Chapitre 2
Raise était devenu un zombie. Chaque nuit, elle faisait l'horrible cauchemar, et chaque jour, elle dormait sur son bureau en classe.
— Rai! s'exclama sa meilleure amie, la sortant de ses pensées.
Elles étaient dans la cours d'école et Raise était sur le point de s'endormir.
— Quoi, Larra?
La jeune femme lui envoya un regard noir.
— Comment ça, quoi?! Je te parle d'un problème super important depuis tantôt! T'écoutais ou pas?!
— J'écoutais pas...
Larra pinça les lèvres, elle remonta ses lunettes sur son nez et dit:
— C'en est trop, Rai. Si tu continues comme ça, tu vas détruire ta vie.
— De quoi tu parles?
— Tu dors en classe et tu es fatigué à un point tel que tu négliges ta meilleure amie! Si ça persiste, tes notes vont chuter et tu vas te retrouver seule.
Raise poussa un soupir. Sa meilleure amie avait raison.
— Alors, Rai, pourquoi es-tu si fatigué? ...tu vois quelqu'un la nuit?
«Au sens propre, oui. Je vois des gens morts et une petite fille qui pleure.» pensa la jeune femme.
— Tu te souviens, je t'ai parlée d'un rêve que j'ai fais la nuit...
— Oui?
— Et bien... je le fais chaque nuit et ça m'empêche de dormir.
Larra s'adoucit instantanément et serra sa meilleure amie dans ses bras.
— As-tu essayé de prendre des somnifères? proposa-t-elle.
— Oui, sans succès.
— Tu devrais en parler à tes parents, consulter un médecin... peut-être que c'est... un trouble du sommeil?
Raise soupira de nouveau.
— Peut-être.
«Non, ce n'est pas ça... je suis sûre que ce n'est pas ça.»
Elle afficha un sourire sur son visage.
— Sinon, c'était quoi ton problème?
La mine de Larra se fit encore plus sombre.
— Xavier m'a trompé.
— Connard! pesta Raise entre ses dents.
— Il ne sait pas encore que je le sais. C'est Jessy qui me l'a dit.
— Salope!
Jessy était la fille de Bitchronique. Grande brune aux yeux d'azur, elle ressemblait terriblement à sa mère... sauf que ses talons étaient encore plus hauts.
Elle n'était pas forcément méchante, mais puisqu'elle était la fille de Véronique, elle détestait forcément les deux jeunes filles que sa mère appelait "pestes".
Raise s'éloigna d'un pas raide et déterminé en direction de Xavier et sa bande.
Larra lui attrapa le poignet pour la stopper.
— Où est-ce que tu vas, Raise?!
— Défoncer ce connard de Xavier et lui faire regretter ce qu'il t'a fait, répondit la jeune femme d'un ton effroyablement calme.
— Raise...
— On ne s'en prend pas à mes amies.
Elle se dégagea et se remis en marche tandis que Larra courrait derrière elle.
— ...ouais, ça serait vraiment cool! dit un des gars de la bande.
— Xavier! s'exclama Raise d'un ton sec.
— Quoi, Raise? demanda-t-il d'un ton suave.
La main de Raise partit d'elle-même.
Sa gifle fut si violante que le jeune homme tituba.
— T'es qu'un salaud, un connard, un trou-du-cul infidèle qui ne mérite rien d'autre que de brûler en enfer! hurla la jeune femme.
— Mais je t'ai rien fait, merde!
— À moi, non... Mais s'en prendre à mes amies est bien pire que de s'en prendre à moi...
Larra se planta à côté de Raise.
— Et merde... jura le jeune homme.
— Tu m'as trompé... et t'as même pas eu le courage de me le dire! s'exclama la jeune femme.
— Larra... mon cœur...
— Ne m'appel pas comme ça!
Raise croisa les bras et fit un signe de tête à sa meilleure amie. Signe voulant dire: «tu es sur la bonne voie. Continue, je suis là.»
