Falco (Matatagi) X OC
Manga: Inazuma Eleven GO Galaxy
Titre: Camping à la belle étoile.
Auteur: Lily Sawaka
Couple: Matatagi Hayato X OC
Date: 28/07/2018
Note de l'auteur: En voici un avec mon 2ème perso préféré de la saga Inazuma Eleven! (Mon chouchou yep). L'OC est féminin! Et cet OS est cliché aussi.
Sujets traitant à avertir aux lecteurs: Romance.
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Les vacances d'été se sont terminées. La rentrée scolaire fut vite arrivée, où la saison de l'automne arrivera bientôt.
Le chant des oiseaux résonnaient dans la forêt de Tokyo. Quelques rayons de soleils faisaient la photosynthèse sur la végétation et éclairait la petite prairie, qui était paisible. Les arbres et sapins entouraient cette petite zone, où des feuilles jonchaient le sol, avec des petites brindilles par ci et par là puis des fleurs sauvages, y comprit des mauvaises herbes. Le seul contraste qu'il y avait, c'était qu'une grande tente de camping s'y trouvait. Un son de zip annonça que quelqu'un s'apprêtait à y sortir. Dedans, une adolescente s'y trouvait, avec des petits yeux dû à son réveil forcé. La jeune fille lâcha un grand bâillement, qui pouvait presque lui casser la mâchoire puis se frotta les yeux, dévoilant ses yeux rouges rubis.
Derrière elle, il y avait un strict minimum pour une grande tente trouvable dans des magasins de sports : un sac couchage, dessus trois peluches d'animaux : un lapin blanc, un chat noir et un panda violet et blanc. A sa droite, un tas de draps chauds pour l'hiver bien empalés sur le coté au fond, une lanterne éteinte en cuir, une longue commode en bois vernis où se trouvait ses vêtements, dessus, une pile de mangas s'y trouvant, de différents genres et à part, une pile pour de yaoi. A l'opposé de ce meuble, une table rectangulaire, avec des assiettes sales, des verres, des couverts. Juste à coté, une machine servant comme électricité avec une multiprise ; dont un petit frigo, un micro-onde se trouvant par terre, son portable non-branché, une télévision rétro à l'ancienne avec antenne, puis une 3DS branché en train de charger. Juste à coté encore, se trouvait une pile de manuels scolaire, son sac violet avec des badges d'animés.
Cette adolescente, en ce moment même, était en uniforme scolaire, qui venait de Kaiou Gakuen ; le club de football connue sous le nom « la Baie des Pirates ». Une brise légère souffla, soulevant les cheveux longs et lisses d'un blanc comme de la neige de la jeune fille. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres.
« - Quelle chance ! Il fait beau aujourd'hui ! Et dire qu'avant hier c'était la grande pluie ! »
Elle s'appelait Médine Guerouas. Cela faisait à présent quatre ans qu'elle ne vivait plus avec ses parents, abandonnée à elle-même. Enfin, malgré qu'elle avait une famille, c'était trop compliqué. En effet, cette adolescente était une grande héritière d'une noblesse. Jusqu'à maintenant, Medine avait vécu heureuse et était une grande enfant gâtée. Bien qu'elle n'excédait pas dans tous les domaines, ses parents la chouchoutait énormément. Jusqu'à ce qu'un sujet de conversation lui déplut, alors qu'elle goûtait à table, un gâteau au chocolat. En mettant sa fourchette dans la bouche, l'air ravie, son père lui sourit et avait dit qu'il avait débusqué un garçon intéressant, un fils d'un riche ami.
Au début, la fillette de dix-ans avait cru que ce n'était qu'une blague, qu'il serait juste un ami. Mais non. Son père avait rajouté qu'il comptait les faire fiancer. Médine était considérée comme un instrument de finance pour eux. Cela lui avait laissé un amer-goût sur la vision des choses.
Etant très proche avec sa nourrice, qui s'était occupée d'elle depuis son jeune âge, la jeune fille lui avait demandé des services. Une partie des domestiques l'ont aidé pour fuguer de chez elle, sans la surveillance des deux parents. Jusqu'à présent, Médine était hébergée dans la famille de sa nourrice, ensuite par les cousins du chef cuisinier... En effet, la fillette n'avait fait que se déplacer depuis de nombreuses années, fuyant ses parents qui avaient presque menacés d'appeler la police. Pour être plus en sécurité, Médine avait changé de nom de famille. Auparavant, c'était Kashiniwa. A présent, c'était Guerouas. Ainsi, elle a pu intégrer sans quelconque soucis à l'école. Ses longs cheveux blancs qu'elle avait, autrefois, ils étaient courts. Maintenant, avec l'aide de pas mal de personnes, l'adolescente s'estimait prête à vivre seule : sous une tente, à l'abri des regards des autres.
Jusqu'à présent, personne n'avait trouvé son coin paradisiaque. Et tant mieux. Medine marchait dans la forêt après avoir prit ses affaires scolaires et avoir fermé la tente – avec nu cadenas, car cette dernière était assez parano à ce qu'on lui vole ses affaires – . D'ici jusqu'à son collège, ça lui prenait une bonne heure. Elle y était habituée, ce qui a bien renforcer ses jambes et muscles.
Une fois arrivée sur place, de suite, la collégienne repéra son groupe d'amies. Medine leur sauta dessus en criant un bonjour joyeusement et entre elles, toutes discutaient sur une série télévisée qui faisait fureur en ce moment au Japon. En s'installant dans la salle de classe, l'adolescente entendit quelqu'un râler dans les couloirs, attirant ainsi son attention.
- Non mais tu te prends pour qui, Matatagi ?!
- Quoi ? Tu ne t'écartais pas, je ne t'ai même pas fait mal. Se défendit l'autre comme si c'était rien.
C'était à peine la rentrée scolaire et voilà déjà des problèmes et des conflits. Le garçon appelé Matatagi entra dans la pièce, son sac au dos, ignorant royalement les interpellations du garçon derrière lui. Tout en posant ses affaires sur sa table en bois, coté de la fenêtre au cinquième rang, le collégien sentit tous les regards rivés sur lui. Il les dévisagea d'un œil noir.
- Quoi ? Vous avez quoi ? Venez me le dire en face ce qui vous déranges !
