#21: Je n'y arrive plus PART 2
Après avoir passé une soirée en compagnie de Drago Malefoy ma vie a changé. Nous avons échangé que très peu de mots, c'est comme si notre seul présence était suffisante.
Nous sommes resté au bar pendant quelques heures, puis nous nous sommes quittés sans rien nous dire, sans nous faire la bise ou quoi que ce soit d'amical.
En rentrant chez moi je me sentais étrange, comme libéré. Le poids qu'est ma vie était devenu un peu plus facile à porter, et je me sentais un peu mieux, moins paranoïaque, car je savais que je n'étais plus seule.
Je ne pensais plus jamais revoir Drago aux réunions, je pensais que ça ne lui correspondait pas, mais non, je me trompais.
La réunion suivante il était là, puis celle d'après, puis encore celle d'après.
Même si les gens ont eu du mal à l'accepter au début, ils arrivent à le supporter, et je pense que c'est déjà une bonne chose.
Je me suis longtemps demandé s'il était là pour son propre intérêt ou s'il pensait aussi au gens qui avait souffert à cause de lui.
Malheureusement j'ai vite compris que Malefoy resterait toujours Malefoy, et qu'il était là seulement pour son bien-être, et qu'il n'en avait à faire du malheur des autres.
Mais je n'arrive pas à le détester, quand je le regarde je ne vois plus le gosse prétentieux et bien trop gâté comme il l'était autrefois. Non, je n'y arrive plus, je vois maintenant un homme meurtri qui souffre et qui souffre de paranoïa comme moi.
Je ne sais pas si c'est parce que je me vois à travers sa peine que je me sens proche de lui. Et je pense qu'il ressent lui aussi ce lien. Il ne me regarde plus avec cette méchanceté comme autrefois, mais avec compassion et peine.
Alors que je me rends de nouveau à une de mes réunions j'ai un pressentiment, pas quelque chose d'agréable, non je ressens une boule dans l'estomac, lourde et gênante. J'essaye de ne pas y faire attention, mais elle reste là, comme un poids attaché à ma cheville, que je traîne avec peine sans l'espoir de m'en défaire.
J'entre finalement dans la salle, et m'assoie à ma chaise comme d'habitude.
Le temps avance et avec lui les autres personnes du groupe arrivent à leur tour. Tous, sauf lui.
Au début de la séance je me disais qu'il était peut être en retard, mais il n'est jamais arrivé.
C'est stupide de s'inquiéter comme ça, mais le fait est que depuis qu'il est arrivé le premier jour, il n'a raté aucune réunion. La maladie ne l'arrêtant pas.
Il a peut-être eu un empêchement, mais mon esprit me dit que non, ajouté à ça au pressentiment qui n'a cessé d'accroître au fur et à mesure que le temps passait et sans le voir arriver.
A peine la séance terminé, je me suis empressé d'aller voir Alice, cette dernière s'est tourné vers moi et m'a souri.
- Tu as besoin de quelque chose Hermione ?
- J'ai besoin que tu me donnes l'adresse de Drago Malefoy.
Je ne souris pas, je reste le visage froid, les yeux lui ordonnant de m'obéir.
Alice se triture les doigts en faisant une tête gênée.
- Je suis désolé mais je ne peux pas. C'est confidentiel.
- Il me l'a faut, tout de suite.
- Je te l'ai dit, je ne peux p.
- Tout de suite !
Je me suis mise à lui hurler dessus. Je m'en fous qu'elle le puisse ou non. Il me faut son adresse tout de suite, et je suis prête à la pétrifier s'il le faut.
Alice écarquille les yeux et se tourne vers ses dossiers en tremblant.
Elle finit par me tendre un bout de papier avec l'adresse de Drago dessus. Sans attendre une minute de plus, je me tourne et commence à marcher.
La voix d'Alice me parvient jusqu'aux oreilles alors que je franchis la porte.
- Pas besoin de te dire que tu n'es plus la bienvenue ici.
Je n'en ai rien à faire, je sais que j'ai eu raison, je le sens au plus profond de moi-même.
Alors que je parcours Londres à toute vitesse, je sens mon cœur battre de plus en plus vite. Je ne sais pas ce qui m'arrive, mais j'ai besoin de me dépêcher, c'est comme si mon corps était attiré comme un aimant à l'adresse que je tiens dans le creux de ma main.
Ne pouvant plus attendre, je finis par rentrer dans une ruelle et je transplanne à l'abri du regard des moldus.
