Épilogue
Les petits groupes se promenaient dans les décombres du palais. Certains étaient à la recherches de leurs proches, d'autres voulaient simplement constater les dégâts créés par la bataille. Nash, accompagné de Maëlle, cherchait ses parents. Ses mains tremblaient. Il avait terriblement peur. Une part de lui osait espérer qu'ils aient survécu, qu'il ne soit pas orphelin. Il venait à peine de renouer avec son père. La Métamorphe était tout aussi apeurée que son neveu. Elle n'était pas sûr de pouvoir supporter la perte de sa sœur et de son meilleur ami. Et si elle s'effondrait, qui aiderait Nash?
Ils finirent par arriver dans ce qui devait être une petite salle circulaire. Quelques pans de murs tenaient toujours, mais le plafond s'était effondré et les fenêtres avaient éclatées comme le témoignait les morceau de verre colorés au sol. Au milieu du cercle, à travers les débris, deux corps étaient allongés. Nash se précipita vers ceux-ci, une terrible intuition lui faisant retenir son souffle. Il se mis à écarter les morceaux de pierres et de verre pour découvrir les corps de ses parents, enlacés, si paisible et amoureux dans la mort. Un souffle tremblotant s'échappa des lèvres de Nash et le temps sembla s'arrêter. Son visage était vide de toute émotion, il restait immobile à les observer.
Jusqu'à ce que Maëlle ne s'écroule devant lui, près de sa sœur et d'Aïdric.
- Non... souffla-t-elle, les larmes aux yeux. AD... Viv... non! Non!
Sa voix monta doucement de volume jusqu'à ce qu'elle éclate en sanglots, ses larmes coulèrent sur ses joues jusqu'à tomber sur le visage du Defendor. C'est alors que la réalité frappa Nash de plein fouet. Le temps reprit son cours et il s'effondra à son tour. Des larmes silencieuse roulèrent sur ses joues. Son esprit craqua et il alla se réfugier loin de cette horreur, dans un endroit meilleur. Il resta immobile, à genoux, le visage inexpressif, les larmes roulant sur ses joues, le regard fixé devant lui, sur ses parents.
°°°
Le jeune homme revint à lui quelques temps plus tard. Le soleil était maintenant complètement levé. Quelqu'un l'avait pris dans ses bras pour le déplacer. Quelqu'un avait posé une couverture sur ses épaules et il lui en fut reconnaissant puisqu'il faisait étonnamment frais. Il regarda autour de lui et remarqua qu'un énorme bucher était en construction. Daron, Nym et Raise semblait particulièrement aider en créant de grands morceaux de bois. Ensuite, les corps de tous les morts furent installés sur cet immense bucher. Il se leva pour se diriger vers celui-ci. Il se demandait si les corps de Cassandra et de ses parents étaient déjà placés. Lorsque Raise le vit, elle le serra doucement dans ses bras. Il lui rendit son étreinte, se permettant de s'appuyer sur elle pour l'aider à travers ce deuil. Elle ne dit rien. Il la remercia intérieurement. Il ne savait même pas si des mots pourraient franchir la barrière de ses lèvres.
Il aida à monter Cassandra, Aïdric et Vivianna sur le bucher. Maëlle, les yeux rougis, s'avança vers lui. Elle le prit dans ses bras et lui murmura à l'oreille:
- Je serai toujours là pour toi...
- Et moi pour toi, Ma. You have the right to grieve too. Don't do like dad. Tu n'as pas à être un pilier pour qui que ce soit.
Les yeux de la générale s'emplirent de larmes et elle dit:
- Ils seraient tellement fiers de toi. Tu es un jeune homme extraordinaire, et si j'ai un regret, c'est que ma sœur n'ait pas put voir à quel point. Mais je sais qu'ils t'aimaient plus que tout... and they'd want you to have this.
Elle se détacha de Nash et lui tendit la main, dans laquelle se trouvaient, au creux de sa paume, les alliances de ses parents. Elles étaient fabriqué dans un métal noir et une simple ligne d'or les traversait au milieu. Celle de sa mère était légèrement plus fine et son diamètre était aussi plus petit. Nash prit les alliance dans sa main et les larmes lui montèrent aux yeux.
- Thanks, Ma. Ils t'aimaient aussi.
- Pas autant que je les aimais. Mais ça n'a pas d'importance.
Nash ne fut pas sûr de comprendre ce qu'elle voulait dire, mais il n'eut pas le temps de l'interroger. On allumait le bucher, et en tant que chef, il était tenu de le faire. Il savait aussi que ses hommes demanderaient probablement un discours. Il ne se sentait pas près à en faire un, mais il n'avait pas le luxe de refuser. Il devait le faire, parce que ça aiderait ses hommes, tout comme lui.