Tout le monde furent sous le choc de le voir avec du répondant. Le garçon a la peau bronzée, son regard marron perçant et ses cheveux en l'air bruns avaient à présent quelques mèches bleus. Autrefois, il était sage, souriait niaisement et jouait les garçons tout amicale, riant comme un idiot. Après avoir séché des cours pour avoir été intégré dans le Inazuma Japan, l'adolescent n'était plus revenu ici. En plus, ce dernier était le plus fort en athlétisme. Revenu ici, tout le monde le voyait arrogant, franc et froid. Cela intimidait tous ses camarades de classe, excepté pour Médine, qui fut étonnée de le voir comme ça.
Pratiquement toute la classe savaient qu'il était pauvre, vivant seul avec ses deux petits frères. Les autres se moquaient de lui, le traitait de voleur derrière son dos malgré que celui-ci faisait de son mieux pour avoir une bonne réputation. La jeune fille avança vers lui en souriant.
- Bonjour Matatagi ! Vous avez été bluffant lors du championnat !
Le garçon la considéra, surpris que parmi tous, une seule osait l'approcher. Il détourna son regard, distant.
- Ouais, on était les plus forts.
- On dirait que ça t'a apporté du bien ! Ca t'a renforcé ton caractère et en plus, tu t'es teint les cheveux pour montrer que tu as évolué ? Comme dans Pokémon ?
Ce genre de remarque stupide fit refroidir Matatagi qui fronça des sourcils.
- Tu as d'autres questions idiotes ?
- Bien sûr ! Lui confirma Médine en levant son pouce avec un grand sourire. Aujourd'hui c'est la saint Virginie ! Tu le savais ?
- Qui se préoccupe des fêtes ? Soupira l'adolescent qui s'assit à sa place, coupant tout contact visuel avec elle.
- Moi ! C'est important ! C'est comme si tu mangeais du gâteau au chocolat... sans que ce soit sucré ! Ou sans de cacao ! Scandalisa la collégienne en agitant ses bras en l'air.
Ses arguments totalement stupides énerva d'avantage l'athlète et footballeur. Son regard s'assombrissait, en commençant à la juger intérieurement. Elle n'était qu'une menteuse à ses yeux, quelqu'un qui profitait des autres, jouant la fille joyeuse et toute sociable alors qu'en réalité, c'était une peste, approchant des personnes de grandes valeurs. Pas de toute là-dessus, c'était un mouton parmi tant d'autres, qui serait prête à lécher les pieds de quelqu'un pour obtenir ce qu'elle désire.
Sans s'y attendre, Médine fut tout prêt de son visage, le faisant reculer. Ses yeux rouges brillaient d'une lueur inconnue, eux aussi perçants quelque part. On aurait dit qu'elle aussi, lisait dans son esprit, cherchant à deviner quel type de personne il était. Doucement, la collégienne plissa ses yeux et sa voix qui était avant toute joyeuse et insupportable, était devenue sérieuse et glaciale.
- Toi... en fait, tu es différent. Tu cachais ton jeu et maintenant tu l'exploites à ta guise. Et tu essayes de savoir qui je suis...
Le visage pourtant lumineux de la fille s'assombrissait à son tour. Elle essayait de cacher son passé de lui.
- Tu ne sais rien sur moi.
Puis elle sourit, son humeur changeant d'un coup.
- Puis je suis hyyyper pauvre, donc on se comprend !
- Hein...
Matatagi était confus. Elle était schizophrène ou ça se passait comment ? Peu après, la sonnerie retentit, annonçant le début des cours. Médine regagna sa place rapidement. Le premier cours était celui de mathématiques. Autrement dit, la pire matière au monde pour la jeune fille qui grommelait, ennuyée. Pendant les une heure, cette dernière, se trouvant au fond de la classe gribouillait sur son cahier, des licornes en rose ou vertes avec à la place des sabots des sandales mal dessinées, des tortues qu'elle appelait par des noms des camarades de classe qu'elle n'appréciait pas et tenta même de reproduire le vieil homme tout grognon. Son niveau en dessin était moyen. Par contre, avec un vrai modèle, Médine pouvait à peut-près mieux faire.
Sauf que son professeur l'interpella de loin, la faisant sortir de sa transe.
- Mademoiselle Médine !
- O-oui ? S'étonna l'adolescente.
- Pouvez-vous résoudre à cette équation ?
Son enseignant montra du doigt le tableau noir, avec des chiffres et lettres de son doigt. La jeune fille réprima une moue agacée.
- Non monsieur, je suis allergique à ces conneries créés par Aristophe premier du nom.
Ceci fit monter la moutarde au nez du professeur, qui avait une calvitie sur son crâne. Des rides apparurent sur son front, irrité par ce comportement inadapté en classe. Sous l'émotion, le professeur qui tenait un manuel enroulé, tapa son bureau en bois avec, dévisageant son élève peu respectueuse.
- Pour commencer, le premier à avoir invité les mathématiques, qui sont essentiels à notre quotidien vient depuis les Grecques, nous devrions leur être reconnaissant pour leur savoir et...
- Personne n'est parfait, je m'en moque de vos savoirs faire, moi je les méprises grave. Comme le con qui a inventé l'école. Rétorqua Médine en roulant des yeux.
Quelques camarades de sa classe pouffèrent à sa remarque, ne pouvant que approuver ses dires. Le professeur avait beau argumenter de toutes les façons inimaginables, mais rien ne fonctionna. Sa patience a atteint les limites.
- Très bien ! Devoir commun à rendre et noté !
- Quoiiiii !!!! S'écrièrent tous les élèves en choeur, outrés.
Avec ceci, directement, Médine reçu que des regards noirs. Elle venait de mettre tout le monde à son dos. La jeune fille baissa sa tête en faisant une moue. Le droit d'expression était parti à l'oubliette ou ça se passait comment ? La jeune fille fini par alors se taire jusqu'à la fin, en se faisant petite. A la sonnerie, tout le monde sortaient. Alors que l'adolescente rangeait ses affaires, elle fut apostrophé par l'une des plus populaires de sa classe, elle se mentionnait comme une fille parfaite, comme une princesse.
- Médine. On ne te remercie pas !
Nullement impressionnée, la collégienne détourna son regard et ferma son sac.
- Hé ! Je te cause !
- Il était déjà de mauvaise humeur. Répliqua sèchement Médine en fermant ses yeux, mettant son sac sur son épaule.
