Chapitre 37

Ils étaient plus que ce que Nash avait imaginé. Des milliers d'humains avaient répondu à l'appel et se trouvaient désormais devant le palais de Zed. Le jeune homme, que son père avait nommé général, espérait seulement être capable de maintenir autant d'ombres à la fois. Il se tenait devant eux, en première ligne. Certains diraient qu'il se mettait à risque et que c'était idiot, car s'il mourait, toutes les ombres disparaissaient. Sauf que Nash n'avait pas l'intention de se cacher et d'attendre en espérant que personne ne s'attaque accidentellement à Raise. 

Toute l'armée le regardait, attendant ses ordres. Le jeune général s'éleva légèrement dans les airs pour que tous puissent bien le voir. Derrière lui, le soleil se couchait, éclairant le palais de lueurs sanglantes. Nash parla fort, et sa voix fut amplifiée par son pouvoir pour que tous ses hommes puissent l'entendre. 

- Merci à tous d'être venus. Vous faites preuve d'une grande bravoure. Si vous êtes ici, c'est que vous voulez vous battre à nos côtés. Je ne vais pas vous mentir, on ne va pas tous s'en sortir, c'est impossible. J'aimerais pouvoir mener cette offensive seul pour protéger vos vies, mais je n'y arriverais pas sans vous. Aujourd'hui, vous êtes des rebelles, demain, vous serez des héros. Nous nous assurerons tous que ceux qui donneront leurs vie pour la cause ce soir, ne meurt pas en vain. Ce soir on détruit, demain on reconstruira. Prenez le pouvoir que je vous donne avec prudence et humilité. N'hésitez pas à tuer, mais aussi à épargner; c'est ce qui nous différencie des monstres que nous combattons. We are different, we are better and that's why we will win this fight!

Les hommes applaudirent et soudainement, un se mis à chanter: «Tell me, oh God, when I'm going to the fight. Will I win or will I die when I'll go to the fight?» 

D'autres le rejoignirent jusqu'à ce que toute l'armée chante cet air. Puisque l'air était simple, ceux ne la connaissant pas se contentèrent de le chantonner ou gardèrent le silence. Le cœur de Nash se remplit d'une certaine fierté. Il avait ramené tous ces hommes qui avaient probablement pleins de différents sous la menace de cet ennemi commun. Il les avaient tous rassembler pour se battre ensemble et le fait qu'ils chantent en harmonie l'air que le jeune homme avait inventé pour donner du courage à son clan lui faisait sentir qu'ils avaient bien une chance. Alors il termina la chanson par la phrase qui résumait le mieux leur situation: 

- Tell me, my brothers, will you join me in the fight? We may win or we may die but we'll fight for what's right

Des cris d'approbation fusèrent et Nash ouvrit les bras, laissant des ombres se déversées de son corps et fusionner avec les humains leur apportant une force et une résistance hors du commun. Les hommes se mirent à acclamer celui qu'ils considéraient comme leur chef. Celui-ci se retourna vers le palais, prêt à lance l'attaque. 


°°°


Zed était plus en colère que jamais. Il l'était déjà hier lorsqu'il avait appris que Nash n'était pas mort, mais il l'était encore plus maintenant que toutes ses trouves humaines l'avaient trahis pour se joindre à son ennemi. En armure, il avait donné ordre à ses soldats de rester à l'intérieur du palais. Ils avaient l'avantage du terrain en étant protéger par les murs. Il avait mis Cassandra et John en charge de diriger les troupes pendant qu'il allait s'assurer que sa femme ne lui causerait pas de problème. Lorsqu'il entra dans sa chambre, il vit Raise, portant une armure. 

- Qu'est-ce que tu fais avec ça? demanda-t-il rageusement. 

- C'est pour ma protection! Si un d'eux entre et que je suis complètement sans défense, Dieu sait ce qui pourrait m'arriver! 

«Je pourrais être sauver?» pensa-t-elle. 

Zed se résigna à lui accorder ce point, mais lui dit très clairement qu'elle ne devait sous aucun prétexte quitter leurs appartements. 

- La dague que je t'ai offerte. Tu l'as toujours? N'hésite pas à t'en servir si l'un de ces sauvages tente de s'en prendre à toi. 

- Oui, je l'ai elle est juste là, dit-elle en se penchant vers le lit pour s'emparer de l'arme. 

