Chapitre 17
Thomas et Aiden avait décidé de garder leur relation secrète pour l'instant. Raise était donc la seule à le savoir. Aiden était sur un petit nuage. Il était tellement heureux, rien n'arrivait à ternir ses journées. Thomas aussi était heureux, bien qu'il le laissait moins paraître. Ça se traduisait de façon plus discrète.
Tous les Dreamers semblaient aller très bien, le sourire aux lèvres et l'humeur joyeuse. L'atmosphère s'était énormément alléger.
Raise, pourtant, devait fournir des efforts considérables, dont personne ne se doutait, pour avoir l'air joyeuse et sympathique. Une fois seule dans sa chambre, elle broyait du noir.
Ça faisait deux jours qu'Aïdric était partit avec son équipe.
Ça faisait deux jours que personne n'avait vu Nash.
Il restait embarré dans sa chambre ce qui angoissait énormément Raise. Mais elle alla tout de même à ses cours, rigola avec les autres, même si son rire très convaincant était faux, et resta énormément sympathique.
Le soir, lorsqu'elle entra dans sa chambre, elle vit, sur son lit, trois gros sacs de plastiques provenants d'une boutique qui lui était inconnue. Elle s'approcha de ceux-ci et en prit un pour en sortir son contenu. Une paire de jeans noires, une autre de jeans bleus déchirés et une dernière de jeans noires déchirées, comme elle en avait déjà une. Elles étaient toutes à sa taille. Dans le deuxième sac, elle trouva plusieurs chandails. Il y avait un crop top débardeur échancré noir sur lequel était écrit: «Don't ever think I will stop fighting». Un autre était rouge avec des manches longues, mais les épaules dénudées. Il devait en avoir une vingtaine, qui étaient non seulement à sa taille, mais ils lui plaisaient tous.
Dans le dernier sac, il y avait, par dessus un bout de tissu qui était probablement un autre vêtement, un bout de papier. Sur celui-ci était inscrit: «J'espère un jour avoir l'occasion de te voir porter cette robe. Tu serais probablement rayonnante, plus encore que le soleil. Plus belle qu'un ange...»
Raise balança le sac dans son armoire sans sortir la robe. Elle rangea les autres vêtements et continua à lire la lettre de cet... admirateur secret.
«Des cheveux de feu, un coeur chaleureux, tu es tout ce que je veux. Tellement proche et pourtant si loin, je ne pourrai jamais t'avoir à la fin. J'aimerais tant que tu me serres entre tes bras, pouvoir te sentir contre moi. Tes lèvres semblent si douces, pourrai-je y gouter? Dans mes souvenirs, rien n'était meilleur que de les sentir contre les miennes. Tu es ma drogue la plus addictive, je ressent déjà le manque. Tu sais probablement qui je suis, donc je ne prendrai pas la peine de signer. J'ose espérer qu'un jour tu me donnera l'honneur de m'accorder une danse alors que tu portes ce cadeau. Même étant piètre danseur, ce serait le plus grand des bonheurs.»
- Oh mon Dieu... murmura Raise choqué par la beauté des paroles de cette lettre.
Elle était presque sur de savoir qui était son auteur, mais elle n'osait pas se faire de faux espoirs. Elle se laissa tomber sur son lit, déboussolée. Elle avait l'impression qu'il ne lui restait plus aucun repère. Elle était épuisée. Elle s'endormie donc sur son lit.
Un cri de détresse.
Cette petite fille attachée à une table d'opération. Elle avait maigri. Elle hurlait en se débattant. Elle appelait à l'aide.
Il fallait l'aider.
Raise se réveilla en sursaut soudainement. Elle remarqua sur son vieux cadran qu'il était dix-huit heure, soit, l'heure du souper. Elle se leva donc rapidement et descendit en courant au réfectoire. Elle arriva à temps pour pouvoir faire la file comme les autres. Elle alla ensuite s'asseoir à sa table après avoir vérifier que Nash était absent. Elle s'installa à côté de Nym, comme à son habitude.
- Tout va bien? T'étais pas au cours cette après-midi, demanda Camille, toujours aussi curieuse.
- Je me suis endormie après avoir lu, répondit Raise.
- Et t'as lu quoi? demanda Laurie, grande lectrice.
- Une lettre d'amour anonyme... murmura Raise.
Camille s'excita immédiatement.
- Vraiment? Elle disait quoi? s'exclama-t-elle.
- C'est personnel.
Camille soupira, déçue.
- J'ai aussi refait ce rêve étrange que j'avais fais dans les premiers jours de mon Éveil. Il y a une petite fille qui semble servir de cobaye pour des expériences scientifiques. J'avais rêvé, dans mon premier rêve, qu'elle avait tué dans son sommeil beaucoup de personnes, dont ses parents et ses amis... c'est assez intense.
