Je le sais! JE SAIS QUE JE SUIS UN IMBECILE! Pas besoin de me le dire!!!"


Voulant détendre l'atmosphère, Morgiana interrompit.


"- Ali Baba-san, Hakuryuu-san, s'il vous plait...

- Non pas besoin de me consoler femme trop musclée! Je sais que je suis un idiot! BAHHH!!!! "


Et il retomba sur le sol, en pleurant sur son sort, comme un bébé. Ali Baba sentit des éclairs parvenir jusqu'à lui et tourna lentement sa tête, avec des sueurs qui coulaient sur sa joue. Il cligna d'un oeil, en sentant les mauvaises vibrations venant de sa campagne qui lui ordonnait de s'excuser par un simple regard noir. Forcé à exécuter sa demande, il le fit.

Aladdin s'endormit, emporté par la fatigue. L'ancienne esclave sortit la couverture du Magi et le posa sur lui, en souriant. Elle se comportait comme une grande soeur dans le groupe, ne voulant que leur bien. Quant au blond, il alluma un feu en ramenant du bois séché trouvé dans le désert avec Hakuryuu. Le duo s'installaient, une fois que les flammes apparurent. En sentant un peu de chaleur, le plus jeune se réveilla, mangea des fruits avec ses amis avant de se rendormir de nouveau, la couverture en laine autour de sa taille. Ali Baba fit de même. Il restait alors Hakuryuu et Morgiana. Tous deux étaient à côté, fixant les flammes ardentes danser entre elles.

       Cherchant désespérément un sujet de conversation, le prince de l'empire Kô tortillait ses doigts. Devrait-il lui suggérer de dormir, en donnant une impression d'être un homme fort qui veillerait sur elle? Peut-être bien, qui tente rien n'a rien, comme on le dit... Alors que le jeune homme allait prendre parole, il fut couper en plein élan.


" -Tu devrais aussi dormir Hakuryuu-san, vous deviez en avoir besoin... "


Attendez une seconde, Morgiana a lu dans ses pensées ou quoi? Il panique légèrement, perdant tout son sang-froid et baissa sa tête, abandonnant son idée. Il sortit alors sa couverture et le posa sur lui à contrecoeur.


" - Ah et...Ce n'est pas de votre faute si on est perdu ici, vous savez... "


Hakuryuu eut les yeux ronds, qu'avait-elle dit à l'instant? Il pivota sur sa droite, en l'observant attentivement. Cette dernière cherchait ses mots, les cils froncés, ouvrant ses fines lèvres entre temps puis les referma. Puis, elle lui adressa un doux sourire, trouvant enfin ce qu'elle voulait lui dire.


" - Après tout, tout le monde fait des erreurs!

- M-Merci... "


En toute honnêteté, elle est juste trop mignonne. Le jeune homme s'allongea sur le sable, utilisant son sac à dos en guise de coussin. Il fixa silencieusement la jeune fille qui rougit légèrement, ce qui était inhabituel. Un lourd silence se suivit. Ni l'un ni l'autre disait quelque chose. Un sentiment de malaise s'installa alors chez la Fanalis qui jetait de temps un temps des regards indiscrets sur lui. Dès que le son grave mais à la fois chaleureux du garçon s'entendit, l'ancienne esclave sentit un léger frisson parcourir son dos, en plus que son coeur battre un peu plus vite que d'habitude. Timidement, elle lui fit face. En revanche, elle ne s'attendait probablement pas à ce qu'il se rapproche d'elle. En effet, celui-ci avait un genoux posé sur le sable et l'autre plié, la main droite contre le rocher, leur front se touchant presque.

Ce qu'il faisait, il comptait pas le refaire une deuxième fois. C'était trop gênant et ça demandait de l'audace, surtout devant cette femme si belle, forte et intelligente... Or, Hakuryuu savait, ou plutôt sentait que depuis qu'il l'avait retrouvée inconsciente sur le sable, elle n'allait pas bien. Alors qu'il avait appelé ses amis pour leur prévenir qu'il avait retrouvé Morgiana, le jeune homme se rappela qu'elle grimaçait de peur, murmurant des "désolé" successivement. En voulant lui apporter son soutient, il lui prit ses mains, les rapprochant et les collèrent contre les siennes et les dirigèrent sur son front. Hakuryuu savait pertinemment que celle qu'il aimait souffrait en ce moment, il espérait alors pouvoir la radoucir avec ce contact. Aussi, avait-il murmuré des doux mots avant l'arriver de ses amis, où il relâcha doucement les douces mains de la jeune fille.

