Chapitre 3

Raise se réveilla dans une pièce mal éclairée, mais assez pour que l'on puisse voir, avec un mal de tête horrible.

Des chaînes entravaient toujours ses poignets et elle était assise sur une chaise.

Les souvenirs remontèrent lentement à la surface, ramenant l'image de Larra et d'Éllianne, mortes égorgées.

Ces images entraînèrent une douleur et une haine sans fond.

Elle se mis à se débattre quand soudain, Nym entra dans la salle.

— Arrête de te débattre, Steven. C'est moi qui ai créé ces chaînes. Tu n'as aucune chance.

Elle se souvint de ce qu'il lui avait dit. Il s'était excusé.

— Nym... aides-moi, je t'en supplie! tenta-t-elle.

Il toisa la jeune femme d'un air froid, indifférent.

— J'ai bien vu que tu n'étais pas avec eux, que tu n'étais pas d'accord! reprit la jeune femme.

— Ils sont aller trop loin. Mais ils payent bien.

— Que... que veux-tu dire?

— Je ne suis pas dans leur camp, mais je ne suis pas dans l'autre. Celui qui me paye le plus obtient mes services.

— Que veux-tu, je te donne tout ce que je possède si tu m'aides à sortir d'ici!

Il lui lança un regard circonspect, puis une petite lueur illumina son regard.

— Je veux que tu brise le verrou m'empêchant d'avoir plein accès à mes pouvoirs.

— Comment puis-je faire?

— Je te l'expliquerai.

— Et comment puis-je être sûre que tu ne me trahiras pas une fois que j'aurai brisé le... "verrou"?

— Tu ne le peux pas.

Raise réfléchit un moment.

— Faisons un marcher! Je brise ton "verrou" et en échange tu me conduis à Aiden!

— C'est peut-être un peu au delà de mes capacités, mais je ferai mon possible... et je suis un homme de parole, contrairement à John.

La jeune femme se remis à respirer normalement.

On cogna à la porte.

Nym alla ouvrir, laissant entrer son clone. Il avait les yeux aussi noirs, mais ils étaient plus cruels et semblaient luire d'une lueur rouge. Sinon, ils étaient identiques, à l'exception que Nym avait les cheveux long, tandis que l'autre les portait plus courts.

Nym inclina la tête avec respect.

— Raise... Ma douce, ma tendre, ma chère Raise.

Le sang de la jeune fille se glaça dans ses veines.

— Je suis si heureux que tu sois enfin Éveillé! J'ai attendu si longtemps! reprit le jeune homme.

— Qui es-tu?!

— Oh... je vais tenter de ne pas être vexé par ton ignorance, ma douce. Je suis Zed. Et ceux qui t'ont ramenés ici travaillent pour moi. Tout comme Nym. Mon frère jumeau.

Ce ne fut pas une grande surprise. Elle s'en doutait... mis à part le fait qu'il portait le nom de la dernière lettre de l'alphabet...

Nym sortit de la pièce et Raise se sentit piégée.

Puis, une rage intense monta en elle.

— C'est toi qui leur a ordonné de tuer ma mère et ma meilleure amie?!

— Si "tous ceux que tu aimes" correspond à ta mère et ta meilleure amie, alors oui.

Raise tira d'un coup sec sur les chaînes.

— Je vais te tuer!!!!!

— Calmes-toi, ma douce, ma tendre.

— Tu as tué ma mère et Larra et tu veux que je me calme?!?! cria la jeune fille tandis que de grosses larmes dévalaient ses joues.

Il s'avança vers elle et les essuya avant de les boire.

— J'aime le goût de tes larmes, de ta douleur, ma douce.

Le sang de Raise ne fit qu'un tour. Son cœur se mis à battre furieusement dans sa poitrine tandis qu'elle tremblait sans pouvoir s'en empêcher.

Zed s'approcha encore plus d'elle et elle tenta de reculer sa chaise.

— Ne tente pas de me fuir, ma douce, ma tendre. Tu es ma moitié, mon alter ego. J'ai passé les trois premières années de ma vie à n'être qu'une moitié, puis, les autres à te chercher et à veiller sur toi! Tu n'as pas à me craindre.

Raise frissonna. Les déclarations de Zed ne la rassuraient pas, loin de là.

— Ma douce...

Un cris hystérique s'échappa de la gorge de la jeune femme. Elle sentais une intrusion dans son esprit. Comme si quelqu'un y était et pouvais tout découvrir sur elle.

C'est à ce moment que la porte s'ouvrit sur Nym.

— Zed! Arrête! s'exclama-t-il. Elle n'est pas prête à ça! Tu pourrais la tuer!