- Ecoute-moi bien, sale effrontée...
Cette menace ne la fit ni peur ni froid dans le dos. La collégienne lui lança un regard dur depuis ses yeux rouges, l'affrontant ainsi. Bien sur, la fille la plus populaire de sa classe avait plus qu'un tour dans son sac. Elle s'est mise à pleurer, attirant de suite les regards des autres et leur pitié. D'un coup, tout le monde se sont mis contre la jeune fille.
- Ah ! En plus de nous foutre un contrôle, tu las fais pleurer !
- Elle est ignoble... Rajouta un autre à voix basse.
- Cette personne essaye trop d'attirer son attention.
- En fait, c'est une grosse conne.
Toutes remarques incessantes la bousculait. Même un voulut la forcer à présenter ses excuses. Un autre avait balancé une critique sur sa passion sur les mangas. Médine frémit, sentant son coeur s'alourdir. Cette atmosphère étouffante lui déplaisait. La jeune fille se fraya un chemin, sortant de la salle de classe, renvoyant bouler les commentaires des autres. Tous ricanaient, fiers de l'avoir fait partir.
Fermant son sac d'école, Matatagi resta neutre. Il recula sa chaise et mis son sac sur son dos. Des camarades de son club d'athlétisme ouvrirent la porte coulissante avec un grand sourire lumineux, montrant leur enthousiasme que leur coureur d'élite était de retour pour de bon.
- Matatagi ! Hé ! Tu es de retour pour de bon ! Tu vas pouvoir nous...
- Avec des personnes qui ne rivalisent pas à ma vitesse ? Sûrement pas. Je compte rejoindre officiellement le club de football.
Depuis le tournois mondial, lui qui n'était pas fan au départ, avait développé une passion. Ses frères l'y avaient poussés mais aussi son capitaine : Tenma Matsukaze. Maintenant, Matatagi Hayato avait une idée en tête ; l'affronter dans un match.
En sortant de la salle de classe, traversant les couloirs du collège, le garçon aux mèches bleus aperçut au loin, niveau du CDI, Médine. Il y avait un groupe de filles qui s'inclinaient devant elle, avec un faux sourire puis la saluait avant d'entrer dans la bibliothèque, terminant leur phrase par un « merci de nous comprendre. ». La collégienne resta clouée sur place, droite. Les yeux dans le vide.
- Menteuses. Murmura t-elle à elle-même.
Matatagi sourcilla. Ce dernier avait peu discuté avec cette fille – qui avait un peu trop l'air sotte à son goût - puis se résigna à lui demander ce qui allait pas, les mains dans les poches de son pantalon. Médine le considéra, le visage remplis de tristesse. Ceci fit écarquiller les yeux du garçon. Même s'il la connaissait pas très bien, la voir aussi malheureuse lui faisait quelque chose. Cherchant quelque chose à dire, le collégien grimaça et passa une main dans ses cheveux, le regard ailleurs.
- Vous êtes disputés ? Lança t-il finalement.
- Pas spécialement.
- On dirait. Se convaincu le garçon en la fixant intensément.
De ses yeux rouges, la jeune fille plissa des yeux, froissant sa jupe grise qui tombait à ses cuisses. Elle serrait son habit avec ses mains sous l'émotion.
- ...Elles ont plutôt choisis leur camp. Répondit-elle clairement, la voix légèrement cassée.
- Ah ? Car la petite princesse du collège a lancé une croix rouge sur toi ?
- Si tu es venu te moquer de moi, tu peux partir, champion du foot.
Tournant ses talons, l'adolescente marcha d'un pas nonchalant dans les couloirs, ses pas résonnant dans la zone, ses longs cheveux suivant le mouvement. Les rayons du soleil filtraient à travers les carreaux de glace, éclairant son chemin et elle aussi. Matatagi fronça des sourcils puis croisa ses bras et sans gêne, il augmenta le son de sa voix pour qu'elle puisse bien l'entendre.
- Tu ne vas quand même pas te morfondre pour avoir balancé ton avis, tout de même ?! Tu as du cran contrairement aux autres ! Et de la personnalité !
D'un coup, il la visionna, cherchant à percer son identité. Un sourire espiègle apparut sur ses lèvres, son regard mauvais avec.
- En réalité, tu es quelqu'un qui clash facilement. Tu te retiens tellement pour avoir bon aperçu, je me trompe ?
Médine s'arrêta, les yeux ronds. Elle se tourna aussitôt vers lui, se sentant pris au piège. Comment avait-il pu le deviner aussi facilement ? Etait-elle un livre ouvert ou bien ? Ca la mettait mal à l'aise cela.
- Si c'est le cas ? Et alors ? Réussit-elle à répliquer en grommelant.
- Ben ça ne te correspond pas du tout.
- Qu'est-ce que tu en sais ? Tu as une famille, toi !
La voix de la jeune fille explosa à sa réponse qu'elle lui avait envoyé. Se rendant compte de son erreur et qu'elle en a trop dit, sa frange cacha son visage et la jeune fille se retourna, fuyant en courant, bousculant avec son bras d'autres personnes sans s'excuser. Quant au garçon, il resta stoïque. Avait-il bien entendu ? Ce n'était pas une blague ? Cela voulait-il dire que sa camarde de classe avait personne à ses cotés ? Plus de famille ?
La journée se passa rapidement. Médine avait mangé seule au réfectoire, avait passé sa pause de midi toute seule dans un coin isolé, tapotant sur son portable pour consulter des nouveautés sur des mangas. Les autres cours, la fille aux cheveux blancs restait discrète et silencieuse. Quand il fut enfin cinq heure du soir, c'était la première à sortir de la classe, le visage redressé et impassible.
Avançant dans le quartier, la collégienne soupira, sortant ses écouteurs blancs et les branchèrent sur son portable puis mis les oreillettes dans ses oreilles, activant une de ses musiques préférées pour se détendre. C'était une sale journée et seuls la musique, les mangas et la nourriture pouvait la calmer. Au bout de quelques minutes, s'arrêtant au milieu de la ruelle, ses yeux s'écarquillaient, se rendant compte qu'elle avait oublié quelque chose. Pressée, Médine ouvrit son sac, fouillant sa barre chocolaté qu'elle avait pris pour son quatre heure. A sa plus grande surprise, il ne s'y trouvait pas et ni son porte monnaie. Son coeur manqua de battre à cet instant.
