Aizawa X OC (+18)

Manga/Anime: My Hero Academia/Boku No Hero Academia

Titre : L'amour que je lui porte.

Auteur : Lily Sawaka

Couple : Aizawa X Tsuki (OC)

Date: 14/11/2019

Note de l'auteur: Voilààà TsumiKoori, ta commande que tu as demandé! xD Désolé du temps que ça aura mis! J'espère que tu as aimé! T'inquiète pas, pour ton anniversaire le Two-Shot est prévu. En espérant que je serais dans les temps pour février, éhé! En espérant que tu as aimé ma Tsu-chan adorée! La commande suivante sera sur Inazuma Eleven GO!

L'OC est féminin et y a la présence de mon OC!

Sujets à avertir aux lecteurs: Romance - Contenu à caractères sexuel

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« Vraiment ? Elle va rester à Yuei ? »

Son portable posé sur le plan de travail, à proximité de la jeune femme ailée, qui découpait avec délicatesse et finesse une courgette, elle écoutait son collègue lui informer des dernières nouvelles en haut parleur. Heureusement, pour l'instant, elle était seule dans le dortoir réservé pour les enseignants.

«Oui. J'en ai parlé avec l'infirmière. Elle a mieux récupéré depuis, lui détailla t-il, puis après le concert de nos élèves, elle a retrouvé un peu plus la forme. Après, reste à nous de devoir apprendre à contrôler son alter.

Pauvre choupette... Souffla Tsuki, avec un pincement au coeur. Tout ce qui lui est arrivé..

C'est derrière. L'interrompit calmement Aizawa Shota depuis son téléphone. Je suis avec elle, on va quitter l'hôpital et on arrive.

Compris, fais attention à toi Shota... »

Raccroché par ce dernier, l'héroïne Tori soupira. Dernièrement, l'amour de sa vie était extrêmement occupé. En effet, depuis le sauvetage de Eri, il n'avait pas prit une minute pour lui. N'ayant pas fait partit de la mission, Tsuki avait été contrainte d'attendre. Shota et les autres savaient comment la fillette ressemblait mais pas elle, comme ceux qui n'avaient participé à l'opération. C'était long d'attendre. Une véritable torture. Tellement que chaque jours, la blanche se griffait le bras avec ses ongles.

Une petite fille était au coma, pendant tout ce temps là, Tsuki n'était pas autorisé à la voir, excepté Shota et avec son accord. Cependant, pour le bien être de la petite, le nombre de visiteurs ne devait pas dépasser trois. Et puis...Argh, que c'était injuste ! Tori n'avait jamais fit autant la tête au noiraud rien que pour ça.

En revanche, quand elle a reçu l'autorisation de venir à Yuei, Tsuki était littéralement aux anges. Ca l'avait gonflé de devoir la laisser à Mirio Togata et Izuku Midoriya. Son esprit maternel prenait trop le dessus. Plusieurs fois, quelqu'un avait dû la retenir, tellement que c'était une véritable furie. On lui privait ce qu'elle voulait faire.

Heureusement, alors que la femme aux ailes grise était littéralement abattue, assise sur une pile de bois juxtaposés, soutenue par Numéro 13, qui elle, frottait son dos, Mirio les avaient présentés à Eri. La fillette avait une vraie bouille d'ange, qui donnait envie de la câliner. Ses magnifiques petits orbes rubis exprimaient sa curiosité et sa timidité avec ses rougeurs sur ses joues. Ses petites frêles mains resserraient son petit sac chic féminin. Sa corne que Shota avait précisé, avait rétrécit, sans doute affaiblie après avoir été trop exploitée suite au combat contre Overhaul. Eri portait une petite robe, tout mignon avec ses petites bottines qui devaient être de saison hivernale. Au moins, ses pieds étaient au chaud dedans.

Contenant avec une force inestimable son désir de lui sauter au cou et de la remplir de baiser maternel, Tsuki s'était penchée vers l'avant, ses mains joints, le sourire attendrissant. Elle se présenta, suivit de sa collègue qui, s'inclina pour l'occasion. La fillette aux cheveux blanc comme de la neige, comme ceux de Tori, s'inclina, balbutiant timidement un petit « E-Enchanté » avant de attraper vivement un bout de pantalon de son héro, Lemillion.

Nom de dieu, par Zeus, doux Jésus, par la déesse de l'incarnation, CE QU'ELLE ETAIT ADORABLE.

C'était de courte durée, puisqu'elle devait assez vite repartir, mais après avoir bien espionné les garçons qui veillaient sur l'enfant, Tsuki nota qu'elle aimait les pommes.

« – Tsuki-sensei, vous foutez quoi derrière cet arbre ? »

Prise de court par son élève Lily Sawaka, qui venait de rentrer de son stage, qui elle, avait malheureusement pas eu l'opportunité de faire le concert avec ses autres petits camarades, la fixa intensément, un gros pansement sur sa joue du coté droit. Pour un bref instant, Tsuki se concentra de nouveau sur son objectif, ignorant littéralement son élève préférée, ce qui l'étonna. A son tour, elle se pencha sur le coté, clignant des yeux avant de demander directement à sa professeure, comme toujours, avec sa facilité déconcertante pour aller droit au but.

« – Vous espionnez Eri et Aizawa-sensei ? Vous préfériez pas aller les voir plutôt ? Si c'est pas indiscret, on dirait une pédophile.

Shh, insolente. C'est pour une bonne cause, un jour je la surprendrais avec des surprises ! »

Elle venait de la faire taire en plaquant sa main sur le visage de l'adolescente, qui frissonna, avec une étrange sensation désagréable lui parcourir tout le corps. Une fois que Eri partit, tenant la main de son Shota, Tori sentit une flèche lui percer le coeur. HEARTSHOT. Il ne restait plus qu'elle à gauche, lui tenir son autre main et... le chemin les plus étincelant, brillant et lumineux s'ouvrirait à elle ; cependant...

Elle soupira lourdement, n'entendant même pas Izuku s'écrier pas loin d'elle, lui demandant de relâcher Lily. La pauvre, était en train de suffoquer entre ses mains. Car inconsciemment, sous l'imagination de sa professeur, elle resserrait sa prise, dans un autre monde.

MAIS MAINTENANT, AUJOURD'HUI, ENFIN, APRES CETTE ATTENTE DE MÊME PAS DEUX JOURS, ELLE RETROUVE ERI ! Que de joie, que de bonheur. Inconsciemment, elle coupait avec une rapidité hallucinante sa courgette, sans même se couper ne serait-ce qu'une fois, le sourire idiot planant sur ses lèvres, les yeux fermés, aux anges. Numéro 13, qui avait enfin terminé sa journée, la vit faire et sua à l'intérieur de sa combinaison astronaute rien qu'en la voyant faire. Effrayée, elle s'empressa d'arrêter son maniement de couteau. Réussissant à la dissuader, l'enseignante et pro en secourisme, soupira à l'intérieur de son casque.

« – Je m'inquiète pour toi, depuis quelques jours, tu effraies n'importe qui !

Allons numéro 13, souffla Tsuki avec une moue déçue, comprend-moi, Shota m'éloigne cette petite-fille, elle va vivre avec nous ! Comment je ne pourrais pas être excité ?

Ah oui ? Elle vient ici? »

Désormais calme, la blanche prit la peine de tout lui expliquer dans les moindres détails. Après avoir fini, la femme ailée lava ses mains sous le robinet, pour ensuite essuyer ses mains avec un torchon, à sa disposition sur sa gauche, près des verres en train de sécher.

« Toi et Aizawa, vous vous ressemblez énormément... Lâcha subitement Numéro 13, attirant l'attention de sa collègue, qui plaça ses morceaux de courgette coupées dans un saladier.

En quoi ?

Vous adorez les enfants. Vous les cherchez à les protéger le plus possible... »

Les sourcils froncés, la jeune femme se mit à réfléchir. C'est vrai que de son coté, elle aimait plus que tout les petits enfants, y comprit les bébés. Une vraie mère poule quand elle s'y mettait. Si elle l'aurait pu, elle aurait été une maîtresse dans les petites écoles. Or, en tant que héro professionnelle, Tsuki s'était plus tournée dans le lycée, afin d'aider des aspirants héros à réaliser leurs souhaits. Plus, il y avait ses amis qu'elle avait connu à Yuei avec elle. Alors forcément, elle s'était plus penchée pour cette option.

Concernant Shota Aizawa, il n'avait jamais montré quelconque signe d'affection pour les enfants. Peut-être avait-il ce coté là chez lui, qu'il n'assumait pas et évitait de le montrer au public ? Probable, Eraserhead n'avait jamais aimé se mettre en avant, tout le contraire de son meilleur pote Hizashi Yamada... Rien que de l'imaginer très doux avec Eri, avec un sourire compatissant la fit rougir violemment. Si jamais elle les surprenaient ensemble, qu'elle était témoins de ça, elle jurerait de lui sauter au cou.

Malheureusement, Tsuki n'avait jamais eu de chance avec ce dernier. Trop aveugle, trop absorbé par son coté professionnel, ne songeant jamais à la vie sociale et à ses proches, à elle tout court, la blanche avait bel et bien comprit qu'elle n'aurait jamais espoir avec lui. Il devait la considérer comme une amie – soit du friendzone – soit, comme une sœur qui le câline et le couvre de bisous – sisterzone – oh bordel, rien que de se remettre en place, Tori sentit son coeur se serrer douloureusement. Portant sa main vers sa poitrine, la femme ailée se mordit les lèvres inférieures, déstabilisée. De toute façon, même après avoir eu leur diplôme, elle avait tentée de se confesser, mais Hizashi l'avait accoudé et se sont éloignés, pour boire un verre. Bien sûr, Tsuki y était invité, mais avait refusé.

Depuis ce fameux jour, Tsuki s'était mis en tête qu'elle ne pouvait pas être en couple avec Shota Aizawa. Que le destin se retournait contre elle et puis cet homme était pas dans la même optique qu'elle. C'était la première fois, qu'elle vivait un chagrin d'amour. C'était si douloureux, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas pleurer au lit. Contrairement aux autres qui faisaient la fête, elle s'était isolée, s'immergeant dans sa déception amoureuse.

Bien sûr, de son coté, la femme aux cheveux blanc comme de la neige avait remonté la pente. Elle avait eu sa propre agence, avait participé à quelques sauvetages par ci et par là, de quoi payer son logement depuis qu'elle avait quitté la demeure de ses parents. Bref, une vie pleinement d'adulte, dans l'autonomie et un quotidien des plus monotones qui soit. Assez vite, étonnamment, son crush l'avait contacté, lui proposant d'intégrer Yuei, pour postuler en tant que future enseignante. Cette suggestion l'avait laissé sans voix. Evidemment, elle avait accepté, postulé et a été très vite retenue. Ayant enseigné pendant un an là bas, avec ses anciens camarades, ravie de pouvoir les fréquenter de nouveau, elle rayonnait.