Le jeune homme, qui c'était accroupit par terre, se leva d'un bond et s'approcha de son jumeau.

— Mêle toi de tes affaires! s'exclama-t-il.

— Ce sont mes affaires autant que les tiennes. Tu sais ce qui arriverait si elle meurt. Je tente de t'éviter de faire une grosse connerie.

— Perdre ma moitié à jamais. Hors de question!

Il se retourna vers Raise terrorisé.

— Attends-moi, ma douce, ma tendre! Je reviens vite! Promis!

«J'aurais vraiment préféré que tu dise: "je ne reviendrai jamais! Promis!"» pensa Raise.

Zed quitta la salle et elle lança un regard désespéré à son unique allié.

— On a un marcher... murmura-t-elle.

D'un petit mouvement de la main il fit exploser ses chaînes. Il lui attrapa ensuite le poignet et se mis à courir.

Raise avait les jambes molles et un mal fou à suivre le rythme imposé par le jeune homme.

— Je ne vais pas te porter, alors endure, dit celui-ci.

Ils croisèrent un jeune garçon qui devait avoir quinze ans. Il commença à hurler de sonner l'alarme et de prévenir le chef. Zed sans aucun doute.

D'un mouvement de la main, Nym le ligota et le bâillonna.

— Tu sais où aller, j'espère! s'écria Raise.

— Fais-moi confiance.

— C'est pas que je ne veux pas, mais c'est un peu dur... marmonna-t-elle.

Il se mis à courir plus vite tandis qu'une alarme retentissait dans l'établissement.

Des pas retentirent derrière eux et seule la peur permettait encore à Raise d'avancer.

— Dis-moi, c'est quoi le verrou? demanda-t-elle.

— Il m'empêche d'avoir plein accès à mes pouvoirs.

— Quoi?! Tu peux faire plus que ça?!

— Je ne peux, en ce moment, m'attaquer qu'à une seule personne à la fois. Zed a minimisé mes pouvoirs car il sait que je ne suis pas à cent pour cent dans son camp.

— Et comment on brise le verrou?

— Tu dois entrer dans ma tête, le trouver, et le détruire.

— Mais je ne peux pas faire ça!!!! s'écria la jeune femme.

Il ne savait pas à quel point tout ça était absurde pour elle. Tout ça, c'était impossible. Elle se sentais comme la vedette d'un film d'action... beaucoup trop réaliste.

Ils courraient toujours et lorsqu'ils aperçurent au détour d'un couloir, tous les gens qui se tenaient là, à les attendre, ils voulurent faire demi tour.

Mais ils étaient cernés.

— Ok, Steven! Écoutes-moi! Tu dois absolument détruire le verrou! Sinon, on est mort! s'exclama Nym en prenant Raise pas les épaules.

Elle hocha la tête.

— Dépêches-toi!

Elle se concentra... puis se sentit aspirer par l'esprit de Nym.

Ce ne fut pas long qu'elle trouva le "verrou". C'était comme un mur invisible et infranchissable qui l'empêchait d'aller plus loin.

— Merde! Allé, Steven!

Les autres se rapprochaient. C'était fini.

Raise se visualisa faire exploser le mur. Il posa à peine de résistance.

Elle fut propulsé hors de l'esprit de Nym.

Alors qu'il ne restait plus aucune chance, Nym en entier se mis à briller d'une lueur dorée, comme une aura bénéfique.

D'énormes poteaux lumineux se mirent à apparaître pour se planter aux pieds de leurs attaquant. Certains se mirent soudainement à changer de direction et une boule de feu crama ceux qui n'eurent pas le temps de fuir.

Finalement, une bulle dorée les entoura et Nym attrapa le poignet de Raise.

— Cours! cria-t-il.

La bulle se déplaçait avec eux tandis qu'ils filaient à toute vitesse vers la sortie.

Une fois à l'air libre, ils ne cessèrent pas de courir.

Pendant près de trente minutes, ils coururent aussi vite que leurs muscles engourdis le leur permettait.

Quand ils s'arrêtèrent enfin, Raise se sentais sur le point de mourir. Les poumons en feu, les muscles lourds et douloureux, elle ne se croyait plus capable de bouger le petit doigt.

— Tu sais, dit Nym après un moment, peu importe où tu seras, il te retrouvera. Zed à une détermination de fer et pour ça je l'admire.

— Il est fou...

— Peut-être bien.

— Qu'est-ce qu'il me veut? Je n'ai rien compris à ce qu'il disait!

— Tu es son alter ego. La deuxième partie de son âme... et tu es une Suprême...

Elle le regarda, complètement perdue.

— Une Suprême? C'est quoi ça?!

