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PDV - Nathalia

J'arrivais dans le salon et m'assis à côté du Docteur.

- La porte était ouverte, m'excusai-je.

- Pas de problème, me rassura Clara, un voile dans le regard.

Je connaissais déjà le discours qui allait suivre.

- Je viens d'avoir une conférence dans le temps, annonça la jeune femme.

- Oh ! s'exclama le Docteur. Qui était là?

- Madame Vastra, Jenny, la sorte de patate et une autre femme, le professeur Song. On a parlé d'un assassin qui a échangé sa vie pour des informations qu'il possédait...

Je perdis le fil de ses paroles, observant l'extraterrestre avec attention.

Son visage se décomposait au fur et à mesure.

- Et elle c'était qui ? demanda Clara. La dame à la tignasse incroyable et au nom bizarre.

- C'est une... de mes vieilles amies, dit distraitement le Docteur avec le regard perdu dans le vide.

- Quoi, une ex ?

- Oui une ex, dit-il alors que Clara relevait la tête, piquée par les paroles du Docteur, et lui jetait un regard. River a demandé à Vastra de répéter les mots exacts de l'assassin, que lui a-t-il dit ?

Je sentis les larmes me monter aux yeux. Clara arriva avec nos tasses. Elle me tendit la mienne tout en récitant :

- Le Docteur a un lourd secret qu'il emportera dans son tombeau, et il a été découvert...

Sa voix mourut en voyant le Docteur, des larmes dans les yeux. Je posais la main sur son épaule.

- Docteur...? demanda-t-elle.

- Désolé, dit-il en se passant une main sur le visage, c'était bien Trenzalore, vous êtes sûre qu'il a parlé de Trenzalore ?

Je sentis une perle chaude roulée sur ma joue.

- Oui.

Il avait du mal à retenir ses larmes. Il inspira un grand coup.

- Oh non... marmonna-t-il. ( Il se secoua et je retirais ma main. ) Excusez moi.

Il sortit presque en courant de la maison.

- Docteur ! appelai-je.

Clara avait les yeux exorbités et un air soucieux sur le visage. Nous nous regardâmes puis posâmes les tasses avant de suivre le Docteur.

Dans le TARDIS, les quatre autres personnes étaient désormais réveillés. Ils affichaient tous un air plus ou moins étonné. Je laissais Clara rejoindre le Docteur en bas pendant que j'expliquais aux autres.

- Trenzalore est l'endroit où le Docteur est enterré. Et il est obligé de s'y rendre.

- Il doit aller dans sa propre ligne temporelle. C'est dangereux, dit Sherlock.

John le regarda, étonné qu'il sache ces choses.

- Oui mais la vie de ses amis est menacée.

- Dans ce cas, nous venons, dit Sam.

- Quoi ? Non, non ! Ça pourrait modifier le cours des événements !

- On fera attention.

- C'est dangereux !

- L'alien aura besoin d'aide, alors, intervint Dean.

- Non ! Vous ne comprenez pas, ça peut changer le cours du temps, et annulé la naissance de certaines personnes, ou des choses comme ça !

- Écoute, c'est sans doute mieux si nous aidons le Docteur. Et puis, on est pas du genre à se tourner les pouces.

- Elle a raison, dit le détective.

- J'ai ra... J'ai raison ? m'étonnai-je.

Il hocha la tête.

- Moi je suis d'accord avec eux, dit John. Il aura besoin de toute l'aide nécessaire.

Le discours fut coupé court quand le propriétaire du TARDIS et son amie remontèrent.

- Vous avez un tombeau ? s'étonna Clara.

- Oui comme tous le monde, répondit son ami, dans le futur nous en avons tous un qui nous attend, l'ennui avec les voyages dans le temps c'est qu'on peut le visiter.

- Ce qui n'est pas une bonne idée, dis-je.

- Exactement ! soutena Clara. Mais vous n'allez pas le faire. Vous avez dit que c'était l'endroit où vous ne deviez jamais aller.

- Mais c'est ce qu'il va faire, dit Sam. N'est-ce pas, Docteur ?

Il garda le silence un moment.

- Je dois sauver Vastra et Strax, et Jenny si possible, ils ont toujours, toujours, prit soin de moi. Pendant les heures sombres, sans jamais me questionner, me juger, ils ont toujours été... bienveillants, finit-il par dire. Vous feriez tous la même chose à ma place.

Personne n'osa répondre, sachant très bien qu'il disait vrai.

- J'ai une dette envers eux, continua-t-il, c'est mon devoir.

Il nous regarda un par un.

- Nous venons, décréta le médecin.

- Faut-il vraiment que je vous dise que c'est risqué ? demanda-t-il.

Sherlock et John se regardèrent avant de faire non de la tête.

- Un peu de danger ne fait pas de mal, dit Dean.

Sam hocha la tête pour appuyer son frère. Je me contentais d'un sourire en coin.

- Inutile, souria Clara. Comment les sauver ?

Je vis dans les yeux du Docteur qu'il était ému par tant de soutien, venant de personne qu'il connaissait à peine.

- Apparemment, dit-il comme si de rien était, en pénétrant dans mon propre tombeau.

Il actionna un levier et le TARDIS se mit en marche, nous secouant dans tous les sens. Et c'était vraiment la meilleure sensation.

Soudain, la machine se rebella.

- Son of a bitch ! s'exclama l'aîné des Winchester en percutant la console.

- Mais qu'est ce qui se passe ? cria Clara.

- Il vient de comprendre où on allait, et il renâcle ! expliqua l'extraterrestre en s'affairant. Je suis sur le point de franchir ma propre ligne temporelle, et le TARDIS n'aime pas ça ! Il désobéit à mes instructions ! Tenez bon. On s'accroche !

Je saisis la rambarde et m'y agrippais alors que des étincelles jaillissaient.

Soudain tous s'arrêta.

- Je crois que je vais vomir, dit Dean.

- Et maintenant ? demanda la compagne du Docteur.

- Il ne veut pas atterrir, dit celui-ci. Il a coupé les circuits.

- Quoi ? s'exclama John.

- On est pas arrivé ? s'enquit Clara.

- On doit être proche, dis-je.

- Oui, acquiesça l'alien. On ne doit pas être bien loin.

Sherlock, qui était le plus près de la porte, ouvrit le battant.

- C'est donc là que se trouve ma dernière demeure.

Une planète ravagé nous faisait face.

Nous étions encore dans l'espace, ce qui nous permit se découvrir que la totalité de la surface était détruite.

- Je me suis toujours dit que si je prenais ma retraite, dit le Docteur sur un ton de conversation, je peindrais des aquarelles, ou apiculteur. Apparemment ce ne sera pas le cas.

- Je ne crois pas que se soit le moment de parler de ça, dit Sam.

- Bon, s'exclama la jeune femme, on fait quoi ? On se jette dans le vide, on saute ?

- Déjà que j'ai peur en avion, marmonna Dean qui était blanc comme un linge.

Sam ricana.

- Ne soyez pas idiote ! dit le Docteur en rentrant à l'intérieur. On tombe.

- Encore mieux ! ironisa John.

- Il a désactivé tous les circuits sauf le champ de force. Devinez ce que je vais couper.

- C'est un malade ! s'étonna l'aîné des Winchester.

- Ce n'est pas la première fois qu'on lui dit, répondis-je.

Soudain, nous nous mirent a tomber.

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