Toujours les joues un peu rosies, Morgiana fixa son allié, un peu perturbée par son geste innatendu.


" - H-Hakuryuu-san..?

- C'est toi qui a besoin de dormir. Tu es épuisé depuis qu'on t'a retrouvée inconsciente..Lui souffla t-il.

- Je suis pleinement en forme, il n'y a pas de quoi s'inquiéter...

- Tu étais esclave, je me trompe? Tu te revoyais avant, en cauchemardant sur ton passé? " Devina t-il en fronçant des sourcils.


N'obtenant aucune réponse de sa part, il en déduisit qu'il eut raison. Il reprit alors:


" - Tu t'es déjà confié à quelqu'un au sujet de tes cauchemars?

- Ca n'aiderait à rien...Lâcha t-elle en regardant l'état de ses pieds. En effet, elle avait toujours quelques traces des chaînes qu'elle eut sur elle.

- Justement si, ça permet d'en faire moins! " Insista Hakuryuu, en lui souriant.


Y croyant à peine, Morgiana se força de sourire pour paraître forte. Le prince soupira et s'assit juste à côté d'elle, en lui avoua que lui aussi, se faisait chasser par son passé, qu'il voulait s'en échapper et qu'il voulait accomplir sa vengeance personnelle. Quand il lui racontait cela, Morgiana avait de la peine pour lui, elle voulait tellement l'aider, mais elle ne pourrait rien arranger, dans cette situation où ils se trouvaient... Elle baissa ses yeux roses sur ses pieds, serrant ses jambes, les bras enroulés autour, le menton contre ses genoux. Restant attentive, l'ancienne esclave regardait discrètement le jeune homme qui se sentait faible. Pourtant, ce qu'elle ne comprenait pas, c'est pourquoi elle. Et seulement elle.

C'était un beau prince, classe et courgeux. Un peu trop pessimiste sur les bords, mais on peut facilement se confier et rire avec lui. Il sait être intelligent et calme dans les circonstances demandées. Beaucoup de femmes le désire, et avec son talent et son statut, il pourrait trouver plus jolie qu'elle, plus intelligente, plus forte, plus souriante et drôle, qui serait comment consoler et réconforter les autres dans le besoin. Et pour ce qui est l'amour, jamais, pas une seule fois, Morgiana avait ressentit cela.

Etrangement, la jeune fille se sentait à l'aise avec lui, comme les deux autres. Peut-être était-ce juste une amitié ou plus, mais elle ne connaissait pas le vrai amour. Encore une fois, elle se sentait enchaînée, bloquée et privée de la liberté de percevoir un nouveau monde.

Hakuryuu la fit sortir de ses pensées, la faisant légèrement sursauter.


" - A toi.

- H-Hein?

-Raconte-moi ton cauchemars. "


Un peu hésitante, elle finit par accepter.

Parfois, elle se retenait de pleurer, la gorge sèche, les yeux humides. Parfois, elle tremblait, en lui expliquant où les coups elle avait autrefois reçut.

Hakuryuu ne bougeait pas d'un poil, écoutant tout son histoire. De temps en temps, on pouvait le voir serrer ses poings et ses dents, ses épaules se crisper et ses cils se froncer. Bien évidement, il avait envie de meurtre. Heureusement que le maître de Morgiana n'est plus, sinon le prince l'aurait torturé jusqu'à la fin de ses jours!