C'était une blague ?
Paniquée, Médine chercha hâtivement dans son sac à dos, finissant après par tout faire tomber pour retrouver ses affaires. Ses cahiers étaient éparpillés et des feuilles étalés sur le sol sale, en plus de sa trousse, d'une bouteille d'eau à demi-remplis, ses serviettes hygiéniques, des mouchoirs, des pansements, un bandeau pour faire tenir ses cheveux, ses blocs-notes à dessins, son dictionnaire, son miroir de poche...
- C'est pas possible ! S'exclama Médine, outrée.
Si ça se trouvait, on lui avait volé, pendant qu'elle déjeunait ce midi. C'était la seule hypothèse qu'il y avait. Heureusement qu'elle n'y avait pas mis toute sa fortune dans son porte-monnaie, mais tout de même, il y avait au moins plus de trois cent yens... qui servaient pour acheter le minimum dans une supérette pour ce soir. Ses jambes s'alourdirent puis flageolaient. Ils finirent par l'abandonner, la laissant tomber sur ses genoux. Les yeux rouges de la jeune fille plissèrent, se sentant mal. Des larmes coulèrent sur le long de sa joue rosie, tandis que sa gorge avait un nœud qui se nouait. Voyant flou, l'adolescente renifla, sentant de la morve sortir de son nez.
- ...Sérieux, c'est déjà difficile seule, mais là c'est trop.. d'un coup.. !
Elle hoqueta malgré elle. Ce n'était pas le meilleur endroit pour pleurer, elle avait l'air si misérable d'un coup.
- Ca va, madame ?
Une petite voix enfantine et inquiète la fit sortir de sa bulle obscure. La collégienne redressa sa tête, ses yeux larmoyant. Devant elle, un petit garçon aux cheveux bruns, avec un visage d'ange et des yeux semblables à quelqu'un qu'elle connaissait. Le petit garçon portait un pull beige et un short bleu et des petites baskets. Il sortit de sa poche un petit mouchoir non utilisé.
- Tiens, pour toi !
- Uh...
Médine se sentait ridiculement stupide que ce soit un enfant qui s'occupe de son sort. Ne voulant pas lui faire de la peine, la jeune fille prit ce qu'il lui offrait et se moucha dedans, séchant ses propres larmes avec ses doigts frêles et fragiles. Le petit garçon pencha sa tête sur le coté, attristé, ressentant de la compassion pour cette inconnue. Son grand-frère lui avait pourtant dit de ne pas parler aux inconnus, mais cette personne était hors catégorie pour lui.
- Tu es blessé ? S'enquit-il, intrigué.
Il était trop pur et innocent. Médine esquissa un petit sourire, le trouvant trop mignon et secoua sa tête.
- Non, on n'a rien fait.. c'est rien.
- Yuuta m'a dit que si des personnes pleuraient, lui lança soudainement le petit, c'est que quelque chose de mauvais s'est produit et que si on est seul, on n'est pas méchant !
- Hein ?...
Qui était ce Yuuta, pensait-elle ? Le petit garçon lui fit un grand sourire, ses yeux brillaient d'une lueur d'espoir, il leva ses bras en l'air, ouvrant ses petites mains.
- Mon frère a souvent raison, mais le plus c'est mon grand-frère !
- Oh, je vois. Gloussa doucement Médine, amusée par sa réaction tout à fait adorable. Mais pas tes parents ?
- Je n'ai pas de père...
La collégienne se statufia.
- Et maman... est très malade. Alors c'est grand-frère qui nous aide. Et c'est le meilleur ! Le meilleur et le plus parfait au monde !!! Se vanta le petit, tout éblouissant.
Médine sentit son coeur se serrer. Le pauvre petit, il n'avait plus de parent et son grand-frère les prenaient en charge ? Ils étaient si jeunes, ça devait être horrible.
- Je vois... Et tu t'appelles comment ? Voulut savoir l'adolescente avec un sourire attendrit.
- Shun ! Mon grand-frère m'a dit de ne pas le donner aux inconnus, mais toi tu as l'air gentille au fond ! Tu as juste eu une mauvaise journée !
Ah, cette innocence incarnée... Une seconde, ce nom lui disait quelque chose. Les même yeux, une peau bronzée, brun aux yeux marrons... Quelqu'un s'était présenté en classe en anglais pendant le cours, il avait cité ses deux frères. Médine commençait à résoudre d'elle même un puzzle, commençant petit à petit à comprendre.
- Il ne serait pas collégien ? S'étonna Médine, les yeux ronds.
- Si !
- Shun !
Les deux se tournèrent vers la voix masculine. La jeune fille s'en doutait ; c'était Matatagi Hayato. Ce dernier était suivi d'un autre petit garçon, mais cette fois-ci, portant un bonnet sur sa tête. Le collégien s'arrêta devant lui, se penchant vers son frère d'un air sévère alors qu'il posait ses mains sur ses hanches.
- On t'avait cherché partout ! On m'a dit que tu étais aller chercher un chien et Yuuta t'avait perdu de vue !
- Désolé grand-frère... S'excusa le garçon en baissant sa tête, coupable.
- Ne le gronde pas, Matatagi.
Surpris de la voir sur ses genoux, le garçon fronça des sourcils.
- Mais qu'est-ce que tu fiches par terre ?
- Ca ne te regarde pas-
- Elle pleurait ! Je voulais la réconforter ! Lui éclaira Shun en souriant comme un petit ange.
- Ah bon ? S'étonna son grand frère.
- Non ! S'indigna Médine, qui commençait à ramasser ses affaires pour les remettre dans son sac.
C'était gênant cette situation. Rapidement, l'adolescente se releva, ses joues s'empourprèrent dès que le garçon l'appela.
- Qu'est-ce que tu as ? Tu te lâche après cette journée ?
- Ca ne te regarde pas !
Sur ces paroles, elle prit de nouveau la fuite.
Au final, elle était rentrée chez « elle », en lieu sûr. Elle posa son sac et se laissa tomber dans son sac de couchage, lâchant un long soupir. Ses pieds lui faisaient un mal de chien, après plus d'une heure de marche jusqu'ici. Et dire qu'elle devait se prendre à manger pour la semaine. L'adolescente se mit à grommeler, se redressa à quatre pattes et avança comme un félin jusqu'au petit frigo, constatant qu'il lui restait des saucisses, du ketchup, du jambon, quelques œufs, de la salade et des tomates ainsi qu'une barre chocolaté et deux kinders. Médine soupira.