Aiden et Thomas la regardèrent, bouche bée.
- Pourquoi tu l'as pas dit plus tôt! Et toi Aiden, comment ça se fait que t'es pas vu ça? s'exclama le deuxième.
- Je... désolé... Il faut aller en parler à Robert. Je vais me rattraper, Thom, promis.
L'autre jeune homme le fixa d'un air froid qui se radoucit légèrement en voyant le beau regard de l'asiatique.
- T'es mieux, répondit-il.
Ainsi, ils se levèrent et entraînèrent Raise vers le bureau de Robert. Lorsqu'ils cognèrent, l'homme leur indiqua directement d'entrer. Ils lui expliquèrent rapidement la situation. Aiden se coucha rapidement sur un lit de camp et ferma les yeux. Thomas couru chercher Angel. Quelques minutes plus tard, ils revinrent ensemble et elle endormi Aiden. Pendant qu'il dormait, les autres préparaient des trucs. Après un étonnamment court moment, il se redressa rapidement.
Thomas lui tendit immédiatement un crayon et une feuille de papier qui avait préalablement préparé. Aiden, les yeux toujours fermés, se mis à dessiner à traits rapides. Rapidement, l'esquisse prit forme. Il s'agissait du visage de la petite fille que Raise avait vu. Il était absolument parfait, dans les moindres détails.
Thomas récupéra la feuille et se concentra comme pour mémoriser le visage puis s'assis en tailleur sur le lit de camp et ferma les yeux pour méditer. Il resta un moment comme ça tandis qu'Angel se tenait prête, une tablette entre les mains.
- Paridise... commença-t-il. Je n'arrive pas à voir son nom de famille... comme s'il était effacé. Elle a sept ans. C'est une...
Il ouvrit brusquement les yeux.
- C'est une tueuse.
Tous s'entre regardèrent.
- Il ne faut absolument pas que Zed mette la main sur elle! s'exclama Angel. On va chercher Camille et on part tout de suite!
Ils se dépêchèrent à se préparer pour partir. Raise Couru dans sa chambre enfiler le chandail marqué: «Don't ever think I will stop fighting», un jeans noir déchiré, ses Doc Martins et sa veste en cuire. En portant ça, elle espérait apporter avec elle un peu de la puissance et de la confiance que lui donnait Nash. Elle s'attacha les cheveux et alla rapidement rejoindre les autres.
- Par besoin extrême, expliqua Robert, nous avons créé une Entrée temporaire vers Miami, aux États-Unis. Vous devez, par contre, savoir qu'elle restera ouverte uniquement une heure. Vous devez donc faire vite. On se revoit dans une heure.
Les Dreamers s'élancèrent hors du repère. Ils avaient créé l'Entrée le plus près possible de la position de l'Éveillée pour gagner du temps.
- Nous sommes devant la base scientifique CRA-TM 500, expliqua Camille. L'Éveillée est dans une cellule d'isolement. Troisième étage. Cellule 333. Le code est 3510.
Ils hochèrent la tête.
- On a un plan? demanda Laurie.
- Pas cette fois, répondit Sméralda. Je crame tout ce que je peux.
- Oublies-ça, rétorqua Angel. Tu brûle uniquement ce que t'as besoin de brûler.
La pyromane lui répondit par un sourire. Nym roula les épaule et souffla.
- Allons-y, déclara-t-il.
Ils foncèrent vers la base scientifique. La porte fut explosé en un rien de temps par un énorme bélier propulser par une force invisible, le tout créé par Daron. Les Dreamers entrèrent donc et se dirigèrent vers le troisième étage. Étrangement, le bâtiment était désert. Puis, ils se mirent à trouver de plus en plus de cadavres. Jusqu'à ce qu'ils arrivent à la cellule de la petite fille et qu'ils la voient... ouverte et vide.
Raise se mis à paniquer. Nym se redressa d'un bond.
- Allez frérot! Montres-toi! hurla-t-il.
Un rire dément retentit en écho.
- Vous êtes arrivés trop tard. Elle est déjà avec nous, retentit la voix glaçante de Zed.
- Salle connard! Laisses-la tranquille! s'exclama Raise.
- Oh, ma douce, ma tendre... j'aime bien ton chandail.
Cette remarque la glaça puisqu'elle se rendit compte qu'il pouvait les voir, mais pas l'inverse.
- Arrêtes d'être lâche! Sors de ta cachette! s'exclama Nym.
Un autre rire résonna.
- Je ne suis pas lâche, simplement, je ne suis pas suicidaire.
