trois mois
plus tard...

Nus, essoufflés. Hongjoong et Seonghwa venaient de terminer leurs nombreux ébats qui allaient valoir au plus vieux un bon mal de dos. Le rouquin retirait la capote qu'il avait enfilé pour la jeter dans la poubelle près de son lit où il y en régnait déjà quatre depuis le début de la nuit.

Le noiraud se rapprocha alors de son cadet pour poser sa tête contre son torse, écoutant son cœur battre. Hongjoong passa sa main dans ses cheveux noirs de jais, papouillant tranquillement son crâne. Ils étaient bien comme ça, sans rien dire. Ils n'avaient pas vraiment besoin de communiquer en réalité, le simple fait de se toucher leur suffisait.

— Tu sens bon, dit calmement le plus vieux.

— Je me suis laver avant que tu viennes avec le shampooing que tu aimes bien.

Flatté, Seonghwa se redressa pour embrasser son amant. Il lui sourit ensuite avant de se lever pour enfiler le jogging qu'il avait fait tomber quelques heures plus tôt. Il en profita pour prendre un t-shirt de son cadet pour se dirigea vers la cuisine pour se prendre quelque chose à manger.

Hongjoong le regarda partir sans rien dire, admirant sa démarche et ses courbes qu'il avait tenu entre ses mains il y a peu.

Le rouquin ne pouvait rêver plus beau. Cela faisait plus de trois mois qu'il fréquentait régulièrement son aîné. Ils se voyaient tout le temps chez lui, ils discutaient quelques minutes avant de se sauter dessus tels des animaux -s'ils ne l'avaient pas déjà fait- et terminaient la soirée à faire l'amour sans regret. Leur relation était platonique même s'ils ne sortaient pas ensemble. Ils couchaient ensemble et se racontaient leur vie sans filtre ou préjugés.

— Joongie, tu n'as plus de lait ? demanda Seonghwa à l'autre bout de l'appartement.

Le prénommé se leva pour confirmer ses dires et, effectivement, il n'avait plus de lait.

— Euh, eh bien non à ce que je vois. Tu veux que j'aille en acheter à l'épicerie ?

— Non c'est bon, souri-t-il en lui embrassant la joue. Je vais manger quelque chose d'autre que des céréales ce n'est pas grave.

— Tu veux que je commande ?  Il y a un bon restaurant de ramen qui vient d'ouvrir et à ce que San m'a dit, c'est excellent, proposa le roux en prenant son téléphone pour aller sur un site de vente à emporter.

— Si c'est aussi gentiment proposé, comment refuser ? ria-t-il.

Le rouquin se rapprocha de son aîné pour l'embrasser vigoureusement. Il passa ses mains sur sa taille pour le serrer contre lui. Il pouvait sentir ses doigts se réchauffer au contact de la peau opaline de Seonghwa.

Ils commandèrent ensuite puis mangèrent tranquillement. Ils faisaient comme à leur habitude maintenant : discuter, rigoler, se complimenter et tout ça indéfiniment.

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Hongjoong fronça les sourcils en entendant un bruit de sonnerie proche de lui. Il était tard et il avait besoin de force pour sa journée de demain au studio. Il essaya de faire abstraction du bruit mais un autre se fit entendre. Immédiatement, il reconnu la voix de Seonghwa juste à côté de lui.

Beaucoup trop fatigué pour bien entendre la conversation téléphonique, Hongjoong se tourna pour attraper les hanches de son aîné, le forçant à se rallonger à côté de lui.

— Joongie, mon cœur je dois y aller immédiatement. Je suis désolé.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Il est tard alors reste encore un peu...ça peut attendre...

— Tu ne comprends pas, je ne peux pas attendre il faut que j'y aille maintenant.

Le noiraud se défit des bras de son cadet pour quitter le lit. Il se dépêcha de se rhabiller sous le regard stupéfait de Hongjoong qui ne comprenait rien à la situation.

— Hwa, qu'est-ce qu'il se passe ? Dit-il inquiet en voyant son amant complètement paniqué. Tu veux que je t'emmène quelque part ? Ça ira plus vite en voiture.

Le plus vieux se tourna vers son cadet, les yeux remplis des larmes qui le brûlaient. Sans même réfléchir, Hongjoong se leva pour enfiler quelques affaires qui traînaient çà et là.

— Joongie...tu n'es pas obligé de faire ça...

— Seonghwa, dit-il en s'approchant de lui, posant ses mains sur ses joues pour que son vis-à-vis le regarde et qu'il reste concentré sur lui. Je t'aime et je vois bien que tu as besoin d'aide. Je ne te laisserai jamais seul.

Sur ses mots, les larmes que son plus vieux avait désespérément retenues s'écharpèrent dans un torrent qui ravagea tout sur son passage, le cœur de Hongjoong n'avait pas fait exception. Ils se laissèrent tomber au sol sans pour autant se lâcher, préférant mourir là, maintenant, que de ne plus être l'un près de l'autre.

Jamais il n'avait vu le plus vieux pleurer de tristesse avant ce soir. Il l'avait toujours vu porter un magnifique sourire qui lui allait merveilleusement bien alors ces larmes, c'était comme une brisure en plus dans son cœur que l'aîné avait réparé.

— Je ne voulais tellement pas que tu vois ça...je suis tellement désolé pour tout Joongie...sanglota-t-il en serrant le haut de son cadet le plus fort possible, s'en arrachant presque les ongles.

— Ne t'excuse plus jamais pour ce que tu fais naturellement, Hwa. Je t'aime peu importe ce qu'il arrive.

— Merci, Joongie...soupira Seonghwa en essayant de calmer ses sanglots et son cœur qui battait à tout rompre. Moi aussi, je t'aime...je t'aime tellement...

Hongjoong passa sa main dans les cheveux de jais de son vis-à-vis, essayant de le réconforter. Il embrassa le haut de son crâne, puis ferma les yeux, enivré par le parfum de son aîné.

Néanmoins, il n'oubliait pas que le noiraud avait une urgence et que le plus jeune devait absolument l'y emmener le plus vite possible.

À contrecœur, les deux garçons se séparèrent et se relevèrent. Ils quittèrent la chambre pour aller enfiler leurs chaussures et partir de l'appartement. Le temps de trouver les clés de la voiture dans son sac, Hongjoong crut entendre le téléphone de son amant sonner une nouvelle fois. Ses suppositions se confirmèrent en voyant Seonghwa amener son téléphone à son oreille et dire un faible « allo ? ».

Le rouquin se dépêcha d'entrer dans la voiture alors que son aîné était encore au téléphone entrain de se ronger les ongles, cherchant plus d'informations sur la situation. Le cadet ne disait rien, il avait tout simplement passer sa main sur la cuisse de Seonghwa pour le rassurer alors qu'il murmura la destination à son cadet.

— A l'hôpital...