19

PDV - Nathalia

Je frappais sur le battant.

- John s'il te plaît, ce n'est pas drôle !

Je l'entendis rire.

- Non. C'est hilarant.

Je tambourinais à la porte.

- C'est une blague, marmonnai-je.

Je me retournais. Dean était assis sur le lit. Oh super ! Enfermés dans une chambre...

- Quoi ? demanda-t-il.

Je regardais l'heure. Bon, autant profiter de la chambre pour dormir. Je sentis la fatigue venir, même si je mettrais sans doute du temps à m'endormir.

- Pousses toi, je suis fatiguée.

Il haussa un sourcil, se leva et s'assit sur un fauteuil. Je me glissais sous la couette en essayant de m'endormir.

- Je dors où ?

- Débrouilles toi.

Il eut un rire sardonique.

Je le regardais, les yeux mi-clos pour pas qu'il ne me voit.

Il avait la mâchoire serrée, et le regard au loin. Il ne semblait même pas gênée, contrairement à moi.

- Arrêtes de me regarder.

Je rougis et me retournais dans le lit.

Il avait définitivement des yeux derrière la tête.

- Je ne te regardais pas, grommelai-je.

Le silence avait un côté apaisant.

Ce qui l'était moins, étaient les souvenirs de la nuit passée tous les deux qui me marquaient le cerveau au fer blanc.

Après quelque retournements, malgré ce à quoi je m'attendais, je m'endormis assez rapidement.

Je marche dans une ruelle. Non, pas une ruelle.

La ruelle.

Des frissons me parcourent l'échine. Au loin, sa silhouette se découpe. Je me fige et l'observe venir, incapable de bouger, le coeur au bord des lèvres.

Il me plante l'arme dans l'abdomen et repart pendant que je me vide de mon sang.

Je vois Dean s'approcher. Je crois qu'il va me prendre dans ses bras, mais il me regarde froidement.

- Tu es faible. Tu le mérites.

Je me réveillai en sursaut, Dean déjà à mes côtés. Je paniquais, l'air se bloquait dans ma poitrine et je tambourinais sur le torse de Dean.

- Je te hais ! Je te hais ! criai-je.

Il me regarde, désorienté. Il tentait maladroitement de cacher l'impact de mes paroles.

Il attendit que je me calme. Il me prit dans ses bras et je ne le repoussais pas.

- Je te hais... murmurais-je, a bout de force.

- Non tu ne me hais pas.

Il le dit presque comme pour se rassurer. Ou pour me rassurer.

- Non, je ne te hais pas, admis-je.

Je plongeais ma tête dans son torse, les joues humides, mais sans larmes.

- J'aurais dû savoir que les cauchemars seraient là, dis-je.

- Tu n'en avais pas eu depuis deux semaines.

Il ne comprenait pas ce que je voulais dire. Il ne comprenait pas que, quoi que je fasse, ils étaient là, dans l'ombre de mon esprit.

- Mais ils sont toujours là !

- Hé bien... je suis là aussi.

Je hochais distraitement la tête avant de me rassoir correctement dans le lit.

Je sautais sur mes pieds et rejoignis la porte. Je n'allais pas dormir plus, alors autant sortir. Et puis, je ne voulais pas revivre un moment avec Dean, si c'était pour qu'il l'obscurcisse après.

Au moment où j'allais frapper, Sam ouvrit.

- Des cauchemars ? demanda-t-il.

Je fis oui de la tête. Quoi d'autre ?

- J'ai dormi longtemps ? demandai-je.

- Même pas 20 minutes, répondit Dean.

Je soupirais. J'allais finir par mourir d'un manque de sommeil.

- Vous êtes réconciliés ? demanda Clara.

- Oui, avouai-je.

- Génial ! Maintenant que ce problème est réglé, nous allons pouvoir nous pencher sur l'autre.

Je penchais la tête sur le côté.

- Quel autre ?

- Toi, répondit le Docteur en arrivant.

Ce tact légendaire...

- Concentres toi ! m'enjoignit le Docteur.

- Si je me concentre plus mon cerveau explose !

J'"essayais" depuis au moins 2 heures de produire la "lumière" qui m'avait sauvé. Aucuns résultats.

Sherlock et John avait abandonné et étaient partis faire un tour.

Peut-être avaient-ils senti que je n'essayais pas vraiment.

- Je veux de la tarte ! s'écria Dean.

- Le mot magique ? s'exaspéra Sam.

- Je voudrais de la tarte s'il te plaît.

Je lui passais une part. Quel enfant.

- Merci, Raiponce.

Je lui fis un clin d'oeil. Ils étaient tous là, à m'observer m'escrimer avec mon esprit.

Je vis Clara prendre Dean à part, et je fronçais les sourcils.

PDV - Clara

Je saisis Dean par le poignet.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.

- Ne te culpabilise pas pour ça. Ce n'était pas ta faute, dans tous les cas il l'aurait tué.

Pas besoin de lui expliquer de quoi je parlais, il avait compris tout seul.

Il hocha la tête, même si je savais que sa culpabilité mettrait du temps à partir.

C'était comme une plaie qui essaye de se refermer, que la vue de Nath rouvrait à chaque fois.

Soudain, une alarme retentit et des flashs rouge éclairèrent le TARDIS. Dean se précipita vers Nathalia, et je me rapprochais du Docteur.

Une fumée noire s'éleva vers nous. Elle s'enroulait autour de nous, anesthésiait mes sens.