Raise eu une idée qui pourrait peut-être le faire sortir de l'ombre.
- Tu as dit que tu aimais mon chandail? demanda-t-elle. Avec, j'ai aussi reçu une lettre d'amour avec ça. J'ai hâte de finir au repère pour retrouver ce jeune homme si parfait. Il embrasse tellement bien.
Zed apparut juste devant eux et Raise fut frigorifiée par sa présence.
- Tss-tss-tss, tu es à moi chérie. Tu est MA douce, MA tendre Raise.
Raise frissonna. Elle vit alors John et Samantha apparaitre du coin du couloir avec la petite fille se débattant dans les bras de l'homme. L'ambiance était électrique. La bataille était sur le point d'éclater. C'est alors que la fillette hurla:
- Lâches-moi!
Puis elle écrasa le pied de John qui la libéra sur le coup. Elle couru vers le clan de Raise. Zed tenta de l'attraper mais Nym lui envoya une dizaine de pics dorés. La bataille éclata alors. Aiden créa une bulle de protection autour de l'Éveillée qui continua à courir vers eux. Elle fini par se jeter dans les bras de Nym qui fut déstabilisé et tomba à la renverse.
- Attention petite! s'exclama-t-il.
Elle refusa catégoriquement de se détacher de lui, s'accrochant comme un koala à sa branche. Nym prit donc la décision de courir vers l'Entrée temporaire. Il entraîna Raise avec lui pour qu'elle crée une bulle de protection autour d'eux.
Raise hurla:
- Vingt minutes!
Tous les Dreamers se mirent à courir derrière Nym et elle. L'Entrée était à environ vingt-cinq minutes de leur position actuelle. Du moins, c'était le temps que ça leur avait prit à l'allée. Ils coururent donc le plus vite possible. Nym avait de la difficulté à porter la fillette mais ne perdait pas le rythme pour autant.
Ils couraient plus vite que jamais. Il fallait absolument qu'ils y arrivent, sinon, ils risquaient fortement la mort. Raise et Nym arrivèrent à l'Entrée. La jeune femme pleurait de douleur du à l'effort. Elle retroussa les manche de sa veste en cuir et observa son tatouage. «Don't forget to fight». Elle vit les autres Dreamers, poursuivis par l'élite de Zed.
- Nym, entre et mets la petite en sécurité, dit Raise.
- Et toi? demanda-t-il, inquiet.
- Je ne vais pas oublier de me battre cette fois.
Elle lui montra le tatouage et Nym serra les dents.
- C'était à Los Angeles, hein? Il va falloir qu'on en parle.
Raise roula les yeux.
- Il n'y a rien a dire, ce tattoo me plait. Vas mettre la petite en sécurité, tout de suite.
Nym lui obéit cette fois. Les autres Dreamers arrivaient. Elle fit entrer Laurie, Camille, Sméralda, puis Angel. Daron et Aiden se battaient contre Zed, Samantha et John. Raise s'élança vers eux et attrapa Aiden par le bras. L'Entrée était sur le point de fermer. Elle le poussa vers celle-ci.
- Tu as promis à Thomas de revenir, déclara-t-elle simplement avant de le pousser dans l'entrée pour qu'il soit en sécurité.
Thomas était resté au repère cette fois-ci, avec Timoty, et attendait impatiemment Aiden en s'inquiétant. Elle avait donc fait le choix de le protéger.
Raise observa Daron.
- On rentre à la dernière seconde, dit-elle. Si un d'eux réussi à nous suivre, ce serait catastrophique.
Le jeune homme hocha la tête. Il continua à se battre férocement contre ses trois assaillants. Raise se concentra sur Zed, qu'elle jugeait plus dangereux. Elle l'enferma dans un cube doré. Elle fit de même avec John. Elle tremblait. Maintenir ces prisons malgré leurs puissantes attaques n'était pas facile. Surtout qu'ils étaient deux.
- Maintenant! hurla-t-elle à Daron.
Elle fit exploser les deux cubes ce qui aveugla ses deux prisonniers. Daron et elle se jetèrent vers l'Entrée. Raise était à moitié dans celle-ci lorsque Samantha lui attrapa la cheville. Se sentant tirée vers l'arrière, elle hurla. Elle vit, dans le hall, ses alliés s'affoler. Robert hurla de garder l'Entrée ouverte. Alors qu'il ne restait qu'une partie de son visage et son bras tendu à l'intérieur du repère, une main attrapa son poignet. Elle releva les yeux vers la personne qui l'aidait. Daron tira de toutes ses forces pour la voler à la poigne de Samantha. Raise sentait son corps se déchirer. Au moment où elle croyait vraiment que son abdomen allait se scinder en deux pour que Daron et Samantha quittent chacun avec une moitié d'elle même, Raise fut propulser vers l'avant. Leur ennemi venait de lâcher sa prise.
