Chapitre 6
Alors qu'ils étaient en train de déjeuner, les conversations allaient de bon train. Laurie se moquait de la tête du matin de Daron avec Angel. Le frère Dever faisait semblant d'être offusqué. Aiden et Thomas, tout sourire acceptaient avec plaisir et modestie les louanges sur leurs plats, se tenant la main sous la table. Nash était heureux de voir que ces deux-là étaient là l'un pour l'autre. Aiden ne l'avait pas eut facile lui non plus à la fin de la guerre. Il avait perdu deux personnes qui avaient étés énormément importantes dans sa vie. Une figure fraternelle et son premier amour. En plus, contrairement à Aïdric et Vivianna, considérés comme des héros - ils avaient même une magnifique statue à leur honneur dans le parc près d'où ils avaient été enterrés à Londres et une autre, exacte réplique de la première, dans la ville où Nash habitait -, les frères Hells étaient plus considérés comme des traitres étant donné leur action au bunker. Au moins, Thomas avait été très compréhensif et malgré le fait qu'il n'avait jamais apprécié les frères si chers au cœur de son copain, il faisait de son mieux pour le soutenir. Sean était encore en train d'essayer d'attirer l'attention de Paradise. Maëlle vint s'assoir aux côtés de Nash qui était légèrement déprimé de voir tant d'amour dans l'air. Ce fut pire lorsque Malory et Nym débarquèrent, tout sourire en se chamaillant gentiment. La tendresse dans leurs yeux était terriblement touchante. Nash n'en pouvait plus. Raise n'était nulle part et même son café noir semblait moins sombre que ses pensées. Le jeune homme repoussa son assiette et sortit de table. Sa tante, se faisant du soucis pour lui, s'excusa à Sméralda avec qui elle parlait et alla le rejoindre. Elle le trouva dehors, assis sur le perron. La femme s'assis à ses côtés. Elle le connaissait comme s'il était son propre fils, elle lisait en lui comme en un livre ouvert. Devinant qu'il ne voulait pas vraiment parlé de ce qui le rendait malheureux, elle préféra tenter de lui changer les idées. Alors elle lui raconta le début d'une histoire qu'elle s'était toujours auparavant promis d'emporter dans sa tombe.
- Sais-tu comment j'ai rencontré ton père?
Nash secoua la tête en signe de négation.
- Voudrais tu le savoir?
- As long as it doesn't take nine seasons, marmonna Nash.
Un léger sourire étira les lèvres de Maëlle à cette référence et elle lui dit:
- T'en fait pas, je suis pas Ted.
Ils eurent un léger rire et Nash commença à se détendre. Il se retourna vers sa tante qui regardait droit devant elle. Le jeune homme sembla réaliser seulement à cet instant à quel point elle était forte, belle... et à quel point il ne savait rien d'elle. Il avait toujours idéalisé sa mère, sans réellement penser à la sœur de celle-ci, qui était tout aussi merveilleuse. Il se demanda alors pourquoi Maëlle n'avait jamais eut de petit copain, du moins à sa connaissance. Certes, elle était plus secrète et introvertie que Vivianna, mais elle aurait très bien été capable de trouver quelqu'un à sa hauteur si elle l'avait voulu. Avait-on brisé son cœur au point qu'elle ne veule plus essayer? Ou était-elle simplement trop investie dans cette guerre pour se préoccuper de quoi que ce soit d'autres?
- Comme tu le sais déjà, ton père était mon beau-frère, mais aussi mon meilleur ami. Ce que tu ne sais peut-être pas, c'est qu'on était amis bien avant ta naissance. Même avant qu'il ne rencontre ta mère alors qu'elle étudiait ici, aux États-Unis dans un programme artistique. Genre musique, littérature et arts visuels. Et elle était la meilleure évidemment, tu la connais. Moi, pendant ce temps, j'étudiais en biochimie à Londres.
- Biochimie? What? T'es biochimiste?! Comment ça j'étais pas au courant?
- Je m'en suis pas servie tant que ça. J'ai bien essayer d'utiliser mes connaissances pour comprendre comment j'étais capable d'isoler le gêne d'un animal pour appliquer cette caractéristique à mon propre corps, mais... j'en suis toujours pas sûre.
- Et t'as jamais parlé de cette caractéristique à tes étudiants? T'aurais put nous l'enseigner!
- Ça s'enseigne pas Nash. Je suis née avec cette capacité et je sais pas comment je fais. Et je sais pas si t'as remarqué, mais j'suis pas du genre à tout dire à tout le monde. Quand t'as mère à réalisé que je pouvais faire ça et pas elle, elle était super jalouse. On était encore des enfants et ta mère n'avait pas cette même facilité aux entraînements que moi.