Cependant, comme une personne normale, elle avait envie d'expérimenter. Besoin d'aimer, d'être aimé en retour. De connaître ce que faisaient tous ces couples en public : rendez-vous, des bisous, des baisers, marcher mains dans la mains, profiter de chaque instants comme si c'était le dernier. Fini par être tenté par le diable, Tsuki s'obligea à aller à un bal ouvert à tous puisqu'un groupe de musicien s'était installé dans la région. Seule, mais attirante avec sa sublime robe courte de profil mais longue de derrière à ses tibias, légèrement maquillée, ses cheveux attachés en queue de cheval avec tresse épi de blé. Bien sûr, pour compléter son style, des bijoux qui la mettait en valeur. Très vite invité par plusieurs hommes – qui se voulaient être charmeurs et galants - , Tsuki soupira intérieurement.

Des chiens. Voilà ce qu'ils étaient. Ce qu'ils représentaient. Non, un chien était trop innocent pour être comparé à ces abrutis et des personnes désespérés, en quête d'obtenir la plus belle femme du bal. Des cafards. Ouais, ceci était plus significatif. Gardant ça pour elle, voilée derrière son masque imperturbable, elle piocha une main au hasard.

Complètement sous son charme féminin, il chercha bien sûr, à la séduire. Tsuki s'était contenté de sourire, sans rire, comme si c'était une poupée. On avait essayé de l'avoir, elle, cette charmante femme. Intérieurement, la blanche avait envie de vomir. Putain, qu'est-ce qu'elle foutait au juste ? Elle déconnait. Oui, complètement. Bon certes, elle cherchait un autre type d'amour, mais avec un parfait inconnu ? Devenait-elle si sale ? Le nombre de personnes qui l'avait insulté de salope, de manipulatrice voire pire encore, ces termes péjoratifs, elle était en train de le devenir. Se déhanchant avec cet homme au milieu de la piste de danse, prenant tout de même goût à danser comme une folle, Tsuki s'arrêta une dizaine minutes après. Accompagné de son partenaire, qui l'invita, lui paya une boisson. D'autant plus que c'était du vin. Eurk, ça doit avoir un goût écoeurant.

L'expression facial qu'elle avait à cet instant l'interloqua. Lorsqu'elle lui confessa que c'était pas son genre, d'autant plus qu'elle aimerait éviter le plus possible ceci – sans appuyer sur le fait qu'elle avait jamais goûté - , l'homme esquissa un sourire coquin, s'adossant au bar, glissant sa main sur la hanche de la dame qui sursauta au contact. Il avait l'air amusé. Il l'incita à boire, l'obligeant pratiquement à force de répéter des raisonnements pas du tout convainquant. S'efforçant à goûter ne serait-ce qu'une goutte, la grimace que fit Tsuki suffisait à comprendre son opinion. Cet inconnu continuait son manège, glissant doucement sa main avant de lui saisir l'une de ses fesses, ce qui la fit couiner. Rouge, elle le regarda, extrêmement mal à l'aise avec lui. Trop rapide, trop obsédé, trop impatient..

Shota ne lui aurait jamais fait subir toutes ces choses. Il aurait été plus respectueux. Plus doux, moins dur et malaisant.

Mais ce n'était pas Shota Aizawa. Et ce dernier, ignorait complètement les sentiments qu'elle lui éprouvait.

Abandonné, perdu, Tsuki finit par se laisser attirer dans l'étoile araignée. Tripoté de partout, même publiquement ce qui la mettait dans l'embarras, ayant la tête qui tournait, la jeune femme ne savait plus du tout où elle était. Recevant des baisers brûlants sur son épaule, les mains sur son ventre, elle haletait, sentant la température monter d'un cran. Et pas seulement. Une étrange sensation, dur, se collait entre ses fesses. Alors qu'elle allait demander à cet inconnu d'arrêter, puisqu'elle se sentait embarrassée, elle fut assez vite tut. En effet, son partenaire avait plaqué ses lèvres contre les siennes, ce qui figea l'héroïne, sous le choc. Son premier baiser. Son tout premier. Alors qu'il menait parfaitement la danse, forçant sa langue à valser avec la sienne, Tsuki était rouge, gémissant, sentant ses jambes ne plus tenir. L'inconnu leva une de ses mains, la glissant à l'intérieur de sa robe, profitant ensuite de la mettre sous son soutien-gorge et pinça sans se retenir un de ses mamelons.

Tantôt, il cessa le baiser, contemplant le visage de sa proie, complètement chaude, émergeant difficilement de ce surplus de nouveautés des plus excitantes qui soient. Elle avait l'air parfaite. Et vierge. Il lui grogna sensuellement à l'oreille qu'il allait jouer avec elle maintenant, ne pouvant plus tenir et qu'elle l'avait cherché, puisqu'elle ne l'avait pas repoussé. Chose vraie.

Ils finirent par aller aux toilettes. L'endroit le moins tentant au monde pour une première fois. Un hôtel aurait mieux marché, cependant, c'était trop loin. Alors le plus proche, était ici. Tout ce qu'elle aurait aimé transmettre à Shota, elle l'avait perdu ce soir-là. Elle avait perdu sa virginité. Heureusement que son partenaire, avait un préservatif sur lui, n'ayant pas du tout justifié pourquoi il avait ça sur lui, ils l'ont fait. Toutes les sensations l'ont fait vibrer, crier et gémir. Le pire dans tout ça, c'était qu'ils s'étaient échangés leurs numéros, afin de se retrouver.

Oui, c'était une grosse bêtise de sa part. Mais elle ne pouvait pas complètement s'en vouloir. Elle n'était pas bourrée contrairement à d'autres. Plus, elle voulait expérimenter ce qui lui manquait. Et puis qui sait, après plusieurs rendez-vous, elle pourrait succomber à son charme. Tout ça, n'était qu'une simple expérience, un test, un besoin d'appartenir à quelqu'un et d'être aimer. Avoir de l'attention, être touché, entendre des compliments et se sentir comme une véritable femme.

Ils ont entre-autre été en relation. Généralement c'était retrouvaille en restaurant ou café. Pour finir par être touché, embrassé et finir enfin dans un hôtel. Plusieurs fois, il avait insisté pour venir chez elle, toutefois, Tsuki avait refusé. Pourquoi ? Pour préserver son espace personnel. Même s'ils étaient entre guillemets en couple, elle ne l'autorisait pas découvrir son petit monde à elle. Encore plus surprenant, c'était elle qui commandait. Par conséquent, ils ne se voyaient que deux ou trois fois par semaine. Jamais Tori ne lui avait dévoilé sa véritable identité et lui, n'était qu'un simple employé de bureau. En plus, plus âgé qu'elle de six ans d'écart. Bref, contrairement à ce qu'elle le pensait, ils ne s'envoyaient que rarement des textos.

En gros, un plan cul, hein ?

Las, après une longue journée, la jeune femme s'écroula sur son lit, soufflant. Après deux mois de relation, elle avait bien mit en tête que leur relation était toxique. Sortant son portable de sa poche, regardant sa galerie de photo, elle tomba sur une photo de Shota Aizawa, de dos, discutant avec Hizashi. Puis une autre, qui datait de leur année de lycée, où ils étaient en piscine tous ensemble en jour d'été. Et oh bordel, ses cheveux à l'époque pas trop longs ni trop courts, aplatis, mouillés, collant sur son corps d'Apollon. Ses abdominaux plutôt bien dessinés pour un seconde au lycée, ses biceps pas très développés encore mais très attirant malgré tout et oh putain, la forme de ses fesses légèrement visibles avant son maillot de bain. Tsuki se stoppa, secoua sa tête, gêné de son attitude. Elle avait encore des sentiments pour lui. Et ça ne voulait pas partir !

L'amour était un sentiment si complexe. Impossible à gérer, à canaliser. C'était affreux !

Alors pour compenser son manque d'affection et sa frustration le concernant, Tori lui foutait assez régulièrement des coups de pieds à la jambe du noiraud, qui ne comprenait pas du tout son comportement, le laissant dans l'incompréhension la plus totale.

Les années ont encore passé. Suite à une mission que lui avait imposé l'État, Tsuki abandonna Yuei pour instruire – et espionner – un autre établissement. Maintenant, elle était enfin de retour ici. Célibataire, bien entendu. Avec un soupir exagéré, la jeune femme rejoignit ses mains, le visage sombre, pestant.

« Qu'il se grouille...

Voyons Tori, ce n'est pas à coté l'hôpital... Commenta Numéro 13, cherchant à la calmer.

JE VEUX M'OCCUPER DE PETITE ERI AHHHHH !!!

...Désolé de briser tes espoirs, mais il y a une chambre libre à louer... Je pense que ce sera réservé pour elle. »

Un couteau poignarda le coeur de la blanche, qui se figea, les yeux ronds, suivit de plusieurs coups de couteaux avec d'autres remarques de sa collègue. Aïe, l'égo fait mal.

« – Numéro 13, TU ME BRISE LE COEUR LA !

Calme-toi un peu, veux-tu ? Si des gens passent et entendent cette conversation, ils vont penser que tu es une pédophile...

MAIS NON ! S'indigna Tsuki, dévastée, lâchant des larmes qui coulaient non stop depuis ses gros yeux brillant, victimisée. JE VEUX ÊTRE LA POUR ELLE, LA CHOUCHOUTER !

Mais tu n'es pas sa mère. »

Cette vérité générale la tut instantanément, la forçant à se reprendre. C'était évident que la petite avait dû perdre sa famille... En plus elle était encore si fragile, dépendante. Ses doigts resserraient doucement son pantalon noir. D'une voix plus calme et posée, elle se risqua de lui demander :

« – ...Tu crois que si je m'attache trop à elle, elle voudra me considérer comme une mère ? Après tout, l'amour d'une mère c'est important.

Je ne peux rien te garantir. Mais déjà, soigne-moi ton coté de folle veux-tu ? Ca peut l'effrayer. »

Tsuki avait toujours eu des parents sévères, maniaques de la propreté et de la perfection. Bien qu'elle excellait partout, ça ne leur suffisait jamais. Pire encore, ils abusaient d'elle. Certes, ils représentaient une menace pour toutes entreprises, concurrents, mais étrangement, bien qu'ils étaient contre l'opinion de leur fille d'aller en filière héroïque, ils ont finalement accepté avec le temps. Pour une raison qu'elle ignorait, ils se sont adoucis avant de se faire assassiner. C'était drôle en y repensant. Elle n'avait rien ressentit en voyant leur cadavre à l'entrée de la porte, des bagages derrière eux. Honnêtement, quand Tori avait découvert qui avait commis ça, elle avait épargné sa vie et c'était contenté de faire une promesse – et menace que si la personne se remettait à tuer, ce sera la prison - . Oui, c'était illégal. Oui, ce n'était pas pro du tout. Cependant, aller à l'encontre de ses sentiments était plus impossible.