Zed s'approcha d'elle pour l'embrasser avant de quitter. Elle lui fit un sourire tendre et lui dit lorsqu'il fut tout près: 

- Merci, je n'hésiterai pas à m'en servir. 

Alors le roi aux yeux fous se pencha vers elle et l'embrassa tendrement. Elle répondit à ce baiser, et lorsqu'il baissa sa garde, elle leva le poignard, le tenant à deux mains et l'enfonça dans le dos de son mari. Il s'écroula au sol, la regardant avec une expression de trahison qui aurait crevé le cœur de Raise si ce n'était pas Zed devant elle. 

- Ma douce... ma... tendre... R..Raise... Com..ment... tu.. pu... me... trahir ainsi...

La Dreamer s'avança vers le tyran et s'accroupit pour être un peu plus près de son visage. 

- Je n'ai pas de loyauté envers les monstres. 

Elle retira sauvagement la lame du dos de Zed. Il n'avait aucune chance de s'en sortir, à moins de recevoir de l'aide d'ici quelques minutes, mais avec toute l'agitation dans le palais, personne ne penserait à chercher Zed. Raise se leva, tenant la lame dans sa main poisseuse de sang. Elle attrapa les clés de Zed et lui dit: 

- Merci pour ça. 

Alors qu'elle quittait la salle, barrant la porte derrière elle pour s'assurer que personne ne viennent à l'aide du roi, elle dit: 

- Les personnes les plus près de toi son les plus à même de te trahir. 

Puis elle s'éloigna dans le couloir, laissant pour mort le roi tyrannique. Elle courut jusqu'aux cellules, dans le sous-sol du château. Elle allait libérer Nym et Malory. 


°°°


Nash lança l'attaque contre le palais. L'armée fonça en poussant un énorme cri de guerre. Grâce à Daron qui créa un énorme bélier, ils purent pénétrer assez facilement dans le château. Les soldats s'éparpillèrent et la bataille commença. Nash se fraya rapidement un chemin, décimant tous ceux sur son chemin. Déjà fusionné avec son ombre, il ne voulait pas perdre de temps. Il savait déjà qu'il était capable de garder ses pouvoirs beaucoup plus longtemps. L'ombre sur ses bras se modelait pour créer épées, dagues ou boucliers. 

Son bouclier absorba le choc terrible d'une épée qui l'aurait autrement tranché en deux. Alors que l'homme qui l'avait attaqué tentait de relever sa lourdé épée, Nash lui enfonça la sienne dans le ventre et se redressa, coupant l'adversaire en deux jusqu'à la tête. Immédiatement un autre vint l'attaquer, mais Nash lui lança trois couteau d'ombre qui disparurent juste après avoir créer les dégâts. 

Alors qu'il se battait férocement Nash pensa: «Tiens bon, Raise, j'arrive.»


°°°


À l'entrée du couloir des cellules, deux gardes étaient postés. Raise s'avança dignement vers eux et leur dit: 

- Le roi m'a demandé de venir chercher son frère pour faire la fusion temporaire et se débarrasser de nos ennemis. 

Les gardes la dévisagèrent et un prit la parole: 

- Désolé Votre Majesté, nous n'avons pas le droit de vous laisser... hey! C'est du sang sur votre main? 

Raise roula des yeux en soupirant et envoya un violant coup dans l'entre jambe du garde. Lorsqu'il tomba à genoux, elle agrippa sa tête et donna un coups de pied en plein torse du deuxième homme. Elle assomma premier et se concentra sur le deuxième qui était en train de se relever. Alors qu'il sortait un fusil, elle regarda sa dague, seule arme qu'elle avait poussa une longue expiration. 

- Ok... tu vas pas tirer sur la reine quand-même. 

Mais l'homme ne répondit même pas avant d'appuyer sur la détente. Tout sembla se passer au ralentit. Raise mis ses avant bras en croix devant son visage et ferma les yeux, comme si ça pouvait la protéger. 

Mais il n'y eut pas d'impact. Raise sentit une énergie familière parcourir ses veines et lorsqu'elle ouvrit les yeux, une bulle de protection dorée l'entourait. Un grand sourire étira ses lèvres et elle releva les yeux vers le garde qui semblait terrifié. Elle laissa échapper un petit rire jubilatoire et dit: 

- Oh you're so screwed.

