Une colonie hantée
Je m'appelle Maureen et j'ai dix-sept ans. Nous sommes au mois de mars. En fait nous sommes très exactement le dix-sept, c'est-à-dire le jour de mon anniversaire. J'attends du courrier avec impatience aujourd'hui, la lettre m'indiquant ma destination pour le mois d'août, pour ma colonie. Je suis impatiente car c'est la dernière fois que je peux partir, à 18 ans c'est le travail qui prendra la place des colos. Je rentre donc après ma journée au lycée où évidemment Marine et Emilie m'ont fait des surprises en tout genre, afin que tout le monde sache que c'était mon anniversaire. Elles ne changeront jamais mais on forme le trio parfait et je les adore. En attendant j'ai peur pour l'année prochaine, lorsque je serais majeure, je n'imagine pas le bordel que ce sera. En plus je suis l'aînée des trois.
Enfin bref, je rentre tranquillement à la maison et là je vois cette lettre tant attendue sur mon lit. Je l'ouvre et me met à lire la réponse. Tout ce que je veux c'est voir le nom de Villeréal. Cela fait trois ans que j'y pars mais cette colo est juste magique et je voulais terminer en y retournant une dernière fois. Un grand sourire sur les lèvres j'annonce à mes parents que j'y retourne. Ils ont l'air un peu déçu que je ne parte pas à l'étranger, mais ils savent également que c'était mon souhait le plus cher d'y aller encore cette année. Il ne reste plus qu'à attendre la fin de l'année mais, avant ça, le bac de français malheureusement.
Le mois de juin arrive et avec, les révisions intenses pour l'écrit de français qui se déroule le quinze. Je stresse mais il faut se détendre. De toute façon, tout dépend du sujet et de mon travail. Je ne m'en fais pas, j'arrive toujours à m'en sortir donc ça devrait le faire. Une fois sortie de cette épreuve, je me mets à bosser à fond pour mon oral. Qu'est-ce que j'ai peur... Je n'ai jamais été à l'aise alors ce n'est pas devant un examinateur que je ne connais pas que ça va s'arranger. En plus, je passe le trente parmi les dernières.
Ce jour arrive et il fait extrêmement chaud. Je vais mourir mais je ne peux pas me résoudre à mettre une robe. Notre prof nous a dit qu'elle voyait bien que les filles s'habillaient ainsi uniquement pour plaire à leur examinateur. Je ne veux pas qu'il pense ça de moi, si je tombe sur un homme. Donc tant pis, ce serait pantacourt et t-shirt. Emilie est venue avec moi car elle sait à quel point je stresse et qu'elle peut essayer de m'apaiser comme elle peut. De toute façon, elle a fini depuis une semaine donc plus de problème pour elle. J'entre dans la salle à l'heure prévue, on est en pleine après-midi et je meurs de chaud. Je prie pour ne pas tomber sur les Fleurs du mal. L'examinateur, plutôt jeune et mignon je dois avouer, vient vers moi et me donne mon sujet. La peste, c'est parfait. Je commence donc ma préparation, tout en le voyant marcher tranquillement dans la salle. Il n'y a personne à interroger pour l'instant. A mon tour de passer, le temps est maintenant écoulé. Après mon oral, je sors de la salle, soulagée. Je prends Emilie dans mes bras en lui disant que tout s'est bien passé.
Juillet et les résultats du bac ou plutôt mes premières notes. Onze à l'écrit et quinze à l'oral. Je suis plutôt déçue par mon commentaire mais tellement heureuse pour l'oral. C'est toujours des points pour l'année prochaine. J'ai ces résultats alors que je suis en vacances à Annecy. Evidemment, spectacle le soir et il a fallu que ma maman aille le dire à l'animateur en chef. J'ai pris cher en faisant partie des personnes choisies pour monter sur scène. Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon j'aurai été foudroyé sur place à jouer comme j'ai dû le faire. Enfin bref, ce moment passé, mes vacances se sont continuées sans problème. Et août arriva doucement.
