Une semaine plus tôt

– Sortez ! Et ne revenez pas ! Vous êtes virée !, hurlai-je.

Avec un couinement, la fille lâcha son plumeau et partit en courant. Je soupirai. Était-ce donc difficile d'obéir à des ordres clairs ? Je n'avais rien demandé de compliqué ! Je n'était pas bien difficile pour le choix de mon infirmière personnelle mais toutes celles que l'on m'avait donné était des cas.

Mon premier ministre, Gabriel, entra.

– Enfin, Ton Altesse, c'est la cinquième que tu renvoies ! En une semaine !, me reprimanda-t-il

Il avait beau être mon plus proche ami -malgré nos trente-trois ans d'écart-, même lui n'osait pas hausser le ton avec moi. Je rêvais parfois de quelqu'un qui oserait contester mes ordres; juste avant de me souvenir que je détestais ne pas être obéi.

– Elles le méritaient, répondis-je crânement
– La première...
– Volait les objets, le coupai-je.
– La seconde...
– Vendait son témoignage à des journalistes.
– La dernière n'était pas si mal !
– Elle pensait que j'allais l'épouser ! Elle avait déjà pensé aux noms de nos enfants !

Il capitula dans un soupir.

– D'accord, j'admets. Je m'occuperai personnellement de l'embauche de la prochaine.
– Je peux me débrouiller seul, sinon.
– Sûrement pas, non. Tu as peut-être encore une chance de remarcher un jour, si tu es bien assisté.

Je me renfrognai. Évidemment. Si ça avait été quelqu'un d'autre, Gabriel l'aurait laissé; en revanche, autoriser le prince d'Agrad à se soigner seul ? Impensable ! Et ça m'énervait plus que tout.

– J'y vais, Ton Altesse. De nouvelles candidates ont postulée.
– Très bien.

Mon seul ami se dirigea vers la porte.

– Au fait, qui s'occupait de l'embauche des précédentes assistantes ?, questionnai-je

Il fronça les sourcils.

– Un certain Pedro, pourquoi ?

Un sourire mauvais traversa mon visage. Gabriel parut inquiet.

– Dit lui qu'il est renvoyé.

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Que pensez-vous de ce début d'histoire ?

Biz 💋