- Je vais devoir attendre jusqu'à samedi pour acheter ce dont j'ai besoin..
Son ventre se mit à gargouiller et il commençait à faire sombre dehors. L'adolescente alluma sa lanterne puis se prépara juste des saucisses chaudes avec ketchup et de la salade avec. En attendant que sa chauffe au micro-onde, la jeune fille était sur son portable, son estomac criant famine. Soudain, ses yeux s'arrondirent sur ce qu'elle est tombée. D'un coup presque artistique, elle s'était redressé, son visage rouge alors qu'elle haletait comme une bœuf, de la bave coulant sur le coin de ses lèvres.
- KYA ! Quelqu'un a fait un fanart sur Kidou et Fudou !! Kyyyaaa je suis tellement fan d'euuuux !!! Ahhhhh j'me dois de le télécharger et kyyaaaa y'en a d'autreeeees !!!!!!! Hurla t-elle comme une grosse yaoiste qu'elle était.
Ca lui avait refait sa soirée.
Le lendemain, l'adolescente partait de nouveau en direction de l'école, sans son argent. Elle espérait ne pas se faire retrouver par Matatagi, il en savait un peu trop sur elle et ça la dérangerait. S'il osait la poursuivre pour ses intérêts personnelles, Médine fuira. Soudain, une main se posa sur son épaule gauche. La fille se retourna, faisant face à une camarade de sa classe, neutre. Au fond, derrière elle, son groupe d'amis.
- Tu as réussi à faire ton devoir commun ?
Médine cligna des yeux, faisant fonctionner ses neurones.
Une seconde. Hier soir... qu'avait-elle fait ? Des images repassaient dans sa tête. Ses cris de fangirl, un animé regardé, manger, jouer à des jeux-vidéos sur sa console, papoter sur le net...
Oh merde. Pensa t-elle intérieurement, que ça se voyait sur son visage qui pâlit aussitôt. C'était bien sa veine ! La rentrée scolaire de septembre est décidément la pire !
- Vu ta tête... Pas du tout ?
- Non, j'ai carrément zappé. Lui avoua Médine en tirant sa langue, tout en passant sa main derrière sa tête.
- OUBLIE ??!
- Ben tu sais.. j'étais bien occupé.
Sa camarade de classe croisa ses bras, d'un air soupçonneux.
- En faisant ta geek ? Tu plaisantes ?
- Les geek et otaku ont une vie plus chargée que tu ne le pense. Rétorqua Médine, simplement.
- Sans blague ?
- Ah ça ouais, on a une vie surchargé, on ne voit même pas le temps passé, tellement on est demandé et au moins, on a une si grande passion comparé à vous ! Soupira la collégienne, en la critiquant à son tour.
Visiblement, cela déplut sa camarade de classe, qui voulut lui donner une gifle. Cependant, elle s'abstint en remarquant que Matatagi Hayato passa à coté d'elle, tirant Médine par l'épaule. La jeune fille se débattit, demandant à ce qu'il la laisse. On aurait dit un père traînant son enfant de force quelque part malgré les protestations de cette dernière.
Il fini alors par la lâcher dans la salle de classe puis lui balança un porte-monnaie au-dessus de sa tête. Médine l'attrapa et écarquilla ses yeux. Ce design de Pikachu tout en mosaïque la mit en alerte. C'était le sien ! Alors qu'elle ouvrit grand sa bouche, Médine fut coupée aussitôt.
- Je te rassure, ce n'est pas moi qui te l'ai chouré. C'est un remerciement d'avoir retrouvé Shun.
Le garçon regagna sa place et tira sa chaise avant de s'y asseoir et lança un regard mesquin vers elle.
- C'est malin d'oublier d'oublier le devoir commun que tu nous a donné. Tu vises le sommet ! Lui taquina Matatagi.
- Oh la ferme... Bredouilla Médine, en sentant ses joues s'empourprer par la gêne.
- Tes parents vont dire quelque chose pour ton zéro que tu auras suivi d'une heure de colle ?
- Ils s'en foutent.
Il sourcilla, surprit.
- Sérieusement ?
- D'ailleurs, tu as fait toi, ton devoir ? Trancha t-elle, fuyant le sujet secondaire.
- Je répondrais si tu me réponds aussi.
Celui-là était malin, l'athlète et footballeur n'était pas stupide du tout. Depuis ses yeux perçants, il cherchait à lire en elle. Médine fronça des sourcils et lui fit un doigt d'honneur.
- Va te faire foutre ! Je n'ai pas besoin de ta réponse, de toute façon, ta vie, j'm'en balec ! Cracha t-elle, sur un ton presque humoristique.
- Tu vises plus le tableau que moi avec ton doigt. Se moqua Matatagi, légèrement joueur.
- Bordel ! C'est pas vrai !? J'encule aussi le tableau tiens ! Le monde entier aussi d'ailleurs ! Sauf ma passion ! V'là !
C'est en se lâchant comme ça, qu'elle réussit à faire ricaner Matatagi, son bras sur le dos de sa chaise. Le coeur de la jeune fille se mit à battre soudainement. D'où provenait cette sensation soudaine et inconnue ? En le regardant de plus près, son camarade de classe était vraiment attirant sous ce visage expressif et non froid. Médine avait retrouvé son poil de bête à cause de lui. Elle en lui était reconnaissante, mais jamais elle ne lui dira.
Peu de temps après, les cours avaient débutés. Et bien sûr, comme convenu, Médine s'était prit une heure de colle en plus d'un zéro pointé pour le devoir commun. Toute la classe riaient face à sa stupidité, excepté Matatagi qui restait neutre. Il la fixait depuis ses yeux marrons froncés. Il plissa ses yeux, posant sa joue sur la paume de sa main. Intérieurement, le garçon était intrigué par cette fille. C'était la première à être aussi bizarre et à la fois mystérieuse. Elle cachait un énorme secret au fond d'elle, et son intuition lui conseillait de l'approcher un peu plus, pour le découvrir. Son sourire, son rire forcé n'étaient qu'une façade pour lui. Il a été le seul à la voir aussi vulgaire et en position de faiblesse – sachant que c'était son petit frère qui lui avait tout raconté - .
