( Dédicace à ScheRG , dont l'histoire m'a fait autant pleurer que rire. Merci pour tout tes votes et commentaires, j'ai adorée passer cette semaine avec toi ! À bientôt ✌️😘)

Ma joueuse.

La félicita, le Dieu des Metamorphes. Blanche tomba à genoux face à la montée de pouvoir du loup immense et de son regard. L'ambiance lourde lui coupa la respiration, il était monstrueux. Elle s'enfonça dans le sable chaud alors qu'une couronne d'or sortit de l'eau déchaînée, survola le Dieu et se posa sur sa tête. Celle-ci scintilla, l'aveuglant totalement avant qu'elle ne disparaisse.

Le poids du pouvoir du Dieu diminua alors qu'elle recevait tour à tour les attributs de la Reine des Joueurs. Elle pouvait respirer et bouger à nouveau.

Stats Acquises :

Titre : Reine des Joueurs.

Force +101 699
Agilité +101 689
Rapidité +101 609
Sagesse +101 661
Intelligence +101 701

Drainage-Niveau5
Vol-Niveau5
Carnage-Niveau5
Repos-Niveau5
Nage-Niveau4
Aura-Niveau5
Peur-Niveau5
CoeurNoir-Niveau5
Poison-Niveau4
Mensonges-Niveau3
Rossignol-Niveau3

Compétence spéciale au choix :

Ombres-Niveau2
Flamme-Niveau2
Temps-Niveau2

Blanche comprit qu'elle ne pouvait pas monter son familier puisqu'elle l'avait déjà fait... Elle ne put s'empêcher de se dire que si elle avait eu plus de temps, elle aurait pu décapiter le chef des gobelins sans problème, alors elle choisit de le monter et sélectionna le temps.

Ce qui voulait dire que même si elle choisissait de monter son familier en premier, les autres devaient obligatoirement suivre. Elle ne l'avait pas compris de cette manière quand Nicky le lui avait expliqué... Blanche n'avait compris que ce qu'elle voulait avoir. Pour changer.

Le temps qui ne s'immobilisait que de dix secondes monta à vingt. Et le temps d'attente entre deux utilisations diminua de moitié. De vingt-quatre heures, il passa à douze. Ce qui était un réel progrès.

Compétence au choix :

Attention, ce sont des compétences de haut niveau qui ne se présentent que très rarement. Choisissez bien.

Démoniaque
Autorité
Pourriture

Démoniaque : tue la cible avec lenteur, dans une infinie douleur, et son sang s'échappe de ses pores gouttes à gouttes jusqu'à sa mort. Le sort ne peut être arrêté que si la personne condamnée s'excuse sincèrement ou l'un de ses proches, sinon personne ne peut l'arrêter, incluant aussi le lanceur de sort.

Blanche fronça les sourcils, avant de lire le reste des descriptions.

Autorité : écrase la volonté de la cible, plus faible en termes de rang que le lanceur de sort. Il se sent obligé d'obéir à ses ordres avec gratitude. Il devient alors un serviteur de choix.

Pourriture : le corps de l'adversaire se dégrade considérablement jusqu'à en mourir. La douleur est extrême. Il est victime d'une malédiction qui peut durer plusieurs semaines. Seul un service rendu au lanceur de sort annihile la compétence.

- Si je comprends bien, réfléchit à voix haute la jeune femme, seul le sort « d'Autorité » ne tue pas. Les deux autres condamnent presque automatiquement son adversaire indépendamment de la volonté du lanceur de sort...

Tu es une mage noire après tout.

Blanche n'avait rien à dire à cela. Elle l'avait choisi, mais elle n'était pas prête à tuer. Mais à quoi bon prendre un sort qu'elle savait qu'elle n'utiliserait pas tant il était horrible ?

Elle demanda alors conseil à Fenrir, qui sous sa forme actuelle ne pouvait parler qu'en pensée.

Les trois sont excellents. Le premier te fait affaiblir ton adversaire, peu importe son rang, ce qui te permet de survivre. Le second te permet de te faire obéir de tes pires ennemis et de mettre des rois à tes pieds, ce qui permet de soigner le mal à la racine, sans compter qu'il te permet d'avoir aussi des yeux et des oreilles partout. De bons petits soldats. Le troisième... C'est marche ou crève. Je crois que celui-là est un cadeau de mon père. C'est bien son genre. Je préfère le second, c'est un moindre mal pour un meilleur usage.

Un cadeau de Loki ? Est-ce que tous les sorts étaient des cadeaux des Dieux ? Muais, c'était aussi tiré par les cheveux que tout le reste...

Toujours pas décidée, Blanche se tourna vers Phénix, qui s'était allongé près d'elle, en fermant les yeux.

Le deuxième. Il te sera plus utile d'avoir de bons petits esclaves partout où tu iras. Ce serait du gâchis de tuer de bonnes ressources quand on peut les exploiter.