La jeune femme resta effondrée sur le sol du hall. Elle avait terriblement mal. Nym s'accroupit près d'elle. Il tenait toujours la petite Éveillée dans ses bras.
- FRaiseinette...
Raise murmura:
- M'engueule pas pour le tattoo, s'il te plait.
Nym rigola avant de la serrer dans ses bras. La fillette qu'il tenait enlaça aussi Raise avant de lui dire:
- Merci... Je vous avait vu. Toi et toi.
Elle les pointa du doigt.
Raise fronça les sourcils.
- Comment est-ce possible? Elle n'est pas Devin...
- Il arrive d'avoir des vision durant l'Éveil, lui expliqua Nym avant de se retourner vers la petite fille.
S'adressant à celle-ci, il dit:
- Et qu'est-ce que tu as vu de nous?
- J'ai vu que vous veniez m'aider. Quand j'ai vu l'autre arriver, j'ai cru que c'était toi... Mais il me faisait peur, toi tu ne me faisait pas peur quand je te voyais dans mes rêves.
Nym sourit à la petite fille.
- Tu es en sécurité maintenant.
Raise observa la petite fille. Ses cheveux châtains lui arrivant jusqu'aux fesses étaient sales et mêlés. Au milieu de son visage tout aussi sale brillaient deux magnifiques yeux d'azure.
- C'est quoi ton nom? demanda la jeune femme même si elle le savait déjà.
- Paradise, toi?
- Raise Steven. Et lui, dit-elle en pointant le jeune homme à ses côtés, c'est Nym.
Celui-ci sourit.
- Je pense qu'on aurait tous besoin d'une bonne douche, déclara Raise. Ensuite, Nym va te présenter Robert qui va tout t'expliquer.
Paradise hocha la tête. Raise l'entraîna vers les douches. Elles prirent chacune une cabine et se lavèrent. Raise boitait, elle se sentait toute courbaturée. L'eau presque brûlante lui fit énormément de bien. Mais elle ne s'attarda pas sous la douche. Elle devait aller porter la petite à Nym. Elle se lava donc rapidement et se rhabilla. Elle fut soulagée de constater que ses vêtements n'avaient pas été endommagés. Ils étaient simplement un peu sales.
Après s'être assuré que Paradise était entre de bonnes mains, Raise retourna à sa chambre et s'effondra sur son lit. Elle soupira de soulagement. Les yeux fixés sur le plafond elle entendit des notes de piano étouffées. Elles venaient probablement de la salle de musique. Le coeur de Raise manqua un battement. Elle ferma les yeux, laissant les notes la bercer jusqu'au sommeil.
°°°
- Incapable! hurla Zed en attrapant Samantha par la gorge.
- Tu me dis ça à moi? s'exclama-t-elle en retour. Peut-être que si vous n'étiez pas resté effondrés comme des victimes au sol et que vous m'aviez aidés, on aurait réussi à attraper Raise!
Zed bouillonnait. Il resserra sa prise sur le cou de la jeune femme qui se mis à suffoquer. John posa sa main sur le bras de son chef, pour le calmer.
- C'est bon, on a besoin de tout le monde en bon état, dit-il calmement.
- En plus on a perdu la Tueuse. Je me serais fait un plaisir de régler quelques comptes grâce à elle.
Zed paraissait extrêmement instable.
- Lâches-la et je vais t'expliquer quelque chose qui va te remonter grandement le moral, dit John toujours aussi calmement.
Zed lâcha Samantha et se retourna vers son général. La jeune femme se mis à l'écart, écoutant la discussion.
- Expliques-moi.
- Ils ont trouvés une de nos Entrées. Je propose de la détruire discrètement et de la remplacée par une menant directement dans un piège.
un grand sourire étira les lèvres de Zed. Un sourire emplit de folie.
- Stone est avec eux?
- Le général, oui.
- Je parle de son fils.
- Je n'en ai aucune idée, mais il fait partit de l'élite donc il y a des chances que oui.
Le sourire de Zed s'étira, démoniaque.
- On pourrait mettre la fille comme appât. Vu la difficulté qu'il a eut à la quitter, il ne pourra pas l'abandonner une seconde fois, dit Samantha, toujours en retrait.
- Parfait... Allez la chercher, déclara Zed, son sourire démoniaque plus grand que jamais.
_____
2800 mots!!!
Je sais pas trop si j'aime ce chapitre ou pas... Vous en pensez quoi?
À plus! ;p
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