L'amour d'une famille, l'amour que portait une mère pour son enfant, l'amour réciproque, tout cela, lui était inconnu. Peut-être qu'elle était inexpérimenté, mais Tsuki voulait plus que tout, chérir cette petite fille. Elle méritait tant d'amour, tant de soutien et de gentillesse.

Des bruits de pas se rapprochèrent du dortoir réservé pour les professeurs. En se tournant vers la source, Tsuki écarquilla ses yeux bleu-gris.

« – C'est bon, on y est.

Vous êtes sûre que je ne dérange pas ? Voulut s'assurer Eri, avec une pointe de timidité dans sa voix, ses grosses pupilles rubis examinant attentivement Aizawa.

Bien sûr. Je suis même certain que les autres seront ravis de te savoir ici. Lui affirma Eraserhead, nonchalamment. »

Doucement, Eri pivota sa tête, en direction du salon, y repérant deux personnes sur le canapé. Distinguant des ailes grise s'agiter, la petite battit des cils. En une fraction de secondes, elle réussit à faire craquer la blanche. Malgré tout extrêmement prudente et douce, Tsuki se leva la première, avança jusque vers elle avant de s'accroupir et d'être à sa hauteur, attendrit.

« Bonjour Eri. Comment te sens-tu ?

Euh... b-bonjour madame... »

La pauvre était totalement désorientée. La main de son tuteur et gardien se posa sur son épaule, ce qui la guida jusqu'à son regard sombre mais à la fois, rassurant. De nouveau, il la présenta.

« – C'est Tori. Accessoirement parlant, son véritable prénom est Tsuki Koori.

...Alors, madame Koori ? Demanda t-elle, pour être certaine de bien formuler son nom, de façon respectueuse.

Ne te prend pas la tête, appelle-moi simplement Tsuki, Eri.

...Dame Tsuki ?

Juste Tsuki... »

Manday, Manday, son coeur s'enflamme et va exploser face à cette fichue cuteness.

Shota haussa un sourcil après avoir aperçut un des sourcils de sa partenaire monter et descendre, sous la pression. Les sourcils froncés, il la questionna.

« – Tsuki ? Est-ce que tout va bien ?

Oui ! Evidemment !

– ... Si tu le dis... »

Son hésitation se fit sentir de loin. Laissant ceci de coté, Shota guida Eri jusqu'à sa chambre, bien entendu, accompagné de Tsuki. Pour l'instant, la chambre était à décorer. Par conséquent, il n'y avait que le stricte minium. Battant doucement des cils, Eri pénétra dans sa nouvelle chambre, examinant curieusement ce qu'il contenait. Elle y déposa sur son nouveau et grand lit, son petit sac à main. Sans traîner d'avantage, elle rejoignit les deux adultes qui la regardait faire avec bienveillance.

Le tour des dortoirs de fait, Eraserhead la laissa s'asseoir sur le canapé. Il considéra ses deux collègues.

« A propos du bain pour elle...

Je m'en occuperais ! Se désigna aussitôt Tsuki en levant son bras en l'air, déterminé.

Je n'ai pas terminé...

Ce n'est pas nécessaire de toute façon ! »

Sa réponse hâtive le frappa en plein estomac. Il observa sa camarade prendre place à coté de la fillette, la serrant doucement contre elle, un regard maternel se traduisant de loin. N'arrivant pas à se détacher de cette vision, Shota eut du mal à passer autre chose.

A vrai dire, Eraserhead aimait aussi Tsuki de son coté. Après la mort de son meilleur ami, Shirakumo, cette merveilleuse personne l'avait soutenu avec Hizashi alias Present Mic. Jusqu'il se rebooste. Certes, en grande partie, il l'avait fait de lui-même en gardant en tête des citations de son ami. Toutefois, l'attention que leur vouaient les deux autres était irremplaçable.

Tous avaient grandis et avaient dorénavant la trentaine. Tous menaient la vie qu'ils avaient souhaités. A présent, tous avaient aussi besoin de vacances et des jours de repos, bien mérités. De quoi souffler, notamment. Hizashi venait souvent le taquiner sur le fait qu'il devrait aller en Hawaï avec Tsuki. Ca le faisait souvent grimacer d'ailleurs. Non pas qu'il ne l'appréciait pas au contraire, c'était juste que le blond la ramenait toujours dans les discussions.

Contre toutes attentes, Shota avait lui aussi des sentiments pour elle. Cependant, il avait passé tout son temps à se consacrer sur ses études, afin de devenir plus fort physiquement et mentalement. Contrairement à beaucoup, celui-ci ne s'amusait que rarement. Ses temps libres, il les passaient dans son sac de couchage épais, chaud et douillet. Oui, Eraserhead avait aussi une vie sociale malgré tout. En effet, le noiraud restait en compagnie du blond à la voix aiguë et porteuse, puis de l'adolescente aux ailes grise. Toutefois, cette fille, si belle et radieuse, pleine de charité et de tendresse, méritait mieux que lui, pas vrai ? Plusieurs fois, des doutes s'installaient chez lui. Les regards qu'elle lui lançait, son soutien, son attention qu'elle lui portait, était-ce une forme d'affection particulière pour elle ? Est-ce qu'elle éprouvait des sentiments romantiques pour lui ? Ou bien...

L'option numéro deux avait été la plus convaincante pour lui.

« Elle l'a emmené aux bains... Constata le noiraud en soupirant.

En même temps, Tsuki ne tenait plus en place. Laisse sa chance de se comporter comme une mère. L'interrompit doucement Numéro 13.

Une mère ?... »

Après avoir entendu ça, Shota plissa ses yeux, perturbé. Mais enfin, ce n'était pas possible, elle ne l'était pas et ne le sera jamais. Quant à l'adoption, le processus administratif serait plus long et compliqué. Eraserhead grimaça à ces idées, lorsque voix porteuse fit écho dans la pièce.

« – QUI VA DEVENIR MAMAN ?! S'extasia Midnight.

Oh non, pas ça...

Numéro 13, ça y est, tu vas devenir mère ???!!!

Non, je suis toujours célibataire-

Je suis sûre que tu nous caches quelque chose derrière ton casque ! Déjà, si tu retirais ça, tu aurais eu plus de succès !

Mais je ne suis pas intéressé par ça ! Je n'ai pas de vue sur quelqu'un !

Whatttt ? Somebody fall in love ???! »

Bordel, pas lui en plus. Songea Shota, dans une situation de détresse. La pauvre collègue dans sa tenue d'astronaute se faisait sauter de partout, bien qu'elle essayait de tout son être de les faire partir. Le noiraud tourna le dos à la scène, las. Il repartit dans ses songes.

Précédemment, Eri était dans le coma. Elle y en ait sortit. En revanche, elle était encore toute faible et quant à son alter, la petite ne savait absolument pas le contrôler et en vérité, la blanche en était terrifiée. Un immense pouvoir, extrêmement dangereux et incontrôlable devait plus que l'horrifier. En plus de ses cicatrices sur ses bras, après lui avoir plusieurs fois prélevé son sang pour en faire mauvais usage, l'ombre de Overhaul devait encore la guetter de près. Bien que l'enfant avait retrouvé son sourire après le concert de la 2-A, de la présence de Mirio et de Izuku, puis de lui, elle commençait doucement à s'ouvrir aux autres. L'objectif, étant de lui apprendre à gérer son alter, Shota était nominé pour sa garde et son apprentissage. Certes, ce sera une longue mission, en plus d'être professeur principal, mais celui-ci avait accepté sans se plaindre. Une pauvre petite fille victime d'abus de pouvoir devait réapprendre la vie, comme une enfant normale de son âge.

Eri avait été privé du monde extérieur. Par conséquent, elle ne connaissait que très peu de choses. Que ce soit des fêtes, les coutumes, la religion, les loisirs, la télévision... La petite n'avait que peu de souvenirs concernant sa vraie famille, en revanche, elle savait qu'ils n'étaient plus vivants. Après avoir ouïe cela, Aizawa s'était mordu la joue, évitant d'exprimer son émotion sur le moment. Elle avait vécu tellement d'horreur, pour une enfant.

Passant devant la porte de sa chambre, il la poussa, regardant l'intérieur en immergeant dans d'autres songes. Il faudrait prévoir une bonne décoration pour la petite. Des peluches par exemple ? Des livres ? Des costumes de princesse ou de héros ? Un pyjama qui tiendrait chaud pour l'hiver sous forme de chat ? Un tapis forme de chat ? Un poster de chat, ou bien...

Ce maniaque de félin fut très vite interrompu, poussé par son meilleur ami.

« – Yoo Shota ! A quoi tu réfléchis encore ?! S'enthousiasma Hizashi.

A la déco pour Eri.

Ah. »

Le blond se tourna vers la pièce et croisa ses bras.

« – Ben un micro pour qu'elle chante ! Je suis sûr qu'elle a une merveilleuse voix. »

Oh putain.

« – Hors de question.

QUOIIIII ?? Mais tous les enfants aiment chanter !!

Je doute que Eri connaisse une chanson ou une comptine pour enfant ! Lui rabâcha Shota un peu sévèrement.

Ou je lui refile un de mes derniers CD où j'ai tenté de...

Tu veux la rendre sourde ???!! Ce qu'il lui faut c'est un CD sur une musique douce, sans parole. C'est très bien.

Mais ça va ressembler à du classique ! C'est à faire endormir ! Tu cherches à lui faire une séance d'hypnose ?! »

Ces deux-là continuèrent un bon moment d'argumenter leurs idées, comme deux gamins, ne sachant pas du tout quoi offrir à leur enfant. Une personne toussota assez fortement, les faisant taire. Face à eux, Tsuki en pyjama bleu, derrière elle, Eri aussi en pyjama rose, tout simple, qui fixait les deux adultes en battant des cils, toute innocente.

« – Est-ce que les deux pères ont fini de débattre inutilement ? Vous ne pourriez pas lui demander directement au lieu de ressembler à deux oiseaux à piailler pour un ver-de-terre ?

Tu dis ça, mais tu ne sais rien non plus. Lui répliqua Shota, neutre.

C'est vrai. Confirma Hizashi, dévisageant sa collègue qui rougit violemment, elle toussota une énième fois et interrogea directement la concernée.

