Un an de galère : Tentations

Point de vue de Kurt


Je viens de le coucher. J'ai dû faire preuve de la plus grande maitrise pour ne pas succomber à la tentation. Le sentir si près de moi pendant le trajet jusqu'à mon appart puis le déshabiller un minimum pour le laisser en T-shirt boxer pour enfin l'allonger correctement dans le lit. Bon sang ce qu'il peut me plaire en tout point. Je me suis fais violence pour ne pas caresser ou embrasser sa peau nue. Je ne suis pas du genre à profiter de la situation. Si un jour, on le fait il en aura parfaitement conscience et ce ne sera pas l'alcool qui le grisera.

Je pense aux mots que je lui ai murmuré alors qu'il s'endormait :


- Ich liebe dich meine Liebste (1). J'aimerais te les dire chaque jour de ma vie. Si tu pouvais me laisser t'aimer.


J'ai osé un baiser sur son front pendant que je caressais ses cheveux d'une douceur fascinante. J'ai pris le temps de le mater avant de me coucher. Il n'inspire que de l'amour dans ce moment où il s'abandonne. Il m'a ensorcelé. Il est un appel à la luxure. Et son boxer qu'il le moule à la perfection.


Quel coup de chaud !


Je suis entrain d'avoir des images pas très catholiques en tête. Je sens qu'une douche glacée va être nécessaire si je veux dormir un peu. Mission difficile quand l'homme de ses rêves dort dans la chambre d'à côté. Je cogite. Je me retourne encore et encore dans mon lit. Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je m'énerve.


Une heure passe puis une deuxième. C'est mort je ne dormirais pas. Encore une fois.


Je souffle et me décide de me lever. J'enfile simplement un bas de jogging car je dors nu. On ne sait jamais. Je me dirige vers la cuisine. J'essaie de faire le moins de bruit possible. Je me sers un verre d'eau et le bois cul sec. J'avais la gorge sèche.


Je lâche un soupire à fendre l'âme. Je repense au presque baiser. C'était un instant presque magique. Je suis complétement retourné. J'avance doucement vers la baie du salon et je contemple les lumières de la ville endormie. Je réfléchis tranquillement. Le seul moyen que je trouve pour me détendre ma guitare. Je m'installe dans la pièce que j'ai aménagée pour ne pas déranger les voisins. Je prends ma Gibson Les Paul et je gratte les cordes avec mon médiator de ma main droite pendant que mes doigts de la main glissent pour effectuer les accords. Je fais quelques allers-retours ainsi quedes slide. La musique me transporte dans un autre monde. Dans ma bulle, je vibre au son des accords me vidant de toutes ondes négatives. Sans m'en rendre compte, je chantonne. Je me sens apaisé. Je m'arrête plus calme et sors dans l'appartement endormi. J'aperçois la lumière de l'aube pointer. Je m'allonge dans mon canapé pour voir le jour se lever finalement mes paupières se font lourdes, je ne peux pas résister.


Dimanche 3 février 2008

Point de vue de Matt


Je me réveille avec une petite migraine. Je plisse mes yeux gonflés de sommeil. Le filet de lumière qui passe à travers le double rideau est à peine supportable. Au moins ? il n'y a pas de bruit. Je hume l'oreiller qui porte une odeur connue. Je suis moins crispé. Je cogite un max.


Note à moi-même ne plus boire autant.


Bon ce n'était pas au point de tout oublier. Je me souviens de tout. Le souffle chaud de Kurt quand ses lèvres se sont approchées. J'ai un coup de chaud. Je frissonne rien que d'y penser. Puis le rejet...quel con c'est juste une attirance physique...on aurait pu... non ça ne se fait pas avec un pote. Et puis ça se voit qu'il n'est pas un coup d'un soir. Il vaut mieux que cela. D'ailleurs, pourquoi je fais une fixette sur le beau blond.




J'ouvre un œil puis le 2 ème. OMG !!!!!





Je ne suis pas chez moi ! Où suis-je ?




Je me redresse brusquement en oubliant la migraine qui pulse dans mes tempes. Je regarde partout complètement à l'ouest.