- Que se passe-t-il ? paniquai-je.

Personne n'eut le temps de répondre.

Je ne savais pas où j'étais.

Je regardais autour de moi, mais ce n'était qu'une salle blanche et stérile. Je frissonais. Il faisait un froid polaire.

Un homme arriva. Il avait les cheveux coupés courts, des petits yeux noirs et un sourire effrayant.

Je reconnus instantanément le bourreau de Nath. La haine me brûla l'estomac, avec des relents de peur.

- Où suis-je ? demandai-je.

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Où sont les autres ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

Quel éloquence.

- Vous ne savez dire que ça ?

- Clara Oswin Oswald. Nous savons ton secret.

Je me figeais.

- Quoi ?

PDV - Sam

Je ne savais pas où j'étais.

Je jetais des coups d'oeil aux alentours, pour repérer une sortie, mais rien à part du vide.

Une silhouette s'approcha, et je reconnue celui qui avait torturé Nathalia. Cet enfoiré...

- Tu vas payer. Je te le jure. Si tu ne veux pas que je te tue instantanément, dis-moi. Où suis-je ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Où est mon frère ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Oh mon dieu. C'est en boucle ?

- Sam Winchester. Nous savons ton secret.

Je le dévisageais.

- Pardon ?

PDV - Le Docteur

Je ne savais pas où j'étais.

Ne pas savoir était extrêmement inconfortable. Comme être dans des chaussures trop petites.

Je regardais aux alentours, et finis par voir le tortionnaire de Nathalia.

- Si Dean est là, vous aller mourir. Vous le savez ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- C'est plutôt vous qui avez besoin de savoir. Pourquoi vous me tutoyez ? Où est Clara ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Répondez.

- Docteur. Nous savons ton secret.

J'eus un rire sarcastique.

- J'en doute.

PDV - Dean

Je ne savais pas ou j'étais.

Et ça commençais à me les briser grandement. Je cherchais Nathalia ou Sam mais je ne les voyais nulle part dans le blanc ambiant.

Une silhouette s'avança et je reconnus l'homme qui allait mourir dès que je serais assez près. Je lui sautais dessus mais passai à travers.

- Fils de pute ! Où est mon frère ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Où est Nath ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Je vais vous tuer.

- Dean Winchester. Nous savons ton secret.

Je le dévisageais.

- Celui de mon incroyable beauté ?

PDV - Nathalia

Je ne savais pas où j'étais.

La salle blanche semblait interminable et aucun de mes amis n'était en vue.

Au loin, je l'aperçus, celui qui m'avait tué.

- Non... où est Dean ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- La ferme ! Où est Dean ?

- Tu n'as pas besoin de le savoir.

- Oh si, j'en ai besoin.

- Nathalia Dreamy. Nous savons ton secret.

Je sentis une larme rouler.

- Non...

PDV - Clara

- Lequel ? demandai-je, arrogante.

- Ton tour ne marche pas.

- Arrêtez de parler par énigme !

- Tu ne veux pas l'aimer. Mais à chaque fois qu'il entre dans la pièce, tu l'admires...

- Arrêtez.

- Ton souffle se coupe, ton poil se hérisse. Tu ferais tout pour lui.

- Stop !

Il tournait autour de moi, comme un vautour.

- Admets le Clara. Tu l'aimes.

- C'est faux !

- Tu aimes ton cher et tendre Docteur.

Soudain, je fus aveuglée par une lumière blanche.

PDV - Sam

- Comment pouvez-vous ? demandai-je.

- Oh Sam... tu es accro à Ruby n'est-ce pas ? Pas son extérieur, mais son intérieur...

- La ferme.

- Littéralement. Tu l'as déjà goûté... tu sais de quoi je parle.

- Non. Fermez la !

- Tu as déjà bu son sang Sam. Tu es un monstre.

Soudain, je fus aveuglé par une lumière blanche.

PDV - Le Docteur

- C'est assez vague. Surtout si en prend en compte la règle. Règle numéro 1 : le Docteur ment.

- C'est un secret que vous cachez depuis longtemps...

- Je dois en avoir plusieurs.

- Quel est votre nom ?

Je le regardais alors qu'il me tournait autour. J'essayais de percer son jeu.

- Je ne sais pas.

- Je vais le dire pour vous.

- Non !

- Votre nom est...

Soudain, je fus aveuglé par une lumière blanche.

PDV - Dean

- Vous savez, c'est plutôt simple, continuai-je.

- Comme la torture Dean ?

Je le dévisageais. Comment peut-il savoir ?

- Comment...?

- C'est facile de torturer, briser des os. Et tu le sais. Tu t'en souviens.

- Non !

- Si. Tu te souviens de l'enfer.

Soudain, je fus aveuglé par une lumière blanche.

PDV - Nathalia

- Ce n'est pas réel, dis-je.

- Oh si. Aussi réel que possible. Tu te souviens quand tes parents t'ont abandonnés ?

- Non.

Je pleurais toutes les larmes de mon corps.

- Moi, je m'en souviens. Tu avais 5 ans...

- Arrêtez !

- Et tu les as rendu aveugle avec ta simple lumière ! Tu sais contrôler tes pouvoirs ! Tu es un monstre.

- Non, c'est faux.

- C'est la vérité, tu le sais.

Dans un cri, je produisis une lumière blanche qui nous ramena dans la réalité.

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