— Une... catégorie, on pourrait dire, de Dreamers.

— Et c'est quoi des Dreamers? Les... les gens comme toi, Zed ou Aiden?

— Et John, Samantha et toi.

— M... moi?

— Comment penses-tu que tu as brisé le verrou? Et ces pics qui ont failli transformer ce pauvre garçon en passoire? D'ailleurs, qu'avait-il fait pour mériter ça?

— Tu... Tu l'as vu?

— Oui. J'ai aussi vu Aiden t'en empêcher. Je ne l'aurais pas fait à sa place, mais bon. Alors, qu'avait donc fait ce jeune homme?

— Il avait trompé Larra... mais au fond ça n'aura servit à rien de le lui faire regretter puisque Lar' est morte!

Elle lui envoya un regard ombrageux avant de se lever et de se remettre en marche.

— Écoutes Steven. Si tu veux pas qu'on parle et que ce soit super froid entre nous, ça ne me dérange pas. Je remplis ma part du marché puis je dégage, d'accord?

Elle se retourna.

— On va où?

— Chercher ton cher Aiden!

— Je veux dire on va dans quelle direction?

— Suis-moi.

Et c'était repartis pour une longue marche.

•••

Le jeune homme bouillonnait.

Raise c'était enfuie, et avec l'aide de son frère jumeau en plus! Son meilleur élément!

Il avait bloqué ses pouvoirs pour éviter une situation comme celle-ci, mais Raise avait réussit à détruire le verrou.

Il se mis à fracasser tout ce qui se trouvait près de lui.

— Arrête ça, Zed.

Une seule personne se permettait de lui parler sur ce ton.

— John! Qu'as-tu à me dire? dit-il en se retournant avec le sourire.

— On sait déjà où elle va aller, mec. T'as pas à t'en faire.

— Justement! J'ai à m'en faire parce que je sais où elle va! Une fois qu'elle sera avec eux... Je n'aurai plus beaucoup de moyens pour la faire revenir! Ils vont l'endoctriner!

— Mais elle va s'intégrer à eux, faire des missions... on aura plusieurs chance de la capturer.

— Tu ne comprends pas!!! hurla soudain Zed.

Il attrapa John par la gorge.

— Je veux qu'elle vienne à moi d'elle-même! Je veux qu'elle intègre mon camp avec honneur et fierté!

John ne se laissa pas démonter.

— Il faut faire des concessions dans la vie, Zed. Et dis-toi que si nous la capturons, il suffira de quelques mois entouré de nos valeurs pour qu'elle soit dans notre camp. L'homme s'adapte à son environnement, et les Dreamers ne sont pas une exception.

Zed lâcha le jeune homme tandis que son regard s'éclairait et qu'un sourire étirait son visage.

Un sourire effrayant.

— Oh, j'arrive ma douce, ma tendre Raise. Tu ne m'échapperas pas.

•••

Aiden tentait tant bien que mal de réparer son échec. Cette mission était l'une des plus importante qu'on lui ait confié et il avait tout raté.

C'est quand Thom vint le le voir que germa à nouveau l'espoir dans son esprit.

C'était Thomas qui avait découvert Raise.

— Elle a réussit à s'échapper du repaire de Zed, dit-il. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle a réussit.

Aiden l'observa, comme il aimait le faire. Le jeune homme était grand, maigre et nullement musclé. Sa peau était pâle, ses cheveux blonds et ses yeux verts...

— Aiden! Tu m'écoutes?! s'exclama Thomas, le sortant de son observation.

— Hein? Euh... oui!

Thom soupira.

Le jeune asiatique rougit et chuchota:

— Tu peux répéter, s'il-te-plait?

Il n'était pas comme ça d'habitude. Bien que lunatique, il n'était jamais aussi peu concentré et aussi maladroit... et il ne rougissait jamais.

Sauf quand il s'agissait de Thomas Harris.

«T'as dix-huit ans, Aiden! Reprends-toi! Et tu es en pleine mission en plus!» se sermonna-t-il intérieurement.

— Raise se dirige vers nous. Mais je crois qu'elle est accompagnée... aucune chance qu'elle ne sache où l'on est sans l'aide de quelqu'un.

— Eh l'unique personne à même de l'aider est Nym.

— On fait d'une pierre deux coups.

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Hey salut!

Désolé si je poste moins souvent, déjà que les chapitres sont plus longs, en plus, entre le théâtre, les exams, la correction de mon livre et tout, j'ai pas beaucoup de temps! Mon pire ennemis étant la fatigue!
Si vous trouvez plus de fautes que d'habitude, c'est normale, je suis parfois moins attentive.

Veuillez me pardonner.

Bye les chèvres!

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