C'est quoi ce lieu inconnu ? Comment suis-je arrivé ici ? Mon dernier souvenir : moi contrer Kurt sur sa moto.





Et pourquoi je tiens comme un doudou le maillot qui ressemble à celui de Kurt hier soir ? Je lâche le tissu comme s'il me brulait les doigts. Je panique en espérant ne pas avoir fais de conneries. Je suis à moitié déshabillé mais je n'en ai pas le souvenir. J'aurais eu une cuite plus importante ?





Ma tête fait un 180° pour examiner la pièce. Je trouve mes vêtements soigneusement pliée sur un chaise et mes chaussures. Je me rhabille aussi vite que ma loquitude me permet. Je sors doucement de la chambre et j'essaie de trouver mon chemin. Je finis par trouver le salon qui est plutôt cosy, moderne. Tout est bien rangé au carré typique militaire. Une guitare acoustique dans un coin, un bibliothèque avec des livres sur la musique principalement en différentes langues, un mobilier qui n'est pas 1er prix ni grand luxe, un canapé avec un blond super canon endormi. Je le détaille.




Quoiiiiii ? Je bugue !!!!!! Je fais un arrêt sur image.




Mon corps est en surchauffe. Mon cerveau se liquéfie. C'est un fantasme sur pattes !




Je le passe au radar. Sa posture serait presque trop érotique pour mon esprit lubrique. Il est allongé sur le dos. Les cheveux désordonnés, son bras droit replié sur ses yeux. Son souffle régulier m'indique qu'il est profondément endormi. Les mouvements de son torse nu me permettent d'admirer son corps bien sculpté. Mon regard le caresse. Son grain de peau donne envie de le toucher pour en savoir la douceur. Il n'est pas poilu. Ses tablettes de chocolats dessinées harmonieusement sont à croquer. Mon imagination fait dérivé ma vue vers son V parfait à la lisière de son bas de jogging très moulant. Je devine le non-port de sous-vêtement.





Me voilà dans une merde pas possible ! Ma peau est brûlante. Ma respiration est erratique. Une douleur sous le bas-ventre m'indique un lever de drapeau bien tendu. J'essaie de ne pas me manifester mais ce mec est un vrai appel à la luxure. Plusieurs scénarios défilent dans mon cerveau, ce qui ne facilite pas le sang froid. Quand il se met à bouger, je m'affole comme une biche éclairée par des phares. Le désir que j'éprouve pour lui m'effraie. Le voilà sur le côté me projetant en pleine face le plus fessier que j'ai vu de ma vie. Je remonte mes pupilles vers sa chute de reins divine, ses tatouages et son dos balafré de quelques anciennes cicatrices plus ou visibles. Là, je ressens une douche glacée sur mon être. Je suis téléporté dans la réalité : le pauvre a dû subir des choses atroces dans son passé mais pourtant il continue à vivre. Comment fait-il pour ne pas succomber à ses peurs ?




Je percute. C'est donc cela « l'enfer » paternel !




J'effleure le tatouage qui recouvre un d'elles qui mange son coté droit. J'essaie de deviné le dessin. Sa peau se couvre de chair de poule. Elle réagit à mon contact. J'en viens à la caresser légèrement ce qui lui arrache un soupir. Je continue mon examen avec fascination. Son gémissement me redonne chaud autant que son épiderme brûlant. Je m'enhardis dans la découverte de son flanc. Je le sens bouger à la recherche de mon contact. Il gémit mon prénom. Je souris. Je fixe ses lèvres tentatrices. J'ai tellement envie d'y poser les miennes. Mon cœur accélère ses battements et me réchauffe de l'intérieur. Je suis euphorique jusqu'à ce que je vois ses yeux papillonner.


Je m'éloigne comme si j'avais été ébouillanté. Je me rends dans la cuisine, les joues rouges. J'ai ressenti ce besoin de le toucher. J'avais très envie même. Je m'auto-flagelle en me rappelant les discours sur le consentement. Bordel ! Il est attirant mais ce n'est pas une raison pour oser ce que j'ai fais. Que se serait-t-il passé s'il n'était pas en train de se réveiller ? Suis-je un monstre d'égoïsme pour autant ? Je me mets une énorme baffe mentale quand je porte mon attention sur les placards de la cuisine.