Nous sommes le trois août et il est trois heures du matin. Je suis avec mes parents au palais des sports pour attendre de monter dans mon bus, direction Paris, pour prendre celui qui m'emmènera à Villeréal ensuite. Je dois retrouver quelques amies dans la capitale qui sont-elles aussi tombées amoureuses de ce lieu magnifique. Je suis tellement fatiguée que je m'endors sur le trajet. J'arrive enfin à Paris mais que c'est long le bus... En plus, j'apprends qu'on ne repartira pas avant quatorze heures et il est seulement huit heures. Quelle poisse ! Je cherche le panneau Villeréal mais pas besoin, j'entends déjà Camille qui m'appelle au loin. Elle vient juste d'arriver comme moi, mais elle, elle vient d'Alsace. Que c'est bon de la revoir. Arrivées sous le panneau, on dit bonjour à tout le monde et on s'installe dans l'attente de notre bus. Les gens défilent, des nouveaux visages également. Les animateurs et leur jeu des prénoms. Je n'aime pas ça, je préfère faire dans la discrétion et ce jeu est le meilleur moyen de se faire remarquer. Surtout avec des garçons aussi jeunes qui veulent juste s'amuser. Avec Camille, on a préféré se mettre à l'écart après tout cela pour se parler. On a tellement de choses à se raconter, étant donné qu'on ne s'est pas vu depuis un an.
Enfin, il est quatorze heures et le bus se gare sur le parking. Tout ce petit monde se dirige à l'extérieur pour donner ses valises et s'installer pour de longues heures de trajet. Camille et moi, l'une à côté de l'autre, cela va de soi. Je finis par m'endormir, encore, et Camille aussi. Puis le panneau Villeréal apparaît et on se met, comme tous les ans, à expliquer l'emplacement du centre au chauffeur. Voilà un chemin que j'arrive facilement à retenir, malgré mon sens de l'orientation plus que déplorable. Enfin bref, fini de parler, voilà mon centre adoré qui se profile à l'horizon, et avec lui, l'hippodrome et les chevaux magnifiques qui y vivent.
Première chose à faire, prendre notre chambre et nos lits. Une chambre de six, comme toujours, et elle est déjà définie depuis le bus. On a eu tout le temps d'y réfléchir. Une fois dans la chambre, je me précipite sur celui du fond.
« Celui-là, il est pour moi !
-Maureen t'exagères, je le voulais aussi...me dit Camille.
-Et bien tant pis. Je l'ai vu la première, lui dis-je avec malice ».
Une fois toutes les affaires rangées et l'inventaire fait, on est assez grandes pour le faire seules à présent, je me suis mise à analyser notre chambre. Analyser, j'adore faire ça, autant avec les lieux qu'avec les gens. Je suis de nature discrète, je regarde, j'écoute mais je ne parle généralement pas beaucoup, sauf en présence de mes amis proches. Ils savent que, quand je suis concentrée, il ne faut pas me déranger et attendre que j'ai fini d'observer. De toute façon, je ne répondrai pas même si on me posait une question, puisque je suis actuellement absorbée par la chambre et plongée dans mes pensées. Il y a quelque chose qui cloche. Ces marques au mur et au plafond ne m'inspirent vraiment pas. Je décide d'en faire part à Camille qui est restée avec moi.
« Tu as vu toutes ces marques ? Il y a des traces de pas au plafond et des griffures au-dessus de mon lit. C'est vraiment flippant.
- Oui tu as raison... C'est ton lit à présent tant pis pour toi ! répond-elle en souriant, malgré une certaine appréhension que je décèle dans sa voix.