Plus tard, à l'heure du repas, le garçon à la peau bronzée se leva et se dirigea vers la table de Médine, qui cligna des yeux en le voyant.
- Euh.. Qu'est-ce qu'il y a ? Lui questionna t-elle, perdue.
- Je compte manger avec toi, aujourd'hui.
- Et tes potes du club de foooottttt ???!! ahhhh !! Me capture pas comme Bowser avec Peach !
Cette comparaison le fit soupirer. En effet, Matatagi la tirait par le bras, l'emmenant au réfectoire déjà archi bondé. Ils se servirent avec un plateau et après avoir trouvé une place convenable, ils s'installèrent, face à face. Médine se sentait intimidée par sa présence. Ce garçon était tout bizarre d'un coup !
- Commençons. Pour le porte-monnaie, j'avais su qui l'avait pris.
L'adolescente redressa sa tête, stupéfaite. Matatagi prit une bouchée des lentilles, mâcha puis digéra. Il reprit.
- Bien que ce ne soit pas mes affaires, je me demandais, que ferais-tu si tu l'apprenais ?
- Je me vengerais.
C'était clair, simple et rapide. Le garçon la fixa, légèrement amusé.
- Ah oui ? Que comptes-tu faire ?
- J'ai une connaissance à moi, pro en photomontage. Suffit que je rende sa vie plus horrible.
L'effet de l'exclusion sociale la rendait très haineuse. Les effets de la vengeance la rendait plus pitoyable et sadique qu'il ne le pensait. Sachant qu'on la harcelait et que ses amies l'ont abandonnés pour ne pas avoir une sale réputation, était énorme. Et étant donné ce qu'elle venait de dire, la contre-attaque risquait d'être violent. Matatagi fronça des sourcils, coupant une part de jambon fumé et mangea, écoutant la suite de son plan.
- Toutefois, c'est trop brutal comme début. Alors je vais faire simple. A la fin des cours, je remplis son casier de menace, d'insultes, de critiques et de lettres maudites.
- Mmh..
- Ensuite, j'irais l'emmener aux toilettes, j'activerais mon portable en mode filmeur pour qu'elle me dise tout ses pêchés et je la menace de publier sur le site du lycée, réservés aux élèves.
Alors qu'il buvait de l'eau, Matatagi le reposa en avalant le liquide et lui sourit.
- Très intéressant.
- Alors ? c'est qui cette pute que je lui rend sa vie un enfers ?!
- Je te dirais volontiers... Seulement, vois-tu, je n'ai pas eu ma réponse de tout à l'heure.
Bien sûr, l'échange. Médine grogna comme un animal vexé puis trouva une autre idée.
- Et si j'aurais un paquet entier de kinder à tes frères !? Pour m'avoir remonté le moral et en échange de son mouchoir ?
Elle lui fit un clin d'oeil à son camarade de classe qui grimaça. Elle aussi, s'avérait être manipulatrice quand elle le voulait. Matatagi Hayato esquissa un sourire, amusé et opina de la tête pour accepter son offre. C'était déjà gentil de sa part de penser à ses frères, et c'était rare qu'ils peuvent manger quelque chose de sucré et de délicieux. Tôt ou tard, le garçon apprendra qui elle est réellement... Satisfaite de son coup, Médine fut ravie.
Evidemment, la coupable était la petite princesse du bahut. Médine se jura de rendre sa vie un véritable enfers sur terre puis termina de manger avec son soit disant, « allié » et lui adressa son plus beau sourire avant de s'éclipser, déjà toute excité de faire sa mission. Le footballeur et athlète resta seul un moment sur table, posant sa main sur son visage, poussant un long soupir. Mais qu'est-ce qu'il avait ? Pendant un moment, il l'avait trouvé attirante et mignonne. C'est une blague ! C'est une grande folle et une geek qui s'affichait un peu trop !
La journée fila à une allure ahurissante. Médine avait préparé tout plein de papiers et à la fin des cours, attendant sagement que tout le monde étaient partis, elle empala le tout dans le casier de sa camarade de classe. Alors que son camarade de classe débarquait de nul part, la jeune fille sursauta en criant, par peur d'être prise sur la fait et ferma le casier sur sa main, ce qui la fit hurler de douleur – alors que ce n'était pas si intense que ça la douleur ! -
- Médine, tu vas attirer l'attention. Lui déclara Matatagi, neutre.
- CA FAIT MAAALLLEUUUU !!
- Agite dans l'air, tu vas voir, ça ira mieux.
Elle le fit. Sa main rouge le devint de moins en moins et la douleur disparut aussitôt.
- Oh ! J'ai plus mal !
- Bien sûr idiote, c'est sur le coup que ça fait mal.
- Tu sais plein de trucs, c'est utile pour tes frères ! Je comprends mieux pourquoi Shuu disait que tu étais le meilleur ! Rit joyeusement Médine, de bon coeur.
Ce compliment fit rougir légèrement le garçon, qui détourna son regard d'elle, flatté par ce qu'elle lui venait de dire. Il passa une main dans ses cheveux bruns.
- Mouais... fin... je n'avais pas trop le choix. Finit-il par lui dire.
- Si tu le dis.
Puis elle le salua, lui souhaitant une bonne soirée et quitta l'enceinte du collège en courant, toute jubile. Ce qui a rajouté la bonne humeur dans sa journée, c'est que son argent de poche n'a pas été vidé ! Quelle chance ! Elle finit alors par aller dans un supermarché pour remplir son frigo, puis en sortit, aux anges. Le soir, dans sa tente après avoir bien mangé comme il faut, Médine rejoignit les bras de Morphée, s'imaginant qu'elle portait une couronne de princesse à la place de sa camarade de classe, l'écrasant avec des bottes stylées, riant sadiquement avec un éventail.
Et tout ça, elle remerciait Matatagi Hayato, ce garçon si bizarre mais sympa. Il était vraiment curieux de connaître son statut, mais bon...
Le lendemain, à l'école, Médine avait commencé son plan sur la petite princesse en l'emmenant aux toilettes. Elle activa son portable, jouant le jeu de la fille triste. L'autre dévoilait tout, riant de son malheur, en lui disant que ça l'amusait qu'elle souffrait et qu'elle adorait ça. La jeune fille sourit et fini par la menacer en lui exposant son portable. Tout se fini bien, au final, au plus grand soulagement de la jeune fille, qui entendit dans les couloirs, au plus grand des hasards, qu'il y avait un entraînement des footballeurs à l'extérieur, ce qui tilta Médine. Matatagi y sera, donc ? A quoi ressemble t-il ? Curieuse, pendant la pause de midi, elle se rendit dehors et cligna ses yeux.