Les deux avis se rejoignaient et leurs arguments tenaient la route. Elle choisit donc « Autorité », l'esprit tranquille. Après, ce n'était pas dit qu'elle l'utiliserait lui aussi... Quoique ça ressemblait beaucoup au sortilège de servitude, de Dean et Daryl...

Don unique... Calcul en cour...

Sort muet.

Le sort muet vous permet de penser aux mots-clés sortilège. Il n'y a plus d'obligation de les dire, il suffit de les penser.

Acceptez-vous ?

Blanche, ébahie, regarda Fenrir, qui s'était transformé avant de s'approcher de son épaule. Quelques centimètres la séparaient de lui, ce qui fait qu'elle ne rata pas son expression sublime de jubilation.

- Petit cadeau de ma part, lui murmura-t-il. T'entendre tousser pour cacher un sort, c'est marrant une fois... Pas deux.

Surprise, la jeune femme accepta. Sa hantise était de se retrouver enfermé et bâillonné, jeté dans l'oubli d'une sombre cage. Elle sauta dans les bras du dieu en le remerciant mille fois. À son grand étonnement, il ne l'a repoussa pas, mieux, il sourit, ravi.

- Et puis, cela pourrait donner un bon avantage contre un mage ou un sorcier...

Blanche le remercia une seconde fois sans bouger de ses bras. Ils restèrent ainsi quelques secondes, avant de disparaître tous deux. Heureusement, cela commençait à être gênant.

***

Blanche se réveilla, heureuse, avec comme dernière vision de son rêve un magnifique sourire qui la fit rougir. C'était la première fois que Fenrir avait une telle expression. Par Babylone, qu'il était beau !

- Ola, j'en connais une qui a fait un rêve cochon ! S'écria une voix.

Blanche balança son coussin droit dans la figure de sa meilleure amie, sans même la regarder. Elle y alla si fort et si vite que la brune se trouva allonger dans son propre lit, le souffle coupé. Le bruit avait été assourdissant pour un coussin. La rousse, surprise, se leva bien vite, inquiète, avant de se précipiter vers sa meilleure amie.

Puis soudain elle s'immobilisa Eva n'avait pas vu, grâce au coussin qui obstruait sa vue, mais Blanche avait été si rapide que le monde autour, c'était mis à tourner.

Soudain, elle fut agressée de toutes parts, par les odeurs, les sons... Tout à présent, était décuplé. Malgré les murs, elle entendait les discussions de ses voisines et le raffut qu'elles faisaient. Pire encore, elle sentait tout. Du gel douche fermé de la salle de bain au feutre velleda dans la trousse d'Eva...

Misère.

- Waou ! S'exclama Eva. J'aurais jamais cru que mon bracelet bouclier empêcherait une attaque de ma meilleure amie ! T'as mangé quoi hier soir ?

Blanche fronça les sourcils. Elle l'entendait comme si elle avait hurlé dans ses oreilles. Dorénavant, bien réveillée, elle s'approcha plus doucement. C'est là qu'elle vit son coussin à quelques centimètres d'Eva, bloqué par quelque chose d'invisible.

- Alors là, faut que tu m'expliques, murmura Blanche en reprenant son édredon.

La rousse avait mal rien qu'en entendant sa propre voix. De douce et calme, elle lui paraissait à présent puissante et tranchante. De plus, l'oreiller qui d'habitude ne pesait déjà rien était encore plus léger qu'une plume. Le bouclier se désactiva de lui-même quelques secondes plus tard.

- Après l'accident, Papa m'a offert ce bracelet, dit-elle en montrant ledit bracelet qui ressemblait à un mince cordon cuivré, recourber avec de très jolie arabesque, surmonter d'une fine couche de poussière nacrée. Il m'a dit que c'était un bouclier qui me protègerait.

Blanche s'approcha pour regarder. Cette fois-ci, elle fit très attention. Eva semblait très lente à ses côtés. Elle pouvait parfaitement voir le moindre de ses mouvements, aussi infime soit-il.

L'objet lui parut alors familier et il dégageait une douce odeur. Elle avait déjà senti ce parfum, elle renifla l'air, sous les yeux ébahis d'Eva. C'était le sien. Du jasmin dominait avec une pointe de fleur d'oranger. Il ne fallut pas longtemps pour comprendre que ce bijou devait en quelque sorte lui appartenir puisqu'il était fait avec ses écailles.

- C'est une bonne idée, déclara Blanche qui essaya de ne pas murmurer, tant sa propre voix lui veillait les conduits auditifs.

- Ah bon ? Répliqua son amie, méfiante. Je lui ai pourtant demandé pourquoi il ne te l'avait pas donné à toi. 

