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☆ PDV - Clara
Je ne comprenais absolument rien de ce qui se passait.
A peine le lieu était-il nommé, le Docteur nous ordonna à tous d'aller dans le TARDIS. Les deux frères parlaient en chuchotant et en lançant quelques regards vers Nathalia, entrain de se faire examiner par John Watson. Sherlock était à côté, faisant quelques fois des commentaires qui lui valaient des coup d'œil exaspérés de son ami, et amusés de la jeune fille.
Le Docteur quant à lui, était descendu pour essayer de faire repartir le TARDIS. Je descendis le rejoindre. Je crus un moment qu'il ne m'avait même pas remarqué, mais il releva la tête vers moi.
- Clara ? Qu'est ce qu'il se passe ?
- Pourquoi Trenzalore est un lieu si important Docteur ?
Il laissa flotter un silence, se demandant si il devait m'en parler ou non. Il faisait ça assez souvent en ce moment.
Surtout quand je lui ai demandé d'aller à l'époque victorienne...
- Je suis désolé Clara, je ne peux pas te le dire. Tu l'apprendras bien assez tôt.
Sachant qu'il n'allait sûrement pas changé d'avis, j'abandonnais.
Certaines choses devaient rester secrète.
- Et River Song ?
Un sourire triste étira ses lèvres. Mon cœur se serra en voyant son regard s'emplir d'admiration et d'affection.
- Ah ! Le professeure Song. Archéologue qui plus est. Quelqu'un d'extraordinaire.
Je hochais vaguement la tête et il se tourna vers la machine.
Un peu triste de ne pas avoir obtenu de réponse à ma première question, je m'approchais de lui et posais la main sur son épaule, l'interrompant dans son bricolage.
- Vous pouvez avoir confiance en moi vous savez ?
Il m'enlaça. Je lui rendis son étreinte avant qu'il ne se recule.
- Vous voulez que je vous laisse seul ?
- Ah Clara, ma Clara. Tu sais toujours ce dont j'ai besoin. Comment fais-tu ?
- Ces grands yeux tristes, Docteur.
Je remontais. Je croisais le regard de Nathalia. Elle avait l'air émerveillé en nous regardant tous.
- Je n'y crois toujours pas, dit-elle.
- A quoi ? demandai-je.
- Tous ça ! Tous les héros de mes séries préférés rassemblés ! Si c'est un rêve je ne veux pas me réveiller.
Je lui souris discrètement et elle me rendit un sourire éclatant.
- A-ha ! s'exclama le Docteur. On peut désormais se rendre où nous voulons dans cet univers. Tous le temps et l'espace. Où voulez-vous commencer ?
- Je veux récupérer ma voiture, dit Dean.
- Elle est dans un autre univers, rappela Nathalia.
- Quelqu'un pourrait me la voler !
- Une fois qu'on sera dans votre univers, le Docteur n'aura qu'à revenir juste après votre disparition.
- Merci Raiponce.
Elle leva les yeux au ciel en souriant.
- Docteur ? J'aimerais bien rentrer chez moi, dis-je.
Il hocha la tête. Il virevolta autour de la console, comme à son habitude. Il y eut une secousse qui propulsa la blonde contre le détective et le médecin.
Le TARDIS s'arrêta devant ma maison, le soir, et je descendis en disant au revoir aux autres.
☼
☆ PDV - Nathalia
Le TARDIS était entrain de voyager dans l'espace.
J'ouvrais la porte et regardait l'immensité de l'espace.
Les milliards de planètes et d'étoiles me coupèrent le souffle.
Je n'en revenais pas. J'entendis le Docteur parler avec Sherlock, John et Sam de mes migraines à répétition.
Ça commençait à sérieusement m'inquiéter.
Mais bon, le TARDIS m'avait examiner et je n'avais rien, donc c'était déjà ça. Dean vint me rejoindre et s'adossa à l'encadrure de la porte, en face de moi.
- Tu réfléchis à quoi ? demanda-t-il.
- A la chance que j'ai ! répondis-je, ce qui n'était pas qu'une partie de la vérité.
Il y eut un court silence.
- Je ne comprends pas pourquoi des gens ont fait une série sur notre vie. Elle n'a rien d'enviable, finit il par dire.
Je regardais les étoiles et les nébuleuses en cherchant quelque chose à dire.
- Les gens aimeraient vous ressemblez, marmonnai-je en rougissant. Vous êtes courageux, vous faites toujours ce qu'il faut, vous aidez de parfaits inconnus. Vous donneriez n'importe quoi pour vous sauvez l'un l'autre. Vous êtes de vrais héros. C'est incroyable.
- Je suppose, mais ça n'enlève rien au fait que nos vies sont à chier.
- C'est vrai que à part ça, il y a les problèmes que vous avez, les mensonges-
- Les mensonges ?
Je relevais brusquement la tête vers lui.
- Heu... c'est... ce n'est qu'une façon de parler ? répondis-je, mais ma réponse sonnait plus comme une question.
Il me jeta un regard sceptique. Je réfléchis quelques instants et décidais de prendre des précautions pour que ce genre de choses n'arrivent plus.
- Docteur ? Quel est votre dernier voyage ? demandai-je en me détournant de la porte.
- J'ai emmené Clara et les enfants dans un parc d'attractions. Il y avait des cybermens. Mais à la fin on a quand-même pu faire une expérience avec une fausse lune et une fausse gravité !
Je hochais vaguement la tête.
- Sherlock ?
- J'ai rencontré ma soeur.
Je vis John lui lancer un regard triste.
- Et je viens de revenir à la vie, et de rencontrer un ange, sans parler de l'apocalypse, dit Dean. Où tu veux en venir Raiponce ?
- Premièrement, ne m'appelle pas comme ça. Ensuite, le problème, c'est que je sais ce qui va vous arriver. Excepté dans le cas de Sherlock, je connais votre futur, dis-je timidement.
Il y eut un gros silence.
- Savoir le futur, commença le Docteur, c'est dangereux. Ça peut amener à des conclusions terribles.
J'eus une pensée pour Amy et Rory.
- Tu sais réellement tout ? demanda Sam.
Je hochais la tête.
Super, maintenant il me regardait tous comme si un troisième œil allait me sortir du front.
Le plus grand des Winchester m'adressa un regard compatissant. Lui aussi avait vécu ça, quand il avait des visions que rien ne pouvait expliquer.
- Je peux aller dormir ? demandai-je, désireuse de quitter la pièce.
- Bien sûr ! Je vais t'emmener jusqu'à une chambre, me répondit l'extraterrestre.
Une fois installée, je m'endormis assez vite.
Lorsque je me réveillai, je mis mes vêtements, désormais sec, et m'extasiai sur la fait que je portais un jean et un t-shirt. Quand je sortis, la salle de la console était vide.
J'ouvris la porte du TARDIS. Nous étions retournés chez Clara. Je sortis et poussais le battant de la maison qui n'était pas fermée. Je haussais un sourcil. J'entendis la voix du Docteur et celle de Clara.
- ...sont-ils ? demandait le Docteur.
- Au cinéma, répondit Clara.
- Ah ! Les petits Daleks !
Je me figeai en proie à une sensation de déjà-vu. La peur me tordit le ventre.
Je me retrouvais en plein épisode de Doctor Who.
Et pas n'importe lequel, non. Celui de Trenzalore.
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