Alors il mit le feu au bucher, l'observa un moment et, se mettant dos au brasier, commença d'une voix calme, mais qui fut amplifiée par son pouvoir pour que tous l'entendent:
- Mes frères, mes sœurs...
Il prit une grande inspiration, refoulant ses larmes.
- La victoire vient à un coût. Je crois que nous le savions tous en s'engageant dans cette bataille. Plusieurs de nos amis, de nos alliés, de nos frères et sœurs ont péris aujourd'hui, mais l'on peut se dire qu'ils sont partis dignement, en se battant pour une cause en laquelle ils croyaient. Et s'il y a bien un dieu quelconque là-Haut, alors il y a une place au paradis pour chacun d'entre eux.
Nash s'arrêta une nouvelle fois, baissa la tête, renifla et essuya une larme qui lui avait échappée.
- Aujourd'hui, prenons un moment pour saluer ces guerriers, leur souhaiter bonne chance dans leur dernier voyage. Rendons hommages à nos proches ayant perdus la vie dans l'explosion du bunker où sur ce champs de bataille. Et n'oublions pas de saluer la bravoure de nos adversaires qui, même s'ils ne partageaient pas les mêmes convictions que nous, se battaient pour une cause leur tenant à cœur. J'espère que la mort sera clémente envers eux.
Suite à ce discours destiné à tous, Nash se retira pour laisser la place à Aiden, qui comptait parler plus intimement des frères Hell.
- Ils... (il se racla la gorge et prit une grande inspiration.) Malgré tout ce que vous pouvez penser, malgré toutes les horreurs qu'ils aient fais, au fond, c'étaient de bonnes personnes. Je les ai connus avant que Zed ne les manipulent... c'étaient... c'étaient des hommes extraordinaires. J'espère simplement qu'ils seront pardonnés pour leurs erreurs et pourrons reposer en paix.
Il s'éloigna rapidement, retenant péniblement ses larmes, et alla se réfugier dans les bras de Thomas qui lui caressa doucement les cheveux. Ce fut ensuite au tour de Laurie de prendre place devant le bucher pour dire quelques mots d'adieux à Camille.
- Tu... tu étais une amie en or. Toujours là pour nous faire rire, nous remonter le moral dans les pires moments et voir le positif dans les situations les plus désespérées. Tu étais un ange tombé du ciel, et je me dis qu'au moins, tu as put rentrer chez toi, dans un monde meilleur. Le nôtre était trop cruel pour ta bonté, trop dur pour ta pureté. J'aimerais pouvoir te parler une dernière fois, t'entendre me dire que tout va bien aller, qu'au moins on a gagné et que j'ai toute la vie devant moi, donc je ne devrais pas être si triste. Parce que sans toi pour me le dire, j'ai énormément de difficulté à m'en convaincre. Je t'aime mon amie... adieu.
Elle s'éloigna, les larmes roulant sur ses joues. Daron posa une main rassurante sur son épaule et elle fut heureuse qu'il soit là. Au moins elle avait toujours des amis sur qui compter. Le jeune homme laissa aller sa sœur qui pleurait à chaude larmes, mais tenait tout de même à parler pour Victoria.
- Vic... (son visage se déforma de douleur et un sanglot lui échappa, mais elle prit une grande inspiration et reprit:) Toi qui aimait tant ton Dieu, tu es maintenant à ses côtés. J'espère qu'Il réalise la chance qu'il a. Tu me dirais qu'Il devait forcément avoir une bonne raison pour prendre ta vie, qu'Il a toujours un plan et que rien n'arrive pour rien dans la vie. Et je te dirais que ton Dieu est un connard injuste. Mais tu serais triste et tu m'en voudrais de ne pas te comprendre. Alors, même si je ne peux pas comprendre, même si je penserai toujours que ta... (sa voix se bloqua et elle dû choisir d'autres mots.) ton départ est injuste... je vais faire de mon mieux pour accepter. Accepter que tu dois être au paradis avec Camille, heureuse et candide, auprès de ton Dieu. Je t'aimerai toujours... je...
Angel éclata en sanglots et son frère se précipita vers elle pour la prendre dans ses bras et l'éloigna doucement du bucher.
Maëlle, agenouillée près du bucher, préféra s'adresser à sa sœur et son meilleur ami sans permettre aux autres d'entendre. Il y avait certaines choses qu'elle voulait leur dire et qu'elle ne voulait pas que tous le monde entendent. Comme le fait qu'elle pardonnait enfin véritablement sa sœur, même si elle savait qu'il était trop tard.
Alors Nash reprit sa place devant le bucher. Il commença par s'adresser à Cassandra.