- Eri, ma chérie, tu voudrais quelque chose de précis ? »

L'enfant secoua sa tête et observa son tuteur s'abaisser à son niveau, la questionnant d'une voix douce, son regard intense entre sa mèche noire.

« – Tu aimes les pommes non ? Que dirais-tu un coussin sous forme de pomme ? Ou un pyjama y ressemblant ?

...Shota, on dirait que tu vas l'obliger à bouffer ce qui n'est pas comestible. Lui reprocha Tsuki, le regard dans le vide.

Non.

BIEN SUR QUE SI, REGARDE-LA, ELLE BAVE ! »

Gênée, Eri s'empressa d'essuyer sa bave sur la commissure de ses lèvres et rejoignit ses mains serrées, déterminée.

« – J-Je veux bien !! Et puis...

Hm ?

Je n'ai pas besoin de plein de chose... je ne veux pas déranger. »

Son visage s'assombrissait. Les souvenirs lui remontait à elle. Là où des hommes de Overhaul lui tentait plusieurs cadeaux, nouveaux ou non, cherchant à l'amadouer et la calmer. Sans réussite, tous, terminant par mourir, par sa faute. Par ses caprices.

Si elle faisait ses caprices de nouveau... on pourrait la détester. La tête baissée, Eri se mordit les lèvres. Une main se posa sur son épaule, l'obligeant à relever sa tête.

« Tu ne nous déranges pas. On veut simplement t'aider. Lui clarifia Shota. Je te l'ai déjà dit.

Et puis ça nous feras plaisir de te voir contente. Rajouta Tsuki, douce.

D'accord...

J'ai trouvé ! Un piano électronique pour enfant ! »

Les autres adultes foudroyaient du regard Present Mic, encore dans son délire tandis que Eri cligna innocemment des yeux.

Après un repas copieux, Shota et Tsuki emmenèrent la petite fille jusqu'à sa chambre, pour qu'elle puisse se reposer. En les regardant partir, Nemuri posa un de ses doigts sur ses lèvres, interloqué.

« Mine de rien, ils sont toujours ensemble... On dirait un couple et leur enfant.

Ce ne serait pas surprenant, puisque Tsuki a toujours un œil sur Aizawa. Commenta Ectoplasm en dévorant son rôti bien cuit.

Ah bon ?! S'exclama Midnight avec stupeur. Pourquoi je ne l'ai jamais vu ?

Car elle sait pertinemment qu'il y a une hystérique de l'amour et la jeunesse parmi nous.

Numéro 13, c'est rude ! Se plaignit Nemuri, offusqué.

On parle de Tsuki, mais Shota aussi est très affecté par elle. Souffla Hizashi.

Ces deux-là sont de vrais idiots. Il faudrait que l'un des deux se bouge, sinon ils gâcheront leur vie à rester dans leur coté. Justifia Vlad en acquiesçant les bras croisés. Personnellement, moi et ma femme on se porte bien, même si on est obligé d'être séparé à cause de l'école.

Ce n'est pas trop difficile ? L'interrogea Ectoplasm.

J'ai mon week-end. J'ai donc l'occasion de rattraper. Surtout avec mon chien !

Ahhhhhhh ! C'est trop mignon !!! Se tortilla Midnight, fangirlisant sur lui. »

Numéro treize la considéra.

« – Et toi ?

Moi ? J'ai juste mon chat, Sushi...

J'imagine, surtout si tu avais un conjoint, je n'ose imaginer le BDSM qu'il y aurait...

Qu'est-ce que tu racontes ? Lui demanda Nemuri en sourcillant, s'adossant d'avantage au dos de sa chaise. »

Dans la chambre de Eri, assise au bord du lit, Tsuki déposa un doux baiser sur le front de la fillette, qui avait une petite moue lisible sur sa bouille d'ange. Doucement, Tori borda la blanche et sourit, posant délicatement sa main sur les draps.

« – Essaye de dormir, petit ange.

...D'accord.

Si jamais ça ne va pas, viens me voir, ma porte est ouverte.

Pareil. Ajouta Shota, debout, aux cotés de sa collègue. »

Baissant ses orbes rubis, Eri hésita un moment avant de s'exprimer.

« – Je peux venir n'importe quand ?

Oui. Répondirent en choeur les deux adultes.

Mais si tu insistes, je peux dormir avec toi- aïe ! SHOTA !

Demain avec Tsuki, on ira faire des courses pour toi.

Vraiment ?...

On te laissera ici, de toute façon, ce sera un jour de repos, donc tu seras avec les autres. »

Doucement, la fillette sourit.

« – Avec monsieur Lemillion et monsieur Deku ?

Oui. Tu seras dans leur dortoir. Comme ça, tu feras plus ample connaissance avec les autres. Approfondit-il en esquissant un doux sourire au coin de ses lèvres.

D'accord ! J'ai hâte d'être à demain !

Bien... Maintenant fais de beaux rêves. Bonne nuit.

Bonne nuit ! »

Obligeant Tsuki à se lever en la tirant par le bras, malgré que cette dernière protestait en gonflant sa joue, ils finirent par sortir après avoir éteint la lumière. Subitement, Eri les arrêta, en se redressant, un peu paniqué.

« – A-Attendez ! ...V-Vous pouvez laisser la porte entre-ouverte ? J-J'ai un peu peur du noir... S'expliqua t-elle, nerveuse.

Très bien. Dit-il en exécutant. Ca ira ?

O-Oui, merci beaucoup.. Bonne nuit...

Bonne nuit. »

S'éclipsant de la porte, Tsuki grogna auprès de son partenaire, furieuse. Ses ailes grises se déplièrent avant de se replier, exprimant son exaspération. Elle se déplaça, de manière à être face à lui, son visage proche du sien, contre sa poitrine légèrement volumineuse relativement près de son torse musclé. Les sourcils froncés, elle inspira un coup avant de lui râler dessus.

« – Qu'est-ce qui t'as prit de m'écraser le pied ?!

Eri est grande. Elle n'a pas besoin d'une fausse mère pour la dorloter au lit. Soupira t-il.

C'est une enfant ! Elle a besoin de douceur, d'affection et de compagnie ! Siffla t-elle en balayant le couloir du bras, offensée.

Même Tsuki, lui reprit t-il en soupirant une énième fois. Ca ne fait même pas un jour qu'elle est ici, laisse-la faire ses repères ! »

La blanche aux ailes grise tiqua de sa langue et le repoussa avec sa main, sérieusement blessée.

« – Tu ne comprends rien, ma parole !!! Elle a besoin d'amour d'une mère !

Putain, Tsuki, TU N'ES PAS SA MERE ! QUAND EST-CE QUE TU VAS PIGER CA ?

... »

Cette vérité avait le même effet de se prendre une gifle monumentale sur la joue. Son coeur se serra et elle baissa la tête vers le sol. Sa main, fit de même. Sa frange cachait la moitié de son visage assombrit, sentant les larmes montant aux yeux. Pourtant, la jeune femme restait toujours clouée sur place, attendant la suite du raisonnement du garçon qu'elle aimait tant, qui, s'était rendu compte qu'il avait perdu sang froid.

Un soupir lui échappa de ses lèvres, détournant son regard, la fuyant, une main sur sa nuque. Bon sang, c'était la seule qui arrivait à lui faire perdre ses moyens. Le noiraud avait très bien ressentit le malaise qui s'était installé entre eux. Essayant de réduire la tension entre eux, il reprit d'une voix plus calme.

« Bon, je te réveillerais demain, on partira de bonne heure pour les courses, pour éviter la foule le matin.

...D'accord.

...Ecoute, je sais que je n'aurais pas dû élever le ton. Admit Eraserhead en fixant la blanche, sincère. Toutefois, il ne faut pas prendre les désirs pour la réalité. Je sais que tu as toujours cherché une mère dans ta vie. Que tu ne l'as pas eu, cet amour. Mais ce n'est pas en t'identifiant chez Eri, qui réparera ce vide en toi.

...Bonne nuit. »

C'était de trop. Elle ne pouvait pas écouter plus que ça. Ou plutôt, elle n'en avait pas la force nécessaire pour tenir le coup. Oui, bien sûr qu'elle le savait, que c'était évident. Tout ce qu'il racontait était vrai et c'était une morale. Pas un reproche. Du moins, Tsuki le percevait ainsi.

En revanche, son coeur lui faisait terriblement mal et un haut de coeur s'était instauré en elle, la forçant à se clôturer dans sa chambre, s'écroulant sur son lit, serrant le coussin le plus près contre elle, laissant les larmes perler sur ses joues rosies, dévastée. Pourtant, l'héroïne aux ailes grise devait se sentir heureuse. Après tout, demain, ensemble, ils étaient en course. Comme un genre de rendez-vous ! Malgré tout... C'était une sorte d'obligation, de quoi ne pas profiter de leur moment ensemble. Juste des courses pour Eri.

Non pas qu'elle était jalouse, mais Tsuki trouvait ça triste de savoir que le garçon qu'elle était amoureuse, la sert comme de personne proche aux yeux de la petite. Un genre de grande sœur. Merde, c'était injuste. Elle aimait Eri déjà comme si c'était sa propre fille.

Bordel, elle voulait être enceinte, avoir la sensation de donner de l'importance, avoir la sensation et l'envie de protéger un petit être en soi. Avoir l'amour de Aizawa Shota, qui s'occupe d'elle, qui lui dise qu'elle était une personne formidable, que c'était une personne forte et parfaite à ses yeux. Se tenir par la main...

Vie de merde !

D'un autre coté, Shota tapa contre le mur de sa chambre, ses cheveux qui cascadait jusqu'à ses épaules avaient la même couleur que son visage sur le moment. Il avait conscience qu'il avait merdé. Parfaitement conscience. Les filles étaient si compliquées, surtout elle. Il souffla, tentant de se contrôler comme il le pouvait, se dirigeant jusqu'à son bureau de travail, se laissant quasiment s'écrouler sur sa chaise à roulette, comme si celle-ci pourrait le redresser et lui dire quoi faire. Basculant sa tête en arrière, à travers ses yeux sombre et dépourvus d'émotions après sa petite crise qu'il y a eu lieu quelques secondes, le héro professionnel et professeur fixa le plafond.

De toute façon, il ne voyait qu'une chose pour se pardonner ; un cadeau. Des fleurs ? Nan, trop symbolique et il se douterait que Tsuki retrouve un vrai sourire, considérant ça comme de la pitié. Cette fille était si simple à deviner. Alors quoi ? Même en se creusant les méninges, Shota ne trouva pas.