Larra s'approcha de Xavier et le gifla à son tour.
Le jeune homme attrapa ensuite son poignet et le serra fort. Trop fort.
Une intense douleur engourdit la main de la jeune femme. Des larmes lui montèrent aux yeux.
— Lâches-moi! Tu me fais mal!
Il la gifla.
— La ferme! T'as pas le droit de me parler sur ce ton, de me frapper! Si je t'ai trompé avec Jessy, c'est parce que tu ne voulais jamais rien faire, comme une trouillarde! J'en avais marre!
Raise bouillonnait. Les dents aussi serrées que les poings, le corps tendu comme un arc, elle attendait qu'il lâche sa meilleure amie pour lui sauter à la gorge.
Soudain, le jeune homme fut projeter au loin et des pics de lumière dorée tombés du ciel passèrent à un cheveux de le tuer.
— Va brûler en enfer!!! hurla Raise.
Une autre salve de pics tomba du ciel, mais Xavier fut entouré d'une bulle de lumière verte translucide, lui évitant ainsi d'être embroché. Les pics ricochèrent sur la bulle et tombèrent au sol avant de disparaître.
Raise se tourna et remarqua que toutes les personnes qui étaient là étaient figées, sauf Larra, Xavier, elle... et un inconnu qui venait d'apparaître.
Il avait les cheveux bruns, tout comme ses yeux en amendes. Sa main était levé en direction de Xavier et brillait d'une douce lumière verte.
— Que... qu'est-ce qui vient de se passer?! s'exclama Raise, terrifiée.
Elle savait que ce qui avait attaqué Xavier venait d'elle... et ça la terrifiait.
— Tu t'es définitivement Éveillé, répondit l'inconnu d'une voix mélodieuse.
— Qu'est-ce...
Larra interrompit son amie en attrapant brusquement sa main. Elle fixait quelque chose derrière l'inconnu.
Raise leva son regard vers ce qui terrifiait son amie et vit trois personne, deux garçon et une fille, débarquer de leurs motos. Ils étaient habillé entièrement de noir et avaient le regard fixé sur... elles.
— Cours!!!! cria Raise en tirant Larra par la main.
Elles se mirent à courir comme si leur vie en dépendait.
— Merde, jura l'inconnu avant de se lancer à leur poursuite.
Raise était à bout de souffle, ses poumons brûlaient.
Larra avait de la difficulté à suivre.
Elles finirent par arriver chez Raise.
— Maman!!!!! hurla cette dernière.
Éllianne accourut, paniquée.
— Que se passe-t-il?! demanda-t-elle, presque hystérique.
— Il y a des gens dehors... Ils... Ils... balbutia Raise.
Larra se laissa tomber sur le sol et ramena ses genoux sous son menton.
— C'était quoi, Raise? Que c'est-il passé? demanda-t-elle.
— J'en sais rien, Lar!
Des larmes roulaient sur le visage de Raise, elle avait presque tuer quelqu'un...
Soudain, on cogna à la porte, calmement.
Madame Steven s'apprêtait à ouvrir, mais sa fille l'en empêcha.
— C'est peut-être encore eux, maman!
— Raise... je... je crois que tu y vas un peu fort. Pourquoi des jeunes poursuivraient-ils deux adolescentes qui n'ont rien fait?!
— Maman...!
Trop tard, Éllianne ouvrait la porte.
Sur le seuil se trouvait le jeune asiatique de tantôt. Celui ayant sauvé Xavier.
— Madame Steven? demanda-t-il.
— Oui! répondit gaiement la femme.
— Puis-je parler à votre fille?
— Bien sûr! C'est elle! dit-elle en désignant Raise de la main.
Le jeune homme sourit.
— Je suis Aiden Yeef. Ravi de te rencontrer enfin! dit-il en tendant la main à Raise.
