Deux semaines avaient passées sans que Raise ne puisse revoir Nash. Elle avait tant bien que mal réussi à garder Zed à une distance raisonnable. Elle était de plus en plus stressée parce que son mariage et celui de Nash étaient en préparation et arrivaient à grands pas. Elle avait peur de ce qui arriverait après.

Allant se coucher, ce soir-là, elle sentit quelque chose d'étrange et vit ses mains émettre une très faible lueur dorée. Un fol espoir éclaira son visage avant que la lumière ne s'éteigne, entrainant l'espoir avec elle. Raise, soupira alors et se coucha.

Elle était assise sur un trône au côté de Zed, habillée de magnifiques vêtements, ornée de bijoux, une couronne trônant sur sa tête. Elle souriait à son ennemi juré d'un air amoureux. Il y eut un flash de lumière, puis une nouvelle scène apparut sous ses yeux. Elle embrassait Zed avec un grand sourire. Il était torse nu et elle ne portait qu'une nuisette. Flash. Puis elle vit sa main ensanglanté sortir un couteau qu'elle avait littéralement planté dans le dos de Zed. Flash. Elle le vit s'écrouler au sol. Flash. La dernière image qu'elle vit fut le regard de Nash tandis qu'elle lisait cette phrase qu'il avait écrit sur le verre: «Kill him».

Raise se réveilla en sursaut. Comment pouvait-elle avoir une vision malgré le verrou de Zed? La seul possibilité était qu'il ait du utiliser de l'énergie mise dans le verrou pour autre chose. Cela ne rassurait pas du tout Raise. Elle se demandait ce qu'il planifiait. Elle regarda l'heure sur son réveil matin. Deux heures dix-huit. Soupirant, elle se laissa tomber sur le matelas, fixant le plafond.

°°°

Nash se réveilla plutôt paisiblement. Jusqu'à ce qu'il voit la date. Le vingt décembre.

- Fuck! s'exclama-t-il en se redressant d'un bond.

Qu'est-ce qu'il devait faire? Lui trouver un cadeau? C'était peut-être mal placé étant donné qu'il n'attendait pas du tout ce jour avec impatience. Ne pas lui adresser la parole? Pourtant au cours des deux dernières semaines tout avait bien été. C'était presque horrifiant de naturel et de complicité. Comme s'ils avaient toujours vécu ensemble.

Il soupira et se leva pour aller déjeuner. Elle était déjà levée, encore en pyjama, préparant du café dans le cuisine de ses appartements.

- Bon matin, dit-elle.

- Bon matin, répondit-il d'une voix endormie.

Elle lui sourit en de retenant de rire.

- Quoi? demanda-t-il d'une voix bourrue.

- T'es juste mignon quand tu viens de te lever.

Le jeune homme sourit et alla ouvrir le frigo.

- Bon, alors pour ta fête, Cass, je cuisine!

- Au secours! s'écria la Defendor.

- Je suis pas si mauvais que ça!

Le visage horrifié de la jeune femme en dit long. La dernière fois que Nash avait tenté de cuisiner, il avait fait bruler absolument tout. Tellement qu'il avait fallut jeter la poêle. Ils avaient finalement du manger au réfectoire avec la majorité des soldats qui n'étaient pas assez haut placé pour avoir une cuisine dans leurs appartements.

- Fais-moi confiance, Cass! Ma mère a déjà fait des crêpes avec moi...

Vu la concentration du jeune homme, il essayait de se remémorer les étapes.

- Okay, pas du tout rassurant. Ça fait quoi? Plus de huit ans.

- Ça fait à peu prêt onze ans, mais je suis sûr que tout va très bien aller!

Cassandra explosa de rire, puis se décida à aider Nash pour éviter qu'il ne fasse brûler l'appartement entier cette fois. Elle sortit les ingrédients et finit par faire le gros du travail. Mais ça ne la dérangeait pas. Nash était là, c'était tout ce qui importait pour elle.

Lorsqu'ils eurent finit de manger, Cassandra demanda à Nash de lui jouer un morceau en lui présentant un magnifique violon qu'elle avait demandé à Zed pour lui. Nash joua avec plaisir pour la jeune femme qui l'écouta avec attention. À la fin de son morceau elle applaudit avec un grand sourire en se mordillant la lèvre inférieure.

- Wow, Nash... t'es encore meilleur qu'avant.

- Merci, dit-il avec un petit rire gêné.

Elle rigola et se leva pour le prendre dans ses bras. Pendant une seconde, il ne réagit pas. Puis, il rendit son étreinte à la jeune femme.

- Dis-moi que ce n'est pas parfait. Qu'on ne pourrait pas passer toute notre vie comme ça, murmura Cassandra.

- Je pourrai jamais passer ma vie comme ça. Et ça n'a rien à voir avec toi. C'est juste... je suis prisonnier et je vais toujours me sentir prisonnier.