La nuit fut particulièrement agitée et courte. Le lendemain, Shota garda sa tenue habituelle, traversant sa chambre, les mains dans les poches, il aperçut son reflet à travers le miroir. Il prit un instant pour se regarder. S'il voulait se faire pardonner, en plus que vous sortiez... ensemble... il se devait faire un effort pour le physique. Sérieusement, il avait quoi ? Ce n'était pas un rendez-vous de couple ! Trop tard, il s'était attaché une partie des cheveux, avait gardé un tee-shirt manche long moulant noir et un pantalon jean noir – pourquoi changer de couleur de toute façon ? - et ses bottines noire. Prêt, fournis bien évidemment de son portable et de son argent de poche et ses cartes au cas où, il sortit.

Étonnamment, Tsuki était dans les couloirs, prête. Ses cheveux attachés en queue de cheval haute, un short bleu ciel, des bottines marron au pied, puis d'une vogue noire, exposant ses épaules nues et ses manches en dentelles. Avec un petit collier autour du cou. Un sac à main était pendue depuis son épaule droite. Cette jeune femme avait fait un effort pour se faire belle pour l'occasion. Les joues rosies, elle fixa son collègue.

«O-On y va ou quoi ?

Euh...oui.

Ne te méprends pas. Je voulais essayer ma nouvelle tenue que je me suis offerte l'autre jour. »

Il sourcilla. Mais il n'avait rien dit à propos de sa tenue... En plus une odeur de parfum flottait dans l'air.

Tsuki était quand même très enthousiaste à l'idée de sortir avec lui, malgré la dispute de hier soir, qu'elle comptait pas oublier.

Tous deux sortirent de Yuei, prirent le métro. Tsuki était ennuyé par plusieurs personnes qui frôlaient ses ailes par accident. En ayant remarqué cela, le noiraud attira la blanche contre lui. Tori rougit, son coeur s'emballa en même temps. Ca devait être une troisième fois ou la quatrième fois qu'elle avait été aussi collée à lui. Embarrassée, elle baissa ses yeux. Tous deux, restèrent silencieux jusqu'à destination.

Arrivés vers les neuf heure quinze, ils marchèrent tous deux dans la rue commerciale. Shota devant et Tsuki le suivant silencieusement, les joues rosies. C'était de sa faute si leur relation était devenue tendue. Il fallait donc qu'elle corrige ça.

« – Shota, et si on commençait avec des peluches pour Eri ?

Okay..

Je connais un très bon magasin qui vend plein de peluches, tout doux et super mignon, suis-moi. »

Elle lui attrapa sa main et l'entraîna avec elle, déterminé. En effet, là où elle l'avait emmené, plusieurs étagères remplis de peluches. L'un, sur des animaux, l'autre, plus pour des fans de jeux-vidéos, ainsi de suite. Tori n'attendit pas plus longtemps, fonçant directement vers le rayon animalier. Elle finit par relâcher son collègue, réfléchissant à quoi elle pourrait prendre pour Eri.

« Mmh.. je pencherais à un petit renard...et toi, Shota ?

Comme tu veux... »

Lui, jaugeait un chat noir avec un foulard rouge, des grands yeux ronds, ce qui le rendait terriblement attirant et craquant. Esquissant un sourire amusé, Tsuki le taquina.

« – ...Aurais-tu une envie pressante de t'en offrir un, cher collègue?~

Quoi ? Pas du tout ! Répondit-il hâtivement, une petite rougeur prenant couleur sur ses joues alors qu'il le niait à elle.

Mais le pauvre, il doit se sentir seul, pas acheté... Insista la blanche en posant une de ses mains sur sa joue, jouant la comédie à la perfection. S'il sera invendu, il risque_

Je le prend. »

Terriblement simple à manipuler. Tsuki gloussa, les yeux fermés. Il était si naïf et pourtant, doté d'un grand coeur cet homme. Elle le connaissait par coeur à force. Soudain, elle vit un renard face à elle, puis un petit lapin tout blanc, tenant une carotte entre ses petites pattes. Levant doucement ses mains, Tsuki agita ses doigts, ses yeux brillant, les joues rosies.

« – T-Trop mignon le renard... !

Dommage, je voyais plus le lapin pour Eri. Dommage que tu es trop grande pour ça, pauvre renard... Se moqua gentiment Shota avec un sourire espiègle.

J-Je peux très bien me l'acheter... j'ai le droit aussi d'aimer moi... »

La blanche gonfla ses joues, lui adressant une moue enfantine qui serait faire fondre le coeur de n'importe qui. Eh merde, comment lui refuser quoi que ce soit à cette adorable femme ? Shota attira son attention, fuyant son regard.

« Je le prends pour toi, pour me racheter.

Hein ? Mais non, c'est moi qui...

N'insiste pas, ou je t'offre le double du prix de cette peluche. »

Tsuki se tut immédiatement, rouge, flattée par ce cadeau de sa part. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que bien sûr, il comptait lui payer autre chose. La voir dans toutes ses émotions était si adorable.

En effet, après avoir prit une peluche pour Eri – et pour eux à l'occasion - , ils ont été regarder des livres. Sa camarade, étant fascinée par un roman sur les dragons, il lui prit en plus d'un compte pour enfants. Cette fois-ci, dans les rayons jouets, Tsuki se désigna pour acheter le prochain cadeau de la fillette. Après une longue et mûre réflexion, ils optèrent pour une petite DS lite avec un jeu de sur des fées. Parce que après tout, les consoles étaient à la mode. Puis, si elle voudra autre chose de relativement cher, elle en aura pour son anniversaire et Noël. Par la suite, elle prit deux poupées. Pendant leur marche, Shota transportait les sacs en plastique, examinant la poupée qu'avait choisit Tori. Il grimaça, critiquant que ça avait l'air presque choquant de savoir que plus ça allait, plus les têtes étaient réelles. Cette remarque, fit rigoler la blanche.

Cette fois-ci dans un magasin de bazar, ils choisissaient ensemble un ou deux CD qui pourrait s'avérer intéressant pour la culture de Eri. Pour terminer, ils finirent dans un magasin de vêtements. Regardant plusieurs tenues de petite fille, Tsuki sourit, contente de cette sortie avec Shota.

« – Personnellement, je la trouve plus choupette dans une robe et jupe ! Je prends quand même un ou deux pantalons pour le froid ?

Je pense, oui. Admit-il.

Pour quelle couleur ?

Basique, je dirais ?

C'est-à-dire ?

Bleu et noir ? »

Tsuki rit et adjugea. Elle s'en prit deux et le taquina, posant sa tête sur le bras de ce dernier.

« – J'espère pas que tu as repéré un 'I love cats' en tee-shirt pour elle !

C'est bon, j'ai compris que vous les femmes, vous n'appréciez pas mon goût... Grommela Shota, gêné, grinçant des dents, tournant sa tête.

Maiiiiis non ! C'est trop mignoon ! Rigola t-elle. »

Après cette taquinerie, leur course était enfin terminée. Le temps avait filé, il était à présent presque midi. Tsuki souriait naturellement, discutant de tout et de rien avec Shota, joyeuse. Lorsque quelqu'un la frôla en courant, la blanche vacilla. Inquiet, son camarade l'attrapa par les épaules.

« – Tsuki ??!

Désolé.. j'ai un peu la tête qui tourne. On peut se poser ?

De suite. »

Le jeune homme l'aida à s'asseoir sur un banc libre, près d'une fontaine. Il en profita pour poser les sacs en plastiques, fixant Tsuki qui avait l'air pas très bien. Les sourcils froncés, vérifiant sa température avec sa main, il murmura :

« – Pas de fièvre.. C'est le tournis ? Un coup de fatigue ?

Shota... Gratte mon dos... ça me gratte...

Euh... »

Là pour elle, il fit exactement ce qu'elle souhaitait. Avec surprise, il l'entendit ronronner avant d'avoir un « pof » audible, ses ailes disparaissant. Aussitôt, à la place, ils furent remplacés par des oreilles de chat et une queue, blanc, comme la couleur de ses cheveux. Le ronronnement de sa partenaire était dorénavant, plus compatible à celui d'un félin.

Shota bugua.

Pétrifié.

Oh putain de merde.

Tsuki cligna des yeux et étira ses bras vers le ciel. Sa queue, fouetta l'air.

« – HMMM ! Ca va mieux ! J'ai l'impression d'avoir la pêche ! Pourquoi ?...Euh, ça va Shota ? »

Le pauvre, on aurait dit qu'il était arrêté dans le temps. Tsuki agita sa main devant lui, ses oreilles se plièrent sous l'inquiétude, sa queue chuta vers le sol.

« – Shota ? Allô ? ...

Tsuki...

Oui ? Dit-elle, retrouvant espoir, ses oreilles et sa queue se relevant, rassurée.

Tu... es devenu un chat... »

A son expression, la jeune femme tressaillit. Quoi ? Elle se retourna, face à la fontaine et écarquilla ses yeux. Son reflet à travers l'eau, définissait très bien ses changements. La bouche grande ouverte, ses mains sur ses oreilles de chat, elle s'écria :

« QUOIIIIIIII ???! C'est à cause de ce type qui m'a bousculé ??!

Il y a de fortes chances. Approuva t-il en opinant de la tête. Rentrons et allons voir Recovery. Elle sera quoi faire.

...En fait ça ne me dérange pas.

Hein ? »

Confus, l'enseignant regarda sa camarade au sourire félin, pliant ses doigts et lâcha un petit « Nya~ » face à lui. Argh, son coeur. Elle est irrésistible. Amusée, Tsuki recommença, jusqu'il lui ordonne de cesser sa taquinerie. Rigolant un peu, la jeune femme pencha sa tête sur le coté, retrouvant son sérieux.

« – Je ne pourrais pas définitivement rester comme ça. L'utilisation d'un Alter est à durée limitée. Il suffit de patienter. Si d'ici ce soir, ce n'est pas partit, j'irais consulter Recovery Girl.

Très bien...

Comme ça, tu as le temps de me mater~

TSUKI ! »

Le temps passa relativement vite. Après être rentré, avoir expliqué les raisons dans ces changements, assez vite la nouvelle s'éparpilla. En quelques minutes, tous resurgirent, tous avec différentes réactions. Les élèves enroulaient leur professeure, finalement intimidée par autant d'attention et de curiosité ardente qu'ils avaient. Vite touché de partout, elle couina, miaula, se tortillant dans tous les sens en suppliant qu'on l'aide. Ce que, visiblement, Aizawa Shota n'appliqua aucune aide la concernant.

Oui, il était adossé au mur, une de ses jambes pliées contre le mur, les bras fermement croisés contre son torse, observant la scène sans aucune conviction. Eri, témoins de ce qui lui arrivait, cligna doucement des yeux et leva sa tête à son tuteur.

« – Dame Tsuki ira bien ?