- Ça n'aurait pas autant servi pour moi, après tout, je suis une drakionne, essaya de broder Blanche, qui commençait à s'habituer à sa nouvelle condition. Et puis, il te va beaucoup mieux au teint qu'au mien. Sans compter qu'il vient tout juste d'être très utile.

Peu dupe, Eva sourit tout de même.

- N'empêche, t'as une sacrée force ! Quelque chose me dit que tu vas pas tarder à te transformer.

Blanche éluda. Sa meilleure amie n'était pas au courant des conditions de sa transformation... C'était bien la seule. Un comble pour sa meilleure amie qui lui disait tout à elle d'abord. Mais avant qu'elle n'ait pu le lui expliquer, le regard d'Eva changea pour un autre rempli de malice.

- C'est ton rêve érotique qui t'a donné une telle force dès le matin ?

Blanche gémit avant de se laisser tomber dans son lit.

- J'ai rêvé d'un beau mec, un peu style viking. Ça doit être à cause de mon bouquin, dit-elle en mentant effrontément en regardant l'édit bouquin qui reposait sur son bureau.

Sauf que le bouquin en question, elle l'avait déjà rendu. Celui qui restait était sur les démons. Mais sa Eva l'ignorait et ne poserait pas de questions tant elle était allergique aux livres. Heureusement, tant que la brune n'était pas pleinement un djinn, elle ne pouvait pas distinguer le faux du vrai.

- Moi aussi, je veux rêver d'un beau viking...

Bizarrement, Blanche n'arriva pas à décrypter sa meilleure amie. Chose rare, elle tenta alors la plaisanterie.

- Quoi ? Sean te suffit plus ?

- Pourquoi se contenter d'un seul bel homme, argumenta Eva d'une drôle de voix, quand on peut en avoir deux ?

Face à ça, Blanche ne trouva rien à redire. Si Eva savait la teneur de sa discussion avec Asmodee... Elle secoua la tête avant de prendre ses affaires de toilettes. Ce matin, c'était viré shopping !

Dans la salle d'eau, Blanche se sentit devenir toute-puissante. Elle dut doser sa force pour ne pas péter la robinetterie après avoir fendu la cuvette des toilettes en deux...

Elle se choisit alors une tenue passe partout. Un short blazer court noir et un haut style kimono, facile à enlever, facile à remettre. Pas sûr cependant que cela soit au goût de son professeur préféré. Quoique...

Jamais elle ne s'était jamais habillée aussi vite. Ses mouvements rapides et précis. Elle s'obligea presque à ralentir.

Un maquillage marronnier et léger, une queue de cheval bien serrée et bien trop haut perchée, la paire de bottines qu'elle avait piqué à sa meilleure amie et un manteau d'hiver bordeaux plus tard, elle était fin prête.

- Oh, j'adore, s'exclama Eva en revenant de sa propre mise en place. Les « sakura » de ton haut, du même ton que ta jupe et ton manteau, le rendu est superbe ! Fais-moi penser à me racheter une paire de bottes, pendant qu'on y est.

Blanche lui sortit un sourire d'excuse alors qu'elle dévisageait la brunette, habillée avec classe, contrastée en noir et blanc. Un jean sombre et un pull, ce qui la faisait bizarrement vieillir, malgré ses joues de bébé. Pourquoi avait-elle...? Puis Blanche sourit quand elle comprit.

- Mon grand-père va pas te manger, tu sais...

- Ça reste l'un des plus puissants drakions et un roi, la corrigea Eva, en la prenant par le bras avant de se mettre en route. Il va sûrement me bouffer toute crue, oui !

Heureusement, qu'elle lui avait pris l'initiative de la coller, elle put alors adapter sa cadence à la sienne.

- Pas temps que je serais là. Ainsi que ton père.

L'édit père les attendait dehors, qui avait bizarrement suivi le même code vestimentaire que sa fille. À croire qu'il était, lui aussi, nerveux. Toujours aussi beau, d'un pull blanc éclatant à tomber par terre faisant ressortir sa peau hâlée et ses bouclés noirs attachés en un beau chignon bien haut et un pantalon noir, il attendait devant sa voiture en train de fumer un petit cigare.

- Papa ! S'écria Eva, réellement surprise.

Blanche se rappela qu'en effet, c'était la première fois que sa meilleure amie voyait son père fumer. Kiyan haussa les épaules, avant de jeter l'étron.

- Sans commentaire. Oui et non. Bonjour et en voiture. On va être en retard, dit-il, puis plus bas, il rajouta dans un murmure, pour ce que ça change.

À son tour d'être surprise, Blanche le regarda bizarrement alors qu'elle avait tout entendu contrairement à Eva. Il entra dans la voiture sans attendre les filles. Les deux jeunes femmes s'échangèrent un regard.

- Quelle mouche l'a piqué ? Lui murmura Eva avant de montée.

Ça, elle aimerait bien le savoir...