- Tu n'as pas besoin d'être prisonnier!

La jeune femme prit le visage de Nash entre ses mains et le regarda dans les yeux avant de reprendre:

- Tu peux être mon mari, être un général haut placé au même titre que moi!

- Tu sais très bien que c'est faux. Je serai toujours le point de pression de Zed sur Raise.

- Pas s'ils tombent vraiment amoureux.

- Je crois que c'est encore pire.

Cassandra soupira. Aux moment où elle allait ajouter quelque chose, on cogna à la porte. Elle s'extirpa alors de la douce étreinte de Nash et alla ouvrir. Instantanément, un sourire éclaira ses lèvres.

- Papa, maman! s'exclama-t-elle en se jetant dans leurs bras.

- Notre petite guerrière a dix-huit ans! s'exclama son père.

- Je me souviens encore quand tu étais une toute petite fille. Un petit bébé que je tenais dans mes bras, ajouta sa mère.

Cassandra leur sourit grandement. Son père sortit une petite boite et la lui tendit en disant:

- Ton cadeau. On a pensé que ça pourrait être utile pour ton mariage aussi.

La jeune femme l'ouvrit pour découvrir deux magnifiques boucles d'oreilles ornées de diamants. Les larmes aux yeux, Cassandra remercia ses parents. Ils s'assirent sur le canapé tandis que Nash restait un peu en retrait.

- Tu sais que Zed a organisé une grande fête pour toi ce soir? dit sa mère. Il peut être tellement charmant des fois.

- Il n'aurait pas du! s'exclama Cassandra gênée.

- Bien sûr que si! répliqua son père. Tu le mérites amplement après tout ce que tu as fait pour lui.

Cassandra baissa les yeux, rougissant.

- Oh! Je crois que sa futur épouse sera là! J'ai bien hâte de voir de quoi elle a l'air, la fameuse Raise Steven.

Nash serra les poings et quitta la pièce, incapable d'entendre parler de Raise comme de la futur femme de Zed. Cassandra le regarda partir et répondit à sa mère.

- Elle est vraiment belle... et courageuse. Elle a un grand cœur. Elle n'a pas hésiter une seconde à se sacrifier pour ceux qu'elle aime. Je comprends ce que Nash lui trouve.

- Et comment ça va avec lui? demanda son père.

- Bien. Il a beaucoup changé physiquement, vous l'avez probablement remarqué, mais... il reste majoritairement le garçon que j'ai connu.

- J'espère qu'il te rendra heureuse.

- Il le fait déjà.

°°°

Trois servantes étaient arrivée dans la chambre de Raise en milieu d'après-midi, pendant qu'elle lisait un livre. C'était visiblement des humaines normales et elles portaient des robes en haillons. Zed ne devait pas très bien s'occuper d'elles.

- Madame, dirent-elles en s'inclinant.

Raise les regarda bizarrement.

- Euhm, pas besoin de ces formalités... Vous venez pourquoi?

- On doit vous préparer pour la fête madame, dit une des servante.

C'était une jolie brunette aux yeux bleus. Son visage était parsemé de taches de rousseur discrètes.

- Euh... Quelle fête? demanda Raise.

- La fête de mademoiselle Cassandra, répondit la servante.

Raise se rassis sur son lit.

- Pas envie d'y aller.

- Vous n'avez pas le choix madame, dit une autre servante.

C'était une belle métisse aux cheveux bouclés. Elle se tenait relativement droite malgré sa position et cela plut à Raise. Cette dernière soupira et dit:

- D'accord, mais d'abord j'aimerais que vous vous présentiez... et que vous arrêtiez de me vouvoyer.

Les servantes hochèrent la tête. La brune aux yeux bleus s'avança et dit:

- Je m'appelle Aubrey, j'ai dix-neuf ans.

- Enchantée, Aubrey. Moi c'est Raise, seize ans.

Raise serra la main d'Aubrey et se retourna vers la métisse.

- Freya, dix-huit ans.

Raise lui tendit la main avec un grand sourire. Puis elle tenta d'attraper le regard de la dernière servante. Elle était très discrète et n'avait pas parlé depuis le début de la conversation. Elle se tenait derrière les deux autres. C'était une petite brune aux yeux mordorés. Elle semblait plus jeune que les deux autres.

- Et toi? demanda Raise.

Elle releva ses grands yeux légèrement effrayés vers la jeune femme.

- Elle ne parle presque jamais, répondit Aubrey.

- Personne ne sait son nom. Elle ne l'a jamais dit, ajouta Freya.

Raise les contourna pour s'approcher de la plus jeune servante. Elle lui fit une sourire rassurant et lui demanda:

- C'est quoi ton nom?