OMG ! Comment il fait pour avoir un corps de rêve avec toutes ses cochonneries industrielles ? Pas que je suis contre de temps en temps mais rien ne vaut du fait maison. Le cuisinier en moi souffre en silence devant ce néant culinaire. On ne se nourrit pas avec des gâteaux industrielles et des barres chocolatées. Du café, de la farine... Je regarde dans le frigo de la bière, des œufs, du lait, du beurre. Je réfléchis vite et me voilà à farfouiller dans la pauvre cuisine peu équipée. Je me débrouille avec les moyens du bord détournant ainsi mon esprit de mes fantasmes concernant mon hôte. J'entame la cuisson de crêpes à la bière pendant que les gouttes de café tombent lentement dans le pot. Les odeurs se mélangent délicieusement pour éveiller l'allemand qui se manifeste par un grognement rauque d'ours affamé sortant de son hibernation.





Sa voix me fait un effet de dingue. Je suis attendri. Quand je vois sa tête de petit garçon encore endormi, j'éclate de rire. Il fait une moue qui me faire rire encore plus. Il n'est clairement pas du matin. Je pose les crêpes sur le comptoir, deux verres de jus d'orange fraichement pressés puis nous sers deux mugs de café.


Point de vue de Kurt


Ça fait bien 15 minutes que je l'observe se foutre de ma poire. Je ne sais pas si je dois être vexé et ou heureux. Bon je suis plutôt grognon au réveil avant ma dose de café mais là c'est plutôt pour la forme car j'ai eu un vision divine dans ma cuisine très bien entretenue. En même temps, je l'utilise peu. La cuisine et moi, on est pas pote. J'ai vaguement quelques bases lointaines mais j'utilise quasi tout le temps une plateforme de livraison qui finie par Eat. Les crépitements dans la poêle et la bonne odeur de café m'ont sorti du sommeil avec douceur, une vraie madeleine de Proust. J'ai été agréablement surpris du petit déjeuner qu'il a préparé avec ce que j'ai dans les placards et le frigo. On reconnait bien un vrai cuisinier.


Je m'assois à mon comptoir et déguste ce petit déjeuner de Roi.


Putain !






Bordel de merde !






C'est trop bon !






Le meilleur petit déjeuner de ma vie !







Il est un génie talentueux de la cuisine !






Matt vaut le must des Chefs étoilés et je m'y connais en 5 étoiles...du moins dans une autre vie qui ne me manque absolument pas.



Je ferme les yeux de bonheur. Je gémis de plaisir. Mon corps frisonne sous ses assauts. Chaque bouchée est une caresse sensuelle de chaque cellule de mon organisme. Je vis un véritable...dévastateur...intense...sexy...orgasme...papillaire. Jamais je ne me suis senti aussi bien après un repas matinal. Je me délecte de ses saveurs lascives qui ravive un appétit insatiable. La finesse de ces mets simples m'amène à lâcher des grognements de jouissance gustative. Cet arôme apporté par le café me réchauffe de l'intérieur. Un raclement de gorge me fait rouvrir les yeux pour constater des rougeurs sur les joues de mon vis-à-vis. Il tente de cacher derrière sa tasse petit sourire satisfait en faisant celui qui boit son café. Je commence un jeu de séduction en lui lançant des regards de braise et surtout en léchant ma cuillère le plus sensuellement possible.