Mais oui. Elle se remet vite de ses émotions.

SHOTA JE T'ENTENDS, VIENS M'AIDER, ENCULE !

Ce n'est pas dans mon envie.

JE TE GRIFFERAIS ET TE MORDRAIS ! Répliqua t-elle en vociférant comme un chat. »

La voir en victime l'amusait. Il esquissa un sourire, appréciant la vue. Non seulement la personne qu'il aimait était devenu un chat – chose qu'il aime plus que tout – mais en plus, l'animation qu'elle faisait ! Juste excellent. Certain, après tout ça, elle dormira comme un chat après une dure journée. Et encore, ce n'était pas si mouvementé que ça. D'ailleurs, risquerait-elle de faire sa toilette, comme tout félin pour se faire propre ? Oulà, ça l'étonnerait. Ce serait plus un cas d'hybride ce qu'elle avait, par conséquent, ses atouts de chat sont bien évidemment limités. Shota soupira.

Merde, il faut prévoir une photo. A tout prix. Mais là, dans la situation actuelle... c'est trop compliqué.

Après cette agitation, la queue de Tsuki était toute ébouriffé. Haletante, elle s'appuyait au mur, à coté de son camarade qui avait prit un malin plaisir de la voir dans l'embarras. La blanche lui jeta un regard noir, les larmes au bout de ses yeux. Elle grogna.

« – Je te haiis !

Oui, oui, et si on déposait nos achats dans la chambre de Eri ? Changea t-il aussitôt de sujet.

Mouaiiiis. Mais sache que je prévois toujours de te griffer et mordre !

Pft... »

Il lâcha un gloussement, ce qui étonna Tori, l'héroïne ailée. Elle écarquilla ses yeux bleu-gris, après avoir discerné son visage réellement radieux et amusé. Une facette, relativement rare chez lui. Aujourd'hui, ça aurait été sans doute, la journée où elle avait le plus vu dans cet état. Le coeur de la jeune femme battait violemment contre sa cage thoracique et une sensation que des papillons se baladaient dans son ventre la rendit bizarre. Pas dans un mauvais sens, non, mais c'était agréable. Ses joues s'empourprèrent et elle attendit le bon moment qu'il s'éloigne d'elle pour souffler deux mots : 'Je t'aime.'. Puis, Tsuki le rejoignit, installant les nouveaux affaires de la fillette dans sa chambre.

L'apercevoir fasciné par ses cadeaux, les pupilles dilatées et avec un grand sourire, soulageaient les deux adultes dans la pièce. Après avoir placés le nécessaire, ils admirent tous deux qu'une autre décoration serait plus abordable. Cependant, ce sera tonton Hizashi qui se chargera d'acheter des stickers en étoiles pour le plafond, qui se colorent dans le noir, et d'autres lumières de décoration, ainsi qu'un attrape rêve – fortement conseillé par Tsuki, afin de lui repousser des mauvais rêves.

La chance étant de son coté, Shota réussit à avoir sa photo de Tsuki Koori en neko girl, pendant qu'elle discutait joyeusement avec Numéro 13, Eri sur ses genoux. Visiblement, la petite fille adorait la blanche, autant que pour l'autre.

La nuit, Tori avait dormi avec le sourire, la peluche que Shota lui avait offert contre elle, heureuse. Avant de se coucher, elle lui avait mordu l'oreille et lui avait grogné que c'était sa vengeance avant de se cacher dans son espace personnel. Honnêtement, elle avait toujours rêvé de lui faire ça. Et sa rougeur, avait suffit à la rendre fière.

Ils s'étaient rapprochés. Les cours étaient toujours donnés, et pas de disparition de son coté chat. Ca ne lui déplaisait pas, mais... ses ailes étaient son arme et son alter. Par conséquent, c'était désavantageux pour elle de ne plus être dans les airs, si en cas d'attaque. Recovery, trouvait cela étrange, après que Tsuki l'avait consulté. Après une recherche rapide, l'infirmière de Yuei la rassura, en lui assurant que ça partira dans la semaine. Normalement...

En confiant cela à son collègue le plus proche, Shota grimaça. Inquiet pour elle, il insista pour qu'elle aille voir quelqu'un pour lui rectifier ce problème au plus vite. Tsuki refusa. C'était une perte de temps et d'argent.

Dans l'après-midi, Tsuki se sentit toute bizarre. Dans la salle des professeurs, seule, la jeune femme se pencha, toujours assise sur sa chaise, haletante, rouge. Sa vision se flotta. De la fièvre ? Elle ne saurait deviner. Peut-être un signe que son aspect de chat allait enfin partir ? Alors que le soulagement montait en elle, le bruit de la porte s'ouvrir attira son attention. A la silhouette de la personne, les yeux de la jeune femme se dilataient puis dans un élan, se jeta sur l'individu.

« – Excusez-moi ! J'ai des documents à transmettre pour Present Mic et- »

Coupé dans sa phrase, face à cette scène, Lily se figea. La pauvre venait d'entrer sans avoir toqué et assistait à quelque chose de surprenant.

En effet, Tsuki était sur Shota, tenant le col de son haut entre ses doigts, ses longs cheveux blanc descendaient lentement depuis son épaule. Eraserhead était sous le choc, collé entre le bureau et elle. Prédatrice, Tori se tourna lentement vers son élève, qui ne manqua pas de lâcher ses papiers, bouche-bée, tremblante.

Lorsque Tsuki s'empressa de la virer, Lily referma rapidement la porte coulissante, la maintenant le plus longtemps possible. Pas loin d'elle, Tenya.

« – Sawaka-san !!! Qu'est-ce que tu fais ?! L'apostropha t-il, choqué.

DESOLE TSUKI-SENSEI, PROMIS, JE VAIS OUBLIER LA SCENE, NE ME TUEZ PAS !!! »

On entendait un long « MIIIIIAOOOOOOOU ! » agressif de l'autre coté la porte, faisant sursauter les deux mineurs. Rapidement, Lily relâcha la pression sur la poignée de porte et prit fuite, terrorisé. La porte claqua, dorénavant ouverte. La queue relevé et hérissée de sa professeur effraya le délégué de la 2-A qui fuit rapidement à son tour, s'excusant pour l'avoir dérangé.

Shota soupira lourdement depuis la salle des professeurs, se reprenant, grattant ses cheveux, ennuyé. Le pauvre, avait été sauté dessus sans accro et Tsuki l'avait prit de court.

« – Qu'est-ce qui te prend ?

Ksss !

Que- »

Sans lui laisser le temps de parler, contrôlé par son coté de chat sauvage, Tsuki ressauta sur lui, bondissant sur le bureau lorsqu'il l'esquiva et grogna. La pile de documents ainsi que des stylos et autres matériaux furent éjectés de la table. Des griffes épaisses s'allongèrent depuis ses ongles et se rua sur lui. Ses dents, légèrement pointues. Une autre forme d'un chat ressortait d'elle, complètement possédée. Le noiraud roula sur le sol, esquivant cette attaque et projeta ses bandages pour la retenir prisonnière. Retombant lourdement sur le sol, se tortillant, se débattant en vain, la blanche miaula, et grogna dès que Shota se rapprocha d'elle.

Les sourcils froncés, ne sachant quoi faire pour retrouver Tsuki, il s'accroupit, la prenant par les joues d'une seule main, sérieux et calme.

« – Tsuki, reprends-toi !

Rrrhh... !!

Ca doit être le contrecoup de cet alter qui est pas tient. Détermina t-il. S'il te plaît, reviens-moi.

RRRH !! Lui menaça t-elle en lui dévoilant ses crocs.

...Eh merde. »

Sans relâcher la pression sur ses joues douces et chaudes, Shota plaqua ses lèvres contre les siennes. Si ce que radotait souvent Hizashi, qu'elle l'aimait, alors elle devrait revenir à elle. Certes, cette solution était stupide. Mais avait-il d'autre choix ? Oui. Peut-être. Mais, rien qu'en faisant ça, elle devrait avoir une réaction. Étonnamment, l'effet que cela produit chez elle, était la rougeur et retrouva doucement ses vrais yeux. Ses oreilles de chat bougèrent légèrement et étrangement, Tsuki se laissa influencer, les paupières clos.

Une invitation, donc ? Jugeant cela tentant, bien que c'était son premier baiser, le noiraud mordit délicatement sa lèvres inférieure, la dévorant avec lenteur et gourmandise. Les gémissements de sa compagne le poussait à continuer en plus de lui assurer qu'il était doué. Profitant que la cavité buccale de la jeune femme s'ouvre d'avantage à lui, Eraserhead inséra son muscle rose, forçant la langue de sa partenaire à valser d'abord, avec douceur. Pour accélérer le rythme avec fougue, emporté par un étrange élan de passion. Le son de leur combat fit légèrement écho dans la pièce, tellement qu'ils étaient tous deux sauvages. Leurs salives se mélangèrent, en plus des gémissements de Tori qui ne cessaient pas. Tout son corps était parcouru d'un frisson de plaisir, en plus d'être soumise à lui, incapable de le toucher, attaché. Condamné à être sous son emprise, presque à du bondage, quoique, ça devait l'être, elle ne savait plus réfléchir, tellement que Tsuki était complètement folle. Son collègue était satisfait de leur premier échange. Il la découvrait à l'intérieur et ces petits bruits qu'elle émettait, était entraînant et à la fois, excitant.

Pour l'instant débutant, et très vite à court de souffle, il se retira. Leur salive, se coupant à leur rupture. Les yeux brillant, haletante, Tsuki ne put que prononcer de celui qui l'avait rendu dans un état second. Les dents serrées, Shota eut du mal à se reprendre. Non seulement la vue, cette voix, ces gémissements, cette sensation qui lui brûlait encore sur ses lèvres... Rouge, Aizawa Shota détourna son regard, une main sur ses lèvres, les sourcils froncés.

« – S...Sho...ta... p-pourquoi tu... »

Elle devenait se souvenir de rien. La pauvre, était rouge cramoisie, toujours attachée dans ses bandages. Tout en grommelant, il envisagea de la libérer malgré son envie ardente de la garder comme ça et de l'embrasser de nouveau. Or, ce n'était pas correct et respectueux pour elle. Après tout, c'était Tsuki. Elle restait son petit ange à lui et sa petite diablesse à l'intérieur. Une femme forte et fragile au fond, qu'il veut protéger. Et qu'il sera toujours là pour elle si on l'attaquait.

Une fois libérée, en quête de réponse, Tsuki releva timidement ses yeux vers lui, prononçant une dernière fois son prénom en bégayant. Elle n'avait pas rêvé, n'est-ce pas ? C'était bien réel ? Finalement, quand la blanche croisa son regard, la nervosité accrut en elle. Paralysée par la réponse qu'il lui donnerait, elle attendit le verdict.

