L'amour peut parfois être une belle pute, pas vrai?

J'avais envie de faire un peu de symbolique dans ce sens-là avec un perso qui s'en est bien pris la gueule niveau amour, mais disons que, hem, le choix était trop grand chez mes personnages....

Qui j'aurais pu choisir entre Selky et sa petite soeur-zone pour plusieurs années avant que la concernée meure sous ses yeux, Mairù qui sabote systématiquement et sans le vouloir tous les crushs qu'il a ou qu'on peut lui porter à cause de son caractère obsessif, Asura qui se traîne pendant plus de vingt ans un amour impossible qui la pousse parfois à commettre des actes répréhensibles (no spoil), Baku qui obtient dix ans de vie avec la femme de ses rêves avant que cette dernière ne meure dans ses bras et ne le laisse tout seul et quasiment immortel, Hazaël qui en plus de tomber fou amoureux d'une lesbienne se retrouve à devoir.... Ah oui, merde, no spoil. Enfin bref, la liste est longue.

Et au final, ben, celuel qui m'a poppé en tête, indice rien qu'au pronom car c'est mon seul non-binaire actuellement, erreur que je vais devoir réparer, c'est, bah.... Akira.

Je vous expliquerai après pourquoi luel. En attendant, voici le dessin!

Six putain d'heures pour ce dessin... Vrilles d'épines de merde.... Et encore, j'ai triché. J'ai fait les roses au tampon Ibis-Paint. Et j'ai même pas ombre les vrilles d'épines.

Bon! Maintenant, la petite explication rapide sur pourquoi Akira Claro!

Attention, il y aura un peu de spoil des Chroniques surtout. À Lysara, c'est pas tout à fait pareil et je vais expliciter comment (surtout pour Corneille parce que ça va être important dans l'arc 5 sa psychologie) en fin de zone spoil mais c'est l'Akira d'Azilis qui est concerné.e par ce dessin.

On est tout bon?

Okay.

D'abord, un peu de background. Akira est une âme siamoise, qui est née, enfin plutôt s'est réveillée d'un énorme trauma de Baku, de la naissance de sa magie noire, et comme la plupart des âmes de ce type, l'émotion qui la caractérise est une immense soif de sang. Cliché, oui.

Sauf que là où Akira se différencie du cliché c'est que plus Baku avançait dans son enfance de merde et se prenait trauma sur trauma, plus iel se détachait de lui, se complétant de plus en plus avec de nouvelles émotions, d'abord la colère, puis la satisfaction, puis l'inquiétude. Un peu pompées sur celle de Baku, mais iel les ressentait. Jusqu'à ce que le jour de son extraction et scellement arrive.

Iel est tellement impressionné par Lina, qui est la première qui lui a jamais tenu tête sans afficher la moindre peur, qu'iel a le coup de foudre pour elle. Et comme Baku ne tombe amoureux d'elle que bien plus tard, c'est son premier sentiment rien qu'à luel.

Déjà rien que pour ça on comprend qu'iel y tienne beaucoup. Mais c'est pas fini.

Quelques années plus tard, iel se réveille dans un corps astral, séparé.e de Baku, n'ayant uniquement en sa possession que des émotions qu'iel ressentait. Donc la colère, la satisfaction, la soif de sang, l'inquiétude. Et l'amour. Et comme c'est les seules qu'iel ressent, elles sont triplées d'intensité. En gros, ses colères sont rares mais dévastatrices. La satisfaction devient euphorie. L'inquiétude se transforme en thanatophobie. Et l'amour? En obsession. Le reste du temps, iel éprouve un détachement froid et est capable de beaucoup de logique et de planification.

Sauf que pas de bol, Lina est mariée, et à nul autre que son alter ego! Les premiers temps, ils ne s'en doutent pas, mais au fil des jours qui passent le lien entre eux se renforce, et Baku connaît une recrudescence de crises de rage tandis qu'Akira se retrouve, petit à petit, forcé.e d'être lae spectateurice impuissant.e de la femme qu'iel aime au bras d'un autre. Et ce, à un certain niveau, vu que le lien ne se rompt pas même lorsqu'ils sont au lit.... Je vous laisse imaginer.

Et non, iel ne vit pas vraiment ça par procuration vu qu'iel se retrouve dans la position de l'intrus! Autant qu'iel peut tenter de s'imaginer à la place de Baku, rien ne changera jamais le fait que ce n'est pas à luel qu'elle dit "je t'aime" et iel en est parfaitement conscient.e.

Jusque là tout va bien, iel ne peut pas ressentir la souffrance. N'empêche que ça lui laisse un goût amer dans la bouche.

Bon, on passe, Akira se trouve un objectif à remplir pour rompre ses chaînes et devenir le dieu ultime de son monde, totale liberté, être complet, tout ça tout ça. Iel prépare scrupuleusement son objectif pendant plusieurs années, essayant de ne pas être distrait.e par les visions que lui envoie Baku, qui sont de plus en plus horribles. Et il y arrive relativement bien, si bien que son plan est presque complet en l'an 3006 du calendrier azilien.

Et là bam!

Devinez qui meurt sous les yeux de Baku et donc les siens, les deux étant totalement impuissants?

Ewi.

Et iel se prend le contrecoup de la souffrance de Baku avec une telle force qu'iel finit par développer la sienne. Et donc, se taper aussi en rétrocession TOUT CE QU'IEL AURAIT DÛ SOUFFRIR PENDANT LES DERNIÈRES ANNÉES. Les bons vieux souvenirs qui remontent à la surface.

Comment dire que c'est un sacré trigger pour cet.te Akira?

Iel est d'ailleurs tellement triggered qu'iel lance son projet la nuit qui suit, en proie à pas mal d'émotions contradictoires. Et je m'arrête là pour l'explication.

Ah et aussi : Iel s'est tapé.e ça pendant trois cents ans, le temps que Baku aille se guillotiner lui-même tant il en avait marre.

La différence avec l'Akira de Lysara, c'est que cet.te dernier.e n'a pas pris en pleine face ce contrecoup de souffrance et reste donc incomplet.e en grande partie, donc pas de souffrance due à ce sentiment. Juste le désir et la colère. Mais si iel devient un être complet.... Houlàlà.

Voilà, fin du spoil pour cette fois!

Oh, et le média? Je trouve que le thème (enfin les mais j'ai qu'un seul média) de Kuja, main villain de Final Fantasy IX, va BEAUCOUP TROP BIEN à Akira. Ils ont quelques points communs quand on y pense. Enfin, vagues, certes. Mais quand même.