Manga/Anime: Inazuma Eleven

Titre : Un jugement trop précipité

Auteur : Lily Sawaka

Couple : Gouenji X OC

Date: 06/08/2018

Note de l'auteur: L'OC est féminin. Je crois que j'ai fait Chloé légèrement tsundere involontairement. Et je ne suis pas très fière de ce OS.. En espérant qu'il te plaise malgré tout!

Sujets traitant à avertir aux lecteurs: Sport - Romance

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Un vent violent s'abattit à l'horizon, entraînant dans sa direction l'herbe et des fleurs du parc national de Tokyo. Il était dans les environs de dix-huit heures et demi et il y avait moins de personnes qui se promenaient dans cette zone de tranquillité. Le ciel était teinté d'une couleur orangé et saumon tandis que le soleil se couchait à l'horizon, derrière d'immenses agences mobilières facilement visibles en haut de la petite colline du parc. Dessus, se trouvait un grand chêne avec une cible sur du carton.

Tout en haletant, une adolescente courait dans cette direction, à ses pieds, un ballon de foot roulant sur la verdure, qui est filtré par les couleurs du ciel. Son pied gauche bien encré au sol, la jeune fille se pencha vers l'avant tandis que sa jambe droite était pliée, basculé en arrière puis frappa vers l'avant violemment contre la balle, le faisant propulser à une vitesse fulgurante sur la cible, visant le centre et l'impact fit déchirer sa petite création. La footballeuse reposa doucement son pied sur le sol, reprenant son souffle. De la sueur perlait sur sa joue, ce qu'elle essuya aussitôt avec un sourire satisfait. De nouveau, une brise légère souffla, soulevant sur son passage les longs cheveux bruns ondulés de la jeune fille. Ses yeux brillaient d'une flamme ardente, coloré d'un marron foncé. Quant à sa tenue, elle ne portait qu'un short noir, des nikes blanches et un haut court gris, où on voyait ses bretelles blanches provenant de son soutien-gorge. A ses poignets, des bracelets de plusieurs couleurs puis une montre blanche.

Après avoir fait son petit sport, la brune porta son attention sur l'heure. Elle parut étonnée.

- Zut ! Il est déjà si tard ? Le temps que je rentre, me douche, que je mange et me repose... Après tout, je me lève tôt demain...

Tout en s'accordant à son emploi du temps qu'elle s'était elle-même fait, la jeune fille prit son ballon et remonta sur la colline pour récupérer le carton, qu'elle jetait aussitôt après avoir trouvé une poubelle. Quelque chose vibra depuis la poche de son short. Elle y ressortit son portable blanc, en appuyant sur les touches, la brune constata qu'elle avait reçu un SMS de la part de sa mère. Pour résumé ; la personne qui l'avait fait naître au monde lui avait écrit que son père était arrivé de plus tôt avec une surprise, ce qui fit sourire la fille. Rapidement, la brune trottina jusqu'à chez elle pendant une vingtaine de minutes, le temps de sortir du parc et d'aller jusqu'à son quartier.

Devant sa maison, se trouvait une plaque d'argile avec le nom de sa famille : Graze. Cela faisait maintenant une semaine et demi qu'ils avaient emménagés et la jeune fille avait rejoint le collège Raimon. Sa petite demeure était modeste, comme tous les voisins, en comptant un étage. En rentrant, elle fut de suite bien accueillis. La voix de sa mère provenait depuis la cuisine, à coté des escaliers en bois.

- Chloé ! Te voilà ! Ma chérie, tu as une bonne nouvelle !

Alors qu'elle retirait sagement ses chaussures, la jeune fille haussa un cil. Alors qu'elle traversait le couloir bien nettoyé, qui sentait l'eau de javel en chaussettes, l'adolescente se plaça à l'entrebâillement de la porte. Sur une chaise, à table, se trouvait un homme qui lui était inconnu. Ce dernier avait les cheveux violets et une mèche cachait son œil. Ses yeux noirs le rendait presque indéchiffrable et il avait une veste bleu. La jeune fille appelée Chloé resta neutre, jusqu'à sa mère passe devant elle, en le présentant.

- Voici Michiya Kudo . Il est futur coach de football à Raimon... et aussi, celui qui va gérer l'équipe au football frontier international !

Chloé écarquilla ses yeux. Sérieusement ? Elle avait à peine rejoint l'équipe de football ! Elle fut bouche-bée, alors qu'elle s'apprêtait à interroger cet homme, celui-ci prit parole.

- J'ai eu vent de tes exploits dans ton ancien collège. Commença t-il calmement. Tu es donc promue, mais il faudra passer un test au collège Raimon. Te sens-tu capable ?

Il avait les bras croisés, le regard perçant. Il lui fallait une réponse directe et il ne fallait pas traîner, au risque qu'il lâche l'affaire. Surprise et à la fois émue par ce que ce Michiya lui avait dit, l'adolescente acquiesça avec un sourire déterminé.

- Evidemment que j'en suis capable ! Je suis très douée au football. On m'appelait autrefois « La Sirène ».

- Très bien. Alors tu viendras demain pour huit heures pile. Si tu arrives en retard, je te disqualifie.

Très cadré cet homme. Pensa Chloé, étonnée. Cependant, elle ne pouvait que se sentir chanceuse d'être qualifiée. Le coach remercia l'accueil et le café que lui avait offert madame Graze puis marcha d'un pas nonchalant à l'entrée de la maison, remettant ses chaussures à ses pieds puis avant de sortir, il s'inclina poliment. Le bruit de la porte se refermant retentit dans la maison. La brune fut secouée par sa mère par les épaules.

- Tu as vu ça ?! Tu es admise pour représenter le Japon ! Je suis si fière de toi, Chloé !!

- Du calme maman, je dois être officiellement prise... Lui expliqua sa fille avec un rire gêné.

- Que se passe t-il ? Les interrompit le père de l'adolescente, ayant une serviette humide posée sur son épaule gauche. De la vapeur s'échappait de son corps, signalant que celui-ci avait prit une douche.

- Notre fille va représenter le Japon ! Il faut fêter ça !

- Super ! Sort l'apéro !

En lâchant sa fille, la femme qui portait un tablier de cuisine se rua sur son amant, le prenant dans ses bras, celui-ci la fit tourner atour de lui en la prenant par la taille, riant comme un jeune couple qui débutaient à peine. Gênée de leur attitude d'amourette, Chloé s'esquiva légèrement en veillant à ne pas trop faire de bruit. Elle heurta malencontreusement la chaise de la table. Ses parents se tournèrent vers elle, leurs yeux brillants. Le duo se jetèrent sur leur enfant, réclamant des bisous et des câlins, ce que l'adolescente refusa, rouge de honte. Enfin ! Elle n'avait plus l'âge de se ruer sur eux pour avoir ça !

