Chapitre 20
Un sentiment désagréable s'empara de Raise en voyant Nash enlacer cette jeune femme sortie de nulle part. Un sentiment qu'elle avait honte d'éprouver. De la jalousie. Une profonde et brûlante jalousie. Elle s'éloigna rapidement du hall, les larmes aux yeux. Elle ne savait pas ce qui la mettait dans un tel état. Ce n'était pas comme si elle était en couple avec Nash. C'était simplement qu'elle avait eu tant de difficulté à se rapprocher de lui, les choses commençaient tout juste à aller mieux. Et cette fille, elle, débarquait de nul part, et lui sautait dans les bras. Elle était probablement sa petite-amie qu'il croyait morte.
Raise sentait son cœur se briser, éclater en une explosion de douleur et de sang. Elle couru en direction de sa chambre. Les membres blessés de l'élite étaient entraînés à l'infirmerie. Aiden les suivait, probablement pour aider les infirmières. Il vit la jeune femme courir, les larmes aux yeux, et l'arrêta.
- Raise! Ça va? Qu'est-ce qu'il y a? demanda-t-il gentiment.
- C'est rien Aiden. J'ai juste été naïve, encore une fois. J'aurais du écouter Nym.
Le jeune asiatique s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.
- C'est Nash? C'est pas un mauvais gars, Raise. C'est même un très bon gars. Il doit y avoir...
- Une explication? La voici: j'ai été naïve de croire qu'il allait me laisser entrer dans sa vie. Mais je croyais qu'il fallait faire des efforts pour y parvenir... je croyais que c'était normal que j'aie autant de difficulté...
- Et tu avais raison.
- Alors pourquoi est-il en train de serrer dans ses bras une fille sortie de nul part! s'exclama Raise avant de partir rageusement vers sa chambre sans se retourner.
°°°
Paradise avait vu Raise partir, les larmes aux yeux. Elle n'était pas idiote, elle avait tout de suite fait le rapprochement avec ce garçon dont elle lui avait parlé à l'entraînement. Ce garçon qui serrait une autre fille dans ses bras. La fillette le voyait pour la première fois et elle ne comprenait vraiment pas ce que sa «grande sœur» pouvait lui trouver. Il avait l'air malade. La belle jeune femme avec ses cheveux de feu et les deux émeraudes qu'étaient ses yeux méritait mieux que... ça.
La petite fille s'avança avec détermination vers l'imbécile qui faisait du mal à sa grande sœur.
- Toi, espèce d'idiot! T'es vraiment un imbécile! s'exclama-t-elle devant tout le monde.
Ses parents lui avaient souvent dit de ne pas dire des mots comme ça. Ils ne seraient pas contents. Mais ils étaient morts alors peu importait.
Le jeune homme tourna la tête vers elle en lâchant la jeune femme qu'il tenait dans ses bras. Il paraissait choqué.
- Euh... Pourquoi tant de méchanceté?
- Parce que tu fais du mal à ma grande sœur!
Ça prit un moment à Nash pour comprendre que la fillette parlait de Raise. La petite fille devant elle devait être Paradise. Raise lui en avait parlé vaguement lors de leur courte dernière rencontre.
- Comment ça «je lui fais du mal»? demanda-t-il, dépassé par la situation.
Pourtant faire du mal à Raise l'horrifiait totalement. Il voulait uniquement, même s'il admettait que parfois il s'y prenait très mal.
- T'auras qu'à lui demander. Moi je suis là pour te casser la gueule!
La jeune femme qui avait sauté dans les bras de Nash quelques secondes plus tôt se mis à rire.
- Je suis sûre qu'elle pourrait facilement te battre, dit-elle à l'intention de Nash.
- Va te faire, répondit-il en roulant des yeux. Écoute petite, je crois pas que c'est une bonne idée que de....
Il fut coupé par une terriblement douleur à son entre-jambe. Il se plia en deux et tomba à genoux au sol. La jeune femme à ses côtés était pliée de rire. Paradise s'en alla dignement, estimant avoir fait minimalement justice.
Nash, se releva après une bonne minute. L'autre jeune femme riait encore de lui.
- Malory... dit-il d'un air menaçant.
Elle lui fit un grand sourire.
- Tu devrais pas trop faire la maligne. T'es menottée je te rappelle, dit-il en lui souriant en retour.
- Même menotté je te bats, Nash. Faut que tu acceptes un jour que tu es faible.
Il roula les yeux. Il savait qu'elle ne le disait pas comme une insulte, plus comme une taquinerie. Aïdric serra son fils dans ses bras.
- T'as l'air en forme, dit-il avec sarcasme.
Nash baissa les yeux. Son père soupira avant de faire signe à Malory de le suivre.
- Je veux l'interroger avant de la laisser libre dans le repère. Être sûr qu'elle n'est pas une espionne de Zed.
- Oh, mais je peux directement vous dire que j'en suis une. Voilà! Problème réglé! Plus besoin d'interrogatoire! s'exclama la jeune femme.
Nash savait qu'elle était sarcastique, mais ce n'était pas le bon moment.