- Ma mère jalouse? Ça m'étonnerait.
- Nash... t'as mère était un être humain, t'en es conscient? Et elle n'a pas toujours été la femme à la confiance inébranlable qui t'a élevé. Lorsqu'on étaient petites et qu'elle n'avait pas encore trouvé les arts, elle avait tendance à se sentir inférieure. Parce que j'étais légèrement meilleur qu'elle aux entraînements et dans nos math aussi. J'ai jamais vu quelqu'un haïr les maths autant que Vivi.
Maëlle rigola avant de reprendre:
- Mais elle me plantait dans nos productions écrites. Voyant ça, Robert s'est dit que peut-être que t'a mère était une artiste. Donc il lui a acheté un piano à queue. Celui sur lequel tu jouais dans la salle de musique au repère. Salle qu'il avait aménagé juste pour elle. Il lui a acheté des tonnes de partitions et a même demandé à une de ses veilles amies de lui enseigner. Une Dreamer qui s'était battue avec lui dans la Guerre des Rêves.
- La Guerre des Rêves... est-ce qu'il vous en a parlé à vous? Il a toujours refusé de lever le rideau sur cette partie de sa vie avec notre génération.
- Honnêtement pas tant. Je sais que dans le temps, très peu de Dreamers arrivaient à utiliser leurs pouvoirs éveillés. Dans votre générations ils le sont carrément tous. Mise à part Paradise, je crois que ce sont tous des DayDreamers. C'est comme ça qu'on appelait le peu de Dreamers qui arrivaient à utiliser leurs pouvoirs sans être plongés dans un profond sommeils. Les DayDreamers Influents étaient les plus précieux puisqu'ils pouvaient endormir les autres. Sinon je sais qu'énormément des Dreamers sont morts dans cette guerre. Parfois d'épuisement ou simplement massacrés dans leur sommeils. Robert nous a dit que la prochaine génération de Dreamers ne s'était jamais Éveillé, comme s'ils avaient besoin de reprendre des forces.
- Ça veut dire que forcément qu'au moins un des grands parent de tous mes amis seraient des Dreamers, la plupart ayant probablement participé à la guerre? Comment est-ce que c'est passé inaperçu tout ça? Je veux dire, les humains ont subit fortement les répercutions de notre guerre contre Zed. Alors... comment?
- Je me souviens Robert avoir vaguement abordé ce sujet. Tu connais le principe des bulles mondes? Le repère en était une, celui de Zed aussi. De très petites. Mais il existe des centaines de milliards de bulles monde et certaines comportent des univers, comme celle dans laquelle nous sommes en ce moment.
- De univers parallèles dans le fond?
- Exactement. Celle d'où viennent les Dreamers, les Métamorphes et les Defendors aurait été détruite par la Guerre de Rêve et ils se seraient réfugiés ici. Je crois que c'est ça qui a mis fin à la guerre en fait.
- Woah...
- Mais c'est pas de ça dont je voulais te parler et si tu veux pas que mon histoire dure aussi longtemps que celle de Ted, tu devrais me laisser parler sans m'interrompre.
- Okay, okay... I'm not gonna stop you...
- Donc j'en étais où? Je... j'étudiais en biochimie a Londres et ta mère en arts au États-Unis. Ton père venait de sortir de son entraînement avec l'armée. Il prenait une année sabbatique pour voyager un peu. Lorsqu'il est arrivé à Londres...
Maëlle sembla se perdre dans ses pensées. Regardant droit devant elle, elle sembla revoir le Aïdric de vingt et un ans pousser la porte du café étudiant dans lequel elle se préparait pour son dernier examen en science de la nature. Elle n'avait que dix-huit ans à l'époque. Il avait les cheveux rasés et portait des vêtements à l'allure légèrement militaires. Probablement avait-il découvert que ce style vestimentaire était très pratique et confortable.
- J'étais dans un café où plusieurs étudiants allaient pour se préparer à leurs examens. Aïdric a vu que j'occupais une table pour quatre toute seule, avec tous mes livres. Alors il m'a demandé gentiment s'il pouvait s'installer sur ma table. J'ai tassé mes choses et continué à étudier, tentant de ne pas le déranger.
Elle omit volontairement de dire à Nash comment elle n'arrivait plus à se concentré, beaucoup trop intriguée par ce jeune homme qui venait de débarquer de nulle part.