Au final, à trois, ils prirent l'apéro, sous une bonne ambiance ; dans la joie et la bonne humeur. La soirée se déroula tranquillement.

Le lendemain matin, de bonne heure, Chloé était devant le miroir de la salle de bain, fraîchement sortie de la douche. Après avoir séché ses cheveux, l'adolescente les attacha en queue de cheval. Avec hâte, elle sortit de la pièce, descendit des escaliers, attrapa dans sa cuisine une brioche qu'elle avait arraché à sa main au lieu d'un coup – par flemme, évidemment – puis salua ses parents qui se réveillaient tout juste en bâillant. A l'entrée, la jeune fille mis ses baskets et sortit de sa maison, ne tenant plus en place. Bien que le match de qualification se déroulait dès huit heures, Chloé sprintait pour le plaisir de se défouler. Après tout, la nervosité lui prenait possession, ce qui n'est pas toujours gérable. Son sourire niais était toujours plaqué sur son visage, toute rayonnante.

Plus tard, la footballeuse arriva à destination. Il y avait déjà des joueurs sur place. Certains avaient l'air calme, d'autres stressés ou d'autres discutant entre eux. En voyant un en particulier qui était un peu tremblant, Chloé avança vers lui, posant délicatement sa main sur son épaule. Ce dernier sursauta et se retourna, complètement stressé. Le garçon la dépassait de quelques centimètres et avait des yeux bleus comme ses cheveux, redressés vers le haut.

- Déstresse-toi. Tout ira bien. Lui rassura Chloé avec un sourire naturelle.

- J-J'essaye ! Lui répondit-il rapidement, légèrement en bégayant. On représente... le Japon ! C'est tellement un honneur !

La jeune fille opina de la tête et posa sa main sur sa poitrine.

- Oui, on peut se sentir fier... En vrai je stresse énormément aussi... Alors je tente de me calmer en voulant rassurer les autres.

Etonné, le garçon la fixa, hébété.

- Ah ? Tu te détend en voulant aider les autres ?

- Oui !

- Tu es une personne très gentille... Remarqua t-il en souriant.

Flâtée par ce compliment, Chloé rit doucement. Elle passa une main dans ses cheveux.

- Aha... Au passage, je suis Chloé Graze. Enchanté de faire ta connaissance !

- Je suis Utsunomiya Toramaru !

Tous deux se sourirent mutuellement. Pour passer le temps, tous deux discutèrent de leur passion pour le football, ce qui les ont très vite rapprochés. Ils apprirent qu'ils étaient des attaquants, ce qui était amusant aussi. Alors qu'ils discutaient tranquillement, les autres arrivèrent également. Chloé constata qu'elle était la seule joueuse féministe. A vrai dire, ça ne l'étonnait pas vraiment, peu de filles y jouaient. Toramaru écarquilla ses yeux en voyant quelqu'un de particulier, ravi. La jeune fille regarda dans sa direction.

Un garçon aux cheveux en pics de couleur blond crème, avançait les mains dans les poches de son pantalon de sport bleu et jaune. Ce dernier leva ses yeux noirs en amande sur le terrain, examinant tout les joueurs d'un œil critique. Chloé fronça des sourcils et se tourna vers son camarade.

- Tu le connais ?

- Pas toi ?! S'écria le garçon surprit. C-C'est Gouenji Shuuya ! L'attaquant le plus fort de Raimon et l'attaquant de feu !

- Mmh... Nan, jamais connu.

Elle posa ses yeux marrons chocolats vers ce dernier d'un œil soupçonneux. Intérieurement, il paraissait un peu trop cool à son goût et sa manière de marcher ne lui plaisait pas du tout. On aurait dit un garçon prêt à faire embarquer une fille dans la rue pour boire un verre. Toramaru courut jusqu'à lui avant de s'incliner devant lui, en lui criant qu'il était vraiment heureux de faire sa connaissance, en plus qu'il était un grand fan de lui. Chloé grimaça juste en voyant la réaction de ce dénommé Gouenji Shuuya qui le considérait, nullement intéressé ou même le remerciant tout court. Où était la politesse ? Ce garçon était vraiment si fort que ça ?

Dès que son regard croisa le sien, il eut comme une drôle de tension. Chloé pensait que c'était sûrement son coté trop critique qui le jugeait trop vite. La footballeuse avança vers lui d'un pas assuré et lui adressa un sourire neutre avant de tendre sa main droite vers lui, dans le but de se serrer la main.

- Je suis Chloé Graze. Je suis attaquante.

- Gouenji Shuuya. Répondit-il sèchement, ignorant sa main.

Ceci déplut Chloé qui le dévisagea d'un œil mauvais. Il s'avérait que son intuition féminine soit juste. D'un ton élevé et grave, elle l'interloqua.

- Dit donc toi, tu connais le respect ? Et la gentillesse ? Tu te prends pour qui ? Le Dieu de Raimon ?

- Ah ? Qu'est-ce que tu as ? Lui rétorqua l'attaquant vedette de Raimon en la fusillant du regard. Visiblement, sa façon de lui parler ne lui plaisait pas du tout.

- Je n'approuve tout simplement pas ton accueil, alors qu'on va devenir camarades.

Gouenji fronça des sourcils. Pour qui se prenait-elle de dire ça ? Ca commençait fort. L'ambiance entre ces deux-là étaient comparables à celui d'un chat et d'un chien. Le pauvre garçon se trouvant au milieu les regarda à tour de rôle, inquiet. Ce dernier ne voulait pas du tout que ça finisse en conflit cette histoire. Il voulut en placer une, mais fut coupé.

- Tu es qui pour me parler sur ce ton ? Je ne t'ai jamais rencontré en plus.

- En quoi ça te regarde ? Répliqua sèchement Chloé en croisant ses bras. Et puis au lieu t'ignorer les autres, la moindre des choses est de dire « bonjour. » ou même un « merci ».

- Alors comme ça, tu vois tout le monde amical ? Lui posa Gouenji, ses traits durs.

- Pas forcément, mais j'ai horreur d'un type qui ne sait pas être correct.

- Si tu comptes éduquer les autres, ce n'est pas ici.

Ceci dit, la jeune fille le foudroya du regard. Décidément, il n'était pas agréable du tout ! Chloé n'était pas du genre à se laisser faire, au contraire, pour tout rageurs, individus mal éduqués ou des délinquants tout court. Bien qu'elle ne soit la plus petite – en ignorant le garçon aux cheveux bleus dans un style de crabe -, l'adolescente avait des crocs et griffes. En tenant tête à cet attaquant vedette des Raimon, la brune tiqua.

- Si tu veux jouer les bad boy, profiter du football pour te faire une réputation de légende, je te conseille de calmer ton jeu de suite, où je ne garantirais pas la survie de ton entrejambe.