- Oh ne t'inquiètes pas, je le garde. »
Ces marques m'intriguent, il est hors de question que je m'en éloigne. Et puis elle n'a plus l'air si envieuse de cette place. Tant mieux pour moi. Il est temps d'aller manger et de découvrir les autres membres de l'équipe. Avec Camille, on est des anciennes alors le fameux speech de départ on le connait par cœur. Je me perds donc dans mes pensées à ce moment-là du repas. Quoi de mieux pour me remémorer toutes mes parties de baby-foot passées, et probablement à venir. A tous les garçons que j'ai explosé sans scrupules. Oui j'avoue, j'ai une partie garçon manquée en moi. La plupart des gens ne comprennent pas mon attirance particulière pour le baby-foot, mais moi je sais. J'ai beau aimé me faire belle, mettre des robes et pourquoi pas attirer le regard, j'aime être discrète et me fondre au milieu des garçons, laisser s'exprimer cette partie de moi qui ne pense qu'à se bagarrer et mettre des raclées au sexe opposé. J'ai ma réputation à tenir au baby-foot après tout.
Enfin bref, ce soir pas de veillée donc tout le monde au lit de bonne heure. Demain, une nouvelle journée en compagnie de mon animal préféré s'annonce. Les jours qui suivirent furent normaux, aucun incident particulier. Puis arriva vendredi. Aujourd'hui, mon groupe commence avec une heure d'hippologie avant d'enchaîner avec une heure de monte, où il est prévu ma discipline préférée : le saut d'obstacles. Cependant, quelque chose ne va pas mais je ne saurai dire quoi. J'en parle donc avec mon amie.
« Camille, je ne veux pas monter. Je ne le sens pas du tout.
- Mais enfin Maureen, que veux-tu qu'il arrive ? me demanda-t-elle.
- Je ne peux pas te dire... mais il va se passer quelque chose, quelque chose de grave. Je le sens. »
C'est donc pleine d'appréhension que je monte sur le cheval qui m'a été assigné pour aujourd'hui. Un très bon sauteur que j'adore. L'heure débute. La monitrice installe des barres au sol pour nous échauffer. Tout se passe sans problème. Puis c'est le tour de Marie et le pire arrive. Son cheval a eu peur de quelque chose, on ne sait pas quoi, mais Marie est littéralement éjectée de sa selle et elle tombe sur la barre qui entourent la carrière. Je crie son nom en priant pour qu'elle aille bien. Elle est allongée par terre, dans le sable, et ne bouge plus. Je suis paralysée de terreur. Je vois tout de même Marie essayer de bouger un bras. En voulant se relever, elle hurle de douleur. Stéphanie, notre monitrice, court pour l'aider et Léa, la galop 7, part prévenir Tim, le directeur. Mon groupe s'occupe des chevaux pendant que Marie part pour l'hôpital. Camille est venue me rejoindre dans le box de mon cheval au même moment. Elle semble inquiète, tout comme moi d'ailleurs. Je me doute bien de la raison de sa venue. Mon fameux pressentiment. Ce malaise d'avant le cours qui s'est fini par un accident, et qui plus est, grave puisque Marie est à l'hôpital. J'ai peur mais comment aurais-je pu savoir que ça allait vraiment se passer... D'un simple coup d'œil, Camille et moi fûmes d'accord sur le fait qu'on devait garder ça pour nous pour le moment. Après la chambre, mon pressentiment et un cheval effrayé par quelque chose d'invisible, il était plus que primordial de chercher qu'est ce qui s'était passé dans cette colo. Ce secret le resterait encore quelque temps, jusqu'à ce que l'on obtienne des réponses à nos questions.
La journée se termina avec le retour de Marie parmi nous. Résultat des courses : une hanche un peu déplacée, un énorme bleu et l'interdiction formelle de monter à cheval. En plus, la pauvre a beaucoup de mal à marcher. Il faut que je lui dise que j'avais pressenti son accident. Même si je ne savais absolument pas qu'elle en était l'objet à ce moment-là, je me devais de lui dire. Je la prends donc à part et lui parle de mes inquiétudes. Elle ne m'en veut pas. Je suis la seule à penser qu'elle aurait pu m'en vouloir après tout.
