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PDV - Nathalia

Du fond de ma torpeur, des bruits commencèrent à se faire entendre. J'avais sans doute laissé la télé allumée avant d'aller me coucher.

J'émergeais lentement, et j'analysais la voix que j'entendais comme étant celle du Docteur. Il était en train d'expliquer la signification des lettres du TARDIS. Par réflexe, je marmonnais.

- Temps À Relativité Dimensionnelle Inter Spatial.

Je reconnus vaguement, après un silence, la voix de Clara. Je soupirais avant d'ouvrir les yeux.

Je crus d'abord que j'hallucinais. 6 paires d'yeux que je connaissais bien me dévisageaient.

- Je pense que je vais me rendormir, murmurai-je.

- Non non ! s'exclama le... Docteur ?

Soudain tout me revint en mémoire.

Je bondis sur mes pieds si vite que ma tête tourna. Sam me rattrapa par le bras.

Sam Winchester venait juste de me rattraper.

Je crus un instant que j'allais m'évanouir à nouveau.

Les souvenirs m'assaillaient et j'avais du mal à calmer mon souffle.

- La fissure !

- Du calme, m'enjoignit Clara.

Elle me força à me rassoir. J'observais tout ces visages avec incrédulité. Le Docteur s'approcha doucement de moi et s'agenouilla.

- Bonjour, je suis le...

- Le Docteur ! finis-je alors qu'il se relevait. Clara Oswin Oswald ! Sam et Dean Winchester, et Sherlock Holmes et John Watson. Je suis Nathalia Dreamy.

- Oswin ? C'est juste Clara Oswald ! s'exclama la compagne du Docteur.

- Ça, c'était flippant, dit Dean.

Je lui lançais un regard. Il avait les bras croisés sur la poitrine et me jaugeai du regard.

- Tout tourne autour d'elle, c'est évident, elle nous connais tous, dit posément Sherlock. ( je me tournais vers lui. Il allait faire le truc ! ) Elle doit avoir aux alentours de 25 ans, elle vit seule dans une maison assez petite, et ne dors pas vraiment bien. Elle est habituée à la solitude et n'a pas vraiment de relation proche, malgré sa personnalité plutôt agréable.

- Wow, sortis-je après un silence embarassant. C'est beaucoup plus impressionnant en vrai qu'à la télé.

- À la télé ? Il y a eu une vidéo de Sherlock à la télé ? questionna John

- Quoi ? Non, je veux dire, vous sortez d'une série, et je suis en plein rêve. Sans vouloir vous vexez.

Ils me dévisagèrent.

- Et si ce n'était pas un rêve ? dit le Docteur.

- Comment ça ? j'eus un rire nerveux. C'est la seule possibilité.

- De quoi te souviens-tu ? me demanda Sam.

- Hé bien, je suis allée me coucher après avoir regarder mes séries, et quand je me suis réveillée, il y avait une fissure sur le mur. Elle s'est ouverte, et comme c'est un rêve je me suis dit que rien ne pouvait m'arriver. Alors je suis entrée dedans et j'ai atterris sur une route. J'ai failli me faire écraser, dis je en lançant un regard peu amène à Dean. Puis j'ai eu ce mal de tête atroce et j'ai dû tourner de l'oeil.

- Quand tu parles de fissure... commença l'extraterrestre.

- Oui, celle qui était sur le mur de Amy.

- Tu connais Amy ?

- Hé bien, je sais tout de vous puisque je passe mes soirées à regarder des séries qui racontent vos vies, c'est sans doute pour ça que je manque de sommeil d'ailleurs...

- Ça fait un peu voyeur, dit le plus petit des Winchester.

Je voyais bien qu'il ne croyait pas un mot de ce que je venais de dire. Il fallait donc que je lui prouve mes dires.

- Dean et Sam Winchester. Votre mère a été tué par un démon. Vous avez réussi à la venger, mais vous avez ouvert les portes de l'enfer. Oh et Sam est mort entre-temps, et tu as fait un pacte pour qu'il revienne. Ton frère a tout fait pour retrouver Lilith qui détenait ton contrat. Mais vous l'avez retrouvé trop tard et Dean est lui aussi mort avant de revenir à la vie. Au fait, comment va Castiel ?

J'eus le plaisir de voir les frères écarquiller les yeux avant que le plus âgé me balance un liquide que j'interprètais comme étant de l'eau bénite. Clara, John et le Docteur pouffèrent. Sherlock resta impassible, comme à son habitude.

- Je suis pas un putain de démon ! m'exclamais-je.

- On est jamais trop prudent, désolé, dit Sam.

- Comment tu sais tout ça ? s'étonna Dean.

- Je l'ai dit, vous faites parti d'une série, et je suis en plein rêve, mais c'est pas une raison pour me balancer de l'eau bénite à la figure !

- Et si ce n'était pas un rêve ? répéta le Docteur.

- Mais c'est impossible !

- Clara, dit-il, tu peux lui prêter des vêtements ? Vous avez à peu près je même gabarit.

Astucieuse manière de les laisser seuls.

- Allez viens, me dit-elle, entre petites on se comprend.

Elle jeta un regard insistant au Docteur et il lui tira la langue. Je la suivis à contre cœur.

Mes héros favoris étaient dans une pièce et je devais en partir, un vrai supplice pour la fangirl ( trempée ) que j'étais !

- Prions pour que cette vieille boîte n'ai pas encore une fois changée ma chambre de place.

Je ris doucement. Par chance, sa chambre n'avait pas bougé.

- C'est bien ce que je pensais, tu n'as vraiment que des jupes ou des robes !

Elle me dévisagea.

- Tu me fais aussi peur que le grand brun à la mine renfrogné et au nom de héros de livre !

- Sherlock ? Je sais pas vraiment comment le prendre, et sa série est vraiment tirée du livre de Arthur Conan Doyle, rigolai-je.

Ne trouvant pas de jean, j'optais pour une robe rose toute simple, cintrée à la taille et à manche longue. Je retournais vers la salle de la console. Le Docteur se précipita vers moi.

- La fissure peut te transporter à travers les univers !

- Quoi ?

- Elle t'a transporté à travers les univers et t'a emmené dans un monde parallèle ! Et c'est sans doute cette force qui nous a sorti du vortex deux fois !

- Heu...

- C'est ce qu'il y a de plus logique, une fois qu'on a rejeté toutes les théories, dit Sherlock.

- Vous croyez ? ironisai-je.

Dean me lança un regard apréciateur et amusé. Je me sentis rougir.

- Qu'est ce que tu... commençai-je.

Soudain, nous furent tous projeté au sol.

- Encore ? cria Clara.

- Les stabilisateurs, criai-je au Docteur.

Je le vis hocher la tête.

Au moment où je me cognais contre une des barres, le TARDIS se stabilisa. Je tentais de me relever mais ma vue se troubla.

Je sentis un bras me soutenir. J'ouvris les yeux et vis le regard vert de Dean.

- Ça va ?

Je hochais brièvement la tête.

- On a atterri et le TARDIS ne veut pas redémarrer, nous annonça le Docteur.

Je m'avançais vers la porte et l'ouvrit. Une immense terre ravagée nous fit face. Je frissonnais.

- Où sommes nous ? demanda Clara.

- Nathalia ? Tu sais où nous sommes ? me questionna Sam.

- Moi ? Heu non je ne sais pas.

Nous sortîmes et commençâmes l'exploration de cet endroit.

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