- Mais tu as quoi contre moi ?! D'où tu m'agresses sans raisons valables ?!

- Parce que tu n'es pas poli ! Lui exposa t-elle.

- Arrête de jouer les maîtresses et rentre chez toi si tu es ici pour te plaindre.

Sur ces paroles, le garçon détourna son regard, à présent énervé. Lui qui avait une hâte de voir les autres et était déterminé à remporter ce match qualificatif, s'il y avait quelqu'un de désagréable en plus, ça ne présentera rien de bon ! Heureusement pour lui, l'arrivé de son meilleur ami Endou Mamoru le détendit un peu plus. Toramaru s'excusa à plusieurs reprises pour son idole, il n'avait absolument pas prévu que Chloé se comporte ainsi.

Un peu plus tard finalement, le coach fit son apparition et donna la liste des équipes. Chloé se retrouva dans le A, avec Endou Mamoru. Ce dernier était tout enjoué de faire sa connaissance, malgré qu'il avait des tas de questions à lui poser, le garçon obtiendra ses réponses durant ce match. Sachant qu'ils étaient impaires, la jeune fille sera remplaçante entre temps. Etant derrière les lignes, elle attendit patiemment son tour.

Comme avait dit Toramaru, ce Gouenji Shuuya était vraiment talentueux. Il dribblait à la perfection, subtilisait le ballon aisément, frappait bien fort et c'était lui qui marquait contre le gardien, pourtant bien réputé aussi. Cependant, malgré toute cette classe, il ignorait les autres qui le félicitait, d'un air fier et impassible. Ce coté là, Chloé le détestait. Sous la demande du coach, la jeune fille entra sur le terrain, remplaçant un joueur de Raimon avec un chapeau original. Se trouvant au milieu du terrain mais aussi en tant qu'attaquante, elle se concentra. De loin, Endou l'encourageait, toujours en étant optimiste. La brune le considéra puis lui adressa un sourire avant de faire face au garçon, les cheveux remontés en gel.

Encore une fois, il ignorait sa présence, comme si elle n'était qu'un vulgaire bétail, rien d'autre. Chloé se pencha en avant, attendant le sifflet pour courir rapidement vers l'équipe adverse. Alors que le ballon allait se diriger vers Gouenji, elle le choura rapidement et lança un regard vers ce dernier avant de courir. Kidou, qui était un excellent stratège tenta de la tacler au sol, ce qu'elle avait esquiver en sautant dans les airs. Le vent souffla sur ses longs cheveux attachés, le soleil brillant sur elle, comme-ci elle était une divinité. En retombant sur le sol, de ses yeux, Chloé devina la trajectoire des joueurs de l'équipe B et dribbla, tourna autour d'elle même avec la balle collée à sa jambe pliée. Constatant qu'il y avait un certain garçon les cheveux en sur le coté et à moitié chauve fonçait vers elle avec un sourire sadique, la footballeuse envoya le ballon dans les airs, ce qui a permit à Hiroto de le récupérer, l'objet rebondissant contre son buste. Pendant que les autres étaient occupés à le voir dans les airs, la brune sprinta vers les cages, appelant l'attaquant à lui faire la passe, ce qu'il fit. Kazemaru intervint mais fut dépassé par Chloé qui écarta ses jambes presque à l'extrême pour prendre le ballon et s'engagea pour utiliser une technique spéciale. Une lumière bleu et des bulles d'eau remontaient dans l'air. Tandis qu'elle virevolta et que la balle blanche et noire s'élevait dans l'air, Chloé frappa avec sa cheville sur le ballon très fort en criant le nom de sa technique spéciale, qui fila d'une allure ahurissante vers les cages. Tachimukai cria « Main Magique » mais ce fut vain face à la rapidité du tir.

Tous furent bouche-bée de ce qu'elle avait accomplie. Endou Mamoru la félicita depuis les cages, totalement bluffé. La jeune fille se retourna et leva son pouce avec un grand sourire et le remercia avant d'aller se replacer.

- Mais si, je la connais. Marmonna Kidou en croisant ses bras. Gouenji qui l'avait entendu l'interrogea.

- Comment ça ?

- Elle est surnommée « La Sirène » depuis son collège, car elle est d'une beauté impressionnante, ravissante et très admirable et comme des sirènes, elles se montrent très vite agressives devant leur proie après.

A vrai dire, pour l'attaquant de feu, il trouvait cela un peu ridicule. Mais face à son jeu, cela ne le laissait pas indifférent. Gouenji sourit en la regardant, ce qu'elle remarqua depuis son poste. Cette dernière se demandait si cela l'avait mis en alerte et l'avait remis à sa place. Toutefois, ce n'était pas le cas. En effet, le footballeur était encore plus déterminé à remporter ce match et voulait la défier, pour lui faire comprendre qu'il était le meilleur tireur d'entre tous.

Un esprit de rivalité c'était créé.

Au final, plus tard, l'équipe B avait remporté, ce qui dégoûta Chloé. Mais étant pas mauvaise joueuse, elle resta calme et félicitait les autres pour être aussi formidables les uns que les autres. Devant elle, se dressa son ancien coéquipier de ce match. Portant des lunettes, au visage légèrement grotesque et aux cheveux en crête bleus. Il s'inclina.

- Tu étais superbe ! Et tu es trop mignonne ! Ca me ferait mal au coeur de ne pas te voir qualifier ! Lui balança t-il.

Comment le prendre ce qu'il venait de dire ? Chloé eut le sourire crispé.

- Ah ? ... Euh...merci ?

- Tu dis merci à tout le monde ? Ouais, comme je disais, tu vois un monde trop gentil. Répliqua une voix familière.

- Gouenji. Ferme-la.

Par cette douce délicatesse qu'elle lui a renvoyé, Gouenji fronça des sourcils.

- ...On va dire que je n'ai rien entendu. Dit-il nonchalament avant de porter son attention vers le coach qui attendait l'attention de tout le monde.

- Pft, tu n'acceptes pas la vérité toi. Pourtant ça te ferait du bien de te remettre les choses en clair. Tu as trop de poules autour de toi qui demandent ton autographe, c'est ça ?

- Pardon ?

Sa voix se faisait plus dure, il était agacé par le comportement par la seule joueuse féministe dans l'équipe. En les voyant se chamailler, Endou et Toramaru les interrompirent pour les séparer, sentant les éclairs depuis les yeux de ces deux adolescents.

- Allons Gouenji, elle est juste nerveuse pour les résultats !

- Non Endou, elle cherche les ennuies. Lui expliqua calmement son ami, tentant de se contrôler un maximum.

- Chloé-san, il n'a rien fait de travers ! Il a toujours été comme ça, c'est ce qui le rend classe ! Lui raisonna Toramaru.

