Hermione a un secret, pas le genre de secret dont on a honte ou qui peut faire se moquer les gens. Non, Hermione ne dort pas encore avec une peluche, rien de ça. Son secret a elle est sombre et interdit. Elle ne peut pas se confier à ses meilleurs amis car ils risqueraient de la rejeter comme une mal propre.
Depuis quelques temps elle est devenue distante et froide. C'est à dire depuis que son secret a commencé.
Toutes les nuits elle sort de son dortoir sans réveiller ses camarades puis elle parcourt les couloirs sur la pointe des pieds pour ne pas attirer l'attention de Rusard et de son satané chat.
Une fois l'épreuve des couloirs passées, elle se place devant la salle sur demande et passe trois fois devant pour ouvrir la porte, avant de s'insinuer a l'intérieur.

Puis vient le moment qu'elle déteste. Elle s'assoie sur le lit puis attend. C'est à ce moment-là qu'elle se rend compte à quel point elle est dépendante, dépendante de ses mains sur son corps, de ses baisers, de lui.
Chaque soir elle a peur qu'il ne vienne pas, qu'il se soit lassé d'elle, qu'elle ne lui apporte plus rien qui vaille la peine de se déplacer.
Puis chaque soir elle se hait, elle se hait de ce qu'elle est devenu, elle se hait d'être dans le camps opposé au siens, elle se hait d'être éperdument amoureuse de lui.
Finalement à l'instant même où il franchit à son tours la porte de la salle sur demande, tout s'envole : sa peur, sa haine, tout ce qui peut la perturber en temps normal.
Quand il pose ses mains sur son corps en manque d'amour elle se sent bien et c'est là qu'elle se dit que ça en vaut la peine. Qu'elle a raison de mentir à ses amis, qu'elle a raison de trahir son camps. Car elle n'a jamais voulu de cette foutu guerre, elle n'a jamais voulu que deux camps se dessinent; celui du bien et celui du mal. C'est injuste tout ça et elle étouffe.
Seul les nuits qu'Hermione passe en sa compagnie lui donnent l'envie de continuer de vivre dans ce monde de haine contenant si peu d'amour.
Alors oui, de l'extérieur on pourrait penser qu'elle baise avec Drago Malefoy, mais au fond d'elle Hermione sait très bien que ce qu'ils font c'est bien loin de baiser.
Ils sont consumés d'un inconditionnel amour, leur corps meurtri par la guerre ne demande que celui de l'autre. C'est une passion qui enflamme leur être tout entier. Oui ils font l'amour pas de baise, car malgré tout ce qui se passe ils sont tombés raides dingue l'un de l'autre. Drago Malefoy et Hermione Granger, qui aurait cru ? Personne. Mais ils s'en foutent, ils veulent seulement être ensembles peu importe leurs camps et leurs états d'âmes, ils veulent seulement vivre leur amour, caché au yeux de tous.

Mais cette nuit la, Hermione n'était pas la seule à être sortie du dortoir des filles. En effet Ginny, qui trouvait que sa meilleure amie sortait trop de fois la nuit, la suivit afin d'avoir des réponses à ses interrogations. Elle vit entrer Hermione dans la salle sur demande, mais elle ne la suivit point, elle patienta devant pour l'attendre quand elle en sortira. Cependant, quand Ginny vit Drago Malefoy entrer à son tour, elle ne comprit point. Qu'est-ce qu'Hermione pouvait bien faire avec cette fouine?
Sa curiosité était trop grande, donc elle entra à son tour dans la salle sur demande. Que ne fut pas sa surprise quand elle les vit en train de s'embrasser avec passion, elle en fut horrifiée et cria.

C'est à partir de cette instant que tout changea. Ginny, après avoir fait un scandal à Hermione, informa Ron et Harry de la relation qu'entretenait Hermione avec Drago.
Pendant plusieurs semaines Harry empêcha Hermione de revoir Drago, mais leur amitié n'était plus, et Hermione se sentait prisonnière.
Alors qu'une nuit ou elle était au fond du gouffre, elle entendit quelqu'un frapper à sa fenêtre. Elle hésita à ouvrir, se demandant qui pouvait bien vouloir lui parler, mais Hermione finit tout de même par ouvrir. Son coeur gonfla quand elle vit Drago sur son balais, il avait avec lui un sac. Il lui tendit la main et la supplia de venir avec lui, de partir de cette prison dorée.
C'est donc sans hésitation qu'elle prit quelques affaires, puis monta derrière Drago.
Leur amour incompris de tous les avait forcé à fuir, et ils ne pouvaient qu'en être parfaitement heureux. Car plus rien de comptait excepté eux deux.