- Malo, déconnes pas. Tu vas te mettre dans la merde, dit-il.
Elle lui sourit.
- Je me mets toujours dans la merde! Oh! On peut faire un piquenique? Ça fait longtemps que j'ai pas fait de piquenique!
Nash roula des yeux en se retenant de rire.
- Tu vas d'abord répondre aux questions de mon père et te remettre sur pied.
- Mais je suis parfaitement sur pied!
- Regardes-toi dans un miroir, Malo...
- Je te renvoies le conseil.
Nash se tu et baissa la tête. Il savait qu'il avait l'air de sortir de l'Enfer. Il savait qu'il se détruisait. Pourquoi tout le monde s'amusait à le lui rappeler? Ils marchèrent jusqu'à une salle d'interrogatoire improvisée. Aïdric et Nash s'assirent devant Malory et l'imposant homme commença son interrogatoire.
- Alors, qui es-tu?
- Je suis Roger Dumont, criminel autrement recherché puisque je porte des bas dans mes sandales.
- Malo, sérieux, la réprimanda Nash.
Elle roula les yeux et soupira.
- Malory Rand, seize ans, j'en ai passé six prisonnière de Zed... et j'adore les piquenique.
Nash roule des yeux en retenant un rire.
- Elle déconne pas cette fois.
Aïdric hocha la tête.
- As-tu déjà eu l'intention d'aider Zed? continua-t-il.
- Clairement. J'attendais d'ailleurs avec impatience nos rendez-vous quotidiens. Je l'aime bien ce gars.
Son ton était emplit d'un sarcasme que seul Nash, y étant habitué, réussi à déceler.
- Elle est sarcastique, dit-il à son père.
Celui-ci le regarda avec méfiance.
- Je la laisse être libre ici, mais sous ta responsabilité. Si elle nous trahie, tu devras réparer ses erreurs.
Nash hocha la tête en envoyant un regard d'avertissement à Malory. Celle-ci lui sourit narquoisement.
- Je vais lui montrer l'étage des filles. Dont les douches, dit-il en se levant.
Malory se leva aussi et suivit Nash. Il en fut lui-même étonné. La jeune femme n'obéissait à personne, il le savait. Il mena son ancienne compagne d'infortune à l'étage des filles. Il lui montra distraitement les douches et lui attribua une chambre que son père avait dit inoccupée.
- Vas prendre une douche puis te reposer. Quelqu'un t'amènera à manger dans ta chambre. Et si tu vois un gars, blond aux yeux bleus, qui se prend pour le plus beau gars du monde, saches que c'est un trou de cul, dit Nash.
Puis il ajouta pour lui même:
- Tout comme Nym.
Puis il s'éloigna.
- Tu vas où? lui demanda Malory.
- M'expliquer avec quelqu'un.
- La fille à cause de qui tu t'es fait mettre à terre par une fillette? C'est ta copine.
- C'est pas ma copine. Ça sera jamais ma copine.
Malory lui fit un grand sourire, signe qu'elle n'était pas dupe.
- On verra. Allez, va rejoindre ta dulcinée.
Nash lui envoya un doigt d'honneur. Pour n'importe qui, ç'aurait été offusquant. Mais pas pour eux. Ils avaient toujours agi ainsi. Du moins, la moitié du temps. Il se dirigea vers la chambre de Raise. Il s'adossa juste à côté de sa porte et ouvrit son cellulaire. Il alla y chercher un numéro qu'il venait à peine d'y entrer, quelques heures plus tôt. Il écrivit:
«Je ne voudrais jamais te faire du mal, je préférerais mourir, tu le sais. Alors dis-moi si je t'en ai fais, que je puisse me racheter.»
Il se sentait nerveux en regardant l'écran de son téléphone. Allait-elle répondre? L'ignorer? Lui dire de la laisser tranquille? Il n'en avait aucune idée. Un symbole indiqua qu'elle écrivait. Son stress montait en flèche.
Raise, à l'intérieur de la chambre était en train d'écouter la musique présente sur le cellulaire qu'elle avait reçu un peu plus tôt. Elle n'avait cependant pas osé regarder la chanson inconnue tout de suite. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle n'arrivait pas à la faire jouer. Enfin, c'était un mensonge: elle savait très bien pourquoi. Elle avait regardé le titre de la chanson, une fois dans sa chambre, après avoir quitté le hall. «I Am Insane». Elle l'avait directement lié au tatouage de Nash. Et elle n'avait pas envie d'entendre sa voix. Pas maintenant.
Elle reçu alors un message. Qui pouvait bien avoir son numéro alors qu'elle venait d'avoir son cellulaire? Simple, celui qui le lui avait donné. Donc, Nash. Facile à savoir avec les cliché d'eux à Los Angeles sur son fond d'écran.
Elle répondit au message:
«Ne me parle pas.»
Le cœur du jeune homme se brisa. Il réalisa que le progrès qu'ils avaient fait ce matin c'était totalement désintégrer. Il cogna à la porte, déterminé à ne pas abandonner comme ça.
- C'est qui? demanda la jeune femme.