- Je vais lui changer ses manières alors, parce que ce gamin a besoin d'une gifle pour remettre les idées au clair !

Les éclairs ne s'arrêtant pas, ce fut le coach qui les fit se taire, attirant maintenant toute son attention. Il cita les personnes qui sont prises et Chloé fut acceptée, ce qui la fit sourire. Elle remarqua que le garçon un peu bizarre ne fut pas pris mais ne dit rien. Ayant reçu son maillot représentant le Japon, elle ne put que sentir la délicieuse odeur qu'émanait son haut. Du nouveau.

Après de bref explications, la jeune fille s'apprêtait à partir. Toramaru lui souhaita une bonne fin de journée, ce qu'elle lui renvoya avec le sourire. Elle pensait être tranquille... en réalité non. Forcément, son trajet était le même que Gouenji Shuuya. Marchant dans la même direction, tous deux étaient silencieux, gênés de cette situation. Au bout d'un moment, le tireur élite des Raimon s'arrêta, ce qui fit retourner Chloé, qui se demandait pourquoi. Alors que c'était évident.

- Je tourne à gauche maintenant. A plus.

Refusant de lui répondre, la brune voulut reprendre son chemin avant que Gouenji l'apostrophe de loin.

- Et ta politesse ?

- Je n'ai aucune envie de te la passer...

D'un regard glacial, Chloé termina sa phrase.

- Le bad boy qui pense que tout le monde est à ses pieds.

- Ce n'est pas mon genre.

- Ah ? Prouve-le.

- Si tu ne vois pas mes pensées pour le football, on sera bloqués, tous les deux.

Alors que la jeune fille voulait répliquer, l'adolescent traça sa route, les mains dans les poches de sa veste de sport. Les rayons du soleil brillant sur ce dernier, alors qu'il était de dos à elle. Cela donnait une drôle de scène pour Chloé qui grimaça. Qu'entendait-il par « voir ses pensées » ? Elle n'était pas devin et encore moins une voyante ! Sur ces songes, la footballeuse reprit son chemin, complètement perdue dans ses pensées. Ne pas savoir le sous-entendu de ses paroles étaient frustrant ! Décidément ce garçon était vraiment bizarre, différent de tous ceux qu'elle avait connus auparavant.

Le soir, chez les Graze, ils firent de nouveau la fête pour la victoire de leur fille, qui est devenue le symbole du Japon. Une représentante de ce pays, en football, les rendaient heureux comme pas possible ! Après ce festin, Chloé passa le reste de sa soirée sur son ordinateur, discutant avec ses amies sur le net, toute euphorique.

Le lendemain matin, ses affaires rentrés dans une valise et avec un gros sac et un sac à main, vêtue de sa tenue de sport, elle salua ses parents, partie pour aller à Raimon où tout les autres y sont pour un internat réservé pour les joueurs de football. Elle salua ses camarades puis les manageuses l'emmenaient dans le dortoir pour filles. Heureusement pour elle, Chloé s'entendait très bien avec elles. Une Aki et Haruna. Une troisième aux cheveux violettes était toute timide, était la fille du coach, Kudou Fuyuka. En croisant de loin Gouenji sourire à ses amis, la brune plissa des yeux.

- Tout va bien, Chloé ? L'interrogea Aki, qui avait remarqué sa distraction.

- Ah, euh ouais... Tu ne trouve pas qu'il est lourd ou tout prétentieux ?

- Hm.. Pas vraiment. Lui admit la manageuse avec un petit sourire.

Tout le monde et aveugle ? Il suffit de le voir sur le terrain et en dehors pour comprendre qui il est réellement. Décidant d'abandonner et de l'ignorer tout court, Chloé suivit les filles pour déposer ses bagages dans la chambre. Aussitôt, un entraînement a été annoncé. Toramaru était arrivé un peu tardivement, ce dernier déclarant qu'il devait rester chez lui. Seul Fudou se moquait de lui, ce qui agaça l'adolescente. Pour l'échauffement, Chloé gardait une allure simple, veillant à bien tenir sa respiration régulièrement sans trop être essoufflée. Elle remarqua que devant elle, se trouvait Kazemaru avec Gouenji. D'autres devant et heureusement pour elle, d'autres étaient derrière elle, à la traîne comme Kabeyama Heigorou. Tous étaient concentrés et peu parlaient, sauf les moins motivés qui se plaignaient. Toujours ses yeux posés sur l'attaquant des Raimon, la brune tiqua avec sa langue.

- Voir ses pensées pour le football... Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Marmonna t-elle, toujours soucieuse de cela.

- De quoi tu parles ? Lui sourit Tsunami qui était à son allure.

- Tu sais lire dans les pensées des autres ? Lui demanda t-elle, les yeux ronds.

- Ahhh ??? Qui peut faire ça ? T'en penses quoi, Tachimukai ?

Le gardien fanboy de Endou Mamoru cligna des yeux et leva ses yeux vers le ciel, réfléchissant intensément avant de répondre honnêtement.

- Franchement, aucune idée... Mais après, c'est à nous de comprendre... par nous même ?

- En gros, c'est à moi de comprendre la raison de cette phrase, qui n'a aucun sens ? Abrégea Chloé, étonnée.

- C'est qui ? Je veux dire, qui t'a posé cette question ? Lui questionna Tsunami, intrigué.

- Gouenji..

- Tu sais, c'est comme les vagues, il faut du temps pour s'habituer et pour comprendre ses pensées !

Cette exclamation un peu trop poétique au goût de l'adolescente la fit réfléchir. C'est bien beau, mais elle ne comprenait pas du tout ! Après leur course faite, pour bien réveiller leurs muscles, tous s'étiraient sur le terrain. Avec l'aide de Toramaru, la brune s'assouplissait sur la terre vers l'avant alors qu'il la poussait gentiment sur son dos.

- Chloé-san ? Je peux... poser une question, si ce n'est pas trop dérangeant ?

- Va s'y !

- Pourquoi... tu n'apprécies pas Gouenji-san ?

- Mais enfin, il t'a pas respecté hier et-- AIIIIEAIEIIEU !!

Sous le choc, Toramaru l'avait trop baissée vers l'avant, lui faisant arracher des cries de douleur, en sachant qu'elle n'était pas aussi souple que des gymnastes. Le garçon s'excusa à multiples reprises, lui avouant qu'il n'avait pas fait exprès puis changèrent de rôle. L'adolescent lui répondit alors :

- On se connaît à peine... Mais avec le temps, ça passera !

- Tu te laisse trop aller Toramaru. Soupira Chloé.

- En même temps, c'est mon aîné aussi..

- Hein ? Comment ça ? Ce qu'il venait de lui dire la fit hausser un cil.

- Eh bien... Le football frontier international accepte des adolescents de dix à quinze ans... et j'ai un an de moins que vous. Lui éclaira le garçon.