Elle recula lentement, effrayée.
— Qu'est-ce que c'était, tout à l'heure? Qui es-tu? Et les autres...?
— Écoutes, Raise. Je n'ai pas beaucoup de temps. Nous n'avons pas beaucoup de temps. Tu dois venir avec moi, ces personne que tu as vu tout à leur ne doivent pas t'atteindre.
— Et comment est-ce que je peux te croire?!
— J'ai sauvé l'autre gars, tantôt!
Soudain, son téléphone se mis à sonner. Il répondit.
— Hey, Thom, j'ai un problème.
Il eut une réponse que Raise ne réussit point à entendre.
— Oui, ses hommes sont là.
Une autre réponse inaudible.
— Trois, je crois. Deux gars une fille.
Encore la personne à l'autre bout du fil.
— Oui, je suppose, ce sont ses meilleurs.
Un temps où Raise supposa que l'autre personne, ce Thom, parlait.
— Ok, à tantôt, je la ramène.
Puis, il raccrocha.
Tout le monde l'observa, il détourna donc le regard.
— Bon, Raise, tu viens?
— Je ne peux pas te faire confiance.
Il poussa un soupir à fendre l'âme.
— Écoute, je ne peux pas le laisser mettre la main sur toi. tu n'es peut-être qu'à peine Éveillée, mais tu es bien trop puissante pour qu'il...
— Je ne comprend rien, merde!!!!
Larra se mis brusquement à hurler comme une folle.
— Raise!!!! Raise!!!!!
— Jeune homme, quittez ma maison sur le champ! s'exclama Éllianne, choquée.
Larra pointa la porte d'un doigt tremblant.
Là se tenait les trois autres personnes qui les avaient poursuivit.
— Raise Steven... c'est agréable d'enfin te rencontrer! s'exclama un des deux hommes. Tu es magnifique, dit donc!
— La ferme, John, répliqua la femme.
— Aiden Yeef... ils ont rien trouvé de mieux à envoyer? dit John.
Il était grand, avec des cheveux blonds et des yeux bleus glaciers... cruels, joueurs et sans pitié.
L'autre jeune homme, qui n'avait toujours pas parlé avait les cheveux aussi noirs que ses yeux et la peau horriblement pâle. Il était plus grand que John, mais légèrement moins musclé.
— Ils aurait pu envoyer un offensif! s'exclama la femme. Il n'y a rien de drôle à combattre un devin! Mais il est tout de même pas mal... non?
— Juste... ferme-la, Samantha!
C'était la première fois que le jeune homme ouvrait la bouche. Il avait une voix grave et rauque qui s'accordait à merveille avec son physique. Il ne semblait pas très bien s'entendre avec les deux autres.
— Oh, Nym! Fais pas ton rabat-joie! Avoue qu'il est pas mal!
Samantha était une grande brune aux cheveux et aux yeux noir. Sa peau brune, ses courbes généreuse, ses traits fins, elle aurait pu être magnifique mais quelque chose de noirs se dégageait d'elle. Quelque chose d'effrayant.
— J'espère que la récompense sera grosse parce que sérieux, cette mission est pénible, dit Nym.
Raise les écoutait sans bouger, tout comme sa mère, Larra et Aiden.
«À croire qu'ils ont oublié notre présence!» pensa la jeune femme.
Aiden sortit discrètement son téléphone portable et composa un numéro. Il déposa l'appareil sur un meuble et s'avança vers le petit groupe.
— Il vous a encore envoyé vous. À croire que vous n'êtes en fait que quatre, les provoqua-t-il.
Pourtant il ne semblait pas être habitué à provoquer, car sa voix restait tout de même douce.
— Ferme-la, Yeef. On prend la fille et on dégage. Tu saluera Robert de notre part! dit John.
Raise jeta un coup d'œil au téléphone.
— C'est moi "la fille"?
Samantha se tourna vers elle et souris. Un sourire hypocrite.