Une fois qu'elle eut terminée son récit, timidement, Morgiana leva ses yeux vers lui. Hakuryuu lui souriait tendrement, caressa les cheveux rosés de la jeune fille et l'attira vers lui pour la prendre dans ses bras. Doucement, il la berça contre lui, tout en continuant de lui caresser ses cheveux, posa son menton sur le crâne de l'ancienne esclave. Il lui chuchota alors qu'elle n'avait plus de raison à avoir peur, car tout le monde était là pour elle, pour la soutenir, qu'elle n'avait aucune raison de se renfermer sur elle-même et de souffrir seule, en imaginant de nouveau son affreux passé. De chaudes larmes se versèrent depuis les yeux rougeâtre de la jeune fille, qui commença à sangloter en silence, en rendant l'étreinte au jeune garçon. La chaleur de celui-ci la réconfortait, la soulageait, l'apaisait. A travers ses reniflements, Morgiana sourit légèrement et sentit des lèvres se poser sur son front. Ceux de Hakuryuu. Elle rougit de nouveau, de plus belle. Puis, elle fut collée contre lui, poussée par le bras musclé du prince de l'empire Kô.

Doucement, la combattante s'endormit paisiblement dans ses bras. Hakuryuu entendit sa respiration se stabiliser, ses épaules monter et descendre. Elle était bel et bien endormit. Il lâcha un soupir de soulagement, cessant de caresser les doux cheveux de cette dernière. Finalement, il a joué de manière cool devant celle qu'il l'aime, et il en fut satisfait. Grâce ça, maintenant Morgiana pouvait dormir en étant dans le monde de Morphée. En veillant à ne pas la réveiller, il déposa ses lèvres contre les siennes, en lui donnant un doux baiser avant de la poser de nouveau contre son torse. Embarrassé, Hakuryuu mit rapidement les deux couvertures sur lui – en prenant celui de la jeune fille aussi – et commença à s'endormir à son tour.

Le lendemain, Hakuryuu se réveilla tôt, contrairement aux autres et constata que Morgiana était toujours contre lui. Son coeur battait à la chamade, ses joues rougirent aussitôt et paniqua intérieurement. Que devait-il faire? Il sentit une main s'agripper contre sa tenue, attirant son attention. La fille frotta ses yeux mi-clos en lui saluant et ses joues s'empourpraient aussitôt, elle s'éloigna de lui, sans même lâcher un seul cri. Tous deux se parlaient dans les yeux, gênés et intimidés à la fois. En froissant légèrement sa robe blanche, Morgiana leva sa tête, regardant les yeux bleus du garçon. L'un était plus sombre que l'autre, et il y avait quelque chose d'envoûtant là-dedans.


" -Merci pour hier soir...

- J-Je t'en prie, c'est rien...

-Si, j'insiste...Ca m'a beaucoup aidé."


D'un doux sourire, cela fit un bond dans le coeur du garçon qui rougit de nouveau. Peut-être qu'il allait se faire remballer de nouveau, mais il devait le dire, se déclarer encore. Pour lui affirmer qu'il ne voyait faire sa vie qu'avec elle. Que pour lui, elle était son soleil, qu'elle était celle avec qui il voudrait construire un avenir.


" -Je sais que tu ne ressens rien...Mais je t'aime sincèrement Morgiana. Si je te déplais, dis-moi ce que je dois faire pour que je devienne un homme meilleur pour toi! "


Puis, il s'inclina quand il s'est relevé, les joues en feux. Abasourdie, la jeune fille resta muette, rouge pivoine. Ses battement de coeur, le fait qu'elle rougit, et le fait qu'elle se sentait bien à ses côtés...Etait-ce ça, l'amour? Elle savait très bien que c'était une chose différente et de nouveau pour elle. Il lui fallut un moment pour se décider et Morgiana, timidement, finit par l'accepter, en lui avouant que elle aussi, ressentait quelque chose pour lui.

Ce fut alors le plus beau jour de la vie d'Hakuryuu. Prit dans un bonheur imminent, il s'avança vers sa bien-aimée, l'embrassa passionnément, ce qu'elle lui rendit peu après, puis il la souleva au-dessus de lui et tourna avec, complètement plongé dans la joie. Alors que Morgiana lui demandait de faire moins de bruits, ce fut trop tard. En effet, les deux autres compagnons étaient réveillés. Rapidement, le prince déposa à terre sa femme et voulut annoncer la bonne nouvelle à ses amis, faisant pouffer de rire la jeune fille, qui se sentait heureuse.

C'était probablement, le meilleur moment et le meilleur souvenir qu'elle garda en elle et aussi pour Hakuryuu.


° The End°


Prochain OS: Axel (Gouenji) X OC

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