Ce serait ce que Nash aurait dit s'il était là. Elle envoya un filet doré dans la direction du garde. Sans regarder le pauvre homme prisonnier au sol, elle s'avança dans le couloir. Soudainement une des portes blindés se retrouva expulsée jusqu'à l'autre bout du couloir. Du trou dans le mur sortirent Nym et Malory. Raise regarda les clés qu'elle avait volé à Zed et les laissa tomber à terre. Elle n'en aurait visiblement pas besoin. Elle courut vers eux et se jeta dans leurs bras. 

- Le verrou est tombé. Comment? demanda Nym. 

- Zed est mort. Je l'ai tué. 

- Wow, quoi?! s'exclama Malory. Et t'es pas supposé être à sept mois de grossesse toi? 

Raise baissa les yeux vers son ventre qui avait entièrement disparu. Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine. 

- Vous avez manqué beaucoup de choses récemment, dit la Dreamer. Zed m'a trouvé avec Nash, a tué le bébé, j'ai libérer Aubrey et Freya et je n'ai aucune idée d'où elles sont ou si elles vont bien. Je croyais Nash mort, mais je pense bien que Cassandra l'a libéré. Il a fait une annonce pour rallier les humains à sa cause, il les a convaincu puisqu'il est plus puissant que jamais. Et maintenant il mène une offensive contre le palais. 

Les deux amoureux étaient complètement sonnés par toutes les informations qu'elle venait de leur débiter. Mais le sol trembla et Nym répondit: 

- Le palais dans lequel on se trouve en ce moment? 

Raise hocha la tête. Les trois s'entre regardèrent. Il était temps pour eux de prêter main forte à leur clan. Mais avant qu'ils ne partent, Raise se sentit obligée de délivrer les prisonniers de Zed. Nym ne semblait pas emballé par l'idée, mais sa sœur lui dit: 

- Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, non? 

- La vie est plus compliquée que ça FRaiseinette.

- Zed n'emprisonnerait pas des monstres, il les aime trop, répliqua Malory. 

Elles convainquirent Nym et avec l'aide de Raise, il fit sauter toutes les portes du couloir. Ils ne s'attardèrent pas sur les lieux, jugeant qu'ils en avaient fait assez et que leurs amis avaient besoin d'eux. 


°°°


Aïdric s'était avancé dans les couloirs, s'éloignant un peu d'où la bataille faisait rage. Il avait une idée bien précise en tête. Retrouver sa femme, son amour perdue. Elle était forcément quelque part dans ce palais des horreurs. Il ne savait pas comment il réagirait une fois face à sa chère Vivianna. Est-ce qu'elle le reconnaîtrait? Tenterait-elle de le tuer? Allait-il être capable de la combattre s'ils en arrivaient là? Il l'ignorait. 

Il aurait aimé qu'elle puisse voir leur fils, tandis qu'il menait une armée au combat avec toutes les qualités d'un bon général. Il aurait aimé qu'elle voit à quel point il était devenu fort, physiquement et émotionnellement. Il aurait aimé qu'ils puissent être une jolie petite famille parfaite, épargnée par toutes les horreurs du monde. Sauf qu'ils étaient tout l'inverse. La vie semblait s'acharner sur eux, mais il osait espérer que cela change aujourd'hui. Espérer qu'ils détruisent Zed et la menace qu'il pose, qu'il sauve Vivianna et la ramène à la maison auprès de Nash. Ils pourraient retourner vivre à Londres et aider à reconstruire la ville. Ils pourraient être heureux. 

Il ne savait plus trop où il était rendu dans le château, un coin désert, isolé. Il entendait à peine le bruit étouffé des affrontements qui avaient lieu plus loin. L'homme fut parcouru d'un frisson. S'il se blessait ici, il n'y avait aucune chance que quelqu'un le trouve et le sauve. Il devait quitter cet endroit, retourner dans les couloirs principaux. De toute façon devant lui c'était un cul de sac. Un bel endroit circulaire avec de grands vitraux sur les murs. Il allait tourner les talons pour retrouver son fils lorsqu'une voix douloureusement familière le figea sur place. 

- Aïdric?


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Heyy! Première partie de la bataille finale! Il reste encore pas mal de trucs donc je sais pas si je vais écrire un ou deux chapitres encore avant l'épilogue. 

Comment vous avez trouvez le chapitre? 

Zed est mort?

Hâte de voir la suite? 

À plus les chèvres!

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