Son ton était doux, bienveillant. Cela sembla rassurer la jeune servant qui murmura:

- Vous êtes pas comme lui...

- Comme qui? Zed? J'espère que non!

Raise se mis à rire et la jeune femme sourit.

- Elsie, quinze ans.

Aubrey et Freya parurent choquées. Raise sourit à Elsie.

- Heureuse de te rencontrer Elsie.

Puis, la jeune femme se redressa et se résigna à accepter que les trois servantes la préparent pour cette fête à laquelle elle n'avait aucune envie d'assister.

Les servantes voulurent l'aider à se laver, mais elle refusa catégoriquement. Elle était très bien capable de le faire seule. Ensuite, Aubrey la maquilla tandis que Freya la coiffait. Elsie, elle, préparait sa robe. Lorsque Raise fut maquillée et coiffée, elle put enfin voir ce qu'elle porterait. Elle resta bouche bée. Elle ne savait pas si elle devait éclaté de rire ou la trouver magnifique. Parce qu'elle était magnifique. C'était une longue robe émeraude à traine avec de longues manches large en dentelle de style médiéval. Raise laissa échapper un petit rire surpris et demanda:

- D'où vient cette robe?

Elsie baissa les yeux et marmonna:

- C'est moi qui l'ai fait, madame. Je sais, elle est laide, je suis bonne à rien...

Raise se retourna vers elle et releva son menton de son indexe pour qu'elle la regarde dans les yeux.

- Ne dis jamais de telle chose, Elsie! Elle est magnifique!

- Alors pourquoi vous avez ris?

- Parce que j'étais surprise d'avoir droit à une si belle robe. Je ne pensais pas que Zed me ferait parvenir quelque chose d'aussi beau.

- Vous vous trompez, madame. Il veut que vous soyez la plus belle. Ce sera la première fois que ses hommes vous verront à ses côtés.

Raise ne sut que répondre. Elle laissa les servantes l'aider à mettre la robe. Freya lui dit de se retourner vers le miroir. Lorsque Raise le fit, elle fut époustouflée. Elle avait un maquillage chic, qu'on remarquait tout en restant relativement discret. Ses cheveux étaient magnifiquement coiffés. Deux tresses françaises faisaient le tour de sa tête créant une couronne. Quelques mèches s'échappaient de chaque côté de son visage. Dans la splendide robe verte, elle était resplendissante. Elle se retourna vers les trois servantes.

- Merci les filles. C'est vraiment... magnifique.

- C'est notre travail, répondit Aubrey.

Raise lui sourit et demanda:

- Pensez-vous que le fiancé de Cassandra sera là?

- Il devrait! Quel genre de fiancé ne va pas à la fête de sa futur femme! s'exclama Aubrey.

- J'ai entendu dire qu'il était vraiment beau... ajouta Freya d'un ton excité.

- Il l'est, répondit Raise avec un petit sourire.

Les deux servantes la regardèrent, surprises. Dans son coin, Elsie semblait savoir ce que les autres ne savaient pas.

- Vous le connaissez? demanda Freya.

- Pas de vouvoiement, s'il te plait, répliqua Raise avec une grimace.

Elsie grommela quelque chose. Aubrey se retourna vers elle et demanda:

- Tu as dit quelque chose?

La plus jeune pris une grande inspiration avant de répéter plus fort:

- Bien sûr qu'elle le connait. C'est son amant.

Les deux autres servantes se retournèrent vers Raise d'un coup, la regardant avec de grands yeux.

- Je ne sais pas ce que Zed vous a dit, expliqua Raise, mais si Nash est là, c'est parce qu'il a tenté de venir me sauver. Et c'est pas mon amant! Plus... mon petit ami. Mais ça n'a pas d'importance puisque Zed nous a séparé.

- Mais c'est horrible... murmura Freya.

Raise ne dit rien, perdue dans ses pensée. Après un moment de flottement, Aubrey tapa dans ses mains, ramenant tout le monde à l'ordre.

- Vous devez y aller! s'exclama-t-elle. Vous êtes déjà en retard.

Raise hocha la tête et alla pour sortir avant de se raviser.

- J'ai vraiment pas envie d'y aller, dit-elle en faisant la moue.

- Pas le choix! rétorqua Aubrey.

Freya lui fit un sourire et ajouta:

- Ça va être amusant! C'est une fête après tout!

Raise se résigna. Un garde qui attendait devant la porte lui montra le chemin vers la salle de réception.

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Salut!

Je suis morte! J'ai eut un vol de nuit durant lequel je n'ai presque pas dormit et je n'ai pas pu faire de sieste car je veux directement casser le décalage horaire.

Ils se peut donc qu'il y ait plus de fautes dans ce chapitre que les autres.

Votre avis sur le chapitre?

Que pensez-vous qu'il va se passer?

Bye les chèvres!