Ce dernier courait en tête, avec quelques sueurs ruisselant sur sa peau. Sa tenue des Baies des pirates lui allait à merveille, en plus de ce tissus rouge autour de sa taille. Matatagi était un grand coureur et il souriait en critiquant les autres d'être mous. Cela le faisait marrer. Le coeur de Médine se remit à battre. Elle mit ses mains sur sa poitrine et ses joues rougissaient. Il était si classe... En y pensant, elle ne s'était pas intégré dans un club. Et si elle postulait en tant que manageuse ? Il n'y en n'avait même pas ! La fille aux cheveux blancs y tenta, curieuse. Dès que ce fut une pause pour les joueurs, elle apostropha Matatagi en agitant son bras pour l'attirer. Ce dernier sourcilla mais ne broncha pas. Il remonta la pente en herbe facilement puis la fixa.
- Quoi ? Tu veux quoi ?
- Tu crois que je ferais bien en tant que manageuse de foot ?
- Non.
Aie, son coeur.
- Tu es idiote, cette remarque mit un couteau dans le coeur de la jeune fille, stupide, pas intelligente, maladroite et fragile, en plus vulgaire quand tu t'y mets ! Tu nous gêneras.
- J-J'ai mal au coeuur...
- La vérité blesse toujours.
Ceci l'acheva direct, la faisant tomber sur ses genoux. Elle chouina comme une enfant de quatre ans.
- T'es vacheeeeuuu !
- Dis-moi, d'où vient cette idée farfelue ? L'interrogea t-il en croisant ses bras, curieux.
- J-J'ai pas rejoint de club...
- Ce n'est pas obligatoire non plus. Souffla Matatagi en regardant ailleurs.
- Mais c'est pour passer du temps à t'admirer... Bougonna t-elle, sans se rendre compte de ce qu'elle a dit.
- Hein ?
En devenant consciente, Médine rougit et se releva rapidement, agitant ses bras dans tout les sens.
- NON ! Je veux dire ! Refaire votre design avec des pirates sur vos maillots ! Dressant sur des poneys !!! AHAHHAHHA !!!
- ...Quoi... ?
- Hey Matatagi, les interrompit le capitaine du club. Qui est cette fille ?
- ...C'est...
- UNE CONNE DE GEEK A LA TÊTE D'UN SINGE, QUI VEUT POSTULER POUR VOUS FAIRE DES MAILLOTS DE PIRATES DRESSANT DES PONEYS !
Le capitaine de foot eut les yeux ronds alors que Matatagi se claqua sa main sur son visage, las. Qu'avait-il fait pour se coltiner une fille aussi cinglée et folle ? Le capitaine échappa un sourire amusé et acquiesça.
- Oui, pourquoi pas ! Ce serait plus dynamique avec toi !
- Sérieux ! Merci !
- Quoi ?!
- Allons Matatagi, ce serait plus sympa quelqu'un qui nous aide dans les tâches quotidiennes, non ? Se justifia le capitaine en souriant.
Ne trouvant rien à contredire, Matatagi se résigna et soupira. Médine sourit, ravie et aida à ramasser les ballons pour les ranger dans le panier, tout en chantonnant un opening favoris. Les joueurs la regardait faire, souriant. Elle était toute mignonne et joyeuse, ce qui mettait de la bonne humeur au sein de l'équipe de football. Plus tard, en fin de journée, en marchant ensemble juste pour dix minutes, le garçon aux mèches bleus semblait être grincheux, ce qui n'échappa pas à l'adolescente qui tapa dans ses mains.
- Au fait !
Elle ouvrit son sac, sortant des kinders.
- Pour tes frères ! C'est la monnaie d'échange !
- Tu cherches à faire quoi ? L'interrompit t-il froidement.
- Mh ?
- Rejoindre le club de foot... On n'a plus rien à faire ensemble. Râla t-il.
Médine fut surprise puis un maigre sourire apparut sur ses fines lèvres.
- Tu... as sûrement raison.
- Hein ?
- Je suis condamné à rester seule. Je ne devrais pas m'accrocher, c'est évident..
Son sourire se tordit, la douleur qu'était la solitude la rongeait. C'était dur et injuste à son goût. En la voyant dans cet état, le jeune garçon resta un moment silencieux et plissa des yeux.
- Demain, à quatorze heure de l'après-midi, viens donc nous rejoindre au parc de Tokyo. Tu donneras toi-même les kinder à Shun et Yuuta.
- Que.. quoiii ?? S'étonna l'adolescente, choquée.
- Après ça, on sera quitte.
Puis, Matatagi s'éloigna d'elle, rentrant jusqu'à chez lui. Médine resta clouée sur place. Pourquoi un rendez-vous ? Tout ce déplacement pour ça ? Avait-il une idée en tête ? Cela la perturba pratiquement le reste de sa soirée. Jusqu'au lendemain, où elle décida de mettre un long pull noir et rouge avec des rayures où on pouvait voir ses épaules nues, avec ses bretelles blanches. Ce pull étant trop grand pour elle, s'arrêtait à ses cuisses. En bas, un jean bleu clair et des nikes blanches. Médine se fit une queue de cheval puis prit un sac à main en cuir noir, avec des portes clés de ses personnages favoris et un pikachu et sortie de sa tente, prête à partir.
Cela lui prit longtemps pour rejoindre le lieu, mais heureusement pour elle, la jeune fille n'était pas en retard. Cependant, elle fut étonnée de voir les garçons déjà sur place. Matatagi était assis sur un banc bleu, les jambes écartés, ses coudes sur ses genoux, les mains rejoints, veillant à ses deux petits frères qui jouaient innocemment au foot, cherchant à imiter leur grand frère. Le bruit des pas alerta le jeune garçon, vêtu d'un pantalon noir, d'un haut manche longue gris et des basket noirs et blanches. Le voir en tenue civil la fit rougir. Dommage qu'elle devra partir aussitôt...
En l'apercevant, Shun fonça droit sur elle avec un grand sourire.
- Ah ! C'est Médina !