- Il arrêtait pas de jeter des coups d'œil à mes livres et soudainement il m'a demandé si je voulais de l'aide pour étudier. C'est beaucoup plus facile de tester ses connaissance lorsque quelqu'un te pose des question et que tu tentes d'y répondre. C'est exactement ce qu'on a fait. On s'est mis à divaguer. Je lui ai demandé pourquoi il s'habillait comme un soldat et il m'a répondu qu'il en était un en quelque sorte. Il m'a confié qu'il hésitait à se joindre définitivement à l'armée, qu'il avait l'impression de ne pas avoir assez vécu pour aller risquer sa vie dans une guerre dans un pays quelconque. J'ai fais des blagues comme de quoi j'hésitais à véritablement entrer en biochimie parce que je n'avais pas assez vécu pour détruire ma vie sociale.
Un sourire nostalgique étira les lèvres de Maëlle et des larmes lui montrèrent aux yeux. Elle était en train de confier à son neveux la plus belle période de sa vie. Période qui n'existait plus depuis longtemps et qu'elle ne revivrait jamais. Mais elle gardait ces souvenirs précieusement près de son cœur pour le réchauffer jusqu'à ce qu'il cesse de battre.
Nash n'avait jamais vu sa tante si émotive. Elle avait plus tendance à garder ses émotions pour elle, quitte à paraitre froide. Il commença à se demander si ce n'était pas un mécanisme de défense qu'elle avait mis en place après avoir vécu un moment difficile, une trahison ou quelque chose du genre.
- Je lui ai dis que je venais ici tous les mardis, ce qui était complètement faux, mais crois moi, j'ai commencé à le faire à partir de ce moment, pour que l'on puisse se revoir. Et comme de fait, le mardi qui suivit, il était là. J'ai pu lui dire que mon examen était bien allé. Et le mardi suivant, lui montré mon quatre-vingt-quinze sur mon examen final.
Elle ne dit pas non plus à Nash à quel point elle attendait ces rencontres toute la semaine, qu'elle ne parlait que de ça à ses amis et qu'elle ne pouvait se retenir de sourire niaisement dès qu'elle pensait à lui.
- Je lui ai donné mon numéro de téléphone. Tu sais ces vieux téléphones à roulettes des années quatre-vingt. C'est ça que j'avais. Et il m'appelait. Souvent. On passait des heures à rire ensemble. On a commencé à se voir plus souvent. Il a quitté sa chambre d'hôtel pour prendre un appartement. Il aimait vraiment Londres et je lui ai dit qu'il pouvait essayer de devenir policier ou quelque chose du genre. C'était dans ses cordes sans demander autant de sacrifices que l'armée. Alors il a commencer à étudier dans le milieu. Il était intelligent et... bah c'était un Defendor, ce que je ne savait pas à ce moment, alors il n'a eut aucun problème à entrer dans ce programme pourtant très contingenté. Je suis entrée à l'université, j'ai rejoint l'équipe de soccer masculine de celle-ci et j'ai commencé à avoir un peu moins de temps pour notre amitié. Ça me rendait triste, mais il m'a promit que l'on ne cesserait pas d'être amis simplement à cause de l'école. Alors il a décidé de revenir aux sources, au début de notre relation. Il m'aidait souvent à étudier et dès fois il me sortait pour pas que je perde complètement ma vie sociale.
Maëlle poussa un soupire, un grand sourire aux lèvres.
- J'ai commencé à comprendre qu...
«Que j'étais complètement folle de lui.»
- Que notre amitié durerait pour toujours, mentit-elle.
Elle se retourna vers Nash, les yeux brillants de larmes et ce sourire qu'ils avaient si semblable aux lèvres. Mais en voyant l'expression choquée de son neveu, Maëlle réalisa qu'elle n'avait pas réussi à le tromper et que peut-être que lui raconter cette histoire n'était pas une si bonne idée que ça finalement. Après un moment à regarder sa tante, les yeux écarquillés, et la bouche entre-ouverte, Nash souffla:
- You were in love with my dad...
_____
Boum!
On commence à en savoir un peu plus sur Maëlle!
Est-ce que ça vous plait?
Ça m'a toujours semblé clair, que Maëlle s'était fait briser le cœur dans sa jeunesse, ce qui expliquait son aspect plus froid et solitaire. Et plus j'avançais dans Dreamers, plus ça s'est clarifié qu'elle était amoureuse d'Aïdric et que c'était lui qui lui avait «brisé le cœur».
Choqués ou pas?
Est-ce que vous trouvez que c'est complètement con/beaucoup trop quétaine comme idée?
Vous avez pensé quoi du chapitre? (révélations sur la Guerre des Rêves et le fonctionnement de l'univers c'était cool ou trop «info-dump»?)
Vous voulez en savoir plus sur tout ça?
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