Sa réaction ne se fait attendre. Je le vois se tortiller le plus discrètement possible. Je lui offre mon sourire le plus sexy et le plus taquin de mon panel. Résultat : un brun qui devient rouge écarlate. Je me retiens de rire. Je m'amuse de l'effet que je lui fais. Ça je l'ai bien compris. Et s'il croit que je n'ai pas sentis ses caresses, il se trompe lourdement. Ses doigts ont réveillé chaque petite parcelle sur ma peau. Des picotements ont dressé mes poils. Une douce chaleur s'est diffusée en moi. J'ai redécouvert l'envie, le désir et plus encore. J'ai redécouvert la sensation d'être bien avec quelqu'un amoureusement parlant. Je lui ai offert mes soupirs d'aise. J'ai savouré chaque seconde de cet instant dans notre bulle. J'étais prêt à tout lui donné mais je me suis trahi en ouvrant les yeux. Maintenant, je vais me battre pour obtenir son cœur, son âme et accessoirement son corps divin. Je vais faire en sorte qu'il tombe amoureux. Je sais que je l'attire mais j'aimerais plus. Je veux lui refaire croire en l'amour, le vrai grand amour. Les mecs de l'unité se taperaient une barre s'ils voyaient Kurt l'amoureux transi, Kurt le romantique. Matt est le seul qui mérite mes efforts enfin s'il me laisse le séduire.


Il me sort de mes pensées en me demandant d'utiliser ma salle de bain. J'en profite pour lui faire une visite guidée sauf ma chambre. Il est étonné de voir mon matos pour la musique. Je lui montre la douche avec un bac extra plat face à ma baignoire. Je lui file mon shampoing douche et pose une serviette près de lui. Je lui laisse de l'intimité le temps de ranger la cuisine enfin le peu qui reste. Cet homme a tout pour plaire : beau comme un Dieu, intelligent drôle, facétieux, il sait cuisiner sans transformer les lieux en Bagdad et le plus important...il fait un méga super bon café avec peu. Il serait bon à marier comme dirait Mama si le mariage gay était légal. N'ayant plus grand-chose à faire, je prépare mes affaires dans ma chambre. J'entend une voix timide et terriblement sexy m'annonçant que la salle de bain est libre. Le bruit de la porte m'indique son entrée dans sa piaule. Comme à mon habitude, sans faire de bruit, j'ai traversé le couloir dans le plus simple appareil. Je pénètre dans la pièce d'eau pour remplacer Matt sous l'eau cristalline à bonne température. Je me savonne consciencieusement. Je ferme les yeux en soupirant d'aise. Je profite de cet instant pour me vider la tête.


Point de vue de Matt


Je me suis habillé rapidement. J'ai été touché par le prêt de vêtements de Kurt c'est proche de mon style et il y a son parfum. Je commence à divaguer. Je secoue ma tête pour ne pas partir en vrille. J'ai la serviette dont je me suis servi pour me sécher. J'ai remarqué une corbeille à linge pour le linge sale. Je retourne vers la salle de bain. La porte n'est pas verrouillée. Il doit avoir fini. J'ouvre la porte d'une main assurée. Je fais un pas dans la pièce...puis un deuxième. Je me fige devant la divine vision.





Je le vois là ...OMG il est si séduisant...attirant...J'en fais tomber ma serviette. Ma langue passe sur mes lèvres asséchées. Je déglutis avec difficulté devant ce spectacle. J'ai une soif soudaine. Les gouttelettes d'eau glissent sur son corps parsemé de tatouages et de cicatrices ici ou là. Je peux enfin distinguer celui situé sur son flanc, celui qui attise ma curiosité : un loup et un aigle impériale. C'est fascinant. Je suis leur chemin tentateur sur sa peau attirante. Mon regard inspecte ses muscles en action de sa nuque à sa croupe.




Je sens la chaleur monter en moi. Je commence à hyperventiler.





Mes yeux sont hypnotisés par les mouvements de sa musculature pendant qu'il se savonne avec une sensualité qui m'embrase un peu plus à chaque seconde. Elle roule sous l'action de ses mains. Putain que j'aimerais être à la place de cette mousse, le caresser avec volupté. Plus il se frotte avec le savon plus mon corps réagit. Ma respiration se coupe. Je deviens rouge à cause de mon corps bouillant. Il est tellement magnifique...Un appel à la luxure... Je mordille ma lèvre inférieure pour ne pas sortir de gémissements. Je commence à me sentir à l'étroit. Il se baisse pour s'occuper de ses jambes. Je suis subjugué par ce fessier qui m'achève.







(1) Ich liebe dich meine Liebste : Je t'aime mon chéri

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