- Cass... tu méritais beaucoup mieux que ça. J'aurais aimé te rencontrer dans d'autres circonstances. Qui sait, peut-être que ça aurait marché... Je suis tellement désolé pour tout ce que j'ai fais qui a put t'affecter, bien plus que je ne le voulais. Tu étais une grande guerrière, une des meilleures que je connaisse et tu étais loyale à ton chef. Tellement que tu m'as presque convaincu que tu avais raison de l'être. Tu étais unique, il n'y en aura aucune autre comme toi. Et personne ne pourras jamais te remplacer dans mon cœur.
Ces paroles auraient puent faire du mal à Raise, mais elle comprenait Nash et elle savait qu'il n'avait jamais aimé Cassandra de la même façon qu'il l'aimait elle. Le jeune homme prit une légère pause avant de s'adresser à son père.
- Dad, tu étais le plus grand général que la terre ait put portée. Tu as toujours été là pour supporter ton clan lorsque tous s'effondraient. Toi, tu restait debout. Même si c'était dur, même si tu n'en pouvais plus. Même si à cause de ça, tu n'as jamais put faire le deuil de maman ni te pardonner pour ce qui nous est arrivé - parce que ne crois pas que je n'avais pas remarqué que tu t'en voulais! Tu es resté droit, la tête haute, et tu n'as jamais flanché. Je t'admire énormément papa. Tu étais si fort et, même si je sais très bien que des fois tu en doutais - surtout que je ne t'ai pas rendu la tâche facile - , tu as été un bon père. Sans toi, je ne serais pas qui je suis aujourd'hui. Prends soin de maman maintenant... je compte sur toi.
Nash sécha les larmes qui roulaient sur ses joues avant de s'adresser dans sa langue maternelle à sa mère.
- I'm so sad I didn't get to see you one last time mom. I missed you so much all these years. Your advice always guided me. Like when you told me: "The one is rarely the first"... I wish you could be there to meet her, the one. I wish I could have played you some of my songs. I wish you could have met my band, or see me grow up and then grow old. We didn't get to do that, like a normal family. I don't know if there's something after death. I hope that you were right about that, and if you were, I hope it is a better world than ours. I hope you'll get to live eternally happy with dad. I love you, mom...
Le jeune homme éclata à nouveau en sanglots. C'était trop pour son cœur déjà meurtrit. Les gens finirent par se disperser, laissant le bucher brûler toute la journée. Certains fêtèrent, même si d'autres n'avaient pas le cœur à la fête. Malory s'entoura d'un groupe d'humain et fit un discours très motivant sur la nécessité de défaire tout ce que Zed avait fait et de ramener le monde d'avant. Les hommes buvaient se paroles, approuvant grandement.
Alors que Nash était assis avec Raise, ayant cessé de pleuré, mais ne désirant pas fêter non plus, deux personnes s'avancèrent vers eux. La Dreamer poussa un cri de joie et de soulagement et se jeta dans les bras de celles-ci. C'était Aubrey et Freya. Elles expliquèrent à Raise que son petit mot avait marché et qu'elles avaient réussi à donner des funérailles digne de ce nom à l'enfant. Elles tendirent une petite boite en fer forgé au couple.
- On a dispersé les cendres, mais on s'est dit que vous aimeriez probablement en disperser un peu vous-même, dit Aubrey.
Le couple fut très touché par l'attention et ce fut au tour de Raise de pleurer à chaude larmes. Pourtant, elle était envahit d'un certain soulagement. Elle savait qu'ils pourraient faire leur deuil en paix et vivre à nouveau normalement maintenant que la menace de Zed avait cessé de peser sur eux.
°°°
- Oh mon pauvre fils... regarde où tout ça t'a mené.
L'homme avait amené son fils dans un endroit sûr, guérissant son horrible plaie. Il avait perdu énormément de sang, mais l'homme était sûr qu'il s'en sortirait. Une chance qu'il avait été libéré, sinon son pauvre fils serait mort au bout de son sang.
- Mais ne t'inquiète pas, je vais t'aider... je ne suis pas rancunier, vois-tu? Et maintenant, tu seras forcé d'avoir un minimum de reconnaissance envers celui qui t'a élevé.
Sur le lit, Zed était allongé, inconscient, et respirait régulièrement.
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Badaboum! It's not the end!!
Bah oui, évidemment Hélo, t'as dis ya super longtemps qu'il y a trois tomes cocombe!
Haaaa! Dreamers deux est fini! Je vais vous écrire une grosse note, comme d'hab quand je finis un livre que je posterai demain.
Mon épilogue fait 2200 quelques mots! J'ai jamais écrit un épilogue aussi long. Est-ce que ça vous plait ou vous auriez préféré plus court?
Y'en a qui ont pleurés? moi oui honnêtement (mais j'suis pas mal hypersensible faike...)
Hâte au tome trois?
À demain pour un dernier petit mot (pour ceux que ça intéresse évidemment).
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