Le temps s'était comme, arrêté. Il n'y avait personne, rien aux alentours sauf eux. Shota inspira un coup, déposant doucement sa main sur la joue rouge de sa camarade et lui souffla :

« – Désolé, j'ai été trop impulsif.

P-P..Pas du tout..j-j'ai aimé...

Tu as aimé ? S'étonna t-il, ne cachant pas sa surprise.

Oui... j-j'ai toujours rêvé, à vrai dire, depuis le lycée... Beugla t-elle, fuyant tout contact visuel avec lui, toute embarrassée.

...Je vois... »

Le noiraud prit un temps avant de revenir déposer cette fois ci, délicatement ses lèvres contre les siennes. Quelques larmes quittèrent des yeux de la jeune femme qui se laissa bercer par l'amour de sa vie, répondant à son baiser. Sentant ses doigts se poser sur ses oreilles de chat, une zone se sensibilité mais à la fois agréable au toucher, elle ronronna en même temps que leur baiser, incitant son partenaire à la coller contre lui. Mais très vite, leur moment d'intimité s'arrêta. Après tout, ils étaient en lieu public. Et tous deux, avaient besoin de temps pour se remettre de leur émotion.

Après s'être redressé, avoir ramassé tout ce qui était par terre, rougissant, Tsuki vint attraper la manche de Shota, déterminée à lui déclarer sérieusement ses sentiments envers lui. Cette fois-ci, personne ne viendra les déranger. Pas vrai ? Alors qu'elle ouvrit doucement ses lèvres, ses poumons suffisamment gonflés, sa voix partit. Malheureusement...

«Ahh, enfin fini, cette rude journée ! Tiens ? Vous êtes là ? S'étonna Midnight après une lamentation sur son travail, un peu engourdit.

...Ouais. Grogna Tsuki en lui envoyant des éclairs depuis ses yeux sombres.

Hm ?

On allait partir de toute façon. Lâcha Shota en prenant la main de sa camarade qui rougit de nouveau à ce toucher.

Ah ? J'ai perturbé quelque chose ?? »

Alors que Eraserhead se contenta de lui répondre un oui froid, Tsuki lui envoya un doigt d'honneur, la joue gonflée, aussi énervée. On ne dirait pas, mais elle restait toujours une enfant malgré elle. Figée sur place, la jeune femme cligna des yeux, s'interrogeant sur ce qu'ils cachaient. Rapidement, la lumière la frappa depuis le ciel. Les mains sur ses joues, elle s'exclama :

« – NOOON ??! CA Y EST ??! JE DOIS PREVENIR HIZASHI !!! »

La compréhension qu'elle avait, n'échappa l'ouïe de la neko Tsuki. Ses oreilles s'agitèrent et elle grogna, gênée. Sa réaction suffit à son collègue pour comprendre. Doux, il pressa sa main contre la sienne. Ce simple contact, chaud et agréable, fit battre leur coeur en même temps. Heureusement, le restant des élèves étaient à leurs dortoirs. Donc, ils sont tranquilles pour l'instant. Timidement, Tori releva ses yeux vers cet homme, parfaitement calme, n'ayant pas de couleur contrairement à elle.

« – Je t'aime Shota. »

Cette confession le stoppa dans sa marche, la rougeur apparut aussitôt sur ses joues. Il fixa sa partenaire, sérieuse, avec un regard attendrissant et amoureux. Elle poursuivit, même si elle se répétait.

« – Depuis le lycée. Je t'aime-

Ne répète pas... »

Il l'embrassa doucement, ce qu'elle y répondit en douceur. Tous deux se fixèrent silencieusement avant que l'un deux ne se daigne de parler.

« – ...Tu es ma première fois.

Je sais. Sourit-elle.

Vu que tu as déjà eu un copain, tu en penses quoi ? »

Tsuki blêmit. Quoi ? Il le savait ? Dorénavant mal à l'aise, elle balbutia.

« – Q-Quoi ? Comment tu sais que j'ai...

J'ai surpris une discussion des élèves de dernière année. Ca disait que tu fréquentais un garçon en dehors du lycée et qu'une fois vous êtes embrassés avant d'aller à un restaurant... Dit-il d'une voix monotone, le visage dur. Comme tu nous as rien dit, je me suis dis que tu avais besoin d'espace personnel et je respectais ton choix. Après des élèves ont dit que tu ne voyais plus ce type quelques mois après alors elles ont conclus que tu as rompu.

Oh... Ca fuite toujours les relations. Hein ? Rit-elle amèrement. Désolé...j'avais déconné à cette époque...car... »

En relâchant sa main, elle la pressa sur son avant bras, dégoûtée.

« – J'avais besoin de connaître. J'avais besoin d'avoir de l'affection. J'en avais terriblement envie. Mais nous deux, on s'utilisait mutuellement pour combler un vide. Une relation, que je n'assume pas et que j'assumerais jamais... J'ai essayé d'oublier, car j'étais perdu, mal car je m'étais dit que tu ne ressentais rien pour moi...alors... j'ai cherché, j'ai déconné et je me suis salie, si on veut.

Tsuki...

Alors oui, ton baiser était parfait et absolument pas regrettable ! Lui complimenta t-elle avec un sourire sincère, mais légèrement forcé. »

Inconsciemment, elle tremblait. Oui, elle en était dégoûtée. Ecoeurée. Rien qu'en se rappelant de ses bêtises, de sa petite crise d'amourette et hormonale, elle s'était jetée dans l'eau, une eau sale, toxique, qui pourrissait son coeur. On l'avait traité de pute autrefois, car c'était une fille de riche et de personne manipulateur. Ce terme la définissait très bien pour avoir pioché un parfait inconnu et s'être livrée corps et âme pour combler sa tristesse et son désarrois.

Surprise, elle fut placée dans les bras de son collègue. Lâchant quelques sanglots, qu'elle s'était toujours isolée pour les relâcher, Tsuki le serra. Le plus possible, se vidant entièrement. D'une main réconfortante et chaude, Shota lui caressait sa magnifique chevelure blanche. Une fois calmée, il se risqua de lui demander, sans aucune retenue :

« – Il t'a fait quoi ?

...Il m'a touché.

Et ensuite ? Voulut-il savoir, suspectant qu'ils aient franchis au-dessus.

Il m'a baisé...

Avec préservatif ? S'inquiéta t-il.

Oui. J'ai pris des pilules au cas où. J'ai rien eu, je me suis fait aussi un dépistage... par précaution... »

Morte de honte, Tsuki releva sa tête pour lui faire face. Elle écarquilla ses yeux en décryptant l'expression de son regard.

« – Sho..ta ?

Ca risque d'être rapide, alors qu'on s'est seulement embrassé mais... laisse-moi me racheter. Je vais effacer tout ça.

U-Uh ? Rougit-elle violemment.

Je serais bien prendre soin de toi. »

Il lui embrassa tendrement le dos de sa main, gentleman. Tsuki tressaillit et devint rouge cramoisie. Elle ne rêvait pas... Shota lui lança un regard ardent.

« – Auriez-vous l'honneur de devenir mienne, ce soir, héroïne Tori, version neko-girl ?

N-Nya.. o-oui...

De toute façon, tu n'avais pas d'autre option que oui, je t'aurais enlevé. Sourit-il doucement derrière la douce main de sa bien-aimée qui reçu une flèche de Cupidon en plein coeur. »

Avant de l'emmener à sa chambre, Shota la serra fermement contre lui, partageant en même temps qu'elle, un baiser sincère et amoureux. Leur ombre, traversait le couloir, qui était de couleur orangé, comme l'était le ciel avec son coucher du soleil, derrière d'innombrables grattes-ciels au niveau du centre-ville. Une couleur chaude, représentant aussi leur passion, leur parfait amour.

Pour les arranger, Eri avait été laissé à la 2-A, en compagnie des élèves. Oui, il n'était que vers dix-huit heure et demi, mais c'était une heure parfaite pour faire leur débat amoureux.



( (+18) Début de la scène à caractère sexuel)

Les rideaux étaient fermés, pour bien garder leur intimité, la porte fermée à clé. Près de la fenêtre, tous deux échangèrent un langoureux baiser, sauvage est-il, puisqu'ils se mordillaient chacun leur lèvre, avant de repousser la langue de l'autre, pour ensuite, l'enrouler avec férocité. Pour un simple baiser enflammé, ils étaient tous deux en extases, n'arrivant plus à retenir leur hormone. Tsuki attrapa le bout du bandage qui servait d'écharpe à son partenaire pour le jeter au sol, pour ensuite, user de ses mains, brûlantes, sur le cou de celui-ci. Ses légers frissons la rendait folle. La manière dont il la tenait, par la taille et non directement sur ses fesses contrairement à son ex, la rassurait. Car lui, n'était pas un obsédé sexuel contrairement à d'autre. Non, il prenait soin d'elle, en y allant petit à petit. Etape, par étape... Bien que c'était une torture pour elle. En toute vérité, ce qu'elle voulait, c'était qu'il soit en elle, de suite.

Rouvrant un de ses oeils noir, Shota saisit la queue de la blanche, qui lâcha un couinement audible, tremblante, à sa merci. La bouche grande ouverte, Tsuki miaula, ses mains agrippés au haut noir de son amoureux. Les larmes aux yeux, à cause de cette sensibilité, elle était complètement soumise et à chaque mouvement qu'il entamait sur ce membre de corps, la faisait couiner son nom. Sous l'excitation et le plaisir, son entrejambe la piquait et la brûlait. Se tortillant péniblement, incapable de pouvoir se venger pour l'instant, Tori continua de l'appeler, dans l'espoir qu'il cesse à un moment. Cette torture sexuelle, la rendait folle. Et cet homme, aimait la voir dans cet état.

Elle était son chat. Son chat, rien qu'à lui.

Il scella leur lèvre, mouvant doucement avec les siennes, sans qu'elle n'arrête de gémir quand il frottait incessamment sa queue. Une fois las, Tsuki échappa un soupir de soulagement et perdit l'équilibre, emmené au lit de son compagnon, qui avait un regard vitreux. Il se retenait encore. Après tout, Eraserhead devait effacer les traces de son malheur. Doucement, il lui retira sa chemise, après avoir soigneusement déboutonné ce qui lui faciliterait déjà, l'accès de sa délicieuse poitrine. La forme de son soutien gorge et sa couleur bleu ciel le fit sourire. Toujours sans la brusquer ni l'effrayer, Shota embrassa un peu partout, ce qui était équivaut à des petites chatouilles pour la blanche, qui rigolait, gigotant sous lui. Les mains de cette dernière plongèrent dans ses cheveux ébène. Étonnamment, ils n'étaient pas gras et sentaient étrangement bon. Humant ce parfum délicat, comme du nectar, Tsuki sourit, fermant ses yeux, abandonnée dans un bonheur absolu.