- Quoiiiii !!??

Elle fut tellement surprise de l'apprendre. Jusqu'à qu'un garçon aux lunettes, d'un air binoclard ne fasse son apparition. Il avait joué avec eux, mais au final, il est fini légèrement en tant que manageur...

- Si tu m'avais écouté, tu le saurais plus tôt ! Mais tu étais ailleurs !

Tentant de se remémorer, elle se rappela et tapa dans ses mains, les yeux ronds.

- Ah mais oui ! Je me demandais à quoi je comptais écrire comme histoire pour mes copines sur le réseau sociaux et...

- Tu ne m'écoutais pas alors !!!! S'écria le manageur, choqué. Toramaru rit gaiement.

- Chloé, tu as un insecte sur tes cheveux.

La voix de Gouenji l'alerta et blêmit. D'une voix mal assurée, elle s'enquit.

- Et... c'est quoi ?

- Aucune idée.. Mais attend, je te l'enlève...

Doucement, le blond enleva l'insecte qui s'envola après, faisant lâcher un soupir de soulagement à Chloé, qui détestait ces bêtes.

- Merci beaucoup--

Elle s'arrêta en rougissant violemment. Quoi ? Le remercier ? Et puis quoi encore ?! La brune se redressa et passa ses mains sur ses hanches, le dévisageant.

- C'est pour te faire pardonner ou bien ?

- Hm ? Mais de quoi tu parles...

- Ne joue pas l'innocent ! Tu attendais que je te sois poli ! Tu es un gros manipulateur !

- Et toi une grosse égocentrique. Lui critiqua t-il sans gêne. C'était plus fort que lui, mais il commençait à en avoir sa claque de son comportement.

- Hein ! Répète un peu l'hérisson aux sourcils déformés en éclairs ?!

- Je ne vais pas me répéter pour quelqu'un qui se nettoie pas les oreilles !

Tous deux commencèrent à se disputer comme des enfants. Endou et Kidou les regardaient avant que Aki ne se rapproche avec ses collègues, légèrement amusée.

- Ils s'entendent plutôt bien, j'espère que ça ira mieux au fil du temps...

- Bah, avec le football, ça se fera vite. Lui affirma Endou avec un sourire jusqu'aux dents.

- Tu as sûrement raison. Approuva Kidou avec un sourire. C'est bien la seule que je ne connaisse capable à le rendre dans cet état !

Ils furent assez rapidement arrêtés pour continuer leur entraînement. Ce qui a été le plus ennuyeux pour eux, c'était qu'ils se devaient faire des passes. Parfois, Chloé faisait exprès de viser fort dans le ballon pour qu'il comprenne qu'elle est forte. Gouenji lui lançait un regard sérieux et lui renvoya plus fort. La jeune fille le réceptionna avec sa jambe, après avoir suffisamment reculer pour avoir plus d'élan, avec un sourire déterminé. Chloé lui renvoya puis il le rattrapa, le ballon rebondissant contre son torse, à son genoux et fut écrasé par son pied. De ses yeux noirs, l'attaquant de feu l'analysa.

- Tu as trouvé ta réponse ? A ce que je t'ai dis hier ?

- Non, et je ne comprends absolument rien à ton charabia. Lui envoya t-elle en gonflant sa joue. J'arrête pas d'y penser en plus...

- Peut-être que tu le devineras dans un futur match de qualification. Soupira t-il.

Ce qu'il venait de dire l'interpella. Elle fronça des sourcils.

- Quoi ?

- Reprenons...

- Gouenji, je ne te suis pas, mais attend...

Dès qu'il lui lança le ballon, la brune le réceptionna et agita le ballon à ses pieds, ses yeux posés sur lui.

- Que veux-tu que je devine chez toi ? Surtout à un gars comme toi ?

- Je ne déteste personne ici. Lui clarifia calmement Gouenji.

Son visage confirmait ses dires. Ses yeux perçants provoqua quelque chose d'étrange chez l'adolescente. Comme un léger frisson, mais pas si désagréable comparé à des délinquants ou de véritables ondes négatives... Sans comprendre la raison pour laquelle son coeur se mit à battre, Chloé resta neutre et baissa sa tête. Ses mèches cachant son visage. C'était vrai ? Même elle ? Le vent souffla sur eux, avant que le coup du sifflet la fit sortir de sa transe. Gouenji s'éloigna d'elle pour rejoindre ses amis en la laissant de derrière. Ce garçon est vraiment étrange.

De son coté, Gouenji Shuuya voulait qu'elle comprenne que sa passion pour le football était réel, que c'était l'une de ses raisons pour laquelle il se sentait aussi épanouit. Et son manque d'hospitalité, c'était normal chez lui. C'est dû à la méfiance.

Ensuite, ils firent deux groupes pour se faire un match, après que le coach leur ait balancé la vérité en face, comme quoi ils seraient incapables de jouer contre leur adversaire niveau mondial, ce qui a de suite créé un mouvement de confusion. Chloé jouait à la perfection, comparé à d'autres, qui se faisaient trop avoir et se faisaient réprimander par leur coach, qui avait une réputation d'être maudit...

L'entraînement matinal étant terminé, tous allaient au réfectoire pour manger. En se servant d'un plateau et du repas, Chloé fut invité à table par les filles. Elle mangea avec elles, tout en discutant de tout et de rien jusqu'elle entende un drôle de rire. Doucement, la brune se retourna et vit Gouenji rigoler avec ses camarades. Il avait l'air si détendu et très sociable... Peut-être s'était-elle trompée sur lui ? Les manageuses sourirent, amusées.

- Chloé ? Tu as quoi avec Gouenji ? Lui demanda Haruna.

- Rien.

- Mais tu le regardes souvent..

- Sérieux ?

Elle ne s'était même pas rendue compte. Sous les regards curieux des autres, la jeune fille se mit à rougir violemment et baissa sa tête. Mine de rien, c'était embarrassant cette situation. Subitement, l'atmosphère devint légèrement lourde avec les joueurs qui estimaient ce stage étant trop dur à leur goût. Chloé ne disait rien. Ce coach était intéressant et avait raison la plupart du temps.

L'après-midi était pareil ; entraînement intensif. Le soleil brillait fort dans le vaste ciel, créant ainsi une chaleur étouffante sur le terrain de foot. De la sueur perlait sur la peau de l'adolescente, qui venait de rater l'occasion d'attraper le ballon. Cela faisait une bonne heure que Chloé essayait de perforer ses capacités en tant qu'attaquante. Parfois, elle tirait dans les cages pour faire progresser Tachimukai ou Endou. Quand la pause arriva, la footballeuse lâcha un soupir de soulagement et se laissa tomber sur ses fesses, sur l'herbe chaude, saisissant sa bouteille d'eau pour boire une grande gorgée. Une fois ceci de fait, ses yeux se posèrent sur Gouenji qui fixait son camarade le plus jeune, d'un air sérieux.