Cette nuit-là pourtant, je m'endors avec beaucoup de mal et sens que mon sommeil sera agité. En effet, je ne sais pas quelle heure il est mais il est très tôt c'est certain, car il fait encore nuit. Je me réveille simplement, pas de bruit mais juste cette affreuse sensation d'être observée. Et je le vois, il est là juste devant moi et il me fixe. Mes yeux s'habituèrent vite à la nuit mais n'ayant que des rideaux, la lumière de la lune filtre assez bien. Il est tout de noir vêtu avec un capuchon sur la tête. Impossible de voir son visage, si toutefois il en a un. Ses yeux, d'un rouge sang, me fixent avec une intensité captivante. Je regarde autour de moi mais tout le monde dort. Je suis la seule éveillée, ce que je trouve extrêmement bizarre. Mais bon, là n'étant pas le problème, je me retourne vers cet homme masqué, qui ressemble plutôt à un esprit, bienveillant ou non je ne saurai le dire. Il ne parle pas. Ce jeu de regards dure quelques minutes encore puis il tourne la tête vers la lune. Je crois d'abord que mes yeux me jouent des tours, mais non, il s'est vraiment évaporé dans un tourbillon de chauves-souris silencieuses. Je suis paralysée, j'ai vraiment la trouille sur le moment, mais je décide de me rendormir et de ne rien dire. Que s'est-il réellement passé dans cette chambre mystérieuse ?
Le lendemain, je raconte ma mésaventure de la nuit à Camille et les animatrices qui passent par-là ont la trouille de leur vie. Un mystère de plus à résoudre. Je remarque que les gamines de la chambre d'en face nous écoutent discrètement. Ces pauvres filles de 14 ans qui veulent juste se faire remarquer des garçons, et vous connaissez la suite. Enfin, je décide de ne rien dire et d'attendre de voir ce qu'elles préparent encore comme mauvais coup. Les animatrices vinrent voir les traces de griffures et de pas au niveau de mon lit. Elles sont mortes de trouille ça se voit, mais moi je souris intérieurement. Les mystères j'adore et je ne compte que sur Camille pour comprendre celui-ci avec moi. Le petit duo d'espion venant d'être crée et il faut agir comme des ombres afin de ne pas se faire repérer. Malgré tout, Tim doit savoir des choses puisqu'il est le directeur de cette saison.
Ce que j'avais prévu à propos des gamines arriva. Une des filles dans la chambre d'en face se mit à raconter à tout le monde qu'elle avait vu une femme en tailleur devant son lit. Ma vision s'était répandue, mais j'ai prétendu que c'était un rêve, je ne veux affoler personne. Et puis c'est mon mystère, je ne veux personne dans mes pattes pendant mon enquête avec Camille. Dans l'après-midi, beaucoup allèrent à la piscine mais pas moi. Je réfléchis à comment attirer l'attention de Tim, tout en restant discrète. Un ballon de mousse, bonne idée. Je prends celui qui est posé juste devant moi, le trempe dans l'eau et le balance sur son bras. Touché. Mais bon, je n'ai même pas le droit à un regard. Finalement ce n'est pas si réussi que ça. Un garçon s'approche de moi, mais qu'est-ce qu'il me veut ? Tim sourit. J'ai compris, ils veulent me mettre à l'eau. Merde, c'est le moment de courir.
Je finis par m'arrêter devant l'écurie et lui demande ce qu'il veut. Tim arrive et me prend sur ses épaules. Nicolas, le garçon qui voulait m'attraper, a la gentillesse de m'enlever mes chaussures pour qu'elles ne soient trempées. Ils croyaient vraiment que j'allais me laisser faire ? En deux ou trois mouvements, je me suis libérée et accrochée au meuble des affaires de piscine. Ils se sont mit à quatre pour que je lâche prise. Peine perdue. Je finis par céder mais uniquement pour me tenir aux barreaux de la piscine car le meuble en bois me fait atrocement mal. C'est adorable Nicolas qui s'inquiète de savoir si je ne me suis pas coincée le pied. Au final, je finis avec une seule jambe dans l'eau. Pas très doués les gros durs de la colo. Enfin un peu d'animation me concernant.