- Médine. Lui corrigea la jeune fille en gloussant. Elle s'accroupit vers lui en souriant. Bonjour, Shun ! Ravie de te retrouver !
- Moi aussi ! Tu as l'air plus heureuse aujourd'hui !
Elle rit. Qu'est-ce qu'il était mignon, on aurait dit un Hayato Matatagi à l'âge de cinq ans ! La collégienne sortit de son sac deux boîtes de kinder et les fit passer aux deux petits garçons.
- Pour vous ! Et aussi pour vous remercier de m'avoir redonné le moral...
- Ouah ! Merci beaucoup !! Lui remercia Shun avec un grand sourire. Regarde grand-frère ce qu'elle nous a donné !
- Ouais...
Ce dernier sourit, content pour lui et Yuuta qui déballait directement le papier pour croquer dans son kinder, totalement aux anges. Les deux enfants se sourirent et mangèrent ensemble, dégustant et savourant ce goût qui ne se représentera pas souvent. Matatagi proposa à sa camarade de s'asseoir à coté de lui, ce qu'elle fit, nerveuse. Depuis quelques temps, elle se sentait bizarre en sa présence. Son camarade de classe était quelqu'un de bien au fond. Finalement, peut-être qu'elle pouvait lui accorder sa confiance. Sans hésiter plus longtemps, Médine se tourna vers lui, le regardant de ses yeux rouges.
- Je n'ai pas de famille.
- Je me disais aussi... Murmura t-il, comme si c'était une évidence.
- Hein ? Comment t'as su ?
- Je suis doué pour deviner dans l'esprit des personnes. C'est devenu une habitude.
Il haussa ses épaules.
- Il s'est passé quoi ?
- J'ai... fugué.
- Quoiiii ?? S'étonna t-il, les yeux ronds, se tournant vers elle.
- J'étais dans une famille riche. On voulait me fiancer... j'étais un jouet et je n'aimais pas ça.
Elle grimaça.
- Ils n'ont rien fait pour me retrouver. Ils ne pensaient qu'à la gloire. Je n'ai pas de maison, je... vis dans une tente. Par mes propres moyens.
- Dans une tente !!?
- Quand je te disais qu'entre pauvres, je te comprenais, maintenant tu vois...
Le football et athlète fut sans voix. La seule chose qu'il put lui dire c'était ceci :
- Et tu vis où, exactement ?
- Dans la forêt, dans un coin tranquille...
- Et les jours de tempêtes ? De neige ? D'orage ? De pluie ? De froid hivernal ?
- Hé bien... elle se mit à rire. Je me débrouille...
Cela le déplut. Il grimaça et resserra sa poigne de main. Au fond, il n'aimait pas ça. Il comprenait mieux pourquoi elle évitait d'en parler, ce n'était pas facile en effet. C'était une fille courageuse et de déterminée, pas comme d'autres. Et Matatagi admirait ce coté là. Sa personnalité tout court lui plaisait et l'avoir en tant que manageuse le rendait souriant, mais voir les autres l'admirer et la profiter l'agaçait énormément. C'était là, où il avait comprit qu'il s'était attaché à cette fille et qu'il risquait de la perdre si d'autres garçons tournaient autour d'elle. Shun s'approcha d'eux, ayant écouté qu'une partie de l'histoire.
- Tu as une tente ? On pourrait y aller pour manger des marshmallow ? Proposa t-il, tout excité.
- Hein ? Mais, il n'y a pas assez de place, je crois...
- Ooh... Je voulais essayer voir ce que ça fait...
La déception se lisait sur le visage de Shun. Yuuta confirmait son avis en faisant une petite moue adorable. Ceci réussit à la faire céder.
- Pourquoi pas ! Au pire, on se serrera ! S'arrangea Médine.
- Ouaiiis ! Merci ! S'exclamèrent les deux petits, satisfaits.
- Vous ne l'embêterez pas, d'accord ? S'assura Matatagi.
- Ouii !
Médine rit. Elle les conduisit jusqu'à chez elle, ce qui prit un bon bout de temps. Une fois dans la forêt, ils jouèrent ensemble, sous la demande des petits. Ils se firent une partie de cache-cache, des jeux de cartes, des mimes, puis les garçons profitèrent pour jouer à la console de Médine, laissant les grands discuter entre eux. Matatagi lui racontait ses aventures palpitantes, sous l'attention de la jeune fille, toute admirative. Puis, ils échangèrent leurs goûts, leurs passions...
Le ciel commençant à s'assombrir, les garçons ramenaient du bois et Médine sortait un paquet de marshmallow, montra comment faire du feu plus facilement – en tant que feignante, surtout ! - avec un briquet, qu'elle gardait pour des bougies si un jour ça se passait mal. Tous mangèrent en tendant leur repas depuis une petite branche. La fumée s'évaporait dans le ciel. Une odeur de cuisson s'y faisait sentir en plus de la nature. Quelques étoiles apparurent dans le ciel, attirant toute attention. Les enfants qui goûtaient étaient tout éblouis en admirant cela.
Matatagi jeta un coup d'oeil vers Médine qui souriait tendrement. Le garçon se laissa contrôler par ses sentiments et étant du genre à ne pas tourner autour du pot, la prit par le menton et l'embrassa soudainement, ce qui fit rougir la jeune fille, sentant son coeur faire un grand bond dans sa poitrine.
- Comme ça, tu es mienne. Déclara t-il.
- J-Je-je...
- C'est sympa la belle étoile.
Il venait d'esquiver le sujet d'un coup. Médine rougit et fit une moue.
- M-Mouais...
- Et aussi... viens vivre chez moi. Je ne te vois pas continuer de vivre ici.
- Uh ? Tu es sérieux ? Je ne veux pas déranger et..
- Je me sentirais soulagé. Lui avoua t-il un sourire attendrit.
Même sans se confesser directement comme tout cliché romantique, Médine sourit et se contenta de lui répondre un « d'accord. », observant les étoiles avec lui. Une personne est capable de changer tout quotidien, dans les moments les plus inattendus...
La soirée se déroula tranquillement et la jeune fille a pu découvrir ce qu'était la sensation de dormir dans les bras de quelqu'un ; qui était dorénavant son petit-ami, au chaud. C'était un agréable moment.
Finalement, cette rentrée scolaire n'est pas si mal !
° The End °
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