- Hé, qu'est-ce que tu as ? L'interpella Chloé.

N'obtenant aucune réponse, la brune se releva et lui jeta volontairement sa bouteille d'eau sur lui, ce qui le fit pousser sa tête en arrière. De suite, le blond fut irrité.

- Tu pourrais me laisser tranquille ? Râla ce dernier, ne voulant même pas ramasser la boisson fraîche à ses pieds.

- Ah non, surtout comment tu le regardes, ça me déplaît.

L'attaquant de feu lâcha un soupir.

- Toi et lui décidément, il faut absolument que vous compreniez ce qui fait fausse route...

- Hein ? Arrête d'être aussi énigmatique Gouenji.

- Tu ne vois pas le défaut chez lui ? Sur le terrain ? Lui demanda l'adolescent.

- Non, il est très bon joueur...

- Ne serait-ce qu'un détail ?

Abasourdie, Chloé finit alors par réfléchir. Pas à sa connaissance... Dès que l'entraînement reprit, la jeune fille décida de surveiller les mouvements de Toramaru. Durant leur jeu, la brune analysait le plus jeune d'un œil critique. Il dribblait bien, réceptionnait, subtilisait bien... Ses feintes et tacles étaient bons. Dès que le garçon avança vers les cages, il leva sa jambe en arrière et bizarrement, il semblait hésiter et fit passe à Gouenji.

C'était donc ça, ce que voulait dire l'attaquant de feu ? Qu'il avait du potentiel et qu'il gâchait ses chances ? A présent, elle comprenait. Mais et le rapport avec elle ?

En fin de journée, au soleil couchant, Toramaru salua tout le monde et partit en courant pour sortir du collège avec son gros sac. Elle se tourna vers Gouenji qui s'essuyait le visage avec une serviette blanche.

- J'ai trouvé la réponse. Lui affirma Chloé calmement. Il ne tire pas et ça te dérange ?

- Exactement. Confirma t-il en laissant sa serviette sur ses épaules. Il a tellement d'opportunité. Je veux voir son vrai coté de tireur. Et tant qu'il ne le fera pas, on n'avancera à rien.

- Et moi ?

- Tu n'as toujours pas trouvé ta réponse ?

- Ouais.

Soudain, frappée par l'évidence, elle écarquilla ses yeux.

- Ta passion pour le football est réel...Comme moi, d'où le point commun! Tu ne prends personne de haut..Et quand tu disais que tu ne détestais personne, c'est vrai...

- Au moins, tu as compris ça aussi.

Chloé fronça des sourcils.

- Moi je ne t'apprécie pas !

- Du moment que tu ne viens pas semer la pagaille dans l'équipe, je m'en fiche... Il roula des yeux, exaspéré.

- Tu me vois faire ça ??! Tu ne me connais pas du tout !

- Franchement, tu veux que je te le dise ce que j'ai sur le coeur ? Je ne t'ai jamais agressé, et ton niveau est peut-être bon, mais face aux autres, il va falloir gérer ton coté autoritaire et trop sûre de toi. Un jour ça te retombera dessus...

- Je n'ai pas besoin de tes conseils monsieur je sais tout ! Apprend à me faire confiance !

Il plissa des yeux.

- Endou te fait confiance, alors moi aussi.

D'un coup, son coeur se mit à battre plus fort. Vraiment ? Il lui faisait confiance malgré tout ? Juste par son ami ? Apparemment, Gouenji était très fidèle à ses camarades, ça sentait jusqu'ici. Et la cerise sur le gâteau la fit rougir.

- Alors dès que tu as un problème... Forcément je serais inquiet.

- Mais tu... es prétentieux. Commenta t-elle, les yeux ronds. Son corps semblait mou d'un coup.

- Tu juges assez rapidement. Sourit-il. Fait attention à ça aussi pour les matchs, on a tous une botte secrète, Chloé.

Tournant les talons, le jeune garçon remonta des escaliers pour aller à l'internat. Chloé n'en croyait pas ses yeux et oreilles. Oui, si ça se trouve, ils sont partis sur un mauvais point. Ce Gouenji Shuuya lui donnait des conseils et surveillait son ami Toramura pour après l'aider. Il était très observateur et calme.

Après une bonne nuit de sommeil, le lendemain ce fut une répétition, puis il eut un temps libre. Tout le monde s'étaient réunis dans une pièce avec une télévision. Cet appareil électronique étant allumée, était la présentation des futurs match. Chloé avait les yeux rivés sur l'écran, jusqu'elle reçut une tape sur son dos, la faisant sursauter. C'était Endou Mamoru qui lui souriait.

- Ca va ? Tu es nerveuse ?

- Prête à en découdre, qu'importe qui sera notre adversaire ! Lui déclara t-elle en souriant jusqu'aux dents.

- C'est l'esprit ! Rit joyeusement Endou.

- Ca a commencé le tirage. Leur signala Kazemaru en fronçant des sourcils.

Leur premier adversaire était les Big Waves. Tous se demandaient comment se déroulera leur match, suspicieux. Chloé lança un coup d'oeil vers Gouenji qui croisa son regard. Il eut une étrange atmosphère entre eux, ce qui gêna la brune qui se retourna, ses joues roses et son coeur battant de nouveau à la chamade. Mais sérieusement, qu'avait-elle ? C'était la première fois de sa vie qu'elle ressentait ce sentiment. Chloé décida donc de se confier à ses amies le soir, sur son ordinateur portable qu'elle avait emmené. Ses meilleures amies lui ont affirmé ceci : la footballeuse avait des vues involontaires sur ce garçon, ce qui signifiait qu'elle était tombée amoureuse de lui inconsciemment.

C'était tout simplement ridicule pour elle. Chloé se borna à leur dire que c'était faux, qu'il était un peu trop confiant et sur de lui, qu'il avait l'air encore prétentieux à ses yeux et sa présence était trop importante au sein de l'équipe. C'est alors qu'elle voulut s'enrichir d'avantage auprès des manageuses, que la brune serait un peu plus où elle en était.

Lâchant sa fourchette dans son assiette, Aki rougit.

- Q-Quoi ? Moi ? Amoureuse de quelqu'un ?...

- Oui. Acquiesça Chloé qui mit la viande blanche à sa bouche. Pendant qu'elle mâchait, elle identifiait les réactions de sa camarade qui balbutiait, sous les gloussements de Haruna.

- P-Pas du tout !

- Elle a un proche « copain » appuya Haruna en faisant un clin d'oeil à Chloé, qui se trouve en Amérique !

- Hein !! Mais ce n'est pas vrai !