Il a l'air de ne jamais quitter sa casquette. Et hop, elle se retrouve sur ma tête et lui me regarde avec des yeux trop mignons. Non je ne cèderai pas. Il finit par la récupérer grâce à cette chère Marion. Tant pis, tout ce manège a fait son effet. Malheureusement, je ne sais pas si c'est réciproque. Le soir arrive et la boum avec. Mais pourquoi je ne peux pas aller le voir ? Peut-être à cause du fait qu'il est entouré de filles. J'en pleure de rage et m'éloigne de la salle. Trop tôt, puisque c'est le moment qu'il choisit pour regarder dans ma direction, de déception en voyant que je suis partie, mais je n'ai pas la joie de voir qu'il s'intéresse à moi. C'était sans compter sur mes amies. Marion voulant se faire pardonner, elle trouve le moyen de nous réunir pour le dernier slow de la soirée. Il fait si chaud dans la salle que je me décide à sortir lorsque la musique est finie. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me suive et encore moi à ce qu'il se rapproche aussi près de moi lorsque je m'installais contre la fenêtre. Il me regarde avec une intensité indescriptible. Il se rapproche encore et je ferme les yeux jusqu'à sentir ses lèvres contre les miennes. Mon premier baiser. Et il m'aime. C'est une sensation incroyable que d'être aimée. Evidemment, toutes mes amies étaient à proximité à ce moment-là. Je passai la nuit la plus horrible de ma vie mais bon apparemment ce serait les joies de l'amour.
La journée suivante est remplie d'inquiétude pour mes amies et Nicolas. Je ne peux rien avaler, impossible, ça ne veut pas passer. Je finis par manger le soir pour ne pas atterrir à l'hôpital comme me l'a annoncé Tim. Je déteste me faire remarquer alors imaginez ma tête quand ils se sont tous mis à m'applaudir parce que j'avais mangé. J'aurai voulu m'enfoncer six pieds sous terre.
Le lendemain ne prévoyant rien pour la journée, Nico, Camille et moi-même allâmes voir Tim pour quelques explications. Il se doutait bien que je finirais par lui poser la question, ensachant là où je dormais. Et puis il connaît mon tempérament à force. Il nous fait donc entrer dans son bureau en vérifiant que personne ne nous suit. Les réponses ne furent pas longues à venir : il y a tout simplement eu un meurtre dans ma chambre, à l'endroit exact de mon lit. Quoi de plus flippant que d'apprendre qu'une jeune fille est décédée durant la période scolaire,étant donné que ce centre est aussi un CFA le reste du temps. Ma visite nocturne s'éclaircit également lorsque Tim me dit que sur son lit de mort, la jeune fille décrivit un homme encapuchonné et vêtu de noir. Cet homme a été retrouvé un peu plus loin du centre, au niveau de l'hippodrome, mort également.Il vient donc hanter la chambre, on ne sait pourquoi et je suis apparemment la première à qui il apparaît. On se demande même si ce n'est pas lié à ma mauvaise habitude à pressentir les choses à l'avance. En effet, cela m'est arrivé une deuxième fois durant la colo. Toujours en équitation, mais cette fois ce fut une simple chute, rien de très grave. Mais certaines personnes se mirent à avoir peur de moi. Pourquoi ? La trouille du paranormal peut-être, mais moi je suis tout à fait normal. Mais le mystère de la chambre est à présent résolu. Mise à part peut-être celui des traces de pas au plafond mais ça je vous laisse imaginer par vous-même...
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