Jusqu'à cette détente ne la fasse sursauter. Des dents mangèrent sa chair, la faisant gémir, basculant sa tête en arrière. Son conjoint, s'amusait à lui faire un suçon à son cou, tandis que ses mains, se baladèrent sur ses courbes. C'était trop à attendre. Tsuki mouilla, serra les cheveux de son amoureux, suppliante. Elle n'était même pas nue, lui non plus. Shota savait comment la rendre folle et profitait de son aspect de chat, pour la mettre à bout. Avec un sourire sadique, il lui attrapa de nouveau sa queue, la frottant de haut en bas.


« – Oui mon chaton ?

– Sh..Sho...taaaa...aaa...nyaahhh.. !

– Je n'ai pas terminé chaton, tiens-toi sage... »


Cet héro professionnel et enseignant lui avait susurré cela à son oreille, mordillant son lobe avec doucement, ce qui la fit gémir complètement. Il avait un tel pouvoir sur elle, que Tsuki n'en avait strictement rien à foutre. Avec une force surhumaine, aidé par ses pulsions, sa main libre réussit à toucher l'érection de Shota, qui fronça des sourcils. Fière, la blanche ronronna et appuya, ce qui le fit de nouveau grogner.


« – Ce n'est pas drôle, si tu joues...seul...

– Toi... »


Dans un élan sauvage et pas contrôlé, Shota l'embrassa ardemment, lui retirant sa main, la dirigeant au-dessus de sa tête. Au passage, rejoignant l'autre et les maintenaient fermement d'une main. Plus fort qu'elle en effort physique, le noiraud descendit ses baisers, écoutant ses gémissements devenir plus en plus fort. Les réactions de son corps et sa chaleur corporelle montaient. Tant mieux. Satisfait, de son autre main valide, il lui retira son pantalon, la laissant en sous-vêtement devant lui. Apercevant quelques cicatrices sur son ventre, il fronça des sourcils. Gênée, Tsuki détourna son regard.


« – Désolé... ce n'est pas jo-NYA !

– Ils le sont. Cracha t-il en les embrassant, la faisant geindre de plaisir. Que tu es des vergetures, des cicatrices, une maladie, un handicap, maigre, grosse ou rien, je m'en fiche. Il n'y a rien qui m'empêchera d'aimer ton corps, qui est parfait à mes yeux. »


Rouge, Tsuki subissait de nouveau à des baisers enflammés de sa part. Contrairement à son ex, il lui critiquait ces horreurs, la rabaissant. Lui, non. Il était décidément, parfait. Touché par ses paroles, la jeune femme se laissa entièrement aller, lui offrant son corps et son coeur. Shota, sut parfaitement l'utiliser avec expertise malgré qu'il soit débutant. On ne dirait pas pourtant. Peut-être l'âge ? Lorsqu'il lui toucha son entrejambe, en entendant le couinement de sa collègue, Eraserhead sourit. Il avait bien sentit entre ses doigts, qu'elle était mouillée. De suite, il ôta de lui-même, son haut, lui offrant la vue de ses magnifiques abdominaux bien dessinés. Sa musculature d'Apollon la laissa sans voix, fasciné. Prenant ensuite le temps de retirer son pantalon, Tori s'affessa, une main devant sa poitrine, rouge, ses oreilles baissées comme sa queue. Timide, elle l'interrogea.


« – S-Shota ?

– Ouais ?

– Tu...tu as de quoi protéger ? Juste par curiosité...

– Non. »


Elle gloussa gentiment. Normal, il n'aurait jamais pensé le faire un jour. Surtout après un travail, célibataire...


« – On peut le faire sous forme de préliminaire. Lui rassura t-il.

– Nan. Je te veux entièrement. M'en fou de tomber enceinte. Je te veux. Je veux devenir tienne, ta femme et fonder une famille avec toi. Précipita t-elle.

– Tsuki ; attend-

– Je veux que Eri ait un petit frère ou sœur ; et-

– Tsuki !

– ARGH MAIS PRENDS-MOI ET TA GUEULE !

– NEKO TSUKI, APPRENDS A GERER TA CHALEUR ! »


Rouges, ils s'embrassèrent ardemment, impatiemment. Ne tenant plus, ils s'ôtèrent d'eux-même leurs derniers tissus qui séparaient leurs peaux. S'unissant enfin, ils se touchèrent, leurs peaux étaient comme de la braise, chaude et douce. Bataillant de nouveau dans leur baiser, Tsuki fut allongé sous lui tandis qu'il se plaçait à califourchon sur elle. Attrapant un de ses seins, les malaxant tandis que l'autre, pinçait un de ses mamelons durcit sous le plaisir, Tori croisa ses jambes autour de la taille de son compagnon, stimulant déjà des mouvements comme si il était en elle. A bout de souffle, Shota vint suçoter un des mamelons pas encore exploité de sa future femme, grognant de plaisir durant ses vas-et-vient sur son membre bien gonflé. Oui, Tsuki était invraisemblablement impatiente, comme lui. Au final, pour cette fois-ci, il était impuissant. Grognant de plaisir, plus elle accélérait la cadence, plus il sentait venir. Anticipant ses réactions, la blanche cessa pour le basculer sous elle, descendit pour lui sucer son gland sans retenue. Rouge, la queue se mouvant dans l'air pour exprimer sa joie, Eraserhead plaça sa main sur sa bouche, limitant ses gémissements.

Bordel, ça se sentait qu'elle était expérimentée. La manière, le rythme et sa langue qui s'immisçait entre, était un combo parfait. Incapable de tenir plus longtemps, il éjacula dans la bouche de sa partenaire, qui déglutit doucement son sperme.

Un jour, elle s'y fera, même si pour l'instant, ce goût n'était pas le meilleur. Ardent, Shota la bascula de nouveau sous lui. Le lit grinça, visiblement pas adapté pour autant de vivacité pour ce couple enflammé. De suite, il lui inséra deux doigts dans son vagin, ce qui la fit gémir et se cambrer. Les mouvements, atteignirent avec rapidité le point g de la jeune femme, qui poussa des miaulements de plaisir, déjà folle et en extase. Incapable de devoir attendre plus, jugeant que cela suffirait pour l'instant, le noiraud retira ses doigts, déjà très mouillés. Le temps que son amoureuse reprenne son souffle, émergeant de son petit nuage. Bien visible, le regard séducteur, il lécha ses doigts sensuellement, ce qui fit rougir de plus belle sa petite-amie.

Ceci de fait, il se positionna, écartant les jambes de la femme qu'il aimait. Après un échange rapide, pour être certain de son avis, doux, attrapant son pénis, il la pénétra. Sur le coup, Aizawa grinça des dents. Bon sang, ce que c'était étroit et délicieusement exquis en elle... Chaud et humide. Une vraie caverne, y refermant multitudes sensations qu'il allait découvrir aujourd'hui. Au signal de Tsuki, le temps qu'elle s'y refasse, il lança son ascension. Tout d'abord, par une petite série de vas-et-vient de bas niveau avant d'accélérer au fur et à mesure, dépassant le point g de son amoureuse. Le plaisir intense, la sensation que les endomètres, autrement dit les parois de l'utérus se refermant à son passage autour de son sexe le rendait fou. Son gland, cogna jusqu'au fond de Tsuki, qui arracha des cries de plaisir, lui griffant son dos sous l'extase. Leurs voix, leurs gestes plus les grincements du lit faisaient écho dans la chambre de l'adulte. Rouges, haletant, Shota s'allongea complètement sur elle, la serrant fermement contre lui, continuant brutalement de faire l'amour, sans s'arrêter pendant plus de quinze minutes, qui paraissaient plus long pour eux, tellement que c'était intense. La chambre, était devenue un véritable sauna, suite à leur action.

Leurs peaux étaient en sueur, les cheveux en pagailles tellement qu'ils s'amusaient à jouer avec sous le plaisir, gémissant le nom de l'autre avec plaisir. La boule chaude accrut en eux, Tsuki, l'avertit qu'elle allait jouir. Shota, haletant, lui lança un regard amoureux, lui avouant que lui aussi. Tous deux s'embrassèrent follement, jusqu'ils explosent en même temps, l'un en l'autre, se tenant fermement comme si ils allaient être séparés par quelque chose d'invisible.

A bout de souffle, Shota rompit le baiser, collant son front à celui de sa bien-aimée qui sourit, toute épuisée. Elle lui caressa sa joue, admettant :


« – Meilleur que lui.

– Et tu en auras d'autre, encore plus intenses.

– Du bondage?~ Ronronna t-elle.

– A voir mon chaton... sourit-il perversement. »


Elle rougit. Oups, venait-elle de lui donner une idée ?

Lui aussi épuisé, pour sa première fois, se retira d'elle, trempé. Il se laissa s'allonger à coté d'elle, la serrant contre lui, déposant un doux baiser sur le front de Tori, qui le serra doucement. Tous deux, optèrent pour une minute de sieste avant le repas. Profitant de cet instant, pour récupérer.

( (+18) Fin de la scène à caractère sexuel)




Veillant à sortir l'un après l'autre pour se doucher, sans se faire repérer, le couple s'embrassèrent avant de se séparer. Quelques minutes après, Tori fut soulagée d'avoir retrouvée son apparence d'origines. Ses ailes lui avaient manqués, mine de rien. Quand ce fut l'heure de récupérer Eri, Tsuki la prit dans ses bras, le sourire maternel aux lèvres. A une toux forcée, elle se tourna vers son amoureux, gêné.

« – Tu as peut-être, l'étoffe pour être sa mère adoptive...

Et toi un père poussin...

Un quoi ?! »

Elle gloussa et embrassa le front de Eri qui la fixait. Doucement, Tsuki lui demanda :

« – Eri, m'accepterais-tu comme étant ta nouvelle maman ? Et Shota comme papa ?

Eh ?

Quoi ?! S'esclaffa Shota, les yeux ronds. »

Avec un sourire radieux, Tsuki lui adressa :

« – On peut très bien l'adopter.

– ... Et toi Eri, qu'en penses-tu ? Soupira Shota, s'avouant vaincu face à elle. »

Timide, les joues roses, Eri acquiesça avec un sourire sur ses lèvres, sentant de nouveau vivante. Elle avait l'impression, d'ouvrir une nouvelle page dans son histoire. Ces deux adultes, étaient vraiment gentils avec elle et puis, l'attention qu'il lui portait était irremplaçable.

« – Oui ! »



The End

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