La voyant rouge pivoine, cela fit sourire Chloé qui bu d'une traite son verre d'eau.

- Et vous vous disputiez ?

- Heu... Pas vraiment. Admit Aki avec un rire gêné. Mais pourquoi ces questions soudaines ?

- Laisse-moi deviner, notre chère Chloé commence à avoir des doutes sur quelqu'un d'ici ? Comme un certain... Gouenji ? Lui taquina Haruna avec un grand sourire.

La brune lâcha son couteau et sa fourchette dans son assiette alors qu'elle s'apprêtait à couper sa viande. Ses joues s'empourprèrent.

- Pas du tout voyons ! Je demandais comme ça !

- J'avais raison, ça se lit sur ton visage ! Gloussa la fille aux lunettes.

- Mais puisque je te dis que tu as tooooord !

Le bruit d'un plateau se posant juste à coté d'elle lui fit limite  une crise cardiaque.

- Tord de quoi ? Lui demanda curieusement Kidou.

Et bien sûr, derrière lui, Gouenji qui la fixait avec incompréhension. Chloé rougit et détourna son regard, mangeant à une vitesse ahurissante et se leva, prenant son plateau pour aller le déposer.

- Rien ! Bon appétit et Gouenji, apprend à vivre sans gel !!!

- Que... quoi ? Bredouilla le concerné, complètement perdu.

Puis elle retourna dans sa chambre. Chloé ne devait pas se laisser submerger par ses émotions. Car le football frontier international l'attendait. Elle rêvait de représenter le Japon et en étant la seule fille, elle comptait ne pas rester de coté et être faible. Au contraire... elle se mettait une pression impressionnante. Ce n'était pas le moment de penser à l'amour. Surtout que c'est totalement absurde.

Le lendemain, tout le monde furent outrés devant les paroles du coach, qui disait sévèrement que l'entraînement interdit. Tous les adolescents – excepté deux – protestaient devant son choix. Au final, cela créa que de l'énervement et de la frustration.

- Mais pourquoi refuse t-il... Grommela Kidou.

- Je veux m'entraîneeeeeeer !!!!! Tonna Endou, totalement ingérable.

- Pour deux jours, comment on va faire ? C'est fichu d'avance pour notre match.. S'inquiéta Kazemaru.

- Si ça se trouve, il tient réellement à notre défaite... Commenta Hiroto, pensif.

Leurs avis étant plutôt négatifs, la brune eut un visage attristé. La rumeur sur le coach étant mauvais, attirait que des soupçons et des doutes. Elle voulait faire quelque chose, mais ne savait pas quoi. A coté d'elle, Midorikawa Ryuuji râlait également, leur faisant partager ses opinions sur cet adulte. Tout le monde s'agitaient, tentaient d'échapper au coach mais ce fut futile, sauf pour Toramaru, puis deux autres par chance... En attendant sagement dans sa chambre, seule, Chloé s'ennuyait éperdument. En tenant un ballon dans ses mains au-dessus d'elle, sa propre balle qu'elle gardait toujours avec elle, la jeune fille poussa un soupir, désespérée.

- Je m'ennuie, je veux jouer, sinon je suis toute molle... et aussi mes copines sont en cours en ce moment même...

Un bruit de ballon retentissait entre les murs, depuis une chambre. La footballeuse sauta du lit, alertée et vérifia d'où provenait ce vacarme. C'était Endou, avec Kidou et Gouenji, qui se motivaient. En souriant, Chloé décida de faire de même, s'entraîner comme eux dans sa chambre. L'espace étant limité, la brune apprit seule à dribbler, s'imaginant ses propres adversaires. Sauf qu'un moment, en voulant frapper dans la balle, elle se cogna contre le pied du lit, la faisant arracher un cri de douleur.

- AIIIE BORDEL !

Sous la douleur imminente, Chloé s'abaissa, posant ses mains sur son pied droit. La porte de sa chambre s'ouvrit dans un fracas violent, avec Gouenji à l'entrée, les sourcils froncés.

- Qu'est-ce qu'il se passe !?

- Je me suis juste fait mal, rien de grave... Bougonna Chloé en gonflant sa joue, gênée qu'il la voit dans cet état de faiblesse.

Le garçon soupira et s'accroupit vers elle, lui enlevant sans son autorisation – ce qui agaçait fortement à la brune – pour examiner l'état. C'était juste rouge, mais rien de grave.

- Evite de te blesser avant le match. Soupira Gouenji qui se releva, légèrement rassuré.

- Tu déshabilles les autres sans leur accord. Tu es gonflé !

- Ce n'est qu'une chaussette. Se défendit-il.

- Mais oui bien sûr ! Et si c'était mon haut tiens ?! Obsédé !

- Je te l'aurais demandé.

Elle rougit. Quoi ? Il était sérieux ? Avant qu'il ne retourne dans sa chambre, l'attaquant de feu lui conseilla de mettre de l'eau froide sur son pied au cas où puis quitta la pièce. Chloé fut sans voix. Peut-être bien... qu'elle est tombée amoureuse de lui, à force d'être à ses côtés...

Les jours défilèrent, jusqu'au jour fatidique. Le fameux match réunissant les Inazuma contre les Big Waves avait commencé. Le début du jeu fut choquant car en effets ; ces joueurs étaient bons face aux Inazuma. A un contre zéro, les équipes donnaient tout leur possible pour résister. L'une des tactiques les plus puissante, s'appelant le Bloc Défensif, était un vrai calvaire pour les autres. Jusqu'à ce que Kidou ne trouve une faille. Les passes du ballon permettait à Gouenji d'attaquer avec son tir spécial : Tempête de feu mais échoua. Le blond grinça des dents, offensé de voir un tel résultat fâcheux. Chloé ne put s'empêcher de glousser en le voyant ainsi. Ah ! Il faisait moins son malin que sur le terrain en stage !

- Toramaru, Chloé, échauffez-vous, vous allez bientôt rentrer sur le terrain. Leur dit calmement le coach.

Le duo obtempéraient et obéissaient. Quand Kidou fut blessé à sa cheville, Toramaru le remplaçait. Quant à Fubuki Shirou, ce fut Chloé Graze qui prenait sa place. Ils se firent une tape dans la main, pour s'encourager et la jeune fille entra en scène, se plaçant à coté de Gouenji. Le nombre de spectateur, cette vague de mouvement humains et leur voix bruyante faisait monter la pression à la footballeuse. Elle se sentait intimidée et nerveuse d'un coup, c'était sa première fois, comme pour son camarade Toramaru. Gouenji le remarqua et l'appela.

- Hey. Ne te laisse pas surprendre et concentre-toi sur ce qui est important.

- J... Je le sais ! Pas la peine de me dire ça !

- Tiens ? Une fille ? Vous êtes sérieux ?