— Mais bien sûr, qui voudrais-tu que ce soit!?
— Je ne vous suivrai pas, dit Raise, ignorant la remarque. Pas plus que Je ne te suivrai, toi... Aiden.
John soupira tandis qu'un demi sourire se formait sur les lèvres de Nym.
— Bien, si tu ne veux pas te rendre à la raison, il y a d'autre moyens! s'exclama John.
Un lasso de lumière noir entoura Larra et l'attira vers lui.
Puis, un couteau se matérialisa dans la main du jeune homme et il l'approche de la gorge de la jeune femme.
Lar pleurait à chaudes larmes.
— Raise, gémit-elle.
— La ferme! lui lança John.
Il tourna son regard vers Raise.
— On me surnomme "le tueur". Tu sais pourquoi?
La jeune femme frémit et secoua négativement la tête.
— Parce que j'ai tué plus que quiconque avant moi. Je bats même les plus grands triants, tel Hitler, qui ont massacrés des hommes par milliers.
«Wow, on a déjà atteint le point de Godwin!» pensa Raise.
— La pitié, je ne connais pas, continua John.
Il pressa sa lame sur la gorge de Larra.
— Alors, on est revenu à la raison? Tu vas nous suivre? Si tu le fais, il ne lui sera fait aucun mal, promis. Tu n'as qu'à obéir.
— Raise... gémit de nouveau sa meilleure amie.
Elle hocha doucement la tête. Le visage d'Aiden se décomposa tandis que John affichait un grand sourire.
— Raise! s'exclama Éllianne.
— Nym, amènes-la et assures-toi qu'elle ne fuit pas. Raise, tu vas gentiment aller voir Nym.
La jeune femme resta immobile un moment.
John pressa d'avantage la lame sur la gorge de Larra, entaillant la peau et faisant coulé un filet de sang.
Paniquée, Raise s'exécuta et se rendit près de Nym.
— Ligotes-la, ordonna John.
Raise tendit ses poignets à Nym et celui-ci n'eut qu'à les regarder pour que de lourdes chaînes les entravent. Il fit de même avec ses chevilles.
Il vit la main d'Aiden s'illuminer d'une lueur verte et d'un regard, le fit traverser la vitre à l'autre bout du salon.
Samantha s'était discrètement placée derrière la mère de Raise.
— C'est bien, Raise. On peut partir, maintenant, dit John.
— Laissez-les... gémit la jeune femme.
— Oh, mais ce serait dommage. Il faut que tu saches que je ne tiens jamais mes promesse et que je ne respecte jamais les marchés.
Il lui envoya un sourire avant de trancher la gorge de Larra.
Elle poussa un hurlement qui se transforma en gargouillis inaudible tandis qu'un flot continu de sang s'écoulait de sa gorge.
Raise hurla et tourna sont regard vers sa mère.
Elle était dans la même situation.
La jeune femme se laissa tomber sur le sol, en larme.
Elle hurla jusqu'à ce que sa voix ne le lui permette plus et pleura jusqu'à ce que ses yeux soient entièrement secs.
Nym se pencha alors vers elle et la pris dans ses bras, en mode princesse.
John lui assena un violant coup sur le crâne et avant qu'elle ne tombe dans le néant, elle entendit Nym lui murmurer:
— Je suis désolé.
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Heyy!!!!
Oui, ce chapitre fait le double du premier, mais pour ce livre, j'ai l'intention de faire moins de chapitres, mais plus long.
Alors, vos avis sur Dreamers?
Je sais que certain détails sont encore flous pour vous, mais ne vous inquiétez pas, c'est le but.
Et oui! Ça vire déjà mal au deuxième chapitre! Je crois qu'on sait désormais qui est gentils et qui est méchant... en tout cas, c'est sur qu'au prochain chapitre les gentils et les méchants vont être très clairs.
À plus, les chèvres!
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