- Si je te le dis, tu n'ouvriras pas.
Pas la peine, elle reconnue directement la voix du jeune homme. S'il ouvrait une fois de plus la bouche, elle allait fondre en larme. Elle savait qu'elle agissait de façon idiote et puérile, mais c'était plus fort qu'elle. L'acide destructeur de la jalousie rongeait son cœur. Elle ne répondit pas et n'alla pas ouvrir. La porte n'était pas barrée, mais elle priait pour qu'il ne le remarque pas.
Malheureusement, Nash tourna la poignée et entrouvrit la porte. Elle le vit à peine, mais ses yeux gris acier suffirent à la figer sur place. Ses yeux, c'était la seule chose qui n'avait pas changé. Il avait maigri, il avait une tête de zombie, mais ses yeux restaient les mêmes, avec cette lueur de triste lucidité. La seule chose qu'elle voulait à cet instant, c'était revoir l'étincelle de bonheur qui illuminait ses yeux lors de leur journée à Los Angeles. Elle aurait donné n'importe quoi pour ça.
Elle ne l'empêcha pas d'entrer. Elle ne l'empêcha pas de s'approcher dans la chambre. Elle ne l'empêcha pas de s'assoir sur le lit, près d'elle. Si près d'elle qu'elle sentait son odeur. La sentir était si réconfortant, son cœur se gonflait à chaque inspiration. Pourtant, l'acide qui le rongeait ne fut pas désintégrer dans l'air, malheureusement. Elle sentait toujours cette horrible jalousie en elle. C'est ce qui la poussa à dire:
- Va-t'en, Nash. Je me fiche de ce que tu as à me dire... Fais juste me laisser tranquille.
Le jeune homme jouait avec le piercing sur sa lèvre inférieure.
- Raise, Je t'en supplie... Laisse-moi une chance. Explique-moi au moins pourquoi tu es fâchée!
- Je ne suis pas fâchée.
- Oh vraiment? Ça ne parait pas.
Elle ne répondit pas se contentant de fixer le mur devant elle sans regarder le jeune homme à des côtés. Celui-ci s'approcha un peu plus d'elle et posa sa main sur l'épaule de la jeune femme.
- Ça commençait tout juste à bien aller, murmura-t-il. On était sur la bonne voie... On ne va quand même pas effacer tout ça sur un coup de tête, pour une raison qui n'est même pas claire.
Raise baissa les yeux. Elle refusa strictement de parler ou de le regarder.
- Raise... murmura-t-il.
- Va-t'en, Nash... s'il te plait.
Il se leva et se dirigea vers la sortie. Avant de passer la porte, il dit:
- Écoute au moins la chanson... j'y tiens.
Raise ne répondit pas, se contentant de le regarder ferme la porte, s'éloigner d'elle. Son cœur se brisa. Au fond d'elle, elle espérait qu'il lui explique que ce n'était qu'un malentendu, qu'il l'aimait et que cette fille n'était rien pour lui. Raise voulu se frapper pour cette pensée. Elle n'était pas comme ça! Elle n'était pas du genre à être jalouse! Pourquoi l'était-elle avec Nash?
Les yeux rivée sur la mystérieuse chanson nommé «I Am Insane», elle hésita. Puis elle cliqua sur le titre. Ses yeux se fermèrent tandis qu'une guitare retentissait. Puis une voix, douce, comme éloigné, dans un microphone. La voix de Nash. Elle fut parcourue de frissons en l'entendant, comme à chaque fois qu'il chantait.
«I am insane
With no heart no head and
No story to tell
Cause everybody think I'm crazy and I am
Insane
With no way out of my head
No one to listen
And it's driving me f*cking crazy
In the end I am... Insane»
Le cœur de la jeune femme se serra. Embarquèrent ensuite la batterie et la basse, la chanson prenant une tournure vraiment punk rock, hard rock. Les paroles lui déchirèrent le cœur.
«I've already lived too much
I need to get out
I can't find my way to us
I can't get out
All these voices in my head
They are killing me
When are they gonna shut up
I'm going crazy»
Puis le retour du refrain du début, mais plus en force cette fois. Suivit par le deuxième couplet:
«I still can hear them getting
Into my head
I can't take it anymore
Leave me alone!»
Un solo de guitare époustoufla la jeune femme. Elle réalisa encore plus à quel point Nash était un musicien extraordinaire. Le refrain revint et quelques larmes s'échappèrent des yeux de la jeune femme. Elle resta là, en larme, jusqu'à la fin de la chanson.
- Si seulement le monde pouvait voir ton tallent... murmura-t-elle.
Mais ils étaient condamné à resté caché dans ce repère. Du moins, jusqu'à ce qu'ils battent Zed.
_____
Allo!
Est-ce que vous trouvez ça tannant les paroles de chanson? Je vous ai épargné le bridge
Vous la trouvez comment I Am Insane? J'ai travaillé fort pour, mais j'ai adoré, écrire les paroles et composer la mélodie, que je ne peux malheureusement pas vous partager.
Donc voilà pour ce chapitre!
Bye les chèvres!
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