Cette provocation sexiste attira de suite l'attention de Chloé qui dévisageait son adversaire d'un face, qu souriait mesquinement.

- Allons, ne fait pas cette tête princesse ! Si tu perds, je t'emmènerais dans un restaurant qui fait fureur en ce moment. Je suis sûre que ça te changera les idées.

- Je ne suis pas intéressé par ton invitation. Lui répondit-elle sèchement. Et puis tu vas voir, ce que la fille va vous mettre.

- Oh ! C'est qu'elle a du mordant votre copine ! Se moqua l'attaquant des Big Waves en lançant un regard amusé vers Gouenji.

- Tu ne devrais pas la sous-estimer, elle t'en fera voir de toutes les couleurs. Lui envoya Gouenji, neutre. C'est une personne formidable et plus forte que d'autres filles que j'ai connu.

Stupéfait, leur adversaire demanda à voir. Au coup du sifflet, Gouenji fit passe à sa camarade qui de suite, le regard perçant, fila droit sur ce dragueur, le dépassant aisément, avec une bourrasque d'air le repoussant. Avec un sourire satisfait, Chloé lança le ballon à son partenaire qui le réceptionna et lui renvoya depuis les airs, voyant arriver les joueurs qui se préparaient à l'arrêter. Rattrapant le ballon avec sa poitrine, la jeune fille réussit à percer la défense des adversaires et entama sa technique spéciale, marquant le premier but pour les Inazuma.

Une vague d'applaudissement retentit depuis les gradins ainsi que dans son équipe. Toute souriante, Chloé rejoignit Gouenji et voulut taper dans sa main. Il lui sourit tendrement et rejoignit sa main volontairement. La voir ainsi était très agréable. A cause de cela, les Big Waves la bloquait, l'empêchant de jouer avec les autres. Suite au tir de Tsunami, les Inazuma avaient deux à un, ce qui était bon.

Pendant sa course pour rattraper le ballon, Chloé ne vit pas un joueur qui la taclait violemment, ce qui fit une faute. La brune tomba sur l'herbe, lâchant un hoquet de surprise et de douleur. Choqué, Gouenji courut vers elle au sifflet, constatant qu'elle avait bien mal, comme elle tenait son pied avec ses deux mains, recroquevillée sur elle-même.

- Chloé !

- Ne te fais pas de soucis... Ca va aller... je n'ai rien !

- Ne dis pas de bêtise ! Lui cria le garçon, ne pouvant contenir son inquiétude plus longtemps.

- Gouenji-san a raison ! S'incrusta Toramura, le visage dépité. Tu dois te reposer !

- Mais je...

- Ne proteste pas !

Les deux garçons prêtèrent leur épaule, lui permettant d'avancer prudemment. Elle a été échangée avec Fubuki. Légèrement frustrée, Chloé baissa la tête, la gorge nouée. Si seulement elle a été plus prudente et méfiante ! Une fois que la brune fut posée délicatement sur le banc de touche, l'attaquant vedette des Raimons leva ses yeux en amande vers elle puis lui dit d'une voix douce :

- Tu es importante pour moi, ne finit pas à l'hôpital, compris ? On va remporter ce match et attend-toi à ce que je te fasse une révélation.

Sans lui laisser le temps de répondre, Gouenji retourna sur le terrain. Forcée à regarder, Chloé se contenta d'encourager ses acolytes. Le but final a été fait par le blond, en plus que son équipe avait remporté le match, ce qui fit sourire la footballeuse. Lui, qui était peu bavard, avait prit sa défense, l'avait aidé...Même complimentée devant les autres ! C'était juste bluffant cette histoire.

Alors que tout le monde s'apprêtaient à se diriger vers les vestiaires, Gouenji prit à part Chloé, la prenant par le poignet. Se trouvant dans les couloirs, isolés des autres, le garçon posa ses yeux sur toi.

- Comment va ton pied ?

- Aki m'a passé de la glace, ça ira sûrement mieux avec une bonne nuit de sommeil... Rien de grave apparemment. Lui avoua t-elle, la voix légèrement fébrile.

- Tant mieux... Sourit-il.

L'adolescente avait une question au bout de sa langue. Ca la torturait mentalement de ne pas avoir la réponse. Elle se motiva et fit un effort presque surhumain pour qu'elle lui dise en face.

- Pourquoi... m'avoir défendue... ? Je veux dire, comment ça je suis une personne importante aussi ?

- C'est la vérité.

- Non pas ça-

- Parce que je t'aime. Trancha t-il aussitôt, la coupant net à ce qu'elle voulait dire.

Les yeux ronds, elle le considéra avant d'avoir la bouche grande ouverte, sentant le rouge monter à sa tête et son coeur s'emballer.

- Q-Q-Q-quoi ??!

- Tu es unique.. Déterminée, belle, franche et forte. Tu prends au sérieux ton statut et tu cries sur tout les toits que tu veux représenter les filles...

Il ne put s'empêcher de ricaner légèrement, posant ses mains sur ses hanches.

- Tu plairais bien à ma petite sœur, tiens...

- A-ah ?...

- Mais je suis sérieux là-dessus. Ca peut paraître stupide, sachant que tu ne m'aimes pas. Mais au moins, je te l'aurais dit en face, et maintenant ça va mieux.

En effet, Gouenji avait tenu bon jusqu'à la fin du match pour lui confesser ses sentiments, sachant pertinemment que ce n'était pas réciproque. Alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour, Chloé lui attrapa sa main, toute rouge.

- T-Tu te trompes... comme tu l'avais dit... Je t'ai jugé trop vite... Tu n'es pas si désagréable que ça en réalité...

- Nous sommes partis sur de mauvaises bases. Lui confirma t-il en hochant sa tête.

- Ouais... pas faux.

Elle rit nerveusement et prit son courage à deux mains, elle aussi.

- Mais moi aussi... je t'aime.. je ne voulais pas y croire, mais c'est plus fort que moi...

- Vraiment ? S'étonna t-il.

- Mmhm...

- Alors laisse-moi reformuler correctement ma déclaration. Gouenji lui sourit tendrement et se plaça devant elle. Chloé, veux-tu devenir ma petite-amie ?

- Oui ! Lui sourit t-elle.

Tous deux se tenaient leurs mains, heureux que ce soit partagé. Le footballeur lui demanda poliment s'il pouvait l'embrasser, ce qu'elle accepta. Doucement, Gouenji écrasa ses lèvres contre les siennes, lui provoquant une vague de chaleur agréable dans tout son corps. Se laissant tenter par l'envie, l'adolescente enroula ses bras autour de son cou, le laissant approfondir le baiser dès qu'il posait ses mains sur les hanches de sa petite-amie. Tous deux comptaient rester ensemble pendant très longtemps, comme quoi, tout peut arriver !

° The End °