Dans un premier temps je me demande si je ne me suis pas trompé, mais il semblerait que non. La ruelle dans laquelle je me trouve est une impasse, seulement une porte se dessine sur le fond de celle-ci. Je m'y avance avec prudence mais aucun nom n'est écrit.
Je frappe, mais personne ne répond.
Sachant que ce que je fais est illégal, je prononce un sort et ouvre la porte sans y avoir été invité.
A l'intérieur tout est sombre, je n'arrive à rien voir. Je lance un lumos et commence à détailler la pièce en détail. Mais à vrai dire des détails il n'y en a pas. C'est juste une pièce faisant office d'entrée, aucun meuble, seulement des escaliers devant moi.
J'inspire profondément et monte les marches en silence, étant à l'affut du moindre danger.
Arrivé en haut, deux portes sont fermées devant moi, mais une troisième est ouverte à ma droite. Je m'arrête un instant et tends l'oreille. J'entends une respiration dans la pièce ouverte.
Je serre mon poids plus fortement sur ma baguette et avance avec prudence.
Mais à peine entré on me lance un sort de désarmement, je l'évite rapidement et lance le sort à mon tour.
Ce dernier fonctionne parfaitement, car j'entends la baguette rouler jusqu'à mes pieds.
Mais la fierté d'être toujours aussi bonne sorcière s'envole en voyant quelqu'un recroquevillé sur le col, ses cheveux blonds salit de charbon noir.
Mon cœur se serre en voyant la position pitoyable dans laquelle Drago se trouve, je n'ai pas pitié, je le comprends simplement, j'ai été trop de fois dans cet état, je sais ce que ça fait.
Je pose ma baguette sur le sol et m'avance avec prudence. Il lève soudainement la tête et ses yeux paniqués se posent sur moi.
- Hermione ? Est-ce qu'ils t'ont suivi ?
- Qui ça ?
- Les Mangemorts, ils veulent que je retourne auprès de Voldemort, je le sais, mais je ne veux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas.
Il secoue la tête sans s'arrêté, comme un fou.
Je me déplace doucement vers lui, posant la main sur sa cuisse pour lui montrer que je ne lui ferais aucun mal. Puis je chuchote doucement pour essayer de le rassurer et de le ramené à la réalité.
- Non il n'y a personne, ils ne te veulent plus de mal.
- Je ne veux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas.
Le sentant trop fragile, je me glisse à ses côtés, il me jette un regard apeuré puis place sa tête entre ses genoux, tremblotants.
Je passe ma main sur son dos, lui caressant lentement pour ne pas le perturbé, puis je continu, attendant que sa crise passe.
Une vingtaine de minutes plus tard, je sens qu'il ne tremble plus. Il respire doucement. Je comprends alors qu'il s'est endormi.
J'allonge mes jambes et je force à tomber doucement sur moi. Je place sa tête sur mes cuisses et je commence à passer ma main dans ses cheveux.
Il respire doucement, semblant être paisible, comme un rayon de soleil après la tempête. La tempête qu'est la paranoïa.
Je suis resté comme cela pendant plus d'une heure, puis il a fini par ouvrir les yeux, sans toutefois bouger.
Puis il a ouvert la bouche, parlant comme un sain d'esprit, un sain d'esprit effrayé par ses moments de folie.
- J'ai peur Hermione, reste avec moi s'il te plait.
- Je ne te laisserais jamais. Plus personne ne te fera de mal le temps que je serais avec toi.
Ce n'étaient pas des paroles en l'air. Je ne l'ai plus jamais laissé, nous avons surmonté nos peurs ensemble, même si parfois nos esprits trop abimés par la guerre ne voulaient pas coopérer. Nous sommes restés unis, pour enfin arrivé au moment où nos vies sont redevenus normal, dans la limite du possible.
Je n'ai plus jamais remis un pied dans une réunion, car j'avais l'oreille qu'il me fallait juste à côté de moi.
Voilà pour la suite de l'OS de la semaine dernière. Si vous aimez le principe des OS un peu plus long en plusieurs parties n'hésitez pas à me le dire. Ce format me plait assez à vrai dire.
Enfin même si cet OS est un peu triste, j'espère qu'il vous a plu.
Malheureusement je n'ai pas le temps d'écrire de trop long OS en ce moment, mais j'espère qu'ils vous plaisent tout de même.
Enfin bref, je vous embrasse et je vous dit à la semaine prochaine !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top